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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

Paul Craig Roberts: Sans la Constitution, les États-Unis n'existent pas

20 Novembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Paul Craig Roberts, #Politique, #Premier amendement de la Constitution des USA, #USA, #Antisemitism Awareness Act, #Trump

Paul Craig Roberts: Sans la Constitution, les États-Unis n'existent pas

20 novembre 2024

Où se situent la vie et la liberté

Paul Craig Roberts

(...)

Comme je l'ai expliqué, les États-Unis sont la Constitution. Sans la Constitution, les États-Unis n'existent pas. Une zone géographique (apparemment sans frontières) existe toujours, mais sans la Constitution, ce n'est pas l'Amérique. C'est autre chose.

Depuis des décennies, la Constitution américaine fait l'objet d'attaques féroces de la part d'intellectuels de la gauche libérale, de professeurs, d'écoles de droit, d'activistes politiques, d'hommes politiques et de certains juges. La Constitution américaine, qui était autrefois un document vénéré, a été déformée et présentée comme un droit au privilège pour les Blancs racistes qui empêche la Diversité, l'Équité et l'Inclusion. Depuis une vingtaine d'années, les écoles de droit produisent des diplômés à qui l'on a appris à considérer la Constitution américaine comme un document qui fait obstacle au progrès.  Le 14e amendement interdit les privilèges fondés sur le statut, tels que l'avancement fondé sur la race, le sexe et les préférences sexuelles, que la DEI utilise pour détruire un système fondé sur le mérite. Les prétendus privilèges dont jouiraient les Blancs doivent être accordés aux « personnes de couleur ».

Au cours de l'histoire américaine, il est arrivé que la Constitution soit violée au nom de la « sécurité nationale » ou d'une autre fausse cause. Mais les attaques ont été repoussées. Aujourd'hui, la Constitution américaine est si peu soutenue qu'elle n'a pas le soutien de la Chambre des représentants des États-Unis, du Sénat américain et du président élu Donald Trump lui-même.  Le serment d'office de protéger et de défendre la Constitution n'a plus de sens.

Trump a souvent souligné que les ennemis intérieurs de l'Amérique étaient plus redoutables que les ennemis extérieurs. Mais Trump fait-il désormais partie de ces ennemis ? Trump a apporté son soutien à l'attaque des républicains de la Chambre des représentants et des Démocrates du Sénat contre la Constitution américaine.

La dernière attaque contre l'Amérique a pris la forme de la loi sur la sensibilisation à l'antisémitisme (Antisemitism Awareness Act). Cette loi, que le président républicain de la Chambre des représentants a fait adopter il y a plusieurs mois et que le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, tente de faire adopter dans le cadre du projet de loi sur la défense, viole les premier et quatorzième amendements de la Constitution américaine en créant des protections spéciales pour les juifs et en accordant à ces derniers et à Israël une immunité contre les critiques.
En vertu de cette loi, apparemment approuvée par le président élu Trump (voir : https://www.paulcraigroberts.org/2024/11/18/trump-and-the-constitution/), les universités qui ne répriment pas les manifestations d'étudiants contre le massacre de civils par Israël à Gaza et au Liban perdront leur accréditation et le soutien financier du gouvernement fédéral.

Voilà donc que Trump, le président élu sur lequel reposent tant d'espoirs, désavoue les 1er et 14e amendements de la Constitution américaine. Trump pourrait tout aussi bien se lever publiquement et déchirer en lambeaux ce document autrefois sacré.

Le Premier amendement garantit la liberté d'expression, mais la loi sur la sensibilisation à l'antisémitisme annule cette garantie.

Le 14e amendement exige l'égalité devant la loi, mais la loi sur la sensibilisation à l'antisémitisme y renonce en établissant une classe spéciale de personnes composée de juifs qu'il est illégal de critiquer. La loi sur la sensibilisation à l'antisémitisme établit le privilège des Juifs par rapport à tous les autres.

La loi sur la sensibilisation à l'antisémitisme remplace l'égalité de traitement au regard de la loi par un privilège fondé sur le statut. On ne peut pas rendre sa grandeur à un pays en détruisant ses principes fondateurs.

Traduit de l'américain par Le Fil d'Ariane

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/11/20/where-life-and-freedom-stand/

Également:

Les républicains de la Chambre des représentants et du Sénat définissent les Israéliens comme des « personnes protégées ».

https://www.paulcraigroberts.org/2024/11/20/house-and-senate-republicans-define-israelis-as-protected-persons/

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