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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

Le bourgeois (Hegel/Carl Schmitt/Régine Pernoud)

10 Juillet 2011 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

"C'est aussi chez Hegel que l'on trouve la première définition polémique et politique du bourgeois, cet homme qui refuse de quitter sa sphère privée non-politique, protégée du risque, et qui, établi dans la propriété et dans la justice qui régit la propriété privée, se comporte en individu face au tout, qui trouve une compensation à sa nullité politique dans les fruits de la paix et du négoce, qui la trouve surtout dans la sécurité totale de cette jouissance, qui prétend par conséquent demeurer dispensé de courage et exempt du danger de mort violente, Wissenschaftliche Behandlungsarten des Narurrechts(Les méthodes de la science du droit naturel), 1802, édit. Lasson, p. 383**, édit. Glockner I, p. 499)".

Carl Schmitt, La notion de politique. Champs/Flammarion, 1992.

 

Tome I. Des origines aux Temps modernes

" C'est dans une charte de I007 qu'apparaît pour la première fois le mot bourgeois promis à une si étonnante fortune. " Fortune, en effet, et au sens propre du mot. Né du bourg et du commerce, le bourgeois entreprend au XIe siècle une irrésistible ascension qui le conduira du colportage à la grande banque.

Dans ce premier tome, Régine Pernoud retrace avec érudition mais vivacité les premières étapes de cette histoire de la bourgeoisie qui commence comme une grande aventure avec la prodigieuse émergence des villes, la conquête des routes lointaines, l'assaut donné au pouvoir politique, les défis lancés à l'Église."

 

Tome 2. Les Temps modernes

"Après la grande aventure de ses débuts, la bougeoisie consolide son pouvoir. Elle connait son apogée au XVIIe siècle. Son influence s'étend désormais aussi bien au domaine intellectuel et culturel que commercial et financier. Une véritable classe sociale se constitue, qui impose sa prépondérance entre 1789 et 1830. Forte, mais pusillanime: la bourgeoisie fait chèrement payer les peurs qu'on lui inspire et verrouille jalousement ses richesses. Seuls l'organisation de la classe ouvrière et l'impôt sur le revenu l'atteindront dans ce qu'elle a de plus cher, la sécurité et le profit, cet idéal bourgeois qui balaya irrémédiablement la devise chevaleresque«Vaillance et largesse». Commencée en 1007, cette grande fresque entreprise par Régine Pernoud s'achève avec ce deuxième tome, sur la Belle Époque. Près de 900 ans d'une histoire foisonnante de détails. La seule synthèse réalisée à ce jour sur le sujet."

SEUIL. Collection Points/Histoire



Le critère du politique  étant, comme dit Carl Schmitt, la distinction entre ami et ennemi, la bourgeoisie ne doit pas être la classe dominante dans un peuple. En effet, la seule patrie du bourgeois, c'est l'argent et ses biens matériels personnels. Pour eux, il est prêt à trahir son prochain et son pays. Il n'a pas de devoirs envers son peuple. Les ennemis de son pays n'étant pas ses ennemis, il est l'ennemi de son pays.
La bourgeoisie est immorale. C'est pourquoi elle n'a que des "valeurs" (expression maçonnique). La société bourgeoise, c'est la "dissociété" que le grand philosophe belge Marcel De Corte a si bien dénoncée.

Or, c'est la bourgeoisie que la Révolution française a mise au pouvoir à la place de la noblesse, dont la fonction était de servir et dont la récompense était l'honneur, et parfois la gloire. La République a poursuivi sa folie "égalitariste" en détruisant la paysannerie, terreau de la noblesse.

Béthune

 

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