Le chef, pour Xénophon
(...) A l’Apologie de Socrate et au Banquet s’opposent l’Apologie et le Banquet de Xénophon, au communisme de la République, la vie familiale de l’Économique, à la peinture du tyran dans la République, l’opuscule d’Hiéron, et en général aux dialogues de Platon les Mémorables et beaucoup de passages disséminés dans les œuvres de Xénophon. Mais il n’y a pas d’ouvrage où cette opposition soit plus marquée que dans la Cyropédie. Xénophon et Platon, tous les deux disciples de Socrate, sont comme leur maître, des contempteurs de la démocratie athénienne, qui s’en remet à la fève du choix des magistrats ; mais leur idéal, assez semblable sur certains points, diffère considérablement sur d’autres. Xénophon, attaché à la famille, ne pouvait considérer le communisme de la République que comme une divagation puérile ou perverse, et le gouvernement des philosophes devait d’autant moins lui plaire que cette idée du Bien sur laquelle ils doivent avoir constamment les yeux, Platon ne la définissait point et que, bien qu’il la comparât au soleil, elle restait à l’état de nébuleuse pour ses auditeurs. Cet idéal lui parut certainement trop haut et trop vague, et il essaya d’en proposer un autre qu’il incarna dans la personne du conquérant le plus célèbre qu’on eût vu jusque-là. Il le prend à sa naissance et le conduit jusqu’à sa mort. Nous le voyons agir et l’entendons parler ; sa vie tout entière est un modèle et sa mort même un enseignement. Dès l’enfance il annonce ce qu’il sera plus tard. Les dieux lui ont donné de grandes qualités, la beauté du corps, la bonté de l’âme et l’amour de l’étude et de la gloire au point d’endurer toutes les fatigues et d’affronter tous les dangers pour être loué.
Que ne peut-on attendre d’un enfant ainsi doué ? Il suffit de lui donner une éducation appropriée pour en faire un héros. Xénophon, tout comme Platon, attache à l’éducation une importance capitale. C’est elle, qui, à leurs yeux, décide du destin des individus et des peuples. Or l’éducation qui a paru la meilleure aux yeux de Xénophon est l’éducation spartiate. Cyrus apprend à l’école de ses maîtres à vivre de pain et d’eau et d’une botte de cresson. Il pratique tous les jeux et tous les exercices qui peuvent développer son corps, et il s’applique à devenir, parmi ses camarades, le meilleur coureur, le meilleur cavalier, le meilleur acontiste. Quand il est en âge de commander, convaincu qu’on n’obtient une obéissance volontaire de ses subordonnés qu’en se montrant supérieur à eux, il donne l’exemple de l’endurance, du sang-froid, de la bravoure, il fait voir qu’il connaît à fond la tactique et que, sans commettre lui-même aucune faute, il sait profiter de celles des ennemis. Il est audacieux, mais à bon escient ; il est ménager de ses hommes et ne les expose que lorsqu’il est sûr d’avoir l’avantage. Enfin, et ceci est un trait tout à fait grec, il sait parler et il ne tente aucune opération qu’il n’en ait prouvé l’utilité et montré les chances de succès dans un discours à ses officiers.
La victoire gagnée, il traite les vaincus avec humanité, et, s’il a reconnu en eux des hommes de courage, il sait leur témoigner son admiration et les gagner à son parti. C’est ainsi qu’il s’attache l’armée des Égyptiens, qui seuls s’étaient bravement comportés dans la débâcle de l’armée de Crésus. Admirable dans le commandement, il l’est encore dans toutes les circonstances de la vie par sa tempérance, sa chasteté, sa modération. Il est d’une telle générosité qu’il ne garde rien pour lui ; il aime rendre service et faire plaisir, car il aime être aimé, et il ne néglige rien pour gagner l’affection de ses sujets. Enfin, et ceci prime tout le reste aux yeux de Xénophon, il est pieux, il ne fait rien sans consulter les dieux. Il n’oublie jamais de les prier et de les remercier, persuadé que sans leur aide l’homme est incapable de se conduire et de réussir dans ses entreprises.
Tel est l’idéal du chef tel que le conçoit Xénophon. Cet idéal n’est point fondé, comme celui de Platon, sur les principes d’une métaphysique profonde. Il s’est formé de ses propres expériences dans la Retraite des Dix-Mille et dans la guerre d’Asie où il accompagna Agésilas. Agésilas lui- même lui a fourni beaucoup de traits ; d’autres sont empruntés à Cyrus le Jeune, et d’autres à l’enseignement de Socrate. Quand Cyrus parle et moralise, il n’est que l’interprète des idées morales que Xénophon tient de son maître. Mais les qualités qui ressortent le plus dans l’idéal du chef selon Xénophon sont les qualités du grand capitaine. Le chef de l’État est avant tout un chef d’armée. Dans les cités grecques toujours en guerre, le premier soin de l’homme d’État est d’organiser la défense contre l’ennemi et d’agrandir son propre territoire. C’est à la classe des guerriers que va aussi l’attention de Platon : il consacre à leur formation presque toute la première moitié de son ouvrage. Ce qui distingue ses vues de celles de Xénophon, c’est d’abord qu’il associe les femmes à la guerre, ce que Xénophon se gardera bien de proposer, et c’est ensuite qu’il ne laisse pas le gouvernement entre les mains des guerriers, mais le remet uniquement à ceux d’entre eux qui, véritables philosophes, sont capables d’atteindre par la dialectique jusqu’à l’idée du Bien. Xénophon, homme de guerre plutôt que philosophe, confie au contraire le gouvernement au chef de l’armée qui a la force pour se faire obéir. Le défaut capital de la cité grecque, c’est qu’elle est toujours divisée en deux partis, celui des pauvres et celui des riches. Platon cherche à y ramener l’unité par le communisme des biens, des femmes et des enfants, qui, imposé aux guerriers, doit supprimer toute jalousie à leur égard. Le moyen de Xénophon est plus simple et plus pratique, bien qu’il soit d’une application rare et difficile. C’est la volonté du chef suprême qui établira l’unité. L’État est conçu comme une armée, et tout le talent politique de Cyrus consiste à donner à l’État l’organisation en usage dans l’armée. Quand il voulait mettre ses troupes en mouvement, il faisait connaître ses ordres aux myriarques, qui les faisaient passer aux chiliarques, qui à leur tour les transmettaient aux lochages, qui les faisaient parvenir par les officiers inférieurs dans les rangs des soldats. C’est sur ce modèle que Cyrus, une fois vainqueur des peuples de l’Asie, organise son empire. Les grands de sa cour sont chargés de faire connaître ses volontés ou de gouverner les provinces en son nom. Leur cour est établie sur le modèle de la sienne, et ils se font obéir comme lui, par l’intermédiaire de leurs officiers, des peuples qu’ils ont à gouverner. Pour que ses ordres parviennent plus vite jusqu’aux extrémités de son immense empire, Cyrus institue un service des postes qui fonctionne jour et nuit, et pour s’assurer de l’obéissance exacte des gouverneurs de province, il a des espions de confiance, qu’on appelle les yeux du roi. On le voit, l’idéal de Xénophon, c’est un roi aussi absolu que possible, mais un roi intelligent et bon, supérieur en tout à ceux qu’il commande, et qui ne gouverne que pour le bien de ses sujets. Si élevé que soit cet idéal, il semble plus facile à atteindre que celui de Platon ; il sera même bientôt réalisé en partie par Alexandre, et plus tard par César et par Auguste ; mais la réalisation dure ce que dure le grand homme et périt avec lui. (...)
Pierre Chambry, Notice sur la Cyropédie ou Éducation de Cyrus de Xénophon, traduite par lui.
Sénateur Malcolm Roberts (Queensland, Australie): L'avenir dystopique des prisons à identification numérique
Transcription
Le sénateur ROBERTS : Je propose
Que le Sénat prenne note de la réponse donnée par le ministre des Finances (le sénateur Gallagher) à une question sans préavis que j'ai posée aujourd'hui au sujet de l'identification numérique.
La loi sur l'identification numérique a été présentée au Sénat et au public australien comme un moyen pratique d'établir l'identité et comme n'étant pas obligatoire. Il a fallu exactement deux semaines pour découvrir qu'il s'agissait d'un mensonge. D'ores et déjà, les services du gouvernement fédéral et des États exigent que des pièces d'identité numériques soient créées pour les tâches les plus banales. Un de mes électeurs du Queensland, qui s'est rendu dans un centre de santé pour passer un examen médical avant d'occuper un emploi au sein du gouvernement du Queensland pour lequel un examen médical était obligatoire, s'est vu signifier qu'il ne pourrait pas obtenir les résultats de son examen médical tant qu'il n'aurait pas obtenu une carte d'identité numérique. Il s'agit là d'une transition réelle. La clinique savait qui il était parce qu'il avait dû prouver son identité avant de commencer l'examen médical. L'obligation d'obtenir une carte d'identité numérique a été imposée par le gouvernement du Queensland. Dans le cas présent, il n'y a aucune raison de posséder une carte d'identité numérique, si ce n'est que le service public a décidé d'imposer une carte d'identité numérique à tous les habitants du pays. En l'absence de sanctions, il n'y aura aucune tentative de fournir la méthode alternative de vérification promise par le ministre.
COVID a prouvé qu'il était possible d'utiliser l'emploi à des fins de chantage, et c'est une leçon que le gouvernement a retenue. Le site web de l'identification numérique, digitalidentity.gov.au, a mis en ligne les nouvelles pages web de l'identification numérique dans les jours qui ont suivi l'adoption de la législation. La campagne d'éducation du public à la télévision et en ligne a débuté quelques jours plus tard. Les règlements sur lesquels repose une grande partie du projet de loi sont déjà terminés et exposés au public. Tous les éléments étaient réunis pour introduire une prison numérique en Australie avant même que le Sénat ne vote et bien avant la date d'entrée en vigueur de la nouvelle loi en décembre. Il n'est pas étonnant que le gouvernement ait conclu un sale accord avec des éléments du Crossbench, qu'il ait guillotiné le débat - il n'y a pas eu de débat - et qu'il ait accordé au gouvernement les pouvoirs dont il a tant besoin. Quel spectacle honteux ! Quel abus du contrat social entre le gouvernement et son obligation d'agir dans le meilleur intérêt du public. One Nation abrogera la carte d'identité numérique et légiférera sur la protection de la vie privée pour tous les Australiens.
Question acceptée.
Traduit de l'anglais par Rouge et Blanc
HANACPACHAP CUSSICUININ (1631)~Ritual Formulario, en quechua-JUAN PÉREZ DE BOCANEGRA
"Hanacpachap Cussicuinin" est la première et la plus ancienne œuvre polyphonique imprimée en Amérique (Pérou, 1631), qui figure à la fin du manuel pour prêtres écrit en quechua et en espagnol, intitulé "Ritual formulario" de Juan Pérez de Bocanegra ; elle fait référence aux traditions chrétiennes et incas.
Pérez de Bocanegra était un curé franciscain, un professeur d'université et un chantre de la cathédrale qui travaillait en étroite collaboration et avec sympathie avec les villageois des Andes. Pérez de Bocanegra a travaillé à Lima et à Cuzco, et a eu de nombreuses controverses avec les Jésuites.
Hanacpachap est un hymne chrétien d'adoration à la Vierge Marie, entièrement écrit en langue quechua. L'hymne est écrit pour 4 voix en vers saphiques pour être chanté en procession. L'œuvre est composée de 20 versets, où chaque verset est formé de 5 lignes de 8 syllabes, suivies d'une phrase de 4 syllabes, imprimée en italique dans le manuscrit original.
Cette œuvre est composée d'un langage complexe rempli d'extraordinaires images chrétiennes, célestes et indigènes.
Œuvre extraite de l'album : Corpus Christi à Cusco
Interprété par : Ensemble Elyma, Schola Cantorum Cantate Domino
Chef d'orchestre : Gabriel Garrido
K617, fondation & france telecom
Los 20 versos completos los puedes encontrar en Internet.
1°- Hanacpachap cussicuinin, - The bliss of Heaven,
Huaran cacta muchas caiqui. - I will worship you a thousandfold,
Yupairuru pucocmallqui, - Revered fruit of a mature tree,
Runa cunap suyacuinin. - Long awaited by your people,
Callpannacpa quemicuinin, - Protection of spiritual strength,
Huaciascaita. - Heed my call.
2°- Uyarihuai muchascaita - Hear my prayer,
Diospa rampan Diospamaman - Litter of God, Mother of God,
Yurac tocto hamancaiman - White shoot of the lily,
Yupascalla, collpascaita - Worshipped, my barren state,
Huahuaiquiman suyuscaita - Show me your son,
Ricuchillai. - Whom I await.
3°- Chipchijcachac catachillai - O brilliant light of the Southern Cross,
Punchau pussac quean tupa -Meeting with the bringer of the day,
Cam huacyacpac, manaupa - Summon me in my disdain,
Queçaiquicta hamuiñillai - Save me
Piñascaita quespichillai - From my anger,
Susurhuana. - Precious grain store.
4°- Ñocahina pim huanana - Like me, who will take revenge
Mitanmanta çananmanta - For his time on earth,
Tecçe machup churinmanta. - For his lineage,
Llapa yallec millaimana - For the sons of his ancestors,
Muchapuai yasuihuana - Overcoming all abominations,
Huahuaiquicta. - Your child.
5°- Vequecta ricui pinquicta - See the tears, see them sparkle,
Çucai çucai huacachacman - Weeping profusely,
Sonco queve putichcacman - Your heart grieving,
Cutirichij ñauijquicta - Turn your eyes upon me,
Ricuchihuai uyayquicta - Look upon me with your face,
Diospamaman. - Mother of God.
6°- Hanacpachap callasanan - Ancient lineage of Heaven,
Canchac punchau tutayachec - Who darkens the shining day,
Quilla pacsa raurayachec - Who makes the moon burn bright,
Angelcunap cochocunan - The bands of angels
Hinantimpa rirpucunan - So ascend,
Cauçac pucyu. - Living source of water.
7°- Capacmanta mirac suyu - Royal kingdom of abundance,
Capaccunap capacnimpa - Royalty of the royals,
Ñaupamanta huachacninpa - Born of the beginning,
Gracia sococ, aclla puyu - Grace of old age, chosen royal crown,
Campim suyan tecçe muyu - The world has hope in you,
Dioscusichec. - God of grace.
20°- Gloria cachun Dios yayapac - May there be glory for the Lord,
Dios churipac hinallatac - And for his son likewise,
Sancto Espiritu pac huantac - And also for the Holy Ghost,
Cachun gloria, viñaillapac - May there be glory for all eternity,
Cauçaicunap, cauçainimpac - For the life of all sustenance,
Cussicachun. Amen. - May there be delight. Amen.
Chaîne Youtube de Enrique Guerrero: Musique de la Vice-Royauté d'Espagne
Lettre de l'Empereur moghol Akbar le Grand au roi Philippe II d'Espagne
https://es.wikipedia.org/wiki/Antonio_de_Montserrat
Acquaviva y Henríquez llegan a Fatehpur Sîkri el 27 de febrero de 1580. Montserrat, enfermo, tardaría una semana más en arribar al fastuoso Palacio Rojo. Los jesuítas ofrecieron al Gran Mogol como regalo el octavo volumen de la Biblia Políglota editada en Anvers entre 1568 y 1573, cuyas ilustraciones cautivaron al monarca y fueron recibidos por él con grandes muestras de afecto. Permanecerían un año en la ciudad y durante ese tiempo, aprovecharían para estudiar el persa, la lengua culta de la corte, y enzarzarse en interminables debates religiosos con sus oponentes islámicos e hinduistas, que desembocarían en una estrecha amistad entre los jesuitas, el rey Akbar, y su hombre de confianza, Abu-l-Fazl.
El aprecio del Gran Mogol hacia Montserrat se hace patente cuando este nombra al sacerdote tutor de su hijo Murad, y se confirma cuando pide al jesuita catalán que le acompañe en su expedición militar afgana, que interrumpe los plácidos debates de la Corte. Akbar se embarca en un largo viaje para sofocar el levantamiento de su hermanastro, Mîrza, quien se ha rebelado contra su autoridad en la zona de Bengala, apoyado por algunos cabecillas afganos. Antoni de Montserrat, espontáneo cronista de la expedición, aprovecha la ocasión para recogerla con todo lujo de detalles en su cuaderno de notas, lo que supondrá en el futuro una visión alternativa a las fuentes oficiales de la época, y, sobre todo, una experiencia de primera mano en situaciones jamás antes observadas por los viajeros occidentales: “El rey mantiene a un gran número de elefantes en su campamento, utilizándolos para el transporte y la batalla. (…) son entrenados para luchar (…). Tres meses al año los machos se ponen tan violentos que llegan a matar a sus domadores(…) Una vez que se calman, se les hace enfurecer añadiendo carne de tigre a su comida.”
El jesuita Montserrat siguió a lomos de su elefante al rey Akbar y su campaña militar durante cientos de kilómetros, cruzando los cinco ríos de la región del Punjab y atravesando el Indo, hacia el Asia Central más agreste, Afganistán. La expedición militar se prolongaría durante todo el año 1581, avanzando por el noroeste hacia los territorios de Paquistán, y recorriendo Delhi, el Punjab o las regiones de la falda sur del Himalaya, y entrando en contacto con las poblaciones del Tíbet o de Cachemira. Sus comentarios sobre los tibetanos serán los primeros que hallamos en Occidente desde los tiempos de Marco Polo en el siglo XIII y la majestuosa cordillera llamaría tanto la atención del jesuita, que éste dedicó importantes esfuerzos a detallar sus montañas y a descifrar los nombres de las mismas. Montserrat no utilizó fuentes anteriores, sino su propia capacidad de observación, probablemente a lo largo de sus diferentes recorridos, para elaborar el que sería considerado el primer mapa de que se tiene constancia de aquella parte del mundo.
En Jalalabad, el jesuíta abandonaría a las tropas de Akbar, que seguirían su marcha hasta la conquista de Kabul y, consciente ya de que el monarca mogol no tiene ninguna intención real de abrazar el cristianismo, decide regresar a Goa, a donde llegaría en septiembre del año 1582. Es en la bella ciudad india, donde Montserrat decide recopilar las notas tomadas durante su estancia junto al rey Akbar. Nacerá así un pequeño relato de viajes, “Relaçam do Equebar, rei dos mogores”, que enviaría al General de la Compañía en forma de carta.
Domenico Zipoli: Vêpres de Saint Ignace de Loyola
Domenico Zipoli, né le 17 octobre 1688 à Prato, en Toscane (Italie), et décédé le 2 janvier 1726, à Córdoba (Argentine), est un jésuite italien et musicien baroque. Missionnaire dans les Réductions du Paraguay, où ses compositions musicales et liturgiques contribuèrent à adapter le baroque européen aux goûts musicaux des Guaranis et autres populations indigènes d'Amérique du Sud.
Portal Guarani
Misiones Jesuíticas en Paraguay:
Sri Râmakrishna's message to the modern World: "Do not care for doctrines..."
Sri Râmakrishna's message to the modern world was: "Do not care for doctrines, do not care for dogmas or sects or churches or temples. They count for little compared with the essence of existence in each man, which is spirituality; and the more a man develops it, the more power he has for good. Earn that first, acquire that, and criticize no one; for all the doctrines and creeds have some good. Show by your lives that religion does not mean words or names or seats, but that it means spiritual realization.
Râmakrishna As We Saw Him. Edited and translated by Swami Chetanananda
Bienheureux Père Miguel Pro SJ (Mexique, 1891-1927): "Dieu parle-t-il à nos âmes ?..."
Photographie du Bienheureux P. Miguel Pro sj, lors de son exécution, les bras en croix, le 23 novembre 1827
"Le 23 novembre, des soldats escortent le P. Michel Pro, qui ne se doute de rien, jusque sur la cour de la prison. Quand il voit les spectateurs et le peloton d’exécution, il demande un peu de temps pour prier, et refuse ensuite de se laisser bander les yeux. Tenant son chapelet dans la main, il se met devant le mur déjà plein de traces de balles et étend les bras en forme de croix. Quand vient l’ordre de tirer, il cria « Vivo Cristo Rey ! Vive le Christ Roi ! ». Son frère Humberto est exécuté plus tard ce matin-là, mais Roberto est épargné à la dernière minute. Luis Segura est aussi exécuté cette même matinée. Le père du P. Michel Pro réclame le corps de son fils et organise une veillée dans sa maison. Des milliers de travailleurs et de soldats viennent saluer le corps du martyr.
Le P. Michel Pro est béatifié le 25 septembre 1988 par le pape Jean-Paul II."
Dieu parle-t-il à nos âmes ?… Oui, et avec les mots les plus doux. Il parle et l’âme comprend sa voix. Je le sais d’expérience, et je te le confesse : je n’ai pas les dons que tu possèdes pour saisir de telles paroles ; bien plus, tout au contraire, j’ai tout ce qui s’y oppose, embarrassé par des obstacles de toutes sortes, et cela non pour des causes ne dépendant nullement de moi, mais en raison de manières d’être qui s’opposent à ces paroles. Mais, dans son infinie miséricorde, Dieu a jeté ses yeux sur cet arbre sec et stérile qu’est ma vie ; voyant d’avance la statue qu’il en pourrait ensuite tirer par sa vertu, il a daigné m’appeler et me tirer, malgré moi, du monde corrompu dans lequel je végétais, en sorte que s’accomplissent ces mots admirables du psalmiste : Du fumier il relève le pauvre pour qu’il siège parmi les princes, parmi les princes de son peuple.
Pendant toutes les années de ma vie religieuse je n’ai trouvé d’instrument plus rapide et plus efficace pour vivre dans une étroite communion avec Jésus que la sainte Messe… En elle tout est vu d’un autre regard, tout se situe dans un horizon plus large, tout est ressenti d’une manière plus noble et plus spirituelle. Bien plus, tu te sentiras transformé par elle ; il y a comme quelque chose de plus divin qui inonde ton âme et te transforme totalement en quelqu’un de différent ; ce n’est rien d’autre que le caractère qui doit être imprimé, rien d’autre que la plénitude de l’Esprit-Saint qui, devant consumer tout ce qu’il y a d’humain, fera naître en toi la vie divine, te faisant plus étroitement participer à la nature divine.
Ce que je découvre en moi, que je n’avais jamais ressenti jusque-là et qui fait que je vois tout différemment, ne vient ni des études ni de notre sainteté, aussi grande ou aussi faible qu’elle soit, bien plus ne procède de rien qui soit personnel, de rien qui soit humain. C’est, en effet, le sceau qu’imprime l’Esprit Saint, ce que nous appelons le caractère sacerdotal ; il nous donne une participation plus intime à cette vie divine qui nous élève et même nous divinise ; c’est une force si puissante que devient facile ce que nous souhaitions et désirions et que nous n’avions jamais pu réaliser jusque-là.
Je n’aurais pas pris conscience de ce changement s’il ne m’avait pas été donné d’être en contact avec les âmes… J’ai immédiatement compris qu’il avait plu à Dieu de se servir de moi comme de son instrument pour répandre ses biens. Combien sont nombreuses les âmes que j’ai remplies de sa consolation ! Que de peines et d’afflictions j’ai écartées ! Que d’allégresse j’ai pu donner à certains pour qu’ils s’avancent plus courageusement sur le rude chemin de la vie ! Ce sont deux hommes qui, bien que persuadés d’être appelés par Dieu, s’étaient pourtant séparés de lui et qui revinrent à lui ; et encore quelqu’un qui pensait sérieusement à s’en aller du séminaire et qui y est encore maintenant et y persévère dans une recherche ardente de la volonté de Dieu. N’est-il pas évident que tout ce que j’ai fait, c’est par la grâce du sacerdoce que je l’ai fait, conduit par l’Esprit-Saint, lui qui n’a rien d’humain et dont je n’ai commencé à sentir l’action qu’à partir de mon ordination sacerdotale ? …
(...)
(Sources : Antonio Dragon, s.j., Vida intima de Padre Pro , ed. Obra Nacional de la Buena Prensa, A.C., México, D.F. 1952, 3 ème éd., pp. 177-178 ; 112 ; 113 ; 130 ; 139-140 ; 136).
Sous le monogramme IHS, qui représente le Christ, le croissant de lune flanqué de deux étoiles qui symbolisent la Vierge Marie et les saints.