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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

Père Évariste Huc (L'Empire chinois): Gouverner les États

23 Mars 2023 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Chine, #Philosophie, #Religion, #Asie

Après l’encyclopédie trimétrique, on met entre les mains des élèves les Sse-chou, ou quatre livres classiques dont nous allons donner une idée sommaire. Le premier de ces quatre livres moraux est le Ta-hio, ou grande étude, sorte de traité de politique et de morale, composé d’un texte fort court, appartenant à Confucius, et d’un développement fait par un de ses disciples. Le perfectionnement de soi-même est le grand principe sur lequel repose toute la doctrine de la grande étude. Voici le texte de Confucius :

Comme nous l’avons déjà dit, le livre de la grande étude est composé du texte précédent avec un commentaire en dix chapitres, par un disciple de Confucius. Le commentateur s’attache surtout à appliquer la doctrine de son maître au gouvernement politique que Confucius définit ce qui est juste est droit, et auquel il donne pour base l’assentiment populaire qu’on trouve ainsi formulé dans la grande étude :

Obtiens l’affection du peuple et tu obtiendras l’empire.
« Perds l’affection du peuple et tu perdras l’empire. »

Le livre de la grande étude se termine par les paroles suivantes : « Si ceux qui gouvernent les États ne pensent qu’à amasser des richesses pour leur usage personnel, ils attireront indubitablement auprès d’eux des hommes dépravés ; ces hommes leur feront croire qu’ils sont des ministres bons et vertueux, et ces hommes dépravés gouverneront leur royaume. Mais l’administration de ces indignes ministres appellera sur le gouvernement les châtiments du Ciel et les vengeances du peuple. Quand les affaires publiques sont arrivées à ce point, quels ministres, fussent-ils les plus justes et les plus vertueux, détourneraient de tels malheurs ? Ce qui veut dire que ceux qui gouvernent un royaume ne doivent pas faire leur richesse privée des revenus publics, mais qu’ils doivent faire de la justice et de l’équité leur seule richesse. »

https://fr.wikisource.org/wiki/Page%3AEvariste_Huc_-_Empire_chinois_ed_5_vol_1.djvu/165

Évariste Régis Huc, ou plus simplement le Père Huc ou l'Abbé Huc, né le 1er juin 1813 à Caylus (Tarn-et-Garonne) et mort le 27 mars 1860 à Paris 7e, est un religieux français de l'ordre des lazaristes, missionnaire en Chine au XIXe siècle. Il effectue des missions d'exploration à travers la Tartarie, le Tibet et la Chine de 1844 à 1846, dont il rend compte dans un livre, publié pour la première fois en 1850.
Depuis les voyages de l'Anglais Thomas Manning au Tibet (1811-1812)2, aucun Européen n'avait visité Lhassa. Les récits du Père Huc vont stimuler l'intérêt des Européens pour l'Asie centrale et ouvrir la voie aux études asiatiques.

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