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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

Folie, charité et philanthropie

29 Mai 2012 , Rédigé par Béthune

Oyampi de l'Oyapok 

Illustration extraite de: Quelques observations sur les Oyampi de l'Oyapock (Guyane française) par E. Aubert de la Rüe. Journal de la Société des Américanistes. Nouvelle série. Tome XXXIX (1950)

 

A Ouyapoc, ce 20 septembre 1736

 

(…)° Les Palikours ont des coutumes assez singulières, mais dont nous ne pouvons être instruits que quand nous demeurons avec eux. Il y en a deux principalement qui me frappèrent : la première est que les enfants mâles vont tout nus jusqu’à l’âge de puberté : alors on leur donne la camisa : c’est une aune et demie de toile, qu’ils se passent entre les cuisses et qu’ils laissent pendre devant et derrière, par le moyen d’une corde qu’ils ont à la ceinture. Avant que de recevoir la camisa, ils doivent passer par des épreuves un peu dures : on les fait jeûner plusieurs jours, on les retient dans un hamac comme s’ils étaient malades et on les fouette fréquemment ; cela, disent-ils, sert à leur inspirer de la bravoure. Ces cérémonies achevées, ils deviennent des hommes faits.

L’autre coutume, qui me surprit bien davantage, c’est que les personnes du sexe y sont entièrement découvertes : elles ne portent que jusqu’au temps de leur mariage une espèce de tablier d’environ un pied en carré, fait d’un tissu de petits grains de verre, qu’on nomme rassade. Je ne sache point que dans tout ce continent il y ait aucune autre nation où règne une pareille indécence. J’espère qu’on aura peu de peine à leur faire quitter un usage si contraire à la raison et à la pudeur naturelle. Nous donnerons d’abord des jupes à toutes les femmes, et il y a lieu de croire qu’elles s’y accoutumeront, car j’en ai déjà vu quelques-unes en porter ; elles seront bien plus honnêtement couvertes qu’avec leur tablier. Nous avons aux environs de ce fort une petite nation qui se nomme Tocoyenes, où les femmes sont beaucoup plus modestes. Peu à peu, nous amènerons nos Chrétiens à s’habiller totalement. Outre la plus grande décence, nous leur procurerons un autre avantage, c’est qu’en leur faisant naître des besoins, ils en deviendront plus laborieux et seront par là moins exposés aux tristes suites de l’oisiveté. (…)

Lettre du P. Fauque, missionnaire de la Compagnie de Jésus, au P. de la Neuville, de la même Compagnie, Procureur des missions de l’Amérique.

 

 

Il fallait être bien fou pour écrire ces mots : « indécence », « usages si contraires à la raison et à la pudeur naturelle », « honnêtement couvertes », « modestes » « plus laborieux » « tristes suites de l’oisiveté », folie qui va de pair avec une incompréhension et une intolérance totales de la culture des indigènes. Culture qui leur avait précisément permis de survivre pendant des milliers, des centaines de milliers d’années, des millions d’années ; depuis l’origine du monde.

Ces sauvages étaient décents, raisonnables, honnêtes, modestes, laborieux quand ils n’étaient pas occupés à se reposer ou à se réjouir, ou à faire la guerre, selon les circonstances ; et cela à leur manière, qui n’était certes pas celle de France.

Vouloir réformer les mœurs et les croyances d’un peuple dans lequel on arrive en étranger, peut-il y avoir de plus grand crime et de plus grande folie ? Et c’est au nom de Dieu et de la charité que ce crime a été inconsciemment commis !

Mais n'est-ce pas encore au nom de Jésus-Christ et de la Vierge Marie, dieux si doux, et de l’amour chrétien, que les missionnaires ont défendu leurs ouailles contre les abus des colons qui eux, ne venaient pas pour convertir, mais pour spolier, mettre en esclavage ou détruire les indigènes ! Las Cases, défenseur des Indiens en Amérique du Sud. 

Humboldt a bien résumé cela: "C'est le privilège de la religion de consoler l'humanité de certains des maux commis en son nom."

Au Canada français, les coureurs de bois couraient après leur liberté, et bien d’entre eux l’ont trouvée en vivant avec les indigènes et à leur manière, ce que des édits royaux n’ont pas tardé à interdire et à réprimer.

Ce qu’un étranger a de mieux à faire, c’est adopter les coutumes du peuple parmi lequel il s’installe, et à prendre les armes avec lui en cas d’agression de l’ennemi.


Kuikuro indians receiving clothes from the Roncador-Xingu expedition (Brasil)


 

« Il y a une vingtaine d’années, les Indiens Chavantes, tribu insoumise du Rio Das Mortes au Centre du Brésil, massacraient deux missionnaires salésiens. L’année suivante, les confrères des victimes élevèrent à l’endroit du meurtre une croix et en signe de paix déposèrent à son pied les objets les plus propres à tenter les Indiens : verroteries, miroirs, haches, couteaux. Ils revinrent plusieurs années de suite et à chaque voyage renouvelaient leurs présents ; les Chavantes n’y touchaient pas. Un jour, ils trouvèrent la croix brisée ; les Indiens avaient enlevé le bras transversal, recueilli les cadeaux et mis à leur place des objets de leur fabrication : colliers, plumes, flèches. L’explication était simple, mais il fallait y penser : La croix, symbole de paix pour nous, est un symbole de guerre pour les Chavantes et pour beaucoup d’autres Indiens : deux bâtons, deux flèches entrecroisés indiquent des dispositions hostiles et lorsque les Chavantes, d’abord effrayés par la croix, voulurent démontrer leurs intentions pacifiques, ils la brisèrent et firent un échange de présents, tout en restant invisibles ».

Jehan Vellard, Dieux et parias des Andes – Les Ourous, ceux qui ne veulent pas être des hommes. Emile-Paul, Paris, 1954. Chapitre XIV : Caractère et évolution des Ourous, p. 236.

 

      Infieles détail

Carte du département de Junin, au Pérou (1855). Détail de la partie amazonienne: Indiens Ashanincas, appelés autrefois Campas.

 

« Des philanthropes plus ou moins éclairés ont longuement disserté sur les moyens de détruire l’anthropophagie ; la plupart ont nié cette abominable coutume, et ; regardant cette aberration comme une fiction inventée par les voyageurs, ont cru qu’on avait calomnié l’espèce humaine ; nous ne chercherons pas à réfuter ces idées spéculatives, résultat des rêves d’hommes paisibles et heureux au sein de leurs foyers qu’ils n’ont jamais perdus de vue. On rapporte qu’un gentilhomme écossais, que le désir de civiliser les Nouveaux-Zélandais enflammait, s’embarqua, en 1782, avec soixante paysans et tous les objets indispensables pour cultiver la terre ; son projet était de s’établir sur les bords de la rivière Tamise, ou dans la baie Mercure, et d’y apprendre aux naturels à défricher leur sol ; mais on n’en a jamais eu de nouvelles depuis. »

Voyage autour du monde entrepris par ordre du gouvernement sur la corvette La Coquille ; par P. Lesson, ancien correspondant de l’Institut. Tome IV. Bruxelles, 1839.

 

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Alexis Saint Léger Léger (Saint John Perse), de Gaulle et la France

23 Mai 2012 , Rédigé par Béthune Publié dans #France, #USA, #St-John Perse, #Charles de Gaulle, #Poésie, #Politique, #Histoire

- Quel était, parmi les Français des Etats-Unis, celui qu’il considérait comme son ennemi numéro 1 ?

- Sans conteste, Alexis Saint-Léger Léger, dit Saint-John Perse. En 1940, éminence grise au propre et au figuré des Affaires Etrangères dont il était le secrétaire général depuis sept ans, il s’est vu éliminé par Paul Reynaud un peu après l’avènement de ce dernier à la tête du gouvernement. En dépit de ce que l’on a pu prétendre assez souvent, mon père situait l’origine de la haine que ce diplomate nourrissait contre lui à ce limogeage auquel il n’était lui-même pour rien, contrairement à ce que croyait l’intéressé. Car Léger haïssait autant tous ceux qui avaient fait partie du gouvernement de Reynaud, y compris Pétain. Mon père le rendait en grande partie responsable avec l’avocat René de Chambrun, gendre de Laval, reçu également très souvent à la Maison-Blanche, de l’opinion détestable que Roosevelt se faisait de lui. Il savait aussi qu’il avait espéré se voir confier par Roosevelt et Churchill un rôle politique dans le cas où de Gaulle aurait été éliminé de la tête de la France Libre et qu’il avait été l’inspirateur du projet avorté d’administration militaire de la France par les Américains à la Libération. En 1960, quand il apprit qu’il allait recevoir le Prix Nobel de Littérature pour son œuvre poétique, il était assez irrité que certains journaux aient cru bon d’ajouter à cette occasion qu’il s’était attaché pendant son exil aux Etats-Unis à servir la cause de la Résistance française à l’étranger (ce que les dictionnaires Robert ont retenu !). L’année même de sa disparition, en 1970, mon père nous a dit : « Jusqu’à la fin de la guerre, il s’est efforcé de m’avilir en me faisant passer pour un adepte du totalitarisme et un suppôt du communisme, et en caricaturant notre combat. Au total, il a nui à la France. Il aurait dû se contenter de poursuivre son œuvre littéraire. »

Philippe de Gaulle. De Gaulle, mon père. Entretiens avec Michel Tauriac. Plon, 2003.

 

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Discours de Gabriel Nadeau-Dubois (Quebec)

21 Mai 2012 , Rédigé par Béthune

300 000 étudiants en grève en mars 2012

250 000 manifestants à Montréal le 22 mars 2012

La jeunesse québécoise se lève contre la « dissociété » de l’argent

 

Chaque étudiant canadien doit payer 6000 dollars d'inscription annuels pour étudier à l'université. Pour quoi faire ? Être ensuite au chômage ou dans un emploi jetable, dans un pays que le néolibéralisme et le Plan Nord auront laissé en ruines ?


     
 "Dans une société en révolution [la révolution ploutocratique -dissolution de tout ordre naturel et moral- conduisant à la "dissociété"], le défaut, ou, pour parler plus exactement, l'absence de pouvoir légitime, constitue tout homme qui en reconnaît l'autorité Ministre du pouvoir pour combattre l'erreur par ses écrits, et même la tyrannie par ses armes, dès qu'il peut le faire avec probabilité de succès. C'était à tous de conserver la société, c'est à chacun à la rétablir. D'ailleurs, l'homme qui combat pour la vérité est défendu par elle, et il a pour lui ce qu'il y a de plus fort au monde. Les partisans des bonnes et vieilles maximes remplissent donc le plus saint des devoirs en restant en insurrection permanente, au moins de pensées et d'actions privées, contre ce que les tyrans et leurs esclaves appellent la loi, et qui n'est autre chose que des opinions absurdes, ou atroces, qu'un petit nombre d'hommes pervers a imposées à un grand nombre d'hommes faibles."


Louis-Gabriel-Ambroise, vicomte de Bonald (1754-1840), Du pouvoir et du devoir dans la société.


 

File:Flag of Quebec.svg

 

 

JE ME SOUVIENS


 

 


 

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Le Printemps de Montreal

21 Mai 2012 , Rédigé par Béthune

Communiqué de presse

 

Coordination Défense de Versailles

 

 

du 21 mai 2012

 

 

Québec« L’EXPLOSION 
DU PRINTEMPS ANTILIBÉRAL DE MONTRÉAL, 
RELANCE L’ESPOIR DE LIBERTÉ DU QUEBEC ! »

 

 

Clef de l’Indépendance du Québec : la révolte étudiante la plus importante de l’histoire du Québec !

manifestation estudiantine contestant la hausse des droits de scolarité au QuébecAlors que les média persistent à présenter les violences urbaines qui ont dégénéré dans le centre de Montréal ( dans la nuit du mercredi 15 au 16 mai dernier ) comme un simple à côté d’une manifestation estudiantine contestant la hausse des droits de scolarité au Québec de 75 % sur cinq ans, tous les éléments sont désormais réunis pour voir la victoire historique déjà acquise, 
( par les 180 000 lycéens et étudiants en grève illimité au terme d’un conflit les opposant depuis 13 semaines au gouvernement ) 
déboucher sur une nouvelle relance populaire du mouvement vers l’Indépendance du Québec en panne politique depuis 1995.

« NOUS ? NOUS AVONS PLANTÉ CE PRINTEMPS LES GRAINES D’UNE REVOLTE QUI NE GERMERA PEUT ÊTRE QUE DANS PLUSIEURS ANNÉES ! » (Gabriel Nadeau-Dubois)

LA CDV RAPPELLE QUelle n’a cessé de souligner « qu’il y a bien un parallèle entre la situation de la France et celle du Québec cherchant à se libérer, pour obtenir l’indépendance ! » 
http://journalquebecpresse.org/modules/news/article.php?storyid=2869 ) ; QUE son appel à une solidarité transatlantique pour l’Indépendance du Québec ( cf. Communiqué CDV du 18 octobre 2011 ) a mis en évidencel’inféodation massive des milieux dirigeants québécois à l’occupation britannique ; QUE la tentative (avortée) de débaptiser l’autoroute Henri IV ( cf. Communiqué CDV du 3 mars 2012 ) témoigne de cette collaboration bloquant toute initiative en faveur de l’indépendance depuis 1995 ; QUE l’ex-Président Sarkozy avait noué une alliance avec le Premier Ministre libéral, John Charest, contre les indépendantistes qu’il qualifiait de « sectaires ». A tel point que la génération de la révolution silencieuse ultralibérale des années 60 semblait avoir définitivement clos le temps héroïque de la Résistance à l’occupant britannique et de toute véritable détermination de lui arracher l’indépendance du Québec.

Gabriel Nadeau-DuboisLA NOUVELLE GÉNÉRATION DU « VIVE LE QUÉBEC LIBRE ! » Alors que tout pouvait sembler perdu, la simple écoute du discours « NOUS ? », du 7 avril 2012, du très charismatique porte-parole étudiant de 21 ans, Gabriel Nadeau-Dubois, ( http://www.youtube.com/watch?v=EdQvqsEYBO4 ) prouve que la vieille graine de résistance des canadiens français n’est pas morte.Ecoutons-le :

 «  54 jours de grève contre les libéraux, contre les boss, contre la police, contre les chroniqueurs méprisants. 54 jours et déjà, déjà nous avons gagné. Déjà nous avons gagné contre le cynisme.Déjà nous avons gagné contre l’impuissance, contre ceux qui disaient il y a de cela quelques semaines à peine que le peuple du Québec était mort, que sa jeunesse ne valait pas mieux.

 manifestation estudiantine contestant la hausse des droits de scolarité au QuébecMais maintenant [ M. Charest ], vous êtes en sursis. Vous avez déclaré la guerre à une génération en entier. Nous avons marqué le sol de l’histoire d’une marque indélébile. L’histoire du Québec dorénavant ne pourra plus se lire sans s’y arrêter.Vous nous avez montré la violence de votre monde pour nous permettre peut-être d’un peu mieux imaginer le nôtre. Parce que nous aspirons à plus que votre monde qui meurt. Nous aspirons à plus que votre éducation marchandise, qu’à vos écoles laboratoires et qu’à votre société du ‘moi Inc’.

 Nous avons maintenant confiance en l’histoire. Nous avons confiance en nos camarades de classe. Nous avons confiance en notre peuple et il ne s’arrêtera pas là. Notre colère, déjà, la colère étudiante a déjà des échos aux quatre coins de la province. Et déjà les oreilles de nos enfants, de nos nièces, de nos cousins, de nos cousines en sont remplies.

 On a appris ce printemps, on a appris pour vrai. On a appris c’était quoi l’injustice, on a appris c’est quoi la violence,on a appris c’est quoi la violence d’un système. On a appris ça goûte quoi le poivre de Cayenne, on a appris ça sent quoi les gaz lacrymogènes. Mais surtout, on a appris la résistance. On a appris par centaines de milliers à se battre comme jamais on ne l’avait fait dans nos vies, comme jamais on ne l’avait fait dans l’histoire du Québec.

 Il est là le vrai sens de notre grève. 250 000 personnes ne sortent pas dans la rue parce que ça ne veut pas payer 1625 $ de plus. Il est là le sens de notre grève, dans la durée, dans la poursuite demain de la désobéissance. Nous avons planté ce printemps les graines d’une révolte qui ne germera peut-être que dans plusieurs années. Mais déjà ce qu’on peut dire, c’est que le peuple du Québec n’est pas endormi, pas plus que ne l’est sa jeunesse.

 Ils ont peut-être les matraques les plus dures, ils ont peut-être les armures les plus épaisses, ils ont peut-être les plus grands journaux, ils ont peut-être les portefeuilles les plus épais. Mais nous, nous avons le souffle le plus long. Nous avons le courage des opprimés, nous avons la force de la multitude. Mais surtout, nous avons tout simplement raison. On a raison de se lever, on a raison de crier. On a raison de manifester, on a raison de faire la grève. On a raison de bloquer l’entrée à nos cégeps, de bloquer l’entrée à nos universités. (…) On a raison de se battre contre ça. Contre un monde qui veut nous couper les ailes, qui veut nous dresser à coups de dettes pis à coups de travail.

 Mais cette lutte-là, ce n’est pas seulement une lutte étudiante. (…) Parce que les gens qui veulent augmenter les frais de scolarité, qui vont augmenter peut-être les frais de scolarité, les gens qui ont décidé d’imposer une taxe santé, les gens qui ont mis sur pied le Plan Nord, (…)  tous ces gens-là sont les mêmes.

 Ces gens-là ont un projet convergent, ils ont des intérêts politiques convergents. Et c’est contre eux que l’on doit se battre, pas seulement contre le gouvernement libéral. Et je peux aujourd’hui vous transmettre le souhait, je crois, le plus cher des étudiants et des étudiantes qui sont en grève actuellement au Québec. Et c’est de servir de tremplin :que notre grève serve de tremplin à une contestation beaucoup plus large, beaucoup plus profonde, beaucoup plus,oui, radicale, de la direction que prend le Québec depuis les dernières années.

 (…) et à force d’avoir pris en haine toutes les servitudes nous serons devenus des bêtes féroces de l’espoir ». Gaston Miron, poète national du Québec ).

LA  COORDINATION  DÉFENSE  DE  VERSAILLES, prend acte de l’histoire en marche au Québec. Elle en appelle à l’immémoriale solidarité transatlantique de la France et du Québec pour soutenir la nouvelle génération du « Vive le Québec libre ! », dans son mouvement de libération contre la Barbarie de l’ultralibéralisme britannique négateur de la Civilisation européenne dont toute son histoire, sa culture et sa « graine de résistance », témoignent en Amérique du Nord !

 

Arnaud Upinsky, Président de l’UNIEF/Coordination Défense de Versailles

Contact presse : courrierposte@orange.fr  et  tel : 06 01 76 20 79

Site :  http://coordination-defense-de-versailles.info 

BLOG CANADA-FRANÇAIS :  http://canada-francais.coordination-defense-de-versailles.info 

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Un peuple qui a perdu ses ambitions (De Gaulle)

21 Mai 2012 , Rédigé par Béthune

Un autre jour, en 1946, un peu après avoir quitté le gouvernement, je l’entends ronchonner : « Avec les Français, si vous ne leur faites pas comprendre qu’il y a parfois lieu de s’inquiéter sérieusement, eh bien ! il n’y a rien à en tirer. » Il avait l’air las et assez découragé. Peu après, il a repris : « C’est malheureusement le cas d’un peuple qui a perdu ses ambitions. Parce que jusqu’à la Révolution et l’Empire, la France avait des ambitions. On n’avait peur de rien, on voulait exporter nos idées et on y est magnifiquement parvenu. On a même réussi à proroger le système métrique en Russie. Il n’y a que les Anglais qui l’ont refusé. » Alors, chaque fois qu’il en a eu la possibilité, il a fait prendre conscience à nos concitoyens des graves dangers auxquels ils étaient exposés. C’est comme cela qu’on a prétendu qu’il s’était servi de la peur pour gouverner.

Philippe de Gaulle, De Gaulle, mon père. Entretiens avec Michel Tauriac, Plon, 2003 (pp. 227-228).

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Soldats de la France

21 Mai 2012 , Rédigé par Béthune

Soldats couchés dans les déserts, les montagnes et les plaines,

Marins noyés que bercent pour toujours les vagues de l’Océan,

Aviateurs précipités du ciel pour être brisés sur la terre,

Combattants de la Résistance, tués au maquis ou aux poteaux d’exécution,

Vous tous qui à votre dernier souffle, avez mêlé le nom de la France,

C’est vous qui avez exalté les courages, sanctifié l’effort, cimenté les résolutions,

Vous avez pris la tête de l’immense et magnifique cohorte

Des fils et des filles de France qui ont dans les épreuves  attesté sa grandeur,

Votre pensée fut, naguère, la douceur de nos deuils,

Votre exemple est aujourd’hui la raison de notre fierté,

Votre gloire sera pour jamais la compagne de notre espérance.

 

Charles de Gaulle, poème publié dans le Mémorial des Compagnons de la Libération et dans les Lettres, Notes et Carnets. In :  Philippe de Gaulle, De Gaulle, mon père, entretiens avec Michel Tauriac, 2003.

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Oriente Medio y BRICS (Alfredo Jalife Rahme)

17 Mai 2012 , Rédigé par Béthune

Conferencia de Alfredo Jalife Rahme en el Seminario Internacional de PT. México.

 

El paradigma geofinanciero mundial está cambiando a pasos agigantados, la mafia financiera occidental basada en el Dólar-Euro sigue cayendo imparable e inevitablemente, mientras los países que forman parte de los BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica) continúan su fortalecimiento hasta el punto que van a establecer como moneda de comercio entre ellos al Yuan chino, prescindiendo del agonizante Dólar.

 

No se pierdan la siguiente excelente conferencia y análisis geoeconómico mundial que se acaba de celebrar en México para poder comprender realmente lo que está ocurriendo en nuestro planeta. Esta información no la podrán encontrar en los manipulados y vendidos medios de comunicación de masas que únicamente ofrecen vergonzantes mentiras.

 

    El desplome del Dólar es inevitable con la emergencia del nuevo orden financiero, su disolución es gradual ya que nadie quiere que sea brutal.

    El FMI no sirve a los intereses de los países en vías de desarrollo es un fondo monetario de la OTAN.

    El Bando de Desarrollo Chino tiene (BDC) el doble de capital que el Banco Mundial.

    Se puede vivir sin el FMI y el Banco Mundial. Los BRICS van a crear un nuevo banco BRICS que haga competencia y desbanque al Banco Mundial.

    El orden anglosajón posee todavía sus candados y no hay que minimizarlos.

    El problema actual no es económico sino financiero, ya que existen ingentes cantidades de papel moneda virtual sin respaldo que no valen nada.

    Los países BRICS crecen imparablemente mientras EEUU y la Unión Europea se hunden.

    Lo que hay detrás de la guerra anglosajona contra Siria e Irán es el intento de tumbar a los países BRICS que se erigen como nueva potencia financiera mundial.

    Es un ensueño la forma en que está creciendo Sudamérica, el único país que no crece en latinoamérica es México.

 

Alfredo Jalife, analista geoeconómico

Professeur de Sciences politiques et sociales à l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM). Il publie des chroniques de politique internationale dans le quotidien La Jornada et l’hebdomadaire Contralínea. Dernier ouvrage publié : El Hibrido Mundo Multipolar : un Enfoque Multidimensional (Orfila, 2010). link

 

Source:

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Les oiseaux meurent au Pérou

11 Mai 2012 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Fou mort sur la plage Lobos Marinos Pérou photo PO Combell

Fou varié (Sula variegata) mort sur la plage, visiblement en état d'inanition, sur la plage Lobos marinos, à 127 km au sud de Lima. Mai 2012. Ph.: Pierre-Olivier Combelles.

 

Les oiseaux de mer, Pélicans et Fous, meurent par dizaines de milliers sur les côtes du Pérou. Pour la presse péruvienne, dont l'honnêteté est proverbiale, c'est la température anormalement chaude de l'automne austral qui a fait fuir l'anchoveta (les anchois), dont se nourrissent ces oiseaux, plus bas vers le sud, à la recherche d'eaux plus froides. 

Il n'y a pas que les oiseaux qui meurent: les dauphins aussi, par milliers. Il semblerait que la prospection sismique le long de la côte détruise leur système sonar. On craint à présent que les côtes de Tumbes et de Piura, au nord du pays, où les baleines viennent de la Patagonie de juin à novembre pour mettre au monde leur petits, se transforme en un cimetière de cétacés.

Les otaries meurent aussi. J'ai vu un superbe mâle échoué sur la plage Lobos marinos près de Cerro Azul, à une centaine de km au sud de Lima, sans aucune trace de blessure ni de maladie. A Tumbes, près de la frontière avec l'Equateur, une cinquantaine d'otaries ont été trouvées mortes début août 2012 entre la province de Contralmirante Villar et le district de Canoas de Punta Sal. les pêcheurs locaux accusent les explorations sismiques de l'entreprise PBZ dans la région.

 

Otarie morte Playa Lobos Marinos mai 2012 photo POC

Otarie morte. Plage Lobos marinos, près de Cerro Azul, à 127 km au sud de Lima. Mai 2012. Photo: Pierre-Olivier Combelles.

 

A Chorrillos, petit port de pêche artisanale sous les falaises de Lima, 700 familles de pêcheurs sont dans la misère, survivant avec quatre ou cinq soles par jour (deux dollars), parce que le poisson a disparu du littoral. Ils n'ont plus les moyens de payer les taxes portuaires et les amendes, ni d'entretenir leurs embarcations, ni de construire de plus grands bateaux avec lesquels ils pourraient pêcher au large. La plupart des barques gisent sur le sable, inutiles, abîmées, souillées de détritus.

Cette année, pourtant, le Pérou a battu son record historique d'investissements étrangers. Pour les milieux d'affaires, le gouvernement et la presse, c'est un succès. L'industrie de la farine et de l'huile de poisson est florissante.

Et si c'était là que les anchovetas disparaissaient ?

 

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Source: Otorongo/Peru 21


Dans les Andes, le lac Titicaca est pollué par les rejets de la ville de Puno qui ne cesse se grandir et, plus au nord, le magnifique lac Junin, situé à 4125 m d'altitude, siège d'une faune endémique, est en train de mourir à cause de la mine voisine de Cerro de Pasco.

Dans la rue, ont murmure que les rivières qui coulent des Andes vers le Pacifique sont polluées par les mines d'or "informelles" qui traitent le minerai au mercure et qui se sont considérablement multipliées avec la hausse de l'or, et que la pollution se répand dans la mer.

A Cajamarca, la population paysanne bloque depuis des mois Conga, le gigantesque projet de mine d'or à ciel ouvert de la trop célèbre compagnie Newmont. Le site est un lac, à la tête d'un vaste bassin hydrographique*.  Le Commandant (er) Ollanta Humala Tasso, candidat aux élections présidentielles en 2006 et 2011 avec un programme natiional et social, a fait campagne contre les abus des grandes entreprises minières. Elu président du Pérou en 2011 grâce à l'appui de la gauche, il a changé de cap à 180°, a soutenu Conga ("Conga va")  et laissé le gouvernement de droite exécuter la répression. En politique intérieure comme en politique extérieure, il maintient le Pérou dans la ligne néolibérale des gouvernements précédents et le renforce dans l'Alliance du Pacifique pro-américaine. Au Cuzco (mine Xstrata Tintaya), les paysans d'Espinar se battent avec des frondes contre les fusils de la police. Il y a d'autres Conga au Pérou, comme la nouvelle mine de Breapampa (Buenaventura) dans le département d'Ayacucho, qui a commencé son exploitation en 2012 dans des conditions hydrologiques analogues. Actuellement, plus de 100 communautés indigènes sont affectées par la superposition de différents projets extractivistes sur leurs territoires.

C'est le Pérou qu'ont créé ceux qui prônent le "développement" et les "investissements" fondés sur l'industrie extractiviste.

Pendant ce temps-là, les bidonvilles continuent de croître dans le désert autour de la monstrueuse mégapole archi-polluée. Lima compte aujourd'hui plus de 10 millions d'habitants, le tiers de la population du pays, presque tous venus des Andes, abandonnant leurs terres et l'exigeant travail des champs. Les autres campesinos partent sur le versant amazonien pour cultiver la coca, la seule culture qui rapporte beaucoup, dans les VRAE (Valle de los Rios Apurimac y Ene), où les narcos sont rois et où de mystérieux "terroristes" tirent les soldats comme des pigeons. Le Pérou est devenu le premier producteur de coca/cocaïne du monde, devant la Colombie. La forêt amazonienne du Pérou perd 150.000 hectares chaque année à cause de la déforestation (source: IBC).

Les accords commerciaux avec les pays voisins, les USA et l'UE ont ouvert les frontières au dumping des aliments industriels. Alors, à quoi sert de maintenir l'agriculture de subsistance ? 

Ce n'est pas grave, il y a les programmes d'assistance et le poulet barato (bon marché) des élevages de la côte, nourri aux hormones et à la farine d'anchoveta, qui arrive partout, jusque dans les petites villes de province. Le Pérou importe 100% du soja, 90% du blé, 60% du maïs jaune dur et 55% de l'huile alimentaire.

Et d'ailleurs, l'agriculture d'exportation n'est-elle pas en plein boom ? La Banque Mondiale n'a-t-elle pas encouragé les spéculateurs à acheter massivement les terres agricoles en Amérique du sud ? Ne trouve-t-on pas les mangues, les asperges, les avocats, la quinua et la maca du Pérou sur tous les marchés internationaux, sous le label "commerce équitable" ou pas ?

Pour les riches qui ont les moyens de se les payer, il est vrai, ... avec le travail des pauvres.

Les oiseaux ne mourront pas seuls au Pérou. 

 

Pierre-Olivier Combelles

 

 

* "Cabecera de cuenca" en espagnol.

 

 

Bidonvilles derriere Casuarinas mars 2012 PH PO Combelles

Les constructions des "invasores" s'étendent à perte de vue dans le désert, derrière la colline de Casuarinas, le luxueux quartier résidentiel au sud de Lima. Photo: P.O. Combelles 2012.

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Carta de los jefes Shuar de Yawints’ Arutam Mura de la selva del Ecuador

11 Mai 2012 , Rédigé par Béthune

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Los Jefes shuar Invitan 2006

 

Hermanos(as) de todos los pueblos ya naciones de la tierra y de todos los continentes del mundo, somos los Jefes Shuar de la montaña sagrada de Yawints'''' Arutam Mura. Durante mucho tiempo hemos estado analizando el comportamiento humano en el tiempo, ya enviamos un mensaje anterior y hoy vamos a dar una pequeña lección a las transnacionales de todo el mundo.

 

El ser humano que se educa con libros, solo pueden pensar hasta donde se termina la última hoja del libro y después son obedientes a lo que dicen los gobiernos dentro de su sistema. Estudian, luego trabajan y trabajan hasta que luego son olvidados en los acilos de los sabios (ancianos) o simplemente estudian y estudian… de tanto estudio hasta se olvidan de su vida y despiertan en medio del olvido.

 

Es bueno los avances para salvar vidas, pero en este mundo existe comportamientos inadecuadas que destruyen a miles y millones de vidas. Esa mala educación hace que la humanidad se deshumanice.

 

Dentro de la verdad el ser humano sabe leer pero no sabe entender, la cultura del tabaco destruye vidas muy queridas, aunque al pie de una caja del cigarrillo dice fumar causa cáncer, lamentablemente no entienden. Así como las enfermedades de los laboratorios, que luego de lanzar a los pueblos y naciones, al otro día promociona las medicinas químicas.

 

Es así, muchos saben que destruir la selva del gran amazonas causa un gran desequilibrio en la tierra y debilita el oxigeno a la que tantas veces se lo ha declarado en cumbres de todo el mundo. Que imprudencia de los pequeños sabios de la tierra.

 

Ahora, los países mas ricos del mundo dicen que reunirán dinero para proteger al mundo de las amenazas y peligros creadas por ellos mismos o dicen que se debe invertir mas dinero para proteger el calentamiento planetario.

 

Hermanos(as) no son ricos, no son sabios y no saben nada más que el valor del dinero. Pero estamos para ayudarles a entender, estamos para enseñarles a vivir con respeto y para demostrarles que no son los dueños del mundo.

 

Mucha gente dicen entender y resuelven con decir: (estamos dentro del sistema y no se puede más) otros dicen: (no podemos hacer nada por que nacimos en este sistema) otros se ponen a llorar como los niños, cuando la madre no les da la leche materna.

 

Si solo pudiéramos parar un momento y mirar todo cuanto tenemos a nuestro alrededor, entenderíamos que de nosotros depende todo y no precisamente de un gobierno o de los mas ricos del mundo.

 

En todas las naciones hay sabios, pero unos se abstienen y otros se avergüenzan ser y decir la verdad y las fuentes del cambio. Los Shuar o Jíbaros como algunos nos llaman, hemos decidido vivir en la tierra amazónica, siendo fuertes y sin miedo desde la era primitiva.

 

Al pasar el tiempo igual que a los demonios de la selva, estamos explicando a los gobiernos que cambien sus comportamientos y que respeten a las naciones de todo el mundo... pero no obedecen, siguen siendo enfermos, siguen siendo ciegos y viven de la guerra en contra de la gente que se muere de hambre o en guerras de ambiciones destrozando selvas, perforando la tierra, inventando guerras para el (desarrollo).

 

Pero esto debe terminar, ya no se puede tolerar más, la tierra y todas las conexiones del Universo están a punto de colapsar, para dar una lección a los hermanos desobedientes de la tierra vamos a parar solo un día de consumo para meditar reflexionar y para solidarizarnos con todos aquellos que necesitan de nosotros.

 

Tomando en cuenta que no depende de los sabios, no depende de los shamanes, no depende de los espiritistas, no depende de sacerdotes, no depende de los organismos ni gobiernos…si tomamos un solo día de meditación el cambio ya ha llegado.

 

Antes de continuar aquí una anécdota ancestral:

Una vez había un hombre muy orgulloso de ser guerrero e invencible, pero un día estaba muy triste… estaba tan triste que busco un lugar donde nadie le miraba para ponerse a llorar. Miro por todos los lados y se inclino frente un árbol y se puso a llorar amargamente… en ese preciso momento escucho rizas de niños, cuando escucho las rizas miro por todo lado… pero no había nadie.

 

Luego continúo llorando… y otra vez escucho rizas, miro por todos los lados y no había nadie… de pronto miro al cielo y encontró a los niños del cielo que le miraban y le dijeron: no llores guerrero, si lloras con tus lágrimas se llenara de agua la tierra y todos morirán cuando se inunde el mundo, mejor sonría para que todos te copien y ayuden a sonreír a los de mas, así como nosotros lo hacemos…

 

El guerrero orgulloso que estaba triste ya no estaba mas triste y retorno a su puesto a comandar alegre y feliz, pensando en los niños del mañana.

 

Todos tenemos un mañana con nuestras siguientes generaciones, pero debemos corregir los errores mas no juzgar. Por ende el día 06.06.06. Desde las 06 hasta a.m. a las 18 p.m. se pondrá un alto a todo.

 

Este día contribuiremos solidariamente con quienes estén alrededor de nosotros, ayudaremos a la humanidad, a la madre tierra y mostraremos respeto al universo y a Dios todo poderoso.

 

Este día no se contaminara, no se comprara (Petrolero) gasolina para los coches ni se comprara nada que venga de otros países, no se hará llamadas de Tel., no se viajara a ningún país, no se escribirá por Internet, no se mirara la TV., no se trabajara para nadie.

 

Se dedicara más a los niños, a las madres, a los padres, a los enfermos y todo será compartir con fraternidad. Este día el mundo entenderá que si se para todo en un solo momento, se puede cambiar muchas actitudes y muchas cosas deben ser diferentes.

 

Para muchos ideólogos, sabios y pensadores esta idea es imposible de realizar, pero si logran entender apoyen a este llamado, para que todos seamos más humanos y más hermanos junto a la tierra y el universo.

 

Traduzca esta invitación en su idioma u otros idiomas y multiplique por todo el mundo y un día después del 06.06.06. tendremos respuestas positivas que serán las respuestas para ser mejores en el sentido de vivir en paz y equilibrar vuestro sistema para un futuro mejor.

 

Buen camino para todos siendo tolerantes, optimistas y justos corrigiéndose los unos a los otros sin juzgarse.


Wisum, Shariant y Huam

Los jefes Shuar de Yawints’ Arutam Mura de la selva del Ecuador.

 

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