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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste
Articles récents

La vie est un rêve

10 Septembre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

La vie est un rêve
Hagakure ("à l'ombre des feuilles"). compilation des pensées et enseignements de Jōchō Yamamoto, ancien samouraï vassal de Nabeshima Mitsushige. Ecrite par Tashiro Tsuramoto (Japon) entre 1706 et 1716.

Hagakure ("à l'ombre des feuilles"). compilation des pensées et enseignements de Jōchō Yamamoto, ancien samouraï vassal de Nabeshima Mitsushige. Ecrite par Tashiro Tsuramoto (Japon) entre 1706 et 1716.

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Gilles Vigneault: Kashkanatshu: L'homme qui descend des vagues.

10 Septembre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

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Le Président du Brésil Jair Bolsonaro en guerre contre l'idéologie du genre

8 Septembre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

"El presidente de Brasil, Jair Bolsonaro, anunció que enviaría un proyecto de ley al Congreso Nacional para prohibir la ideología de género en la escuela primaria.
El responsable de la elaboración del texto será el Ministerio de Educación (MEC), a cargo de Abraham Weintraub.

«He ordenado al MEC, teniendo en cuenta el principio de protección integral del niño, previsto en la Constitución, que prepare un PL que prohíba la ideología de género en la escuela primaria», dijo el mandatario  a través de su cuenta de Twitter este martes 3 de septiembre."

(...)

"Una encuesta realizada hacia el final de esa lucha, en octubre de 2017, reveló que nueve de cada diez brasileños rechazan la ideología de género en las escuelas. Combatir la ideología de género y el adoctrinamiento en las escuelas fue uno de los compromisos de campaña de Bolsonaro.

Muchos, quizás la mayoría, de los padres de familia que lucharon contra la inserción de esta ideología en los planes educativos de sus ciudades y estados lo apoyaron con su voto en octubre de 2018."

https://www.actuall.com/democracia/bolsonaro-busca-prohibir-la-ideologia-de-genero-en-las-escuelas/?fbclid=IwAR2GhJdyDo6-o8V2dy1tguo6ZOCJTv6mhDHEdOzQPicMtSqmWHZ09drmOzs

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Amazonie, les incendiaires crient au feu, par Manlio Dinucci

3 Septembre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Devant la propagation des incendies en Amazonie, le Sommet du G7 a changé son agenda pour « affronter l’urgence ».

Les sept —France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Japon, Canada et États-Unis— ont joué, avec l’Union européenne, le rôle de pompiers planétaires. Le président Macron, en uniforme de pompier-en-chef, a lancé l’alarme : « notre maison est en flammes ». Le président Trump a promis le plus grand engagement états-unien dans le travail d’extinction.

Les projecteurs médiatiques se concentrent sur les incendies au Brésil, laissant dans l’ombre tout le reste. Avant tout le fait que la destruction ne touche pas seulement la forêt amazonienne (aux deux tiers brésilienne), réduite en 2010-2015 de presque 10 000 km2 par an, mais aussi les forêts tropicales d’Afrique équatoriale et d’Asie sud-orientale. Les forêts tropicales ont perdu, en moyenne chaque année, une superficie équivalente à celle totalisant Piémont, Lombardie et Vénétie. Bien qu’avec des conditions différentes d’une zone à l’autre, la cause fondamentales est la même : l’exploitation intensive et destructive des ressources naturelles pour obtenir le plus grand profit.

En Amazonie on abat les arbres pour en tirer du bois précieux destiné à l’exportation. Ces terrains très fragiles, une fois dégradés, sont abandonnés et ainsi de nouvelles zones se déforestent. La même méthode destructive est adoptée, provoquant de graves dommages environnementaux, pour exploiter les gisements amazoniens d’or, de diamant, de bauxite, de zinc, de manganèse, de fer, de pétrole et de carbone. La construction d’immense bassins hydroélectriques, destinés à fournir de l’énergie pour les activités industrielles, contribue aussi à la destruction de la forêt amazonienne.

L’exploitation intensive et destructrice de l’Amazonie est pratiquée par des compagnies brésiliennes, fondamentalement contrôlées à— travers des participations actionnariales, des mécanismes financiers et des réseaux commerciaux— par les plus grands groupes multinationaux et financiers du G7 et d’autres pays.

Par exemple JBS, qui possède au Brésil 35 sites de production de viandes où sont abattus 80 000 bovins par jour, a d’importants sièges aux USA, au Canada et en Australie, et est largement contrôlé via des quotas de dette par les groupes financiers créditeurs : JP Morgan (USA), Barclays (GB) et les groupes financiers de Volkswagen et Daimler (Allemagne). Marfrig, au deuxième rang après JBS, appartient à 93 % à des investisseurs états-uniens, français, italiens et d’autres européens et nord-américains.

La Norvège, qui aujourd’hui menace le Brésil de rétorsions économiques pour la destruction de l’Amazonie, provoque en Amazonie de graves dégâts environnementaux et sanitaires avec son propre groupe multinational Hydro (pour moitié de propriété publique) qui exploite les gisements de bauxite pour la production d’aluminium, si bien qu’il a été placé sous enquête au Brésil.

Les gouvernements du G7 et d’autres, qui aujourd’hui critiquent formellement le président brésilien Jair Bolsonaro pour se refaire une conscience face à la réaction de l’opinion publique, sont les mêmes qui en ont favorisé l’ascension au pouvoir pour que leurs multi-nationales et leurs groupes financiers aient les mains encore plus libres dans l’exploitation de l’Amazonie.

Les communautés indigènes, dont les territoires concentrent les activités illégales de déforestation, sont principalement attaquées. Sous les yeux de Tereza Cristina, ministre de l’agriculture de Bolsonaro, dont la famille de latifondiaires a une longue histoire d’occupation frauduleuse et violente des terres des communautés indigènes.

Traduction 
Marie-Ange Patrizio

https://www.voltairenet.org/article207514.html

Source 
Il Manifesto (Italie)

Et sur le blog Le Rouge et le Blanc, parmi de nombreux autres articles sur l'Amazonie:

http://pocombelles.over-blog.com/2015/04/vers-la-fin-de-l-amazonie.html

Consulter aussi:

Note de décryptage : Amazonie, quelle politique commerciale et quelles régulations des multinationales pour s’attaquer aux racines du problème ? AITEC, Attac France

https://www.palestine-solidarite.org/note.aitec-attac.050919.htm

(...) l’inaction et les exactions à l’encontre du climat et de la biodiversité de son homologue brésilien Jair Bolsonaro sont connues de tous les observateurs depuis le lendemain de son intronisation. Dès son installation au Palais de l’Aurore, le président a placé l’organisme responsable de veiller sur les territoires indigènes (Funai) sous l’autorité du ministère de l’agroalimentaire, qui représente les intérêts des grands propriétaires terriens. Il a également organisé la suppression de plus de 35 conseils nationaux de participation sociale et désarmé à la fois l’Agence de protection de l’environnement (Ibama) et l’Institut national de recherche spatiale (INPE) qui contrôle la déforestation. Le tout en réduisant les budgets de ces organismes, y compris en matière de prévention et lutte contre les incendies de forêts. La réforme du code forestier assouplit également les conditions d’appropriation légale de terres illégalement accaparées. (...)

Alma, un film de Patrick Rouxel

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L'intox de l'Amazonie en feu avant le G7 à Biarritz (Thierry Meyssan/Réseau Voltaire)

2 Septembre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

(...) "Dans les jours qui ont précédé ce sommet, des médias européens ont massivement relayé une campagne d’intoxication selon laquelle la totalité de la forêt amazonienne serait en feu. Sa destruction priverait la Terre d’oxygène et accélérerait le réchauffement climatique. Or, ce n’est pas la forêt qui brûle, mais les zones déforestées soumises à la technique de défrichage par brûlis ; et l’Amazonie ne fournit qu’une très petite partie de l’oxygène de l’atmosphère. En réalité, certains membres du G7 espèrent contourner l’OTCA (Organisation du Traité de coopération amazonienne) afin de pouvoir exploiter les fabuleuses richesses minérales, pharmaceutiques et boisières de cette région. Déjà Emmanuel Macron a autorisé l’exploitation de plusieurs mines aurifères en Guyane française à un consortium franco-canadien au plus grand mépris de la forêt et de ses habitants. C’est à juste titre que le président brésilien Jair Bolsonaro a dénoncé le caractère colonial de l’entreprise du G7. Les mensonges d’Emmanuel Macron seront lourds de conséquences." (...)

Source: https://www.voltairenet.org/article207410.html

Sur le blog Le Rouge et le Blanc à propos de  La Montagne d'Or, l'hyper projet minier de Macron en Guyane française:

http://pocombelles.over-blog.com/2017/02/alerte-montagne-d-or-un-hyper-projet-de-mine-d-or-a-ciel-ouvertdans-la-guyane-francaise-en-amazonie.html

Alma, un film de Patrick Rouxel

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Les trois monstres de la civilisation actuelle (Simone Weil)

27 Août 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

"Argent, machinisme et algèbre: les trois monstres de la civilisation actuelle."

Simone Weil, La Pesanteur et la Grâce.

Les trois monstres de la civilisation actuelle (Simone Weil)
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Savoir-vivre et mourir dans la France de l'Ancien Régime (souvenirs de la grand-mère de George Sand)

25 Août 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Marie-Aurore de Saxe par Adélaïde Labille-Guiard — Musée de la Vie romantique - Hôtel Scheffer-Renan - 16 rue Chaptal 75009 Paris.

Marie-Aurore de Saxe par Adélaïde Labille-Guiard — Musée de la Vie romantique - Hôtel Scheffer-Renan - 16 rue Chaptal 75009 Paris.

« Est-ce qu’on était jamais vieux en ce temps-là ! C’est la Révolution qui a amené la vieillesse dans le monde. Votre grand-père, ma fille, a été beau, élégant, soigné, gracieux, parfumé, enjoué, aimable, affectueux et d’une humeur égale, jusqu’à l’heure de sa mort…

On savait vivre et mourir alors ; on n’avait pas d’infirmités importunes. Si on avait la goutte, on marchait quand même, et sans faire la grimace ; on se cachait de souffrir par bonne éducation. On n’avait pas de ces préoccupations d’affaires qui gâtent l’intérieur et rendent l’esprit épais. On savait se ruiner sans qu’il y parût, comme de beaux joueurs qui perdent sans montrer d’inquiétude et de dépit. On se serait fait porter demi-mort à une partie de chasse. On trouvait qu’il valait mieux mourir au bal ou à la comédie que dans son lit entre quatre cierges et de vilains hommes noirs. On était philosophe ; on ne jouait pas l’austérité, on l’avait parfois sans en faire montre.

Quand on était sage, c’était par goût et sans faire le pédant ou la prude. On jouissait de la vie, et, quand l’heure était venue de la perdre, on ne cherchait pas à dégoûter les autres de vivre. Le dernier adieu de mon vieux mari fut de m’engager à lui survivre longtemps et à me faire une vie heureuse. »

Citation de Taine rapportée par Nicolas Bonnal dans son article: Napoléon et la fin de l'histoire:

https://lesakerfrancophone.fr/napoleon-et-la-fin-de-lhistoire

La grand-mère de George Sand, Madame Dupin de Francueil (1748-1821) était née Marie-Aurore de Saxe, fille naturelle de Maurice de Saxe, lui-même fils naturel d'Auguste II, roi de Pologne (1670-1733).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Aurore_de_Saxe

Sur le même sujet et sur mon blog Le rouge et le blanc

http://pocombelles.over-blog.com/2015/04/il-n-y-a-maintenant-seize-ou-dix-sept-ans-que-je-n-ai-vu-la-reine-de-france-c-etait-aversailles-elle-etait-encore-la-dauphine-et-cer

Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, dite George Sand vers 1835. Pastel de Charles Louis Gratia. Collection particulière.

Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, dite George Sand vers 1835. Pastel de Charles Louis Gratia. Collection particulière.

"On n'est pas seulement l'enfant de son père, on est aussi un peu, je crois, celui de sa mère. Il me semble même qu'on l'est davantage, et que nous tenons aux entrailles qui nous ont portés, de la façon la plus immédiate, la plus puissante, la plus sacrée. Or, si mon père était l'arrière-petit-fils d'Auguste II, roi de Pologne, et si, de ce côté, je me trouve d'une manière illégitime, mais fort réelle, proche parente de Charles X et de Louis XVIII, il n'en est pas moins vrai que je tiens au peuple par le sang, d'une manière tout aussi intime et directe ; de plus, il n'y a point de bâtardise de ce côté-là. »

George SandHistoire de ma vie : 1re partiet. 1, Paris, Éditions Michel Lévy frères(1re éd. 1856), 274 p.

Portrait d'Aurore Sand à Nohant par Frédéric, Charles Lauth (1865-1922. Photo: Réunion des Monuments nationaux, d'après Wikipedia: Le portrait est réalisé par Frédéric Lauth (1865-1922), époux d'Aurore Dudevant. "Aurore, Jeanne Claudine Dudevant, est née à Nohant-Vic le 10 janvier 1866 et meurt à Nohant-Vic, le 15 septembre 1961 à l'âge de 95 ans. Elle est la fille de Maurice Sand et de Lina Calametta, et l'une des petites-filles de la romancière George Sand (1804-1876) et du baron Casimir Dudevant (1795-1871)."

Portrait d'Aurore Sand à Nohant par Frédéric, Charles Lauth (1865-1922. Photo: Réunion des Monuments nationaux, d'après Wikipedia: Le portrait est réalisé par Frédéric Lauth (1865-1922), époux d'Aurore Dudevant. "Aurore, Jeanne Claudine Dudevant, est née à Nohant-Vic le 10 janvier 1866 et meurt à Nohant-Vic, le 15 septembre 1961 à l'âge de 95 ans. Elle est la fille de Maurice Sand et de Lina Calametta, et l'une des petites-filles de la romancière George Sand (1804-1876) et du baron Casimir Dudevant (1795-1871)."

Et sur le blog Le Rouge et le Blanc: lorsque Samson François jouait Chopin au Festival de Nohant:

http://pocombelles.over-blog.com/2015/11/chopin-19-nocturnes-samson-francois.html

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Le despotisme de l'image, par Dmitry Orlov

20 Août 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

La bicyclette, l'automobile, le pavillon de banlieue:

https://www.les-crises.fr/le-despotisme-de-l-image/

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Les cinq espaces terrestres du monde moderne

18 Août 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Pâturage et labourage sont les deux mamelles de la France et les véritables mines et trésors du Pérou.

 

Maximilien de Béthune, duc de Sully

 

 

On peut se demander si, pour l'oligarchie mondialiste (la "gouvernance mondiale"), le monde terrestre ne doit pas être divisé en cinq espaces concentriques:

 

1) l'espace urbain où doit être concentrée la majorité de la population.

2) l'espace semi-rural d'habitation, périphérique des zones urbaines (les gens habitent la campagne, mais travaillent en ville).

3) l'espace rural consacré à la production agricole industrielle.

4) l'espace de la nature semi-sauvage et des loisirs (campagne, montagne, littoral).

5) l'espace de la nature sauvage et de la conservation (qui comprend aussi les parcs nationaux, dont nous ne contestons pas l'utilité).

 

Les routes nationales et les autoroutes qui traversent ces zones font partie de l'espace urbain car l'automobiliste se déplace dans une "cellule" artificielle dotée de tout le confort d'une maison en ville; la route est une construction artificielle coupée de la nature (qui devient un simple décor) dotée elle aussi, surtout dans le cas des autoroutes, de tout le confort urbain: aires de stationnement, restaurants, toilettes, boutiques, etc.

 

Il va sans dire que cet aménagement de l'espace est international.

 

Un terme symbolique revient constamment dans le vocabulaire des fonctionnaires et des politiques qui s'occupent de l'environnement et de l'aménagement; c'est celui de "paysage".

 

Ces gens considèrent la partie du monde extra-urbaine (la campagne, la forêt, la montagne, le littoral) comme un ensemble de "paysages".

 

Que signifie ce mot, qui est un mot de de peintre, d'écrivain et de citadin? C'est le spectacle d'un lieu géographique contemplé de l'extérieur et dont la seule valeur est d'ordre visuel et esthétique. C'est aussi le produit que vendent les "voyagistes" dans leurs luxueux catalogues illustrés. Un voyage touristique est obligatoirement la rencontre de "paysages" choisis. Le paysage" est donc essentiellement un objet de "protection" et de commercialisation.

 

Le "paysage" devient à la campagne ce que le modèle de mode ou la prostituée sont à la femme.

Les activités économiques traditionnelles et la liberté des habitants n'ont plus leur place dans cette vision du monde. Ou plutôt, leur seule place est dans les musées (les "éco-musées") et dans les animations pour les scolaires et les touristes.

 

Le petit paysan qui se consacre à l'agriculture vivrière pour se nourrir, lui et son voisinage, est l'espèce à détruire. Pourquoi ? Parce qu'il est autonome, parce qu'il fait un travail utile et honorable, parce qu'il s'intéresse peu aux médias, parce qu'il respecte les lois de la nature, parce qu'il a une santé robuste et qu'il n'est pas un bon client pour les médecins et les pharmaciens, parce qu'il a souvent de nombreux enfants, parce que la transmission de sa terre est généralement héréditaire, parce qu'il occupe un terrain que convoitent les hommes d'affaires, les technocrates et les politiques, parce qu'il a tendance à pratiquer le troc, parce qu'il vit à l'heure solaire et au rythme des saisons, parce qu'il est un multiplicateur de vie quand les Etats pratiquent la culture de mort, parce qu'il est plutôt réactionnaire dans ses goûts et ses habitudes, parce qu'il est un soldat en puissance, sachant manier les armes et connaissant le terrain. Les massacres des Vendéens sous la Révolution et des paysans russes au temps du communisme en sont la preuve.

 

Occuper l'espace rural et y pratiquer l'agriculture vivrière doit redevenir la priorité des Français. En effet, les peuples immigrés qui vivent sur le sol français sont toujours citadins. Le développement des villes et la politique des friches est un mode de contrôle sociologique des populations. La possession du territoire passe donc obligatoirement par sa remise en valeur agricole par des petites exploitations familiales.

 

Remplacer la vie par le spectacle, considérer les "masses" parquées dans les mégapoles comme du bétail humain auquel il faut donner des loisirs pour rendre supportable leur esclavage, mépriser l'histoire, les traditions des peuples et les lois de la nature: c'est la manière de gouverner du Petit Peuple, cette tyrannie composée de la ploutocratie et de tous les satellites qui gravitent autour, des plus grands aux plus petits.

 

Pierre-Olivier Combelles

 

Réf.: Des parcs naturels copiés sur l'UE. L'ordonnance sur les parcs naturels en Suisse est un projet SDEC. Interview d'Anton Niederberger, Grand Conseiller, Nidwald.

Horizons et Débats (Suisse) N°45, 22 novembre 2010: link

 

Cet article a été publié une première fois sur ce blog en 2010:

http://pocombelles.over-blog.com/article-les-cinq-espaces-du-monde-terrestre-63317516.html

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Le modèle suisse de la démocratie directe (Horizons et Débats)

18 Août 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Le modèle suisse de la démocratie directe (Horizons et Débats)

"L’Etat suisse avec son fondement coopératif «ne place pas l’individu au premier plan» mais «résulte des efforts de beaucoup».

Marianne Wüthrich, docteur en droit.

https://www.zeit-fragen.ch/fr/editions/2019/n-17-5-aout-2019/la-neutralite-comme-ligne-directrice-la-democratie-directe-comme-fondement.html

 

Editorial

La semaine du 1er-Août, nous offre la possibilité de réfléchir à la singularité de notre pays: et sans réaliser une longue réflexion, il s’avère que sans notre démocratie directe, la Suisse ne serait pas ce qu’elle est. De nombreuses autres spécificités y sont liées – notamment le fédéralisme, l’autonomie communale, la neutralité de la politique étrangère, la tradition humanitaire, un équilibre social relativement élevé et la recherche typiquement suisse d’un bon compromis fédéral.
De nombreuses personnes dans notre pays – et pas seulement les électrices et électeurs – pensent intuitivement qu’en dépit de certains disfonctionnements auxquels nous sommes également confrontés, nous jouissons toujours et encore d’un degré de liberté inexistant pour d’autres peuples, et l’outil de la démocratie directe nous permet d’avoir voix au chapitre dans nos affaires. Il va de soi que le lobbysme et les entreprises de relations publiques sont largement actifs également dans notre pays. Mais tant que nous ne nous soumettons pas à des juridictions étrangères et maintenons notre propre système juridique, nous avons toujours la possibilité d’y apporter des rectifications, car dans notre pays les droits constitutionnels sont réels – l’égalité et l’autodétermination ne sont pas des chimères. 
Quelle que soit la façon de voir la situation: malgré toutes les lacunes, les problèmes et les tâches non résolues, le système suisse de la démocratie directe, mis en œuvre et ancré dans la Constitution, reste à tous égards le modèle d’Etat le plus humain, le plus raisonnable, le plus social et donc le plus réussi, le plus moderne et le plus durable existant jusqu’à ce jour. Certes, il s’agit là d’une liste exhaustive de superlatifs pour la traditionnelle modestie suisse … 
Ce n’est pas une raison de se pavaner, car avec un peu de conscience historique, on réalise que les gens vivant en Suisse n’ont pas une nature particulière. Nous avons certes eu de la chance. Nous sommes reconnaissants envers les développements historiques ayant permis aux habitants de cette région de réaliser au sein de notre Confédération un système de droit et de liberté dans une mesure sans pareille. Malgré les structures installées par les autorités au cours des siècles, l’ordre s’est développé du bas vers le haut, autorisant le droit à l’emporter sur l’arbitraire du pouvoir. En effet, toutes les personnes impliquées ont réalisé, à un moment ou un autre comment leur propre liberté dépendait également de celle des autres. C’est ainsi que les principes de l’autogestion, de l’entraide et du partage des responsabilité des coopératives médiévales ont pu maintenir leur influence sur une fédération d’Etats aux formes les plus diverses – des communautés paysannes des vallées aux structures semi-monarchiques comme à Neuchâtel, en passant par les villes des guildes et des patriciens – dans un effort commun pour obtenir et préserver une liberté maximale. Au cours des siècles, cela ne se fit pas de manière isolée et détachée des développements culturels, politiques et intellectuels en Europe mais en choisissant de manière autonome ce qu’il y avait lieu de reprendre pour l’adapter à notre propre mode de vie et ce dont on ne voulait pas. 
Ceci se développa et se développe toujours avec la conscience que dans notre pays la vie ne pouvait dépendre ni de quelques individus, ni d’une élite, mais de l’ensemble des habitants. La démocratie directe est l’idée de l’égalité de tous les êtres humains – indépendamment des positions individuelles – exprimée dans les droits constitutionnels. 
En prenant en compte les faiblesses humaines, la démocratie directe ne laisse pas les arbres pousser jusqu’au ciel, mais fait confiance aux possibilités de la communauté des citoyens d’y remédier. Cela crée davantage de satisfaction. Comme je l’ai déjà précisé, il y a dans notre système étatique encore de nombreuses choses à améliorer – mais sans prendre conscience de l’important rôle joué par la démocratie directe dans le contexte social et culturel, mais aussi historique et mondial, sans saisir sa dimension profondément humaine, nous risquons de nous perdre dans le vacarme des développements actuels et de nous acharner sur des «améliorations» néfastes. 
Ce vacarme, est souvent bien bruyant: la globalisation, la numérisation, le «blocage des réformes», «ne pas rater le coche» et bien d’autres «problèmes» sont en plein essor, soutenu par des théories intellectuelles prétendument intelligentes. L’être humain et ce qui est réellement important dans nos vies semble être inexistant. La dimension psychologique de l’être humain risque de disparaître dans le vacarme. Ce sont les expériences de vie individuelles et l’environnement humain immédiat, mais aussi les conditions historiques et les expériences de la coexistence sociale. Cela inclut également les expériences et les connaissances faites depuis des millénaires sur la mesure de l’humain, sur ce qui correspond ou correspondrait aux besoins naturels de l’homme. Ces idées ont toujours eu du mal à s’imposer: trop souvent, la domination et le pouvoir les ont repoussées en faveur de l’avantage de quelques-uns.
A l’heure actuelle, cette répression se fait, d’une part, par de la pure violence – pensons aux guerres, aux interventions «humanitaires», à la précarisation et à l’appauvrissement de peuples entiers au moyen de sanctions, de manipulations financières et de «changements de régime». 
D’autre part, cela se fait aussi par l’intimidation et par le dénigrement – comme le soi-disant «éternel ringard», voulant empêcher les réformes «nécessaires» et ainsi de suite. La seigneurie a toujours maintenu son pouvoir avec des moyens d’influence socio-psychologiques. Ce n’est pas un hasard si aujourd’hui de coûteux bureaux de communication et des agences de relations publiques sont chargés de «vendre» des préoccupations politiques de manière «accrocheuse». Pour réaliser que cela revient à trahir les fondements de la cohabitation humaine, il est nécessaire de réfléchir à ces fondements. 
La bonne foi, fondement de toute coopération humaine exige sincérité et transparence. Les techniques sociales de la manipulation, du «contrôle» ou de la «gouvernance» n’y ont pas leur place.
Sans ces fondements, la démocratie directe n’a guère de chance de survie. Il est primordial de réfléchir aux expériences historiques, aux conditions nécessaires à la vie humaine et au rôle d’un modèle d’Etat permettant de créer un véritable progrès qui ne soient ni spectaculaires ni sensationnels mais durables. C’est un devoir permanent de l’existence humaine se situant au-delà de la Fête nationale du 1er-Août. Puissent les contributions de cette édition constituer des éléments constructifs à cette œuvre!

Erika Vögeli

Source: Horizons et Débats, 5 août 2019 

https://www.zeit-fragen.ch/fr.html

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