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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

Nicolás Gómez Dávila, Hernando de Soto, Alan Garcia, le capitalisme et l'Amazonie

27 Août 2012 , Rédigé par Béthune

Nous ne blâmons pas le capitalisme parce qu'il fomente l'inégalité, mais pour favoriser l'ascension de types humains inférieurs.

Nicolás Gómez Dávila

 

 

Illustration de cette pensée du grand moraliste colombien:

 

- Le projet criminel de capitalisation des terres des communautés indigènes d'Amazonie, pour les spolier, par l'économiste de la spéculation Hernando de Soto. 
Article d'Alberto Chirif dans  La Primera du 5 août 2011 (Lima, Pérou) : link

 

- Le massacre de Bagua dans l'Amazonie péruvienne (2009): les Awajun, les Wampis les Métis et les Blanc qui protestaient contre la spoliation de leurs terres ont été massacrés depuis des hélicoptères et par des snipers postés sur les toits, sous le régime du Président  du Pérou Alan Garcia, qui a osé déclarer que "les indigènes d'Amazonie n'étaient pas des citoyens de première classe":  link

Déclation textuelle d'Alan Garcia (interview télevisée reproduite dans le film The Real Avatar, de David Suzuki) :

"Estas personas no son ciudadanos de primera clase, 400.000 nativos / 28 millones de Peruanos, que pueden decir: "Tu no tienes derechos a venir por aqui". De ninguna manera, es un error gravísimo. Quien pensa de esta manera, quiere llevarnos a la iracionalidad y al retroceso primitivo."

Hernando de Soto, Alan Garcia et tous ceux qui veulent remplacer les peuples indigènes d'Amazonie: mineurs, pétroliers, "forestiers" destructeurs de la forêt, agriculteurs et éleveurs industriels, citadins, etc.,  appartiennent à ces types humains inférieurs, soumis à la tyrannie et à la corruption de l'argent.

Inférieurs sur le plan spirituel, moral, culturel, social, physique, comme le sont les hommes de la biosphère par rapport aux hommes de l'écosystème (notion juridique maorie*).

La destruction de diversité naturelle et humaine est un crime contre l'ordre hiérarchique du monde. 

 

* David Williams: Mātauranga Māori and taonga : the nature and extent of Treaty rights held by iwi and hapū in indigenous flora and fauna, cultural heritage objects, valued traditional knowledge. Waitangi Tribunal. Wellington, N.Z. : Waitangi Tribunal, 2001  link

 

 

 

On comprend parfaitement que dans cette guerre que le capitalisme et le développement mènent contre l'homme et la nature, les meilleurs alliés des spéculateurs sont les "conservationnistes", ces champions de la protection de la nature sans l'homme. Dans un parc ou une réserve naturelle, les activités humaines sont interdites. Il suffira d'attendre quelques années que les habitants soient partis, qu'un gouvernement "conservateur" change les statuts pour que l'exploitation minière ou pétrolière commence. En attendant, les terres des réserves sont gardées "au réfrigérateur". Exemple: la Cordillère du Condor, où le gouvernement péruvien a créé un parc national qui a été livré ensuite à une compagnie pétrolière canadienne de Vancouver, la Dorato Resources Inc. (voir le film de David Suzuki: Le véritable Avatar).

En opposition au "conservationnisme", s'est développée la notion d'"utilitarisme réciproque", dans laquelle les peuples indigènes sont les meilleurs gardiens d'une nature qu'ils connaissent, respectent et utilisent, car ils en font partie. Pour ces peuples indigènes, qu'ils soient d'Amazonie, d'Amérique du nord, de Sibérie, d'Asie, ou du Pacifique, l'homme appartient à la nature et la nature est humaine. Cet "utilitarisme réciproque" est fondé sur la "Connaissance Indigène", un concept encore plus vaste et valable que celui de "Connaissance Ecologique Traditionnelle" (TEK en anglais: Traditional Ecological Knowledge) mis en oeuvre par exemple dans les discussions entre les Maori et le gouvernement de Nouvelle-Zélande.

 

Sur la destruction de la forêt amazonienne et la répression des peuples indigènes dans la Cordillère du Condor, entre l'Equateur et le Pérou, où opère la compagnie pétrolière canadienne Dorato protégée par le gouvernement d'Alan Garcia: le film de David Suzuki, The Real Avatar - The Nature of Things  (2009) :  link

 

 

Peru is in the midst of an unprecedented resource "rush" - 72% of the jungle has been zoned for oil development alone. And according to recent studies, in just 10 years nearly half the Peruvian rainforest - one of the most biologically diverse areas on Earth - may be past the point of no return if current rates of deforestation continue. In The Real Avatar, David Suzuki sets off for the Amazon to investigate the effect this rush is having on the native peoples who call this land their home. Under the shadow of the Cordillera del Condor mountains, and near where the mighty Amazon river begins, live the Awajun and Wampis peoples, a proud, warrior nation, never conquered by the Incas or the Spanish. Today, they feel they are being invaded again: Peruvian and Canadian mining companies aim to set up a gold mine on land these natives say is their traditional territory. In fact, the Awajun had an agreement for the establishment of a National Park along the Cordillera that would protect their land. But the Awajun found their agreement broken, quite literally in two, when Peru's President gave half the area over to mining interests. Studies indicate that mining here would devastate the areas water system - water that flows to the downstream Awajun communities. The Awajun were already part of a deadly confrontation with National Police in 2009 over Peru's plans for "developing" the Amazon - can more violence be avoided in the future? In the southern province of Madre de Dios, native peoples fought successfully for over a decade to establish a communal Reserve to protect their lands from illegal mining and logging. The Reserve created was so protected that not even the natives themselves were allowed to use it. And yet today, this same Reserve finds itself nearly totally engulfed by Oil Block 76, sold to the Hunt Oil Corporation of Texas. As Hunts exploratory work begins, the natives find themselves divided. Some feel oil development will bring jobs and money, while others fear the social and environmental impacts, and know their very way of life is at risk. And for those nearby "Uncontacted" natives living in the forest in voluntary isolation, in the same way they have for thousands of years, the stakes are even higher. In The Real Avatar, David Suzuki journeys to the Peruvian Amazon to see first-hand the forces threatening the way of life of its indigenous peoples, and to explore the magnificent beauty and richness of this now-vanishing land, this "Pandora" on Earth. A dramatic story of cultures in conflict, with the fate of the Amazon hanging in the balance, The Real Avatar is shot in full HD and is produced and directed by Roberto Verdecchia.

 

 

 

Le siège de la Companie Hunt Oil à Dallas (Texas)  link

 

 

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