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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

"L’arrogance n’est pas un sentiment qui habite les navigateurs" (Robin Knox-Johnston, entretien avec L'Humanité, 2014)

14 Décembre 2017 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Robin Knox-Johnston 'né en 1939) est le premier marin connu à avoir fait le tour du monde à la voile sans escale, en 1968-69. "Le 22 novembre 2014, Robin Knox-Johnston, alors âgé de 75 ans, termine la course transatlantique en solitaire de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe à la troisième place dans la catégorie Rhum. Il franchit la ligne d'arrivée sur son Open 60 Grey Power à Pointe-à-Pitre à 16h52 heure locale (20h52 GMT), après 20 jours 7 heures 52 minutes et 22 secondes en mer." (Wikipedia)

Robin Knox-Johnston 'né en 1939) est le premier marin connu à avoir fait le tour du monde à la voile sans escale, en 1968-69. "Le 22 novembre 2014, Robin Knox-Johnston, alors âgé de 75 ans, termine la course transatlantique en solitaire de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe à la troisième place dans la catégorie Rhum. Il franchit la ligne d'arrivée sur son Open 60 Grey Power à Pointe-à-Pitre à 16h52 heure locale (20h52 GMT), après 20 jours 7 heures 52 minutes et 22 secondes en mer." (Wikipedia)

On célèbre cette année les quarante-cinq ans de votre victoire dans le Golden Globe, qu’est-ce que cela a changé dans votre vie ?

Sir Robin Knox-Johnston Pas grand-chose. Je suis resté le même. J’ai juste plus navigué. J’ai continué ma carrière dans la marine marchande. La voile m’a enseigné l’humilité. Demain, je peux partir en mer et faire des erreurs, on apprend toujours quand on navigue, on n’est jamais le meilleur. L’arrogance n’est pas un sentiment qui habite les navigateurs.

Lisez ici la suite de l'entretien avec ce grand marin,ami de Bernard Moitessier, sur le site de l'Humanitéhttps://www.humanite.fr/sir-robin-knox-johnston-la-communication-denature-la-voile-556430

Et pour en savoir plus sur son beau sillage: 

https://www.bateaux.com/article/18617/Sir-Robin-Knox-Johnston-le-premier-homme-a-avoir-boucle-un-tour-du-monde-en-solitaire

"L’arrogance n’est pas un sentiment qui habite les navigateurs" (Robin Knox-Johnston, entretien avec L'Humanité, 2014)
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Rise and Decline of the Welfare State: Class Struggle and Imperial Wars as the Motor Force of US History (by James Petras)

13 Décembre 2017 , Rédigé par POC

Conclusion

Over the past forty years the working class and the rump of what was once referred to as the ‘labor movement’ has contributed to the dismantling of the social welfare state, voting for ‘strike-breaker’ Reagan, ‘workfare’ Clinton, ‘Wall Street crash’ Bush, ‘Wall Street savior’ Obama and ‘Trickledown’ Trump.

Gone are the days when social welfare and profitable wars raised US living standards and transformed American trade unions into an appendage of the Democratic Party and a handmaiden of Empire. The Democratic Party rescued capitalism from its collapse in the Great Depression, incorporated labor into the war economy and the post- colonial global empire, and resurrected Wall Street from the ‘Great Financial Meltdown’ of the 21st century.

The war economy no longer fuels social welfare. The military-industrial complex has found new partners on Wall Street and among the globalized multi-national corporations. Profits rise while wages fall. Low paying compulsive labor (workfare) lopped off state transfers to the poor. Technology – IT, robotics, artificial intelligence and electronic gadgets – has created the most class polarized social system in history. The first trillionaire and multi-billionaire tax evaders rose on the backs of a miserable standing army of tens of millions of low-wage workers, stripped of rights and representation. State subsidies eliminate virtually all risk to capital. The end of social welfare coerced labor (including young mother with children) to seek insecure low-income employment while slashing education and health – cementing the feet of generations into poverty. Regional wars abroad have depleted the Treasury and robbed the country of productive investment. Economic imperialism exports profits, reversing the historic relation of the past.

Labor is left without compass or direction; it flails in all directions and falls deeper in the web of deception and demagogy. To escape from Reagan and the strike breakers, labor embraced the cheap-labor predator Clinton; black and white workers united to elect Obama who expelled millions of immigrant workers, pursued 7 wars, abandoned black workers and enriched the already filthy rich. Deception and demagogy of the labor-liberals bred the ugly and unlikely plutocrat-populist demagogue: labor voted for Trump. The demise of welfare and the rise of the opioid epidemic killing close to one million (mostly working class) Americans occurred mostly under Democratic regimes. The collaboration of liberals and unions in promoting endless wars opened the door to Trump’s mirage of a stateless, tax-less, ruling class.

Who will the Democrats choose as their next demagogue champion to challenge the ‘Donald’ – one who will speak to the ‘deplorables’ and work for the trillionaires?

James Petras

Lisez ici l'essai complet de James Petras: 

https://petras.lahaine.org/b2-img/PetrasRiseandDecline.pdf

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Par les bois, les prairies et les jardins d'Auffargis

12 Décembre 2017 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

La constellation des Pléiades. Photo: Gilles Chapdelaine (Québec)

La constellation des Pléiades. Photo: Gilles Chapdelaine (Québec)

Le biologiste, moraliste et académicien Jean Rostand (1894-1977) a écrit un jour : « Je n'ai jamais eu besoin de voyager. J'ai toujours trouvé assez d'exotisme dans mon petit jardin pour me dépayser». Pour découvrir la faune et la flore sauvages, pour admirer les étoiles, nul n'est besoin de quitter Auffargis. Dans les forêts, les prairies et les jardins qui nous entourent, mille espèces sont là pour nous rappeler que nous ne sommes pas seuls au monde. Même si les animaux paient un tribut toujours plus lourd à la circulation automobile. Même si les populations d'oiseaux diminuent sans cesse à cause des pesticides répandus dans les champs et de la pollution chimique, sonore, lumineuse et électro-magnétique(1).
 
C'est pourquoi nous ne parlerons pas des tristes champs des environs, ou presque pas, dans cette nouvelle chronique, mais plutôt des prairies, comme celles qui bordent notre village entre la rue Creuse, la rue de Saint Benoît et la forêt. Prairies où courent les enfants, où volent les papillons, où chantent les grillons, où fleurissent les belles orchidées, où paissent les chevreuils le soir et où brament les cerfs en automne. Prairies menacées par des projets immobiliers…

Cette année, fin septembre, un jeune et vigoureux six-cors y avait établi ses quartiers avec son petit troupeau de biches. On l'entendait bramer le soir à coups brefs et entrecoupés, répondant à d'autres cerfs invisibles dans la forêt environnante, du côté des Vindrins et du ru des Vaux de Cernay.
 
Caché dans la haie de chênes de la rue Creuse, mes jumelles nocturnes à la main, j'ai regardé les cerfs sortir de la forêt, se faufiler prudemment, tête basse, le long de la lisière, émerger du brouillard pour s'avancer dans la prairie au fur et à mesure que la nuit s'épaississait.
Les biches broutaient tranquillement l'herbe. Le six-cors bramait à côté d'elles puis disparaissait. Dans les bois on entendait alors les bruits furieux des branches brisées et des chocs sourds : les cerfs qui se battent, se poursuivent ou qui attaquent violemment les arbustes avec leurs bois, déchiquetant les branches.
 
La nuit était maintenant là, les étoiles brillaient dans le ciel, voilées par endroits par le brouillard. Les Pléiades prenaient leur envol à l'est comme un cerf-volant scintillant, comme une broche de diamants agrafée sur le manteau de la nuit. L'automne, les Pléiades et Cernunnos(2) étaient de retour dans notre forêt de Rambouillet, vestige de l'antique forêt des Carnutes…

Pierre-Olivier Combelles (octobre 2014)
(1) Voir par exemple les rapports de la Société d'Études ornithologiques de France (SEOF) à ce sujet : http://seofalauda.wix.com/seof
(2) Cernunnos : dieu gaulois de la prospérité et des saisons, vraisemblablement Dis Pater, le dieu Père des Gaulois évoqué par César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules. 
 
Cet article a été initialement publié sur le site de l'association Auffargis-Environnement: 
La prairie de la rue Creuse au clair de lune, fin septembre. Photo: P.O. Combelles.

La prairie de la rue Creuse au clair de lune, fin septembre. Photo: P.O. Combelles.

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L'amour universel. Entretien avec Idris de Vos

11 Décembre 2017 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Scènes d'amour courtois. Valve de miroir du Moyen-Âge.

Scènes d'amour courtois. Valve de miroir du Moyen-Âge.

L'amour universel. Entretien avec Idris de Vos
Pierre-Olivier Combelles. Autoportrait à la manière des miniatures persanes. Aquarelle. Vers 1977.

Pierre-Olivier Combelles. Autoportrait à la manière des miniatures persanes. Aquarelle. Vers 1977.

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Les merveilleux nuages...

11 Décembre 2017 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Les merveilleux nuages...
Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

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Le véritable exil (Edgard Quinet)

11 Décembre 2017 , Rédigé par POC

«Le véritable exil n'est pas d'être arraché de son pays, c'est d'y vivre et de n'y plus rien trouver de ce qui le faisait aimer.»

Edgard Quinet, historien et homme politique, condamné à l'exil sous le Second Empire.

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De rouge et de blanc: Ezpata dantza, la danse des épées basque dans la forêt

8 Décembre 2017 , Rédigé par POC

Le Basajaun est ravi quand les jeunes gens viennent danser dans la forêt, au milieu des vieux sapins où il se cache, invisible, pour les regarder.

Le Basajaun est ravi quand les jeunes gens viennent danser dans la forêt, au milieu des vieux sapins où il se cache, invisible, pour les regarder.

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Manuel de Diéguez: La barbarie commence seulement

8 Décembre 2017 , Rédigé par POC

La barbarie commence seulement  

 

C'est sous le titre La Barbarie commence seulement que j'ai publié en 1948 mon premier essai. J'avais vingt-six ans, mais la rédaction hâtive de cet ouvrage remontait à 1946. Qu'est-il arrivé soixante-dix ans plus tard de mon pessimisme juvénile? Il est devenu évident, hélas, que, depuis les temps les plus reculés, c'est en caractères indélébiles que le sang grave au jour le jour le destin du monde.

Mais l'image n'avait pas encore conquis l'ubiquité et l'instantanéité. Jamais on n'avait pas vu un Ministre des affaires étrangères et ancien Général, brandir à la face du monde une fiole magique, dont le contenu était censé anéantir le globe terrestre. On n'avait pas encore vu un chef de la diplomatie de la plus puissante démocratie de la planète se féliciter de l'extermination, par une famine délibérément provoquée, d'un demi-million d'enfants irakiens. On n'avait pas encore vu un premier Ministre anglais, avocat de profession, entraîner sa patrie à se ruer sur l'Irak et sur la Libye, au nom des idéaux d'une démocratie universelle.

On n'avait pas encore vu le Président de l'Etat dominant, devenu un empire militaire, menacer officiellement un autre Etat - la Corée du Nord - d'une dévastation complète et de l'extermination de vingt-cinq millions d'habitants, prôner une guerre contre la Perse, instaurer une asphyxie totale du Venezuela et de Cuba, travailler tantôt secrètement, tantôt officiellement à un changement de régime en Syrie, en Russie et dans tous les Etats qui ne se soumettent pas à ses volontés et menacer de sanctions économiques la moitié de la planète.

Et maintenant, on s'étonne que la Corée du Nord, une vieille civilisation de plus de trois millénaires, constamment menacée par une démocratie de sauvages née il y a moins de trois siècles, redécouvre l'évidence que la bombe atomique permet à de petits Etats de tenir à distance des grandes puissances belliqueuses et jette à bas toute la mythologie classique de la dissuasion fondée sur "l'équilibre de la terreur" entre des Titans.

Qu'en est-il aujourd'hui d'une encre qui se révèle plus écarlate que jamais? Le désarroi règne désormais parmi nos humanistes chevronnés, nos anthropologues patentés, notre classe dirigeante affolée. Comment persévérer à diriger un monde qui se révèle plus divisé que jamais entre les puissantes musculatures et les minuscules ossatures? Comment retrouver l'humilité d'une raison qui va son chemin avec la rigueur du cogito cartésien et qui ferait à nouveau des audaces de la pensée logique le vrai maître de l'histoire et de la politique?

M. Vladimir Poutine lui-même se voit contraint de feindre qu'il refuse fermement de jamais accorder le statut d'Etat nucléaire à la Corée du Nord, sinon il se verrait mis tacitement au ban du Comité des cinq membres du Conseil de sécurité de l'Onu, qui seuls disposent du droit de veto; mais dans le même temps, il se déclare persuadé que la Corée du Nord mangera de l'herbe plutôt que de se retrouver livrée aux exactions de la prétendue civilisation du Général Colin Powell, de Mme Madeleine Albright, de Tony Blair et des présidents Bush, Obama et Trump.

Déjà la France, la Russie et la Chine affichent leur accord sur ces fondements, déjà Emmanuel Macron s'est vu contraint d'accepter l'invitation de se rendre à Moscou à la barbe de Washington, déjà le courage solitaire de la pensée logique n'est autre que celui de la Corée du Nord, qui rappelle simplement de quel côté se trouve la barbarie moderne, celle des fétiches et des grigris de Washington. Le 20 septembre 2017, M. Macron n'a-t-il pas prononcé un discours énergique d'apparence et dans lequel il semblait dire crûment ses quatre vérités à l'empire américain. Mais pour l'instant aucun gouvernement français n'ose expliquer à la nation le sens et la portée des clauses du traité de Lisbonne. Un tel Etat échouera nécessairement à convaincre ses citoyens de la légitimité des Etats-Unis quand ils exigent de leurs vassaux une domestication perpétuelle.

C'est pourquoi vingt-heures après son discours officiel à la tribune de l'ONU, le monde entier a vu le même Emmanuel Macron se pelotonner à nouveau piteusement au sein du troupeau des vassaux de l'empire et attaquer bille en tête les Etats que l'empire qualifie "d'ennemis de la démocratie": la Corée du Nord, l'Iran, le Venezuela et la Syrie.

Remontons plus haut afin de mieux comprendre le véritable enjeu du conflit entre le vénal et le sacré. Pour cela, souvenons-nous du mythe du suaire de Turin que certains cardinaux eux-mêmes croyaient authentique. Et maintenant, imaginons qu'une Eglise romaine, forte d'une assurance de ce genre, déciderait de mettre cette relique aux enchères afin d'en retirer la somme la plus vertigineuse possible.

Un évènement de même nature s'est produit avec le cambriolage de certains consulats et de propriétés diplomatiques de la Fédération de Russie aux Etats-Unis. Sous le couvert d'une opération politique, cette capitale des barbares de notre temps prétend maintenant réaliser une juteuse affaire immobilière: elle demande à la Russie de lui vendre à bas prix les biens sur lesquels elle a fait main basse. Le conflit entre le prétexte idéologique proclamé et la réalité vénale sous-jacente crève les yeux.

Une nation qui se veut au-dessus du droit international prétend aujourd'hui "sanctionner" tous les pays de la planète qui oseraient maintenir leurs liens commerciaux avec une Corée pestiférée, tout en se livrant au grotesque de demander aux deux principaux "sanctionnés" - la Chine et la Russie - de l'aider à affamer la nation rebelle. Sans parler des "sanctions" infligées au nom des "principes démocratiques" et qui se révèlent une forme maffieuse d'extorsion de fonds.

Telle est la fresque de l'histoire des sorciers et des sauvages qui s'étale aux yeux de Pyongyang. Quel panorama pour cette nation de voir se dérouler sous ses yeux le tapis rouge de la honte que devrait éprouver la civilisation occidentale dans laquelle Mme Madeleine Albright détient la palme d'or du cynisme et de la cruauté. Dans son essai intitulé Dieu, l'Amérique et le monde (2008) cette ancienne secrétaire d'Etat de l'empire américain avait obtenu de M. Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères de la France, une Introduction à la traduction française de cet essai monstrueux.

M. Védrine avait émis quelques réserves concernant la théologie globale des Etats-Unis, mais il s'était bien gardé d'évoquer, même en passant, le titanesque holocauste du demi-million d'enfants qui a fait définitivement de l'empire américain le Moloch de l'alliance de la barbarie avec la folie et de la stupidité avec la démence, comme le prouve la récente menace d'un Donald Trump déchaîné, d'exterminer vingt-cinq millions de Coréens, lors de son discours du 19 septembre 2017 à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU.

Voilà le spectacle de la simonie démocratique internationale que Pyongyang a sous les yeux et qu'il ne quitte pas un instant du regard. Lisons l'ouvrage de René Pommier intitulé Roland Barthes, grotesque de notre temps, grotesque de tous les temps (éd. Kimé 2017) qui vient de paraître. Il met en scène l'ouragan et le calme plat alternés de la raison qui rend existentiels les embarras de la raison en situation.

Nous sommes à un tournant crucial de la conscience d'elle-même d'une humanité appelée à devenir un peu plus pensante et qui, depuis vingt-cinq siècles, se pose la question: "Qui suis-je?", tellement elle découvre que le sommet de la sagesse à conquérir serait une science de l'immensité de son ignorance d'elle-même. L'oracle de Delphes nous répète qu'il existe une différence immense entre la connaissance de notre ignorance à l'école tantôt de Socrate, tantôt de Descartes - car il n'est pas difficile de savoir si un arbre est planté à tel endroit ou non - mais c'est une tout autre affaire de savoir à partir de quel observatoire l'humanité parvient à se regarder elle-même de loin.

La Russie, la Chine et la France de demain conquerront-elles un regard de l'extérieur sur une espèce contrainte de se livrer à une mutation cérébrale inouïe - une mutation qui cherche désespérément son ancrage dans la postérité d'un oracle de Delphes prononcé il y a deux millénaires et demi?

 

Manuel de Diéguez

Le 29 septembre 2017

 

Source:

http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024/tstmagic/decodage/barbarie_commence_seulement.htm

Et pour en savoir plus sur Manuel de Diéguez: 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Manuel_de_Di%C3%A9guez

 

Quand le Monde suit la Voie, le sage prospère.

Quand le Monde ne suit pas la Voie, le sage survit.

Maxime taoïste

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Mari Boine, la sterne actique de Laponie

7 Décembre 2017 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Marie Boine chante en sami , la langue des Sames (Lapons). Les Sami, éleveurs de rennes, sont le dernier peuple nomade d'Europe. Nomades comme la sterne arctique (Sterna paradisaea), un oiseau marin qui migre chaque année de l'Arctique en Antarctique et retour...

John James Audubon (The Birds of America, aquarelle peinte au Labrador en 1833); Arctic tern,la sterne actique (Sterna paradisaea).

John James Audubon (The Birds of America, aquarelle peinte au Labrador en 1833); Arctic tern,la sterne actique (Sterna paradisaea).

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Articles de Pierre-Olivier Combelles publiés sur le site de l'association Auffargis-Environnement

7 Décembre 2017 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Pendant un an, j'ai été co-administrateur de l'association Auffargis-Environnement dans ce village de la forêt de Rambouillet(Yvelines) où j'habite depuis fin 2006. L'environnement c'était pour moi la nature sauvage, le cosmos et les hommes, cette Société que nous formons tous ensemble, tous les Êtres, et pas seulement une certaine qualité de vie pour bobos écolos-intellos nantis et friqués. A cette occasion, j'ai publié ces articles sur son site, dont je donne ici la liste avec les liens. Depuis toujours, partout où j'ai été, j'ai été à l'écoute de ce qui m'entoure, "ici et maintenant". Je ne fais plus partie de cette association et je ne publie  plus sur son site, mais je continue évidemment à parler de la nature locale et de ce qui m'environne sur mon blog, ici.

P.O.C, dec. 2017

 

Inondations à Auffargis (31 mai 2016)

 http://auffargisenvironnement.blogspot.fr/2016/06/inondations-auffargis-31-mai-2016.html

Les Mustélidés d'Auffargis et des environs

http://auffargisenvironnement.blogspot.fr/2015/08/les-mustelides-dauffargis-et-des.html

Adieu les prairies du côté du ru des Vaux de Cernay

http://auffargisenvironnement.blogspot.fr/2015/07/adieu-les-prairies-du-cote-du-ru-des.html

Le Chêne au Loups du Bois des Vindrins

http://auffargisenvironnement.blogspot.fr/2015/06/le-chene-aux-loups-du-bois-des-vindrins.html

La pollution à Auffargis

http://auffargisenvironnement.blogspot.fr/2015/06/la-pollution-auffargis_25.html

Alisier mon ami

http://auffargisenvironnement.blogspot.fr/2015/06/alisier-mon-ami.html

Adieu les orchidées et les fleurs de la prairie

http://auffargisenvironnement.blogspot.fr/2015/06/les-prairies-de-la-rue-creuse-et-de-la.html

Orchidées et fleurs des prairies

http://auffargisenvironnement.blogspot.fr/2015/06/orchidees-et-fleurs-de-la-prairie.html

Pour une campagne propre autour d'Auffargis

http://auffargisenvironnement.blogspot.fr/2015/01/pour-une-campagne-propre-autour.html

Danger traversées d'animaux !

http://auffargisenvironnement.blogspot.fr/2015/01/danger-traversee-danimaux.html

Par les bois, les prairies et les jardins d'Auffargis

http://auffargisenvironnement.blogspot.fr/2015/01/par-les-bois-les-prairies-et-les.html

Apparemment, un article a été supprimé et remplacé par un autre... sur la lessive:(accès de féminisme?) sur le site d'Auffargis-Environnement; celui auquel faisait référence celui de mon blog: 

http://pocombelles.over-blog.com/2015/06/l-homme-a-besoin-de-la-foret-mais-la-foret-n-a-pas-besoin-de-l-homme.html

La revue de la SNPN, Le Courrier de la Nature, l'avait republié dans le Courrier des Lecteurs d'un de ses numéros de 2016. Le voici:

L’homme a besoin de La forêt, mais La forêt n’a pas besoin de L’homme

Une parcelle a été mise en coupe par l’Office national des forêts dans la partie domaniale du bois des Vindrins, entre le carrefour du Chêne aux Loups et le Poteau des Vindrins. Les chênes, charmes et hêtres ont été coupés, laissant sur pied des « semenciers »a qui seront abattus eux aussi dans quelques années. Le sol de la forêt est dévasté par les engins mécaniques. D’après un témoignage recueilli sur place, le bois partirait à destination de la Chine. Un comble lorsqu’on sait qu’il reviendra chez nous transformé en meubles vendus au prix fort, alors que le chômage ne cesse d’augmenter en France, même dans la filière bois. La forêt française n’est plus un patrimoine écologique abritant une multitude d’animaux et de plantes, agissant bénéfiquement sur le climat, l’air et le sol, ni une source de matériaux utilisables pour la population locale et nationale ; elle est devenue un pur objet de profit et de spéculation financière. La forêt française existe depuis le Carbonifère, il y a plus de 360 millions d’années. Notre pays faisait alors partie de la Pangée, située dans la zone équatoriale. La forêt était tropicale. L’homme, à cette époque ? Mystère. Un reptile peut-être, après avoir été un poisson et une algue... Les premiers brûlis ont commencé il y a six mille ans environ, au Néolithique, avec les débuts de l’agriculture et de la sédentarisation. Et l’administration de la forêt française, avec les Capétiens, il y a mille ans. Pendant donc trois cent cinquanteneuf millions et neuf cent quatrevingt-quatorze mille années, la forêt a été naturelle ou « sauvage » et ce n’est que depuis six mille ans qu’elle a commencé à être modifiée par l’homme. L’Office national des forêts a été créé en 1964, dans l’objectif de gérer l’exploitation industrielle du patrimoine forestier domanial et privé, et d’assurer sa conservation (pas celle de la biodiversité, mais seulement des essences choisies et plantées). Comment peut-on nous faire croire que la forêt est là par la volonté des hommes et des institutions ? Regardez :  là où une culture ou une maison est abandonnée, les plantes et les arbres arrivent tout seuls. Les mousses et les lichens, le lierre, les plantes herbacées – graminées, épilobes, potentilles, orties –, puis les arbustes – ronces, fraisiers sauvages, framboisiers, aubépines, sureaux, noisetiers –, puis les arbres – bouleaux, saules, frênes, etc.

La forêt naturelle n’a pas besoin de l’homme pour exister ; au contraire, c’est l’homme qui presque partout l’exploite, la détruit consciemment ou inconsciemment, ou bien la modifie en la remplaçant par des monocultures : pins, peupliers, hévéas, eucalyptus, palmiers à huile, chênes d’Amérique... Il est temps que l’homme cesse d’être un prométhéen destructeur, aménageur et avide de profit, mais devienne un épiméthéenb réconcilié avec le passéc et avec le monde qui l’entoure, dans toute sa merveilleuse diversité. Il est grand temps aussi que les forêts françaises redeviennent progressivement des forêts naturelles ou forêts anciennes1, au sens où l’entendait feu Jean-Claude Rameau, l’excellent botaniste et phytosociologue, professeur à l’ENGREF, auteur de la fameuse Flore forestière française2. C’est-à-dire des forêts diversifiées où dominent les espèces arborescentes et arbustives natives qui seules peuvent s’associer harmonieusement avec les autres espèces animales ou végétales avec lesquelles elles vivent en symbiose. Savez-vous par exemple que dans une forêt de chênes en Ile-deFrance, il y a au moins 500 espèces différentes de champignons ?3 L’homme fait partie de la nature et, en vivant, il est normal qu’il influe sur son milieu, mais cette influence doit être la plus douce et la plus légère possible. Qu’il se souvienne aussi, surtout en Europe, qu’il fut un temps où la nature était sacrée et où les temples étaient les chênes, les hêtres, les mélèzes et les aubépines centenaires, les forêts, les sources et les montagnes. Le respect de la nature ne reviendra qu’en la re-sacralisant. (…) ... En attendant, souhaitons que la forêt de Rambouillet devienne enfin une forêt de protection pour le bonheur des nombreux riverains et promeneurs et de toute la nature sauvage qu’elle abrite, et non plus une forêt d’exploitation pour le bénéfice de milliardaires du bout du monde.

a- Arbres de qualité exceptionnelle conservés pour leur descendance. b- Malgré le conseil de son frère Prométhée, « le clairvoyant », Epiméthée, « celui qui réfléchit après coup », épouse Pandore. Cette femme est envoyée par Zeus en châtiment du vol du feu que Prométhée avait fait aux dieux pour en pourvoir les hommes. La belle, habile mais fourbe, rusée et trop curieuse Pandore arrive ainsi parmi les hommes avec une jarre, à ne pas ouvrir, qui contient tous les maux de l’humanité… c- Le passé au sens où l’entendent les peuples du Pacifique: ce qui est devant soi, devant les yeux, visible et relié à la longue chaîne de la tradition et de la création. Tandis que le futur est ce qui est derrière soi, derrière les yeux et la tête, invisible. Tout le contraire de la notion occidentale moderne du progrès. Notes

1- Rameau J.C., Mansion D., & Dumé G. Flore forestière française : guide écologique illustré. Institut pour le développement forestier et Ministère de l’Agriculture et de la Forêt. Tome 1 : 1989, 1 785pp. Tome 2 : 1993, 2 426pp. Tome 3 : 2008, 2 421pp. 2- Dupouey, J.-L., Sciama, D., Dambrine, E., Koerner, W., Dambrine, E., Rameau, J.C. 2002.  La Végétation des forêts anciennes. Revue Forestière Française, 54 (6): 521-532.  http://prodinra.inra.fr/record/10051. 3- Communication personnelle de M. René Chalange.

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