Tourisme israélien
"Le ministère du tourisme israélien a lancé en Grande-Bretagne une campagne pour promouvoir des voyages à Tel-Aviv. De nombreux agents de voyage ont été choqués par
le contenu du coffret de promotion qu'ils ont reçu: il comprenait des boîtes de préservatifs, portant le slogan: "Come and visit Tel-Aviv", afin de mieux illustrer le côté festif de la capitale
d'Israël (où on ne compte plus des prostituées originaires de l'Est)."
Source: Faits & Documents N°279 du 1er au 15 juillet 2009
Faits & Documents. Directeur de publication: Emmanuel Ratier. BP 254-09, 75424 Paris cedex 09, France.
A compléter avec: Frontline, Sex Slaves (2005), un reportage sur la prostitution des femmes slaves en Turquie:
http://video.google.com/videoplay?docid=456480507747515257
Louis-Ambroise, vicomte de Bonald (de l'Académie française): "Sur les Juifs" (1806)
(Mercure de France ; Février 1806)
Plusieurs articles sur les Juifs, insérés récemment au Publiciste, ont donné lieu à celui que le lecteur a sous les yeux.
Depuis assez longtemps les Juifs sont l'objet de la bienveillance des philosophes, et de l'attention des gouvernements.
Dans ces divers sentiments, il entre de la philanthropie, de l'indifférence pour toutes les religions, et peut-être aussi un peu de vieille haine contre le christianisme, pour qui l'état malheureux des Juifs est une preuve, qu'on voudrait, avant le temps, faire disparaître.
Ces dispositions , pour ou contre les Juifs, sont plus sensibles en Allemagne, où les Juifs se sont extrêmement multipliés, à la faveur de plusieurs causes politiques et religieuses; et sans doute aussi que ce peuple voyageur, dans sa marche insensible de l'Asie vers l'Europe, a dû s'arrêter d'abord aux contrées européennes plus voisines de l'Orient, et des lieux qui ont été son berceau.
Ce qu'il peut y avoir des vues secrètes de quelque parti, dans les réclamations en faveur des Juifs, doit aussi trouver les esprits mieux disposés en Allemagne, où des opinions déjà décréditées parmi nous, auront cours encore pendant un siècle; car il en est dans ce pays des opinions qui ont vieilli en France, à-peu-prés comme des écus au soleil de Louis XIV, qu'on y retrouve dans la circulation, et qu'on ne voit plus en France que dans les cabinets des curieux.
Quand je dis que les Juifs sont l'objet de la bienveillance des philosophes, il faut en excepter le chef de l'école philosophique du XVIII° siècle, Voltaire, qui, toute sa vie, a montré une aversion décidée contre ce peuplé infortuné. Elle lui attira même de la part d'un savant, qui prit le nom des Juifs Portugais , et en soutint le personnage avec beaucoup de politesse, d'esprit et d'érudition, une réponse mortifiante, et que Voltaire supporta très-impatiemment. Il est probable que cet homme célèbre ne haïssait dans les Juifs que les dépositaires et les témoins de la vérité de la révélation qu'il avait juré d'anéantir. Ce qui le prouverait, c'est que dans le même temps, il avait rêvé le projet de rebâtir le Temple de Jérusalem, éternel objet des vœux et des regrets des Juifs. On sait qu'il voulut intéresser quelques souverains à cette entreprise insensée, et même inutile à l'objet qu'il se proposait; car les oracles divins qu'il voulait faire mentir, prononcent la destruction totale du Temple, et ne disent rien sur sa reconstruction; et Voltaire judaïsait lui - même, en ne voyant pas que c'est le rétablissement. du culte mosaïque figuré par le Temple, qui est incompatible avec l'existence de la religion chrétienne, et non la restauration matérielle d'un édifice auquel aucun intérêt ne peut plus rattacher.
Quoi qu'il en soit, dès 1783, l'Académie de Metz proposa au concours la question de l'amélioration du sort des Juifs. Je ne sais quels furent les termes précis du programme; mais il est permis de conjecturer, d'après la tendance des idées de ce temps qu'il y était beaucoup plus question d'améliorer la condition politique des Juifs, que de changer leur état moral et de les améliorer eux - mêmes. Le grand Livre en politique et en morale nous dit :"Cherchez premièrement la justice, et les autres choses vous seront données comme par surcroît." La philosophie économiste qui dominait alors, renversait cette maxime , et disait à-peu-près aux gouvernements : "Cherchez premièrement à rendre vos peuples riches et même souverains; et la morale et la vertu viendront ensuite comme d'elles-mêmes." C'est par cette même disposition qu'on s'occupait beaucoup plus à rendre les prisons saines et commodes, qu'à diminuer les causes qui les remplissaient de malfaiteurs, et que l'opinion donnait à l'ouvrage anglais De la Richesse des Nations, une vogue bien au-dessus de son mérite réel, et que n'aurait certainement pas obtenue un ouvrage bien plus moral qui eût paru sous le titre De la Vertu considérée dans les Nations.
Enfin, la philosophie, lasse de ne régner que dans la littérature, prit les rênes du gouvernement politique en France, ou plutôt en Europe, que la France a toujours dominée par ses armes, ses opinions ou ses exemples; et elle put donner un libre essor à ses projets de perfectionnement et de bienveillance universelle. Les Juifs furent les premiers objets de ses affections philanthropiques; et l'Assemblée constituante, forçant toutes les barrières que la religion et la politique avaient élevées entre eux et les Chrétiens, appela les Juifs à jouir des bienfaits de la nouvelle constitution qu'elle croyait de bonne foi donner à la France, et provisoirement les déclara citoyens actifs de l'Empire Français: titre qui, avec la contemplation des droits de l'homme nouvellement décrétés, était alors regardé comme le plus haut degré d'honneur et de béatitude auquel une créature humaine pat prétendre !
Jusqu'alors les Juifs avaient joui en France des facultés générales dont les gouvernements civilisés garantissent aux hommes le libre exercice, et qui étaient compatibles avec la religion et les mœurs d'un Peuple en guerre ouverte avec la religion et les mœurs de tous les peuples. Les Juifs étaient protégés en France dans leurs personnes et dans leurs biens, comme les régnicoles, comme les étrangers, comme les Suisses, moins étrangers à la France que les juifs ; et hors le service militaire, que les Juifs n'étaient pas jaloux de partager , et qui même , pour les Suisses, était plutôt une condition imposée à la nation Helvétique par des traités, qu'une faveur accordée aux individus, je ne vois pas que les Suisses, qui n'étaient en France, ni magistrats, ni administrateurs, ni ecclésiastiques, ni même par le fait propriétaires, jouissent, en vertu des lois, de beaucoup plus de droits que les Juifs. On peut même remarquer que tous les gouvernements chrétiens accordaient aux Juifs, partout où ils étaient établis, le libre exercice de leur culte; qu'ils refusaient souvent à leurs propres sujets qui n'étaient pas de la religion dominante. Mais les Juifs étaient repoussés par nos mœurs beaucoup plus qu'ils n'étaient opprimés par nos lois. Des souvenirs religieux, naturels à des Chrétiens, les poursuivaient plutôt que des considérations politiques; et l'Assemblée constituante faisait à leur égard, comme au nôtre, la faute énorme et volontaire de mettre ses lois en contradiction avec la religion et les mœurs, appelant de tous côtés les résistances pour les combattre, et provoquant toutes les irritations, pour avoir un prétexte de déployer toutes les rigueurs.
Mais ce n'était pas seulement l'exercice des facultés naturelles des sujets d'une monarchie, que le décret de l'Assemblée constituante permettait aux Juifs. Ils devaient bientôt, comme citoyens actifs, être appelés à la participation du pouvoir lui-même, que l'Assemblée jetait au peuple, comme les largesses qu'on lui fait aux jours de fête sur les places publiques , et qui, disputées un moment par les faibles, sont bientôt ravies par les plus forts. Cependant ce décret confondu dans la foule des autres décrets d'un intérêt plus direct pour le grand nombre des Français, fut peu remarqué en France, où il n'y avait proprement de Juifs que dans une province demi-allemande, et située à l'extrémité du royaume. Nul doute que, si les Juifs eussent été aussi nombreux dans les autres provinces qu'ils l'étaient en Alsace, les amis des Juifs n'eussent eu, tôt ou tard, à se reprocher, comme les amis des Noirs , la précipitation avec laquelle ils appelaient à la liberté, qui alors était la domination, un peuple toujours étranger, là même où il est établi ; et qui avait aussi à venger l'irrémissible offense d'une longue proscription. Je ne rapproche pas les personnes , mais je compare les passions ; et la cupidité qui attente par les moyens de ruse à la propriété d'autrui , est soeur de la férocité qui attente à la vie par la violence. Les Juifs, s'ils eussent été partout répandus en France, unis entre eux, comme tous ceux qui souffrent pour une même cause, et d'intelligence avec les Juifs étrangers, auraient fait servir leurs richesses à acquérir une grande influence dans les élections populaires, et auraient fait servir leur influence à acquérir de nouvelles richesses. Je crois que, jusqu'à présent , plus pressés de s'enrichir que de dominer, ils ont réalisé en partie cette conjecture, en employant leurs capitaux à de grandes acquisitions.
Mais que pouvaient être des considérations de prudence, de politique, de prévoyance pour un parti , duquel, chaque jour, la raison reçut un démenti , la morale un affront , la justice un outrage, qui semblait avoir pris la société à détruire, comme des ouvriers prennent un édifice à détruire, et qui poursuivait cette funeste tâche avec toute la violence que laisse aux passions l'état sauvage, et tout l'artifice que l'esprit acquiert dans l'état civilisé.
Cependant il s'était passé en Alsace, quelques années auparavant un événement qui aurait dû inspirer un peu plus de circonspection à ces législateurs inconsidérés .
Vers les années 1777 ou 1778, les cultivateurs d'Alsace accablés alors, comme ils le sont aujourd'hui par les exactions usuraires des Juifs, avaient tenté, dans leur désespoir, un moyen illégitime de s'en affranchir; et un habile faussaire avait, à ce qu'il paraît, parcouru la province, et muni de fausses décharges un grand nombre de débiteurs. Sans doute les Juifs redoutèrent les tribunaux d'un pays où ils étaient en horreur; ou peut-être le grand nombre d'affaires du même genre rendait le recours à la justice ordinaire trop lent et trop dispendieux. Quoi qu'il en soit , les créanciers préférèrent de porter leurs plaintes à l'autorité supérieure; et l'on peut croire aussi que les arguments irrésistibles, comme dit Figaro, dont les Juifs ont toujours les poches pleines, devaient être plus favorablement écoutés des bureaux de l'administration, que des compagnies de magistrature. Un bailli d'Alsace entreprit la défense de ses malheureux compatriotes. Il ne chercha point à excuser leur faut ; mais à intéresser le gouvernement en leur faveur par le tableau des vexations que les Juifs exerçaient, de l'extrême misère à laquelle ils avaient réduit leurs débiteurs. Le mémoire fut imprimé en 1779 , sous le titre d'Observations d'un Alsacien sur l'affaire présente des Juifs d'Alsace. Les Juifs eurent le crédit de faire mettre le bailli en prison; et vraisemblablement l'affaire fut assoupie, ou arrangée à leur satisfaction, puisque le mémoire ne fut réimprimé à Neuchâtel qu'en 1790, quelques mois après la translation à Paris de l'Assemblée constituante, où le bailli avait été nommé député. Ce mémoire, d'où ces détails sont extraits, contient des faits curieux relatifs aux manœuvres des Juifs et à leur prodigieuse multiplication en Alsace. L'auteur, qui parait très instruit des intérêts de son pays avance qu'en 1689 il n'y avait en Alsace que 579 familles juives; qu'en 1716, c'est -à-dire 27 ans après, il y en avait 1348; et qu'au temps où il écrit, il y a soixante ménages juifs, là où en 1716 il n'y en avait que deux, et que dans plusieurs villages leur nombre excède celui des Chrétiens. J'ignore s'il fut question de cette affaire dans une assemblée occupée de tant d'autres affaires plus importantes, et qui pouvait regarder celle-la comme terminée. Il est heureux, sans doute qu'elle n'y ait point été discutée. A tous les scandales qu'a donnés à l'Europe cette assemblée à jamais fameuse, elle eût ajouté celui de maintenir contre de malheureux paysans, des créances formées aux trois quarts par l'accumulation rapide d'intérêts usuraires. On eût vu les mêmes législateurs dans le même temps qu'ils supprimaient la féodalité nobiliaire, tombée en désuétude dans tout ce qu'elle pouvait avoir eu de personnel et d'avilissant, couvrir de toute leur protection cette nouvelle féodalité des Juifs, véritables hauts et puissants seigneurs de l'Alsace, où ils perçoivent autant la dîme et les redevances seigneuriales; et certes, si dans la langue philosophique, féodal est synonyme d'oppressif et d'odieux, je ne connais rien de plus féodal pour une province que onze millions d'hypothèques envers des usuriers.
Voilà ce que la philosophie a fait en France en faveur des Juifs; et c'est même leur faute, ou plutôt la faute de leur petit nombre, s'ils n'en ont pas mieux profité. En Allemagne, où la politique a un peu mieux disputé le terrain, les Juifs n'ont encore obtenu jusqu'à présent, que l'abolition d'une taxe personnelle, sorte capitation plus avilissante qu'onéreuse, à laquelle ils étaient spécialement soumis; et qui formait même un des revenus propres de la dignité impériale. Cependant, en même temps que le gouvernement autrichien a affranchi les Juifs de cette contribution, il a porté des lois sévères contre les monopoles qu'ils exerçaient, et nous verrons plus bas que les Juifs ont paru moins reconnaissants du bienfait, que sensibles à la gêne apportée à leur industrie; mais en Bavière, où la philosophie a fait quelques conquêtes, le gouvernement a porté récemment une loi très-peu philosophique assurément , qui ne permet le mariage, chez les Juifs, qu'à un individu par famille, et qui exige encore de l'époux la preuve d'une fortune acquise de 1000 florins, environ 2500 liv., ou 3000 liv. de France.
Quand cette ordonnance a été connue en France par les papiers publics, on a dû la regarder comme une de ces nouvelles que nos journaux hasardent quelquefois sans les garantir, sur la foi des gazettes étrangères; et il n'a été permis de croire à sa réalité, que lorsqu'on l'a vue, dans un journal accrédité, servir de texte à plusieurs articles pour ou contre les Juifs. Dans les circonstances actuelles de l'Europe , nous ne sommes frappés que des événements qui tirent les souverains de leurs états, ou les peuples de leur repos, et qui s'annoncent à coups de canon. Mais la guerre est, de tous les événements politiques, le moins imprévu, et même le plus naturel. Elle est l'inévitable résultat du rapprochement des peuples et des passions des hommes ; elle est de tous les temps et de tous les lieux, et peut-être n'offre-t-elle à l'observateur autre chose à remarquer à une époque plutôt qu'à une autre, qu'un plus grand développement de moyens militaires, et les progrès prodigieux que cet art meurtrier a faits, dirai-je pour le bonheur ou le malheur de l'humanité? Mais il est des événements moins éclatants, et par-là moins aperçus du vulgaire, qui sont cependant d'une toute autre importance pour indiquer l'état intérieur de la société, les maux secrets qui la travaillent, la marche insensible des choses, et leur influence sur les esprits et sur les affaires; et je crains pas d'avancer que l'ordonnance dont je viens de citer les dispositions, est un des faits les plus étranges de l'histoire moderne, et celui qui peut offrir les plus profonds, et même les plus éminents sujets de méditation à l'homme d'état véritablement philosophe.
En effet, la religion peut commander le célibat à ses ministres, et l'état ne pas permettre indistinctement le mariage à ses défenseurs, ou plutôt le leur rendre impossible; et la raison en est évidente et même naturelle: les prêtres et les soldats engagés, âme et corps, au service de la société publique , n'appartiennent plus à la société domestique. Ministres, les uns et les autres, de la grande famille, ils ont cessé d'être membres de la famille privée; et il est conséquent que la société religieuse et la société politique, en exigeant d'eux le sacrifice de leurs facultés, de leur volonté, même de leur vie, puissent leur interdire tous les liens qui attachent l'homme à la vie et qui partagent ses affections Le sacrifice est pénible a l'homme, mais il est nécessaire à la société; et toutes les répugnances doivent céder à ce grand intérêt. C'est aussi parce-que l'état et la religion disposent pour leur service, des hommes dont la famille peut se passer, qu'ils s'interdisent à eux-mêmes d'employer en général les pères de famille au culte public ou à la défense de l'Etat. C'est un aveu public que fait le pouvoir politique de la nécessité du pouvoir domestique que, et même de son indépendance dans l'ordre auquel il appartient.
On retrouve dans ces considérations l'esprit de cette loi si touchante des Hébreux qui, a moment du combat, ordonnait au jeune époux qui n'avait pas encore demeuré avec sa femme; à celui qui avait planté une vigne et n'en avait pas cueilli le fruit , ou avait bâti une maison qu'il n'avait pas habitée, de se retirer chez lui. Le législateur, dirigé en cela par les vues d'une profonde politique, compatissait encore aux sentiments les plus chers à l'homme, au moment et au besoin des plus sévères exigences de la société. Mais interdire le mariage à des hommes, à un peuple, presque tout entier qui, partout dispersé , ne vit partout qu'en société domestique, et qui même repoussé de la société publique, ne cherche et ne trouve que dans les jouissances de la vie privée, de dédommagement à l'interdiction publique dont il est partout frappé; exiger, dans chaque famille, du seul heureux à qui la faveur du mariage soit accordée, la preuve d'une fortune acquise, tandis que le mariage, et les soins ou les travaux d'une compagne sont presque toujours pour les hommes d'une condition obscure, le seul moyen d'acquérir de la fortune; interdire le mariage a un peuple pour qui le mariage est un devoir religieux, la fécondité une bénédiction, la stérilité un opprobre; que ses oracles et ses prophètes entretiennent depuis six mille ans dans cette grande pensée, qu'il doit égaler en nombre les étoiles du ciel et les sables de la mer; qui lui-même attendant, espérant en un libérateur de sa race avec une opiniâtre persévérance le demande à toutes les générations, et peut l'attendre de chaque enfant qui vient au monde; hâter l'anéantissement d'un peuple que ses histoires font contemporain des premiers jours du monde, et le premier né de la grande famille des peuples, et qui dans ses espérances, se croit réservé aux derniers jours de l'univers, et à fermer, pour ainsi dire, la longue marche des nations sur cette terre de passage... Non , je ne crois pas qu'il ait été porté par aucun gouvernement chrétien, et à aucune époque de la civilisation de l'Europe , une loi qu'il soit plus difficile de justifier autrement que par la loi de l'impérieuse nécessité qui justifie toutes les lois; et alors il ne reste plus qu'à plaindre le prince véritablement humain qui se trouve réduit à une telle extrémité; et certes, s'il faut en juger par la violence du remède, le mal passe tout ce qu'on peut imaginer. Et comme tout est extraordinaire dans l'histoire du peuple juif, et qu'il ne peut être malheureux comme un autre, c'est encore chez lui que l'on trouve l'exemple d'une loi semblable. Étrange rapprochement! Il y a plus de trente siècles que le peuple hébreux fatiguait ses maîtres de sa population toujours croissante, et toujours au sein de l'oppression et nous lisons dans ses annales, que les rois d'Égypte sous lesquels il servait alors, lui ordonnèrent d'exposer à la mort ses enfants mâles. Alors une politique barbare faisait périr les enfants nouveaux-nés: aujourd'hui une politique plus humaine les empêche de naître. Mais où les moyens sont différents, le principe et la fin sont les mêmes et si l'imagination s'arrête aux moyens, la raison n'en considère que la cause et les effets. Et remarquez qu'en même temps qu'en Allemagne on bornait par des lois aussi violentes, la population des Juifs, une populace mutinée les massacrait à Alger; et rien ne peut arrêter l'accroissement de cette plante vivace qui fructifie dans tous les climats, entre les bénédiction du ciel et les malédictions de la terre. Et cependant, ô discordance des jugements humains! jamais on n'a été plus occupé de population ; et une politique matérialiste comptant les hommes par tête et non par ordre , les calcule comme des machines ou des animaux; et dans le même pays où l'on commande le célibat aux Juifs, on déclame contre le célibat des prêtres; et en Bavière , comme en France, on détruit ces institutions religieuses qui, sans crime et sans contrainte, et par des motifs plus purs et plus relevés que tous ceux que peut offrir la politique humaine , tendaient à diminuer l'excès de la population et offraient au célibat volontaire un asile contre la corruption; et la médecine recommande la vaccine à la politique; découverte immense dans ses résultats sur la population, incalculable dans ses effets sur la société ; présent, quel qu' il soit, dont la postérité jugera la valeur, et dont les gouvernements recueilleront les fruits ! Et partout les colonies où s'écoulait la nombreuse population de l'Europe, se séparent de leurs métropoles, ou, peuplées elles-mêmes, n'offrent plus de nouvelles terres à de nouveaux habitants; et partout les gouvernements veulent des hommes, et bientôt ils ne sauront qu'en faire, et il faudra les nourrir à la soupe à deux sous! Et l'Allemagne elle-même, cette mère nourricière de tant de peuples, n'a plus de pain à donner à ses nombreux enfants ; et ce peuple tranquille dans ses goûts, modéré dans ses désirs, placé sur le sol le plus fertile, se laisse prendre à toutes les amorces, et abandonne les lieux qui font vu naître et les objets les plus chers de ses affections pour aller au-delà des mers et loin des terres habitées; tenter la chance d'établissements incertains et peut-être mensongers ; et si l'on voulait rapprocher cette dernière considération du sujet qui nous occupe , serait-ce donc que l'accroissement prodigieux du peuple Juif déplace insensiblement le peuple allemand ? Car, là où tout le sol est occupé, l'accroissement d'un peuple nécessite, à la longue, le déplacement d'un autre; et certes, quelle que soit la bienveillance d'un parti nombreux pour les Juifs, il nous sera permis de penser, sans mériter les reproches d'intolérance ou de peu de philanthropie, que, peuple pour peuple, il vaut autant conserver en France et en Allemagne des Français et des Allemands , que les remplacer par des Juifs.
Jusqu'à présent, nous n'avons été qu'historiens , et nous ne nous sommes point occupés de la, question de l'amélioration de la condition des Juifs. Mais quel est le véritable philosophe qui oserait s'élever coutre une mesure que l'humanité commande ? Quel est surtout le Chrétien qui pourrait ne pas l'appeler de tous ses vœux lorsque les oracles les plus respectables de sa religion, et les traditions les plus anciennes, lui apprennent que les Juifs doivent entrer un jour dans la société chrétienne, et être appelés à leur tour à la liberté des enfants de Dieu ? Et qui sait si la philosophie, qui semble donner toute seule cette impulsion aux esprits, n'est pas elle-mêm , dans cette révolution comme dans bien d'autres, l'instrument aveugle de plus hauts desseins? Car toutes les fois qu'une grande question s'élève dans la société, on peut être assuré qu'un grand motif est présent , et qu'une grande décision n'est pas éloignée.
Il n'y a donc, et il ne peut même y avoir qu'un sentiment sur le fond de la question; mais il y en a deux sur la manière de l'envisager, et le moyen de la résoudre.
Ceux qui ferment volontairement les yeux à la lumière pour ne voir rien de surnaturel dans la destinée des Juifs, attribuent les vices qu'on leur reproche, uniquement à l'oppression sous laquelle ils gémissent ; et conséquents à eux-mêmes, ils veulent que le bienfait de l'affranchissement précède la réformation des vices. Ceux, au contraire, qui trouvent le principe de la dégradation du peuple juif , et de l'état hostile où il est envers tous les autres peuples, dans sa religion aujourd'hui insociable, et qui considèrent ses malheurs et même ses vices comme le châtiment d'un grand crime et l'accomplissement d'un terrible anathème, ceux-là pensent que la correction des vices doit précéder le changement de l'état politique. C'est-à-dire , pour parler clairement, que les Juifs ne peuvent pas être, et même, quoi qu'on fasse, ne seront jamais citoyens sous le christianisme sans devenir chrétiens.
On se rapproche même de cette opinion en Allemagne , puisque l'auteur allemand de l'Essai sur les Juifs répandus dans la monarchie autrichienne , Joseph Rohrer, veut "que la réforme des Juifs commence par l'éducation des enfants. Ce n'est pas, dit-il, après avoir été imbus de tous les préjugés de leur nation, qu'ils deviendront les membres éclairés et bienveillants d'une autre."
La politique toute seule déciderait cette question. On peut essayer sur un homme vicieux le pouvoir des bienfaits ; parce qu'on peut toujours reprendre le bienfait s'il en abuse, et le remettre dans l'état d'où il est sorti. Mais la saine politique, qui n'est autre chose que la raison appliquée au gouvernement des états , défend de tenter sur un peuple entier une pareille expérience; et parce que le bienfait, s'il est sans fruit pour corriger, peut donner de nouvelles armes au désordre; et parce qu'il est impossible, sans un affreux bouleversement, et peut-être sans une extermination totale, de replacer un peuple dans l'état de sujétion ou, si l'on veut, de servitude d'où on l'a tiré. Je ne parle pas même du danger auquel s'exposerait le gouvernement qui, le premier, prononcerait l'affranchissement général des Juifs et leur accorderait la jouissance des droits permis à tous les citoyens, de voir affluer chez lui tous ceux de cette nation qui ne trouveraient pas ailleurs les mêmes faveurs. Il y a apparence que depuis les lois imprudentes de l'Assemblée constituante sur les Juifs, leur nombre s'est beaucoup accru en France ; ou si elles n'ont pas encore produit cet effet, qui souvent n'est sensible qu'après un long espace de temps, il faut l'attribuer à l'incertitude où l'état révolutionnaire de la France a tenu longtemps les hommes et les choses, et qui excitait plutôt les nationaux à quitter la France que les étrangers à s'y établir.
Et qu'on prenne garde que ceux qui désirent que l'amélioration morale des Juifs précède le changement de leur sort politique, et qui craignent que, sans cette condition, l'affranchissement des Juifs ne tournât à l'oppression des Chrétiens, présentent en faveur de leur opinion une expérience qu'on ne saurait leur contester. Les Juifs en France ont été déclarés citoyens français ; et en Autriche, ils ont été affranchis de la taxe qui pesait sur eux à l'exclusion des autres habitants. Eh bien! qu'on lise dans le Feuilleton du Publiciste, du 11 vendémiaire, un article sur les Juifs en Allemagne tiré d'une gazette allemande très estimée, publiée par un auteur qui annonce beaucoup de lumières et d'impartialité, et l'on y verra qu'après avoir parlé de la mauvaise foi et des ruses que les Juifs déploient à la foire de Leipsick, l'auteur ajoute: " On sait comment les Juifs d'Alsace procèdent avec les cultivateurs qui ne peuvent faire des emprunts que chez eux; et que des terres de paysans leur sont hypothéquées dans cette seule province pour la valeur de onze millions. Ce sont eux qui, à la vérité ; de concert avec des Chrétiens tiers, ont organisé l'affreuse disette de la Moravie et de la Bohême, pour se faire rendre les privilèges et les monopoles dont on les avait dépouillés. Dans les états de Bavière, anciens et nouveaux, ils obtiennent tous les jours plus d'influence en qualité d'hommes à argent; et tout bien pesé, ce ne sont pas des banquiers chrétiens, mais juifs qui règlent le cours du change , non-seulement à la foire de Leipsick , mais à Hambourg , à Amsterdam et à Londres. On a donné de justes éloges à l'humanité des princes allemands qui ont récemment aboli, aux dépens de leurs propres revenus, la taxe corporelle des Juifs, qui était avilissante; et l'on ne peut blâmer cette action généreuse, mais il faut conserver une marque distinctive à des gens qui , dans l'état actuel des choses, exclus de la pleine jouissance des droits de citoyens, soit par leur opiniâtreté , soit par leur misère, sont nécessairement les ennemis du bien public. Il est démontré qu'aucune classe d'hommes n'a été aussi funeste que les Juifs aux fertiles provinces de la maison d'Autriche, et surtout depuis l'année 1796 ; que, par leurs faux billets et leur fausse monnaie, et en faisant disparaître le numéraire, ils surent produire cette horrible cherté générale qui ne pouvait profiter qu'à eux." Plus loin, le même auteur dit. " Il n'y a point de bornes à la bassesse des Juifs mendiants ou colporteurs, non plus qu'à l'incroyable multiplication de leurs familles. Les actes des tribunaux de police de Leipsick, pendant la foire, prouvent que sur douze vols ou escroqueries, il y en a onze dans lesquels les Juifs sont compris." Enfin , M. Lacretelle, dans un morceau inséré autrefois au Mercure, et remis dans le Publiciste à la suite des articles qu'on vient de lire, fait un tableau aussi vrai qu'il est énergiqu , de la bassesse et des vices reprochés aux Juifs, pour lesquels il sollicit , avec sagesse et mesure , l'humanité des gouvernements.
A ces faits positifs, à ces autorités graves, on a opposé, dans le même journal, des plaisanteries qui ne prouvent rien; des récriminations contre les Chrétiens qui ne prouvent pas davantage, et qu'on pourrait même rétorquer contre les Juifs, dont l'exemple a répandu en Europe cet esprit de cupidité qui a fait de si étranges progrès parmi les Chrétiens; on a apposé quelques principes hasardés sur l'usure, ou même quelques reproches vagues de fanatisme et d'intolérance qui ont perdu tout leur effet, après ce que nous avons vu de fanatisme et d'intolérance, de la part de ceux qui en accusaient sans cesse les autres; et enfin on a pris condamnation sur les Juifs d'Alsace, en avouant "que la lie de la nation juive s'était réfugiée dans cette province et qu'à l'exception de quelques familles très-estimables, le cri de l'indignation qui s'élevait contre eux n'était que trop mérité" On a même eu recours à un autre moyen de justification, et l'on a opposé aux vices reproché au corps de la nation, les vertus et les lumières de quelques individus. La raison ne saurait admettre cette manière de raisonner. Sans doute , si l'on contestait aux Juifs la capacité physique ou morale d'acquérir des vertus et des talents, il suffirait pour détruire l'imputation de montrer des Juifs éclairés et vertueux ; mais il n'est pas plus permis, en bonne logique, de justifier une nation accusée d'une disposition générale à la bassesse et à la mauvaise foi, en montrant quelques individus instruits et honnêtes, que d'incriminer une nation vertueuse, par l'exemple de quelques malfaiteurs qu'elle a produits. D'ailleurs, partout où il se trouve des Juifs qui se distinguent du reste de leur nation par leurs talents et leur probité, l'opinion publique les en distingue aussi par l'estime qu'elle leur accorde ; et à ses yeux, ils ne partagent pas l'anathème qui pèse sur leurs frères. Après tout, les écrits de Mendelssohn, et les vertus de quelques autres ne peuvent pas être offertes aux Chrétiens comme une compensation des vexations qu'ils éprouvent de la part des autres Juifs, et ses écrits et ses vertus ne sont pas plus un baume contre l'escroquerie et la mauvaise foi, que les Traités de Sénèque contre les pertes faites au jeu. Ce Mendelssohn, qui n'était pas un homme de génie , mais qui a dû être remarqué chez les Juifs, et même renommé chez les Allemands, où les adjectifs de célèbre et d'illustre s'accordent merveilleusement en genre, en nombre et en cas avec tous les noms qu'on met à la suite, ce Mendelssohn aurait mieux fait peut-être de parler de probité aux Juifs, que d'entretenir les Chrétiens sur l'immortalité de l'âme, et de vouloir ainsi faire la leçon à ses maîtres. Je crois que les Juifs se sont distingués dans les arts, et même, puisqu'on le veut, dans les fonctions administratives auxquelles ils ont été appelés depuis la révolution. Je sais qu'il est des arts qu'ils ont portés à une haute perfection, et ce ne sont peut-être pas les plus utiles; quant à l'administration, il paraît difficile à un Juif, rigoureux observateur de sa loi, de se mêler d'administration chez les Chrétiens; et d'ailleurs je pense qu'un gouvernement qui a l'honneur de commander à des Chrétiens, et le bonheur de l'être lui-même ne doit pas livrer ses sujets à la domination de sectateurs d'une religion ennemie et sujette du christianisme : les Chrétiens peuvent être trompés par les Juifs , mais ils ne doivent pas être gouvernés par eux , et cette dépendance offense leur dignité, plus encore que ta cupidité des Juifs ne lèse leurs intérêts.
Les expériences que les gouvernements ont faites sur les Juifs ne sont donc pas propres à les rassurer sur la crainte que de nouveaux bienfaits ne produisent de plus grands désordres. Car c'est une question de savoir si les Chrétiens ne sont pas plus opprimés par les Juifs, quoique d'une autre manière, que les Juifs ne le sont par les Chrétiens. Cette question rentre même tout-à-fait dans celle qui s'est élevée pour décider si l'affranchissement des Juifs. doit suivre ou précéder leur changement moral. En effet , si l'oppression que les Juifs exercent par leur industrie était plus onéreuse que celle qu'ils éprouvent de la part de nos lois ou plutôt de nos mœurs, il serait plus pressent de les ramener à de meilleurs habitudes que de les faire jouir du bienfait de lois plus indulgentes. Ici les faits parlent plus haut que les déclamations, " Le célèbre Herder, dans son Adrastée, prédit que les enfants d'Israël, qui forment partout un état dans l'état, viendront à bout, par leur conduite systématique et raisonnée, de réduire les Chrétiens à n'être plus que leurs esclaves." Et qu'on ne s'y trompe pas , la domination des juifs serait dure: comme celle de tout peuple longtemps asservi et qui se trouve au niveau de ses anciens maîtres; les Juifs, dont toutes les idées sont perverties, et qui nous méprisent ou nous haïssent, trouveraient dans leur histoire de terribles exemples dont ils pourraient être tentés de nous faire une nouvelle application. Ils trouveraient dans leurs prophéties des annonces de domination qu'ils prendraient peut-être à la lettre et à contre-sens. Et l'on n'a qu'à ouvrir l'histoire moderne ( Hardion. Tome VII Hist. Univ.) pour apprendre à quelles horribles extrémités les Juifs devenus les maîtres, se sont portés envers les Chrétiens en Chypre et en Afrique. Enfin, le nombre des Chrétiens diminue partout où les Juifs se multiplient; et si la multiplication d'un peuple est, selon la philosophie moderne, l'indice le moins équivoque de la sagesse d'une administration, il ne faut pas que les lois des états chrétiens sur les Juifs, soient aussi oppressives qu'on le suppose. Dans toutes l'Europe chrétienne, ils sont protégés dans leurs personnes, dans leurs biens, peut-être un peu trop dans leur cruelle industrie On en voit d'opulents, d'aisés, de pauvres, comme chez les Chrétiens. Je ne parle pas des vagabonds; mais partout où les Juifs ont feu et lieu, ils sont , en général , mieux vêtus et mieux nourris que nos paysans.
II est vrai que dans les idées libérales qui ont fait en France une si brillante fortune, un peuple est opprimé quand il n'est pas Souverain ; et un homme est esclave quand il n'est pas, ou ne peut pas être législateur..... J'ignore si quelque jour les Juifs seront souverains; mais si jamais ils devenaient législateurs, il faut le dire à notre honte, on pourrait défier un sanhédrin de Juifs de porter des lois plus insensées et plus atroces que celles qu'a fabriquées une Convention de philosophes.
De BONALD.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_de_Bonald
Oeuvres de Bonald mises en ligne et téléchargeables gratuitement par l'IQAC (Université du Québec à Chicoutimi) :
http://classiques.uqac.ca/classiques/de_bonald_louis/de_bonald_louis.html
Grippe "porcine"
Etat de siège
(source: Faits & Documents N°279 du 1er au 15 juillet 2009)
"Alors qu'une vaccination de l'ensemble de la population est envisagée (F&D 278), sans que le public soit vraiment tenu au courant, la plupart des grandes entreprises et institutions
françaises ont mis au point des plans de crise si le seuil d'alerte de la grippe porcine entre en phase 5B (nous en sommes à la phase 5A). A ce stade, le ministre de la "Santé" Roselyne
Bachelot déclarera l'état de pandémie. Les écoles fermeront et les transports s'arrêteront. la plupart des institutions et entreprises tourneront en "mode dégradé". Par exemple à France
Télévisions, ne seront présents que 1000 salariés sur 11000. Le port du masque (plusieurs dizaines de millions sont déjà stockés) sur le lieu de travail sera obligatoire. Les salariés devant se
rendre sur le terrain (comme à EDF ou GDF) devront porter des combinaisons de protection intégrales. Les stocks actuels devraient permettre de tenir trois mois, sachant que l'état de pandémie
dure 120 jours selon les critères de l'OMS. Si la phase 6 est déclenchée, la circulation sera interdite en France. les seules personnes autorisées à se déplacer seront munies de laisser-passer.
Chaque bureau sera équipé de solutions hydro-alcoolisées, de manière à pouvoir se laver les mains sans avoir à se déplacer aux toilettes. Tout est déjà prévu dans les moindres détails: les cours
de l'Education nationale, déjà enregistrés, seront diffusés par la télévision une semaine après le déclenchement de l'épidémie."
Faits & Documents. Directeur de publication: Emmanuel Ratier. BP 254-09, 75424 Paris cedex 09, France.
Grippe A/H1N1: un virus artificiel (expert russe)
25/05/2009 15:50 MOSCOU, 25 mai - RIA Novosti. Le virus de la grippe A/H1N1 a été créé de façon artificielle pour réduire la population de la Terre, estime Leonid
Ivachov, ancien chef de la Direction de la coopération militaire internationale du ministère russe de la Défense et président de l'Académie des problèmes géopolitiques.
"De mon point de vue, l'attention soutenue portée au problème nucléaire permet de détourner l'opinion publique des principales menaces que sont les épidémies", a déclaré lundi à RIA Novosti M.Ivachov.
Selon lui, toutes les épidémies actuelles ont été créées dans des laboratoires. "Les médecins militaires détiennent la formule de la pneumonie atypique qui a donné naissance au virus. La grippe aviaire a également une origine artificielle", a noté l'expert.
"Selon les renseignements américains, d'ici 2015, quelque 3 milliards de personnes seront "de trop", notre planète s'attend ainsi à une surpopulation."L'activation" des différents virus susceptibles de déboucher sur la mort massive de gens est une stratégie globale destinée à réduire la population de la planète", a déclaré M.Ivachov.
Samedi, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a confirmé 12.022 cas de contamination par le virus A/H1N1 dans 43 pays du monde.
© 2005 RIA Novosti
Enoch Powell (1912-1988)
"Je contemple l'avenir et je suis rempli d'effroi.
Comme les Romains, je vois le Tibre écumant de sang".
Virgile, cité par Enoch Powell.
http://www.enochpowell.net/
Vidéo en 4 parties sur Enoch Powell. En anglais. Sous-titres en français:
Enoch Powell 1/4 :
http://www.youtube.com/watch?v=7wGtcloE0i8
Enoch Powell 2/4 :
http://www.youtube.com/watch?v=1mp36BEGRqc&feature=related
Enoch Powell 3/4 :
http://www.youtube.com/watch?v=o2RvjcycPUw&feature=related
Enoch Powel 4/4 :
http://www.youtube.com/watch?v=eHipbJl-81o&feature=related
Enoch Powell's famous 'Rivers of Blood' speech, as delivered in Birmingham on 20 April 1968:
The supreme function of statesmanship is to provide against preventable evils. In seeking to do so, it encounters obstacles which are deeply rooted in human nature. One is that by the very order of things such evils are not demonstrable until they have occurred: at each stage in their onset there is room for doubt and for dispute whether they be real or imaginary. By the same token, they attract little attention in comparison with current troubles, which are both indisputable and pressing: whence the besetting temptation of all politics to concern itself with the immediate present at the expense of the future.
Above all, people are disposed to mistake predicting troubles for causing troubles and even for desiring troubles: "If only," they love to think, "if only people wouldn't talk about it, it probably wouldn't happen." Perhaps this habit goes back to the primitive belief that the word and the thing, the name and the object, are identical.
At all events, the discussion of future grave but, with effort now, avoidable evils is the most unpopular and at the same time the most necessary occupation for the politician. Those who knowingly shirk it deserve, and not infrequently receive, the curses of those who come after.
A week or two ago I fell into conversation with a constituent, a middle-aged, quite ordinary working man employed in one of our nationalised industries. After a sentence or two about the weather, he suddenly said: "If I had the money to go, I wouldn't stay in this country." I made some deprecatory reply to the effect that even this government wouldn't last for ever; but he took no notice, and continued: "I have three children, all of them been through grammar school and two of them married now, with family. I shan't be satisfied till I have seen them all settled overseas. In this country in 15 or 20 years' time the black man will have the whip hand over the white man."
I can already hear the chorus of execration. How dare I say such a horrible thing? How dare I stir up trouble and inflame feelings by repeating such a conversation?
The answer is that I do not have the right not to do so. Here is a decent, ordinary fellow Englishman, who in broad daylight in my own town says to me, his Member of Parliament, that his country will not be worth living in for his children. I simply do not have the right to shrug my shoulders and think about something else. What he is saying, thousands and hundreds of thousands are saying and thinking - not throughout Great Britain, perhaps, but in the areas that are already undergoing the total transformation to which there is no parallel in a thousand years of English history.
In 15 or 20 years, on present trends, there will be in this country three and a half million Commonwealth immigrants and their descendants. That is not my figure. That is the official figure given to parliament by the spokesman of the Registrar General's Office. There is no comparable official figure for the year 2000, but it must be in the region of five to seven million, approximately one-tenth of the whole population, and approaching that of Greater London. Of course, it will not be evenly distributed from Margate to Aberystwyth and from Penzance to Aberdeen. Whole areas, towns and parts of towns across England will be occupied by sections of the immigrant and immigrant-descended population.
As time goes on, the proportion of this total who are immigrant descendants, those born in England, who arrived here by exactly the same route as the rest of us, will rapidly increase. Already by 1985 the native-born would constitute the majority. It is this fact which creates the extreme urgency of action now, of just that kind of action which is hardest for politicians to take, action where the difficulties lie in the present but the evils to be prevented or minimised lie several parliaments ahead.
The natural and rational first question with a nation confronted by such a prospect is to ask: "How can its dimensions he reduced?" Granted it be not wholly preventable, can it be limited, bearing in mind that numbers are of the essence: the significance and consequences of an alien element introduced into a country or population are profoundly different according to whether that element is 1 per cent or 10 per cent. The answers to the simple and rational question are equally simple and rational: by stopping, or virtually stopping, further inflow, and by promoting the maximum outflow. Both answers are part of the official policy of the Conservative Party.
It almost passes belief that at this moment 20 or 30 additional immigrant children are arriving from overseas in Wolverhampton alone every week - and that means 15 or 20 additional families a decade or two hence. Those whom the gods wish to destroy, they first make mad. We must be mad, literally mad, as a nation to be permitting the annual inflow of some 50,000 dependants, who are for the most part the material of the future growth of the immigrant-descended population. It is like watching a nation busily engaged in heaping up its own funeral pyre. So insane are we that we actually permit unmarried persons to immigrate for the purpose of founding a family with spouses and fiancés whom they have never seen.
Let no one suppose that the flow of dependants will automatically tail off. On the contrary, even at the present admission rate of only 5,000 a year by voucher, there is sufficient for a further 25,000 dependants per annum ad infinitum, without taking into account the huge reservoir of existing relations in this country - and I am making no allowance at all for fraudulent entry. In these circumstances nothing will suffice but that the total inflow for settlement should be reduced at once to negligible proportions, and that the necessary legislative and administrative measures be taken without delay.
I stress the words "for settlement." This has nothing to do with the entry of Commonwealth citizens, any more than of aliens, into this country, for the purposes of study or of improving their qualifications, like (for instance) the Commonwealth doctors who, to the advantage of their own countries, have enabled our hospital service to be expanded faster than would otherwise have been possible. There are not, and never have been, immigrants.
I turn to re-emigration. If all immigration ended tomorrow, the rate of growth of the immigrant and immigrant-descended population would be substantially reduced, but the prospective size of this element in the population would still leave the basic character of the national danger unaffected. This can only be tackled while a considerable proportion of the total still comprises persons who entered this country during the last ten years or so.
Hence the urgency of implementing now the second element of the Conservative Party's policy: the encouragement of re-emigration. Nobody can make an estimate of the numbers which, with generous assistance, would choose either to return to their countries of origin or to go to other countries anxious to receive the manpower and the skills they represent. Nobody knows, because no such policy has yet been attempted. I can only say that, even at present, immigrants in my own constituency from time to time come to me, asking if I can find them assistance to return home. If such a policy were adopted and pursued with the determination which the gravity of the alternative justifies, the resultant outflow could appreciably alter the prospects.
The third element of the Conservative Party's policy is that all who are in this country as citizens should be equal before the law and that there shall be no discrimination or difference made between them by public authority. As Mr Heath has put it we will have no "first-class citizens" and "second-class citizens." This does not mean that the immigrant and his descendent should be elevated into a privileged or special class or that the citizen should be denied his right to discriminate in the management of his own affairs between one fellow-citizen and another or that he should be subjected to imposition as to his reasons and motive for behaving in one lawful manner rather than another.
There could be no grosser misconception of the realities than is entertained by those who vociferously demand legislation as they call it "against discrimination", whether they be leader-writers of the same kidney and sometimes on the same newspapers which year after year in the 1930s tried to blind this country to the rising peril which confronted it, or archbishops who live in palaces, faring delicately with the bedclothes pulled right up over their heads. They have got it exactly and diametrically wrong. The discrimination and the deprivation, the sense of alarm and of resentment, lies not with the immigrant population but with those among whom they have come and are still coming. This is why to enact legislation of the kind before parliament at this moment is to risk throwing a match on to gunpowder. The kindest thing that can be said about those who propose and support it is that they know not what they do.
Nothing is more misleading than comparison between the Commonwealth immigrant in Britain and the American Negro. The Negro population of the United States, which was already in existence before the United States became a nation, started literally as slaves and were later given the franchise and other rights of citizenship, to the exercise of which they have only gradually and still incompletely come. The Commonwealth immigrant came to Britain as a full citizen, to a country which knew no discrimination between one citizen and another, and he entered instantly into the possession of the rights of every citizen, from the vote to free treatment under the National Health Service. Whatever drawbacks attended the immigrants arose not from the law or from public policy or from administration, but from those personal circumstances and accidents which cause, and always will cause, the fortunes and experience of one man to be different from another's.
But while, to the immigrant, entry to this country was admission to privileges and opportunities eagerly sought, the impact upon the existing population was very different. For reasons which they could not comprehend, and in pursuance of a decision by default, on which they were never consulted, they found themselves made strangers in their own country.
They found their wives unable to obtain hospital beds in childbirth, their children unable to obtain school places, their homes and neighbourhoods changed beyond recognition, their plans and prospects for the future defeated; at work they found that employers hesitated to apply to the immigrant worker the standards of discipline and competence required of the native-born worker; they began to hear, as time went by, more and more voices which told them that they were now the unwanted. They now learn that a one-way privilege is to be established by act of parliament; a law which cannot, and is not intended to, operate to protect them or redress their grievances is to be enacted to give the stranger, the disgruntled and the agent-provocateur the power to pillory them for their private actions.
In the hundreds upon hundreds of letters I received when I last spoke on this subject two or three months ago, there was one striking feature which was largely new and which I find ominous. All Members of Parliament are used to the typical anonymous correspondent; but what surprised and alarmed me was the high proportion of ordinary, decent, sensible people, writing a rational and often well-educated letter, who believed that they had to omit their address because it was dangerous to have committed themselves to paper to a Member of Parliament agreeing with the views I had expressed, and that they would risk penalties or reprisals if they were known to have done so. The sense of being a persecuted minority which is growing among ordinary English people in the areas of the country which are affected is something that those without direct experience can hardly imagine. I am going to allow just one of those hundreds of people to speak for me:
'Eight years ago in a respectable street in Wolverhampton a house was sold to a Negro. Now only one white (a woman old-age pensioner) lives there. This is her story. She lost her husband and both her sons in the war. So she turned her seven-roomed house, her only asset, into a boarding house. She worked hard and did well, paid off her mortgage and began to put something by for her old age. Then the immigrants moved in. With growing fear, she saw one house after another taken over. The quiet street became a place of noise and confusion. Regretfully, her white tenants moved out.
'The day after the last one left, she was awakened at 7am by two Negroes who wanted to use her 'phone to contact their employer. When she refused, as she would have refused any stranger at such an hour, she was abused and feared she would have been attacked but for the chain on her door. Immigrant families have tried to rent rooms in her house, but she always refused. Her little store of money went, and after paying rates, she has less than £2 per week. She went to apply for a rate reduction and was seen by a young girl, who on hearing she had a seven-roomed house, suggested she should let part of it. When she said the only people she could get were Negroes, the girl said, "Racial prejudice won't get you anywhere in this country." So she went home.
'The telephone is her lifeline. Her family pay the bill, and help her out as best they can. Immigrants have offered to buy her house - at a price which the prospective landlord would be able to recover from his tenants in weeks, or at most a few months. She is becoming afraid to go out. Windows are broken. She finds excreta pushed through her letter box. When she goes to the shops, she is followed by children, charming, wide-grinning piccaninnies. They cannot speak English, but one word they know. "Racialist," they chant. When the new Race Relations Bill is passed, this woman is convinced she will go to prison. And is she so wrong? I begin to wonder.'
The other dangerous delusion from which those who are wilfully or otherwise blind to realities suffer, is summed up in the word "integration." To be integrated into a population means to become for all practical purposes indistinguishable from its other members. Now, at all times, where there are marked physical differences, especially of colour, integration is difficult though, over a period, not impossible. There are among the Commonwealth immigrants who have come to live here in the last fifteen years or so, many thousands whose wish and purpose is to be integrated and whose every thought and endeavour is bent in that direction. But to imagine that such a thing enters the heads of a great and growing majority of immigrants and their descendants is a ludicrous misconception, and a dangerous one.
We are on the verge here of a change. Hitherto it has been force of circumstance and of background which has rendered the very idea of integration inaccessible to the greater part of the immigrant population - that they never conceived or intended such a thing, and that their numbers and physical concentration meant the pressures towards integration which normally bear upon any small minority did not operate.
Now we are seeing the growth of positive forces acting against integration, of vested interests in the preservation and sharpening of racial and religious differences, with a view to the exercise of actual domination, first over fellow-immigrants and then over the rest of the population. The cloud no bigger than a man's hand, that can so rapidly overcast the sky, has been visible recently in Wolverhampton and has shown signs of spreading quickly. The words I am about to use, verbatim as they appeared in the local press on 17 February, are not mine, but those of a Labour Member of Parliament who is a minister in the present government:
'The Sikh communities' campaign to maintain customs inappropriate in Britain is much to be regretted. Working in Britain, particularly in the public services, they should be prepared to accept the terms and conditions of their employment. To claim special communal rights (or should one say rites?) leads to a dangerous fragmentation within society. This communalism is a canker; whether practised by one colour or another it is to be strongly condemned.'
All credit to John Stonehouse for having had the insight to perceive that, and the courage to say it.
For these dangerous and divisive elements the legislation proposed in the Race Relations Bill is the very pabulum they need to flourish. Here is the means of showing that the immigrant communities can organise to consolidate their members, to agitate and campaign against their fellow citizens, and to overawe and dominate the rest with the legal weapons which the ignorant and the ill-informed have provided. As I look ahead, I am filled with foreboding; like the Roman, I seem to see "the River Tiber foaming with much blood."
That tragic and intractable phenomenon which we watch with horror on the other side of the Atlantic but which there is interwoven with the history and existence of the States itself, is coming upon us here by our own volition and our own neglect. Indeed, it has all but come. In numerical terms, it will be of American proportions long before the end of the century.
Only resolute and urgent action will avert it even now. Whether there will be the public will to demand and obtain that action, I do not know. All I know is that to see, and not to speak, would be the great betrayal.
"Ce que commande l'intérêt du pays est toujours possible".
Enoch Powell