MAHÂKAPI-JÂTAKA
Mâhâkapi Jâtaka (Grande Stûpa de Sanchi, Ier siècle av. J.-C.) link
Mâhâkapi-jâtaka*
En ce temps-là, alors que Brahmadatta régnait à Bârânasî**, le Bodhisatta*** qui s’était réincarné sous la forme d’un singe était dans la force de l’âge, haut et large, plein de vigueur et de puissance, il vivait dans l’Himavant**** avec une troupe de quatre-vingt mille singes.
Il y avait là, sur le bord de la Gangâ*****, un manguier foisonnant de ramilles et de branches, à l’ombre dense, qui se dressait touffu pareil à une montagne. On l’appelait l’arbre Nigrodha. Ses fruits doux avaient une saveur et un parfum célestes, ils étaient gros autant qu’une grosse cruche. Ce manguier avait une branche dont les fruits tombaient sur la terre ferme, une autre dont les fruits tombaient dans la Gangâ, deux enfin qui laissaient choir les leurs juste au pied de l’arbre.
Un jour que le Bodhisatta mangeait des mangues en cet endroit avec les singes, il fit cette remarque :
« Il nous arrivera d’être en péril pour un fruit de cet arbre tombé dans la Gangâ. »
Alors, quand vint la floraison, dès que les fruits eurent atteint la grosseur d’un pois chiche, il ordonna de manger ou de faire tomber toutes les mangues de la branche qui surplombait le fleuve, sans en excepter une seule.
Malgré ces précautions, un fruit mûr, qu’un nid de fourmis avait caché à la vue des quatre-vingt mille singes, tomba dans la rivière. Il alla se prendre dans les filets que le roi de Bârânasî avait fait étendre en amont et en aval du fleuve, tandis qu’il y prenait ses ébats. Lorsque le roi se fut diverti tout le jour et, qu’avec le soir, vint le moment du départ, les pêcheurs du prince, relevant les filets, trouvèrent la mangue :
- Nous l'ignorons, Sire.
- Qui pourrait le savoir?
- Sire, les coureurs de bois.
Le roi fit venir les hommes de la forêt et quand il eut appris que c’était une mangue mûre, il la fendit avec un couteau, en donna d’abord à manger aux forestiers, puis en mangea lui-même et en fit donner à ses femmes et à ses ministres.
Le jus de la mangue mûre se répandit dans tout le corps du roi. Le prince, sous l’empire du désir ardent qu’avait fait naître en lui ce goût exquis, demanda aux coureurs de bois en quel lieu poussait ce manguier.
- Au bord de la rivière, dans l'Himavant, lui dirent-ils.
Alors il fit rassembler des radeaux et des bateaux en grand nombre et il partit sur le fleuve en suivant le chemin indiqué par les hommes de la forêt.
Pendant combien de jours vogua-t-il ? Personne de l’a raconté.
Enfin il arriva sur les lieux.
- Voici l'abre, Sire, lui dirent les coureurs de bois.
Le roi donna l’ordre de ranger les bateaux et, s’étant avancé à pied, entouré de sa nombreuse suite, il fit disposer son lit sous le manguier. Il mangea des mangues mûres et toutes sortes de mets délicieux, puis il se coucha.
On plaça des gardes dans toutes les directions et l’on alluma du feu.
A minuit, tandis que les hommes dormaient, le Grand Être****** arriva avec ses compagnons. Les quatre-vingt mille singes se mirent à manger des mangues, vagabondant de branche en branche.
Le roi, s'étant éveillé, vit les singes. Alors il fit lever ses gens et manda les archers:
- Cernez les singes qui dévorent ces fruits pour qu'ils ne puissent s'enfuir et percez-les de vos flèches. Demain, je mangerai de la chair de singe avec les mangues.
- Bien, Sire, répondirent les archers qui se placèrent autour de l'arbre et encochèrent leurs flèches.
Les singes à cette vue tremblèrent, craignant de mourir. Ne pouvant fuir, ils vinrent trouver le Grand Être:
- Seigneur, des archers entourent l'arbre, ils ont l'intention de nous tuer lorsque nous nous échapperons, qu'allons-nous faire? questionnèrent-ils le coeur battant.
Le Bodhisatta répondit:
- Ne craignez rien, je vous sauverai.
Une fois qu'il eut réconforté les singes, le Bodhisatta grimpa sur une branche qui montait tout droit, puis il alla jusqu'à l'extrémité d'un rameau qui surplombait la Gangâ, de là il bondit et, franchissant l'espace de cent portées d'arc, il retomba sur le haut d'un buisson, au bord du fleuve. Une fois à terre, après avoir regardé attentivement l'espace, il pensa:
"J'ai dû parcourir telle distance."
Alors, il coupa une liane à sa base et après l'avoir examinée il se dit:
"Voilà pour attacher à l'arbre et voilà pour traverser les airs."
Mais quand il eut déterminé ces deux longueurs, il oublia celle qui était nécessaire pour entourer sa taille.
Il prit la liane, fixa une de ses extrémités à un arbre qui avait poussé au bord de la Gangâ, attacha l'autre autour de ses hanches et, avec la rapidité d'un nuage emporté par le vent, il franchit d'un bond l'espace de cent portées d'arc. Mais comme il n'avait pas pensé au lien qui entourait sa taille, il ne put atteindre l'arbre; saisissant fermement de ses deux mains une branche du manguier, il donna cet ordre au singe:
- Vite, passez sur mon dos et sauvez vos vies grâce à cette liane.
Les quatre-vingt mille singes saluèrent respectueusement le Grand Être en lui demandant de lui pardonner et s'échappèrent ainsi.
Or, à cette époque, Devadatta******* s'était, lui aussi, réincarné comme singe et faisait partie de la troupe:
"Voilà le moment, pensa-t-il, d'avoir raison de mon ennemi."
Grimpant tout en haut d'une branche, il prit son élan et se laissa tomber sur le dos du Bodhisatta.
Le Grand Être sentit que son coeur se brisait. Une atroce douleur l'envahit. Quand à celui qui avait causé cette douleur, il s'en alla.
Le Grand Être resta seul.
Le roi qui ne dormait pas avait vu toute la scène et ce qu'avait fait le Grand Être et ce que les singes avaient fait. Il s'étendit sur sa couche tout songeur:
"Ce n'est qu'une bête sauvage et il sacrifie sa vie pour sauver ses compagnons ! " méditait-il.
Lorsque le jour se leva, le roi se dit en lui-même, lui qui était plein de bonnes pensées à l'égard du Bodhisatta:
"Il ne faut pas que ce singe extraordinaire périsse, je vais le faire mettre à terre d'une façon ou d'une autre et je prendrai soin de lui."
Il ordonna de disposer un radeau sur la Gangâ et d'y construire une plate-forme, puis de descendre le singe très doucement. Cela fait, il donna l'ordre de couvrir le dos du Bodhisatta avec un vêtement jaune, de le baigner dans l'eau de la Gangâ, de lui donner à boire de l'eau avec du jus de canne à sucre et de frotter son corps immaculé avec un liniment dont le prix est de mille pièces, puis de l'étendre sur une couche qu'on recouvrit de peaux huilées.
Cela fait, le roi s'assit sur un siège bas et prononça cette première stance:
Qui es-tu toi, qui donnes ta vie pour sauver ces singes,
Et eux que représentent-ils pour toi, ô singe magnanime ?
Après avoir entendu ces paroles, le Bodhisatta prononça les stances suivantes afin d'instruire le roi:
O Roi, je suis le seigneur,
Le protecteur de cette troupe de singes
Que tu as terrifiés
Et plongés dans la douleur, ô victorieux.
J'ai franchi d'un bond
L'espace de cent portées d'arc,
De là je me suis élancé
Avec une liane attachée à mes pattes de derrière
Et je suis revenu au manguier,
Emporté par le vent comme un nuage.
Ne pouvant l'atteindre,
J'ai saisi une branche
Et, pendant que j'étais ainsi étiré,
Les singes se sont sauvés,
Marchant les uns derrière les autres
Sur la branche et puis sur la liane.
Mes liens ne me font pas souffrir
Et la mort me sera douce,
Car j'ai donné le bonheur
A ceux dont j'étais le roi.
Cet exemple est fait, ô Roi,
Pour te montrer ton rôle.
Un roi doit désirer le bonheur du royaume, des coursiers,
Des guerriers et des citadins;
Un prince éclairé doit souhaiter le bonheur de tous.
C'est ainsi que le Grand Être exhorta et instruisit le roi; cela fait, il mourut.
Le roi fit venir ses ministres et leur dit:
- Rendez à la dépouille de ce prince des singes les mêmes devoirs que vous rendriez à celle d'un roi.
Ensuite, il enjoignit à ses femmes d'escorter le roi des singes jusqu'au lieu de crémation, habillées de rouge, les cheveux épars et des torches à la main..
Les ministres utilisèrent cent charretées de bois pour élever le bûcher. Et ils firent pour le Grand Être comme on fait pour les rois, puis ils prirent son crâne et l'apprortèrent à leur souverain. Le monarque ordonna de construire un cetiya******** à l'endroit où l'on avait incinéré le Grand Être. Il y fit brûler des lampes et offrit en hommage des guirlandes et des parfums. Ensuite, il fit garnir d'or le crâne du singe magnanime; et précédé de la relique qu'il honorait d'offrandes, de guirlandes et de parfums, il regagna Bârânasî. Il la fit déposer dans l'enceinte du palais et ordonna de lui rendre hommage pendant sept jours, après avoir décoré toute la ville.
Ensuite il fit élever un cetiya pour la relique; sa vie durant, il y porta des offrandes, des guirlandes et des parfums.
Il resta fermement attaché à l'enseignement du Bodhisatta et après avoir régné avec justice, faisant l'aumône et accomplissant de bonnes actions, il monta au ciel.
* Jâtaka du singe magnanime.
** La ville de Bénarès, au bord du Gange.
*** Être qui est sur la voie de l'illumination suprême, qui deviendra Bouddha au bout d'un certaion nombre de renaissances.
**** Himalaya
***** Le fleuve Gange
****** Une des appellations du Bodhisatta.
******* Nom propre d'un parent du Bouddha, son ennemi et son rival.
******** Monument funéraire.
Choix de Jâtaka extraits des Vies antérieures du Bouddha. Traduit du pâli par Ginette Terral. Connaissance de l'Orient. Collection UNESCO d'oeuvres représentatives. Gallimard, 1958.
Bharhut (Inde) 150 av. J.C.
Le bourgeois (Hegel/Carl Schmitt/Régine Pernoud)
"C'est aussi chez Hegel que l'on trouve la première définition polémique et
politique du bourgeois, cet homme qui refuse de quitter sa sphère privée non-politique, protégée du risque, et qui, établi dans la propriété et dans la justice qui régit la propriété privée, se
comporte en individu face au tout, qui trouve une compensation à sa nullité politique dans les fruits de la paix et du négoce, qui la trouve surtout dans la sécurité totale de cette jouissance,
qui prétend par conséquent demeurer dispensé de courage et exempt du danger de mort violente, Wissenschaftliche Behandlungsarten des Narurrechts(Les méthodes de la science du
droit naturel), 1802, édit. Lasson, p. 383**, édit. Glockner I, p. 499)".
Carl Schmitt, La notion de politique. Champs/Flammarion, 1992.
Tome I. Des origines aux Temps modernes
" C'est dans une charte de I007 qu'apparaît pour la première fois le mot bourgeois promis à une si étonnante fortune. " Fortune, en effet, et au sens propre du mot. Né du bourg et du commerce, le bourgeois entreprend au XIe siècle une irrésistible ascension qui le conduira du colportage à la grande banque.
Dans ce premier tome, Régine Pernoud retrace avec érudition mais vivacité les premières étapes de cette histoire de la bourgeoisie qui commence comme une grande aventure avec la prodigieuse émergence des villes, la conquête des routes lointaines, l'assaut donné au pouvoir politique, les défis lancés à l'Église."
Tome 2. Les Temps modernes
"Après la grande aventure de ses débuts, la bougeoisie consolide son pouvoir. Elle connait son apogée au XVIIe siècle. Son influence s'étend désormais aussi bien au domaine intellectuel et culturel que commercial et financier. Une véritable classe sociale se constitue, qui impose sa prépondérance entre 1789 et 1830. Forte, mais pusillanime: la bourgeoisie fait chèrement payer les peurs qu'on lui inspire et verrouille jalousement ses richesses. Seuls l'organisation de la classe ouvrière et l'impôt sur le revenu l'atteindront dans ce qu'elle a de plus cher, la sécurité et le profit, cet idéal bourgeois qui balaya irrémédiablement la devise chevaleresque«Vaillance et largesse». Commencée en 1007, cette grande fresque entreprise par Régine Pernoud s'achève avec ce deuxième tome, sur la Belle Époque. Près de 900 ans d'une histoire foisonnante de détails. La seule synthèse réalisée à ce jour sur le sujet."
SEUIL. Collection Points/Histoire
Le critère du politique étant, comme dit Carl Schmitt, la distinction entre ami et ennemi, la bourgeoisie ne doit
pas être la classe dominante dans un peuple. En effet, la seule patrie du bourgeois, c'est l'argent et ses biens matériels personnels. Pour eux, il est prêt à trahir son prochain
et son pays. Il n'a pas de devoirs envers son peuple. Les ennemis de son pays n'étant pas ses ennemis, il est l'ennemi de son pays.
La bourgeoisie est immorale. C'est
pourquoi elle n'a que des "valeurs" (expression maçonnique). La société bourgeoise, c'est la "dissociété" que le grand philosophe belge Marcel De Corte a si bien dénoncée.
Or, c'est la bourgeoisie que la Révolution française a mise au pouvoir à la place de la noblesse, dont la fonction était de servir et dont la récompense était l'honneur, et parfois la gloire.
La République a poursuivi sa folie "égalitariste" en détruisant la paysannerie, terreau de la noblesse.
Béthune
Seineldín: el "Nuevo Orden" quiere acabar con las instituciones (14/08/91)
El Coronel Mohamed Alí Seineldín, héroe de la guerra de las Malvinas y líder de los nacionalistas argentinos, concedió la siguiente entrevista exclusiva a Dennis y Gretchen Small, corresponsales del semanario estadounidense Executive Intelligence Review, en la Cárcel de Caseros, Buenos Aires, el 14 de agosto de 1991.
EIR: En su alegato ante los jueces, el 8 de agosto de 1991, usted enmarcó los acontecimientos militares y políticos que condujeron al juicio contra usted y los otros llamados "carapintadas' dentro de la Nueva Yalta y dentro del proyecto de un nuevo orden de los centros financieros internacionales. ¿Cuáles son los objetivos globales, económicos, políticos y culturales, de ese nuevo orden?
MAS (Mohamed Alí Seineldín): Muy sintéticamente, los objetivos son los siguientes- a) en lo cultural, aggiornar a la religión católica, apostólica romana y mezclarla con otras religiones, pero muy especialmente con las infinitas sectas que proliferan en el mundo, haciendo perder el valor de única depositaria de la verdad revelada; b) en lo económico, incrementar el endeudamiento financiero como forma de asegurar la dependencia; permitir el desarrollo de la narcoeconomía (de emergencia), como reemplazo de la economía de producción y hasta tanto se concrete definitivamente la integración al sistema internacional de economía financiera; c) en lo político, subordinar la política a las decisiones económicas, las que definirán la conformación del nuevo orden.
EIR: Usted ha hablado del plan de desmantelamiento de las Fuerzas Armadas de toda Iberoamérica, del cual tuvo conocimiento directo cuando estuvo en Panamá. ¿Nos puede explicar de qué se trata? ¿Tiene algo que ver con lo que ocurre en países como Colombia o El Salvador?
MAS: Sería muy largo de explicar, pero lo sintetizaré en pocas palabras: a) Emplear a las Fuerzas Armadas en la lucha antidrogas y que funcione 'en un contexto de cooperación internacional" (dependiente del Comando Sur de los Estados Unidos); b) Para ello, debe ser reducida a una "gendarmería nacional". De estas ideas se desprende: en lo político: la limitación de las soberanías nacionales (medida anticonstitucional) y en lo militar la limitación de las Fuerzas Armadas Nacionales (otra medida anticonstitucional), conformando una seguridad regional entre varios países. c) Regular la lucha antidrogas según lo establezcan las fuerzas de los Estados Unidos acantonadas en nuestro país, 1,as que indicarán (por disponer de inteligencia de satélites) dónde atacar, con la finalidad de: 1) Evitar erradicar definitiva y totalmente al narcotráfico (igual que en Bolivia), actuando como control y regulación del mismo. 2) Perseguir a los carteles latinoamericanos de la cocaína (Medellín y Cal¡), y no a los carteles de la marihuana (inversión de capitales norteamericanos) 3) Regular la producción de la droga, evitando la alteración de los precios. d) En caso de que se presentaran problemas entre países, intervendrán para su solución las fuerzas del Comando Sur de los Estados Unidos. Como modelo de esta situación podemos tomar a Colombia, donde prácticamente los sostenes tradicionales del Estado (Iglesia, Fuerzas Armadas, empresas, gremios, etc.), fueron reemplazados por la guerrilla, el narcotráfico y la oligarquía política.
EIR: Algunos sectores militares brasileños hablan de una amenaza, hasta militar, a la soberanía nacional a través de la pretendida "internacionalización de la Amazonia". ¿Le parece una evaluación acertada? ¿Brasil debe temer esta posibilidad?
MAS: El Amazonas, además de ser uno de los "pulmones del mundo", almacena en sus entrañas inmensas riquezas minerales y energéticas. Es por ello que los grandes centros financieros han previsto adueñarse, canjeándolo en pago de la deuda externa. De esta manera impedirán la explotación por parte de los propios dueños, que son los ciudadanos brasileños, por herencia de Dios y sus antepasados, e instalarán para su control y cuidado "unidades ecologistas", que no significa otra cosa que el desembarco encubierto e "inteligente" de fuerzas extranjeras en el propio país, atentando contra las soberanías nacionales. Por lo tanto, Brasil debe estar muy atento a esta posibilidad, en especial sus Fuerzas Armadas. Demás está decir que esta posibilidad afectará a todas las repúblicas iberoamericanas.
EIR: Usted criticó un proyecto de "defensa regional" basado en la Armada argentina, el Ejército brasileño y la Fuerza Aérea chilena que sería contrario a la soberanía. ¿Cuál es la forma correcta de abordar la seguridad regional?
MAS: La forma correcta de abordar la seguridad regional es concretar la tan ansiada asociación iberoamericana (pensamiento de nuestros próceres). Es decir, unirse todos en el mencionado Organismo para resolver los problemas comunes, pero sin abandonar las soberanías nacionales. Sin duda que a partir de esta estructura política, resultará una correcta seguridad continental y regional.
EIR: El libro Los militares y la democracia, concebido y financiado por el gobierno estadounidense, ataca a cierto sector militar iberoamericano que cree tener la misión nacional de defender los valores del "Occidente cristiano... y salvaguardar y garantizar el proceso de desarrollo". A esta tendencia se le tilda de 'mesiánica", "fundamentalista', 'autoritaria', "ético-religiosa" y "patriarcal". ¿Se siente usted aludido?
MAS: Sí me siento aludido. Tal como lo expresa la pregunta, en el libro Los militares y la democracia se reemplaza la natura y tradicional misión de las Fuerzas Armadas latinoamerica nas, que es: "Proveer a la defensa 'común y a su vez colabora en el desarrollo nacional', por otras regionales o interriaciona les que solamente tratan de lograr el debilitamiento de la mismas y que repercutan en el debilitamiento de las sobera nías nacionales. A quienes se opongan a este arbitrario camino impuesto se los tilda de "mesiánicos", 'fundamentalistas', etcétera, etcétera, tal como ocurre en el caso nuestro.
EIR: En su alegato usted mencionó en varias ocasiones que la Iglesia Católica está bajo ataque por los centros financieros Internacionales. A la vez, usted se describe como 'nacionalista y católico". ¿Cuál es la importancia del catolicismo en la Iberoamérica de hoy? ¿Se identifica con los planteamientos del Papa Juan Pablo II en Centesimus Annus?
MAS: Nosotros los latinoamericanos no podemos renunciar ni apartarnos de nuestro origen y tradición. La Iglesia Católica es la savia que nutrió la vida de los pueblos americanos, apartarse de ella es sencillamente buscar la autodestrucción de los pueblos. Me identifico totalmente con la encíclica del Papa Juan Pablo II Centesimus Annus, donde está especificado, con lujo de detalles, el camino único a seguir.
EIR: Usted vivió en Panamá por cuatro años. ¿Cuál fue su misión allá? ¿Qué opinión le merece el caso Noriega? ¿Qué piensa de la invasión estadounidense a Panamá?
MAS: Mi misión en Panamá fue estrictamente militar. Por orden del señor general Noriega fundé el Colegio Militar, la Escuela Superior de Guerra, el Centro de Altos Estudios Militares y Políticos, y muy especialmente le dediqué la mayor parte del tiempo a resolver las hipótesis de conflicto sobre el accionar del narcotráfico y el terrorismo. Muchos me han preguntado sobre el general Noriega y a todos les contesté lo mismo: 'Se trata'de un sobresaliente patriota y un excelente soldado latinoamericano". El "caso Panamá" es una muestra clara de las intenciones del actual gobierno de los Estados Unidos: eliminar todo intento de soberanías nacionales totales y, mucho menos, apoyadas por ejércitos nacionales . Mientras desarrollaba mis actividades militares observé la preocupación de las autoridades de los Estados Unidos, y por saber de las verdaderas intenciones, conversé con muchos jefes militares norteamericanos para evitar lo que finalmente se produjo: la invasión a Panarná, un verdadero desastre, una total injusticia y un aberrante genocidio. Aún conservo en mi corazón una gran tristeza y dolor por esta nefasta acción, inconcebible en el mundo civilizado que pretendemos vivir.
EIR: En su alegato usted argumentó que a partir de 1976, cuando la Junta Militar toma el poder, empieza la dominación por un sistema financiero de especulación. ¿Cuál fue su relación a los eventos del 76? ¿Qué piensa de la política económica del gobierno militar entre 1976 y 1983?
MAS: En 1976 me expresé claramente en contra del Proceso de Reorganización nacional, juntamente con algunos camaradas militares que e Estábamos seguros que íbamos'a una trampa armada y montada por los centros financieros internacionales. Así sucedió y desde esa fecha hasta 1983, se inició el cambio del sistema de producción y desarrollo (economía física), por el de especulación financiera (dinerismo). Por supuesto que este último sistema hoy está consolidado en la República Argentina. El Proceso de Reorganización Nacional "abrió las puertas" al "nuevo orden", al que hoy nos llevan "con las manos en la nuca, la cabeza gacha y caminando de rodillas".
EIR: Nueve años más tarde, ¿cuál es su evaluación de la Guerra de las Malvinas?
MAS: Sobre Malvinas la evaluación que hoy hago es que fue acertada la Resolución de Recuperación de las Islas. El 2 de abril de 1983, más allá del revés militar, golpeamos en el centro neurálgico desde donde provienen todas las maniobras imperialistas sobre el mundo: Gran Bretaña. La pobre capacidad y visión del gobierno militar impidió explotar este acontecimiento políticamente. De todas maneras, el espíritu del acontecimiento está latente y presente.
EIR: Usted advirtió que podría "correr sangre" si no se resuelven ciertos problemas que aquejan a la sociedad argentina. ¿Cuáles son los pasos concretos que se deben tomar para evitar esto? ¿Hay otros países en condiciones parecidas?
MAS: Los pasos concretos para evitar otro derramamiento de sangre, es detener la barbaridad que está cometiendo el gobierno de Menem de seguir debilitando y desarmando a las Fuerzas Armadas, de seguridad, policiales y penitenciarias. (Todas conforman un conjunto apto para la seguridad y el desarrollo).
EIR: Se dice que usted es un "preso político", que está en la cárcel no por haber cometido un crimen, sino por razones políticas. ¿Se considera como tal? ¿Hay presos [políticos] en otros países iberoamericanos? ¿En Europa? ¿En los Estados Unidos?
MAS: Existen tantos otros en los distintos países que luchan ,por la independencia de sus pueblos, pudiendo citar entre algunos a Lyndon LaRouche, al general Manuel Noriega, etc.
EIR: ¿Cómo son las condiciones para usted y sus hombres en la cárcel?
MAS: Con mis hombres comparto una cárcel para presos comunes. Vivimos en pabellones entre rejas, cumplimos el reglamento de la cárcel sin ningún tipo de privilegios, siendo vigilados y controlados con estrictez. Todo lo cual lo cumplimos con orgullo, pues ofrecimos este sacrificio a las Patrias Nacionales y a la Gran Patria Latinoamericana.
EIR: ¿Cuál es su mensaje a la juventud de la Argentina y la del resto de Iberoamérica?
MAS: Nuestro grito de "Dios y Patria, o Muerte" lo dice todo. Sin los valores de Dios y Patria, la vida del hombre es inexistente. Este es el significado de "o muerte". La juventud argentina e iberoamericana debe aferrarse a estos valores, y jamás abandonarlos, pues sin ellos sobrevendrá la nada... la oscuridad... el vacío. .. "o la muerte".
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Un entretien avec Mohamed Seineldin destiné à être publié sur Youtube et dans lequel il résume en quelques phrases les causes de la situation actuelle: la révolution française, la révolution bolchevique, la révolution mondialiste (1980) et la seule réponse possible: Dieu et la Patrie:
Seineldin habla del Pais, de Malvinas y de la realidad actual: link
"Je lutte pour la liberté de ma patrie, non pour la mienne"
interview de Seineldin en 2002: link et voir ci-dessous.
L'humilité (Saint Vincent de Paul)
« L’humilité amène en l’âme toutes les autres vertus; et de pécheur qu’on était, en cela qu’on s’humilie, on devient agréable à Dieu. Quand nous serions des scélérats, si nous recourons à l’humilité, elle nous change en justes ; et quand nous serions comme des anges si nous sommes privés de cette humilité, quoique nous ayons les autres vertus, c’en est fait, elles nous serons ôtées par le défaut de celle-là qui nous manque, et nous devenons semblable aux damnés, qui n’en ont aucune. Un homme, pour charitable qu’il soit, s’il n’est pas humble, n’a pas la charité ; et sans la charité, quand il aurait d’ailleurs assez de foi pour transporter les montagnes, qu’il donnerait ses biens aux pauvres et son corps au feu, tout cela néanmoins serait inutile. »
St Vincent de Paul (Entretiens, 627 – 18 avril 1659)
"L'humilité a cela de propre qu'elle vous empêche de prétendre à aucune estime que de Vous, mon Dieu, qui donnez le prix aux choses. Les hommes n'en connaissent pas la valeur. N'est-ce pas être fol et passe-fol que de préférer l'estime du monde à la vôtre, l'ombre au corps, le mensonge à la vérité."
St Vincent de Paul (Entretiens, 628 - 18 avril 1659)