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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

La noblesse est et sera toujours "service" et "conseil" (Bonald)

31 Octobre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Ce qui nous intéresse dans les considérations sur la noblesse, et d'une manière générale sur la politique, que nous publions régulièrement sur ce blog,  à travers des réflexions personnelles ou bien des citations d'auteurs comme Héraclite, Démocrite, Aristote, Bonald ou Maistre, etc., ce n'est pas ce qu'elle est devenue: une bourgeoisie titrée, mais ce qu'elle doit être. B.

" Ainsi les nobles ou notables sont les serviteurs de l’Etat, et ne sont pas autre chose : ils n’exercent pas un droit, ils remplissent un devoir ; ils ne jouissent pas d’une prérogative, ils s’acquittent d’un service. Le mot service, employé à désigner les fonctions publiques, a passé de l’Evangile dans toutes les langues des peuples chrétiens, où l’on dit le service, faire son service, servir, pour exprimer que l’on est occupé dans la magistrature ou dans l’armée. Quand Jésus-Christ dit à ses disciples : " Que le plus grand d’entre vous ne soit que le serviteur des autres ; - quel est le plus grand de celui qui sert ou de celui qui est servi ? " Il ne fait que révéler le principe de toute société, ou plutôt de toute sociabilité, et nous apprendre que tout dans le gouvernement de l’Etat, pouvoir et ministère, se rapporte à l’utilité des sujets, comme tout dans la famille, se rapporte au soin des enfans : que les grands ne sont réellement que les serviteurs des petits, soit qu’ils les servent en jugeant leurs différends, en réprimant leurs passions, en défendant, les armes à la main, leurs propriétés, ou qu’ils les servent encore en instruisant leur ignorance, en redressant leurs erreurs, en aidant leur foiblesse : le pouvoir le plus éminent de la société chrétienne ne prend d’autre titre que serviteur des serviteurs ; et si la vanité s’offense des distinctions, la raison ne sauroit méconnoître les services. "

 

[…] Je le répète : la noblesse héréditaire n’est que le dévouement de la famille exclusivement au service de l’Etat. Ce qu’on appelle la naissance, une haute naissance, n’est que l’ancienneté de ce dévouement : et si la noblesse n’étoit pas cela, elle ne seroit rien, et le nom même n’en seroit pas dans sa langue. Toutes les familles pouvoient, devoient même parvenir, avec le temps, à cet honorable engagement. La société les y invitoit, et aucune loi n’excluoit aucune famille française même du trône, en cas d’extinction de la famille régnante. 

Là seulement est la vraie égalité politique, dont le problème nous a si long-temps occupés. Il n’y a aucune égalité entre les individus, pas plus au moral qu’au physique. La nature ne l’a pas voulu, et la politique ne peut pas redresser la nature : mais toutes les familles sont naturellement égales, parce qu’elles sont toutes également bonnes, et par conséquent toutes politiquement égales en capacité de parvenir. L’élévation graduelle des familles est dans le système régulier de la monarchie : l’élévation brusque des individus, dans le système irrégulier et orageux des républiques. 

Jusqu’à la révolution, la noblesse française, malgré les vicissitudes des temps et l’altération des lois et des mœurs, fidèle à sa destination naturelle, plus occupée au service public, quoique plus pauvre que dans les autres Etats, avoit retenu ses fonctions spéciales de conseiller, et de servir. La distinction utile à la cour, funeste partout ailleurs, de noblesse de robe et de noblesse d’épée, cette distinction contraire à l’esprit de la constitution, et inconnue à nos pères, tendoit tous les jours à s’effacer. On avoit vu réunies, dans les mêmes familles, les plus hautes dignités de la milice et de la magistrature ; et presque partout, les puînés des familles de robe occupoient des rangs dans l’armée. Enfin lorsque la révolution n’a plus laissé à la noblesse que la fonction de combattre, on a vu des magistrats et des guerriers, réunis sous les mêmes drapeaux, servir la même cause ; et si les républiques ont eu leurs braves, les monarchies ont eu leurs fidèles. "

 

 

Louis-Auguste de Bonald, Considérations sur la noblesse.

 

 

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La noblesse (Bonald)

21 Octobre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

"Si la noblesse doit être fonction, elle ne doit pas être pouvoir; encore moins doit-elle être métier: donc elle ne doit pas commercer. Le désir d'acquérir des richesses est le désir d'en jouir; le désir de jouir est le désir de vivre; et le désir de vivre s'accorde mal avec une profession qui ordonne de compter la vie pour rien, et son devoir pour tout."

L.A. de Bonald, Théorie de l'éducation sociale (1796)

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Le commerce dans la République (Bonald)

21 Octobre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

"L'or est devenu la divinité extérieure et sensible des sociétés commerçantes et républicaines, qui sont aussi plus riches en général que les sociétés catholiques. Mais le commerce n'est si fort en faveur dans les sociétés non constituées ou les républiques que parce qu'il place l'homme à l'égard de son semblable dans l'état sauvage, tel qu'il peut exister, au sein des sociétés policées, et qu'il s'allie naturellement avec des gouvernements où les lois ne sont que des volontés particulières de l'homme dépravé."

L. A. de Bonald, Théorie du pouvoir politique et religieux (1790)

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La Russie produira ses propres vaccins contre la grippe A

20 Octobre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

http://fr.rian.ru/russia/20091019/123575468.html

 

La grippe A ou grippe porcine est donc une arme à double tranchant. Le virus existe, il représente un danger (mutation: de bénin, il peut devenir mortel), mais les vaccins préparés pour l'Occident aussi. Face à cette menace réelle, l'Etat russe a commandé la production massive de vaccins pour protéger sa population.
La meilleure analyse générale sur le virus A/H1N1 et les objectifs qu'il sert reste celle du général Leonid Ivashov, que nous reproduisons une nouvelle fois ci-dessous (source: RIA NOVOSTI) :

Grippe A/H1N1: un virus artificiel (expert russe)


25/05/2009 15:50 MOSCOU, 25 mai - RIA Novosti. Le virus de la grippe A/H1N1 a été créé de façon artificielle pour réduire la population de la Terre, estime Leonid Ivachov, ancien chef de la Direction de la coopération militaire internationale du ministère russe de la Défense et président de l'Académie des problèmes géopolitiques.

"De mon point de vue, l'attention soutenue portée au problème nucléaire permet de détourner l'opinion publique des principales menaces que sont les épidémies", a déclaré lundi à RIA Novosti M.Ivachov.

Selon lui, toutes les épidémies actuelles ont été créées dans des laboratoires. "Les médecins militaires détiennent la formule de la pneumonie atypique qui a donné naissance au virus. La grippe aviaire a également une origine artificielle", a noté l'expert.

"Selon les renseignements américains, d'ici 2015, quelque 3 milliards de personnes seront "de trop", notre planète s'attend ainsi à une surpopulation."L'activation" des différents virus susceptibles de déboucher sur la mort massive de gens est une stratégie globale destinée à réduire la population de la planète", a déclaré M.Ivachov.

Samedi, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a confirmé 12.022 cas de contamination par le virus A/H1N1 dans 43 pays du monde.

© 2005 RIA Novosti

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L'ALBA abandonne le dollar et envisage une alliance militaire face aux USA

19 Octobre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Réseau Voltaire, 17 octobre 2009:

http://www.voltairenet.org/article162547.html


Sur l'ALBA (Alliance bolivarienne pour les Amériques) :


http://fr.wikipedia.org/wiki/Alliance_Bolivarienne_pour_les_Am%C3%A9riques
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Quelques pensées immortelles de Démocrite

19 Octobre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Celui qui préfère les biens de l’âme, préfère les choses divines ; celui qui préfère ceux de la chair, préfère les choses humaines.

(Fragment XXXVII)


Ce qui est honnête, c’est d’empêcher quelqu’un de commettre une injustice ; et, en cas d’impossibilité, c’est de ne pas se faire son complice.

(Fragment XXXVIII)


Il est beau, quand on est dans le malheur, de se préoccuper de son devoir.

(Fragment XLII)


Se repentir de ses actions mauvaises, c’est faire son salut.

(Fragment XLIII)


C’est l’intelligence qu’il faut développer, non le savoir.

(Fragment LXV)


Ne prétends pas connaître toutes choses, tu deviendrais ignorant de toutes choses.

(Fragment CLXIX)


Ce n’est que grâce à l’effort que l’étude conquiert de belles choses, mais les choses laides se récoltent d’elles-mêmes et sans effort.

(Fragment CLXXXII)


Les insensés, parce qu’ils craignent la mort, veulent vivre vieux.

(Fragment CCVI)


Seuls sont aimés des dieux ceux qui haïssent l’injustice.

(Fragment CCXVII)


Une vie dans fêtes est une longue route sans auberges.

(Fragment CCXXX)


Les fatigues auxquelles on s’exerce volontairement accoutument à supporter plus légèrement les fatigues involontaires.

(Fragment CCXL)


La vie à l’étranger apprend à se suffire à soi-même, car un pain d’orge et un lit de paille sont les plus doux remèdes à la faim et à la fatigue.

(Fragment CCXLVI)


La terre tout entière s’ouvre à l’homme sage, car l’univers entier est la patrie de l’âme de valeur.

(Fragment CCXLVII)


 

Les Présocratiques. Bibliothèque de la Pléiade. Gallimard, 1988.


Démocrite, philosophe grec (Abdère, Thrace, v. 460 av. J.-C., + v. 370)

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Quelques pensées immortelles d'Héraclite d'Ephèse

19 Octobre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Ceux qui parlent avec intelligence

il faut qu’ils s’appuient sur ce qui est commun à tous

de même que la loi sur une cité

et beaucoup plus fortement encore

Car toutes les lois humaines se nourrissent d’une seule loi, la loi divine,

car elle commande autant qu’elle veut

elle suffit pour tous

et les dépasse.


(Fragment CXIV)

A tous les hommes il est donné en partage

De se connaître eux-mêmes et d’user du bon sens.


(Fragment CXVI)


Aussi faut-il suivre ce qui est commun à tous

Mais bien que le Logos soit commun

La plupart vivent comme avec une pensée en propre.


(Fragment II)



Les plus nobles préfèrent une seule à toutes les choses

La gloire éternelle à toutes les choses mortelles

Mais la plupart sont repus comme le bétail.


(Fragment XXIX)



Le peuple doit combattre pour sa loi

Comme pour son rempart


(Fragment XLIV)



Conflit

Est le père de tous les êtres, le roi de tous les êtres

Aux uns il a donné formes des dieux, aux autres d’hommes,

Il fait les uns esclaves, les autres libres.


(Fragment LIII)


Les Présocratiques. Bibliothèque de la Pléiade. Gallimard, 1988.

 

Yves Battistini, dont les traductions d'Héraclite m'ont fait aimer ce penseur et ce poète immortel.

 

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Ce sont les hommes sages, instruits et valeureux qu'il faut couronner, pas les athlètes (Xénophane)

19 Octobre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Vladimir Poutine remettant à l'écrivain Alexandre Soljenitsyne la plus haute distinction de l'Etat russe (Ria Novosti)


Des milliers de fléaux qui infestent la Grèce,

Il n’en est pas de pire à celui présenté

Par la gent des athlètes. Ainsi, en premier lieu,

Ils ne se soucient pas d’apprendre l’art de vivre,

Et ne le pourraient pas. Comme en vérité,

Un homme devenu l’esclave de sa gueule

Et réduit à subir la loi de l’estomac

Saurait-il acquérir un savoir qui dépasse

Les avoirs paternels ? […]

Je ne peux approuver la coutume des Grecs

Qui font en leur honneur de grands rassemblements,

Leur offrant les plaisirs d’inutiles banquets.

Quel profit la patrie peut-elle retirer

Quand un de ces champions décroche la couronne

Pour avoir bien lutté, pour avoir bien couru,

Ou mieux lancé le disque, ou frappé la mâchoire ?

Est-ce le disque au poing qu’on combat l’ennemi ?

Est-ce avec ses poings nus et sans bouclier

Que l’on peut repousser au loin des adversaires

Occupant la patrie ? Nul homme ne serait

Assez fou pour ainsi affronter les épées.

En revanche, je crois, ce sont les hommes sages

Instruits et valeureux que l’on doit couronner,

Et celui-là aussi dirige l’Etat,

Cet homme si instruit et à l’âme si juste,

Et qui, par ses discours, peut écarter les maux,

Supprimer les conflits, éviter les discordes.

C’est cela qui est bon pour l’Etat tout entier

Et bon pour tous les Grecs.


Xénophane (né à la fin du VIIe siècle, établi à Elée, son acmé se situe pendant la soixantième Olympiade),
Les Présocratiques, Bibliothèque de la Pléiade. Gallimard, 1988.



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Hommage nostalgique à Pen-Duick III

17 Octobre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Exploration




Lancé en 1967 pour Eric Tabarly, Pen-Duick III est à mon avis le meilleur voilier de course-croisière construit depuis la seconde guerre mondiale. Il réunit quatre avantages: grande taille (longueur hors-tout :17m45, longueur à la flottaison: 13m), gréément de goélette, coque à bouchains vifs (stabilité) et construction en duralinox. Le résultat  est un magnifique coursier, rapide, robuste et très marin. Dans les années 90, j'avais proposé à la Fondation Pen-Duick de l'emmener sur les  côtes du Labrador canadien et dans le golfe du Saint-Laurent (St-Malo, Atlantique nord, Terre-Neuve, Détroit de Belle-Isle, Côte-Nord du Québec jusqu'à Québec), où j'avais souvent navigué:

http://www.provancher.qc.ca/pdf/publications/125_1%20p%2057-67.pdf

http://www.provancher.qc.ca/pdf/publications/125_2%20p%2075-83.pdf

Malheureusement le projet n'a pas abouti.


https://www.asso-eric-tabarly.org/?mode=pen_duick_III

https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=527736823907225&id=161743133839931

Vidéo: Pen Duick III se refait une jeunesse: http://www.youtube.com/watch?v=tAcx_q9nZ84

 
Hommage lui soit rendu.

P.-O. C.

 

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Les côtes de l'Armorique... (Pierre Gaxotte)

17 Octobre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

" Les côtes de l’Armorique semblent avoir été l’asile préféré des morts de ce temps. Ce ne peut être le hasard qui a accumulé dans ces parages les dolmens et les menhirs. Ils sont si nombreux sur le rivage et dans les îles qu’en certains endroits, là où le sol s’est affaissé, les pierres n’apparaissent plus qu’à marée basse. L’Armorique est à peu près la seule région française à posséder de vastes alignements ; elle a les tertres funéraires les plus élevés, les menhirs les plus hauts, les dolmens aux plus larges tables. C’est donc le voisinage impérieux de la mer qui a attiré ce monde de trépassés et surtout cette aristocratie de défunts pour qui ont été élevées les plus majestueuses retraites. Les peuples anciens de l’Europe ont cru, presque tous et presque toujours, que les immortels s’en allaient par delà l’océan dans les Iles lointaines et bienheureuses. Nos ancêtres ont-ils apporté ici leurs plus illustres héros pour les ensevelir au seuil mystérieux d’où ils devaient partir un jour vers une seconde vie ? "

 

Pierre Gaxotte, Histoire des Français, Flammarion, Paris, 1957.

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