Les plantations d'arbres ne sont pas des forêts
L’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) commet une erreur fondamentale depuis trop longtemps : elle considère les forêts comme un simple « couvert arboré ».
Avec sa définition, la FAO n’estime ainsi pas qu’il y a déforestation (perte nette de forêts - no net deforestation) lorsque des forêts tropicales à la riche biodiversité sont défrichées et remplacées par des plantations d’hévéas ou d’eucalyptus. Et lorsque des prairies sont détruites ou des terres paysannes sont accaparées pour développer des monocultures industrielles d’arbres, l’organisation onusienne nomme cela boisement (afforestation).
Le refus de la FAO de définir la forêt par sa diversité biologique, sociale, culturelle et spirituelle a pour conséquence de favoriser l’expansion des plantations à grande échelle au détriment des communautés locales, des forêts véritables et des autres écosystèmes.
Même les plantations d’arbres génétiquement modifiés, à l’instar des eucalyptus transgéniques, sont appelées à tort forêts.
Les Nations unies provoquent de fausses solutions au réchauffement climatique en considérant les forêts uniquement comme des puits de carbone. Organisations non gouvernementales, mouvements sociaux et scientifiques dénoncent de longue date cette définition incorrecte.
Du 7 au 11 septembre prochain, la FAO accueillera le Congrès forestier mondial à Durban, une rencontre dominée par les représentants de l’industrie forestière. Au même moment se déroulera la contre manifestation Programme alternatif de la Société civile (CSAP). Sauvons la forêt y manifestera aux côtés d’ONG et de mouvements sociaux du monde entier contre les causes réelles de la déforestation et ses responsables.
La pétition sera remise au cours du Congrès forestier mondial. Merci de la signer et de nous aider à la diffuser !
Source et pétition: Sauvons la forêt : https://www.sauvonslaforet.org/
Sur le même sujet et sur le même blog: L'homme a besoin de la forêt mais la forêt n'a pas besoin de l'homme, par Pierre-Olivier Combelles : http://pocombelles.over-blog.com/2015/06/l-homme-a-besoin-de-la-foret-mais-la-foret-n-a-pas-besoin-de-l-homme.html
Texte repris dans le Courrier des lecteurs du Courrier de la Nature N°290 (Société nationale de Protection de la Nature): http://www.snpn.com/spip.php?article2424
Les effectifs d’oiseaux de mer ont chuté de plus de 60 % depuis soixante ans
Fou varié (Sula variegata) mort, visiblement en état d'inanition, sur la plage Lobos marinos, à 127 km au sud de Lima, au Pérou. Mai 2012. Ph.: Pierre-Olivier Combelles. http://pocombelles.over-blog.com/article-les-oiseaux-meurent-au-perou-105025096.html
Information de Reporterre:
http://www.reporterre.net/spip.php?page=redirect&id_article=7883
La planète compte 200 millions d’oiseaux de mer en moins. C’est ce que révèle une recherche universitaire publiée dans la revue scientifique PlosOne.
Les chercheurs du projet « Sea around us » se sont penchés sur plus de 300 espèces, qui constituent environ 20 % des populations totales d’oiseaux marins. D’après eux, cet échantillon est « représentatif » car les données ont été récoltées sur différents sites côtiers à travers le monde. Les conclusions sont implacables : 69,7 % des effectifs d’oiseaux marins auraient disparu sur une période de 60 ans, entre 1950 et 2010.
Source (en anglais) : Sea around us
Population Trend of the World’s Monitored Seabirds, 1950-2010
Michelle Paleczny ,Edd Hammill , Vasiliki Karpouzi, Daniel Pauly.
PLOS. Published: June 9, 2015
DOI: 10.1371/journal.pone.0129342.
Abstract
"Seabird population changes are good indicators of long-term and large-scale change in marine ecosystems, and important because of their many impacts on marine ecosystems. We assessed the population trend of the world’s monitored seabirds (1950–2010) by compiling a global database of seabird population size records and applying multivariate autoregressive state-space (MARSS) modeling to estimate the overall population trend of the portion of the population with sufficient data (i.e., at least five records). This monitored population represented approximately 19% of the global seabird population. We found the monitored portion of the global seabird population to have declined overall by 69.7% between 1950 and 2010. This declining trend may reflect the global seabird population trend, given the large and apparently representative sample. Furthermore, the largest declines were observed in families containing wide-ranging pelagic species, suggesting that pan-global populations may be more at risk than shorter-ranging coastal populations."
Introduction
Human activities such as fisheries and pollution are threatening the world’s marine ecosystems [1], causing changes to species abundance and distribution that alter ecosystem structure, function and resilience [2–4]. In response, increasing numbers of marine biologists and managers seek to achieve management measures allowing the persistence of healthy, productive and resilient ecosystems [5]. Such ecosystem-based management requires better understanding of ecosystems pre-disturbance, as baselines of harvested and/or otherwise impacted species such as fish, marine mammals, and seabirds have shifted from their historical levels [6–9].
Seabird population changes are good indicators of long-term and large-scale change in marine ecosystems because seabird populations are relatively well-monitored, their ecology allows them to integrate long-term and large-scale signals (they are long-lived, wide-ranging and forage at high trophic levels) [10–11], and their populations are strongly influenced by threats to marine and coastal ecosystems. These threats include entanglement in fishing gear, overfishing of food sources, climate change, pollution, disturbance, direct exploitation, development, energy production, and introduced species (predators such as rats and cats introduced to breeding islands that were historically free of land-based predators) [12]. Knowledge of changes in seabird populations is also inherently important because seabirds play important roles in island and marine ecosystem processes, function and resilience, by acting as predators, scavengers, cross-ecosystem nutrient subsidizers, and ecosystem engineers [2, 13–16].
Despite the global importance of seabirds, both to marine ecosystems and as indicators of marine ecosystem status, analysis of their population trends is typically limited to the relatively small spatial and temporal scales at which data are collected. The only global assessment of seabird population status, based on extinction risk as assessed by the IUCN Red List of Threatened Species, indicates that one third of seabird species are threatened with extinction, one half are known or suspected to be in decline, and at least four species are extinct [12].
To investigate overall patterns in the world’s seabird population data over an ecologically-relevant timeframe, we assembled a global database of seabird population size records and applied multivariate autoregressive state-space (MARSS) modeling to estimate the global trajectory of all seabird populations with sufficient data (i.e., at least five records of population size between 1950 and 2010).
(...)
Source et suite de l'article: http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0129342
Sur le même blog: http://pocombelles.over-blog.com/article-les-oiseaux-meurent-au-perou-105025096.html
Sur Jean Claude Michéa: "L'enseignement de l'ignorance" (Florent Jullien/Collectif Racine)
De nombreux penseurs par ailleurs pertinents ne parviennent pas à dépasser la factice opposition droite-gauche, qui stérilise le débat politique de notre temps. Il n’y aura pas de sursaut politique tant que nous n’aurons pas montré aux Français l’inanité de ce théâtre d’ombres, dont les querelles de pacotille toujours nous ramènent, par un triste ruban de Mœbius, au règne unique de l’UMPS.
L’importance majeure de Jean-Claude Michéa tient à ce qu’il met à nu cette facticité dans une série d’ouvrages où s’allient vigueur théorique et analyse concrète. Il oppose une philosophie politique digne de ce nom aux penseurs borgnes de notre temps, qui ne voient pas que le libéralisme économique qu’ils défendent est la cause des errances libertaires qu’ils pourfendent (ou vice-versa). Michéa montre la complicité essentielle de l’économiste justifiant les licenciements boursiers et du sociologue légitimant la violence des délinquants : ils ont le même mépris de la morale. C’est par une revalorisation de cette morale, discréditée pour ses valeurs tellement archaïques et si peu compétitives, que la politique pourra reprendre ses droit.
Nous présentons ici un résumé de L’enseignement de l’ignorance, paru aux éditions Climats en 1999. Ce livre a eu le mérite, après le visionnaire De l’École (1984) de Jean-Claude Milner, mais avant bien d’autres, de révéler et penser la catastrophe organisée qui frappe l’École de la République, depuis une quarantaine d’années maintenant, sous les gouvernements de droite comme de gauche. Son format est bref, et certaines des affirmations peuvent parfois paraître rapides. Mais il expose avec force la plupart des intuitions qui seront approfondies et systématisées ensuite, notamment dans Impasse Adam Smith (2006) et L’Empire du moindre mal (2007).
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On constate de façon évidente le progrès de l’ignorance, à la fois comme défaut de savoir structuré, de capacité théorique élémentaire, et comme manque de sens critique, de jugement moral autonome.
Or l’ignorance des élèves ne constitue pas un dysfonctionnement, mais est un élément nécessaire et une condition du développement de nos sociétés modernes.
La cause en est que notre modernité se définit par la systématisation du capitalisme. L’Économie politique veut ordonner la vie humaine de façon purement « rationnelle ». Elle prend pour modèle la mécanique newtonienne, et considère les individus comme des atomes unifiés par le Marché autorégulateur.
C’est le dogme capital de la doctrine libérale : laissé à lui-même, le Marché nous conduirait au Bonheur. Les réformes veulent donc supprimer tout ce qui lui fait obstacle, dans les lois et dans les mœurs.
Il faut donc, pour nos apôtres de la Révolution libérale permanente, (re)faire de l’homme ce qu’il est : un individu parfaitement « libre », c’est-à-dire parfaitement égoïste et ignorant. Aucune valeur absolue, affective ou morale, l’attachant à une terre et des hommes ou à des principes, ne doit venir entraver en lui le calcul des valeurs d’échange.
Or, si le capitalisme a pu se développer jusqu’à présent, être viable voire émancipateur, c’est en conservant une sphère d’action limitée, et en sachant s’appuyer sur les réserves de sociabilité des communautés traditionnelles. Mais vouloir rendre son règne absolu, supprimer tout ce pour quoi l’homme est capable de sacrifier son intérêt, c’est en finir avec la culture, avec l’humanité comme valeur. L’histoire de cette volonté est pourtant celle des trente dernières années.
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Pour créer l’homo œconomicus que postule et veut la théorie, il faut donc que l’École cesse de transmettre des principes théoriques et moraux archaïques, qu’elle en finisse avec la culture classique et les humanités.
En France, l’esprit de Mai 68 permet la destruction de tout ce qui pouvait résister au capitalisme. Les naïfs libertaires servent le cynisme libéral en détruisant les valeurs qui ne sont pas d’échange, des autorités qui ne sont pas boursières. Ils offrent au système capitaliste l’élément anthropologique qui lui manquait en instituant le règne du consommateur, porté par la seule immédiateté de ses désirs.
Les réformes de l’École, dictées par les institutions internationales et les multinationales, fournissent ainsi à l’économie :
une minorité d’excellence, où les enfants de l’élite continuent d’être éduqués de façon valable (i.e. où la valeur de la discipline et l’autorité du savoir conservent tout leur sens) ;
un ensemble de cadres d’exécution, formés pour des routines dépendant du contexte technologique, se réadaptant grâce aux stages et didacticiels de l’enseignement continu ;
mais pour les 4/5 de la population, voués à être inutiles économiquement, et dont on doit pourtant assurer la gouvernabilité, tout savoir serait inutile ou dangereux. Il convient donc d’enseigner l’ignorance, ce qui ne va pas de soi. Les professeurs en particulier doivent être rééduqués ; soumis aux gardes rouges des « sciences de l’éducation », ils doivent renier leur savoir, et devenir les animateurs d’une École-Lieu de vie grande ouverte à la société civile, à ses pulsions, ses intérêts, ses modes publicitaires.
Gauche libertaire et Droite libérale se donnent la main d’une façon qui n’est qu’apparemment paradoxale pour répondre aux exigences des soixante-huitards et du patronnat. Les pédagogistes les mieux-pensants organisent la fin de la distinction par les humanités bourgeoises, et ouvrent la vieille École au monde moderne de la communication, de l’affiche publicitaire et de la culture d’entreprise. En fait, c’est bien la Gauche et son obsession du mouvement qui peut le mieux en finir avec la transmission des valeurs du passé, c’est-à-dire avec l’éducation. Elle nous abandonne ainsi, décomplexés, invertébrés, au marketing du présent.
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La crise actuelle de l’École consiste en une situation contradictoire, où elle est encore, selon le modèle républicain, le lieu de transmission de valeurs non capitalistes, mais aussi déjà le produit trentenaire des réformes libérales-libertaires qui ont pour but d’éradiquer ces valeurs.
Les manifestations étudiantes récurrentes reflètent cette crise. Elles sont couramment analysées comme des révoltes à l’encontre de la systématisation capitaliste. Mais c’est peut-être ne pas voir à quel point les réformes ont déjà en grande partie accompli leur œuvre, et produit le nouveau jeune, parfait consommateur, aux récriminations intéressées.
En effet la destruction de l’École s’accompagne, de façon plus efficace encore, d’un dressage anthropologique orchestré par les médias et les industries de loisir. Une culture jeune s’impose dans les esprits qui uniformément se veulent les hédonistes rebelles prônés par les multinationales du « tittytainment ». Si par malheur le capitalisme a déjà produit en quantité suffisante l’homme nouveau conforme à sa vision ; si la domination spectaculaire a pu élever une génération pliée à ses lois et replier sur nous la boucle de l’ignorance ; si les charlatans sont déjà parvenus à conformer le réel à leurs dogmes absurdes — alors le vrai aura bien été un moment du faux, et toute résistance est devenue illusoire.
Florent Jullien
Source: Collectif Racine - Les enseignants patriotes http://www.collectifracine.fr/blog/2013/07/08/jean-claude-michea-lenseignement-de-lignorance/
Jean-Claude Michéa, L’Enseignement de l’ignorance (et ses conditions modernes) (Climats, 1999)
La mort des Samoyèdes (Kai Donner)
"I have already described how the changing circumstances have transformed the manner of living of the southern Samoyed, how their economic equilibrium was upset, and how different diseases quickly spread among them. Also they are not able to compete successfully with the immigrants. For hundreds, perhaps thousands of years they have led their lives in the wilderness, where nature afforded them rich gifts, even abundance. They have never to fight or work for their daily bread, and underthe completely changed conditions of life their existence is now all the more difficult. Surrounded on all sides by the quickly appearing civilization which has taken them unawares, they have neither been able to digest it nor adapt themselves to it. Of necessity they have gotten into a situation from which their only recourse is their own destruction. Thus they die aout and disappear without leaving behind a trace in the wilderness of their fathers or in the blood or in the culture of the invaders. The details of this tragedy are not always edifying, but their fate in its whole scope is deeply moving."
Kai Donner, Among the Samoyeds (1911-13) 1926.
http://pocombelles.over-blog.com/article-ra-63234384.html
"Mes jeunes gens ne travailleront jamais" (Smohalla)
Mes jeunes gens ne travailleront jamais, les hommes qui travaillent ne peuvent rêver; et la sagesse nous vient des rêves.
Vous me demandez de labourer la terre.Dois-je prendre un couteau et déchirer le sein de ma mère ? Mais quand je mourrai, qui me prendra dans mon sein pour reposer ?
Vous me demandez de creuser pour chercher la pierre. Dois-je aller sous sa peau chercher ses os ? Mais quand je mourrai, dans quel corps pourrai-je entrer pour renaître ?
Vous me demandez de couper l'herbe, de la faner et de la revendre et de devenir riche comme les hommes blancs. Allons! comment oserais-je couper les cheveux de ma mère ?
Smohalla,fondateur dela religion des rêveurs, a vu le jour entre 1815 et 1820; il faisait partie des Sokulks, une petite tribu des Nez-Percés habitant près de Priest Rapids sur la rivière Columbia à l'est de l'Etat de Washington. Smohalla se distingua comme guerrier et commença à prêcher vers 1850. Il a constamment rejeté la civilisation de l'homme blanc et ses enseignements. La religion des rêveurs était un retour à des concepts indigènes, particulièrement à ceux de la Douce Mère la Terre qui font du rêve l'unique source du pouvoir surnaturel. La doctrine dont quelques détails sont révélés dans la déclaration qui précède, attira beaucoup d'adeptes. Au nombre des plus dévots "rêveurs" on doit compter Chef Joseph et ses Nez Percés.
Pieds nus sur la terre sacrée. Textes rassemblés par T.C. McLuhan. Photos de Edward S. Curtis. Traduit de l'américain par Michel Barthélémy. Denoël, Paris, 1974.
Emil Cioran: sur le travail
"Les hommes travaillent généralement trop pour pouvoir encore rester eux-mêmes. Le travail : une malédiction que l’homme a transformée en volupté. Œuvrer de toutes ses forces pour le seul amour du travail, tirer de la joie d’un effort qui ne mène qu’à des accomplissements sans valeur, estimer qu’on ne peut se réaliser autrement que par le labeur incessant — voilà une chose révoltante et incompréhensible. Le travail permanent et soutenu abrutit, banalise et rend impersonnel. Le centre d’intérêt de l’individu se déplace de son milieu subjectif vers une fade objectivité ; l’homme se désintéresse alors de son propre destin, de son évolution intérieure, pour s’attacher à n’importe quoi : l’œuvre véritable, qui devrait être une activité de permanente transfiguration, est devenue un moyen d’extériorisation qui lui fait quitter l’intime de son être. Il est significatif que le travail en soit venu à désigner une activité purement extérieure : aussi l’homme ne s’y réalise-t-il pas — il réalise."
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Sur les cimes du désespoir, Emil Cioran, éd. L'Herne, 1990, p. 194.
La Lune (Guy Georgy)
( à suivre)
Guy Georgy: La folle avoine, Flammarion, 1991.
http://pocombelles.over-blog.com/article-la-folle-avoine-guy-georgy-1918-2003-110809866.html
La noblesse (Louis de Bonald)
"Si la noblesse doit être fonction, elle ne doit pas être pouvoir; encore moins doit-elle être métier: donc elle ne doit pas commercer. Le désir d'acquérir des richesses est le désir d'en jouir, le désir de jouir est le désir de vivre; et le désir de vivre s'accorde mal avec une profession qui ordonne de compter la vie pour rien, et le devoir pour tout."
Louis de Bonald, Théorie de l'éducation sociale (1796)
"La nature en prescrivant à la noblesse des substitutions et lui défendant le commerce, lui inspirait le soin de sa postérité et le mépris du luxe et des jouissances personnelles; elle mettait l'amour des autres à la place de l'amour de soi: l'homme, en restreignant la faculté de substituer et permettant le commerce au noble, détachait le noble de sa postérité, pour lui donner le goût de l'argent et d'un genre de propriété plus disponible pour le luxe et l'égoísme, et il mettait ainsi l'amour de soi à la place de l'amour des autres."
Louis de Bonald, Théorie de l'éducation sociale (1796)
"La noblesse ne doit donc pas commercer, encore moins agioter: si elle doit périr, qu'elle se détruise sans s'avilir, puisqu'aussi bien elle ne pourrait s'avilir sans se détruire."
Louis de Bonald, Théorie de l'éducation sociale (1796)
The national Māori flag
Te Kawariki's account of its activities, 20 years of protest action 1979-1999, Te Kawariki, explains the elements of the Māori flag:
Black – represents Te Korekore, the realm of Potential Being. It represents the long darkness from whence the world emerged. It represents the heavens. The male element is formless, floating and passive.
White – represents Te Ao Marama, the realm of Being and Light. It is the Physical World. White also symbolises purity, harmony, enlightenment, and balance.
Koru – the curling frond shape, the Koru, represents the unfolding of new life. It represents rebirth and continuity, and offers the promise of renewal and hope for the future.
Red – represents Te Whei Ao, the realm of Coming into Being. It symbolises the female element. It also represents active, flashing, southern, falling, emergence, forest, land and gestation. Red is Papatuanuku, the Earth Mother, the sustainer of all living things. Red is the colour of earth from which the first human was made.
The design represents the balance of natural forces with each other. To live life is to live with nature. To appreciate life is to understand nature.
Source: http://www.nzhistory.net.nz/media/photo/national-maori-flag
Conservation of biological diversity: indigenous and ecosystem peoples x biosphere peoples (David V. Williams)
The importance of indigenous peoples in the conservation of biological diversity - The distinction between "biosphere peoples" and "ecosystem peoples".
Distinction entre la "science" et la "tradition".
David V. William
Mātauranga Māori and Taonga
The Nature and Extent of Treaty Rights Held by Iwi and Hapu in Indigenous Flora and Fauna, Cultural Heritage Objects, Valued Traditional Knowledge
Ministry of Justice
Waitangi Tribunal Publication, 2001