Etienne Chouard sur la réussite politique de la ploutocratie (France 2 dans Ce soir ou jamais)
"Le peuple étant toujours enfant, le souverain doit toujours être père." (Rivarol)
"Les riches ne sont inoffensifs que là où ils sont exposés au dédain d'une aristocratie." (Nicolas Gomez Davila)
Emmanuel Todd: L'irrealpolitik du macronisme
(...) "Dans le contexte d'émergence du macronisme, il y a ce qu'il faut bien appeler une très grande médiocrité morale. Doit-on la situer dans l'ensemble du pays ou dans les classes moyennes ? La morale reposait sur des structures stables, anciennes et historiques - la culture catholique, la culture communiste, la culture socialiste, la culture nationale, gaulliste -, tout ça a explosé, on est dans un monde d'immoralité. Pour moi, la toile de fond du macronisme, c'est une certaine honte d'être Français".
Les électeurs d'Emmanuel Macron, Todd les décrit comme "des gens des classes moyennes, ayant souvent une bonne éducation, qui se prennent pour autre chose que ce qu'ils sont, qui se pensent bons, qui se pensent intelligents, qui sont dans un état de lévitation psychique". Reprenant les cartes électorales, dont il est un observateur attentif depuis ses ouvrages avec Hervé Le Bras, il analyse le vote Macron comme "la vieille carte socialiste avec des bastions catholiques supplémentaires qui ont sans doute quelque chose à voir avec le ralliement de Bayrou, et une plus grande visibilité des métropoles".
(...)
"Macron a inventé l'irrealpolitik, une politique extérieure toute de verbe qui n'a plus aucun rapport avec la réalité du monde, où l'on s'envoie des grandes claques dans le dos"
Source et article complet: Marianne : https://www.marianne.net/politique/un-puceau-de-la-pensee-elu-dans-une-hallucination-collective-le-macronisme-selon-emmanuel
"La France est un pays où l'histoire s'est arrêtée".
Emmanuel Todd, conférence à Sciences Po Paris, 3 octobre 2018.
"Le mot qui décrit le mieux la société française actuelle, c'est l'atomisation."
Emmanuel Todd, conférence à Sciences Po Paris, 3 octobre 2018.
"On peut imaginer que, dans une situation de chaos et d’inquiétude, cette sympathie générale de la population pour le mouvement cède devant la peur du désordre. Et je pense que le gouvernement cherche le chaos pour créer cette rupture".
Emmanuel Todd.
"Macron n’a aucun pouvoir à cause de l’Euro. Il n’a le pouvoir que de contracter les dépenses… les Français ne s’en rendent pas compte…. La zone euro est devenue une zone de guerre commerciale maximale… On vit dans une société où le mot d’ordre est la compression de tout".
Emmanuel Todd.
"Au stade actuel, on est dans un moment que les gens décrivent comme insurrectionnel, ce qui est exagéré. Mais il y a une certaine urgence à apaiser le climat social… Je pense que le risque majeur pour la France, ça n’est pas la révolution maintenant, c’est plutôt le coup d’Etat".
Emmanuel Todd.
Coup d'Etat de qui ? Du Pouvoir et pour le conserver et le durçir contre le Peuple, comme aux USA avec le 11 sept.
Source: France-Culture: https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/cartographie-des-coleres-francaises-avec-emmanuel-todd
La France n'est pas une entreprise ! C'est un Peuple, un Territoire et une Histoire ! Le chef de la France n'est pas un PDG et le Gouvernement et les Parlements une Direction d'entreprise au service d'actionnaires ! La France n'est ni à vendre ni à acheter ! La France n'est pas l'UE et l'UE n'est pas la France !
La montagne magique de Jirô Taniguchi
(...)
Muriel & Stéphane Barbery : Que penserait l’enfant que vous étiez de ce que vous êtes devenu ? Si vous rencontriez cet enfant, que lui diriez-vous ?
Jirô Taniguchi : D’une certaine manière j’ai l’impression que mes rêves d’enfant se réalisent. Mais si je repense maintenant à mon enfance, je me dis que j’aurais pu et dû faire plus de choses et c’est ce que je voudrais dire à cet enfant si je le rencontrais… Étudie davantage, sois plus curieux des choses, plus ouvert aux autres. Si tu as envie de devenir auteur de manga, tu dois avoir des connaissances variées. Moi, je n’ai pas assez étudié et il m’arrive souvent de le regretter. Apprends des langues aussi. L’anglais, le français, l’espagnol, le chinois. Voyage, découvre le monde.
La douceur de vos histoires est toujours liée à une certaine forme de tristesse. Avez-vous conscience de cette brume de chagrin qui imprègne votre oeuvre ? S’agit-il d’un trait de personnalité lié votre propre histoire ?
Jirô Taniguchi : Je pense que dans la vie il y a toujours des événements imprévus, des rencontres inattendues. Et cela peut aussi bien être un moment heureux que triste. Le léger état dépressif dont vous parlez, je le vis moi-même parfois mais j’ai l’impression que c’est un état nécessaire à l’être humain. Comme il y a la clarté et l’obscurité, la lumière et l’ombre, je pense que si l’homme était toujours dans un état d’euphorie il exploserait. La mélancolie me semble être une sorte de remède pour équilibrer l’esprit.
Pourquoi choisir la salamandre comme personnage de l’histoire ? S’agit-il de l’Andrias Japonicus, la salamandre géante du Japon ?
Jirô Taniguchi : Il s’agit bien de la salamandre géante du Japon. J’en avais vu une vivante dans le musée de ma ville et j’en avais gardé une impression très forte : un animal qui peut vivre plus de cent ans, est amphibie, continue à vivre s’il est coupé en deux, ne peut vivre que dans une eau parfaitement pure, etc. Je n’ai pas fait de recherches particulières pour faire la part de la réalité et de la mythologie, mais j’ai eu envie de la choisir pour mon histoire parce que c’est un animal extraordinaire, associé à des phénomènes surnaturels. Au Japon, chaque région a ainsi un animal symboliquement fort à propos duquel existent toutes sortes de légendes. La salamandre géante est un animal propre à Tottori et on dit qu’il y en avait beaucoup autrefois qui se cachaient dans les montagnes. On a parfois l’impression qu’une partie de votre oeuvre constitue une sorte de psychanalyse par le dessin… Je n’ai jamais visé ni même pensé à cet aspect psychanalytique de mon travail mais c’est sans doute vrai que dessiner et créer des histoires m’apaise le plus souvent. Il y a aussi des moments difficiles de doute et de stress mais le plus souvent je ressens une certaine satisfaction et franchement si je ne dessinais pas des mangas je ne sais pas ce qui pourrait me procurer ce genre de sentiments.
Sur Hanzaki, le yokai de la Grande Salamandre du Japon (merci à Alain Sennepin http://europe-tigre.over-blog.com/ de me l'avoir signalé !):
La couronne fermée de la France contre la Fédération européenne
François Ier en habit de sacre (Département des Manuscrits : « Maître des Heures de Henri II » © BNF)
"Tant de raisons inclinaient enfin le Roi à choisir entre la politique de Rosny*, farouchement hostile aux Habsbourg et celle de Villeroy qui prônait leur alliance. Ennemi des systèmes, Henri s'était plu pendant hui ans à combiner l'un et l'autre. A cette heure il ne balançait plus, il en revenait à François Ier fermant la couronne des lys**, à la conception nationale, "impériale", opposée à celle qui plaçait la France dans une sorte de fédération chrétienne (européenne) dominée en fait par la Maison d'Autriche."
* Maximilien de Béthune, marquis de Rosny, futur duc de Sully.
** François Ier fut le premier à porter une couronne fermée et non ouverte pour marquer qu'il était "Empereur en ses Etats", indépendant de l'Empire.
Philippe Erlanger, L'étrange mort de Henri IV ou les jeux de l'amour et de la guerre. Le Livre contemporain Amiot-Dumont, Paris, 1957
L'UE a sa racine dans cet ancien projet habsbourgeois d'une fédération européenne chrétienne, qui a été plus tard celle du comte Richard Coudenhove-Kalergi et d'Otto de Habsbourg et de leur Union Paneuropéenne. Mais celle qui a prévalu enfin a été une fédération européenne laïciste et financière bâtie sur le modèle des Etats-Unis d'Amérique, placée sous sa domination via l'OTAN et de multiples liens et traités et celle, occulte, d'Israël (les 12 étoiles du drapeau de l'UE signifient les 12 Tribus d'Israël; les autres explications sont mensonges).
Blason de la Maison de Béthune (photo: P.O. Combelles). Maximilien de Béthune (1559-1641) fut baron (1578) puis marquis de Rosny (1601), baron (1602) puis duc et pair de Sully (1606), prince souverain d'Henrichemont et de Boisbelle (1605), marquis de Nogent-le-Rotrou (1624), comte de Muret et de Villebon (1624), et vicomte de Meaux (1627).