Portrait d'un imposteur: Freud, par Michel Onfray

Robert M. Palem (Neuropsychiatre, Docteur en médecine). A propos du Crépuscule d'une idole, de Michel Onfray : http://www.psychanalyse.lu/articles/CR-PalemOnfray.pdf

On ne déchire pas le voile des illusions sans encourir la colère et la haine des dévots.

Michel Onfray

Quant à moi, le dévot le plus fanatique de Freud que j'ai rencontré était un avocat et homme politique sud-américain, manipulateur et mythomane. Obsédé par l'ambition, le pouvoir et le sexe, "machiste " forcené, matérialiste athée, sioniste et grand admirateur de Soros ("un philanthrope" !!!), considérant le peuple comme "les masses" et la nature comme "brute et sans intelligence", ce qui justifiait d'avance pour lui toute exploitation politique et extractiviste. Qui se ressemble s'assemble. POC.

Michel Onfray, Le crépuscule d'une idole, Grasset (2010)

https://www.grasset.fr/le-crepuscule-dune-idole-9782246769316

Au sujet de Freud et de Onfray, lire l'entretien extrêmement intéressant avec Philippe Laporte: "Pourquoi Freud a menti sur la sexualité":

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/pourquoi-freud-a-menti-sur-la-123503

et surtout:

Mensonges Freudiens , par Jacques Benesteau (2002)

http://pocombelles.over-blog.com/2020/03/mensonges-freudiens-par-jacques-benesteau.html

Il semble que Michel Onfray ait tout ou presque tout emprunté à cet auteur beaucoup moins connu que lui. A la minute 43 de sa conférence à la librairie Mollat, un auditeur lui parle du livre de Bénesteau et lui demande s'il en a parlé dans le sien. Onfray répond seulement qu'il l'a cité dans la bibliographie mais il ne peut pas s'empêcher d'ajouter pour minimiser et discréditer Bénesteau et le livre que le préfacier est du Front National ... quelle mauvaise foi de la part de Michel Onfray et quel aveu de malhonnêteté!

Michel Onfray, cohérent avec lui-même, s'en prend ici à une religion qui, bien plus que les monothéismes qu'il pourfendait dans son Traité d'athéologie, semble avoir encore de beaux jours devant elle. Cette religion, c'est la psychanalyse - et, plus particulièrement, le freudisme. Son idée est simple, radicale, brutale : Freud a voulu bâtir une « science », et il n'y est pas parvenu; il a voulu « prouver » que l'inconscient avait ses lois, sa logique intrinséque, ses protocoles expérimentaux - mais, hélas, il a un peu (beaucoup ?) menti pour se parer des emblèmes de la scientificité. Cela méritait bien une contre-expertise. Tel est l'objet de ce travail. Avec rigueur, avec une patience d'archiviste, Michel Onfray a donc repris, depuis le début, les textes sacrés de cette nouvelle église. Et, sans redouter l'opprobre qu'il suscitera, les confronte aux témoignages, aux contradictions, aux correspondances. A l'arrivée, le bilan est terrible : la psychanalyse, selon Onfray, ne serait qu'une dépendance de la psychologie, de la littérature, de la philosophie - mais, en aucun cas, la science « dure » à laquelle aspirait son fondateur. On sera, devant une telle somme, un peu médusé : Freud n'en ressort pas à son avantage. Et encore moins sa postérité – qui aura beau jeu de prétendre que si Michel Onfray conteste si violemment la religiosité en vogue chez les archéologues de l'inconscient, ce serait précisément parce qu'il craindrait de contempler le sien. Une « ouverture » biographique, semblable à celle qui précède chacun de ces essais, devance cette objection en racontant comment et pourquoi Michel Onfray a découvert - en vain - cette « science de l'âme » qui n'en est pas une.

https://www.grasset.fr/livres/le-crepuscule-dune-idole-9782246769316

Minute 43, un auditeur interroge Onfray sur le livre de Jacques Benesteau, une somme. Onfray répond seulement qu'il l'a cité dans sa bibliographie et pour le reste, avec une mauvaise foi surprenante, invoque l'orientation politique du préfacier... Onfray se prend pour manifestement pour une idole, lui aussi