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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

Claude Bourguignon: la destruction des sols sur la Terre

8 Février 2016 , Rédigé par POC

"Les sols hébergent 80% de la biomasse mondiale.

Les vers de terre représentent le même poids que tous les autres animaux du monde réunis.

En Europe, entre 1950 et aujourd'hui, nous sommes passés de 2 T de vers de terre à l'hectare à moins de 100 kg.

Depuis 6000 ans, l'homme a détruit 6 milliards d'hectares de terres agricoles.

Au début de l'agriculture, les déserts couvraient 11% de la planète, aujourdhui: 32%.

Sur ces 6 milliards d'hectares, 1 milliard a été créé au seul XXe siècle.

Nous cultivons 1 milliard 500 millions d'ha de sols.

Nous sommes 6,9 milliards d'habitants [NDLR: d'hommes, Homo "sapiens sapiens"].

Nous détruisons les sols agricoles à raison de 10 millions d'ha par an.

Nous bétonnons 5 millions d'ha chaque année.

Un pays comme la France bétonne la surface de 1 département par an.

Nous détruisons 15 millions d'ha de terres agricoles chaque année.

Nous déforestons 15 millions d'ha chaque année, essentiellement dans les terres tropicales.

La population humaine augmente de 70 millions par an.

Nous avons dépassé 1 milliard d'hommes en état de famine.

3 milliards d'hommes sont carencés.

En France, entre 1950 et maintenant, nous sommes passés de 4% de matière organique dans les sols à 1,3 %.

Nous avons perdu 90% de nos animaux.

Partout où l'homme a fait de l'agriculture, les rivières sont pleines de boue, partout où la nature est intacte, l'eau est transparente."

L'agriculture moderne dépense 8,5 calories fossiles pour produire 1 calorie agricole.

Tomates hors-sol (par ex. produites au Maroc): 36 calories pour produire 1 calorie agricole.

Avec la Révolution Verte, nous avons désertifié 300 millions d'hectares de terres.

C. Bourguignon

 

 

Pierre-Olivier Combelles et Katia Humala-Tasso à Purani Churiquimbaya, près de Sorata, dans la cordillère orientale des Andes de Bolivie, vers 2800 m d'altitude (année 2000). Sur cette terre que nous avions achetée pour réaliser un projet de jardin botanique andin aujourd'hui abandonné, une partie était cultivée de manière  traditionnelle avec les paysans aymaras locaux. Comme l'explique Claude Bourguignon dans sa conférence à propos des Aztèques, le maïs du champ derrière nous était planté avec des haricots mais aussi avec l'Arracacha (Arracacia xanthorrhiza Bancroft) qui produit de grosses racines à chair blanche comestibles. La meilleure terre est la "puruma" (en aymara. Le terme maori d'Aotearoa - Nlle Zélande-, est presque le même: "paraumu" car ces Aymaras cultivateurs sont venus d'Asie par le Pacifique), la terre noire ou humus que l'on trouve après le défrichage du "monte" (couvert forestier arbustif) que l'on voit à l'arrière-plan. Aujourd'hui, le gouvernement du Président de Bolivie Evo Morales (ancien dirigeant syndicaliste cocalero du Chapare) qui effectue actuellement son 2e mandat, ne privilégie que l'extractivisme, l'agriculture industrielle pour l'exportation... et la cocaïne, dont la Bolivie est le 2e producteur mondial après le Pérou et avant la Colombie. L'écologie , surtout lorsqu'elle prend aussi la défense des paysans traditionnels et des communautés indiennes d'Amazonie est devenue l'ennemi public N°1 !

Pierre-Olivier Combelles et Katia Humala-Tasso à Purani Churiquimbaya, près de Sorata, dans la cordillère orientale des Andes de Bolivie, vers 2800 m d'altitude (année 2000). Sur cette terre que nous avions achetée pour réaliser un projet de jardin botanique andin aujourd'hui abandonné, une partie était cultivée de manière traditionnelle avec les paysans aymaras locaux. Comme l'explique Claude Bourguignon dans sa conférence à propos des Aztèques, le maïs du champ derrière nous était planté avec des haricots mais aussi avec l'Arracacha (Arracacia xanthorrhiza Bancroft) qui produit de grosses racines à chair blanche comestibles. La meilleure terre est la "puruma" (en aymara. Le terme maori d'Aotearoa - Nlle Zélande-, est presque le même: "paraumu" car ces Aymaras cultivateurs sont venus d'Asie par le Pacifique), la terre noire ou humus que l'on trouve après le défrichage du "monte" (couvert forestier arbustif) que l'on voit à l'arrière-plan. Aujourd'hui, le gouvernement du Président de Bolivie Evo Morales (ancien dirigeant syndicaliste cocalero du Chapare) qui effectue actuellement son 2e mandat, ne privilégie que l'extractivisme, l'agriculture industrielle pour l'exportation... et la cocaïne, dont la Bolivie est le 2e producteur mondial après le Pérou et avant la Colombie. L'écologie , surtout lorsqu'elle prend aussi la défense des paysans traditionnels et des communautés indiennes d'Amazonie est devenue l'ennemi public N°1 !

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