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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

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Jean Dutourd: Les Serbes et la Serbie (L’esprit de contradiction, fondement de la vertu, discours à l'Académie française le jeudi 5 décembre 1996)

29 Mai 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Jean Dutourd, #Lettres, #Serbie

Jean Dutourd: Les Serbes et la Serbie (L’esprit de contradiction, fondement de la vertu, discours à l'Académie française le jeudi 5 décembre 1996)

SÉANCE PUBLIQUE ANNUELLE
le jeudi 5 décembre 1996

L’esprit de contradiction
fondement de la vertu

PRONONCÉ PAR

M. Jean DUTOURD
Directeur de la séance

PARIS PALAIS DE L’INSTITUT

(...)

Le tribunal international décerne des prix Nobel de crimes de guerre, des prix Nobel de crimes contre l’humanité, des prix Nobel de génocides, à des individus ou à des collectivités dont le tort principal est d’avoir déplu aux puissances qui régentent le monde et que celles-ci veulent écraser, mais avec des prétextes honorables. La vertu réellement vigilante ne doit pas se laisser égarer par ces procès qui ne sont pas fort différents dans le fond des procès de Moscou, lesquels étaient des copies des procès de Paris en 1793.

L’exemple le plus instructif de ces procès est celui que l’on fait aux Serbes de Bosnie, comme s’ils étaient les seuls coupables dans la guerre civile de Yougoslavie, alors que c’est eux, peut-être, qui ont été les plus éprouvés, que c’est ce peuple qui a connu le plus de tragédies dans son histoire ancienne et son histoire récente, et dont la bravoure, le sens de l’honneur semblent à peine de notre temps. Pourquoi avoir choisi les Serbes, pourquoi les avoir chargés de tous les péchés, les avoir accusés des plus impardonnables horreurs, alors qu’ils en ont plutôt moins commis que les autres et que, s’il leur est arrivé d’être un peu vifs, c’était plutôt par esprit de conservation ou légitime défense que par perversité ? Mais il est des gens, ai-je remarqué, à qui l’on impute à crime de ne pas vouloir mourir. Les Serbes sont de ceux-là : ils ont été empalés par les Turcs qui ont tâché, pendant quelques siècles, de les convertir à Mahomet et y ont échoué, ils ont été stérilisés par l’Empire austro-hongrois, massacrés par les Oustachis, bradés au communisme par la conférence de Yalta, décapités par le dictateur croate Tito et ils sont toujours là, persévérant dans leur être, continuant à maintenir en vie cette chose impalpable et infiniment précieuse qu’est une âme nationale. Les philosophes, les intellectuels, les humanitaires professionnels, les gouvernements, les Nations unies, le tribunal de La Haye, le monde entier pèsent sur les Serbes, les tuent ou les calomnient. Comment la justice ne se sentirait-elle pas contrainte de rejoindre leur camp ? Comment la vertu, fût-elle complètement aveugle, ne serait-elle pas aimantée vers eux, qui sont seuls contre l’univers et qui, de ce fait, ont forcément raison contre l’univers ?

Pourquoi les avoir choisis comme boucs émissaires, demandons-nous. Pour quelques-uns de ces motifs secrets que la vertu, si elle est vigilante et perspicace, doit rechercher jusqu’à ce qu’elle les ait, sinon identifiés, du moins entrevus. Le plus apparent de ces motifs est que les Serbes ne sont pas de bon ton, c’est-à-dire à la pointe de la mode politique de cette année. Ils ont trois vices, le premier étant de se trouver dans la situation de paysans défendant leur terre. Cela n’est point noble aux yeux de l’opinion mondiale qui exige que l’on se batte pour des idées et non pour des carrés de légumes ou pour quelque vieille chapelle en ruine. Leur second vice est qu’ils sont chrétiens, ce qui est un objet de dégoût pour la pensée occidentale, laquelle s’accommode assez bien du bouddhisme, de l’Islam, voire des superstitions animistes et, au nom des droits de l’homme, se prosternerait avec respect devant les grigris des sorciers, mais n’a pas la moindre pitié pour ceux qui se réclament de la Croix du Christ. Le troisième vice des Serbes, et probablement le plus impardonnable, encore qu’il ne soit jamais évoqué, est l’amitié étroite qu’ils ont toujours éprouvée à l’égard de la France, et que la France, jusqu’à un passé fort récent, leur a rendue. Avec nous, les Serbes ont gagné la guerre de 1914, cette guerre dont on ne parle plus, dont on efface fiévreusement les traces, ou que l’on travestit, afin que la contestable gloire d’avoir accouché du monde moderne revienne tout entière au puritanisme œcuménique.

Les Serbes ont été nos compagnons, nos frères d’armes. À ce titre, ils devraient nous être sacrés. Après quarante ans d’esclavage, leur premier mouvement a été de se tourner vers nous, de renouer l’ancienne alliance. La vertu aurait dû nous pousser à embrasser leur cause, même si elle n’était pas meilleure que celle des autres belligérants, à nous mettre aveuglément à leurs côtés, sans écouter les accusations dont on les chargeait.

Ceux qui se sont érigés en juges de la Serbie ont été plus clairvoyants; il ne leur a point échappé qu’en condamnant ce peuple, cette nation qui tentait de survivre et s’y prenait comme elle pouvait, c’est à la France qu’ils portaient indirectement leurs coups ; ils espéraient qu’ils ne trouveraient pas chez nous assez de vertu pour que nous fussions solidaires de nos vieux camarades et leur calcul, malheureusement, a été juste. Il y a toujours ici un parti de l’étranger ou, si l’on préfère, un parti du reniement, qui est parfois le plus fort et, lorsque c’est le cas, nous entraîne dans des actions ou des attitudes que nous regrettons bien, après que la vertu a réintégré notre cœur.

(...)

Source: https://www.academie-francaise.fr/lesprit-de-contradiction-fondement-de-la-vertu-seance-publique-annuelle

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Le Solitaire : Jansénisme et révolution de Yves Amiot. Une critique par Eric Elliès.

17 Mai 2023 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Yves Amiot, #Port-Royal des Champs, #Jansénisme, #Révolution française, #Lettres, #France

Le Solitaire : Jansénisme et révolution de Yves Amiot. Une critique par Eric Elliès.
Un roman historique, singulier et remarquable, sur la Révolution française et sur l'impossibilité de concilier les idéaux humanistes et les réalités de la nature humaine

par Eric Elliès (20 mai 2016)

Ce court roman est bien plus qu'un roman historique. D’une grande densité, ciselé dans une écriture impeccable à la fois sobre et minutieuse, il brosse un portrait saisissant de la Révolution française et ouvre une perspective originale, voire iconoclaste, sur les soubresauts de la Terreur. Yves Amiot immerge le lecteur dans les pensées du narrateur (un vieux sage janséniste, ancien officier des armées du Roi, qui assiste en témoin au déchaînement des passions humaines puis devient peu à peu acteur des évènements) et parvient, par son indéniable talent d’écriture, à pleinement faire ressentir la complexité, la violence et l’idéalisme d’une époque troublée, où les hommes sont dépassés par le flux des forces qu’ils ont mis en branle… Le récit, rigoureusement construit et découpé en une quinzaine de courts chapitres obéissant aux règles d’unité de lieu et d’action, se lit d’une traite.

Plusieurs de ces chapitres sont le prétexte de descriptions saisissantes (notamment celles des ruines de l'abbaye de Port-Royal, que le Roi s’est évertué à araser après la condamnation de l’ordre, et de l’émissaire de Robespierre, jeune homme pétri d’idéal qui sent que la réalité se dérobe sous lui) et de dialogues, à la fois érudits et vivants, sur les conflits théologiques et philosophiques qui ont déchiré l’Eglise et la société française. Pour le narrateur, et peut-être pour l’auteur tant son récit est chargé d’un souffle de conviction, l’Eglise, sous l’influence des jésuites, s’est compromise avec le temporel et, en voulant adapter les exigences de la religion aux faiblesses humaines, a trahi la pureté des enseignements du Christ et fait le jeu du diable en rendant tolérables, puis acceptables, les passions viciées profondément enfouies dans le cœur humain. Dès lors que la recherche du bonheur terrestre a été érigée en finalité (quête illusoire et sans fin puisque le bonheur absolu ne peut exister dans une vie mortelle) en supplantant la recherche de la Grâce divine, la société ne pouvait que se déliter en libérant, sous le masque d’idéaux humanistes qui ont dupé leurs prosélytes sincères (Rousseau, Voltaire, etc.), un égoïsme et une violence exacerbés puisqu’avait sauté le seul verrou qui pouvait les contenir. Le narrateur, qui conserve une rancune tenace envers les jésuites, affirme à de nombreuses reprises que les jansénistes ont été calomniés puis détruits pour avoir rappelés l’Eglise et les hommes à leurs vrais devoirs et avoir démontré, par l’exemple de leur vertu et de leur sagesse aimante, que la société s’était fourvoyée. Néanmoins, le narrateur, qui s’est installé en Vendée et est recherché par les deux camps qui veulent l’utiliser comme intermédiaire pour négocier avec le camp ennemi, n’est pas un être aigri ou désespéré : il accepte avec sérénité les épreuves de l’époque et œuvre de son mieux pour pacifier les hommes, à ses yeux tous fautifs à divers degrés.

Le cœur du récit est d’ailleurs constitué d’une intrigue visant à tenter de rapprocher républicains et vendéens pour mettre fin aux exactions qui ont fini par écoeurer tous les partis. Le dénouement de l’intrigue dresse en creux (avec un chapitre très habilement elliptique) un portrait singulier de Robespierre, homme d’exception à l’âme ardente mais d’une grande lassitude, qui cherche à retrouver Dieu dans l’Etre suprême et la paix de l’âme dans l’acceptation de sa mort…

Le style de l’auteur, comme il sied à son personnage principal, est d’une élégance austère et ressuscite l’esprit de Port-Royal, en portant sur la Révolution française un regard intransigeant (très clairement à contre-courant des tendances actuelles) dont l’acuité pourrait éclairer l’époque contemporaine, notamment en ces temps d’agitation où certains voudraient ressusciter la lutte de classe et hisser le clivage « patron/ouvrier » au niveau des anciens étendards révolutionnaires. Le narrateur (Puizeau) évoque ainsi auprès de son ami Duplessis, un ancien officier des armées de Vendée, son entretien avec Robespierre : Une révolution est en fleuve en crue et ce fleuve charrie bien du limon, bien des épaves et aussi bien des cadavres. Il arrive que celui qu’il entraîne dans son courant, alors qu’il s’est imaginé un temps le maîtriser, s’aperçoive qu’il en est devenu le jouet. Il prend alors horreur de lui-même. C'est l'heure que Dieu attend pour le ramener à lui. La grâce chemine souvent sans que nul n'en perçoive la trace. Saint-Augustin l'a dit et je le lui ai dit : "Autre chose est d'apercevoir du haut d'un roc sauvage la patrie de la paix sans trouver le chemin qui y mène, autre chose est d'entrer en possession de la véritable route"

Source: https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/48295

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Souvenir d'un printemps passé, qui reviendra

28 Avril 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Environnement, #Forêt, #France, #Lettres, #Poésie, #Pierre-Olivier Combelles, #Nature, #Mono no Aware

Platanthera chlorantha (Orchidaceae), entre St Benoît et la D 906. Photo: Pierre-Olivier Combelles, mai 2016.

Platanthera chlorantha (Orchidaceae), entre St Benoît et la D 906. Photo: Pierre-Olivier Combelles, mai 2016.

Qui la connait assez, cette Belle de Mai à la peau nacrée qui attend toute nue sur les talus au bord des routes forestières, vêtue seulement de son merveilleux parfum de vanille ? Il n'y a que les naturalistes au cœur tendre et à l’œil exercé pour le savoir et l'aimer avec passion, quand chaque année l'été revient...
 
Quelques jours après avoir pris cette photo, tous les talus entre Auffargis, Le Perray-en-Yvelines, Vieille-Église et Saint-Benoît étaient brutalement fauchés à blanc par le tracteur.
 
Disparue, envolée, ma Platanthère, comme toutes les autres belles  qui se cachent ou se montrent, discrètes ou coquettes, parmi les herbes du printemps...

Comme Linné l'avait compris et démontré*, la botanique est une science amoureuse. À un certain degré, elle devient poésie.


Pierre-Olivier Combelles

* Carl von Linné: Voyage en Laponie https://www.ladifference.fr/media/feuilleteuse/extrait-978-2-7291-1412-1.pdf

Cet article est une republication. Source: http://pocombelles.over-blog.com/2016/06/les-belles-de-mai-la-platanthere-platanthera-chlorantha-orchidaceae.html

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Quelques pensées de Paul Léautaud (1872-1956)

7 Mars 2023 , Rédigé par Béthune Publié dans #France, #Lettres, #Paul Léautaud

J'ai un faible pour Paul Léautaud. En fouillant dans un de mes cartons de livres, je viens de retrouver "Propos d'un jour" (Mercure de France, 1947), que je n'avais pas relu depuis une trentaine d'années. Il est toujours aussi amusant et vrai:

"Méfiez-vous d'un écrivain qui a fait sa carrière sans rien demander à personne, et qui, à cinquante ans passés, n'est pas décoré. Ce ne peut être qu'un mauvais esprit, et dangereux."

"Un savant est un homme qui sait beaucoup de choses qu'il faudrait connaître beaucoup mieux que lui pour savoir s'il n'est pas un âne."

"Les professeurs sont faits pour les gens qui n'apprendraient rien tout seuls".

(Citant Sainte-Beuve): "Un membre de l'Académie écrit comme on doit écrire. Un homme d'esprit écrit comme il écrit."

"Je ne suis pas si sec qu'on pourrait le croire pour cela. Une action généreuse? Aussitôt mes yeux se brouillent d'émotion. je raconte souvent cette anecdote. je la tiens d'un jeune officier qui me rendait visite au Mercure pendant la guerre et qui avait été témoin du fait. Après une affaire assez sérieuse, on avait amené dans une ambulance un groupe de blessés, au nombre desquels un capitaine français fort endommagé et un soldat allemand qui n'en menait plus large. Toute l'ambulance se précipitait vers le capitaine. Celui-ci, arrêtant tout le monde d'un geste: "Prenez le "Boche". Il est plus pressé que moi". Je tire mon chapeau, de loin, à cet homme."

"Je donne mon salut à la mémoire des Vendéens qui se soulevèrent pour n'être pas soldats par force. Grand exemple donné par des hommes du véritable amour de la liberté. On ne reverra plus cela."

"Toi qui veux écrire, ne lis rien de bas comme esprit, de commun comme style, de servile comme idées, de populaire comme tendances. Cherche toujours haut et libre."

"Ce n'est pas la classe [NDLR: sociale] qui fait l'homme".

"Écrire! Quelle chose merveilleuse! Deux individus associés en un seul: l'un, dont la plume  court au gré de son esprit, - l'autre, en même temps, qui surveille, juge, pèse, décide."

"Je ris de moi, le soir, enfermé dans ma chambre, assis à mon petit bureau, devant mes deux bougies allumées, de me mêler d'écrire, pour quels lecteurs, Seigneur! au temps que nous sommes."

C'est le charme de l'intelligence et de l'indépendance, deux qualités assez rares, surtout lorsqu'elles sont réunies. Cela fait pardonner bien des choses.

Republié de: https://pocombelles.over-blog.com/article-paul-leautaud-40056598.html

"Je donne mon salut à la mémoire des Vendéens qui se soulevèrent pour n'être pas soldats par force. Grand exemple donné par des hommes du véritable amour de la liberté. On ne reverra plus cela." Paul Léautaud.

"Je donne mon salut à la mémoire des Vendéens qui se soulevèrent pour n'être pas soldats par force. Grand exemple donné par des hommes du véritable amour de la liberté. On ne reverra plus cela." Paul Léautaud.

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Le conte d'Élan Musqué

5 Octobre 2022 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #Elon Musk, #Lettres

Le conte d'Élan Musqué

"Élan Musqué.

Il était une fois un homme qui avait tout vu. Un homme qui avait tout entendu. Un homme qui avait tout acheté : rien n'était trop cher pour lui. Un homme qui avait tout pris, tout ce qui était à prendre et plus encore ce qui ne l'était pas.

Il avait fait ériger des édifices dont la cime crevait les nuages et lancer sur les flots des navires qui labouraient leur surface. Il avait fait tracer des routes si longues qu'elles enlaçaient la terre entière et y avait fait rouler des générations de machines mues par des forces jaillies de son esprit inventif. Il avait fait la fortune de légions d'âmes damnées prêtes à le suivre dans sa quête sans fin, qu'il avait laissé tomber sans états d'âme à la moindre inversion de conjoncture, autre nom de la trahison."

Lisez la suite de cette excellent conte de Gobu ici:

https://short-edition.com/fr/oeuvre/nouvelles/elan-musque

Le conte d'Élan Musqué
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Nicolás Gómez Dávila: El amor al pueblo

28 Mai 2022 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Lettres, #Nicolás Gómez Dávila, #Philosophie, #Politique

"El amor al pueblo es una vocación de aristócrata. El demócrata no lo ama solamente sino en período electoral."

Nicolás Gómez Dávila. Escolios a un texto implicito.

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Tipu Sultan, le Tigre de Mysore

14 Mai 2022 , Rédigé par लाल और सफेद Publié dans #Guerre, #Histoire, #Inde, #Islam, #Lettres, #Tipu Sultan, #Nemo

टीपू सुल्तान

 

"Il vaut mieux vivre un jour comme un tigre que mille ans comme un chacal".

Tipu Sultan

Portrait de Tipu Sultan, le Tigre de Mysore. Sultan de Mysore (10 décembre 1782 – 4 mai 1799). Couronné le 29 décembre 1782. Né le 1 Décembre 1751 à  Devanahalli, aujourd'hui Bangalore, Karnataka.  Mort le 4 Mai 1799 (à 47 ans) à Srirangapatna, aujourd'hui Mandya, Karnataka

Portrait de Tipu Sultan, le Tigre de Mysore. Sultan de Mysore (10 décembre 1782 – 4 mai 1799). Couronné le 29 décembre 1782. Né le 1 Décembre 1751 à Devanahalli, aujourd'hui Bangalore, Karnataka. Mort le 4 Mai 1799 (à 47 ans) à Srirangapatna, aujourd'hui Mandya, Karnataka

Tipu Sultan assis sur son trône, par Anna Tonelli (1800). Clive Museum, Powis.

Tipu Sultan assis sur son trône, par Anna Tonelli (1800). Clive Museum, Powis.

Tipu Sultan (टीपू सुल्तान) a été l'ennemi implacable de la domination anglaise en Inde. Il a servi de modèle à Jules Verne pour le personnage du capitaine Nemo, neveu de Tipu Sultan, dans Vingt mille lieues sous les mers et L'île mystérieuse.

Les Indiens ont défendu leur liberté par l'épée (Tipu Sultan) comme par la non-violence (Gandhi).

Consulter:

https://en.wikipedia.org/wiki/Tipu_Sultan

Tipu Sultan, le Tigre de Mysore

Pour affirmer son pouvoir, Tipu utilisait des images de tigre sur son trône en or, ses textiles, ses pièces de monnaie, ses épées et ses uniformes de soldat. Et c'est ainsi que le tigre a fini par être associé à lui. Il existe une autre légende selon laquelle un jour, alors qu'il chassait dans une forêt, Tipu Sultan s'est retrouvé face à un tigre. Il voulait tirer sur l'animal mais son arme ne fonctionna pas et au même moment, alors que le tigre l'attaquait, la dague de Tipu Sultan tomba également sur le sol. Mais l'esprit vif et courageux du sultan lui a rapidement fait ramasser la dague et tuer le tigre. À partir de ce moment-là, on l'a surnommé "le Tigre de Mysore".

Le tigre de Tipu Sultan

Le tigre de Tipu Sultan

Le tombeau de Tipu Sultan. 	Srirangapatna, aujourd'hui Mandya, Karnataka

Le tombeau de Tipu Sultan. Srirangapatna, aujourd'hui Mandya, Karnataka

Le capitaine Nemo sur le pont du Nautilus, faisant le point.

Le capitaine Nemo sur le pont du Nautilus, faisant le point.

Tipu Sultan, le Tigre de Mysore
Tipu Sultan, le Tigre de Mysore
Tipu Sultan, le Tigre de Mysore
Dans "l'île mystérieuse" de Jules Verne, le capitaine Nemo, sur son lit de mort, raconte l'histoire de sa vie.

Dans "l'île mystérieuse" de Jules Verne, le capitaine Nemo, sur son lit de mort, raconte l'histoire de sa vie.

A leader of people believing in all religions

 

Dans le film indien "The Sword of Tipu Sultan", les parents de Tipu Sultan, Hyder Ali et Fatima Fakhr-un-Nisa, parlent de l'éducation de leur fils, encore enfant.

Tipu Sultan, le Tigre de Mysore
Tipu Sultan, le Tigre de Mysore
Tipu Sultan, le Tigre de Mysore
Tipu Sultan, le Tigre de Mysore
Tipu Sultan, le Tigre de Mysore
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Tipu Sultan, le Tigre de Mysore
Tipu Sultan, le Tigre de Mysore

 

Images: captures d'écran du film indien " The Sword of Tipu Sultan".

https://www.youtube.com/watch?v=t-JKxwbBG70

A propos du film: https://en.wikipedia.org/wiki/The_Sword_of_Tipu_Sultan

Tipu Sultan, le Tigre de Mysore
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Alexis Saint-Léger Léger (Saint-John Perse): Hantise de mer

13 Mai 2022 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Mer, #St-John Perse, #Lettres, #Poésie

Alexis Saint-Léger Léger (Saint-John Perse): Hantise de mer
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