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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

ecologisme

Sénateur Macolm Roberts (Queensland, Australie): La soupe aux lettres climatique

7 Décembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Australie, #Ecologisme, #Mondialisme, #NET ZERO, #One Nation, #Opération "réchauffement climatique", #Opération Réchauffement climatique, #Senator Malcom Roberts (Australie), #Agenda ONU 2030, #ONU

Sénateur Macolm Roberts (Queensland, Australie)

La soupe aux lettres climatique*

Il existe de nombreuses organisations gouvernementales qui se consacrent à la mise en œuvre des politiques climatiques des Nations unies, ce qui rend la vie de plus en plus difficile pour les Australiens. Il est difficile de suivre tous les projets. L’une de ces organisations est la Clean Energy Finance Corporation (CEFC). Il a des dépenses annuelles de 537 millions de dollars et des actifs d’un montant de 7,3 milliards de dollars. La masse salariale de leurs 15 employés les plus importants est de 7,4 millions de dollars par année.

Ian Learmonth, qui est l’un des responsables du CEFC et qui apparaît dans cette vidéo, a reçu une prime de 614 000 $ l’an dernier, ce qui porte sa rémunération totale pour l’année à 1 million de dollars ou 1,7 fois le salaire du premier ministre.

Il n’est pas surprenant qu’il ne voulait pas divulguer cela quand je lui ai demandé.

NdT: en anglais: "The Climate Alphabet Soup". La soupe alphabet est cette soupe rapide qui se prépare avec des pâtes de très petite taille en forme de lettres de l'alphabet ou de chiffres, pour amuser les enfants.

NDLR: On voit bien que l'escroquerie planétaire du "Réchauffement climatique anthropique" sert non seulement à imposer une politique qui sert les intérêts de la ploutocratie et à contrôler le reste de la population (et in fine la dépopulation), mais aussi à entretenir toute une bureaucratie grassement payée, ce qui est d'autant plus insupportable que les classes moyennes sont condamnées à l'appauvrissement et à la misère. C'est le sujet de cette enquête du sénateur Roberts auprès de la CEFC.

Transcription


Le sénateur ROBERTS : Il y a une soupe aux organismes et ministères impliqués dans la transition énergétique. De façon aussi simple et précise que possible, que faites-vous à la Clean Energy Finance Corporation, quelles sont vos responsabilités de base et quelles qualités uniques apportez-vous?

M. Learmonth : Le but du CFPC, tel qu’il est énoncé dans la loi, est de faciliter les flux de fonds d’investissement dans le secteur de l’énergie propre et de réaliser les objectifs climatiques du gouvernement. Nous utilisons une quantité importante de capitaux déployés dans l’économie australienne pour décarboniser l’Australie. C’est vraiment ce que nous faisons. Nous avons 165 personnes, dont la plupart sont très qualifiées pour aller sur le marché et trouver des endroits où nous pouvons utiliser ce capital catalytique pour réduire les émissions.

Le sénateur ROBERTS : Quelle est la masse salariale totale de tous les employés? Avez-vous des travailleurs occasionnels et des entrepreneurs ou sont-ils tous permanents à temps plein?

M. Learmonth : Nous venons de déposer notre rapport annuel qui contient toutes ces informations. Si vous souhaitez obtenir d’autres détails qui ne sont pas évidents ou disponibles dans le rapport annuel, je suis très heureux de les prendre en note.

Le sénateur ROBERTS : Il n’y a pas eu de changements depuis la publication du rapport annuel?

Mr Learmonth : Non.

Le sénateur ROBERTS : Quel est le budget total de la Clean Energy Finance Corporation, y compris les subventions ou programmes que vous administrez?

Mr Learmonth : Voulez-vous dire au-delà des prévisions? Quelle période?

Le sénateur ROBERTS : Pour l’exercice en cours, et si vous voulez le faire figurer dans le budget des dépenses, ce serait utile aussi.

M. Learmonth : Encore une fois, je vais prendre note de cela. C’est probablement la meilleure façon de procéder. Mon directeur financier pourrait être en mesure de vous fournir ce chiffre. Nous avons certainement ce qui est dans les documents budgétaires.

Le sénateur ROBERTS : Pour revenir aux bons mots du président, dernière question : quel est le salaire total de tous les employés qui sont ici en ce moment?

M. Learmonth : Encore une fois, c’est dans le rapport annuel. Bien sûr, Andrew et moi-même sommes explicitement à la page 215 du rapport annuel. Si vous désirez obtenir plus d’information à ce sujet, nous pouvons faire un suivi.

Le sénateur ROBERTS : Pourquoi ne pas partager?

Mr Learmonth : C’est là et il y a toute une série de mesures incitatives à court terme.

Le sénateur ROBERTS : Si cela ne répond pas à nos besoins, nous pouvons vous envoyer une lettre pour obtenir les détails? Est-ce exact?

Mr Learmonth : Je le placerais dans l’autre sens. S’il y a quelque chose qui ne figure pas dans ce document public concernant la rémunération

Traduit de l'anglais par Le Fil d'Ariane

Source et rapport (236 pages) du CEFC:

https://www.malcolmrobertsqld.com.au/the-climate-alphabet-soup/?utm_medium=email&_hsmi=337269750&utm_content=337269750&utm_source=hs_email

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F. William Engdahl: Le programme vert « zéro carbone » est impossible à tous égards

24 Septembre 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Agenda ONU 2030, #Davos, #Dépopulation, #Ecologisme, #F. William Engdahl, #Forum Economique Mondial, #Mondialisme, #NET ZERO, #ONU, #Opération "réchauffement climatique"

Le programme vert « zéro carbone » est impossible à tous égards
Par F. William Engdahl
9 avril 2023

Pourquoi les grands gouvernements, les entreprises, les groupes de réflexion et le Forum économique mondial de Davos font-ils tous la promotion d'un programme mondial « zéro carbone » visant à éliminer l'utilisation du pétrole, du gaz et du charbon ? Ils savent que le passage à l'électricité solaire et éolienne est impossible. C'est impossible parce que la demande de matières premières, du cuivre au cobalt en passant par le lithium, le béton et l'acier, dépasse l'offre mondiale. C'est impossible en raison du coût faramineux des batteries de secours pour un réseau électrique « fiable » 100 % renouvelable. C'est également impossible sans provoquer l'effondrement de notre niveau de vie actuel et une rupture de notre approvisionnement alimentaire qui entraînera des décès massifs dus à la famine et à la maladie. Tout cela pour une fraude scientifique appelée réchauffement climatique d'origine humaine ?

(...)

L'AGENDA CACHÉ

Il est clair que les personnes à l'origine de ce programme fou de zéro carbone sont conscientes de cette réalité. Ils s'en moquent, car leur objectif n'a rien à voir avec l'environnement. Il s'agit d'eugénisme et d'abattage du troupeau humain, comme l'a fait remarquer feu le prince Philip.

Maurice Strong, fondateur du Programme des Nations unies pour l'environnement, a déclaré dans son discours d'ouverture du Sommet de la Terre de Rio en 1992 : « Le seul espoir pour la planète n'est-il pas que les civilisations industrialisées s'effondrent ? N'est-il pas de notre responsabilité d'y parvenir ? ». Lors du sommet de Rio, M. Strong a supervisé la rédaction des objectifs de l'ONU en matière d'« environnement durable », de l'Agenda 21 pour le développement durable qui constitue la base de la « grande remise à zéro » de Klaus Schwab, ainsi que la création du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de l'ONU.

M. Strong, un protégé de David Rockefeller, a été de loin la personnalité la plus influente derrière ce qui est aujourd'hui l'Agenda 2030 de l'ONU. Il était co-président du Forum économique mondial de Davos de Klaus Schwab. En 2015, lors du décès de M. Strong, le fondateur de Davos, Klaus Schwab, a écrit : « Il était mon mentor depuis la création du Forum : un grand ami, un conseiller indispensable et, pendant de nombreuses années, un membre de notre conseil de fondation. »

Traduit de l'anglais par Rouge et Blanc

Source et article complet: http://www.williamengdahl.com/gr9apr2023.php

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Pascal Bernardin: L'Empire écologique ou la subversion de l'écologie par le mondialisme

1 Septembre 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Ecologisme, #Mondialisme, #Opération "réchauffement climatique", #Pascal Bernardin, #France, #ONU, #Nature, #Tour de Babel

 

"Notre civilisation est fondée sur une conception judéo-chrétienne de l’homme, que l’on soit chrétien, juif ou musulman. Ce paradigme – l’homme, un être voulu et conçu par Dieu -, est la base de notre droit."

Pascal Bernardin

L'Empire écologique ou la subversion de l'écologie par le mondialisme
Pascal Bernardin
ISBN 978-2950957016


La disparition du communisme et la promulgation simultanée du Nouvel Ordre Mondial semblent s'être produites sur un vide idéologique absolu. Pourtant l'Empire mondial qui s'édifie sous nos yeux ne saurait se priver du ciment idéologique qui pourra seul assurer sa pérennité. Les organisations internationales, dont le pouvoir augmente chaque jour, doivent d'autre part légitimer leur existence et la disparition progressive des États.

Or une idéologie révolutionnaire émerge silencieusement. L'écologie, subvertie et détournée de sa fin première, véhicule une conception totalitaire de la nature et du monde. L'homme y est considéré comme un élément du Tout et doit se soumettre aux impératifs du développement "durable". Ce renversement de perspective le prive de sa dignité naturelle et fraie la voie aux deux principaux mouvements totalitaires de notre époque : le mondialisme et le Nouvel âge. Simultanément, on met en exergue les problèmes écologiques globaux, tels l'effet de serre et le "trou" dans la couche d'ozone, qui imposeraient une collaboration de toutes les nations sous le contrôle d'institutions internationales et d'un pouvoir mondial fort.

Cette nouvelle conception qui fait passer du local au global, du national à l'international, de l'homme à la Nature, nie l'individu face au Tout, les États face aux institutions internationales et la société face au pouvoir. Ainsi voit-on apparaître les prémisses idéologiques de l'Empire écologique, dernier avatar du totalitarisme.

En s'appuyant principalement sur les publications officielles d'organisations internationales, l'auteur montre que les conséquences révolutionnaires de ce renversement de perspective se déclinent dans tous les domaines : politique, économique, démographique, mais surtout spirituel, religieux et éthique. La perestroïka et la disparition du communisme, loin d'avoir marqué l'échec de la Révolution, ont permis d'effectuer la synthèse entre le communisme et le grand capitalisme et ont fait converger toutes les forces révolutionnaires : communistes, mondialistes et "humanistes".

L'étape révolutionnaire actuelle, qui s'appuie principalement sur la conception de Dieu, de l'homme et du monde véhiculée par une écologie dévoyée, doit aboutir à l'instauration d'une nouvelle civilisation et d'une spiritualité globale ! Ainsi s'achève la subversion de la véritable écologie, respect dû à l'œuvre du Créateur.

À propos de l'auteur :

Ancien élève de l'Ecole Polytechnique, Pascal Bernardin est l'auteur de Machiavel pédagogue - Prix Renaissance 2000 - et de L'Empire écologique, ouvrages consacrés à l'exposition de la politique des institutions internationales dans les domaines de la pédagogie et de l'écologie. S’appuyant sur d’innombrables écrits, il démontre que se modifie progressivement la conception de l’homme et de Dieu au sein même du monde catholique. Ainsi prouve-t-il que des infiltrations politico-religieuses panthéistes, gnostiques et maçonniques, œuvrent en faveur d’un syncrétisme religieux, avec une spiritualité globale qui aboutit à « surnaturaliser la nature » et « naturaliser le surnaturel ». L'auteur a annoncé que cette « Spiritualité Globale », qui sera la Religion Universelle rivée au Gouvernement Mondial, fera l’objet d’un prochain ouvrage, complémentaire à celui qu’il vient de publier.

Source: https://www.cultureetracines.com/essais/120-l-empire-ecologique-ou-la-subversion-de-l-ecologie-par-le-mondialisme.html

Pascal Bernardin: L'Empire écologique ou la subversion de l'écologie par le mondialisme

LA FACE CACHÉE DU MONDIALISME VERT I Par Pascal Bernardin

Depuis la fin du communisme, le socialisme bat en retraite en concédant davantage d’espace à des mécanismes laissant une plus grande marge de liberté aux comportements individuels. Mais la menace n’a pas disparu. S’il n’est plus question de grandes lois historiques qui feraient du Prolétariat l’instrument et le véhicule du Progrès, c’est l'Écologie – plus précisément les élites scientifiques et écologiques qui se sont auto-désignées comme les messies des temps nouveaux – qui entend imposer ses objectifs comme éléments régulateurs de la liberté des individus. Dans le texte qui suit, Pascal Bernardin, auteur de « l’Empire écologique » montre comment le problème de la gestion des « biens communs » est aujourd’hui utilisé comme alibi pour réécrire complètement les règles de la justice et de la morale, tout en prétendant rester dans le droit chemin d’une critique libérale. Ce texte est la transcription d’une conférence prononcée à l’Institut Euro 92 le 14 Avril 1999.

Permettez-moi, tout d’abord, de me présenter. Je suis polytechnicien et docteur en informatique. J’enseigne l’informatique fondamentale, c’est à dire les mathématiques de l’informatique à l’Université d’Aix-Marseille III.
Je le précise parce que je serai amené à parler de questions scientifiques maintes fois débattues, en particulier la question de l’effet de serre. Je suis venu vous parler de mon ouvrage intitulé  L’Empire Écologique, paru en décembre 98 et qui traite de l’écologie dans ses principales dimensions, à l’exception notoires des aspects juridiques et éducatifs.
Au cours de cette conférence, je vais vous montrer comment et dans quel but la politique et les thèmes écologiques s’articulent avec les deux phénomènes politiques majeurs de la dernière décennie et de la fin du siècle, à savoir la perestroïka et l’émergence du nouvel ordre mondial.

Les questions écologiques sont des questions fondamentales qui touchent à tous les domaines : domaine économique, politique, constitutionnel, financier, voire éthique et religieux. Il s’agit donc pour moi d’une question véritablement centrale, qui reprend certaines idées libérales mais qui déborde très au-delà de ce seul cadre.

Tout d’abord, dans la première partie de cette intervention, je vais vous parler des objectifs soutenus par les élites post-communistes qui sont restées en place malgré la disparition du communisme et l’effondrement du mur de Berlin, et qui se retrouvent aujourd’hui intégrées dans l’ensemble des élites dites mondialistes, en place au cœur des institutions internationales. Vous noterez la différence entre mondialisme et mondialisation. Je conserve le terme de mondialisme pour décrire l’émergence de forces politiques au niveau mondial. Je réserve le terme de mondialisation pour l’émergence d’un marché global et d’institutions économiques et financières globales.
La situation politique du dernier quart de ce siècle a été marquée par la chute du mur de Berlin, et simultanément par l’instauration d’un « Nouvel ordre mondial » voulu par le président Georges Bush. J’estime que l’analyse de ces deux phénomènes est restée très incomplète. En effet, aucune explication réelle du phénomène de la perestroïka n’a été donnée. Par ailleurs, les objectifs précis de la mondialisation et du mondialisme sont restés très flous. Autrement dit, nous sommes à l’heure actuel dans un vide conceptuel absolu; vide qui touche aux deux éléments principaux de la vie politique mondiale de cette fin de siècle. Ce sont ces éléments que je vais mettre en lumière, en prenant comme fil conducteur l’écologie.
En ce qui concerne le mondialisme, je m’appuierai exclusivement sur les textes officiels des institutions internationales – et ils sont extrêmement nombreux -, comme  Our Global Neighbourhood (1995 – Oxford University Press), un rapport de la Commission sur la gouvernance globale (Commission on Global Governance). C’est une commission mise en place sous l’égide de l’ONU qui comprenait des gens éminents et de très haut rang, en particulier Jacques Delors, à ce moment là Président de la Commission européenne.

Par ailleurs, nous nous référerons Ethics and Spirituals Values, rapport rédigé par la Banque mondiale, centré sur les valeurs éthiques et spirituelles pour un développement durable; c’est à dire pour un développement écologiquement sain, ou tout du moins prétendu tel.

Enfin, et non des moindres, un document issu de la conférence de Copenhague, organisée par les Nations unies (Sommet mondial pour le développement social, du 6 au 12 mars 1995), qui s’intitule Les Dimensions Ethiques et Spirituelles du Développement Social.

Pour les références à la perestroïka, je m’appuie également sur des documents publics, qui n’ont pas la même autorité puisqu’ils n’ont pas l’estampille des Nations unies, mais écrits par Gorbatchev et Chevernadze entre autres.

De la perestroïka à l’écologie

Alors d’abord qu’est ce que la perestroïka ? Contrairement à ce que les médias veulent bien nous dire, c’est autre chose que l’écroulement du mur de Berlin sous une poussée démocratique irrépressible. La perestroïka est en réalité un mouvement qui a été planifié dès la fin des années 1950. Sa description nous vient d’un certain Golitsyne, officier supérieur du KGB, passé à l’Ouest à la fin des années 1960. Nous retrouvons ses écrits dans des rapports qui étaient destinés aux Services secrets, mais aussi dans un ouvrage public paru avant 1985 et l’arrivée au pouvoir de Gorbatchev. Que dit-il ? Que la perestroïka est un processus socialiste révolutionnaire qui s’inspire de la nouvelle politique économique de Lénine; qu’il est destiné à restructurer (perestroïka signifie restructuration) le socialisme en URSS, et non l’éradiquer. Surtout, il s’agit de restructurer l’image que les Occidentaux peuvent avoir du socialisme en général.

Tout en écartant radicalement la thèse d’un complot mondial, ma conviction est que c’est l’ensemble des thèmes révolutionnaires contenus dans la perestroïka que l’on retrouve au cœur de la politique écologique qui se met en place à l’heure actuelle. Il n’y a pas de hasard. On se rappellera que Gorbatchev, dans ses écrits, dit explicitement que l’écologie est un véhicule révolutionnaire. Aujourd’hui, Gorbatchev est le Président de la Croix verte internationale.

Parlons maintenant des objectifs du pouvoir mondialiste. Ce pouvoir cherche à l’évidence à tirer parti à la fois de l’expérience démocratique et libérale – les références aux éléments libéraux sont nombreuses, mais en les considérant dans un cadre qui n’a en réalité pas grand chose à voir avec le libéralisme – afin d’en faire une synthèse guidée par un objectif en vérité collectiviste. Ce pouvoir part du principe – libéral ! – que toute coercition est vouée à l’échec, et que les méthodes non coercitives, et qui laissent aux gouvernés l’illusion de la liberté, sont celles qui doivent être utilisées pour arriver au but cherché.

L’idée de refuser la coercition pour ne faire appel qu’au sentiment de liberté est une idée fondamentale utilisée par un grand nombre de penseurs. Je pense par exemple à Antonio Gramsci, le révolutionnaire du début du siècle, qui a toujours considéré que la politique stalinienne était une erreur, et qu’elle ne pouvait mener qu’à l’échec de la Révolution, tout simplement parce qu’il fallait d’abord procéder à une révolution culturelle – une révolution de la superstructure idéologique – pour ensuite réussir à mener cette révolution dans l’infrastructure. Ceci est l’exemple typique d’une idée non coercitive, que j’appellerai aussi non aversive (pour reprendre une certaine terminologie de psychologie sociale), dont le but est de viser en priorité la culture avant de chercher à modifier la strate économique.

D’autres courants d’idées développent la même approche : comme par exemple B. Skinner, le fondateur d’une école de psychologie – le Behaviorisme – qui énonce en substance que l’homme est une machine à laquelle il suffit de donner les bons stimuli pour en obtenir les bonnes réponses. Skinner dit également, de manière encore plus explicite, que la contrainte est inutile : mais par contre que les renforcements non aversifs – c’est à dire les récompenses – sont toujours extrêmement utiles pour modifier le comportement des individus. Les renforcements aversifs, eux, provoquent l’opposition et la crispation des individus et de la société, et sont par conséquent voués à l’échec.

Une application des théories du contrôle

D’autres travaux de psychologie sociale s’appliquent à développer cette approche. Je pense à la psychologie de l’engagement, une théorie psychologie selon laquelle on modifie efficacement les comportements, et par conséquent les valeurs, en amenant les gens à s’engager (au sens du management), et donc en s’interdisant par cela toute pratique aversive.

Nous voyons ainsi apparaître une différence fondamentale entre pouvoir et contrôle. L’exercice du pouvoir est la technique traditionnellement adoptée dans tous les Etats de la planète. Elle a pour principal défaut de se heurter à la révolte latente des individus qui lui sont soumis. L’exercice du contrôle est une technique toute différente qui consiste à placer les gens dans un cadre tel qu’ils auront un sentiment de liberté, voire de grande liberté, alors que cette liberté sera en réalité étroitement canalisée dans un cadre fixé par les gouvernants. Cette opposition entre contrôle et pouvoir permet d’assurer la synthèse de nombreux travaux, et de comprendre ce qui est en train de se passer tant en Occident que dans l’ancien bloc communiste.

Les idées qui président autant à la perestroïka qu’à l’instauration du Nouvel ordre mondial sont une application des théories du contrôle. Elles visent à modifier les cadres qui organisent nos actions dans tous les domaines. Ces cadres sont nombreux : cadres religieux – les principaux cadres mentaux sont fournis par la religion -, cadres éthiques – cités dans les documents sus mentionnés -, cadres idéologiques. Plus généralement, il s’agit de réorganiser la culture et les objectifs de notre société par rapport à un « but supra-ordonné » – c’est à dire un but final de la société autour duquel tous les autres buts s’ordonnent.

Nous voici donc confrontés, pour nos problèmes écologiques, à un ennemi, qui n’est plus communiste, mais collectiviste. L’ennemi toujours socialiste est toujours vivant, et, quoiqu’il se soit immergé dans dans la culture libérale, il poursuit toujours la vieille idée de réaliser la synthèse du « socialisme de marché », mais par d’autres moyens.

Une description plus scientifique de la logique de ce mouvement révolutionnaire s’articule autour de la théorie des systèmes et de la théorie du chaos. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ces concepts, je vais vous décrire la théorie du chaos à partir d’un exemple très simple. Si l’on place une cigarette au milieu de cette pièce, la fumée la remplira très rapidement . Pourtant la fumée vient quasiment d’un seul point, le bout de la cigarette, et cinq minutes plus tard, ces particules de fumée rempliront toute la pièce. Cet exemple signifie que des particules de fumée, qui sont initialement dans des positions très proches, peuvent au bout d’un temps relativement court se retrouver dans des positions extrêmement éloignées, voire totalement antagonistes. La caractéristique d’un système qui se trouve dans une situation de chaos est qu’il peut évoluer dans des directions radicalement opposées.

D’un point de vue constructiviste – c’est à dire du point de vue d’individus qui veulent agir sur la société pour la mener vers un état donné – cette expérience signifie que si l’on peut choisir une particule de fumée, et si l’on connait précisément l’évolution des particules de fumée, on peut choisir celle qui se retrouvera dans tel coin, là où l’on souhaiterait qu’elle arrive. Si une particule ne se trouve pas là où je désire l’amener, il suffit de la déplacer très légèrement dès le départ – aux conditions initiales, comme disent les scientifiques – pour qu’elle finisse là où je désire qu’elle soit. La caractéristique d’une situation de chaos serait ainsi de permettre de modifier radicalement l’évolution future, tout en n’apportant que de légères modifications à la situation initiale. Pour user d’un langage plus abstrait, on dira qu’une situation chaotique se contrôle avec des forces très faibles, comme le déplacement quasiment infinitésimal des particules de fumée de la mauvaise à la bonne position initiale.

Si l’on transpose cette approche au domaine social, au domaine économique ou au domaine politique, les conséquences sont bien évidemment immenses.

Selon la théorie des systèmes, si vous vous voulez modifier la trajectoire de la particule de fumée, vous qui êtes en dehors de ce système, vous devez faire partie d’un système d’ordre supérieur. Nous devons donc imaginer que le sous-système inférieur, la fumée, est soumis à un système d’ordre supérieur – par exemple l’expérimentateur ; celui-ci pouvant être lui-même soumis à un autre système, disons par exemple un système juridique conditionné lui aussi par sa dépendance à l’égard d’un quatrième système d’un ordre encore supérieur, comme le système législatif, et ainsi de suite. Nous avons donc une hiérarchie de systèmes où chacun d’entre eux peut intervenir sur le système de rang immédiatement inférieur grâce à des forces très faibles. Donc le système (la fumée) peut voir ses trajectoires modifiées grâce à des forces infinitésimales, appliquées par un opérateur dont on pourra, s’il se trouve lui-même dans une situation chaotique, modifier le comportement par des forces également très faibles, le processus se répétant indéfiniment d’un niveau à l’autre. Ainsi, si nous considérons une hiérarchie systémique d’univers chaotiques, nous pouvons les manipuler avec des forces très faibles à chaque niveau.

Concilier un libéralisme apparent avec un constructivisme toujours réel

Je ne vous décris en l’occurrence rien d’autre que les institutions de pouvoir international qui sont en train de se mettre en place, avec une hiérarchie de niveaux, d’abord mondial, puis continental, régional, national, départemental, municipal, etc.
La particularité de cette théorie des systèmes, lorsqu’elle est appliquée aux sciences sociales, est de permettre, en théorie, de concilier libéralisme – un libéralisme « apparent » – et collectivisme – mais un collectivisme bien « réel » ; ce qui, du point de vue médiatique et politique, n’est bien entendu pas neutre.

Nous avons ainsi un sous-système qui est en bas, celui des acteurs économiques, dans une situation apparemment libérale ; puis au-dessus, des institutions internationales, qui ne canalisent pas nécessairement l’action de ces acteurs économiques, mais modifient leurs anticipations en manipulant la monnaie, le budget, les législations ou les règles du commerce international. Nous avons alors un dirigisme réel en haut et, pour les besoins médiatiques, une apparence très suffisante de libéralisme en bas. Nous avons exactement la même chose dans le domaine politique, avec une démocratie apparente et un dirigisme, voire un totalitarisme, tout à fait réels. En bas on vote, mais le cadre dans lequel s’effectue ce vote est prédéterminé par le haut.

Je vous rappelle que le mondialisme est le mouvement qui s’identifie avec l’émergence de forces politiques mondiales, au premier rang desquelles l’ONU. Celle-ci représente une véritable force politique mondiale. Elle répond à une logique qui, pour une part, lui est interne. D’autre part, le mondialisme se donne pour objectif la création d’une nouvelle civilisation, comme on le verra dans la suite de mon exposé. Ne nous méprenons pas : nous avons besoin d’institutions internationales dans certains domaines ; mais ces domaines sont en fait peu nombreux.

Après avoir exposé les méthodes, je vais maintenant vous parler des objectifs.
Le premier, tel qu’il est clairement exprimé dans tous les documents cités, est de diminuer, ou tout au moins de stabiliser la population humaine, avec des chiffres variables selon les sources. Il y a des textes qui parlent de cinq cent millions d’hommes ! C’est le cas par exemple de Jacques-Yves Cousteau pour qui la population humaine ne devrait pas dépasser le demi milliard d’hommes.

Un deuxième objectif est d’imposer, grâce à l’influence des médias, mais aussi par la loi, des valeurs écologiques impliquant une modification profonde de nos valeurs. C’est ainsi que certains vont même jusqu’à envisager de créer une nouvelle religion, s’appuyant sur une nouvelle spiritualité, comme l’évoquent ouvertement certains des ouvrages auxquels j’ai fait référence.

Troisième objectif : l’égalisation mondiale des revenus. Les textes sont surabondants et totalement explicites Ils révèlent une obsession égalitariste qui tend à l’égalisation des revenus sur l’ensemble de la planète. Ce qui implique bien évidemment un contrôle de l’économie, des ressources et de la finance.

Une fois que l’on a ces objectifs bien en tête, il n’est pas difficile de comprendre que l’écologie constitue un formidable levier pour en assurer la réalisation.

Le faux procès de la couche d’ozone

J’évoquerai d’abord le trou dans la couche d’ozone, puis l’effet de serre. Et pour cela, je commencerai par la question des « buts supra-ordonnés » dont je vous ai parlé tout à l’heure.
Il s’agit d’un concept de psychologie sociale, développé par exemple dans les travaux de Mustapha Shérif. En substance, nous dit-on, deux groupes antagonistes – ou tout au moins apparemment antagonistes – ne peuvent parvenir à coopérer ou à se rapprocher que s’il existe un but susceptible de focaliser l’ensemble de leurs énergies. Ce but, qualifié de  » supra-ordonné « , doit fédérer tous les autres buts, en particulier ceux des acteurs individuels, mais aussi des États, des ministères, ou de toute autre organisation dirigeante. Ceci revient à réinventer le totalitarisme si l’on se rappelle que, par le passé, les « buts supra-ordonnés » ont été ceux de la race, de la classe ou d’une caste.

Alors que le trou dans la couche d’ozone n’est encore qu’un simple galop d’essai, l’effet de serre, lui, est véritablement conçu et présenté comme un « but supra-ordonné » majeur. Je pense par exemple à Al Gore lorsqu’il dit qu’il faut créer une nouvelle civilisation dont la protection de l’environnement sera le pivot.

Interrogeons-nous d’abord sur la réalité de ces phénomènes. Le trou dans la couche d’ozone, comme vous vous en rappelez sans doute, fut le symbole d’une époque où l’ouverture du journal télévisé de 20 heures se faisait fréquemment avec une image en fausses couleurs représentant l’Antarctique et le trou, cet énorme trou qui, nous disait-on, grossissait inexorablement et menaçait de recouvrir toute la planète, de nous absorber, de nous brûler, avec pour conséquence une augmentation considérable et inéluctable du nombre de cancers de la peau, des mutations génétiques incontrôlées, ou encore la destruction inévitable la biodiversité (puisque certaines espèces y sont plus sensibles que d’autres).

Depuis lors, le souffle est retombé. Et l’on n’a plus entendu parler du trou dans la couche d’ozone depuis fort longtemps.
Que faut-il en retenir ? Un entrefilet de cinq centimètres et demi sur quatre et demi, du prix Nobel de chimie Paul Crutzen, en page vingt-quatre d’un numéro du journal Le Monde : 

Lorsque des prévisions apocalyptiques furent avancées, y lit-on, on ne connaissait pas exactement l’ampleur de la détérioration de la couche d’ozone. Maintenant on sait que les dégâts seront très faibles. La démonstration a été faite que la couche d’ozone se détériore à un rythme fort ralenti.  »
C’est l’avis de nombreux autres scientifiques.
On nous a dit que ce trou serait causé par les CFC (Chloro-Fluoro-Carbone), un produit chimique qui sert notamment dans les circuits de réfrigération. Ces CFC ont été fabriqués industriellement après la seconde guerre mondiale, et leur production en masse a marqué les années 1960, l’époque du grand bon économique.
Or, la communauté scientifique connaît le trou dans la couche d’ozone – la littérature scientifique en fait foi – depuis 1929; c’est à dire au moins trente ans avant que la production intensive des CFC n’ait commencé. Ils ne peuvent donc pas être la cause du phénomène.
Mais son existence servait à merveille les desseins de certaines organisations internationales – notamment l’Organisation météorologique mondiale, toujours à la recherche de budgets plus importants pour financer ses recherches. C’est elle qui a initié la grande campage de sensibilisation des opinions publiques. Pour cela, les scientifiques qui lui apportaient leur soutien – comme Paul Crutzen, avant qu’il ne change semble-t-il d’avis – ont développé des modèles mathématiques complexes qui démontraient – nous disait-on – que les CFC rejetés par l’homme détruisaient inexorablement la couche d’ozone. Mais ces modèles étaient en réalité fondés sur des bases expérimentales extrêmement fragiles et incomplètes.

Aujourd’hui il est quasiment admis et prouvé que ces modèles étaient incapables de simuler la réalité, donc qu’ils étaient faux.
Comme je vous l’ai déjà dit, la littérature scientifique montre clairement que dès 1929, donc bien avant la production en masse des CFC, le trou dans la couche d’ozone était déjà une réalité. Il résulte d’un phénomène naturel qui existe depuis toujours et qui touche des contrées extrêmement éloignées, essentiellement le Pôle Sud. Ce qui est en cause est principalement l’activité volcanique naturelle du globe. Les volcans rejettent infiniment plus de chlore dans l’atmosphère que les CFC. Par exemple, je citerai le Mont Erebus, un volcan de l’Antarctique en éruption permanente, et qui rejette en permanence des milliers de tonnes de gaz, notamment des composés chlorés, juste à l’endroit où l’on situe le fameux trou dans la couche d’ozone.

Nous disposons donc aujourd’hui de nombreux éléments qui vont dans un sens totalement incompatibles avec la thèse des médias qui désigne l’homme comme l’auteur de ce crime écologique.

Cela dit, les conséquences économiques et politiques, elles, sont bel et bien réelles.
Il y a d’abord la création d’instances internationales chargées de contrôler l’évolution du trou, et d’inciter les États à arrêter ce processus destructeur. Elles sont cependant restées relativement discrète, par rapport à ce qui se passe sur l’autre front, celui de l’effet de serre.

Il y a ensuite l’effet médiatique et psychologique qui s’est traduit par l’introduction dans la conscience collective d’un sentiment nouveau : celui d’une authentique responsabilité mondiale qui impliquerait aussi bien les Russes, les Chinois, les Américains que les Européens (car, dans l’atmosphère, tous nos déchets finissent par se mélanger). Ainsi est apparue, et s’est imposée l’idée que l’on était bel et bien en face d’un véritable problème commun, qu’il fallait nécessairement gérer en commun.

Un sentiment d’interdépendance s’est ainsi créé qui conduit les opinions publiques à considérer que leur sort est désormais lié aux rejets de CFC qui souillent l’autre côté de la planète. Refuser de l’admettre vous désigne automatiquement comme complice d’une entreprise de destruction de la planète. Se diffuse ainsi un sentiment d’allégeance, non plus à une communauté locale, nationale, voire européenne, mais à une communauté mondiale. Ce facteur psychologique représente un fait politique de première grandeur.


L’imposture de l’effet de serre

Maintenant, parlons de l’effet de serre. Il résulte, nous dit-on, du réchauffement dû au gaz carbonique rejeté dans l’atmosphère par la combustion du bois, du gaz naturel ou du pétrole. Cette menace est terrifiante puisqu’il devrait en résulter une élévation de la température terrestre moyenne comprise entre deux et cinq degrés. Le niveau des mers pourrait monter de plusieurs dizaines de centimètres. Les maladies tropicales remonteraient jusque chez nous et le cycle de l’eau potable dans son ensemble serait totalement perturbé.

Il s’agirait donc d’un problème vraiment global, touchant l’ensemble de la planète, puisque toute activité humaine implique une production d’énergie, donc des rejets de gaz carbonique. C’est un problème économique global qui touche toute la société, dans la moindre de ses activités, telle se chauffer ou se déplacer. Tout le domaine social, politique et institutionnel sera donc fatalement concerné. Même l’éthique parce que, compte tenu du danger infini que fait courir cette menace à l’ensemble de la planète, il faudra, nous dit-on, modifier tout notre système de valeurs, y compris les valeurs spirituelles.

Il faudra également adapter le droit international, modifier aussi tout le système éducatif.
On est donc en présence d’un phénomène « systémique », quasiment à l’état pur, et qui touche à tous les domaines de liberté et d’organisation des êtres humains.
La Commission trilatérale, dont les membres représentent à eux seuls à peu près soixante pour cent des forces économiques de la planète, évoque clairement l’objectif d’une réduction de la consommation d’énergie dans les pays développés comprise entre 20 et 60 %. Je vous laisse imaginer ce que cela signifie en terme économique.
Que faut-il en penser, du point de vue scientifique ? Deux écoles s’affrontent. La première, l’école des libéraux, soutenus par des savants américains de renom, parle explicitement d’imposture. La deuxième école est celle des révolutionnaires qui, depuis la fin des années soixante, ne cessent d’annoncer une catastrophe imminente. Pour eux, il est incontestable que la température a déjà commencé à augmenter ; et même que le niveau des mers subit déjà un phénomène d’élévation sensible. En réalité, ceux qui parlent ainsi se fondent encore une fois sur des modèles très incomplets, approximatifs, et donc complètement faux, de l’avis même des savants les plus rigoureux et les plus objectifs.
Toutes les prévisions déduites de ces modèles se sont jusqu’ici toujours révélées inexactes, très éloignées de la réalité. La plus belle preuve de leur erreur réside dans leur incapacité à donner une simulation acceptable des évolutions climatiques du passé. Les équations qu’ils utilisent sont très simplifiées. Notamment, elles n’intègrent pas les phénomènes d’ondes planétaires, qui jouent dans ce domaine un rôle important.
Des travaux plus rigoureux, et qui ne s’appuient pas uniquement sur des modèles de simulation mathématiques, suggèrent qu’il y a effectivement une certaine augmentation de la température dû au gaz carbonique. Ils ne nient pas que les rejets humains puissent exercer une influence sur l’évolution des climats. Mais ils montrent que cette influence est extrêmement faible – de l’ordre de 0,5 degré seulement -, qu’elle est donc à la limite de l’indécelable, et qu’elle ne représente en fait pas grand chose par rapport aux fluctuations climatiques naturelles que l’on enregistre par delà les siècles.
Nous ne devons pas oublier que le climat est un élément qui varie en permanence. Par ailleurs, un demi-degré de réchauffement serait plutôt une bonne chose car l’augmentation de la concentration en gaz carbonique qui le provoquerait bénéficierait plus qu’elle ne nuirait à la croissance des plantes, donc à l’agriculture, aux forêts, et plus généralement à la vie – puisque celle-ci se fonde d’abord sur le phénomène de photosynthèse.
Il est peut-être possible d’identifier quelques effets secondaires négatifs bien insignifiants; mais fondamentalement les écologistes ne convainquent qu’eux-mêmes, et ceux qui ont envie d’être convaincus.
En fait, l’effet de serre est principalement imputable aux modifications de l’activité solaire, le soleil étant le principal vecteur d’influence sur le climat. Les scientifiques observent cette influence depuis une cinquantaine d’années. Même si nous n’en comprenons pas encore tous les mécanismes, c’est un phénomène qui est de mieux en mieux connu. Par ailleurs, il est bien connu également que des éléments contingents, comme la modulation du rayonnement galactique, exercent une influence sur l’évolution de la couverture nuageuse et ainsi modifient la manière dont une partie des rayons solaires est renvoyée vers l’espace.

Alors qu‘en dire, sinon que ce à quoi nous avons affaire n’est qu’une grosse  » escroquerie « . La majorité des savants s’efforcent de résister à cette double imposture médiatique, et politique (parce que les hommes politiques, s’ils le voulaient vraiment, auraient tous les éléments à leur disposition pour savoir ce qu’il en est véritablement).

Le principe de précaution, retour à la pensée magique

Les conséquences de cette imposture sont gigantesques car elles touchent à tous les domaines, qu’ils soient économiques, éthiques et spirituels. Il faut donc bien comprendre ce qui est en cause. Notamment tout ce qui découle de la mise en pratique de ce fameux « principe de précaution » auquel tout le monde se réfère aujourd’hui de plus en plus ouvertement.

Ce principe dit en substance que toute action doit être interdite dont il n’est pas prouvé de manière certaine qu’elle n’entraînera pas d’effets négatifs.

Fait essentiel, ce principe de précaution se trouve d’ores et déjà, de facto, intégré dans le droit, tant dans le droit international que dans le droit français. Il ne s’agit pas seulement d’une lubie d’intellectuels. Mais d’un instrument extrêmement puissant qui nous replonge directement dans l’univers de la pensée magique. En effet, si on le suit à la lettre il en découle que dès que quiconque envisage un danger, aussi imaginaire soit-il, se crée une règle de droit qui nous interdit tout ce qui pourrait concrétiser ce danger (imaginaire) et nous enjoint ce qui pourrait l’écourter. Ainsi, si un écologiste prétend, de manière convaincante (mais purement rhétorique) que brûler du pétrole augmente la température de l’atmosphère, même si personne en fait n’en sait rien, et s’il n’en existe aucune preuve scientifique, il résulte du principe de précaution que cette assertion devient ipso facto vraie du point de vue du droit, et entraîne des effets juridiques.

L’aboutissement d’une telle approche est, logiquement, de conduire à l’arrêt de toute activité économique, et de toute activité tout court ! Concrètement, il s’agit seulement de limiter l’activité économique des pays développés, de manière, nous dit-on, à favoriser le rattrapage des pays sous-développés. Je suis bien entendu favorable au développement des pays sous-développés, mais pourquoi freiner le développement des autres ?

Pour terminer, je voudrais revenir sur les objectifs du mouvement mondialiste et évoquer un instant un texte extraordinaire. Il s’agit du "Report From The Iron Mountain  » (1967, trad. française de 1984 sous le titre  La Paix Indésirable ? – rapport sur l’utilité des guerres ). Son sujet : l’utilité économique des guerres. Plus exactement, dans la perspectives de la convergence entre le système soviétique et le système américain – donc de la disparition des guerres – comment remplacer le rôle économique que remplissait le système militaro-économique par quelque chose d’autre ?

Sur bien des aspects, c’est un rapport délirant. Mais il a tout de même fait l’objet, en son temps, d’un très vif débat aux États Unis, auquel ont participé les plus grands intellectuels du pays. Il a notamment bénéficié d’une couverture médiatique maximale.
Parmi les solutions proposées comme substitution au système militaro-industriel figurait la création d’une menace écologique fictive qui permettrait de remplir une  » mission « . Quelle mission ? Dans l’esprit des auteurs, il s’agissait de trouver le moyen de conserver à l’Etat un minimum de contrôle effectif sur l’appareil économique. Autrement dit, d’utiliser la réglementation écologique pour maintenir dans les mains de l’Etat une capacité d’action économique (mais aussi psychologique) qui se substituerait à celle dont il disposait dans le passé du fait des dépenses d’armement.
Ce texte remonte aux années 1965-1967. Mais nous subissons sa postérité. Dans L’Empire Écologique , je montre comment tout un courant, représenté aujourd’hui par le vice-président américain Al Gore, s’inspire de cette problématique.

La conséquence de tout ceci, aujourd’hui, ce sont les protocoles adoptés lors de la conférence de Kyoto : quotas de gaz carbonique, vente et revente de ces quotas…Il en résultera que la production baissera dans les pays développés et augmentera dans les pays sous-développés. On aura des délocalisations massives d’industries, de capitaux, de technologie, voire même de main d’œuvre et de compétences. Autrement dit, le point d’arrivée de toute cette manipulation scientifique, médiatique, et politique, correspond très directement à ce qu’étaient les objectifs de départ formulés dans les années 1970 par les tenants du « Nouvel ordre mondial ».

Mais tout cela se fait aujourd’hui sous le couvert d’un langage soit disant libéral, au nom du libéralisme. La caractéristique de cette nouvelle idéologie au pouvoir est de nous affirmer que, depuis la disparition du communisme, nous sommes libres de faire ce que nous voulons ; mais, attention, seulement à l’intérieur de certaines limites, déterminées par le niveau de rejets de gaz carboniques acceptable ! Ainsi se trouve conciliés une certaine apparence de libéralisme, avec un constructivisme et un dirigisme tout à fait réels, puisque ce que l’on y retrouve est une approche « systémique » caractérisée où les acteurs économiques de niveau inférieur sont libres de faire ce qu’ils veulent, mais dans un cadre pré-déterminé par les institutions internationales, en particulier celles qui ont en charge les questions de l’effet de serre.

L’écologie, levier d’un détournement de l'État de droit

Quels sont les éléments de libéralisme que ce système conserve ? Le premier, psychologiquement le plus important, est l’illusion de la liberté individuelle. C’est l’héritage de tous les travaux de psychologie sociale qui ont établi de manière certaine que l’on ne peut gouverner un pays ou faire fonctionner une économie, ni en fonctionnant comme les soviétiques, ni en autorisant une trop grande autonomie des acteurs. Le système actuel intègre cette critique, puisque vous y trouvez une liberté individuelle qui est tout à fait considérable, avec une apparence de pluralisme, mais qui intègre un point qu’il n’est pas permis de remettre en cause : la question de l’effet de serre.

Vous avez donc un système complexe, auto-organisé, sans contrôle apparent, avec un ordre social spontané. Vous avez également un Etat de droit, autre élément fondamental. Donc, apparemment et du point de vue des médias, nous sommes dans un Etat de droit. Nous sommes gouvernés par des lois, et non par des hommes ou des dictateurs. Mais ces lois, règles abstraites, s’inscrivent au sein d’un cadre qui est prédéterminé par les institutions internationales, en particulier celles qui ont en charge l’effet de serre, et sont donc en mesure d’exercer une influence décisive sur toutes les activités économiques.

Nous sommes donc gouvernée par des lois. La contrainte est réduite au minimum. Nous nous sommes affranchis de tout système totalitaire pour rentrer dans quelque chose qui a les apparences d’une société de droit. Mais ce ne sont que les apparences d’une société ouverte, parce que cette société, encore une fois, s’inscrit dans un cadre qui a été pré-fixé. Il y a en quelque sorte instrumentalisation, détournement des idées libérales par le biais du caractère central donné à la gestion collective de certains « biens communs » tels l’atmosphère. La gestion de ces « biens communs » est l’alibi, le levier qui permet aujourd’hui d’aller jusqu’à réécrire complètement les règles de la justice et de la morale, tout en prétendant rester dans le droit chemin de la critique libérale. Cela permet de manipuler les valeurs ou les attitudes, de manipuler les normes sociales et la sensibilité.

A l’instar de la conception marxiste évoquée au début de mon intervention, nous avons affaire à la modification de la superstructure par la modification des règles qui s’appliquent à la société.

Cette synthèse « systémique » offre, au niveau inférieur, un semblant de société ouverte, mais avec un échelon supérieur qui s’emploie à générer des règles finalisées d’où découle une société qui n’a plus que les apparences de l’ouverture. Nous ne sommes plus dans une société ouverte. Nous n’en avons que l’ apparence. C’est une société fermée qui s’inscrit dans la logique d’une telle approche.
L’objectif, j’y reviens, est rien moins que de créer une nouvelle civilisation. De manière globale, on a quelque chose qui ressemble fort à une manipulation de la conception de Dieu.
Là encore, les textes des institutions internationales sont explicites. Ils nous montrent que l’écologie se résume souvent à une volonté de ramener les individus vers une conception païenne de la nature, où c’est la nature qui est la divinité. Ce qui est ainsi clairement recherché est une modification explicite de la conception de l’homme, de Dieu, de la nature, du monde … donc une modification des conceptions culturelles de fond de notre civilisation.
Notre civilisation est fondée sur une conception judéo-chrétienne de l’homme, que l’on soit chrétien, juif ou musulman. Ce paradigme – l’homme, un être voulu et conçu par Dieu -, est la base de notre droit.
Dès lors que l’on comprend que la conception de l’homme dans l’Univers est fondamentalement mise en cause – « l’homme, cet être néfaste et polluant » -, on a également compris que l’écologie vise finalement rien moins qu’au renversement de cette conception pour lui substituer la collectivité. L’homme ne vient plus qu’en second. On passe de l’homme en tant qu’individu, à l’homme comme membre de la collectivité. Le totalitarisme n’est pas mort.

Pascal Bernardin

Source: https://www.cultureetracines.com/actualites/la-face-cachee-du-mondialisme-vert-i-par-pascal-bernardin-n1506

 

Pascal Bernardin: L'Empire écologique ou la subversion de l'écologie par le mondialisme

Pascal Bernardin est aussi l'auteur de "Machiavel pédagogue

Quelles sont les raisons profondes de la crise de l'école ? Faut-il y voir une tare inscrite dans les gènes de notre société et de son système éducatif ? Ou doit-on conclure à une redéfinition du rôle de l'école et de ses priorités ? Nos enfants sont-ils condamnés à l'ignorance et à l'illettrisme ?
De nombreux parents et enseignants, témoins stupéfaits de la révolution en cours, s'interrogent sur les mutations profondes qu'a subi et que subit encore notre système éducatif. Mais aucun gouvernement, tant de droite que de gauche, ne les a jamais éclairés en exposant les fondements idéologiques de ces réformes et en faisant ressortir leur cohérence et leurs objectifs.
Les réponses à ces interrogations existent pourtant : la philosophie générale de la révolution pédagogique est exposée sans détour dans les publications des organisations internationales (Unesco, OCDE, Conseil de l'Europe, Commission de Bruxelles... ). S'appuyant sur ces textes, l'auteur montre dans cet ouvrage qu'aujourd'hui l'objectif prioritaire de l'école n'est plus de donner aux élèves une formation intellectuelle ni de leur faire acquérir les savoirs élémentaires. Au terme d'une redéfinition du rôle de l'école, celle-ci devient le véhicule d'une révolution culturelle et éthique destinée à modifier les valeurs, les attitudes et les comportements des peuples à l'échelle de la planète. Les techniques de manipulation psychologique, qui ne se distinguent guère des techniques de lavage de cerveau, sont utilisées à tout niveau. Les élèves en sont naturellement les premières victimes. Mais les enseignants et le personnel administratif (directeurs, etc.) ne sont guère épargnés.
Cette révolution silencieuse, antidémocratique et totalitaire, veut faire des peuples des masses ignorantes et soumises. Elle illustre de manière exemplaire la philosophie manipulatoire et dictatoriale qui sous-tend le Nouvel Ordre Mondial et les modes d'action subtils et indirects, mais d'autant plus puissants, qu'il utilise. Aussi cet ouvrage pourrait-il s'intituler Abrégé d'esclavagisme.
Ancien élève de l'École Polytechnique, l'auteur a enseigné les mathématiques dans le secteur privé, en classe préparatoire aux concours des écoles de commerce.

https://www.chire.fr/machiavel-pedagogue-ou-le-ministere-de-la-reforme-psychologique-5eme-edition-p-179637

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Entretien avec Vandana Shiva: Cultiver l'espérance face aux attaques sur le vivant (essentiel. news)

10 Août 2024 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Bharat, #Eau, #Ecologisme, #Environnement, #Inde, #Vandana Shiva, #Déforestation, #Nature, #Opération Réchauffement climatique, #Sciences, #Jean Dorst, #Rachel Carlson, #Judith Shapiro, #Guillaume Sainteny

La gageure à notre époque est de séparer le bon grain de la vérité de l'ivraie de la propagande. En matière d'environnement, cela consiste à différencier l'écologie (de éco: demeure et logos: intelligence, science, esprit, discours), qui est la science des habitats et des relations des espèces entre elles et avec leur habitat, de l'écologisme et de l'idéologie capitaliste (faussement "verte"), totalitaire et malthusienne du "Changement climatique". Depuis la naissance de la Terre, la climat n'a pas cessé de varier; ses variations sont en grande partie naturelles car dues à celles de l'activité solaire et de l'axe de la Terre. La déforestation et l'érosion, conséquences des activités humaines surtout depuis la période industrielle, influent aussi beaucoup sur le climat. Il faut donc faire la part de tous ces facteurs, en sachant que ce qui guide la politique mondiale n'est pas la recherche de la vérité et du bonheur de tous mais seulement le pouvoir et le profit d'une oligarchie parasitaire.

POC

Sur ce thème, consulter notamment:

Jean Dorst: Avant que nature meure.

Jean Dorst: La force du vivant

Rachel Carlson: Silent Spring

Judith Shapiro: Mao's War Against Nature

Guillaume Sainteny: Climat: l'arbre qui cache la forêt

Akira Miyawaki: The Healing Power of Forests: The Philosophy behind Restoring Earth's Balance with Native Trees

Sur ce blog, lire aussi:

Ella Maillart et l'"unité du monde"

https://pocombelles.over-blog.com/2019/10/ella-maillart-et-l-unite-du-monde.html

Capture d'écran des nouvelles rapides de Bloomberg

Capture d'écran des nouvelles rapides de Bloomberg

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Roger Heim (1900-1979): Naturaliste, humaniste, résistant, directeur du Muséum national d'Histoire naturelle

2 Juin 2024 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Botanique, #Forêt, #France, #Environnement, #Nature, #Roger Heim, #Muséum national d'histoire naturelle, #Jean Dorst, #Phormium tenax, #Lin de Nouvelle-Zélande, #Sciences, #Ecologisme, #Mexique, #Gordon Wasson

 

En déballant un carton de livres pour les ranger dans ma bibliothèque, j'ai retrouvé mon cher Un naturaliste autour du monde, de Roger Heim, auquel était attachée une copie de sa notice nécrologique par Jean Dorst (mon président de thèse au Muséum) avec un lien de Phormium tenax (harakeke en māori et iskhara en aymara), une plante à fibres du Pacifique que j'ai retrouvée en Bolivie.

Pierre-Olivier Combelles

Roger Heim (1900-1979): Naturaliste, humaniste, résistant, directeur du Muséum national d'Histoire naturelle
(Acédémie des Sciences)

(Acédémie des Sciences)

Roger Heim (1900-1979): Naturaliste, humaniste, résistant, directeur du Muséum national d'Histoire naturelle
Roger Heim (1900-1979): Naturaliste, humaniste, résistant, directeur du Muséum national d'Histoire naturelle
Roger Heim (1900-1979): Naturaliste, humaniste, résistant, directeur du Muséum national d'Histoire naturelle
Roger Heim (1900-1979): Naturaliste, humaniste, résistant, directeur du Muséum national d'Histoire naturelle
Roger Heim (1900-1979): Naturaliste, humaniste, résistant, directeur du Muséum national d'Histoire naturelle

Biographie de Roger Heim par la Société des Amis du Muséum:

https://amis-museum.fr/wp-content/uploads/2019/04/BIO-ROGER-HEIM.pdf

Notice nécrologique sur Roger Heim par Jean Dorst:

https://www.academie-sciences.fr/pdf/eloges/heim_cr1980.pdf

Hommage à Roger Heim par P. Martens

https://www.persee.fr/doc/barb_0001-4141_1980_num_66_1_63369

Les Champignons, un documentaire filmé avec Roger Heim, alors directeur du Muséum national d'Histoire naturelle (Archives INA)

https://www.dailymotion.com/video/x25b5ey

Entre écologie et écologisme : la protection de la nature au Muséum dans les années 1950

"Un même terme pour désigner indifféremment une science naturaliste ou un engagement social, c’est l’aboutissement d’une évolution politique et sociale à laquelle le Muséum aura largement contribué dès les années 50. C’est, en effet, au sortir de la Seconde Guerre mondiale que le mouvement s’amorce, l’imaginaire de l’exploration coloniale cédant la place à celui de protection de la nature, nouvelle « mission de l’Homme blanc ». La création au Muséum d’une chaire « d’écologie générale et de protection de la nature » témoigne de cette évolution, du souci de faire de la protection de la nature le support et le moteur d’un nouveau domaine scientifique. Généalogie d’un « écologisme » dénué « d’écologie » qui s’impose en 1970 mais dont le lignage est largement plus ancien et plus commun."
par Florian CHARVOLIN, Christophe BONNEUIL, Chargés de recherche au CNRS

https://www.annales.org/re/2007/re46/charvolin-bonneuil.pdf

"Seeking the magic mushrooms", par Gordon Wasson (LIFE MAGAZINE)

https://idoc.pub/documents/seeking-the-magic-mushroom-life-magazine-1957-dvlrg66xyj4z

Roger Heim et Gordon Wasson au Mexique. "Les archives Gordon Wasson, conservées précieusement à Harvard, répertorient, entre 1949 et 1979, 844 lettres de Roger Heim. La preuve, s’il en est, de leur longue amitié et de leur collaboration pendant trois décennies. Après le Mexique, ils voyagèrent ensemble en Nouvelle-Guinée et en Inde. En 1970, ils rédigèrent ensemble, Les Putka des Santals: champignons doués d’une âme. (Il s’agit entre autres de l’espèce Scleroderma bulla Heim)". (CF Dominique Guillet/Xochipelli)

Roger Heim et Gordon Wasson au Mexique. "Les archives Gordon Wasson, conservées précieusement à Harvard, répertorient, entre 1949 et 1979, 844 lettres de Roger Heim. La preuve, s’il en est, de leur longue amitié et de leur collaboration pendant trois décennies. Après le Mexique, ils voyagèrent ensemble en Nouvelle-Guinée et en Inde. En 1970, ils rédigèrent ensemble, Les Putka des Santals: champignons doués d’une âme. (Il s’agit entre autres de l’espèce Scleroderma bulla Heim)". (CF Dominique Guillet/Xochipelli)

Illustration de l'article de Gordon Wasson

Illustration de l'article de Gordon Wasson

Roger Heim ( † 1979)
Président de la Fondation Singer-Polignac de 1958 À 1976

"Le professeur Roger Heim nous a quittés le 17 septembre 1979. C’est avec beaucoup d’émotion que nous évoquons aujourd’hui sa haute figure de savant, d’érudit, d’administrateur. Roger Heim est né à Paris le 12 février 1900. Après des études secondaires au collège Chaptal, il se destinait à une carrière d’ingénieur. Il entra à l’École centrale des arts et manufactures en 1920, et fut reçu ingénieur en 1923. C’est à ce moment qu’une vocation irrésistible vint changer sa destinée. Il se tourna vers les sciences de la nature. Dès 1924, il était licencié ès sciences. En 1925, il devint l’assistant du professeur Louis Mangin au Muséum d’histoire naturelle où il prépara sa thèse de doctorat ès sciences, qu’il passa en 1931. Il est nommé sous-directeur du laboratoire de cryptogamie du Muséum en 1932, directeur de laboratoire à l’École des hautes études en 1940. Pendant la guerre de 1940-1945, Roger Heim s’engagea un des premiers dans la résistance active. Il fut arrêté en 1943 et déporté à Buchenwald puis à Mauthausen (Gusen) par les Allemands. Il connut pendant deux ans l’immense souffrance, la détresse insondable des déportés des camps de la mort.
Il publia des souvenirs de ce monde inhumain, insoutenable, où se commettaient quotidiennement des crimes inexpiables, perpétrés par des êtres revenus à l’état de bêtes sauvages. Dans la Sombre Route il insistait sur la responsabilité d’un peuple fanatisé ou terrorisé, qui n’eut pas un seul sursaut, un seul mouvement de pitié, d’humanité. Sans doute ces impressions d’une sensibilité à vif paraissent-elles dures aujourd’hui à l’égard d’un peuple qui a laissé commettre de telles abominations. Roger Heim ne faisait qu’exprimer la réprobation et l’horreur du monde civilisé, il mettait en garde nos contemporains, les survivants, les descendants du génocide, contre le retour de telles exactions. Roger Heim fut une victime, en même temps qu’un témoin des atrocités nazies. Il nous crie encore: « Pardonnez, si vous le pouvez, mais n’oubliez pas. »
Sauvé presque miraculeusement des camps de la mort grâce à sa résistance physique et morale, le professeur Roger Heim reprend, après la guerre, son activité scientifique. Elle sera de haute tenue ; des découvertes retentissantes ne tarderont pas à couronner son effort. Elles ont trait, pour la plupart, à la mycologie (anatomie, biologie, reproduction, classification et phylogénie des champignons, maladies des plantes). Sa connaissance approfondie de ces sujets l’oriente dans une direction qu’il n’abandonnera plus et où il ira de découverte en découverte: ce sont les champignons hallucinogènes. Il a étudié leurs caractères anatomiques, systématiques (ce sont principalement des agaricinées), leur structure chimique, leurs propriétés physiologiques. Il a étudié sur lui-même, avec la plus grande pénétration et un véritable courage, les effets psychiques et physiques de ces champignons. Il a montré ce qu’on pouvait en attendre en bien comme en mal, c’est-à-dire les effets nuisibles sur le système nerveux et le psychisme, mais aussi les effets bienfaisants (hypnotiques, antalgiques) qu’ils peuvent entraîner, s’ils sont administrés avec modération et précision.
Le professeur Heim, l’un des premiers, a donné l’alerte à la pollution, à l’épuisement du monde vivant, au massacre des animaux en voie de disparition, des animaux en général, à l’exploitation abusive des végétaux actuels ou fossiles. Il a publié sur ces sujets des livres de prémonition, qui étaient alors en avance sur leur temps, que l’actualité a largement rejoints et dépassés. La protection de la nature, l’environnement ont été son souci constant; il l’a exprimé dans de nombreux écrits, tels l’Angoisse de l’an 2000, dans de nombreux discours, rapports ou conférences et dans un film intitulé Nature morte. Ces œuvres, qui paraissaient pessimistes et quelque peu excessives au moment où elles ont paru, se sont révélées - malheureusement - l’exact reflet de la réalité actuelle. Un autre film, ayant pour sujet les champignons hallucinogènes, a été tourné par lui.
Notre président honoraire n’était pas seulement un homme de cabinet, il était l’homme des récoltes sur le terrain, et l’homme des grands voyages (Pacifique Sud, Indochine, Inde, Madagascar, Afrique noire). Il exerça de hautes fonctions et reçut de nombreux honneurs: directeur du Muséum d’histoire naturelle de 1951 à 1965, il fut membre de l’Académie des sciences depuis 1946, de l’Académie d’agriculture, de l’Académie des sciences coloniales et de l’Académie des sciences d’outre-mer; il fut président de ces Académies. Il était grand officier de la Légion d’honneur, titulaire de la croix de guerre (1939-1945), de la médaille de la Résistance, de la médaille des Déportés, et de nombreuses autres décorations et dignités françaises et étrangères.
Il défendait, en toutes circonstances, le maintien du français dans le langage scientifique; il faisait campagne pour la sauvegarde de notre langue; il prêchait l’exemple dans ses écrits et ses discours*. Ses allocutions aux soirées de la fondation Singer-Polignac étaient des modèles de style et de goût artistique. Le professeur Roger Heim a été président de notre Fondation après la mort d’Edmond Faral, de 1958 à 1976. C’est pendant cette période qu’il fit édifier et inaugura, à Tahiti, le musée Gauguin qui s’élève au milieu d’une éclatante végétation tropicale, cadre bien digne de célébrer la mémoire du grand peintre français, et qui attire chaque année des dizaines de milliers de visiteurs."


Étienne Wolff (†), de l’Académie française


*Voir à ce sujet « La langue française et la science » dans la plaquette Cinq Propos sur la langue française, consacrée à des conférences prononcées par cinq auteurs différents, sous les auspices de la fondation Singer-Polignac.

Roger Heim (1900-1979): Naturaliste, humaniste, résistant, directeur du Muséum national d'Histoire naturelle

"Le professeur Heim (1900-1979), l’un des premiers, a donné l’alerte à la pollution, à l’épuisement du monde vivant, au massacre des animaux en voie de disparition, des animaux en général, à l’exploitation abusive des végétaux actuels ou fossiles. Il a publié sur ces sujets des livres de prémonition, qui étaient alors en avance sur leur temps, que l’actualité a largement rejoints et dépassés. La protection de la nature, l’environnement ont été son souci constant; il l’a exprimé dans de nombreux écrits, tels “l’Angoisse de l’an 2000”, dans de nombreux discours, rapports ou conférences et dans un film intitulé “Nature morte”. Ces œuvres, qui paraissaient pessimistes et quelque peu excessives au moment où elles ont paru, se sont révélées – malheureusement – l’exact reflet de la réalité actuelle. Un autre film, ayant pour sujet les champignons hallucinogènes, a été tourné par lui..." (Etienne Wolff, de l’Académie française) — Entré dans la Résistance en 1942, Roger Heim (1900-1979) fut dénoncé et déporté. Ayant survécu, libéré en 1945, il fut nommé professeur, puis entra à l'académie des Sciences en 1946. Plus tard, il présida l'amicale de Mauthausen. En 1948, il est nommé président de la Société Botanique de France. Il dirige durant de nombreuses années la collection "les grands naturalistes français". Roger Heim est l'un des fondateurs, en 1948, de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources), dont il fut le président de 1954 à 1958. Son livre de 1973, "L'angoisse de l'an 2000", témoigne de son engagement. C'est Roger Heim qui rédigea l'introduction de la traduction française du célèbre ouvrage de Rachel Carson "Silent Spring" paru en 1962, "le Printemps Silencieux" (non réédité depuis 1972)*, le premier ouvrage à dénoncer l'emprise de la mafia de la chimie agricole et des pesticides. Il y écrivit: « On arrête les “gangsters”, on tire sur les auteurs des “hold-up”, on guillotine les assassins, on fusille les despotes – ou prétendus tels – mais qui mettra en prison les empoisonneurs publics instillant chaque jour les produits que la chimie de synthèse livre à leurs profits et à leurs imprudences ? »... C'était un mycologue éminent qui publia de très nombreux ouvrages et entre autres: “Les champignons toxiques et hallucinogènes du Mexique”, “Termites et Champignons”, “Les Champignons d'Europe”, “Les champignons toxiques et hallucinogènes” et “L'Angoisse de l'an 2000”. ‎

* NDLR: https://docplayer.fr/3812937-Printemps-silencieux-rachel-carson.html

Silent Spring en anglais PDF: https://ia902801.us.archive.org/13/items/fp_Silent_Spring-Rachel_Carson-1962/Silent_Spring-Rachel_Carson-1962.pdf

Rachel Carlson a dédié son ouvrage à Albert Schweitzer: "A Albert Schweitzer qui a dit "L'homme a perdu la capacité de prévoir et de prévenir. Il finira en détruisant la terre."

Roger Heim (1900-1979): Naturaliste, humaniste, résistant, directeur du Muséum national d'Histoire naturelle

"Ce livre est un manifeste, l’un des premiers, pour défendre et protéger la nature. En 1952, Roger Heim (1900-1979), directeur du Muséum national d’Histoire naturelle, cherche à sensibiliser le public à la fragilité de la vie, à la dégradation des milieux, et au désordre des relations entre les hommes et la planète.
En dix-neuf chapitres, le naturaliste traite aussi bien de la disparition de la grue criarde, des effets des pulvérisations de DDT, que de l’action des lobbies agricoles en Camargue. Fort de ses compétences en chimie, il explique les ravages en cours, notamment sur les insectes pollinisateurs. Et dénonce une « fausse » science inféodée aux intérêts économiques.
Si l’on mesure, à sa lecture, combien des débats déjà brûlants dans la France des années 1950 restent d’actualité, cette œuvre offre surtout une formidable initiation à ce qu’est le monde vivant et à ses subtils équilibres."

https://www.cnrseditions.fr/catalogue/ecologie-environnement-sciences-de-la-terre/destruction-et-protection-de-la-nature/

Roger Heim au Mexique

Roger Heim au Mexique

Roger Heim et la forêt

(...)

«Les agents naturels de destruction ne suffisent plus à digérer les résidus de la civilisation technique. Inexorablement, les déchets distillent leurs poisons, stérilisent les terres, les airs, les mers et les fleuves. Déforestation, érosion, désertification, pollution et logiquement désertion10

«… Les Etats-Unis nous en livrent un exemple. Après les exterminations massives et en grande partie irréversibles qui ont saccagé ce pays au XIXe siècle – l’anéantissement des Indiens et de leurs civilisations, celui de nombreuses espèces animales, des bisons entre autres, la ruine des terres – après et avant le chancre de l’érosion et la pollution grandissante….»29

« Vous avez été saisi par la mystique de la forêt comme d’autres le sont de l’océan ou de la montagne ou même du désert. Chaque homme découvre le biotope de ses préférences, son asile en quelque sorte. Et la forêt, c’est l’arbre. Pour les Arabes, il est l’ennemi;31 et pour le Nordique, le décor… Ces forêts anciennes, notamment Africaines, vous aurez été en effet l’un des derniers sans doute à les avoir connues dans le détail. Nous savons qu’un jour viendra, peut-être peu éloigné, où il ne restera rien de tout cela. J’entends que dans peu, très peu de décennies, il n’y aura plus de grandes forêts en Afrique. Les Noirs et les puissantes compagnies européennes et américaines s’affairent actuellement à dévaster selon des coupes à blanc ce qu’il en reste. L’Afrique est mal partie, et vous le savez bien, pour cette raison avant toute autre. Ce qui demeure aussi inquiétant à nos yeux, ici même, c’est que le devenir des sciences de la Nature va de pair avec l’avenir de la Nature elle-même. Les pouvoirs publics en porteront la responsabilité essentielle; ils suivent le flot au lieu de le remonter. Une bonne partie des hommes s’habitue aux déserts et s’entend d’ailleurs fort bien pour les édifier.»30

Roger Heim annonce ainsi la disparition totale des grandes forêts et leur évocation future par des maquettes en plastique!

«En ce temps qui viendra, où tout sera calculé selon les normes des ordinateurs, ces rescapés de votre domaine et de vos enseignements écrits sauront donner aux archivistes de l’ère martienne les indications qui permettront de refaire aussi exactement que possible, selon des procédés rapides et à échelle réduite, les forêts de l’antique Amazone, de l’ancien Oubangui, du lointain Cambodge telles que André Aubreville les avait parcourues et décrites. Mais, cette fois, ce sera en matière plastique, bien entendu.»30

(...)

Roger Heim: L'angoisse de l'an 2000 (1973)

https://xochipelli.fr/2015/11/hommage-a-roger-heim-lecologiste-le-mycologue-le-psychonaute/

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Sénateur Malcolm Roberts (Ql, Australie): L'apocalypse démographique est annulée

16 Juin 2023 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Australie, #Club de Rome, #Ecologisme, #Démographie, #Dépopulation, #Economie, #Senator Malcom Roberts (Australie)

Sénateur Malcolm Roberts (Ql, Australie): L'apocalypse démographique est annulée

15 juin 2023

L'apocalypse démographique est annulée

Le Club de Rome a lancé un appel à la réduction de la population mondiale pendant 40 ans, sur la base de ses projections selon lesquelles la population mondiale continuerait à croître pour atteindre 15 milliards d'individus. Le mois dernier, le Club de Rome a mis à jour ses projections démographiques pour la première fois en 40 ans, et les a réduites de manière spectaculaire.

La nouvelle projection ne prévoit que 8 milliards d'habitants d'ici 2050, soit moins qu'aujourd'hui.

L'apocalypse démographique est la raison invoquée pour imposer au public l'utilisation d'insectes et de protéines cultivées en laboratoire ; toute la campagne "net zéro" est également basée sur une population mondiale croissante.

J'espère que les alarmistes pourront passer à autre chose et laisser les Australiens de tous les jours profiter de ce magnifique pays sans leurs programmes destructeurs.


Transcription du discours

En tant que serviteur des nombreuses personnes différentes de notre communauté du Queensland, mes commentaires de ce soir célèbrent l'humanité. De nouvelles données montrent que le monde a été sauvé de l'apocalypse démographique. Ce qui est encore plus surprenant, c'est que ces données proviennent du Club de Rome. Avant d'annoncer à l'assemblée la merveilleuse nouvelle que l'Australie que nous connaissons et que certains d'entre nous aiment est à l'abri des grincheux verts, voici un peu d'histoire.

Pendant de nombreuses années, le Club de Rome a soutenu que la population mondiale était incontrôlable et qu'elle dépasserait les neuf milliards, plus probablement les dix milliards et peut-être les quinze milliards. Cette affirmation était utilisée pour justifier de lourdes restrictions anti-humaines sur notre mode de vie. Le lobby vert anti-humain a décidé qu'en raison de la croissance démographique, les Australiens devraient manger moins, voyager moins, avoir moins d'enfants, vivre dans des maisons-ruches empilées les unes sur les autres et ne rien laisser à leurs enfants. Le lobby vert anti-humain a décidé que les intérêts privés ne devraient pas posséder et développer les ressources naturelles - ou, comme ils préfèrent l'appeler, les biens communs. Au lieu de cela, une élite de style soviétique, qui serait en pratique les individus les plus riches du monde, devrait posséder toutes les ressources. Même les maisons, les voitures, les réfrigérateurs et les produits bruns seraient loués, et non possédés. Les titres de propriété des aborigènes et des autochtones porteraient sur les terres qu'ils occupent mais qu'ils continuent à ne pas posséder ; en fait, personne ne les posséderait.

Pour s'en assurer, le lobby vert anti-humain mettra en œuvre des mesures visant à obliger tous les biens matériels à être réparables et recyclables, à inclure un pourcentage très élevé de matériaux recyclés et à fonctionner avec un taux d'électricité si faible qu'ils risquent de ne pas fonctionner du tout. Cette augmentation considérable des coûts mettrait les biens ménagers hors de portée des Australiens ordinaires. Cette merveille absurde de la planification centrale soviétique s'appelle l'économie circulaire, ce qui est une autre façon de dire que les Australiens ne posséderont jamais rien de neuf. Les riches fonds d'investissement et les fonds de pension posséderont tout.

Je suis sûr que vous avez entendu le slogan de la campagne : "Vous ne posséderez rien et vous serez heureux". C'est ce que servent les grincheux verts anti-humains. Le parti des arbres est devenu le parti des grands coquelicots. Récemment, ils ont voté contre ma motion visant à enquêter sur la viande de laboratoire in vitro parce qu'ils savent que la campagne sera verrouillée et que la nourriture sera produite en masse sous forme de hamburgers d'insectes ou, pire, de fausse viande fabriquées dans des bioréacteurs de la même manière que les cellules cancéreuses sont cultivées.

Les Verts et autres sarcelles anti-humains encouragent ouvertement cette réduction du niveau de vie. Ils disent que c'est nécessaire parce qu'il y aura trop de gens dans le monde pour maintenir l'ancienne façon de faire les choses. Par "ancienne façon", j'entends que les Australiens ont la liberté de travailler plus dur, d'accumuler des richesses et des actifs, de jouir d'une retraite confortable et de transmettre leur patrimoine à leurs enfants pour leur donner une longueur d'avance dans la vie. Il n'y a pas de place pour cela dans la république soviétique du Greensland ! Tout cela repose sur un mensonge selon lequel la population mondiale croît si rapidement que nous devons, dès aujourd'hui, commencer à détruire la richesse des Australiens ordinaires et à enfermer la mer et la campagne - ce qu'ils appellent les biens communs - pour les sauver de la surproduction. Nous pouvons maintenant annuler l'apocalypse démographique. Voici la bonne nouvelle pour les êtres humains du monde entier. Le Club de Rome a récemment publié une suite à sa tristement célèbre étude sur "Les limites à la croissance", qui a donné lieu à 50 ans d'énurésie frissonnante de la part du lobby vert. Il s'agit d'un document important, car c'est la première révision majeure des limites de la croissance depuis 50 ans. Qui a effectué ces nouveaux calculs ? Le collectif Earth4All, qui regroupe des institutions économiques et scientifiques de premier plan dans le domaine de l'environnement, dont l'Institut de Potsdam pour la recherche sur les incidences du climat, le Centre de résilience de Stockholm et l'École de commerce de Norvège.

Le Club de Rome a modélisé deux scénarios. Si nous ne faisons rien, la population mondiale atteindra 8,9 milliards d'habitants - elle est déjà de 8 milliards - en 2050, avant de tomber à 7,3 milliards en 2100. Ou bien, si nous nous efforçons d'améliorer le niveau de vie des pays en développement, comme le soutient One Nation, la population mondiale atteindra 8,6 milliards d'habitants - rappelons qu'elle n'est que de huit milliards aujourd'hui - en 2040, avant de tomber à six milliards en 2100. Six milliards : c'est tout !

Cela montre clairement qu'il n'est pas nécessaire d'enfermer les biens communs pour les protéger. Au fil du temps, notre environnement naturel sera moins utilisé, pas plus. Il n'est pas nécessaire de réduire la part de chacun à un niveau de subsistance. La réduction de la population rendra la consommation actuelle facilement soutenable. Nous devons cependant assurer une gestion raisonnable de l'environnement naturel et réutiliser, recycler et introduire de nouveaux matériaux tels que le plastique de chanvre, bien entendu. C'est une excellente nouvelle.

Qu'est-ce que les écolos anti-humains utiliseront maintenant pour susciter la peur, pour générer leur propre forme d'auto-flagellation environnementale ? À la manière soviétique ? La réponse est sans aucun doute : ils feront tout ce qu'il faut - tous les mensonges et toutes les déformations de données nécessaires pour que la campagne de peur se poursuive. Il est temps de réexaminer les hypothèses fondamentales de la campagne sur le climat. L'empereur n'a pas de vêtements. Une nation aime la vérité. Une nation partage la vérité.

Sénateur Malcolm Roberts (Queensland, Australie)

Traduit de l'anglais par Rouge et Blanc avec DEEPL

Source: https://www.malcolmrobertsqld.com.au/the-population-apocalypse-is-cancelled/

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Pr. Jean-Paul Bourdineaud: La science outragée (Covidhub.ch)

19 Février 2023 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Ecologisme, #OMS, #Opération Coronavirus, #Sciences, #Santé, #Environnement

Manipulation des chiffres, études biaisées, campagnes de dénigrement des lanceurs d’alertes et des alternatives aux injections, scandales vaccinaux passés, conflits d’intérêt et médias dominants vendus à l’industrie et au pouvoir, le dernier ouvrage du Pr Bourdineaud, La science outragée, n’épargne personne et marque la riposte de ces scientifiques sans conflit d’intérêt trop longtemps confinés dans le silence.

Le Pr Jean-Paul Bourdineaud enseigne la biochimie, la microbiologie et la toxicologie à l’Université de Bordeaux, en parallèle de ses recherches sur la toxicologie environnementale et la manière dont les organismes vivants réagissent aux polluants environnementaux.

Lisez ici la suite de l'article:

https://www.covidhub.ch/la-science-outragee/

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Quand certains humains prétendent changer la nature et l'Ordre du monde

15 Février 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Canada, #Ecologisme, #Environnement, #Nature, #Opération "réchauffement climatique", #Québec, #Taoïsme

Capture d'écran

Capture d'écran

Que l’homme étant revenu à soi considère ce qu’il est au prix de ce qui est, qu’il se regarde comme égaré dans ce canton détourné de la nature. Et que, de ce petit cachot où il se trouve logé, j’entends l’univers, il apprenne à estimer la terre, les royaumes, les villes et soi‑même, son juste prix.

Pascal, Pensées.

 

C'est avec une certaine stupéfaction que je découvre le nouveau titre (depuis quand ?) du Ministère de l'Environnement du Québec: Ministère de l'Environnement, de la lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

https://www.environnement.gouv.qc.ca/

"la lutte contre les changements climatiques": c'est sérieux ? c'est une plaisanterie ?

La Terre existe depuis 4 milliards d'années. Depuis sa naissance, son histoire n'a été qu'une série de changements physiques et climatiques ininterrompus. Chaque épisode climatique est en plus rythmé par les saisons, elle-même sujettes à certaines variations de durée et d'intensité. L'homme n'est qu'une espèce parmi une infinité d'autres, animales ou végétales, présentes ou disparues. Et l'homme, ce ciron, comme écrivait Pascal, aurait le pouvoir et la prétention de lutter contre les changements climatiques, dus surtout, comme on sait, aux variations de l'activité solaire et de l'inclinaison de la Terre ?

Une grande partie du Québec date du Précambrien, de -4 Ga à -1 Ga: 3 milliards d'années d'évolution.

https://mrnf.gouv.qc.ca/mines/geologie/

http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s5/5.2.precambrien.histoire.html

https://etrevert.net/precambrien/

Songeons seulement au Carbonifère, il y a 300 millions d'années, lorsque une végétation et une faune tropicales recouvraient le Canada, dont on peut aujourd'hui rencontrer les vestiges.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Effondrement_de_la_for%C3%AAt_tropicale_du_Carbonif%C3%A8re

Et prenons le Labrador, recouvert par une calotte glaciaire, l'inlandsis, jusqu'à environ -10000 ans, qui, en fondant progressivement, a permis l'apparition de la forêt boréale et de la toundra actuelles.

Depuis plus de 4 milliards d'années, la Vie a été adaptation au changement, aux multiples changements du climat et de l'environnement. L'homme n'y fait pas exception, ce qui lui a permis se s'établir dans les forêts, au bord des lacs, des mers, dans les montagnes, les déserts et dans les régions glacées.

La science n'est pas l'idéologie et le scientisme. On ne lutte pas contre les changements climatiques, on s'y adapte. Vouloir le contraire est une négation de la réalité, de l'intelligence et du bon sens. Et de la sagesse aussi, celle qu'exprime le grand principe taoïste: "La seule chose qui ne change jamais, c'est que tout change toujours."

Pierre-Olivier Combelles

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W. Aaron Vandiver / Children's Health Defense: Une " urgence climatique " ouvrirait-elle la même porte à la gouvernance autoritaire que l'" urgence COVID " ?

8 Février 2023 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Environnement, #Children's Health Defense, #Ecologisme, #Forum Economique Mondial, #Opération "réchauffement climatique", #USA, #World Economic Forum

El hombre moderno trata a la naturaleza como un demente a una idiota.

Nicolás Gómez Dávila

02/07/23

La grande énergie

Une " urgence climatique " ouvrirait-elle la même porte à la gouvernance autoritaire que l'" urgence COVID " ?

Il existe de meilleures façons de faire face au changement climatique que d'insister auprès des législateurs fédéraux pour qu'ils déclarent une "urgence climatique" nationale - notamment en construisant une coalition gauche-droite qui peut travailler ensemble pour renforcer la résilience face aux défis environnementaux du XXIe siècle tout en préservant la démocratie, les libertés civiles et les droits de l'homme.

Par
W. Aaron Vandiver

 

En février 2022, 1 140 organisations ont envoyé au président Biden une lettre l'exhortant à déclarer une "urgence climatique". Un groupe de sénateurs américains a fait de même, en octobre 2022, et un projet de loi de la Chambre des représentants, présenté en 2021, demandait également au président de "déclarer une urgence climatique nationale en vertu de la loi sur les urgences nationales".

Biden a envisagé de déclarer une telle urgence, mais jusqu'à présent il a refusé, à la déception de nombreux progressistes.

Les Nations unies (ONU) ont exhorté tous les pays à déclarer une urgence climatique. L'État d'Hawaï et 170 juridictions locales américaines en ont déclaré une version ou une autre. C'est également le cas de 38 pays, dont des membres de l'Union européenne et le Royaume-Uni, et de juridictions locales du monde entier, qui représentent ensemble environ 13 % de la population mondiale.

Hillary Clinton aurait été prête à déclarer une "urgence climatique" si elle avait remporté l'élection de 2016.

L'"urgence climatique" est dans l'air du temps. Ces mots ont sûrement été prononcés par les milliardaires, les technocrates et les PDG d'entreprises présents à la récente réunion du Forum économique mondial (WEF) à Davos.

Mais qu'est-ce que cela signifie réellement pour le président des États-Unis de déclarer officiellement une "urgence climatique" ?

La plupart des gens ne savent pas qu'en vertu de la loi américaine, une déclaration d'urgence nationale déclenche un ensemble de pouvoirs d'urgence qui permettent au président d'agir sans avoir à légiférer.

Le Brennan Center for Justice a dressé une liste des 123 pouvoirs statutaires dont peut disposer le président en cas de déclaration d'urgence nationale (plus 13 qui deviennent disponibles lorsque le Congrès déclare une urgence nationale).

L'étendue de ces pouvoirs est difficile à résumer, si ce n'est pour dire que s'ils sont exercés au maximum, ils peuvent potentiellement englober de vastes domaines de la vie américaine.

Pour les défenseurs des libertés civiles de tout l'éventail politique, de gauche à droite, une "urgence climatique" devrait être un sujet de préoccupation.

Même les écologistes, qui peuvent instinctivement et de manière compréhensible soutenir l'idée, devraient s'inquiéter de la possibilité que le modèle autoritaire de gouvernance "d'urgence" qui a vu le jour pendant le COVID-19 prenne le dessus sur la politique climatique.

On peut croire en la protection et la préservation de la planète, comme je le fais, tout en insistant sur les politiques environnementales qui sont compatibles avec la démocratie, les libertés civiles et les droits de l'homme.

Des éléments de gauche et de droite devraient s'unir pour rejeter les demandes visant à sacrifier les normes, les droits et les libertés démocratiques pour de minces promesses de sécurité de la part d'élites politiques et économiques qui cherchent à exploiter une crise - un stratagème cynique que COVID-19 a complètement exposé.

Rappelons que c'est le président Trump qui a émis une déclaration d'"urgence nationale" COVID-19 le 13 mars 2020. Cette déclaration a été accompagnée d'ordonnances d'" urgence de santé publique " au niveau fédéral et des États, ainsi que par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui ont déclenché une phase intense de lockdowns et un tsunami de règles et de restrictions en matière de santé et de sécurité - dont beaucoup ont été imposées au public en contournant le processus démocratique normal.

Avant cela, j'aurais pu soutenir une "urgence climatique" sans hésiter. Aujourd'hui, après trois ans de confinement, de mandats, de censure et d'autres politiques musclées, la confiance a disparu.

Les dirigeants qui prônent une nouvelle urgence et qui n'ont pas réussi à désavouer les abus de la précédente - même ceux qui ont les intentions les plus pures en matière d'environnement - ont perdu toute crédibilité.

Beaucoup d'autres personnes ressentent la même chose. Nous devons savoir exactement ce que signifie une "urgence climatique".

Alors, à quoi ressemblerait une "urgence climatique" officielle ?

Tout comme l'"urgence COVID-19", elle aurait une grande portée et des effets potentiellement dramatiques sur l'économie et la société. Les mesures d'urgence pourraient même causer de graves dommages à l'environnement, tout en ne permettant pas de lutter efficacement contre le changement climatique.

Même si vous avez tendance à prêter attention aux questions liées au climat, les implications d'une "urgence climatique" peuvent vous surprendre.

Comment une "urgence climatique" pourrait-elle fonctionner ?

Des groupes de défense de l'environnement tels que le Center for Biological Diversity ont demandé à l'administration Biden d'invoquer des lois d'urgence spécifiques qui lui donneraient le pouvoir de :

    Interdire les exportations de pétrole brut.
    Arrêter les forages pétroliers et gaziers sur le plateau continental extérieur.
    Réduire le commerce international et les investissements dans les combustibles fossiles.

Selon le Center for Biological Diversity, ces pouvoirs d'urgence permettraient à M. Biden de mettre les États-Unis sur la voie de "l'abandon de l'économie des combustibles fossiles et de l'avènement d'une Amérique juste, antiraciste et régénératrice à sa place".

Cependant, il existe de nombreuses raisons de douter de ces affirmations grandioses. De nombreux experts en énergie et en matériaux, dont le célèbre analyste Vaclav Smil, ont conclu qu'une transition rapide vers l'énergie "verte" n'est peut-être même pas possible.

En outre, l'administration Biden ne prendrait probablement pas de mesures pour éliminer rapidement les combustibles fossiles au risque de faire s'effondrer l'économie. Comme le note BlackRock dans ses Perspectives mondiales 2023 : "Plus la transition est rapide, [plus] l'inflation et l'activité économique sont volatiles."

Si Biden exerçait ses pouvoirs d'urgence, il les utiliserait très probablement pour accélérer les projets d'énergie "verte" tout en s'arrêtant loin des efforts sérieux pour éliminer progressivement les combustibles fossiles.

La loi sur la réduction de l'inflation de 2022 a déjà créé un précédent : Elle prévoyait des centaines de milliards de dollars de subventions pour les énergies "vertes" et ouvrait des millions d'hectares de terres publiques et d'eaux offshore au développement des combustibles fossiles.

Cette approche à double tranchant ne contribuerait évidemment pas à réduire les émissions de gaz à effet de serre, qui sont passées de 51 milliards de tonnes en 2021 à 52 milliards de tonnes en 2022 (dont environ 36 milliards de tonnes de carbone).

Même si Biden exerçait pleinement les pouvoirs d'urgence identifiés par le Center for Biological Diversity, cela aurait peu d'effet sur les émissions.

Les experts du climat qui doivent s'exprimer sous couvert d'anonymat pour "ne pas contrarier leurs collègues" admettent que "si une déclaration d'[urgence] climatique est importante en termes d'attention médiatique et de galvanisation du mouvement climatique, elle n'a pas d'impact significatif sur la pollution par le carbone."

Lorsque vous regardez les listes de souhaits des membres du Sénat et de la Chambre qui veulent que Biden déclare une "urgence climatique", et les demandes des nombreux activistes qui disent que nous devons atteindre des émissions "nettes zéro" d'ici 2050, les pouvoirs d'urgence énumérés par le Center for Biological Diversity effleurent à peine la surface de ce que la plupart disent être nécessaire.

La grande question est de savoir ce que le gouvernement sera tenté de faire d'autre pour atteindre l'objectif "net zéro" d'ici 2050 - un objectif que Biden a déjà demandé au gouvernement américain lui-même d'atteindre par décret - une fois qu'une "urgence climatique" aura été déclenchée.

Elizabeth Kolbert, éminente journaliste spécialiste du climat, a récemment écrit un article intitulé "Le changement climatique de A à Z", publié dans le New Yorker. Voici ce qui, selon elle, doit se produire pour atteindre le niveau net zéro d'ici 2050 :

    L'industrie des combustibles fossiles devra essentiellement être démantelée, et des millions de puits fuyants et abandonnés devront être scellés.
    La production de béton devra être réorganisée. Il en va de même pour les industries du plastique et de la chimie.
    L'industrie des engrais devra également être remaniée.
    Pratiquement toutes les chaudières et les chauffe-eau qui fonctionnent actuellement au pétrole ou au gaz, qu'ils soient commerciaux ou résidentiels, devront être remplacés. Il en sera de même pour toutes les cuisinières à gaz, les séchoirs et les fours industriels.
    L'industrie du transport aérien devra être réorganisée, tout comme l'industrie du transport maritime.
    Les émissions agricoles "devront elles aussi être éliminées".
    La capacité de transmission électrique doit être "augmentée pour que des centaines de millions de voitures, de camions et de bus puissent fonctionner à l'électricité".
    Des "dizaines de millions" de bornes de recharge publiques [doivent être installées] dans les rues des villes et encore plus de bornes de recharge dans les garages privés.
    Le nickel et le lithium doivent être extraits pour les batteries électriques, "ce qui impliquera l'implantation de nouvelles mines, aux États-Unis ou à l'étranger".
    Il faut inventer de nouvelles méthodes pour produire de l'acier ou construire une nouvelle infrastructure pour capturer et séquestrer le carbone".

"Tout cela devrait être fait - en fait, doit être fait", écrit Kolbert. "L'élimination totale des émissions signifie reconstruire l'économie américaine de fond en comble."

Tout cela doit être fait ? Nous devons "reconstruire l'économie américaine à partir de zéro" ?

Qu'est-ce que cela signifie de "réorganiser" l'industrie aérienne, de "remodeler" l'industrie des engrais ou d'"éliminer" les émissions de l'industrie agricole ?

En réalité, la plupart de ces choses ne peuvent pas être faites. Elles ne peuvent certainement pas être accomplies dans le cadre d'un exercice raisonnable des pouvoirs d'urgence présidentiels.

Si un président tente d'intervenir directement dans une industrie après l'autre pour atteindre ces objectifs irréalistes - ou prétend, pour des raisons politiques, essayer de les atteindre - une "urgence climatique" pourrait progressivement prendre des proportions inimaginables, à moins d'être freinée par la Cour suprême ou le processus politique.

Ces préoccupations ne sont pas vaines. La pression exercée sur le gouvernement pour qu'il agisse maintenant est immense et ne cesse de croître, la lenteur du processus démocratique d'élaboration des lois étant de plus en plus considérée comme un obstacle.

Un rapport de la Deutsche Bank datant de 2021 indique que nous devrons peut-être accepter "un certain degré d'écodictature" pour atteindre le niveau net zéro d'ici 2050. Les Nations unies ont suggéré que les pays avancent trop lentement, ce qui ne nous laisse d'autre choix que la "transformation rapide des sociétés".

Et Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l'environnement, a déclaré que "seule une transformation radicale de nos économies et de nos sociétés peut nous sauver d'une catastrophe climatique accélérée."

"Arriver à zéro sera la chose la plus difficile que les humains aient jamais faite", a écrit Bill Gates, qui est fortement investi dans de nombreuses entreprises liées au climat, dans son dernier billet de blog de 2022.

Gates a ajouté :

"Nous devons révolutionner l'ensemble de l'économie physique - la façon dont nous fabriquons des objets, nous déplaçons, produisons de l'électricité, faisons pousser des aliments et restons au chaud et au frais - en moins de trois décennies."

Beaucoup veulent que le président utilise ses pouvoirs d'urgence pour commencer dès maintenant, sans attendre que le Congrès agisse.

Mais il s'agirait d'une dangereuse utilisation abusive des pouvoirs d'urgence fédéraux, qui n'ont pas été conçus pour permettre au président de contourner le Congrès, comme l'a souligné Elizabeth Goitein, directrice principale du département "Liberté et sécurité nationale" du Brennan Center for Justice. Les pouvoirs d'urgence n'ont pas non plus été conçus pour répondre à un défi complexe à long terme comme le changement climatique.

Une fois les pouvoirs d'urgence invoqués, la tentation sera de les étendre. Selon Mme Goitein, la seule façon pour le président Biden ou un futur président d'atteindre des objectifs climatiques significatifs et étendus en utilisant les pouvoirs d'urgence existants serait de "les étendre au-delà de toute reconnaissance, en les utilisant d'une manière juridiquement douteuse que le Congrès n'a jamais voulue... l'idée que les pouvoirs d'urgence sont infiniment malléables est à la fois fausse et dangereuse".

Comment une "urgence climatique" pourrait porter atteinte aux libertés civiles et aux droits de l'homme ?

À quel point devrions-nous être inquiets qu'une "urgence climatique" destinée à "transformer rapidement" l'ensemble de notre société d'ici 2050 - qui serait la 80e urgence nationale de l'histoire des États-Unis - puisse progressivement élargir son champ d'action pour empiéter sur les libertés civiles et les droits de l'homme fondamentaux ?

Un article paru en 2018 dans The Atlantic, intitulé "The Alarming Scope of the President's Emergency Powers", mettait en garde contre les scénarios cauchemardesques qui pourraient s'ensuivre si le président Trump abusait de ses pouvoirs d'urgence.

"À partir du moment où le président déclare une "urgence nationale" - une décision qui relève entièrement de son pouvoir discrétionnaire - il est en mesure de mettre de côté un grand nombre des limites légales de son autorité", avertissait l'article. "Le président peut, d'un simple trait de plume, activer des lois lui permettant de couper de nombreux types de communications électroniques à l'intérieur des États-Unis ou de geler les comptes bancaires des Américains", et bien plus encore.

Nous pouvons certainement espérer qu'une "urgence climatique" ne se transforme pas en un scénario aussi dangereux. Historiquement, la plupart des déclarations d'urgence nationale ont été bénignes.

Pourtant, l'"urgence COVID-19" lancée sous la direction de Trump et poursuivie par Biden a malheureusement créé un nouveau précédent autoritaire troublant qui ne peut être ignoré.

Ce précédent n'est nulle part plus apparent que dans la notion persistante de "verrouillage" de la population.

En octobre 2020, Mariana Mazzucato, professeur d'économie à l'University College of London, qui préside un conseil économique de l'OMS, a publié un article évoquant expressément la possibilité de "verrouillages climatiques" pour faire face à une "urgence climatique".

Mazzucato a écrit :

"Dans un avenir proche, le monde pourrait avoir besoin de recourir à nouveau aux lockdowns - cette fois pour faire face à une urgence climatique. ... Dans le cadre d'un "verrouillage climatique", les gouvernements limiteraient l'utilisation des véhicules privés, interdiraient la consommation de viande rouge et imposeraient des mesures d'économie d'énergie extrêmes, tandis que les compagnies d'énergie fossile devraient cesser leurs activités de forage."

Ce que ces "verrouillages climatiques" reviendraient à diverses formes d'"austérité verte" - des limites strictes sur la consommation et le comportement personnel - imposées à la population.

Il s'agit d'une possibilité réelle - et non d'une théorie du complot (malgré les protestations des vérificateurs de faits biaisés).

Loin d'être marginal, l'article de Mazzucato sur les "confinements climatiques" comme réponse à une "urgence climatique" a été publié par un site web, Project Syndicate, qui reçoit des fonds de la Fondation Bill & Melinda Gates et d'autres organisations influentes qui ont vigoureusement soutenu les confinements COVID-19.

L'article a également été approuvé par le World Business Council for Sustainable Development, une "organisation dirigée par des PDG" qui représente 200 des plus grandes entreprises du monde.

Mazzucato n'est qu'un des nombreux responsables de la politique climatique qui souhaitent exploiter les extraordinaires pouvoirs technocratiques/autoritaires utilisés pendant les "lockdowns" COVID-19 pour lutter contre le changement climatique.

Par exemple, un article publié dans la revue Nature Sustainability cite la "fenêtre d'opportunité offerte par la crise du Covid-19", arguant que "les passeports du vaccin Covid pourraient être remplacés par des passeports carbone personnels".

Les "passeports carbone", ainsi que les cartes d'identité numériques, les monnaies numériques des banques centrales (CBDC), les scores de crédit social et d'autres moyens de suivre et de restreindre la consommation, les voyages, les régimes alimentaires et les comportements personnels sont régulièrement évoqués au WEF et dans d'autres organisations technocratiques d'élite.

L'inquiétude suscitée par les "passeports carbone" revêt un caractère d'urgence supplémentaire à la lumière de la récente conférence du G20, qui a débouché sur un accord de principe visant à établir un système de passeports vaccinaux numériques pour les voyages internationaux, qui sera administré par l'OMS.

Comment de telles restrictions pourraient-elles être intégrées dans la législation et la vie américaines ? Il existe plusieurs moyens : législation, réglementation des agences, traité international, ordonnance municipale.

L'"urgence climatique" est un outil juridique puissant qui pourrait être utilisé pour imposer des restrictions "vertes" au public en contournant le processus législatif démocratique normal, en particulier si une administration présidentielle subit des pressions pour étendre ses pouvoirs d'urgence au-delà de leur objectif.

Rappelons que les présidents ne sont pas les seuls à pouvoir déclencher l'état d'urgence. Le ministère américain de la santé et des services sociaux (HHS), les gouverneurs des États et l'OMS ont tous le pouvoir de déclarer une "urgence de santé publique" dans leurs domaines de compétence respectifs.

C'est exactement ce qui s'est passé au début de l'année 2020, illustrant comment une future "urgence de santé publique climatique" pourrait prendre forme.

Que se passe-t-il si les responsables mondiaux, fédéraux et étatiques déclarent une "urgence de santé publique climatique" ?

Ce n'est pas seulement la déclaration d'urgence nationale du président Trump qui a conduit aux lockdowns et à tant d'autres abus de pouvoir et violations des droits fondamentaux pendant le COVID-19. Son décret a contribué à établir le cadre de la gouvernance d'urgence, mais d'autres décrets d'"urgence de santé publique" ont été cruciaux.

L'OMS a déclaré que la COVID-19 était une "urgence de santé publique de portée internationale" le 30 janvier 2020. Cette mesure a déclenché une réponse mondiale coordonnée et a eu des répercussions de grande ampleur.

Le lendemain, le secrétaire au HHS de Trump a déclaré une "urgence de santé publique" COVID-19, un ordre qui a été renouvelé à plusieurs reprises et qui est toujours en vigueur.

La déclaration d'urgence nationale ultérieure de Trump, le 13 mars 2020, a entériné cet ordre tout en autorisant le HHS à exercer des pouvoirs d'urgence supplémentaires.

Trois jours après, le 16 mars, Trump a publié les "directives sur le coronavirus" qui conseillaient aux Américains d'"éviter les rassemblements sociaux en groupes de plus de 10 personnes", ce qui a servi de base aux lockdowns qui ont balayé la nation.

Les gouverneurs de chaque État ont également émis leurs propres décrets d'urgence en matière de santé publique. Les agences de santé publique des États opérant dans le cadre de ces ordonnances d'urgence ont joué un rôle déterminant dans la mise en place de mesures de confinement, de fermetures d'écoles, de masques obligatoires, de vaccins obligatoires et d'autres politiques "d'urgence" en coopération avec les agences fédérales et la Maison Blanche.

Il n'est pas exagéré de penser que l'OMS, le HHS et les agences de santé publique des États pourraient éventuellement déclarer une "urgence de santé publique climatique", en suivant le scénario COVID-19.

Des appels ont déjà été lancés pour que l'OMS déclare officiellement le changement climatique comme une "urgence de santé publique de portée internationale".

À la suite d'un décret du président Biden, le HHS a récemment créé un bureau du changement climatique et de l'équité en matière de santé. "Nous utiliserons les enseignements tirés de COVID-19" pour faire face aux effets du changement climatique sur la santé de la nation, a déclaré le Dr Rachel L. Levine, secrétaire adjoint à la santé du HHS.

L'OMS et les principales organisations de santé publique - dont l'American Public Health Association (APHA), l'American Medical Association (AMA) et les principales revues médicales - ont déjà déclaré que le changement climatique était une "crise de santé publique".

The Lancet a qualifié le changement climatique de "plus grande menace sanitaire mondiale du 21e siècle".

Nous ne savons pas encore si et quand cette "crise de santé publique" se transformera en une véritable "urgence de santé publique". Si c'est le cas, pensez à tous les pouvoirs extraordinaires que les agences de santé publique ont revendiqués en réponse à l'urgence COVID-19, allant jusqu'à un moratoire d'expulsion qui dépassait largement l'autorité légale de l'agence.

Imaginez maintenant ces pouvoirs administratifs appliqués à une nouvelle urgence, encore plus large et beaucoup plus durable, qui touche vraisemblablement à tant d'aspects différents de la santé humaine.

Le léviathan de la santé publique se prépare à étendre ses pouvoirs en réponse au changement climatique, tout comme il l'a fait avec COVID-19. Nous ne pouvons pas prédire comment cet effort se déroulera dans les années à venir. L'OMS peut ou non déclarer le changement climatique comme une "urgence de santé publique".

Le HHS peut s'abstenir de le faire, conformément à un récent précédent de la Cour suprême limitant la capacité des agences fédérales à aborder des "questions majeures" comme le changement climatique sans autorisation claire du Congrès. La politique, bien sûr, jouera un rôle énorme. À l'heure actuelle, nous ne savons tout simplement pas comment se déroulera une "urgence de santé publique climatique", mais dans le sillage de l'affaire COVID-19, cela reste une préoccupation sérieuse.

L'énergie verte est-elle vraiment "verte" ?

Malgré les risques pour la gouvernance démocratique et les libertés civiles décrits ici, ceux qui soutiennent une "urgence climatique" peuvent au moins prétendre qu'ils font ce qui est nécessaire pour donner le coup d'envoi de la révolution énergétique "verte" qui sauvera la planète, non ?

Pas si vite.

Un petit groupe environnemental appelé Protect Thacker Pass, qui s'oppose à une importante mine de lithium dans le Nevada, a fait remarquer que les projets d'énergie "verte" qui sont "accélérés" dans le cadre d'une "urgence climatique" n'auraient pas seulement accès à un financement fédéral simplifié, mais pourraient également être autorisés à ignorer l'examen environnemental et la conformité avec le National Environmental Policy Act, le Endangered Species Act, le Clean Water Act et le Clean Air Act.

Il s'agirait d'une répétition du mode de gouvernance "d'urgence" mis en place lors du COVID-19, lorsque des produits appartenant à des intérêts privés et développés par Big Pharma ont été accélérés dans le processus d'approbation fédéral.

Dans les deux cas, les grandes entreprises se serviraient d'une " urgence " pour contourner les mesures de protection législatives mises en place pour protéger la santé humaine et l'environnement.

En effet, il y a tout lieu de penser que l'accélération d'un développement massif de l'énergie "verte" aggraverait immédiatement toute une série de problèmes environnementaux.

Le livre "Bright Green Lies : How the Environmental Movement Lost Its Way and What We Can Do About It", écrit par trois écologistes, démonte méthodiquement les arguments selon lesquels les énergies solaire, éolienne et autres technologies énergétiques "vertes" sont propres, renouvelables ou bonnes pour la planète.

Même pour trouver des quantités suffisantes de minéraux pour que l'énergie "verte" puisse être développée à grande échelle, les sociétés minières pourraient se lancer dans l'"exploitation minière en eaux profondes" - certaines ont déjà demandé des permis - ce qui, selon les écologistes, pourrait anéantir les écosystèmes océaniques.

L'exploitation minière du lithium et d'autres métaux à une échelle suffisamment grande devrait également s'emparer de vastes zones d'habitat de la faune et de la flore sauvages, ce qui aggraverait la crise mondiale de la biodiversité.

En raison de l'explosion de la demande et des limites de la disponibilité des minéraux, les sociétés minières sont fortement incitées à exploiter toutes les sources disponibles, sans tenir compte des dommages écologiques.

Les activistes climatiques et les politiciens progressistes semblent croire que ces dommages collatéraux à l'environnement sont un petit prix à payer pour une économie "verte", qui finira par sauver plus de la planète qu'elle n'en détruit - mais il y a des raisons d'être sceptique.

Le professeur de géologie Simon Michaux, par exemple, a conclu qu'il n'y a pas assez de minéraux et d'autres ressources sur Terre pour construire des technologies et des infrastructures énergétiques "vertes" à l'échelle de l'économie.

Et bien sûr, on peut douter que l'énergie "verte" soit même capable d'alimenter l'économie mondiale en pleine croissance, qui tire encore plus de 80 % de son énergie des combustibles fossiles. Même en cas d'"urgence climatique", dans un avenir prévisible, nous serons très probablement confrontés aux dommages environnementaux causés par les combustibles fossiles et les énergies "vertes".

Dans le débat sur l'"urgence climatique", il manque une compréhension plus large de la manière dont les dommages écologiques causés aux sols, à l'eau, aux forêts, à la biodiversité et aux écosystèmes sont à l'origine du changement climatique et des problèmes environnementaux connexes.

Comme l'explique la militante Vandana Shiva, le système alimentaire industriel mondialisé est l'un des principaux moteurs du changement climatique en raison du changement d'affectation des sols, de la pollution agrochimique, des monocultures et d'autres méthodes non écologiques.

Pourtant, il est peu question d'utiliser des pouvoirs d'urgence pour passer à des systèmes alimentaires locaux, agroécologiques ou traditionnels.

C'est plutôt le contraire. Tous les signes indiquent que les États-Unis et d'autres gouvernements mondiaux veulent étendre la portée et le contrôle du système alimentaire industriel mondialisé, en concentrant davantage le pouvoir dans les plus grandes entreprises alimentaires.

Les gouvernements du monde entier se servent des objectifs environnementaux pour fermer de force les petites exploitations agricoles alors qu'ils encouragent la dépendance aux technologies industrielles et aux aliments industriels qui pourraient aggraver le changement climatique et d'autres problèmes environnementaux.

Nous constatons les mêmes lacunes dans le concept aveugle de "net-zéro", un système de comptabilité formulé avec la forte contribution des intérêts des entreprises, que Shiva appelle "l'écoblanchiment des entreprises".

"Si nous continuons à réduire le discours sur le climat à une simple question de réduction des émissions de carbone à "zéro", sans comprendre ni aborder les autres aspects d'un plus grand effondrement écologique, a déclaré Shiva, le chaos climatique ne fera que se poursuivre."

Une "urgence climatique", telle qu'elle est conçue actuellement, ne ferait qu'exacerber ces tendances négatives. Elle centraliserait encore davantage le pouvoir, enrichirait les intérêts des entreprises, traiterait les citoyens ordinaires de manière musclée et causerait de manière perverse des dommages immédiats au monde naturel - sans pour autant ralentir de manière significative le changement climatique ou conduire à une véritable durabilité.

Les responsables gouvernementaux profiteraient-ils d'une "urgence climatique" pour laisser Bill Gates "assombrir le ciel" ?

Comme si tout ce qui précède n'était pas assez inquiétant, il y a une dernière chose que le gouvernement américain opérant dans le cadre d'une "urgence climatique" pourrait essayer de faire - quelque chose qui a un potentiel inégalé pour se terminer en désastre écologique.

Un autre article du New Yorker - celui-ci est signé par le principal activiste climatique du pays, Bill McKibben, qui a mené la charge en faveur d'une "urgence climatique" déclarée au niveau fédéral, avertit : "Dimming the Sun to Cool the Planet is a Desperate Idea, Yet We're Inching Toward It".

L'article de McKibben traite de l'"ingénierie solaire", qui consiste à pulvériser des produits chimiques réfléchissants dans la stratosphère pour refroidir la planète. Des scientifiques financés en partie par Gates ont étudié la question.

Le Bureau de la politique scientifique et technologique de la Maison Blanche a également annoncé récemment une étude de cinq ans pour évaluer "les interventions solaires et autres interventions rapides sur le climat."

"Les scientifiques qui étudient le génie solaire ne veulent pas que quelqu'un l'essaie", écrit McKibben. Mais selon lui, "l'inaction climatique rend la chose plus probable".

Remarquez que McKibben dit que "l'inaction climatique" rend "l'obscurcissement du soleil" plus probable. Ce genre de logique peut se poursuivre indéfiniment.

Il y aura toujours une "inaction climatique", du moins dans un avenir prévisible, car l'économie mondiale n'a pas de voie réaliste pour réduire significativement ses émissions de carbone. La "dé-carbonisation" de l'économie mondiale en pleine croissance reste une chimère.

Les effets secondaires potentiels de la "diminution de l'intensité du soleil" sont époustouflants. Ils pourraient notamment faire passer le ciel du bleu au blanc et plonger des régions entières de la Terre dans le chaos écologique.

La "gauche" et la "droite" doivent collaborer pour trouver des alternatives à l'"urgence climatique".

Comme j'ai essayé de le démontrer, une "urgence climatique" officielle a des implications énormes.

Les militants qui font pression pour obtenir une déclaration d'urgence ne comprennent peut-être pas tout à fait ce qu'ils demandent, et ceux qui s'y opposent ne réalisent peut-être pas tout à fait ce à quoi ils s'opposent.

Cette question ne doit pas être présentée comme un conflit entre les "négateurs" et les "croyants" du changement climatique. La perspective d'un mode de gouvernance d'urgence de grande envergure et de longue durée devrait susciter de sérieuses questions de la part de tous les acteurs du spectre politique.

Ces questions sont les suivantes :

    Une "urgence climatique" nous mettra-t-elle sur la voie de la résolution du changement climatique, ou ne fera-t-elle que centraliser le pouvoir et enrichir des intérêts particuliers tout en sapant potentiellement la démocratie, les libertés civiles et les droits de l'homme ?
    L'"urgence climatique" sera-t-elle utilisée pour promouvoir des technologies "vertes" douteuses, voire dangereuses, qui nuisent en réalité à l'environnement ?
    Que se passera-t-il si/quand les mesures d'urgence n'auront vraisemblablement pas d'effet sur le changement climatique ? Le gouvernement continuera-t-il à appliquer des politiques qui ne fonctionnent pas réellement, créant ainsi une boucle d'échec suivie d'appels de plus en plus forts à en faire plus ?

Seule une coalition politique composée d'éléments de gauche et de droite peut trouver des alternatives viables à une "urgence climatique" telle qu'elle est actuellement conçue.

La pression politique pour faire quelque chose contre le changement climatique - même des choses qui n'ont aucun sens - va certainement s'intensifier dans les années à venir. Une population qui ne voit pas d'autre option pourrait très bien adopter une certaine version de l'autoritarisme pour le "bien commun", comme l'a fait une grande partie du public pendant la pandémie.

Les éléments de gauche et de droite devraient essayer de construire des alliances politiques fondées sur la préservation de la démocratie, des libertés civiles, des droits de l'homme, du contrôle local, des valeurs communautaires et de la nature elle-même - forêts, rivières, prairies, océans, air, sol, nature sauvage et vie sauvage - comme alternative au commandement et au contrôle centralisés de la société.

Une cause majeure qu'une coalition gauche-droite pourrait soutenir est l'agriculture biologique locale et à petite échelle - plus saine et beaucoup plus respectueuse de l'environnement que le système alimentaire industriel mondialisé, qui est responsable d'au moins un tiers, et selon certaines estimations, de la majorité des émissions de gaz à effet de serre.

L'agriculture biologique à petite échelle est également bénéfique pour les agriculteurs familiaux et les propriétaires de petites entreprises, et plus propice à la sécurité alimentaire locale en ces temps d'instabilité mondiale et d'incertitude économique.

Construire la résilience aux défis environnementaux de l'avenir, tout en défendant la population contre les puissantes forces économiques et politiques qui cherchent à exploiter une crise, est un projet sur lequel un plus grand nombre de personnes de tout l'éventail politique pourraient s'accorder.

Cette leçon aurait dû être apprise lors du fiasco du projet COVID-19.

En revanche, la plupart des "leaders d'opinion verts", comme l'a fait remarquer l'écrivain Paul Kingsnorth, ont "une vision du monde qui traite la masse de l'humanité comme du bétail à rassembler dans un enclos durable, sans carbone". Si vous vous demandez où vous avez déjà entendu cette histoire, il vous suffit de sortir votre vieux masque covid. Tout vous reviendra en mémoire."

Nous pouvons faire mieux que cela. Une coalition politique efficace s'efforcera, espérons-le, de parvenir à un consensus qui permette de relever de manière réaliste les défis environnementaux du XXIe siècle tout en faisant contrepoids à la volonté de contrôle centralisé sous couvert de gouvernance d'urgence.

Sinon, le "stylo zéro carbone", selon la tournure de la phrase de Kingsnorth, nous attend.

 

W. Aaron Vandiver est un écrivain, ancien avocat plaidant et défenseur de la faune sauvage. Il est l'auteur du roman "Under a Poacher's Moon".

 

Traduit de l'américain par Rouge et Blanc avec www.DeepL.com

Source: https://childrenshealthdefense.org/defender/climate-emergency-authoritarian-governance-covid/?utm_source=salsa&eType=EmailBlastContent&eId=5537d600-e942-4370-9b57-86ab5c48479f

NDLR: Les nombreux liens hypertexte de cet article n'apparaissent pas dans cette traduction. SVP consulter l'original.

NDLR: Comme Guillaume Sainteny l'a bien formulé dans "Le climat: l'arbre qui cache la forêt", la stratégie politique et financière du "Réchauffement / Changement climatique" est un paravent qui sert à masquer les véritables et gravissimes problèmes environnementaux. On voit bien que les objectifs de cette politique sont utopiques et inatteignables, sauf partiellement par une DÉPOPULATION massive, déjà commencée avec l'"Opération Covid". Derrière le programme public de l'Agenda 2030 pour le Développement durable de l'ONU se cache un autre programme secret: dépopulation massive de l'humanité, parquée jusque-là dans les mégapoles, instauration d'une société de contrôle globale au service de l"extrême ploutocratie, transhumanisme, recherche de l'immortalité pour les "Élus" par la science et la technologie, rêve prométhéen de créer la vie en dehors de la planète Terre, sur d'autres astres (Elon Musk). L'idéologie du "Climat" pour "sauver la planète" sera le cadre intellectuel et religieux d'une dictature absolue et globale.

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Alexandre Douguine : L'écologisme est un mensonge trompeur (Club d'Izborsk, 8 juin 2021)

8 Juin 2021 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #Russie, #Club d'Izborsk, #Alexandre Douguine, #Ecologisme

Alexandre Douguine : L'écologisme est un mensonge trompeur

 

8 juin 2021

 

https://izborsk-club.ru/21182

 

 

Le 5 juin, on a célébré la Journée de l'environnement. L'écologie est aujourd'hui activement poussée sur le devant de la scène. Il suffit de penser à l'adolescente défroquée Greta Thunberg, qui a essayé avec d'autres enfants d'empêcher les avions de voler parce qu'ils harcelaient les nuages ou pour une autre raison, généralement similaire. Greta fait donc la fête aujourd'hui et sèche une fois de plus les cours tout en s'amusant sur des yachts avec des milliardaires âgés qui sont également préoccupés par l'environnement.

 

Mircea Eliade, le grand connaisseur des mythes et des religions, a dit un jour : la nature est liée à la culture. C'est un constat bien plus profond que l'écologie la plus profonde. En d'autres termes, il n'y a pas de nature en soi. La nature est une projection de la culture et son être dérive du sujet, de l'esprit, de la culture. Quel que soit l'esprit, quelle que soit la nature. Et si l'esprit est transparent et pur, si la culture est élevée et divine, alors l'environnement humain sera le même. Pour le pur, tout est pur.

Les philosophes religieux russes ont parlé du monde de Sophia. Le monde est sophien, c'est-à-dire imprégné des rayons de la sagesse divine. Mais là encore, pas par elle-même, et en vertu de la percée de l'existence humaine dans les horizons les plus lointains et les plus élevés.

 

L'homme crée le monde avec Dieu ou, s'il le fait sans Dieu, il l'abîme et le déforme sans pitié. Il pollue l'environnement. Parce que lui-même se salit l'âme ou l'oublie complètement. Un homme au corps pur vit dans le monde du corps pur. Il rend son environnement purement corporel. Mais c'est déjà sale de vivre dans le monde de la densité, en gravitant au fond des corps en décomposition continue.

 

En quittant le paradis, l'homme commence à transformer le monde qui l'entoure en un enfer, en un bazar, en un objet d'appropriation et d'exploitation. Il commence à pervertir la nature, ne voit en elle qu'un ennemi et un objet de profit.

 

Mais une telle nature - sale, stupide, agressive, remplie d'odeurs de malpropreté et de pourriture - n'est aussi qu'un produit de l'esprit humain. Un esprit déchu, malade et perverti. La culture est comme la nature.

 

L'environnement qui nous entoure est un produit du capitalisme. Elle est dense, distribuée entre les entités en tant que propriété privée ou étatique et échangée sur les marchés. Et tous les déchets y sont impitoyablement jetés comme dans une immense décharge. Mais ce dépotoir n'est pas seulement une création de la main de l'homme, c'est une projection du fait que le capitalisme, le matérialisme et le New Age ont fait de l'homme lui-même un dépotoir.

 

Et maintenant l'homme a commencé à le remarquer. Mais il voit seulement que l'environnement est catastrophiquement mauvais. Et peut-être sincèrement, et le plus souvent parce que ce sont les fondations mondialistes qui le paient, il s'inquiète de son salut. Mais c'est de l'hypocrisie pure et simple ou de la faiblesse d'esprit. Est-il possible d'améliorer quoi que ce soit dans la nature en laissant la société humaine dans le même état ? Dans la même crasse spirituelle ? Dans la même misère matérielle et corporelle ?

 

Aujourd'hui, il est courant de dire que nous vivons à l'époque du capitalocène. Comme la nouvelle contrepartie antérieure du Pliocène, du Pléistocène ou de l'Holocène. C'est cette culture capitaliste, cette vision capitaliste du monde égoïste et cruelle, qui prédestine la nature moderne. Elle ne peut être sauvée qu'en commençant par l'essentiel, l'être humain. C'est l'humanité de l'ère du capitalisme mondial, en tant que point culminant du Nouvel Âge européen, qui est en train de mourir et de se décomposer. C'est au Nouvel Âge, quand l'humanité a décidé de tuer Dieu. Et s'est suicidé.

 

Et l'environnement n'est qu'un miroir. En elle, nous contemplons notre propre fin.

 

Et dans cette situation, quel sens cela a-t-il d'essayer de "soigner le miroir" en laissant l'original dans le même état.

 

Si nous voulons sauver la nature, nous devons sauver la culture, et nous devons sauver l'homme. Tout le problème est en lui et lui seul. L'écologisme est en fait une zone d'illusion paralysante, un mensonge rassurant. Au lieu du véritable ennemi - le Nouvel Âge européen et ses idéologies matérialistes qui culminent dans le libéralisme et le mondialisme - nous sommes invités à nous concentrer sur le sauvetage des abeilles. Les abeilles, qui se disputent, sont belles, industrieuses et sages. Et ils sont en fait en danger de périr. Mais si l'homme évolue dans la même direction qu'aujourd'hui, même sauver les abeilles ne changera rien, d'autant plus qu'elles s'éteindront tout simplement pour de bon - si l'homme n'a plus de culture. Après tout, la nature elle-même est prédestinée par la culture et souffre lorsque cette culture s'effondre. Et il s'effrite aujourd'hui.

 

 

Alexandre Douguine

 

http://dugin.ru

Alexandre G. Douguine (né en 1962) est un éminent philosophe, écrivain, éditeur et personnalité publique et politique russe. Docteur en sciences politiques. Professeur de l'université d'État de Moscou. Il est le leader du mouvement international eurasien. Membre fréquent du Club d'Izborsk.

 

Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc avec DeepL.

Pierre-Olivier Combelles: Dialogue de zygènes.

Pierre-Olivier Combelles: Dialogue de zygènes.

"Il y aura toujours deux mondes soumis aux spéculations des philosophes : celui de leur imagination, où tout est vraisemblable et rien n'est vrai, et celui de la nature où tout est vrai sans que rien paraisse vraisemblable".

Antoine de Rivarol (1753-1801).

 

Alexandre Douguine a raison sur le fond mais il se trompe gravement sur plusieurs points. D'abord en donnant au mot "écologie" un sens qu'il n'a pas. L'écologie est la science des habitats naturels et des relations entre les espèces naturelles entre elles et avec leur habitat. Il confond "écologie" avec l'"écologisme", qui est la grossière instrumentalisation, la perversion de l'écologie à des fins socio-politiques, de pouvoir et de profit financier. C'est ce que font par exemple Al Gore et Bill Gates. En faisant cela, Alexander Dugin discrédite une science remarquable, beaucoup de scientifiques honnêtes (professionnels et amateurs) et montre qu'il est un homme de cabinet et absolument pas un homme qui connaît réellement la nature.
Si Alexander Guelievich connaissait réellement la nature, sur le terrain et en détail, comme un naturaliste, il saurait que l'immense majorité des espèces animales et végétales de la planète vivent et meurent en ignorant totalement l'existence des l'hommes, individuellement comme collectivement. Les espèces sauvages ne vivent pas dans le même temps et le même espace que les humains.
Cette constatation ne diminue en rien la responsabilité écrasante de l'homme dans la dégradation de la nature en général et de sa propre nature à cause du péché d'orgueil et de démesure, l'"hybris" des Antiques. Mais l'orgueil consiste aussi à croire que l'homme détruit la nature tout entière ou en aurait le pouvoir. Demandez aux fourmis ce qu'elles en pensent: 12000 espèces connues, qui existent depuis au moins 120 millions d'années et qui ont toutes les chances de survivre à l'espèce humaine. Ou à l'arbre "Ginkgo biloba", qui peut vivre plusieurs milliers d'années, dont un spécimen a survécu à l'épicentre du bombardement d'Hiroshima et dont l'espèce existe depuis plus de 300 millions d'années...
Et contemplez la nuit le spectacle de l'immensité infinie des étoiles et des galaxies. L'homme est un atome qui se croit Tout.

Pierre-Olivier Combelles

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