La bêtise du sport, par Xénophane
Des milliers de fléaux qui infestent la Grèce,
Il n’en est pas de pire à celui présenté
Par la gent des athlètes. Ainsi, en premier lieu,
Ils ne se soucient pas d’apprendre l’art de vivre,
Et ne le pourraient pas. Comme en vérité,
Un homme devenu l’esclave de sa gueule
Et réduit à subir la loi de l’estomac
Saurait-il acquérir un savoir qui dépasse
Les avoirs paternels ? […]
Je ne peux approuver la coutume des Grecs
Qui font en leur honneur de grands rassemblements,
Leur offrant les plaisirs d’inutiles banquets.
Quel profit la patrie peut-elle retirer
Quand un de ces champions décroche la couronne
Pour avoir bien lutté, pour avoir bien couru,
Ou mieux lancé le disque, ou frappé la mâchoire ?
Est-ce le disque au poing qu’on combat l’ennemi ?
Est-ce avec ses poings nus et sans bouclier
Que l’on peut repousser au loin des adversaires
Occupant la patrie ? Nul homme ne serait
Assez fou pour ainsi affronter les épées.
En revanche, je crois, ce sont les hommes sages
Instruits et valeureux que l’on doit couronner,
Et celui-là aussi qui dirige l’Etat,
Cet homme si instruit et à l’âme si juste,
Et qui, par ses discours, peut écarter les maux,
Supprimer les conflits, éviter les discordes.
C’est cela qui est bon pour l’Etat tout entier
Et bon pour tous les Grecs.
Xénophane (né à la fin du VIIe siècle, établi à Elée, son acmé se situe pendant la soixantième olympiade).
Les Présocratiques
Sage Loi Papia Poppaea, sous Auguste
"Son zèle pour la réforme des abus se soutint toujours dans une constante activité : et les guerres ne l'empêchèrent pas d'y travailler, parce qu'elles roulaient sur Tibère, qui soutenait le poids avec capacité et avec succès. Il fit surtout les derniers efforts contre le célibat, qu'il avait déjà attaqué à diverses reprises, et dont l'usage se perpétuait dans Rome au mépris de ses ordonnances. On osait même murmurer hautement contre ces lois; en l'an de Rome 760, dans des jeux auxquels l'empereur assistait, les chevaliers romains lui portèrent leurs plaintes contre la sévérité des peines imposées au célibat, et le pressèrent à grands cris de les révoquer. Auguste, voulant leur faire honte de leur demande, ordonna qu'on lui amenât sur-le-champ les enfants de Germanicus, qui étaient déjà en assez grand nombre, quoique ce jeune prince ne fût que dans sa vingt-quatrième année : et, prenant quelques-uns de ces tendres enfans entre ses bras, il les montrait aux chevaliers, et invitait la jeunesse romaine à suivre un tel exemple.
Il fit plus : il commanda peu après à tout l'ordre des chevaliers de se présenter devant lui partagés en deux bandes, ceux qui étaient mariés d'un côté, et de
l'autre ceux qui ne l'étaient pas. Le nombre des derniers ayant de beaucoup passé les autres, il fut saisi d'indignation. Il commença par louer beaucoup ceux qui dans un honorable mariage
élevaient des citoyens pour la république. Mais ensuite il invectiva avec véhémence contre les célibataires. "Si vous vous autorisez (leur disait-il) de l'exemple des Vestales, vivez donc comme
elles, et soumettez-vous à la même peine, en cas que vous manquiez à l'observation d'une exacte continence." Ce n'était pas le plan de ces hommes dérangés, qui ne craignaient dans le mariage que
l'embarras des soins domestiques et de l'éducation des enfants; et qui n'aimaient dans l'état auquel ils demeuraient attachés que la liberté de se livrer sans frein à toutes sortes de désordres.
Un pareil système de conduite irritait Auguste avec raison; et bien loin de révoquer ou d'adoucir les peines auxquelles il l'avaient précédemment assujetti, il en ajouta de nouvelles par une loi
que portèrent les consuls Papius et Poppéus. Une circonstance bien singulière, et qui fait voir combien l'abus auquel voulait remédier Auguste était répandu, c'est que ces deux consuls, porteurs
d'une loi si rigoureuse contre le célibat, n'étaient mariés ni l'un ni l'autre. La loi fut appelée de leur nom Papia Poppaea, et est très célèbre dans le droit romain. C'est aux jurisconsultes
qu'il appartient d'en expliquer en détail, autant qu'il est possible, toutes les dispositions. Il me suffit d'observer que cette loi, selon Tacite, avait deux objets: l'un de punir les
célibataires, l'autre d'enrichir le trésor public, au profit duquel elle confisquait les successions collatérales et les legs qui pouvaient regarder les citoyens non mariés."
Jean-Baptiste-Louis Crevier : Histoire des empereurs romains depuis Auguste jusqu'à Constantin. Paris, chez Ledoux et Tenré, libraires, rue
Pierre-Sarrazin, N°8. MDCCCXVIII.
Vitrail de Saint Thibault de Marly dans l'église du Perray-en-Yvelines
Vitrail de Saint Thibault de Marly dans l'église du Perray-en-Yvelines. Offert par la Comtesse Potocka. Saint Thibault, prieur de l'abbaye cistercienne des Vaux de
Cernay à , donne sa bénédiction à Saint Louis et à la reine Marguerite, venus à l'abbaye, dont on aperçoit une partie à l'arrière-plan. Photo: Pierre-Olivier Combelles, 2008.
Saint Thibault de Marly, priez pour nous!
"Toda destruccion es auto destruccion" (Carl Schmitt)
Carl Schmitt, Ex captivita Salus.
Norberto Ceresole: sur Franz Fanon, maître à penser de l'indigénisme comme idéologie de subversion
Como recuerdo en mi libro "La falsificación de la realidad" (Libertarias, Madrid, 1998, p.189. Ver recuadro), yo leí a Franz Fanon hace exactamente 30 años. En esos momentos no sabía que era una figura fabricada en la "rive gauche" por uno de los grandes falsificadores de la realidad de este siglo, Jean Paul Sartre, sionista profesional y diseñador de "modelos" para su exportación al "tercer mundo" revolucionario de entonces: en realidad un submundo lleno de basura ideológica producto de la llamada bipolaridad. Quedé estupefacto cuando escuché que el presidente Chávez lo citaba desde una tribuna internacional. Estupefacto y un tanto avergonzado. ¿Es necesario recurrir a escritores que pertenecen a un tiempo que ha desaparecido definitivamente? Esto tiene una sola lectura: no existe prueba más evidente de la imposibilidad de la inteligentsia llamada chavista para adecuar una realidad a un esquema. No tienen ni tendrán jamás un discurso revolucionario. Se han quedado en el paleolítico de la Weltanschauung liberal-marxista.
Frantz Fanon. En: Norberto Ceresole, La falsificación de la realidad, Libertarias, Madrid, 1998.
(
Norberto Ceresole : " Caracas, Buenos Aires, Jerusalén. Ejércitos + caudillo + pueblo ", Caracas, marzo de 2001)
Norberto Ceresole: l'indigénisme comme idéologie de subversion
VA: Otro tema: han habido muchas manifestaciones y protestas de indios. Hay un cierto indigenismo peruano soterrado, no revelado porque son muy sometidos. Hay un
indigenismo organizado en Ecuador. Hay un cierto indigenismo en Chiapas, México. Hugo una reacción llamativa en Venezuela cuando Chávez en la Constituyente le dio oportunidad y se formó todo un
lío porque prácticamente los convirtieron en pueblo ¿Tú no crees que podría haber ahí un germen, de alguna especie, de indigenismo fundamentalista?
Ceresole: Claro por supuesto que sí, y además organizado tradicionalmente por el Consejo Mundial de Iglesias, organización con sede en Amsterdam que ha descubierto en el indigenismo una fuente
fantástica de poder. Yo soy completamente contrario al indigenismo como ideología porque es una manipulación de factores de poder perfectamente identificados, con los cuales yo estoy en total
desarmonía. Entonces, yo deseo que la vertiente indígena de las futuras revoluciones no sea indigenista, que sea indígena.
Venezuela Analítica - Entrevistas
Otra exclusiva de Analitica.com: Ceresole visto por él mismo
Miércoles, 21 de junio de 2000
"La plupart des hommes descendent le fleuve..." (Péguy)
"La plupart des hommes descendent le fleuve, même les cadavres descendent le fleuve. On voit très bien: pour descendre le fleuve, il n'est pas nécessaire de vivre.
le poids naturel suffit. C'est la "spiritualité de la planche". On descend, on descend, cela n'a pas d'importance: tout le monde le fait..."
Charles Péguy, Note Conjointe.