Chasse subtile (Cicindela campestris)
Aux parois de grès ornées de rainures et de cupules, ex-votos comme ceux qui couvrent depuis les murs des chapelles latérales, sombres et mystérieuses comme des grottes, les églises et les cathédrales chrétiennes...
Sauvagement et impitoyablement exorcisée de croix gravées par les religieux de l'abbaye cistercienne voisine, au Moyen-Âge...
Car au XIe siècle, il y avait sans doute encore un culte païen dans cette grotte, vestige peut-être même d'un "nemeton" (bois sacré)...
Je l'ai rencontrée un matin pluvieux de mai, chassant sur les feuilles mortes, sous les jeunes fougères de la clairière, encore un peu engourdie par la fraîcheur de la nuit.
Elle s'est arrêtée pour me regarder, verte avec des taches jaunes sur le dos, ses grands yeux noirs mystérieux et ses mandibules féroces. Je sortais de ma cavité préhistorique, ornée de rainures et de cupules au Mésolithique, sauvagement exorcisée de croix gravées par les moines du Moyen-Âge, où je viens souvent me retirer et rêver, en me reliant à mes lointains ancêtres à l'époque où la France tout entière était couverte par la Sylve primitive.
Je n'avais ni arc, ni flèches, ni javelot pour chasser, seulement mon inséparable couteau de chasse et mon appareil photo, et l'animal que j'ai croisé sur mon chemin n'était ni un renne, ni un cheval sauvage, ni un mammouth, ni un Rhinocéros laineux, ni un cerf géant Mégacéros, ni un aurochs, mais un petit Coléoptère, la cicindèle (Cicindela campestris Linné), une élégante et redoutable chasseresse que les précieux écrits d'Ernst Jünger ont rendue célèbre.
Cette fois-là, le chasseur et la chasseresse se sont rencontrés, se sont dévisagés pendant quelques instants, le temps de quelques images, et puis se sont séparés pour aller, plus ou moins pacifiquement, chacun vers son destin...
Pierre-Olivier Combelles
Photos de l'auteur (appareil Fujifilm X100T)
Fujifilm X100T. Objectif à focale fixe 23 mm équivalent à un 35mm (donc sans zoom), ouvrant à F2. Ici équipé d'un filtre UV et d'une pare-soleil protecteurs. Très bon appareil, mais aux touches trop ramassées et sensibles qui se dérèglent facilement par mégarde en le manipulant ou en le rangeant ou le sortant de son étui. La tonalité rose de ces photos et justement due à un dérèglement de la balance des blancs, décalée vers le rouge. Pourquoi, je n'en sais rien; une mauvaise manipulation. En fin d'après-midi, en forêt et sans mes lunettes, je ne m'en suis pas rendu compte. C'est un défaut de ce type d'appareil, totalement inconnu avec les reflex argentiques que j'ai utilisés jusque dans les années 2000 (Nikon FM). Apparemment je ne suis pas le seul à l'avoir remarqué: http://www.photoexposition.fr/mat-photo/fujifilm-x100t/
Rencontre du troisième type (Megarhagium sycophantus)
Je m'approchais de la souche d'un gros chêne abattu au bord de l'étang, au milieu de la forêt, lorsque j'ai vu sortir d'en bas une sorte de grosse araignée velue, beige, qui s'est mise à marcher avec rapidité, d'un air très décidé, comme une lionne sur la savane, sur la tranche claire de la souche. Je l'ai suivi, ce puissant Longicorne velu aux cuisses d'haltérophile, au thorax armé de pointes comme l'armure d'un gladiateur et aux yeux noirs énormes qui me fixaient, Megarhagium sycophantus, de très près, pendant une dizaine de minutes, jusqu'au moment où il s'est envolé bruyamment en me frôlant la tête, comme un hélicoptère de combat dans Avatar.
Pierre-Olivier Combelles
Photos de l'auteur (Fujifilm X100T, images recadrées. Le X100T a un objectif fixe équivalent un 35mm, donc, en mode macro, il faut s'approcher de très près du sujet, avec patience et rapidité.)
Exterminio del proletariado blanco y pobre en los Estados Unidos (James Petras)
Presentación
En el curso de los dos decenios pasados en los EEUU se registraron cientos de miles de fallecimientos prematuros [i] por culpa de médicos que recetan de forma totalmente irresponsable calmantes y demás depresores del sistema nervioso central, como los tranquilizantes, los cuales provocan enviciamiento, y también a causa de las contraindicaciones de tales medicamentos, cuyas consecuencias son mortales. El hecho innegable es que esos fallecimientos corresponden en su inmensa mayoría a individuos que son raza blanca y pertenecen a la clase trabajadora y a la clase media baja que vive en las regiones rurales y en las ciudades en las que cerraron las fábricas [ii] .
La clase dirigente y los grandes mandamases de la oligarquía decidieron, con toda discreción, desprenderse de esa parte del país porque consideran que "sobra". La víctima y los parientes que la sobreviven carecen de la más mínima posibilidad de conseguir que se les indemnice para reparar la negligencia general y la codicia que llevan al enviciamiento y a la muerte. El gobierno en su conjunto y la prensa, que obedece a la oligarquía, omiten deliberadamente informar de las causas últimas de la epidemia e investigarlas en consecuencia, y lo único que se puede leer y escuchar son las clásicas peroratas, pomposas y superficiales, sobre el problema.
Se examinarán en primer término las proporciones y los pormenores de la epidemia y se señalarán las causas últimas, tras lo cual se expondrán soluciones.
(...)
Texto completo en: http://www.lahaine.org/mundo.php/plan-de-recetar-hasta-la
Les Belles de Mai: la Platanthère (Platanthera chlorantha, Orchidaceae) 2017
"Qui la connait assez, cette Belle de Mai à la peau nacrée qui attend toute nue sur les talus au bord des routes forestières, vêtue seulement de son merveilleux parfum de vanille ? Il n'y a que les naturalistes au coeur tendre et à l'oeil exercé pour le savoir et les aimer avec passion, quand chaque année l'été revient... " (...) P.-O.C.
Textes (mai 2016) et photos (mai 2017, Yvelines): Pierre-Olivier Combelles
Une promenade en forêt à La Lanterne (Rambouillet)
Sous les pavés, et "sous nos pas", la forêt! Pour moi, l'exposition commence dehors, sur l'esplanade pavée du centre culturel La Lanterne. Photo: POC
La plasticienne Véronique Arnault. En bleu et vert, comme ses compositions, couleurs de l'eau et de la végétation.
Cette composition de Véronique Arnault, ornée d'une écorce de bouleau, me fait penser aux "pierres de rêve" chinoises...
Pierre de rêve chinoise comme celle qu'on découvre par exemple dans le livre "Jardins de longévité" (Skira) à la Médiathèque de la Lanterne...
Le butin d'une visite à la médiathèque (ex-bibliothèque Florian, entièrement transformée et modernisée)... qui est à Rambouillet ce que cette d'Alexandrie était à sa ville!
Un calligramme en forme de feuille du poète Hervé Martin d'Igny. Pour en savoir plus: https://hervemartindigny.jimdo.com/
Un vol de grues survole la forêt. Le photographe Jean-Claude Bugny était là, avec sa vision singulière en noir et blanc. Comme la couleur est omniprésente dans la nature et que tous les animaux ou presque voient en couleur, chacun à sa manière, Jean-Claude Bugny est-il achromate ? Pour plus d'informations: https://fr.wikipedia.org/wiki/Achromatopsie
L'exposition se poursuit à la médiathèque... avec "Sous nos pas", une des réalisations de l'Atelier d'art Esquisse, à Rambouillet. Derrière, le jardin de la Médiathèque.
Ivan Illich: "La sociedad descolarizada" ("Une société sans école")
Texte en espagnol complet, en PDF:
http://www.mundolibertario.org/archivos/documentos/IvnIllich_lasociedaddesescolarizada.pdf
Chapitre 7: Renacimiento del hombre epimeteico (Renaissance de l'homme épiméthéen)
Sur Ivan Illich et sur le même blog:
http://pocombelles.over-blog.com/2014/11/ivan-illich-1926-2002-un-penseur-pour-notre-temps-5.html
La beauté est fugitive...
"Tout autour de nous dans la nature, la beauté est fugitive. Elle ne dure pas. Les gouttes de rosée sur une feuille, la forme changeante des nuages, le vol gracieux d'un oiseau, les yeux doux d'un veau, le sourire d'un petit enfant - rien de tout cela ne dure. Alors pourquoi nos oeuvres d'art devraient-elles rester figées dans le temps ? Elles sont belles sur le moment. L'artiste le sait, les dieux sûrement le savent aussi. Oui, la terre n'est jamais plus belle qu'en cet instant même. Que demander de plus ? Elle change avec nous, avec le jour qui passe, jusqu'à ce que nous créions à nouveau de la beauté."
Paroles de la danseuse indienne Rukmini Devi.
Courrier de l'Unesco - dec. 1996.