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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

Who killed Dersou Ouzala ?

4 Novembre 2015 , Rédigé par POC

Le chasseur gold Dersou Ouzala

Le chasseur gold Dersou Ouzala

L'explorateur russe Vladimir Arseniev et Dersou Ouzala. «Au cours de l'année 1902, lors d'une mission que j'accomplissais à la tête d'une équipe de chasseurs, je remontais la rivière Tzimou-khé qui se jette dans la baie de l'Oussouri, près du village de Chkotovo. Mon convoi se composait de six tireurs sibériens et comportait quatre chevaux chargé s de bagages. L'objet de cette mission était l'étude pour les services de l'armée de la région de Chkotovo et l'exploration des cols du massif montagneux du Da-dian-chan où prennent leurs sources quatre fleuves: le Tzimou, le Maï-khé, la Daoubi-khé et le Léfou. je devais ensuite reveler toutes les pistes avoisinant le lac de Hanka et le chemin de fer de l'Oussouri. (p. 11)  […]  "Comment t'appelles-tu ?" demandai-je à l'inconnu.  "Dersou Uzala", répondit-il.  Cet homme m'intéressait. Il avait quelquechose de particulier. parlant d'une manière simple et à voix basse, il se comportait avec modestie, mais sans la moindre bassesse...  Au cours de notre longue conversation, il me raconta sa vie. J'avais devant moi un chasseur primitif qui avait passé toute son existence dans la taïga. Il gagnait par son fusil de quoi vivoter, échangeant les produits de sa chasse contre du tabac, du plomb et de la poudre que lui fournissaient les Chinois. Sa carabine était un héritage qui lui venait de son père.  Il me dit qu'il avait cinquante-trois ans et que jamais il n'avait eu de domicile. Vivant toujours en plein air, ce n'est qu'en hiver qu'il s'aménageait une "yourte" provisoire, faite soit en racine, soit en écorce de bouleau. Ses souvenirs d'enfance les plus reculés, c'étaient la rivière, une hutte, un bûcher, ses parents et sa petite soeur. » (p. 21)     Vladimir Arseniev. La taïga de l'Oussouri. Mes expéditions avec le chasseur gold Dersou. Traduit du russe par le prince Pierre P. Wolkonsky. Payot, Paris, 1939.

L'explorateur russe Vladimir Arseniev et Dersou Ouzala. «Au cours de l'année 1902, lors d'une mission que j'accomplissais à la tête d'une équipe de chasseurs, je remontais la rivière Tzimou-khé qui se jette dans la baie de l'Oussouri, près du village de Chkotovo. Mon convoi se composait de six tireurs sibériens et comportait quatre chevaux chargé s de bagages. L'objet de cette mission était l'étude pour les services de l'armée de la région de Chkotovo et l'exploration des cols du massif montagneux du Da-dian-chan où prennent leurs sources quatre fleuves: le Tzimou, le Maï-khé, la Daoubi-khé et le Léfou. je devais ensuite reveler toutes les pistes avoisinant le lac de Hanka et le chemin de fer de l'Oussouri. (p. 11) […] "Comment t'appelles-tu ?" demandai-je à l'inconnu. "Dersou Uzala", répondit-il. Cet homme m'intéressait. Il avait quelquechose de particulier. parlant d'une manière simple et à voix basse, il se comportait avec modestie, mais sans la moindre bassesse... Au cours de notre longue conversation, il me raconta sa vie. J'avais devant moi un chasseur primitif qui avait passé toute son existence dans la taïga. Il gagnait par son fusil de quoi vivoter, échangeant les produits de sa chasse contre du tabac, du plomb et de la poudre que lui fournissaient les Chinois. Sa carabine était un héritage qui lui venait de son père. Il me dit qu'il avait cinquante-trois ans et que jamais il n'avait eu de domicile. Vivant toujours en plein air, ce n'est qu'en hiver qu'il s'aménageait une "yourte" provisoire, faite soit en racine, soit en écorce de bouleau. Ses souvenirs d'enfance les plus reculés, c'étaient la rivière, une hutte, un bûcher, ses parents et sa petite soeur. » (p. 21) Vladimir Arseniev. La taïga de l'Oussouri. Mes expéditions avec le chasseur gold Dersou. Traduit du russe par le prince Pierre P. Wolkonsky. Payot, Paris, 1939.

Le chasseur Gold Dersou Ouzala face au tigre qui tournait autour d'eux pendant qu'il marchait avec le capitaine Vladimir Arseniev sur un sentier de la taïga de l'Oussouri. Tableau d'une exposition d'art en Sibérie.

Le chasseur Gold Dersou Ouzala face au tigre qui tournait autour d'eux pendant qu'il marchait avec le capitaine Vladimir Arseniev sur un sentier de la taïga de l'Oussouri. Tableau d'une exposition d'art en Sibérie.

Qui a tué Dersou Ouzala ?

 

Ce n'est pas Amba le tigre

ce n'est pas l'ours

ce n'est pas la panthère

ce ne sont pas les sangliers

ni les cerfs

ni les insectes qui harcèlent sans relâche les animaux et les hommes

ni les abeilles sauvages

ni les champignons vénéneux

ni les plantes

ni la forêt

ni la montagne

ni la rivière

ni les lacs

ni le froid

ni le feu

ni le vent.

Le tigre, l'ours, la panthère, les sangliers, les cerfs, les insectes, les abeilles, les champignons, les plantes, la forêt, la montagne, la rivière, les lacs, le froid, le feu et le vent étaient ses amis, comme tout ce qui est et tout ce qui vit.

Ce ne sont pas non plus les autres homme de la forêt et des clairières; chasseurs de zibelines, cueilleurs de gin-seng, Houndhouzes, agriculteurs chinois ou coréens des fanzas, qui se chauffent sur des kangs, ni même les soldats cosaques du détachement de l'explorateur russe Vladimir Arseniev.

(...)

Pierre-Olivier Combelles

 

 

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Vladimir Klavdievitch Arseniev (en russe : Владимир Клавдиевич Арсеньев, né à Saint-Pétersbourg le 10 septembre (29 août) 1872 et mort le 4 septembre 1930 à Vladivostok)

"Durant la Guerre civile (1918-1921), il fut commissaire aux minorités ethniques de l'éphémère République d'Extrême-Orient. Non seulement le régime communiste stalinien n'eut aucune reconnaissance envers ses travaux, mais Arseniev fut accusé d'intelligence avec l'ennemi, à savoir les Japonais. Il fut recherché et ses archives furent saccagées. Il n'échappa à ses poursuivants que parce qu'il se trouvait alors en expédition et parce qu'il ne revint jamais chez lui, terrassé sur le terrain par un ultime coup de froid mortel. Sa femme fut arrêtée et jugée sous le même chef d'inculpation en 1937. Elle fut exécutée et sa fille fut alors placée en centre d'internement pendant au moins quinze ans." https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Arseniev

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