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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

Manifeste de Tronçais : pour la forêt française, notre bien commun (25 octobre 2019)

28 Octobre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Manifeste de Tronçais : pour la forêt française, notre bien commun (25 octobre 2019)

« La planète Terre n’a pas besoin d’émissions de CO2 supplémentaires. Elle a besoin de résilience et de forêts qui la refroidissent. » C’est en ces termes que le 25 septembre 2017, 190 scientifiques de la communauté internationale ont interpellé les responsables de l’Union européenne, posant ainsi en termes clairs l’enjeu vital pour la biosphère d’une gestion forestière réellement durable.

La forêt n’est pas un objet de spéculation financière de court terme.

C’est le rempart de nos enfants face à une crise écologique et climatique qui s’emballe. C’est l’eau potable, la biodiversité et la résilience, l’épuration de l’air, le stockage d’une partie du carbone en excès dans l’atmosphère et la possibilité d’en stocker dans le bois matériau. C’est aussi notre lieu de connexion avec la Nature. Renoncer à tous ces bienfaits serait pure folie. C’est pourtant ce qui se profile en Europe et en France, métropolitaine comme dans les départements ultramarins, avec les incitations croissantes à transformer les forêts pour satisfaire des appétits industriels de court terme non soutenables. Comble du cynisme, ces orientations sont présentées depuis le Grenelle de l’environnement sous couvert d’écologie.

Les forêts publiques françaises incarnent particulièrement ces enjeux. Bien qu’elles ne représentent que 25 % des surfaces forestières de France métropolitaine, elles correspondent aux cœurs historiques des massifs forestiers. Ce sont des surfaces boisées depuis de nombreux siècles, qui concentrent les écosystèmes les plus matures, et ainsi les stocks de biodiversité et de carbone les plus importants de tous les écosystèmes.

Le droit forestier français, vanté dans le monde entier comme une préfiguration historique du concept de gestion durable, consacre la forêt comme bien commun. Il prévoit des outils de protection des forêts privées et publiques par les pouvoirs publics.

Pourtant, le principal instrument de cette politique, l’Office national des forêts, subit un véritable détournement de ses missions d’intérêt général. La privatisation en cours de ses activités régaliennes préfigure la disparition de ce service public et une politique forestière au rabais. Ces évolutions actuelles à l’ONF et celles à l’œuvre dans le privé menacent de tirer vers le bas toutes les « garanties de gestion durable », en forêt publique comme en forêt privée.

La démarche de privatisation de l’Office national des forêts, et l’industrialisation croissante qui l’accompagne doivent être reconsidérées au regard des multiples enjeux des forêts pour la société d’aujourd’hui (climat, biodiversité, emploi et économie). La notion de bien commun impose par ailleurs que la société civile prenne part aux décisions forestières, et dispose d’un droit de regard sur la gestion des forêts publiques qu’elle reçoit en héritage et doit transmettre à ses enfants.

Nous soussignés, citoyens et représentants d’organisations concernés par le sort de la biosphère, réunis ce 25 octobre 2018 au pied des chênes pluricentenaires de la forêt domaniale de Tronçais, demandons solennellement la convocation d’un grand débat public, que la forêt française mérite aujourd’hui plus que jamais depuis plus d’un siècle.

Mobilisés, vigilants et unis, nous entendons nous rencontrer régulièrement pour débattre des orientations cruciales de la politique forestière, élargir et amplifier la dynamique enclenchée ce jour.

25 octobre 2019.

  • SIGNATAIRES :
    Les syndicats de l’ONF, les Amis de la Terre, Global Forest Coalition, France Nature Environnement, Action Nature Rewilding France, la Ligue pour la Protection des Oiseaux, Humanité et Biodiversité, Greenpeace, Agir pour l’Environnement, Forêt citoyenne, le Réseau pour les Alternatives Forestières, les syndicats forestiers membres de l’intersyndicale de l’ONF, SOS Forêt France.

 

Source: https://marche-pour-la-foret.webnode.fr

Consulter aussi: https://www.bastamag.net/Les-salaries-de-l-ONF-veulent-lancer-un-mouvement-contre-la-marchandisation-des

Mon commentaire

Je partage la quasi-totalité des affirmations de ce manifeste, à l'exception notable de celles sur les émissions de CO2 (le gaz carbonique est indispensable aux plantes et donc à l'ensemble de la vie sur terre et dans les mers) et le "climat"*. Ceci montre à quel point le virus du "politiquement correct" a pénétré les revendications les plus légitimes.

POC

* "Le personnage clé et organisateur précoce de cet agenda « zéro croissance [zero growth] » des Rockefeller au début des années 1970, fut l’ami de longue date de David Rockefeller : un pétrolier canadien nommé Maurice Strong. Strong fut en effet l’un des premiers propagateurs de cette théorie infondée scientifiquement selon laquelle les émissions d’origine humaine provenant des véhicules de transport, des centrales à charbon et autres structures agricoles étaient la cause d’une accélération dramatique de l’augmentation de la température mondiale, susceptible de menacer la civilisation : le soi-disant « réchauffement climatique ».

En tant que président de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement de Stockholm de 1972, Strong promut un agenda de réduction de la population et d’abaissement des niveaux de vie partout dans le monde, afin de « sauver l’environnement ». Quelques années plus tard, le même Strong réitéré sa prise de position écologiste radicale : « n’est-ce pas le seul espoir pour la planète, que les civilisations industrialisées s’effondrent ? N’est-ce pas notre responsabilité de faire en sorte que ceci se concrétise ? »Le cofondateur du Club de Rome, le Dr. Alexander King, a admis la fraude dans son livre : « La première révolution mondiale [The First Global Revolution] » (1991). Il a déclaré : « en recherchant un nouvel ennemi afin de nous unir, nous sommes arrivés à l’idée que la pollution, la menace d’un réchauffement mondial, les pénuries d’eau, les famines et autres correspondraient tout à fait à ce but […] tous ces dangers sont causés par intervention humaine […] le vrai ennemi devient alors l’humanité elle-mêmeRelisez ce passage, et imprégnez-vous-en : l’humanité, et pas uniquement les 147 banques et multinationale mondiale qui détermine notre environnement aujourd’hui, porte cette responsabilité et devient donc l’ennemie."

Source et suite de cet article extrêmement intéressant:

https://reseauinternational.net/la-sombre-histoire-derriere-le-rechauffement-climatique-du-giec/

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