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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

Paul Craig Roberts: Julian Assange est libre

26 Juin 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Julian Assange, #Angleterre, #Politique, #USA

25 juin 2024

Julian Assange est libre

Paul Craig Roberts

Si la dépêche de Sky News qui m'est parvenue tôt ce matin n'est pas un canular, le gouvernement américain, de plus en plus considéré dans le monde comme une organisation criminelle, n'a pas pu convaincre les tribunaux britanniques d'extrader Julian Assange. Washington n'a pas pu ou n'a pas voulu donner aux Britanniques l'assurance qu'Assange ne serait pas maltraité et que ses droits ne seraient pas bafoués.

https://news.sky.com/story/julian-assange-will-not-be-extradited-to-the-us-after-reaching-plea-deal-13158340

Nous sommes nombreux à penser qu'Assange a été suffisamment maltraité par le gouvernement britannique qui l'a maintenu à l'isolement pendant 62 mois, ce qui constitue une violation massive de l'habeas corpus, pour rendre service à Washington.

Peut-être la "justice britannique" s'est-elle lassée de la honte de servir de geôlier à Washington et d'emprisonner un homme qui n'a pas été condamné pour quoi que ce soit. Les bons points que les Britanniques gagnaient auprès de Washington étaient compensés par l'apparence de complicité dans l'acte de vengeance de Washington à l'encontre d'un journaliste qui avait publié des fuites embarrassantes pour Washington.

Les juges britanniques ont peut-être décidé que les 13 années que Washington a volées à la vie d'Assange et à celle de sa femme et de ses enfants étaient suffisantes. Peut-être Washington a-t-il décidé que 13 années d'incarcération d'Assange, sous une forme ou une autre, suffiraient à servir d'avertissement à tous les journalistes à la portée de Washington pour qu'ils ne dénoncent pas les crimes de Washington. Quelle qu'en soit la raison, Washington a conclu un accord pour sauver la face et mettre fin à la persécution qui a détruit le premier amendement. En échange du plaidoyer d'Assange pour un chef d'accusation de "conspiration en vue d'obtenir et de divulguer des informations relatives à la défense nationale", la peine d'Assange sera purgée dans la prison britannique. Ainsi s'achève pour Assange l'un des épisodes les plus honteux de l'histoire du gouvernement américain. Les Américains ne pourront jamais oublier cette honte que leur a infligée Washington, car le ministère américain de la Justice (sic) continue de la pratiquer sur les citoyens américains eux-mêmes. Le régime corrompu de Biden, en utilisant des condamnations injustifiées et des plaidoyers de culpabilité forcés, a condamné à la prison, en tant qu'"insurrectionnistes", un millier d'Américains qui ont exercé leurs droits constitutionnels de protester. Ce même régime corrompu poursuit un ancien président américain, et beaucoup pensent que c'est le cas actuellement, y compris ses avocats, sur la base de fausses accusations. Les Américains savent ainsi que si un président peut être maltraité de la sorte, ils n'ont aucune chance. La conséquence est que la peur pousse les Américains à renoncer à leurs droits et à se soumettre à la tyrannie croissante de Washington.

Mon pays est aujourd'hui totalement différent de ce qu'il était lorsque j'y suis né. L'enseignement universitaire et public s'attache à enseigner aux générations suivantes que l'Amérique est un exploiteur raciste blanc et que l'on peut naître dans le mauvais corps, le sexe d'une personne étant désormais déterminé par auto-déclaration. Les démocrates aux États-Unis et les partis au pouvoir en Europe se sont engagés à remplacer leurs populations ethniques par des immigrants envahisseurs. Cette démarche, associée à l'endoctrinement dans les écoles, détruit la civilisation occidentale. Il y a déjà très peu d'engagement politique et intellectuel en sa faveur. Les universités blanches sont les plus féroces dénonciateurs de la civilisation occidentale.

D'ici novembre, nous devrions savoir trois choses qui, selon leur évolution, accéléreront ou ralentiront notre disparition.

La première est que nous saurons ce que les démocrates vont faire à Trump, et si c'est un outrage, si le peuple l'acceptera de peur d'être traité comme l'ont été les manifestants du 6 janvier.

D'autre part, nous saurons si la répudiation des partis européens au pouvoir lors des récentes élections parlementaires européennes se répercute sur les élections nationales françaises. Si c'est le cas, cela marquera le retour du nationalisme européen et le début du démantèlement de l'OTAN et du bellicisme américain

Troisièmement, nous saurons si Washington et ses marionnettes européennes sont suffisamment fous pour déployer des soldats de l'OTAN en Ukraine et pour continuer à tirer des missiles sur les civils russes comme Israël le fait sur les Palestiniens. Si Poutine accepte ces provocations, comme il l'a fait pour les précédentes, nous pourrions être confrontés à la montée en puissance d'un chef de guerre russe qui mettrait fin à notre existence et à celle de l'Europe.

Le fait que ces trois pays ne soient pas au centre des discussions occidentales signifie un manque de sensibilisation et de préparation si les événements devaient dégénérer.

Pendant ce temps, la jeunesse américaine est confrontée à la conscription et à la déprogrammation, alors que les citoyens de la civilisation occidentale font défiler leurs téléphones portables à la recherche constante de divertissement.

Traduit de l'américain par Rouge et Blanc

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/06/25/julian-assange-is-free/


 

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