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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

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Paul Craig Roberts: Thanksgiving

28 Novembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Amérique du nord, #Amérindiens, #Thanksgiving, #Edward Curtis, #Immigration, #Histoire, #Paul Craig Roberts, #USA, #Mondialisme, #Tour de Babel, #Union Européenne

Pieter Breughel l'Ancien: La Tour de Babel. Peinture vers 1563.

Pieter Breughel l'Ancien: La Tour de Babel. Peinture vers 1563.

Le Parlement européen à Strabourg, en forme de Tour de Babel. L'UE est le laboratoire du Gouvernement mondial.

Le Parlement européen à Strabourg, en forme de Tour de Babel. L'UE est le laboratoire du Gouvernement mondial.

Thanksgiving à Plymouth, par Jennie A. Brownscombe, 1914.

Thanksgiving à Plymouth, par Jennie A. Brownscombe, 1914.

28 novembre 2024

Thanksgiving

par Paul Craig Roberts

 

N'oubliez pas que Thanksgiving est une célébration des immigrants-envahisseurs qui ont envahi, détruit ou écarté du pouvoir les habitants natifs de l'Amérique du Nord.

La même chose est en train de se produire en Amérique du Nord, en Europe occidentale et au Royaume-Uni.  L'immigration de masse est la meilleure arme du mondialisme. Elle détruit les nations à base ethnique et la conscience nationale. Une Tour de Babel n'est ni une nation ni un pays.  La voie est donc ouverte à la domination mondiale par le seul pouvoir.

Nous sommes à mi-chemin. Déjà, les gouvernements occidentaux ne représentent plus les intérêts de leurs citoyens.  Le dernier exemple en date est l'annulation par le Premier ministre britannique, pour des raisons budgétaires, de l'allocation de chauffage pour l'hiver destinée aux retraités britanniques, tout en redoublant de soutien à la guerre contre la Russie.

Traduit de l'américain par Le Fil d'Ariane

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/11/28/thanksgiving/

Photo par Edward Curtis: The North American Indians

Photo par Edward Curtis: The North American Indians

Photo par Edward Curtis: The North American Indians

Photo par Edward Curtis: The North American Indians

Photo par Edward Curtis: The North American Indians

Photo par Edward Curtis: The North American Indians

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Fritz W. Up de Graff: Les Antipas (Jivaros) du Haut-Amazone

22 Juillet 2024 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #F.W. Up de Graff, #Aborigènes, #Jivaros, #Antipas, #Amérindiens, #Amérique du sud, #Amazonie, #Ethnologie, #Exploration

Fritz W. Up de Graff (1873-1927)

Fritz W. Up de Graff (1873-1927)

Fritz W. Up de Graff: Les Antipas (Jivaros) du Haut-Amazone
Fritz W. Up de Graff: Les Antipas (Jivaros) du Haut-Amazone
Fritz W. Up de Graff: Les Antipas (Jivaros) du Haut-Amazone
Fritz W. Up de Graff: Les Antipas (Jivaros) du Haut-Amazone
Fritz W. Up de Graff: Les Antipas (Jivaros) du Haut-Amazone
Fritz W. Up de Graff: Les Antipas (Jivaros) du Haut-Amazone
Fritz W. Up de Graff: Les Antipas (Jivaros) du Haut-Amazone
Fritz W. Up de Graff: Les Antipas (Jivaros) du Haut-Amazone
Fritz W. Up de Graff: Les Antipas (Jivaros) du Haut-Amazone
Fritz W. Up de Graff: Les Antipas (Jivaros) du Haut-Amazone
Fritz W. Up de Graff: Les Antipas (Jivaros) du Haut-Amazone
Fritz W. Up de Graff: Les Antipas (Jivaros) du Haut-Amazone

Consulter aussi:

Jehan Albert Vellard: Le curare

Pierre Clastres: La société contre l'État

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La trouble anthropologie de Jacques Lizot chez les Yanomami

4 Octobre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Ethnologie, #Jacques Lizot, #Amazonie, #Amérindiens, #Amérique du sud, #Yanomami

L'anthropologie officielle est presque toujours le moyen de  faire une carrière rémunératrice et d'acquérir une réputation flatteuse dans sa patrie et dans le monde, loin de son mystérieux terrain de recherche. Cela peut être aussi une couverture pratique pour servir certains intérêts de son pays, faire de l'espionnage dans des contrées et des peuples lointains, servir d'intermédiaire entre les indigènes et les étrangers qui ont des intérêts dans leurs territoires: hydrocarbures, or ou cocaïne comme en Amazonie par exemple, faire de l'expérimentation médicale, etc. Mais certains "anthropologues" ou "ethnologues" sont aussi parfois des individus pervers qui ont trouvé des lieux exotiques pour assouvir discrètement et en toute impunité leurs déviances. Cela semble être le cas du Français Jacques Lizot, un ancien élève de Claude Levi-Strauss, connu pour avoir séjourné 25 ans parmi les Yanomami d'Amazonie. 

http://www.lemondecommeilva.com/spip.php?article607

Je ne sais pas ce qu'en pense Alain Rastoin, qui tutoyait familièrement Lizot, qu'il avait visité en Amazonie, au cours d'une rencontre filmée au 3e Festival Etonnants voyageurs à Saint-Malo en 1992.

Outre les manières un peu inquiétantes de Lizot, on remarquera sa réponse surprenante et peu convaincante à la question du présentateur lorsque celui-ci demande pourquoi il est revenu vivre en France après 25 ans passés chez les Yanomami alors qu'il se plaisait tant parmi eux. Les Yanomami avaient sûrement la réponse.

J'avais entendu parler de Lizot, mais je ne l'ai jamais lu (contrairement à Pierre Clastres) et je n'étais pas au courant de cette histoire; c'est en visionnant cette vidéo que j'ai remarqué le commentaire de Martin Riedler y faisant allusion et que j'ai découvert le documentaire "Storyville Secrets of the Tribe" ci-dessous, qu'il mettait en lien.

Une des personnes interviewées dit que Jacques Lizot est celui qui a introduit la prostitution chez les Yanomami.

P.O.C.

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La légende de la Constellation de la Martre (Grande Ourse) des Anishibabes du centre de l'Amérique du Nord

27 Septembre 2016 , Rédigé par POC Publié dans #Anishibabes, #Amérindiens, #Amérique du nord, #Ethnologie, #Constellation de la Grande Ourse, #Constellation de la Martre, #Étoiles, #Nature, #Pléiades, #Martre

La constellation de la Grande Ourse ressemble beaucoup plus à la silhouette d'une martre bondissante (sans la tête) avec sa longue queue et ses pattes, quà celle d'un ours.

La constellation de la Grande Ourse ressemble beaucoup plus à la silhouette d'une martre bondissante (sans la tête) avec sa longue queue et ses pattes, quà celle d'un ours.

Avec l'automne, les Pléiades font leur réapparition dans le ciel, au sud, et la Grande Ourse monte au nord-nord-ouest. Les deux légendes rapportées ici nous viennent de l'Amérique du nord. Ici, en Europe, les hommes ont oublié les racines cosmiques de la Préhistoire et ne connaissent, dans le meilleur des cas, que les légendes astronomiques des Grecs, toujours citées ad libitum.

P.O.C.

 

La légende de la constellation de la Martre est l’une des préférées des Anishinabes et est souvent racontée par les grand-pères qui vivent de la chasse et de la trappe.

Cette légende explique l’origine des saisons et met en évidence l’importance de la collaboration, de la détermination, du don de soi et du partage pour la survie.

Elle nous enseigne aussi que chaque élément de la création possède des talents propres pour le bien de tous.

La légende de la Martre est assez inhabituelle car la plupart des légendes qui se rapportent à cette constellation la présentent comme un Grand Ours.

La martre est en fait un petit animal de la taille d’un renard et parent de la belette.

La Martre était une grande chasseresse. Elle vivait dans le monde de l’hiver avec les humains, les oiseaux et d’autres animaux. L’hiver était souvent si rigoureux que tous manquaient de nourriture.

De nombreux animaux mouraient de froid et de faim pendant l’hiver. Un jour, la Martre décida que leur seul espoir était d’aller dans le monde de l’été et d’en rapporter le temps chaud.

Mais les villageois et les animaux du monde de l’été ne voulaient pas partager leur bien.

La Martre convoqua donc tous les animaux et les oiseaux de l’hiver pour discuter de ce qu’il fallait faire.

Le Rat musqué, qui vivait entre les deux saisons, était le seul à savoir que l’été était caché dans une île lointaine.

Au centre de cette île, il y avait une cabane, et sur un mur de cette cabane était accroché le sac de l’été.

Personne ne pouvait s’en approcher car il était jalousement gardé par la Grue et la Grenouille.

Même lorsque toutes les créatures de l’été partaient à la chasse, ces deux gardes restaient toujours derrière pour surveiller le sac.

Dès que quelque chose s’approchait de l’île, tous les chasseurs sautaient dans leurs canots pour aller voir ce que c’était.

Il serait extrêmement difficile pour les animaux de l’hiver de prendre possession du sac de l’été.

Un plan fut élaboré, et vint le temps où la Martre et ses amis devaient passer à l’action.

Cette nuit-là, le Hibou vola vers la cabane où la Grue et la Grenouille gardaient leur précieux trésor. Il se posa à terre et regarda à l’intérieur pour voir où le sac était accroché.

Ensuite, le Rat musqué fut envoyé pour gruger les pagaies des chasseurs jusqu’au point de rupture. Le meilleur nageur de tous les animaux à longues pattes était le Caribou.

Il commença à nager vers l’île. Dès que les chasseurs l’aperçurent, ils sautèrent dans leurs canots et pagayèrent vers lui.

Le Caribou nagea le plus vite possible en s’éloignant de l’île jusqu’à ce que les pagaies se brisent et que les chasseurs soient en rade sur l’eau.

Le Caribou revint alors par derrière dans la cabane et prit la Grenouille et la Grue par surprise.

Il s’empara rapidement du sac et courut jusqu’à ce qu’il retrouve les animaux de l’hiver. Ils se relayèrent pour porter le sac secret de l’été dans leur monde.

Lorsque les animaux de l’été eurent enfin dérivé vers la rive, ils se mirent à suivre la trace des animaux de l’hiver afin de récupérer le sac secret de l’été.

Ils finirent par voir la Martre qui portait le sac.

La Martre alla vers les arbres pour échapper aux animaux de l’été mais elle ne put pas grimper assez haut pour éviter les flèches des chasseurs, et l’une d’elles finit par l’atteindre.

La flèche emporta la Martre dans le ciel sombre du nord, et avec elle le sac secret de l’été.

Depuis lors, les animaux de l’été et ceux de l’hiver se sont entendus pour partager les saisons.

Le partage se fit de manière à ce que chacun ait six mois d’hiver et six mois d’été.

Le Créateur savait que la Martre voulait protéger ses amis contre la famine et la mort. Il empêcha donc la Martre de retomber sur la Terre et la plaça parmi les étoiles.

Chaque année, la Martre traverse le ciel. Lorsque la flèche la touche, elle roule sur le dos dans le ciel d’hiver.

Lorsque l’hiver est presque terminé, elle se remet sur ses pieds et recommence à donner du temps chaud sur la Terre.

 

Source: Le Réseau canadien d'information sur le patrimoine, 2003

Déjà, sur le même blog...: http://pocombelles.over-blog.com/2014/06/une-belle-martre-est-morte.html

Une jeune martre femelle née au printemps, tuée par une auto (et laissée sur la chaussée) sur une petite route de la forêt de Rambouillet, dans les Yvelines. La martre est reconnaissable à son pelage brun cholocolat, à la tache orangée sous la gorge et à la truffe noire. Photo: Pierre-Olivier Combelles (septembre 2016).

Une jeune martre femelle née au printemps, tuée par une auto (et laissée sur la chaussée) sur une petite route de la forêt de Rambouillet, dans les Yvelines. La martre est reconnaissable à son pelage brun cholocolat, à la tache orangée sous la gorge et à la truffe noire. Photo: Pierre-Olivier Combelles (septembre 2016).

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Folie, charité et philanthropie

29 Mai 2012 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Aborigènes, #Amazonie, #Amérindiens, #Amérique du sud, #Catholicisme, #Christianisme, #Civilisation, #Colonialisme, #Ethnologie, #Exploration, #Jésuites

Illustration extraite de: Quelques observations sur les Oyampi de l'Oyapock (Guyane française) par E. Aubert de la Rüe. Journal de la Société des Américanistes. Nouvelle série. Tome XXXIX (1950)

Illustration extraite de: Quelques observations sur les Oyampi de l'Oyapock (Guyane française) par E. Aubert de la Rüe. Journal de la Société des Américanistes. Nouvelle série. Tome XXXIX (1950)

A Ouyapoc, ce 20 septembre 1736

 

(…) Les Palikours ont des coutumes assez singulières, mais dont nous ne pouvons être instruits que quand nous demeurons avec eux. Il y en a deux principalement qui me frappèrent : la première est que les enfants mâles vont tout nus jusqu’à l’âge de puberté : alors on leur donne la camisa : c’est une aune et demie de toile, qu’ils se passent entre les cuisses et qu’ils laissent pendre devant et derrière, par le moyen d’une corde qu’ils ont à la ceinture. Avant que de recevoir la camisa, ils doivent passer par des épreuves un peu dures : on les fait jeûner plusieurs jours, on les retient dans un hamac comme s’ils étaient malades et on les fouette fréquemment ; cela, disent-ils, sert à leur inspirer de la bravoure. Ces cérémonies achevées, ils deviennent des hommes faits.

L’autre coutume, qui me surprit bien davantage, c’est que les personnes du sexe y sont entièrement découvertes : elles ne portent que jusqu’au temps de leur mariage une espèce de tablier d’environ un pied en carré, fait d’un tissu de petits grains de verre, qu’on nomme rassade. Je ne sache point que dans tout ce continent il y ait aucune autre nation où règne une pareille indécence. J’espère qu’on aura peu de peine à leur faire quitter un usage si contraire à la raison et à la pudeur naturelle. Nous donnerons d’abord des jupes à toutes les femmes, et il y a lieu de croire qu’elles s’y accoutumeront, car j’en ai déjà vu quelques-unes en porter ; elles seront bien plus honnêtement couvertes qu’avec leur tablier. Nous avons aux environs de ce fort une petite nation qui se nomme Tocoyenes, où les femmes sont beaucoup plus modestes. Peu à peu, nous amènerons nos Chrétiens à s’habiller totalement. Outre la plus grande décence, nous leur procurerons un autre avantage, c’est qu’en leur faisant naître des besoins, ils en deviendront plus laborieux et seront par là moins exposés aux tristes suites de l’oisiveté. (…)

Lettre du P. Fauque, missionnaire de la Compagnie de Jésus, au P. de la Neuville, de la même Compagnie, Procureur des missions de l’Amérique.

 

Il fallait être bien fou pour écrire ces mots : « indécence », « usages si contraires à la raison et à la pudeur naturelle », « honnêtement couvertes », « modestes » « plus laborieux » « tristes suites de l’oisiveté », folie qui va de pair avec une incompréhension et une intolérance totales de la culture des indigènes. Culture qui leur avait précisément permis de survivre pendant des milliers, des centaines de milliers d’années, des millions d’années ; depuis l’origine du monde.

Ces sauvages étaient décents, raisonnables, honnêtes, modestes, laborieux quand ils n’étaient pas occupés à se reposer ou à se réjouir, ou à faire la guerre, selon les circonstances ; et cela à leur manière, qui n’était certes pas celle de France.

Vouloir réformer les mœurs et les croyances d’un peuple dans lequel on arrive en étranger, peut-il y avoir de plus grand crime et de plus grande folie ? Et c’est au nom de Dieu et de la charité que ce crime a été inconsciemment commis !

Mais n'est-ce pas encore au nom de Jésus-Christ et de la Vierge Marie -dieux si doux- et de l’amour chrétien, que les missionnaires ont défendu leurs ouailles contre les abus des colons qui eux, ne venaient pas pour convertir, mais pour spolier, mettre en esclavage ou détruire les indigènes ! Las Cases, défenseur des Indiens en Amérique du Sud. 

Humboldt a bien résumé cela: "C'est le privilège de la religion de consoler l'humanité de certains des maux commis en son nom."

Au Canada français, les coureurs de bois couraient après leur liberté, et bien d’entre eux l’ont trouvée en vivant avec les indigènes et à leur manière, ce que des édits royaux n’ont pas tardé à interdire et à réprimer.

Ce qu’un étranger a de mieux à faire, c’est adopter les coutumes du peuple parmi lequel il s’installe, et à prendre les armes avec lui en cas d’agression de l’ennemi.

Pierre-Olivier Combelles

Kuikuro indians receiving clothes from the Roncador-Xingu expedition (Brasil)

Kuikuro indians receiving clothes from the Roncador-Xingu expedition (Brasil)

« Il y a une vingtaine d’années, les Indiens Chavantes, tribu insoumise du Rio Das Mortes au Centre du Brésil, massacraient deux missionnaires salésiens. L’année suivante, les confrères des victimes élevèrent à l’endroit du meurtre une croix et en signe de paix déposèrent à son pied les objets les plus propres à tenter les Indiens : verroteries, miroirs, haches, couteaux. Ils revinrent plusieurs années de suite et à chaque voyage renouvelaient leurs présents ; les Chavantes n’y touchaient pas. Un jour, ils trouvèrent la croix brisée ; les Indiens avaient enlevé le bras transversal, recueilli les cadeaux et mis à leur place des objets de leur fabrication : colliers, plumes, flèches. L’explication était simple, mais il fallait y penser : La croix, symbole de paix pour nous, est un symbole de guerre pour les Chavantes et pour beaucoup d’autres Indiens : deux bâtons, deux flèches entrecroisés indiquent des dispositions hostiles et lorsque les Chavantes, d’abord effrayés par la croix, voulurent démontrer leurs intentions pacifiques, ils la brisèrent et firent un échange de présents, tout en restant invisibles ».

Jehan Vellard, Dieux et parias des Andes – Les Ourous, ceux qui ne veulent pas être des hommes. Emile-Paul, Paris, 1954. Chapitre XIV : Caractère et évolution des Ourous, p. 236.

Carte du département de Junin, au Pérou (1855). Détail de la partie amazonienne: Indiens Ashanincas, appelés autrefois Campas.

Carte du département de Junin, au Pérou (1855). Détail de la partie amazonienne: Indiens Ashanincas, appelés autrefois Campas.

« Des philanthropes plus ou moins éclairés ont longuement disserté sur les moyens de détruire l’anthropophagie ; la plupart ont nié cette abominable coutume, et ; regardant cette aberration comme une fiction inventée par les voyageurs, ont cru qu’on avait calomnié l’espèce humaine ; nous ne chercherons pas à réfuter ces idées spéculatives, résultat des rêves d’hommes paisibles et heureux au sein de leurs foyers qu’ils n’ont jamais perdus de vue. On rapporte qu’un gentilhomme écossais, que le désir de civiliser les Nouveaux-Zélandais enflammait, s’embarqua, en 1782, avec soixante paysans et tous les objets indispensables pour cultiver la terre ; son projet était de s’établir sur les bords de la rivière Tamise, ou dans la baie Mercure, et d’y apprendre aux naturels à défricher leur sol ; mais on n’en a jamais eu de nouvelles depuis. »

Voyage autour du monde entrepris par ordre du gouvernement sur la corvette La Coquille ; par P. Lesson, ancien correspondant de l’Institut. Tome IV. Bruxelles, 1839.

Folie, charité et philanthropie
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Anilertunga !

26 Juin 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Esquimaux (Eskimos, Inuit), #Amérindiens, #Ethnologie, #Canada, #Société, #Gabrielle Roy, #Catholicisme

"On dit que devenus vieux, se sentant un poids pour les leurs, les loups, les lions, les éléphants et d'autres - tous ceux qui vivent en bande et comptent les uns sur les autres - un beau soir, furtivement, sans mot dire, au détour d'une vallée, se glissent dans l'ombre, s'y enfoncent seuls, jusqu'à ce qu'ils aient trouvé la nuit... et la mort... En fin d'une journée, à la suite d'une chasse échevelée au cours de laquelle ils avaient été incapables de prendre le relais, ils avaient réalisé que leur présence était devenue un danger à la survie de la bande... et ils s'en étaient allés. Les Esquimaux, je l'ai déjà fait remarquer, font de même. Ils n'attarderont jamais les autres en s'attardant trop longtemps, tels cette vieille Komartak, que le P. Fallaize avait bien un peu prolongée en aidant les siens en cachette. Mais elle s'était aperçue du manège, bien sûr. Et un matin de sauvage tempête de neige, elle quitta l'igloo, et sans hâte aucune, tout naturellement, elle se faufila dehors, non sans sans dire "Anilertunga !" (Je sors un moment). En vérité elle sortait pour un bien long moment, pour toujours. On retrouva sa longue robe de peau accrochée à un rocher autour duquel le vent l'avait enroulée. Elle l'avait enlevée, suivant la coutume, pour que le froid gèle plus vite son sang, arrêtant la vie. Elle aussi s'était rendu compte qu'elle gênait à la communauté.. et "Anilertunga", je m'en vais."

Roger Buliard OMI, Inunuak - Mgr Pierre Fallaize, premier missionnaire et évêque des Esquimaux du cuivre. OPERA, Paris, 1972.

Lire à ce sujet l'admirable récit de Gabrielle Roy: "La rivière sans repos", que m'avait offert l'écrivain et poète québécois Pierre Morency, qui raconte l'histoire d'une vieille Esquimaude du Grand Nord canadien qui, soignée dans un hôpital de Montréal, retourne dans son pays et meurt en se jetant dans la mer, seule.

Sur Gabrielle Roy: http://fr.wikipedia.org/wiki/Gabrielle_Roy

Anilertunga !
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