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Le Fil d'Ariane

"Notre-Dame de Paris n'est ni une synagogue ni un temple maçonnique"

5 Avril 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #religion

Invité par Mgr Vingt-Trois à prêcher le Carême à Notre-Dame de Paris le dimanche 21 mars, le rabbin Krygier a été obligé de se réfugier dans la sacristie par l'intervention d'un fidèle suivi de plusieurs dizaines de catholiques traditionalistes. L'Abbé Régis de Cacqueray, Supérieur du District de France de la FSSPX a pris leur défense, déclarant que Notre-Dame de Paris n'est "ni une synagogue ni un temple maçonnique".

http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2010/004_2010/VM-2010-04-02/VM-2010-04-02-A-00-CRIF_contre_Cacqueray.html

Commentaire d'un internaute, suivi de la vidéo prise à Notre-Dame:

"22 mars 2010
 
Dimanche après-midi, alors que le cardinal André Vingt-Trois venait de terminer son mot d’introduction afin d’accueillir le rabbin Krygier qui s’apprêtait à délivrer son intervention au titre des conférences de Carême à Notre-Dame, ce qui est proprement un scandale et une honteuse apostasie, un homme s’est courageusement levé, suivi par plusieurs dizaines de catholiques fidèles à la Tradition de l’Eglise, proposant à l’assemblée la récitation d’un chapelet « en réparation pour l’outrage », perturbant ainsi la petite mise en scène rêvée par le cardinal, et expulsant le rabbin de la nef de Notre-Dame.
Empêché de s’exprimer par la force des Ave Maria, la conférence du rabbin Krygier n’a donc pu se dérouler, ridiculement, que dans la sacristie, le cardinal Vingt-Trois, tout un symbole, tenant le micro du rabbin. Les fidèles récitant leur chapelet  étaient invités à sortir par le service de sécurité, mais opposaient une pieuse résistance et purent continuer à prier Notre-Dame afin d’empêcher l’acte blasphémateur. La pseudo conférence, en vidéo transmission depuis la sacristie transformée pour l’occasion en « camp retranché » afin de ne pas subir la violence des Ave Maria, visible sur KTO, permet d’entendre le rabbin, après une introduction emplie d’un vain superficiel discours conciliant, critiquer assez rapidement les positions de Benoît XVI.
A noter que La Croix, véritable Pravda conciliaire, sous la plume de Nicolas Senèze, désigne directement les auteurs de la perturbation comme étant des  »traditionalistes«  : « Des catholiques traditionalistes ont empêché la conférence de Carême du rabbin Krygier de se tenir dans la nef de la cathédrale. Un « petit groupe d’agitateurs » a perturbé la conférence de Carême de Notre-Dame du rabbin Rivon Krygier, dimanche 21 mars à Notre-Dame de Paris. Alors que le cardinal André Vingt-Trois venait de terminer son mot d’introduction et que le rabbin Krygier s’approchait du micro, un homme s’est levé proposant à l’assemblée la récitation d’un chapelet « en réparation pour l’outrage. » (…) Alors que l’abbé Régis de Cacqueray, supérieur du district de France de la Fraternité Saint-Pie-X parlait de « scandale », le site Perepiscopus s’interrogeait ouvertement : « Est-il normal qu’un non-catholique vienne prêcher une conférence de Carême dans une cathédrale ? Non. ». Sur certains forums, certains allaient même plus loin, parlant « d’abomination de la désolation » ou de « sacrilège » à l’idée de voir un rabbin s’exprimer à Notre-Dame. »
Pour ce qui nous concerne, nous avions en effet considéré comme un « scandale » qu’un rabbin vienne s’exprimer lors d’une conférence de carême, écrivant : « Est-il donc normal qu’un non-catholique qui rejette Jésus-Christ, qui croit que le Messie fut un imposteur, un menteur et un usurpateur, vienne prêcher une conférence de Carême dans une cathédrale ? Non ! Et pourtant ce sacrilège se déroulera dimanche 21 mars à l’invitation d’un archevêque ayant perdu le sens véritable de la religion. Quelle image nous donne l’Eglise moderne par ce geste abominable en plein Carême ! »
Nous ne pouvons donc que nous féliciter que ce forfait ait été fortement troublé dans son déroulement, obligeant le rabbin à quitter la nef où il devait parler, et que l’honneur de la foi catholique soit sauf, grâce à l’action de fidèles non oublieux des exigences de la sainte religion chrétienne ! "

Source: http://lebloglaquestion.wordpress.com/2010/03/22/le-rabbin-krygier-expulse-de-la-nef-de-notre-dame/

En empêchant ce sacrilège, ces fidèles ont fait leur devoir de chrétiens et ont suivi l'enseignement de Saint Louis, comme dans cette affaire similaire que notre grand roi raconta lui-même à Joinville, parce qu'elle était pour lui exemplaire:

" Et le Roi me conta qu’il y eut une grande dispute de clercs et de Juifs au moutier de Cluny. Là, il y avait un chevalier à qui l’Abbé avait donné le pain bénit pour Dieu. Le chevalier requit à l’Abbé qu’on lui laissât dire la première parole et on le lui octroya avec peine. Lors il se leva, s’appuya sur la croix de son épée et dit que l’on fit venir le plus grand clerc et le plus grand maître des Juifs. Ainsi firent-ils. Il fit une demande qui fut telle :
" - Maître, fit le chevalier, je vous demande si vous croyez que la Vierge Marie qui porta Dieu en ses flancs et en ses bras, enfanta vierge et qu’elle est mère de Dieu ?
" Et le Juif répondit que de tout cela il ne croyait rien. Le chevalier lui répondit que moult avait été fou, quand il ne croyait pas en elle, ni ne l’aimait, d’être entré dans son moutier et dans sa maison :
" - Et vraiment, fit le chevalier, vous me le paierez !
" Lors, il haussa sa potence, frappa le Juif à l’oreille et le jeta à terre. Les Juifs tournèrent en fuite et emportèrent leur maître tout blessé. Ainsi demeura la dispute.
" Lors vint l’Abbé au chevalier et lui dit qu’il avait fait grande folie. Le chevalier dit que lui, Abbé, avait fait plus grande folie encore d’assembler telle dispute. Car, à l’homme laïc, quand il entend médire de la foi chrétienne, il ne doit défendre la foi chrétienne si ce n’est par l’épée, de laquelle il doit donner parmi le ventre dedans, tant comme elle y peut entrer. "
Cette histoire du chevalier de Cluny est donc racontée par le roi Saint Louis lui-même. Elle est même montée par lui en épingle et il lui donne une conclusion tout à fait universelle. Elle est très importante et Saint Louis la veut exemplaire. Nous pouvons y aller. Saint Louis est canonisé en bonne et due forme.
Trois siècles plus tard, la même histoire advint à un jeune Espagnol, Ignace de Loyola. Sur la route, il rencontra un Maure qui lui dit grand mal de la Sainte Vierge. Ignace hésita à tirer l’épée et finalement le laissa aller. On peut dire que ce jour-là le bouillant hidalgo était peut-être en route pour devenir saint Ignace de Loyola. Mais il avait absolument cessé d’être un chevalier. Il n’y a plus de chevaliers. Cela manque. Et s’il s’en devait lever un jour parmi de jeunes chrétiens, c’est plutôt auprès de Saint Louis que de Saint Ignace qu’ils devraient chercher leur règle de vivre et d’agir.
Ainsi donc, d’après Saint Louis, aux clercs appartiennent le dialogue et le débat pour définir et établir les raisons. Ces fonctions de dialogue et de débat pourraient même limiter et définir l’état de cléricature, et, débordant le sens purement sacral du moyen-âge, recouvrir l’état de philosophe et de tous ceux qui ont mission de parler et d’enseigner les vérités les plus humaines. Dispensés sont-ils d’utiliser d’autres armes que celles de leur sagesse.
Aux laïcs, -et dans la pensée de Saint Louis il s’agit évidemment des seuls chevaliers- appartiennent la force et l’efficacité justicières, qui affirment à leur manière les mêmes raisons. L’équilibre social de la chrétienté était composé de ces deux fonctions indispensables, nécessaires l’une à l’autre et complémentaires : le dialogue et l’efficacité justicière.
La disparition des chevaliers a nécessairement entraîné celle de la chrétienté, aussi sûrement que l’eût fait la disparition des théologiens qui ont pour mission d’assurer la mission du christianisme dans la culture. On peut retourner la chose comme on voudra. Tant qu’il n’y aura pas de nouveau des chevaliers à la main de fer et selon le cœur de Saint Louis toute construction de chrétienté ne sera que château en Espagne".

 
(R.P. Bruckberger. Joinville. In : Tableau de la littérature française, tome 1. Gallimard, 1962)

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