Les Voix de Sainte Jeanne d'Arc
Ste Catherine d'Alexandrie par Ugolino Lorenzetti
Armes de la famille d'Arc, octroyées par Charles VII
Sainte Marguerite
L'Archange Saint Michel
Sur la justice et la peine de mort (R.L. Bruckberger)
"Il n'y a pas pire dépravation de la société que de voir la justice et sa force en des mains malhonnêtes, qui l'exercent pour les
puissants contre les faibles."
R.L. Bruckberger, Joinville, in Tableau de la littérature française, Gallimard, 1960.
La peine de mort
par Yves Daoudal
Itinéraires n°304
IL Y A DES LIVRES DE CIRCONSTANCE qui demeurent toujours d’actualité. Il suffit pour cela que l’auteur transcende les circonstances. Il suffit, comme on dit, qu’il " élève le débat ", ce qui est tout autre chose que la fuite horizontale dans des " généralités " plus inconsistantes que ne le seront plus tard les circonstances du moment de la parution. Oui à la peine de mort, du père Bruckberger, est un de ces livres (1). Il est " de circonstance ", assurément, puisqu’il a été publié lors de la campagne électorale des dernières législatives dans le but avoué d’inciter les Français à chasser les socialistes du pouvoir et à exiger un référendum sur la peine de mort. Mais les socialistes ont-ils vraiment été chassés du pouvoir, et a-t-on entendu parler d’un référendum sur la peine de mort ?
Et l’on n’est pas près, sans doute, d’entendre " le prochain garde des sceaux ", c’est-à-dire l’actuel, M. Chalandon, monter à la tribune de l’Assemblée pour dire, comme le souhaite le père Bruckberger : " J’ai le grand honneur de présenter à cette assemblée une loi de solidarité nationale envers les victimes de crimes atroces, et qui exprime cette solidarité par la peine de mort ! "
Ce livre est " de circonstance " encore par ses premières pages, qui sont une lettre ouverte à Robert Badinter. Mais ces pages, ne serait-ce que par le panache de leur expression, trouveront toujours des lecteurs. Et surtout, elles évoquent à travers Badinter le socialisme en tant que tel. " Parce qu’ils détestent la société, qu’ils la détestent viscéralement, les socialistes devraient être les derniers à se charger d’elle. Les socialistes corrompent nécessairement toute société qui leur tombe entre les mains, parce qu’ils l’accusent a priori non seulement d’être corrompue, mais irréformable et corruptrice. " Les socialistes ont des idées. Mais " les idées ne sont pas la réalité, elles se substituent à la réalité ". Le schizophrène " caresse indéfiniment " une idée fixe toujours fausse, qui coupe le sujet de la réalité. Ainsi M. Badinter a-t-il une idée de l’homme, et il sacrifie les hommes à l’idée (rousseauiste) qu’il se fait de l’homme.
Livre de circonstance il l’est enfin par le tableau que brosse le père Bruckberger d’une France occupée par la pègre qui lui impose un couvre-feu, d’une France où prolifère là " petite délinquance ", d’un monde où s’est installée une " internationale de la terreur " à la faveur de la lâcheté des pays du " monde libre ". Mais ces " circonstances "-là n’ont pas quitté l’actualité, et les arguments solides de Bruck sur le terrorisme sont loin d’avoir encore convaincu les politiciens de la " plate-forme ". Le terrorisme est une forme de guerre, dit-il, et une guerre doit " mobiliser instantanément non des diplomates, mais des soldats ". Mais dans un détournement d’avion, c’est risquer la vie des otages, objectera-t-on. Eh oui, répond calmement Bruck, il est plus dangereux de vivre en temps de guerre qu’en temps de paix.
Et le seul moyen d’arrêter le chantage terroriste des prises d’otages effectuées pour obtenir la libération de terroristes emprisonnés, c’est de condamner à mort et
d’exécuter les terroristes. " Le gouvernement le plus lâche, le plus enclin à céder au terrorisme, ne peut plus libérer des gens qui ont été condamnés à mort et exécutés. "
*
Fondamentalement, comme toujours, il faut rendre leur sens aux mots. D’abord à celui de justice. Face à la " rêverie de justice " d’un Badinter, " une justice sans coercition, une justice sans châtiment ", le père Bruckberger donne " la conception de saint Louis ". L’exercice de la justice fait partie intégrante de la souveraineté : " endommager la justice, c’est corrompre la souveraineté ". " La justice c’est rendre à chacun son dû. " Elle comprend la munificence (récompenser le mérite) et la vengeance (châtier le crime).
Et c’est à une véritable réhabilitation du juste concept de vengeance que se livre le père Bruckberger. " La vengeance s’exerce en infligeant une peine et un châtiment proportionnés au détriment. Et voici le point capital : dans l’exercice de la vengeance, ce qui importe le plus, ce n’est pas la peine infligée, c’est l’état d’âme de celui qui exerce la vengeance. " Si son intention est de faire mal au criminel, elle est évidemment illégitime, car elle relève de la haine. " Le vengeur ne doit avoir en vue que le bien général de la société dont il a la charge. (…) Comme la guerre, la vengeance n’est légitime que pour un plus grand bien. " Abolir la peine de mort, c’est affaiblir considérablement le bras vengeur de la justice, et donc l’État, et " encore les assises mêmes de la civilisation ".
Notre dominicain formule lui-même l’inévitable objection : " C’est vous, prêtre de Jésus-Christ, ministre par excellence de la miséricorde, qui osez réclamer publiquement le rétablissement de la peine de mort ? "
Car en effet, dans l’Évangile, non seulement il n’est jamais question d’une justification de la vengeance, mais bien plus il est commandé le pardon des injures. Le père Bruckberger perce ici à jour une des si nombreuses confusions où nos contemporains se complaisent. Le chrétien a le devoir de pardonner les injures qui lui sont faites à lui, et " ce pardon l’identifie à celui qui, sur la croix, a pardonné à ses bourreaux ". Mais " rien n’est plus misérable, rien n’est plus injuste, rien n’est plus anti-chrétien que de s’arroger le droit de pardonner les injures qui sont faites aux autres ".
En ce qui concerne la peine de mort, le père Bruckberger cite le " code de Noé ", qui comporte " la première et plus solennelle justification de la peine capitale, la fondation sacrée du droit et même du devoir pour l’homme de tuer le meurtrier parce que le meurtrier a profané en sa victime l’image du Dieu vivant ". La prescription sera reprise dans la loi de Moïse, et Jésus n’a pas aboli la loi. Au contraire il a confirmé le décalogue, et si l’époque moderne est une période de régression de la civilisation, c’est parce que l’homme a perdu ce " mode d’emploi " de l’homme qu’est le décalogue.
De plus, comme l’affirme avec force le père Bruckberger, on n’abolit pas la peine de mort, sinon sur le papier. Et le parallèle qu’il établit avec la sexualité est remarquable. S’il n’est pas solidement encadré par une justice forte, le besoin d’être vengé s’exprimera de façon anarchique, comme on le voit avec les phénomènes d’auto-défense, de même que l’appétit sexuel, s’il n’est pas solidement encadré dans l’institution du mariage, s’exprimera de façon anarchique, comme on le voit également dans les mœurs actuelles. Ainsi la peine de mort, qui canalise une constante irascible de l’homme ; et le mariage qui canalise une constante concupiscible, sont deux puissants facteurs de civilisation et leur abolition est un retour à la barbarie, à " l’anarchie instinctive de l’animalité ". Les abolitionnistes sont comme les Cathares, ceux-ci jetaient la malédiction sur la sexualité et le mariage, ceux-là jettent la malédiction sur la vengeance, " qui est un instinct de l’homme aussi naturel que la sexualité ".
Le père Bruckberger n’hésite pas à prendre en considération ce qu’on peut considérer comme le plus élevé des arguments abolitionnistes, tel qu’il a été formulé par Camus : " Sans innocence absolue, il n’est pas de juge suprême. " Bruck répond simplement que si ce juge suprême existait nous serions tous condamnés à mort, et que, précisément, nous sommes tous condamnés à mourir… Ce n’est pas là le problème. La personne humaine est au-dessus de l’État. L’État n’a justement pas à être juge suprême, juge des consciences. La peine de mort ne se justifie que par des raisons relatives, " tenant beaucoup aux circonstances, mais à des circonstances malheureusement impérieuses ". La justice absolue est impossible. L’imaginer, c’est vouloir se mettre à la place de Dieu. Et là l’utopie devient criminelle. Quand l’homme se met à la place de Dieu ça finit mal : " Les régimes communistes sont les régimes les plus meurtriers de l’histoire, précisément parce qu’ils se prétendent innocents, porteurs de la justice absolue. A cause de la même prétention, ils sont aussi les plus menteurs. "
La " justice absolue " sur la terre des hommes est donc une fausse piste. Et le père Bruckberger nous indique, magnifiquement, la voie royale de la sagesse traditionnelle couronnée par le christianisme. A partir du mythe d’Œdipe, il montre comment les Grecs anciens avaient une conception cosmique de la justice, opposée à notre conception individualiste étriquée. OEdipe, parricide et incestueux sans le savoir, serait aujourd’hui acquitté. Mais il a conscience d’avoir gravement perturbé l’ordre de l’univers, et il se châtie lui-même pour ses crimes. Car le châtiment est purificateur, il rétablit l’ordre cosmique et réintègre le criminel dans cet ordre.
Les Hébreux, poursuit le père Bruckberger, avaient plus que les Grecs encore " le sentiment que chacun d’entre nous est responsable de l’ordre cosmique ". Chacun d’entre nous perturbe cet ordre par son péché.
Chacun d’entre nous est responsable " de
l’ordre cosmique tout entier, aussi bien spirituel que matériel, aussi bien invisible que visible ", et c’est cela qui fonde sa dignité, une dignité " unique, incomparable, proprement
divine ".
*
Si le christianisme est venu couronner cette antique doctrine – dont le père Bruckberger, observateur des sciences nous montre qu’elle est corroborée par les découvertes biologiques et
écologiques –, c’est que notre religion l’a élevée au plan spécifiquement surnaturel en appelant " cette solidarité universelle, où chacun est responsable de tous et de l’équilibre même de
la création, la communion des saints ".
C’est seulement à ce niveau-là, celui de la " restauration du pacte originel de Dieu avec l’univers ", que la peine de mort peut prendre son sens profond, " son sens mystique de réconciliation du criminel lui-même avec la victime ". Et c’est par le châtiment que le criminel recouvre sa dignité, ayant la possibilité ultime d’assumer la responsabilité de ses actes. " Si le condamné sait saisir sa chance, quels qu’aient été ses crimes passés, il est investi soudain d’une irréfutable souveraineté. C’est une autre justice, une Justice de l’autre monde qui entre en ce monde, le traverse, et emporte sa proie comme sur un char de feu. N’enlevez pas aux grands criminels cette chance suprême de nous échapper, de monter sur le char de feu, d’être emportés par lui. "
Et le père Bruckberger ajoute : " Cela aussi, j’en parle, parce que je l’ai vu. " On regrettera sans doute qu’il ne nous donne pas d’exemples concrets de ce qu’il a vu. On sait que, de Gilles de Rais à Jacques Fesch, pour donner un exemple célèbre et le dernier exemple français connu (), un grand nombre de criminels – grâce à la peine de mort acceptée, assumée – sont montés " sur le char de feu ".
Ce sont là autant de preuves de la vérité de la doctrine de la solidarité universelle, du châtiment qui rétablit l’ordre cosmique, l’accord du criminel avec lui-même et avec l’univers, et lui permet par sa mort d’accéder à la sainteté.
Mais si notre confesseur dominicain ne s’étend pas sur ce qu’il a vu, c’est qu’il juge préférable, dans les dernières pages de ce livre, qui sont un sommet de son œuvre, d’évoquer le premier de ces criminels, l’exemple type qui nous a été donné par Dieu lui-même, celui du " bon larron ".
Face au mauvais larron, qui ne cherche qu’à sauver sa peau et dont Bruck fait le " patron des abolitionnistes ", il y a le bon larron. Celui-ci " sait qu’il a gâché sa vie, il n’a pas l’intention de gâcher sa mort ". Et là, sur le gibet, " il se hausse tout d’un coup plus haut qu’Œdipe-roi, beaucoup plus haut ". Le jugement qui le condamne, il le trouve équitable. Mais, discernant " à travers son propre malheur le Juste et l’Injuste ", il dit de Jésus que lui " n’a rien fait de mal ". " C’est là qu’il est subitement devenu chrétien : il a eu pitié de Dieu, de l’innocence divine suppliciée qu’il a eu la grâce de reconnaître. " Et alors surgit l’espérance, et le salut. Ce criminel, rejeté par la cité des hommes, est le " seul et unique saint canonisé par Jésus-Christ ". Contrairement à son compagnon, il n’a pas demandé de miracle, et c’est en restant " cloué sur la promesse de son Seigneur " qu’il obtient le miracle des miracles, l’évasion vers le haut, dans l’éternité bienheureuse.
Les dernières pages achèvent de donner au plaidoyer du père Bruckberger un poids spirituel d’une densité exceptionnelle (au moins pour un tel sujet) et
orientent le lecteur in fine vers la Croix et l’adoration. Ce n’est pas son moindre mérite.
Yves Daoudal.
(1) Oui à la peine de mort, par R.L. Bruckberger, Plon, 1985
Biographie du Père Bruckberger:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Leopold_Bruckberger
Les Français reniés
Dans l'excellent livre de Régine Pernoud: Jeanne d'Arc par elle-même et par ses témoins (Seuil, 1962), il y a un mot qui revient régulièrement:
les Français reniés. Pour elle, il désigne cette sorte de Français qui ont pris le parti de l'ennemi, par ambition ou par profit personnel, trahissant leur patrie. Et
Régine Pernoud, qui est peut-être l'historien que j'estime le plus au XXe siècle, dit à plusieurs reprises que les Bourguignons du XVe siècle qui avaient livré la France aux Anglais et les
Collaborateurs qui l'avaient livrée aux Allemands pendant l'Occupation appartiennent à la même race des Français reniés.
Cette race n'a pas disparu, elle est bien vivante aujourd'hui; c'est elle qui fait ses affaires avec la ploutocratie mafieuse nationale et internationale et qui a livré une nouvelle fois la
France à l'étranger-ennemi: les Etats-Unis d'Amérique et le sionisme. Quant à l'Université de Paris qui avait condamné au bûcher Jeanne d'Arc comme hérétique et relapse dans un procès inique pour
plaire à ses maîtres anglais, c'est le pouvoir intellectuel en France aujourd'hui: l'université, l'Eglise, la recherche officielle, les médias. Ceux qui mentent et qui trompent et qui en vivent
matériellement.
Béthune
Les bombardements alliés en France
(extrait de Faits & Documents n°286 du 15 au 30 novembre 2009, p. 18)
Libéra-tueurs. Le n°37 des Cahiers du CEHD (Château de Vincennes, 6 avenue de Paris, 94300 Vincennes) aborde un sujet quasi-tabou,
Les bombardements alliés en France durant la Seconde Guerre mondiale: stratégie, bilans matériels et humains. Avec près de 550 000 tonnes de bombes, ces bombardements ont fait environ 75
000 victimes, essentiellement des civils. La France est, après l'Allemagne, le pays qui a le plus souffert des attaques aériennes anglo-américaines."
Emmanuel Ratier oublie le Japon avec Hiroshima et Nagasaki
Il y a une constante dans la stratégie militaire israélo-anglo-américaine depuis la 2e Guerre mondiale jusqu'à la guerre du Liban et celle de Palestine: l'anéantissement systématique des
populations civiles.
L'art d'acquérir des richesses
Note 4 (pp. 32-33) : *Aristote emploie le terme χρηματιχή (sous-ent. Τέχνη) en des sens bien distincts. En un premier sens, qui est celui du présent texte, la chrématistique est cette partie de l’économie familiale qui étudie les rapports existant entre la famille et les biens destinés à assurer sa subsistance. La chrématistique est encore, en un sens plus large, l’art d’acquérir des richesses quelles qu’elles soient, la technique des affaires, la science financière, le mode d’exploitation capitaliste avec tous ses abus, aboutissant à une accumulation désordonnée de l’argent, en dehors des besoins de la famille. Alors que l’acquisition chrématistique familiale, simple perfectionnement du troc, est, aux yeux d’Aristote, un mode d’acquérir légitime, il n’en est plus de même de l’autre forme de la chrématistique, qui est la source des plus graves désordres dans les cités (…)
Aristote, Politique, I, 3. Traduction, notes et index par J. Tricot. Vrin, Paris, 2005
Xénophon dans l’Economique et Olivier de Serres dans son Théâtre d’agriculture et ménasge des champs, ont
développé le thème de l’économie domestique, élément fondamental pour l'indépendance d'un peuple. Ce sont des manuels indispensables pour le bon gouvernement des familles et du
pays.
C'est cette sage économie domestique qui a fait autrefois la richesse, la puissance et l'indépendance de la
France et c'est la forme pervertie de la "chrématistique", composante du "libéralisme", qui s'efforce de la détruire aujourd'hui.
"Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France, et les vraies mines et trésors du Pérou" (Maximilien de Béthune, duc de Sully).
Béthune
L'agriculture dans la province de Parinacochas (Ayacucho, Pérou)
- La politique des différents gouvernements libéraux qui se sont succédés depuis la fin du régime nationaliste et pro-soviétique du général Velasco (1968-1975) et qui a consisté à saboter l’agriculture vivrière nationale au profit des intérêts étrangers. En effet, au Pérou, 97% de l’agriculture est vivrière et 3% destinée à l’exportation, et elle fait vivre 60% de la population (source: Agronoticias). Plusieurs méthodes sont employées pour atteindre cet objectif:
La France aux ordres de l'étranger-ennemi (H. Pinoteau + Béthune)
(...) "Il me paraît que l'essentiel est dit sur ce qui peut rappeler notre tradition nationale authentique, dont le souvenir remplit de nostalgie les honnêtes gens, effrayés du cours des choses.
Certes, dans les temps anciens, il y eut des désastres climatiques, des famins, des massacres, des pestes, des guerres (certaines bien inutiles!), les Vikings, les Arabes (que l'on pense aux ravages effectués durant des siècles par ceux-ci sur les bords de la Méditerranée et même en arrière-pays, ainsi que leur incroyable brigandage maritime!), les Anglais que Dieu aimait, mais chez eux, comme le dira sainte Jeanne d'Arc à Rouen, les orgueilleux Albigeois, les gens de la prétendue religion réformée qui mirent la France à sac, les Bourguignons, les révoltés de tout poil, etc, mais on n'était pas au ciel ! Le pouvoir voulait cependant, par de bonnes institutions, ouvrir les portes du ciel afin de les remplir d'élus. C'est évidemment une chose impossible pour les gens des Lumières qui précipitèrent, avec l'aide d'un pouvoir débile, le "saint royaume", comme le disait encore Jeanne d'Arc, dans une abominable série chaotique de régimes dont nul ne sait la fin, mais qui ont mené à sa perte l'Hexagone résiduel.
On en est là, certes, car l'an 2008 voit la France immergée dans une Europe qui ne peut que faire peur aux peuples, et où, pour la première fois de son histoire, de Clovis à nos jours, l'Etat français, l'un des plus vieux du monde, devrait être coiffé par un exécutif orné d'un président placé au-dessus de cet ensemble! Depuis notre affranchissement de l'Empire, en quelque sorte ratifié par l'empereur romain siégeant à Byzance lors du triomphe de Clovis à Tours, en l'an 508, jamais un pouvoir étranger n'avait pu réussir ce tour de force de coiffer notre nation par un non-français. Quelle honte pour nos maîtres, connus et inconnus, et aussi pour ceux qui acceptent cela!
Cet abaissement n'était jamais arrivé. Pas même avec le traité de Troyes en 1420, car le roi d'Angleterre s'honorait d'être roi de France sans aucun supérieur et en écartelait ses armes de France et d'Angleterre; il plaçait nos fleurs de lis aux 1 et 4, donc à l'honneur, ce qui eut lieu en 1801; et d'ailleurs son royaume d'outre-Manche était bien moins peuplé que le nôtre.
Pas même après le plus grand désastre de notre histoire, quand un grand et vieux soldat, le couteau sous la gorge, fit de son mieux et pas toujours d'heureuse façon, pour affirmer jusqu'au bout et dans des conditions affreuses, la souveraineté de la France. Une armée nous occupa, mais le chef de l'Etat n'eut personne au-dessus de lui. Et il fut condamné à mort !
508-2008. Mille cinq cents ans, un millénaire et demi d'indépendance. Il y a des signes qui ne trompent pas. nous arrivons à la fin d'une époque et il faudra que cela change, ne serait-ce que pour l'honneur de la Fille aînée de l'Eglise et de son peuple abusé par les chimères des Lumières et de l'impiété.
Il est temps d'y réfléchir sérieusement."
Hervé Pinoteau*
Notre-Dame de Chartres et de France
François-Xavier de Guibert, 2008.
*De l'Académie internationale d'héraldique, Grand prix d'histoire de l'Académie nationale de Reims en 1990 (Fondation Paillard) pour l'ensemble de son oeuvre.
Ancien secrétaire du prince Alphonse, duc de Bourbon.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Herv%C3%A9_Pinoteau
C'est la deuxième fois que nous publions ce texte sur ce blog, car H. Pinoteau résume bien la situation, avec force et
clarté.
Néanmoins, il faut préciser que les deux axes, le vertical et l'horizontal, qui conditionnent le développement de la France, sont:
1) le gouvernement de l'étranger-ennemi
2) le gouvernement des riches
Leur idéologie: le libéralisme. Leurs principaux dogmes ou fourches caudines: la Révolution française, la Shoah, la version officielle des attentats du 11 septembre.
La France est aujourd'hui un pays gouverné par l'étranger-ennemi et par et pour les riches. Une ploutocratie mafieuse complice de l'étranger-ennemi.
Il n'y a pas de plus grande transgression de la France de toujours, de la France chétienne, de la France charitable et amie des pauvres, de la France libre de pratiquer la
politique qui lui plait, que cela.
Ailleurs, dans son petit livre si bien documenté, témoignage d'une profonde érudition mise au service de la France et d'une haute conception de l'Etat, le baron Pinoteau parle des Lois
fondamentales du Royaume de France, que nul n'a le droit de toucher. Si l'Etat ne représente pas la France et n'est pas souverain, il n'est pas légitime.
Servant l'intérêt de l'étranger-ennemi et des riches, l'Etat français actuel, ainsi que tout l'appareil politique qui en découle est illégitime et n'a donc aucune autorité. Le devoir de tout
Français patriote est donc de ne pas lui obéir dans ce qui est injuste, dans la mesure de ses moyens.
La France ne pouvant être sans maître légitime, le véritable souverain de la France, c'est Jésus, comme Ste Jeanne d'Arc avait déclaré à Charles VII à Chinon:
"Le comte de Vendôme conduisit Jeanne auprès du roi et l'introduisit dans la chambre du roi. Lorsqu'il la vit, il demanda à Jeanne son nom et elle répondit: "Gentil dauphin, j'ai nom Jeanne
la Pucelle, et vous mande le Roi des Cieux par moi que vous serez sacré et couronné en la ville de Reims et vous serez lieutenant du Roi des Cieux qui est roi de France." (témoignage de Jean
Pasquerel, un ermite de Saint-Augustin, originaire du couvent de Bayeux, qui, par la suite, fut le confesseur de Jeanne et l'accompagna jusqu'au moment où elle fut prise à Compiègne)*.
et montré à Charles VII dans le célèbre dialogue:
- Jeanne, comment puis-je te remercier ?
- Sire, donnez-moi votre royaume.
- Jeanne, je te le donne volontiers.
- Notaire, écrivez: le roi de France donne son royaume à Jeanne.
- Notaire, écrivez: Jeanne donne le royaume de France à Dieu.
- Sire, Dieu vous donne le royaume de France, que je vous rends.
Par le sacre, les rois de France avaient donc reçu leur royaume de Dieu. Leur devoir était de servir Dieu et de faire que la France serve Dieu. Dans ce cas contraire, le royaume de France
retournait à Dieu.
Dieu -c'est à dire Jésus- est donc bien aujourd'hui le vrai et seul maître de la France.
Béthune
18 novembre 2009, Christo regnante.
* Régine Pernoud: Jeanne d'Arc par elle-même et par ses témoins. Seuil, 1962.
La civilisation des spécialistes
"En las universidades europeas y en las norteamericanas, en los tiempos modernos se desarrolla al extremo ese tipo de enseñanza dirigida a la especialización – la
civilización de los especialistas- dirigida por hombres de rigurosa visión técnica, pero de visión cultural deficiente, de deplorable miopia politica. Con razón afirma Ortega y Gasset que ese
tipo de enseñanza universitaria es responsable de la formación de los " nuevos bárbaros ", hombres cada vez más sabios y cada vez más incultos. "
Josué de Castro, Geopolitica del hambre. Solar/Hachette, Buenos Aires, 1962.
Jamais l'Etat français n'a accepté la domination étrangère (C. de Gaulle)
(...) Il ne peut y avoir de gouvernement français légitime qui ait cessé d’être indépendant. Nous, les Français, avons au cours du temps subi des désastres, perdu des provinces, payé des indemnités, mais jamais l’Etat n’a accepté la domination étrangère. Même le roi de Bourges, la Restauration de 1814 et celle de 1815, le gouvernement et l’assemblée de Versailles en 1871, ne se sont pas subordonnés. Si la France se reconnaissait dans un pouvoir qui portait le joug, elle se fermerait l’avenir.
Général de Gaulle, Mémoires, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, pp. 582-583.