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Le Fil d'Ariane

Est-Ouest : le Covid tue les vieux là où il en trouve, par Modeste Schwarz (Visegrád Post, 16 Avril 2020)

6 Mai 2020 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Opération Coronavirus

(...)

Dans ce même entretien, Didier Raoult nous lance sur une autre piste. Comme souvent, son hypothèse n’est pas faite pour réjouir l’industrie pharmaceutique (dont il se moque d’ailleurs au cours de l’entretien), et aura donc probablement peu d’échos dans la presse mainstream, que ce soit en Occident ou en Europe post-communiste.

Ce qu’on remarque, nous dit-il, c’est que les patients les « mieux traités » – ou du moins les plus coûteusement traités – du monde sont aussi les plus fragiles. Et en effet, s’il est une chose qu’ont bien en commun tunisiens et hongrois, mexicains et biélorusses, malais et moldaves, c’est de rapporter en moyenne beaucoup moins d’argent par an et par personne à l’industrie pharmaceutique. Qu’ils vivent dans des pays promouvant la médecine gratuite (comme Cuba), généralement à base de molécules éprouvées et libres de droits, ou dans des pays (la plupart) offrant une faible couverture santé d’État, ils investissent peu de leur fortune personnelle, et peu du PIB de leur pays dans les médicaments.

Les Occidentaux, au contraire, sont constamment incités (entre autres par une partie de la classe médicale, achetée par Big Pharma) à consommer abondance de médicaments chers et (donc) nouveaux – la cherté étant généralement liée à l’usage d’une molécule encore placée sous copyright. Or, au cours des années et décennies écoulées, de nombreux scandales médicamenteux nous ont rappelé que le patient d’un médicament flambant neuf n’est pas seulement une vache à traire, mais aussi bien souvent un cobaye. Ce « détail » n’avait pour l’instant frappé l’attention de l’opinion publique qu’à l’occasion des « bavures » les plus patentes – celles à l’origine de décès relativement rapides des cobayes humains. Mais, si l’on suit le professeur Raoult, on peut se demander dans quelle mesure une partie de l’effroyable bilan du Covid-19 chez les retraités occidentaux n’est pas, elle aussi, à verser au compte de ces pratiques d’optimisation du profit pharmaceutique. Divers commentateurs ont, notamment, relevé que la grande majorité des victimes d’Italie du Nord s’étaient, au cours des années précédant immédiatement leur mort, fait vacciner contre la grippe. Une question qui pourrait être à étudier – mais qui ne le sera pas forcément, pour des raisons évidentes de captation de l’expertise par l’industrie pharmaceutique, qui n’a aucun intérêt à ce que la lumière soit faite en la matière au cas où il y aurait un lien.

(...)

En d’autres termes : avec sa préférence marquée pour les victimes affaiblies, le Covid-19 tue avant tout le quatrième âge, là où il le trouve – c’est-à-dire essentiellement là où la richesse nationale permet aux États le luxe d’un quatrième âge massifié – c’est-à-dire, pour l’instant, au centre de l’Empire occidental (et dans les quelques pseudopodes asiatiques dudit centre), et non, bien entendu, dans les diverses périphéries que ce centre flique et dépouille. Là, aussi, où ce quatrième âge, équipé de retraites confortables, peut se payer le luxe d’une mobilité accrue et d’une riche vie sociale qui, notamment dans les pays latins, a probablement accéléré la propagation de l’épidémie dans ses rangs.

(...)

Modeste Schwarz

Source et article complet: 

https://visegradpost.com/fr/2020/04/16/est-ouest-le-covid-tue-les-vieux-la-ou-il-en-trouve/?fbclid=IwAR2idBAZjimqhRjt397EDNs7zzagljokx3AJf74Oxfuz4bI7Je3El_xGFTA

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