economie
Tocsin: Entretien avec le Pr. Didier Raoult (17 avril 2025)
Entretien très instructif.
Toutefois, le Pr. Raoult entretient une confusion entre les épidémies (et à fortiori les pandémies) naturelles et les artificielles, créées et programmées par l'homme à des fins financières et politiques, comme cela a été le cas avec le "Covid". D'ailleurs au plan scientifique et même réglementaire, le Covid n'a jamais été une épidémie et encore moins une pandémie, le nombre de cas réels étant extrêmement faible pare rapport aux populations nationales et mondiale. Le Pr. Raoult est remarquablement discret sur ce deuxième aspect.*
Le sujet de la génétique abordé par le Pr. Raoult à la fin de l'entretien est particulièrement intéressant. A l'organisation génétique "en arbre" darwiniste, il substitue une organisation en "mosaïque", avec échanges permanent de gènes avec l'extérieur. En rappelant que les recherches et les théories de Darwin ont surtout porté sur des populations animales endémiques d'îles du Pacifique (Galapagos), où les échanges génétiques avec l'extérieur sont difficiles et très limités. Situation qui ne correspond pas à la vie en général.
Les recherches du botaniste français Francis Hallé, spécialiste des forêts tropicales, nous éclaire sur le rôle particulier des Tropiques, en particulier les forêts primaires et les mers, qui sont le laboratoire de fabrication de la vie sur la planète Terre. De nouvelles espèces se créent en permanence pour réagir aux modifications du milieu extérieur et à l'apparition de nouveaux prédateurs ou de nouvelles techniques de prédation chez ces dernier, les gènes étant l'expression durable (mais pas éternelles) de modifications comportementales.
Sur le plan humain, cela a donné la création d'espèces domestiques (plantes, animaux) issues d'espèces sauvages mais qui ne peuvent plus retourner à l'état sauvage en raison de leur transformation génétique causée par un long et patient travail de sélection (sélection non plus naturelle mais artificielle).
Évidemment, tout cela n'a rien à voir avec les OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) dont la création répond à des critères financiers et politiques et aboutissant, à l'inverse de la Nature, non pas à de véritables espèces viables, autonomes et qui peuvent se reproduire, mais à des chimères.
L'Opération Covid a eu justement pour but - et ce n'est qu'un test, une étape-: transformer l'homme en OGM, et de plus, manipulable à distance via la 5G. C'est le transhumanisme.
Pierre-Olivier Combelles
D.E.D. d'Ethnobiologie (Muséum national d'Histoire naturelle, Paris)
Ancien membre du Laboratoire d'Ethnobiologie-Biogéographie du M.N.H.N.
* Par ailleurs et selon le Pr. Jean-Marc Sabatier, le Pr. Raoult nie les "gains de fonction" (GoF), voir ici: https://www.youtube.com/watch?v=SwC4LypSQhE
« Riche d’espérance, ferme dans ma foi, je croyais, par des larmes, des soupirs, des contorsions, obtenir du maître des cieux la fin de cette peste cruelle. Maintenant, les suffrages de la foule retentissent à mon oreille comme une raillerie. Oh ! si tu pouvais lire dans mon cœur, combien peu le père et le fils méritent tant de renommée ! Mon père était un obscur honnête homme qui, de bien bonne foi, raisonnait à sa manière sur la nature et ses divins secrets. Il avait coutume de s’enfermer avec une société d’adeptes dans un sombre laboratoire où, d’après des recettes infinies, il opérait la transfusion des contraires. C’était un lion rouge, hardi compagnon qu’il unissait dans un bain tiède à un lis ; puis, les plaçant au milieu des flammes, il les transvasait d’un creuset dans un autre. Alors apparaissait, dans un verre, la jeune reine aux couleurs variées ; c’était là la médecine, les malades mouraient, et personne ne demandait : “Qui a guéri ?”. C’est ainsi qu’avec des électuaires infernaux nous avons fait, dans ces montagnes et ces vallées, plus de ravage que l’épidémie. J’ai moi-même offert le poison à des milliers d’hommes ; ils sont morts, et, moi, je survis, hardi meurtrier, pour qu’on m’adresse des éloges!» Faust de Goethe. Traduction de Gérard de Nerval.
Goethe, Faust
Dès 1802, le génie littéraire et scientifique, poète et shaman, Johann Wolfgang von Goethe, dénonçait les méfaits des “vaccins” dans ce passage de Faust. Est-ce parce qu’il en souffrait lui-même?
Source de la citation et du commentaire: https://xochipelli.fr/2023/03/au-coeur-de-la-complosphere-des-allumes-de-la-spike-la-geneticienne-alexandra-henrion-caude-dans-le-role-de-la-sorciere-repentie/
USA: après le "pétrole de schiste", l'exploitation minière des fonds marins
Il ne pouvait pas avoir meilleure idée pour s’attaquer à la Planète bleue. Donald Trump a signé le jeudi 24 avril un décret destiné à ouvrir l’extraction à grande échelle de minerais dans les fonds océaniques, y compris dans les eaux internationales.
Cette mesure est à la fois une remise en cause de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), théoriquement compétente en haute mer, et une mise en péril de la lutte pour la protection des océans.
L’initiative doit permettre de collecter un milliard de tonnes de matériaux en dix ans, a indiqué un haut responsable américain. Comme le rappelle le New York Times, certaines parties du plancher océanique regorgent de minéraux précieux tels que le nickel, le cobalt et le manganèse, qui sont essentiels pour les technologies de pointe.
Un domaine dans lequel les États-Unis se sentent menacées par la Chine, qui contrôle de plus en plus les chaînes d’approvisionnement.
L’AIFM a juridiction sur les fonds marins des eaux internationales, en vertu d’accords que les États-Unis n’ont, néanmoins, jamais ratifiés.
Mesure anachronique
Précisément, le texte demande au secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, « d’accélérer l’examen » de candidatures « et la délivrance de permis d’exploration et d’extraction » de minéraux « au-delà des juridictions » américaines. Il saisit également le ministre de l’Intérieur, Doug Burgum, pour en faire de même pour les eaux territoriales.
Le décret enjoint également le secrétaire au Commerce de préparer un rapport sur « la faisabilité d’un mécanisme de partage » du produit des fonds marins.
« En se lançant dans l’extraction minière en eaux internationales, à contrepied du reste du monde, le gouvernement ouvre la voie à d’autres pays pour en faire de même », a réagi Jeff Watters, vice-président de l’ONG Ocean Conservancy, dans un communiqué.
« Et cela aura des conséquences négatives pour nous tous et pour les océans dont nous dépendons », a-t-il prévenu.
Preuve du côté anachronique de cette mesure, du côté de l’Europe, le Portugal a récemment voté en faveur d’un moratoire interdisant l’exploitation minière des grands fonds sous-marins de ses eaux territoriales jusqu’en 2050.
Tandis qu’en France, Nice accueillera du 9 au 13 juin prochain la troisième conférence des Nations unies sur l’océan.
Le décret de Donald Trump demande aussi à la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) d’accélérer l’octroi de permis aux entreprises pour l’exploitation minière dans les eaux internationales et les eaux territoriales américaines.
« La NOAA est chargée de protéger, et non de mettre en péril, l’océan et ses avantages économiques, notamment la pêche et le tourisme. Or, les scientifiques s’accordent à dire que l’exploitation minière en eaux profondes est une entreprise extrêmement dangereuse pour notre océan et pour tous ceux qui en dépendent », s’inquiète Jeff Watters à la radio néo-zélandaise RNZ.
Nodules polymétalliques
Aucune extraction minière commerciale n’a encore eu lieu dans les fonds marins, aux États-Unis ou ailleurs. Certains États ont, en revanche, déjà octroyé des permis d’exploration dans leurs zones économiques exclusives, notamment le Japon et les îles Cook.
Le gouvernement Trump estime que l’extraction minière en eaux profondes pourrait créer 100 000 emplois et augmenter de 300 milliards de dollars le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis, sur 10 ans toujours, a indiqué un responsable. « Nous voulons que les États-Unis devancent la Chine dans ce domaine », a expliqué cette source.
L’extraction concerne principalement les nodules polymétalliques, des sortes de galets ou roches en forme de pommes de terre posés sur les fonds marins, riches en minéraux comme le manganèse, le nickel, le cobalt, le cuivre ou les terres rares. Ces dernières sont des métaux aux propriétés magnétiques très prisées pour les véhicules électriques, panneaux solaires, mais aussi smartphones et ordinateurs portables.
« Les États-Unis font face à un défi économique et de sécurité nationale sans précédent, à savoir la sécurisation de leurs approvisionnements en minéraux critiques sans en passer par des adversaires étrangers », fait valoir le décret.
L’entreprise canadienne The Metals Company (TMC) a annoncé en 2025 son intention de contourner l’AIFM en demandant prochainement le feu vert des États-Unis pour commencer à exploiter des minerais en haute mer.
De nombreuses organisations de défense de l’environnement s’opposent à l’extraction minière qu’elles accusent de menacer gravement l’écosystème marin.
Sources: Avec Huffpost
Paul Craig Roberts: La question des droits de douane
8 avril 2025
La question des droits de douane
Paul Craig Roberts
La controverse sur les droits de douane est colorée de la manière la plus effrayante qui soit, parce que les Démocrates, les médias et l'establishment au pouvoir veulent se débarrasser de Trump. Il est également important de comprendre que les droits de douane ne sont pas le seul moyen de limiter les importations. Il existe d'autres moyens, tels que les quotas. Les quotas sur les importations de voitures japonaises aux États-Unis faisaient partie du plan de sauvetage des constructeurs automobiles américains négocié au cours de la dernière année de l'administration Carter.
Je vais tenter de replacer la question dans une perspective correcte. Trump n'a pas l'intention, du moins à l'heure actuelle, d'institutionnaliser un régime tarifaire. M. Trump utilise les droits de douane comme une menace pour obtenir des accords qu'il pense être dans l'intérêt des États-Unis. Jusqu'à présent, 50 pays ont, selon les rapports, accepté de supprimer leurs droits de douane sur les produits américains. Les pays qui réagissent de manière agressive semblent être la Chine et nos alliés européens. J'ai expliqué hier comment Trump aurait pu mieux s'acquitter de sa tâche. Néanmoins, comme l'a dit le Secrétaire au Commerce, les tarifs douaniers de Trump ne devraient pas dépasser quelques semaines ou quelques mois de négociations.
Pendant cette période, il pourrait y avoir des ruptures d'approvisionnement. Apparemment, Trump est au courant et a publié une annexe de 11 pages qui exempte toutes sortes d'articles importés dont les producteurs américains ont besoin pour poursuivre leurs activités. Quelle que soit la perturbation qui se produira, elle devrait être minime comparée à la perturbation de l'approvisionnement de Covid, la cause fondamentale de l'inflation actuelle. La perturbation Covid était inutile et contre-productive. La perturbation tarifaire, s'il y en a une, est le coût de la mise en place d'un système commercial équitable et uniforme.
Trump n'est donc pas arbitraire et ne cherche pas à détruire le commerce international. Les négociations tarifaires, en particulier avec autant de pays et de produits, peuvent durer des années. M. Trump pense peut-être qu'il n'a que deux ans pour faire avancer les choses avant que les Démocrates ne volent les élections de mi-mandat et ne mettent un terme au renouveau de l'Amérique.
Le président Trump a parlé des droits de douane dans un contexte plus large et beaucoup plus important. Pendant la majeure partie de l'histoire américaine jusqu'à la Première Guerre mondiale, les recettes tarifaires ont été la source des revenus du gouvernement. Un impôt sur le revenu était inconstitutionnel et constituait une violation de la liberté. La définition d'une personne libre est une personne qui possède son propre travail. Un esclave n'est pas propriétaire de son travail et un serf n'est propriétaire que d'une partie de son travail. Une personne tenue de payer un impôt sur le revenu n'est pas propriétaire de la partie de son travail qu'elle doit fournir au gouvernement pour éviter l'emprisonnement. La différence entre un serf médiéval et un contribuable américain est que le serf payait l'impôt en nature sous forme d'heures travaillées, alors que l'Américain paye l'impôt en argent sous forme de pourcentage de son revenu.
Les économistes classiques, les vrais économistes contrairement aux faux économistes d'aujourd'hui, avaient compris que les facteurs de production - le travail et le capital - ne devaient pas être taxés, car l'offre de ces deux éléments dans l'économie est réduite par l'imposition. L'économie de l'offre repose sur ce principe. C'est pourquoi elle met l'accent sur la réduction des taux marginaux d'imposition. En réduisant l'offre de facteurs de production, on réduit le taux de croissance économique et le revenu national. Le siècle au cours duquel l'économie américaine a été soumise à l'impôt sur le revenu nous a coûté un manque à gagner considérable. Les économistes classiques disaient que la taxation devait porter sur la consommation et non sur les facteurs de production.
Traditionnellement, les articles importés sont des produits finis : voitures allemandes, vins et parfums français. Les produits à prix élevé sont destinés aux riches, et les droits de douane s'appliquent donc à ces derniers. La classe ouvrière ne s'offre pas de voitures Porsche ni de champagne Clicquot. Toutefois, depuis une trentaine d'années, une grande partie de nos importations est constituée de la production délocalisée d'entreprises américaines. Lorsque Apple, par exemple, importe ses produits fabriqués en Chine aux États-Unis pour les commercialiser, ils sont considérés comme des importations et aggravent le déficit commercial américain. Au lieu de s'en prendre à la Chine, M. Trump devrait convoquer les entreprises américaines qui délocalisent leur production pour les marchés américains à une conférence à la Maison Blanche et leur faire part des conséquences de leur politique : la réduction de la classe moyenne américaine, la perte de l'assiette fiscale, le délabrement des infrastructures et la perte de population des anciennes villes manufacturières américaines, la pression exercée sur les systèmes de retraite des villes et des États, la pression exercée par la baisse des notations sur les obligations municipales. M. Trump devrait demander aux dirigeants s'ils sont allés trop loin dans la maximisation des profits qui ont profité à un petit nombre au détriment du plus grand nombre, et ce qu'ils pensent qu'ils devraient faire à ce sujet. Le capitalisme cesse de servir l'intérêt général lorsqu'il sépare les Américains des revenus associés à la production des biens et services qu'ils consomment.
Trump a parlé de revenir aux droits de douane comme source de revenus pour le gouvernement et d'abandonner l'impôt sur le revenu. Cela est conforme à une économie correcte et à la liberté. Un tel changement serait peut-être la réforme la plus importante de l'histoire américaine.
Il s'agirait d'une réforme difficile à réaliser, car ce sont des considérations idéologiques, et non économiques, qui interviennent. Taxer les riches est devenu le programme de la démocratie de masse. Taxer les riches n'était pas perçu comme une punition pour avoir réussi. Une personne prospère était présentée comme s'étant enrichie en exploitant la main-d'œuvre. Comme les fortunes étaient « volées » par l'exploitation du travail ou résultaient d'une préférence gouvernementale ou d'un privilège légal, l'impôt sur le revenu était perçu comme un instrument de justice. C'est certainement ainsi qu'il est perçu aujourd'hui par les libéraux/gauchistes et le parti démocrate.
Comme l'impôt sur le revenu est émotionnellement satisfaisant pour les libéraux/gauchistes, nous nous retrouvons avec une croissance économique plus lente et un revenu national plus faible.
Il est inquiétant de constater que l'agenda libéral/gauche a rendu la politique américaine si partisane. Ce que nous voyons aujourd'hui, c'est la haine littérale de Trump, des Républicains, des conservateurs et des hétérosexuels blancs par les libéraux/gauchistes. La haine rend la démocratie dysfonctionnelle. La politique ne peut pas fonctionner car chaque camp a l'intention de détruire toute réalisation de l'autre camp. La démocratie cessant de fonctionner, la dictature devient le moyen de gouvernance. Le programme des libéraux/gauchistes visant à refaire l'Amérique en détruisant ses racines et en la transformant en un autre type de société signifie la mort de la démocratie et la montée de la dictature. C'est là notre vrai problème.
Traduit de l'américain par Le Fil d'Ariane
Source: https://www.paulcraigroberts.org/2025/04/08/the-tariff-issue-2/
Paul Craig Roberts: Le libre-échange était la théorie inventée par Ricardo pour déposséder l'aristocratie britannique
La société libre n'est pas celle qui a le droit d'élire ceux qui la gouvernent, mais celle qui élit ceux qui ont le droit de la gouverner.
Nicolás Gómez Dávila
12 mars 2025
Le libre-échange était la théorie inventée par Ricardo pour déposséder l'aristocratie britannique
Paul Craig Roberts
Dans leur livre Global Trade and Conflicting National Interests publié en 2000 par The MIT Press, Ralph E. Gomory et William J. Baumol ont prouvé que la théorie du libre-échange avec laquelle les économistes d'aujourd'hui sont encore endoctrinés est fausse. Les économistes ont fait de leur mieux pour ne pas remarquer qu'une partie de leur répertoire était invalide. Il y a quelques années, j'ai présenté l'analyse de Gomory et Baumol aux économistes libertaires de l'Institut Mises. Ils ne l'ont pas appréciée, mais ils n'ont pas pu la réfuter.
Au fil des ans, j'ai attiré l'attention sur la théorie défectueuse que les économistes gardent près de leur poitrine, mais il s'agit d'une information désagréable qu'ils ne veulent pas entendre. Avec le discours de Trump sur les tarifs douaniers, la théorie invalide du libre-échange est utilisée comme une arme contre Trump. Ceux qui, à Wall Street, sont endoctrinés par le libre-échange ont fait chuter le Dow Jones en paniquant.
En ce qui concerne les tarifs douaniers de Trump, il semble qu'il s'agisse souvent de menaces proférées à l'encontre de pays spécifiques pour les inciter à faire ce qu'ils devraient faire ou pour qu'ils apportent leur aide à l'agenda de Trump. Par exemple, les droits de douane initialement annoncés par Trump à l'encontre du Mexique et du Canada ont été retirés une fois que les deux pays ont accepté de contrôler leurs frontières avec les États-Unis afin de contribuer à stopper le flux d'immigrants-envahisseurs vers les États-Unis. Il reste à voir si un système tarifaire complet sera mis en place.
Le marché américain est vaste et, bien que la demande des consommateurs américains ait été affaiblie par la délocalisation des emplois manufacturiers de la classe moyenne, l'expansion de la dette a permis au marché américain de la consommation de se maintenir et les États-Unis restent un marché lucratif pour les biens produits à l'étranger.
Il est possible que les droits de douane retrouvent leur rôle historique dans le financement du gouvernement américain. Pendant la majeure partie de son histoire, le gouvernement américain a été financé par les droits de douane. Ce n'est qu'en 1918 que l'impôt sur le revenu adopté en 1913 a touché la population, de sorte que le gouvernement américain n'a été tributaire de l'impôt sur le revenu que pendant un siècle environ. Comme je l'ai expliqué, l'introduction d'un impôt sur le revenu a ressuscité une forme d'esclavage en donnant au gouvernement des droits de propriété sur notre travail. La définition d'une personne libre est une personne qui possède son propre travail. Aujourd'hui, les personnes soumises à l'impôt sur le revenu sont dans la même situation que les serfs médiévaux qui devaient une partie de leur travail aux seigneurs féodaux.
Trump a parlé de remplacer l'impôt sur le revenu par des droits de douane. C'est une idée brillante. L'impôt sur le revenu taxe le travail et le capital, facteurs de production. L'impôt sur le revenu réduit donc le PIB et le niveau de vie. Les économistes classiques, contrairement aux « économistes de pacotille » actuels, comme les appelle à juste titre Michael Hudson, ont dit, à juste titre, que la consommation, et non les facteurs de production, devait être taxée. C'est ce que fait un tarif douanier. Si vous ne consommez pas de biens produits dans d'autres pays, vous ne payez pas d'impôts.
Les pays ont jadis compris que le fait de dépendre des importations de produits de première nécessité, tels que les denrées alimentaires, constituait une menace pour l'existence nationale. Un pays pouvait être soumis en lui coupant les vivres.
Les Britanniques avaient mis en place les Corn Laws (le terme « corn » désigne toutes les céréales : blé, orge, avoine) qui protégeaient les agriculteurs anglais. Les Corn Laws protégeaient les revenus de l'aristocratie terrienne, la classe dirigeante de la Grande-Bretagne pendant les années où celle-ci était la puissance mondiale.
Le revenu étant la base du pouvoir, la classe moyenne britannique montante voulait le pouvoir qui était entre les mains de l'aristocratie. David Ricardo, un financier bourgeois, s'est attaqué aux revenus de l'aristocratie terrienne avec sa théorie concoctée du libre-échange. L'abrogation des Corn laws a fait passer le pouvoir d'une classe à l'autre. Les bourgeois ont gagné et les aristocrates ont perdu, et les Britanniques sont devenus dépendants des importations de denrées alimentaires. L'abrogation a été suivie par l'instauration de droits de succession qui se sont appropriés les domaines des aristocrates, détruisant ainsi la classe dirigeante de la Grande-Bretagne.
Observez les dirigeants britanniques de l'ère post-aristocratique.
Que voyez-vous ?
Traduit de l'américain par Le Fil d'Ariane
Plus d'immigrés et de délocalisations pour baisser les coûts et payer plus les dirigeants d'entreprise et les actionnaires, aux dépens des citoyens légitimes
21 février 2025
Paul Craig Roberts
(...)
Les délocalisations d'emplois et les visas de travail sont des moyens d'enrichir les dirigeants d'entreprise avec des « primes de performance » pour remplacer la main-d'œuvre américaine par de la main-d'œuvre étrangère moins bien rémunérée, réduisant ainsi la demande globale aux États-Unis
(...)
« La Chambre de commerce américaine et les défenseurs de l'immigration, tels que l'American Immigration Lawyers Association, se sont immédiatement mis au travail pour rejeter ou atténuer l'amendement. La tentative du sénateur Grassley d'empêcher les entreprises américaines de remplacer les travailleurs américains par des étrangers détenteurs de visas de travail H-1B, au beau milieu de la crise économique la plus grave depuis la Grande Dépression, a suscité l'indignation de la Chambre de commerce des États-Unis, un lobby d'entreprises déterminé à protéger les primes de plusieurs millions de dollars versées aux PDG américains pour avoir réduit les coûts de main-d'œuvre en remplaçant leurs employés américains par des employés étrangers ».
(...)
Traduit de l'américain par Le Fil d'Ariane
Source et suite de l'article: https://www.paulcraigroberts.org/2025/02/21/jobs-offshoring-and-work-visas-are-means-of-enriching-corporate-executives-with-performance-bonuses/
24 février 2025
La subordination de la vie privée à l'application de la loi
Matt Taibbi / Paul Graig Roberts
Pendant de nombreuses années, les gouvernements américain, britannique et européen ont aidé et encouragé l'envahissement de leurs pays par des immigrants envahisseurs, une invasion qui incluait de nombreuses bandes criminelles. Ensuite, pour lutter contre la criminalité qu'ils avaient délibérément importée, les gouvernements corrompus se sont attaqués à la vie privée de leurs citoyens en exigeant l'accès aux dossiers numériques de chacun. L'effet global a été de transformer les nations en Tours de Babel et de renverser les droits constitutionnels en les considérant comme des obstacles à l'application de la loi.
Matt Taibbi examine ici l'état actuel de ce conflit entre tyrannie et liberté :
Paul Craig Roberts: La folie et l'illégalité des sanctions
13 janvier 2025
La folie et l'illégalité des sanctions
Paul Craig Roberts
On me demande si l'émission par le terrible régime Biden d'un nouveau paquet de sanctions contre les exportations de pétrole russe est un cadeau pour la future présidence Trump ou un cadeau empoisonné. Je ne réponds ni l'un ni l'autre. Les sanctions, si le nouveau régime Trump les laisse en place, sont un cadeau empoisonné pour le consommateur américain et pour les alliés ou marionnettes européens de l'Amérique. Si les sanctions aboutissent, la réduction de l'offre mondiale de pétrole sur le marché fera grimper les prix. La demande de pétrole est inélastique par rapport au prix. Un prix plus élevé du pétrole augmentera les revenus du pétrole russe et nuira à tous les autres.
En Allemagne, l'industrie quitte déjà le pays pour s'installer dans des pays où l'énergie est moins coûteuse. Les Allemands se retrouveront donc au chômage. Aux États-Unis, la hausse des prix de l'énergie se traduit par une réduction des revenus discrétionnaires et des dépenses de consommation, ce qui réduit les perspectives de croissance et de bénéfices. Pour la Russie, cela signifie une augmentation des revenus pétroliers. Si j'étais responsable en Russie, je ne vendrais pas d'énergie aux ennemis qui mènent la guerre contre la Russie. La Russie peut financer ses développements intérieurs sans avoir recours aux devises étrangères. Michael Hudson et moi-même l'avons expliqué à maintes reprises. Nous sommes stupéfaits que Poutine tolère l'incompétence, voire pire, du directeur de sa banque centrale, dont les taux d'intérêt de 21 % constituent une menace plus grave pour la Russie que l'OTAN, les sanctions américaines et les restes de l'armée ukrainienne.
Les Russes peuvent livrer du pétrole où ils le souhaitent à qui ils le souhaitent. La dernière chose dont ils ont besoin, c'est d'une assurance sur les pétroliers. La Russie peut accompagner le pétrolier avec des navires de guerre ou des sous-marins, ou plus économiquement avec des informations de ciblage prêtes à lancer des missiles hypersoniques sur toute menace.
On peut se demander pourquoi les idiots de Biden punissent les Américains et les alliés de Washington. Gilbert Doctorow attribue cette idiotie à des informations défectueuses, ou à de la désinformation, transmises à l'administration et au Congrès par la CIA. Je pense que Doctorow a raison. J'ai eu un jour l'occasion de voir de l'intérieur le processus décisionnel de la CIA et je l'ai trouvé ridicule, produit de crétins.
Les sanctions imposées à la Russie, y compris les sanctions sur les yachts personnels et même personnellement sur le président russe Poutine, sentent l'enfantillage, pas la grande puissance. L'Ukraine n'a d'importance stratégique que pour la Russie. Le gouvernement d'Eltsine a été stupide ou bien soudoyé pour accepter que l'Ukraine soit séparée de la Russie. Quoi qu'il en soit, l'Ukraine n'est pas notre problème. C'est celui de la Russie et Washington ne devrait pas s'en mêler. Au lieu de cela, Washington semble vouloir nous amener à une guerre majeure.
Doctorow souligne que si le Kremlin considère les nouvelles sanctions comme une menace, celles-ci auront pour effet de pousser la Russie à intensifier la guerre jusqu'à la victoire avant que les sanctions ne puissent avoir le moindre effet. En effet, les sanctions du stupide régime Biden inciteront Poutine à se bouger les fesses, à cesser ses tactiques dilatoires et à terminer la guerre.
Examinons les sanctions. Je peux comprendre que Washington puisse s'en tirer en disant à un pays qu'il ne peut ni vendre ni acheter aux États-Unis. Je ne sais pas si cette violation des contrats est légale. Je suppose que la « sécurité nationale », l'un des plus grands mensonges du monde occidental, justifie n'importe quoi. Je ne comprends pas comment Washington peut dire à la France, par exemple, et au reste du monde qu'ils ne peuvent pas vendre ou acheter à d'autres pays. D'ailleurs, si Washington le fait, pourquoi quelqu'un prête-t-il attention à Washington ? L'acceptation passive par le monde des diktats de Washington est extraordinaire. Et si les gouvernements du monde entier disaient à Washington que les Américains ne peuvent ni vendre ni acheter quoi que ce soit chez nous ? Il est étonnant que la Russie et la Chine vendent des minéraux stratégiques aux États-Unis.
Un pays qui conserve les réserves de sa banque centrale dans des bons du Trésor américain risque de se voir confisquer ces titres par Washington, ce qui le laisserait sans réserves. C'est ce que le directeur de la banque centrale russe a fait à la Russie. Un autre coût des sanctions américaines a été imposé à la banque française Paribas, qui a dû payer 1,1 milliard de dollars à Washington pour poursuivre ses opérations aux États-Unis, sous peine de financer un contrat du gouvernement français avec la Russie.
Mais un pays n'est pas obligé de conserver ses réserves en bons du Trésor américain libellés en dollars ou de faire des affaires aux États-Unis. Un pays peut donner la priorité à sa souveraineté. Une banque centrale sensée vendrait les bons du Trésor américain et achèterait de l'or, stocké dans le pays et non auprès de la Réserve fédérale américaine où il peut être confisqué. Aujourd'hui, quiconque fait confiance à un actif américain est un imbécile.
Tout porte à croire que Washington a l'intention de briser les BRICS par des sanctions. Pour réussir dans cette entreprise, les BRICS doivent accepter passivement les sanctions. En d'autres termes, le monde a l'habitude d'obéir à Washington. Ils le font sans réfléchir. Le monde n'a pas appris à se défendre.
Mais c'est facile. Tout ce que les pays du monde doivent faire, c'est dire à Washington qu'ils rejettent le contrôle de Washington sur les personnes à qui ils peuvent vendre et acheter, et que les États-Unis ne peuvent ni vendre ni acheter auprès d'eux. En d'autres termes, c'est un jeu d'enfant d'isoler Washington et de laisser les États-Unis couler. Cette perspective n'a jamais effleuré les « experts » américains en politique étrangère, ni les victimes de Washington qui se soumettent si volontiers à la domination, ni Poutine et Xi qui sont si déterminés à éviter la confrontation.
Pourquoi les gouvernements se soumettent-ils au contrôle de Washington ? Je soupçonne que Washington possède les gouvernements. Comme me l'a dit un haut fonctionnaire présidentiel au Pentagone : « Nous donnons des sacs d'argent aux représentants des gouvernements étrangers. Ils nous appartiennent. Ils nous rendent des comptes ».
Poutine devrait peut-être profiter de l'augmentation des revenus pétroliers pour rivaliser avec Washington en matière de paiement des gouvernements étrangers. À l'heure actuelle, Washington est, avec Israël, le seul payeur.
Tant que les gouvernements appartiennent à Washington, le résultat est prévisible.
Traduit de l'américain par Le Fil d'Ariane
Source: https://www.paulcraigroberts.org/2025/01/13/the-folly-and-illegality-of-sanctions/
Jean-François Barbieri: Le narco-amauta. Comment la Bolivie de l'ère Morales est (re) devenue un narco-état
Interview pour le magazine « Diplomatie » n° 105 de sept.-oct. 2020.
Nouvelle interview pour le magazine « Diplomatie », dans le n° 60 des « grands dossiers », paru en fév.-mars 2021.
Sénateur Malcolm Roberts (QL, Australie): Révision de l'électrification : L'avenir coûteux de la stratégie énergétique australienne
L'électrification est un élément essentiel de la stratégie « net zero » du gouvernement Albanese. Elle consiste à transformer tous les appareils qui consomment de l'énergie en appareils électriques : remplacer les voitures à essence par des véhicules électriques, remplacer les tables de cuisson à gaz par des tables électriques, remplacer les systèmes d'eau chaude à gaz par des systèmes électriques, et même rendre les barbecues électriques. Ce sont les Australiens ordinaires qui supporteront les coûts de cette folie. À mon avis, il n'est pas judicieux de mettre tous nos œufs dans le panier de l'électricité alors que nous sommes en train de réimaginer notre réseau pour qu'il dépende entièrement de la production dépendante des conditions météorologiques. Pourtant, pour le gouvernement, une telle hérésie relève de la « désinformation ».
Transcription (en anglais):
Une austérité de choc est prévue pour la France (Essentiel.news)
Une austérité de choc est prévue pour la France
La Commission européenne impose à la France une «diète sévère», dont l'objectif à terme est un «reset» économique et monétaire.
10 octobre 2024
Hausse importante d’impôts et coupes budgétaires massives pour la sécurité sociale et les collectivités locales: tel est le «plan de redressement» exigé par la Commission européenne, qui a lancé cet été une procédure pour déficit excessif visant la France.
Ce document, dont le contenu a été révélé par le journal français le Monde la semaine dernière et qui est qualifié de «plan budgétaire et structurel national de moyen terme», est attendu par Bruxelles d’ici à la fin octobre.
Pacte de stabilité
Le cadre légal de cette austérité prévue est le «Pacte de stabilité et de croissance», fondé sur les articles 121 et 126 du Traité de Rome, et qui impose aux États de la zone euro de ne pas dépasser un déficit public de 3% du produit intérieur brut (PIB). Or la France ne respecte plus cette limite depuis longtemps, et son déficit public devrait atteindre 5,6% du PIB en 2024.
Une exception temporaire avait été accordée à cause de la «crise Covid», mais cette dérogation a été levée, et la Commission européenne a ouvert cet été une «procédure de déficit excessif» contre la France.
Si le déficit n’est pas rapidement comblé, le traité prévoit que des sanctions peuvent être imposées, et notamment des amendes, de 0,2 à 0,5% du PIB, sous forme d’un dépôt auprès de la Banque centrale européenne.
La France est en effet un des plus mauvais élèves de la zone euro. En 2023, son déficit s’est placé à 5,5%, seuls trois pays faisant pire (Italie, Hongrie et Roumanie). En terme de dette publique, elle est également parmi les derniers, avec une dette publique en 2023 à plus de 110% de son PIB, seules l’Italie et la Grèce faisant pire; la France est même devancée par le Portugal et l’Espagne qui pourtant font partie des PIGS.
Austérité dérisoire
Beaucoup d’économistes notent que le chiffre arbitraire de 3% prévu par le Pacte de stabilité n’a rien à voir avec une quelconque discipline fiscale véritable. Tout d’abord, parce que presque aucun pays ne le respecte vraiment; en 2023, la moyenne de la zone euro s’est établie à 3.6%, et 14 pays sur 19 n’ont pas respecté le seuil. Ensuite, parce qu’un déficit public de 3% sur le long terme produit tout de même une croissance logarithmique de la dette: elle n’est donc pas soutenable à terme, même si la limite artificielle de déficit est respectée chaque année.
Mais avant toute chose, il est important de noter que la dette publique française a déjà dépassé le seuil au-delà duquel la dette produit de la dette qui produit de la dette. Autrement dit, l’État a déjà besoin d’emprunter pour payer les intérêts sur la dette existante. Les marchés obligataires reflètent déjà cette réalité, puisque la France emprunte désormais à cinq ans à un taux non seulement plus élevé que le Portugal et l’Espagne, mais même supérieur à la Grèce.
En d’autres termes: la dette publique est déjà largement insoutenable, et ce ne sont pas les quelques dizaines de milliards que le gouvernement cherche à éviter d’emprunter ces sept prochaines années qui changeront la donne. La dette continuera de toute façon à augmenter, et cette «austérité» ne servira qu’à accroître la souffrance des gens dans l’attente d’une crise de toute façon inévitable.
La seule raison pour laquelle cette crise n’a pas déjà eu lieu est le fameux «whatever it takes» (quoi qu’il en coûte) prononcé en juillet 2012 par Mario Draghi, alors président de la Banque centrale européenne (BCE), et qui a signé l’avènement d’une politique de monétisation de la dette publique en Europe, sur le principe de la «Zimbabwe School of Economics» dont la Banque centrale américaine s’était faite la principale représentante dès 2008.
Cela signifie que c’est la BCE qui permet depuis plus de 10 ans aux États européens d’emprunter au-delà de leurs moyens, en achetant elle-même leurs titres obligataires avec de la monnaie nouvellement créée. Ce mécanisme s’appelle désormais “assouplissement quantitatif” (Quantitative Easing en anglais) comme s’il s’agissait d’un principe nouveau; en réalité, le principe est vieux comme le monde, et s’est toujours appelé financement monétaire. Il s’agit de l’éternel dernier recours à disposition des régimes surendettés, et est toujours suivi d’une destruction inflationnaire de la monnaie.
Dette odieuse
Le problème des régimes européens surendettés, dont la France, n’est donc pas le déficit public à proprement parler: c’est que la BCE a arrêté en 2022 son financement monétaire, après avoir annoncé cette interruption en 2018. Depuis deux ans, la Banque centrale ne subventionne plus les taux d’emprunt.
Cette analyse n’est ni rare ni controversée. Ce qui est plus rarement expliqué en revanche, c’est le concept de dette odieuse. Selon Wikipedia, la définition de ce terme est la suivante:
La doctrine de la dette odieuse a émergé au cours du XIXe siècle. Elle concerne l’annulation de la dette contractée par un régime despotique pour subvenir à ses besoins personnels et non à ceux de son peuple. […]
En 2002, le Centre for International Sustainable Development Law (centre pour la loi du développement durable) (CISDL) a proposé la définition suivante: «Les dettes odieuses sont celles qui ont été contractées contre les intérêts de la population d’un État, sans son consentement et en toute connaissance de cause par les créanciers». Le CISDL définit trois critères qui fondent le caractère odieux d’une dette:
* l’absence de consentement : la dette a été contractée contre la volonté du peuple.
* l’absence de bénéfice : les fonds ont été dépensés de façon contraire aux intérêts de la population.
* la connaissance des intentions de l’emprunteur par les créanciers.
Peu de responsables et commentateurs politiques l’admettent, mais la dette française est tout à fait odieuse. Il ne s’agit même pas de la légitimité du régime qui est en cause, ni de la façon dont la dette sert principalement à financer le train de vie d’une oligarchie improductive et parasitique. C’est la nature même du système monétaire qui rend la dette odieuse.
Création monétaire
Dans un système monétaire entièrement fiduciaire, comme celui qui prévaut désormais dans la zone euro et dans le monde, tout l’argent créé l’est sous forme de dette. C’est pour cela qu’on l’appelle en anglais un «debt-based money system». Chaque euro qui entre en circulation l’est sous forme de crédit, généralement via les banques lorsqu’elles octroient des prêts. C’est très important de comprendre ce mécanisme de création monétaire, auquel peu de gens s’intéressent malheureusement.
Pour réitérer ce principe: chaque euro en circulation a été émis sous forme de dette. Mais qui dit dette dit taux d’intérêt, cela signifie donc aussi que chaque euro a un taux d’intérêt qui lui est attribué.
Une question se pose dès lors: si la totalité de l’argent en circulation a un taux d’intérêt qui lui est attribué, d’où vient la monnaie pour payer ces intérêts? La réponse est simple: de la nouvelle monnaie. C’est la raison pour laquelle la quantité totale de monnaie (et donc de dette) doit nécessairement croître chaque année, car sinon l’économie rentre dans une spirale déflationniste. Cela est dû à la nature même du système monétaire. C’est la raison pour laquelle les économistes parlent d’une croissance monétaire (ou inflation monétaire) indispensable ciblée autour de 3%.
En résumé, dans un système monétaire fiduciaire, la quantité de monnaie – et donc la quantité de dette – doit nécessairement croître de façon exponentielle. A raison de 3% par an au moins, cela signifie qu’elle doit doubler tous les 24 ans au plus. Cela garantit une servitude des populations, qui sont enchaînées à un fardeau de dette dont la nature sous-jacente même l’empêche de se libérer.
Il est indispensable de saisir ce principe, par lequel les populations du monde se trouvent en état de servitude. Pour en faciliter la compréhension, l’excellent documentaire l’argent dette traduit en français est inclus ci-dessous. C’est la nature même de la dette qui la rend odieuse, puisqu’elle est conçue pour l’asservissement des peuples, et qu’il est rendu impossible de s’en libérer.
Gouvernement fiscal européen
Le plan d’austérité prévu pour les français ne va ni endiguer la dette, ni calmer les marchés obligataires. Au contraire, la récession et l’instabilité sociale qui en résulteront sont susceptibles d’accélérer l’inévitable crise fiscale, plutôt que de la retarder. Les taux d’emprunt vont augmenter, et la France se retrouvera dans une situation semblable à celle de la Grèce il y a douze ans.
Lorsque cela se produit, il est possible que la BCE intervienne de nouveau, et réactive son programme de financement monétaire; à ce stade, peut-être la Banque de Suède décernera-t-elle même son prix convoité à Robert Mugabe. En tout état de cause, une telle intervention ne ferait que retarder l’inévitable «reset monétaire».
En Europe, cette crise est attendue, et la façon dont les planificateurs prévoient de l’exploiter est déjà annoncée: la mise en œuvre d’une politique fiscale européenne centralisée.
En effet, lorsque l’euro a été introduit en 1999, les architectes de l’union monétaire étaient parfaitement conscients de ses limites structurelles. En particulier, ils savaient qu’une politique monétaire unifiée en l’absence d’une politique fiscale centralisée signifierait imposer une austérité à des régimes qui historiquement privilégient l’inflation (et donc la dévaluation) à la discipline fiscale. Cela devait inévitablement conduire à des crises politiques.
Or il n’était pas possible à l’époque d’introduire un système fiscal intégré. Le projet de création d’un «super-État» européen a donc été conçu en deux phases: la première consistait à réaliser l’intégration monétaire, et la seconde à imposer une centralisation fiscale lorsque l’inévitable crise se produirait.
Cette approche de l’intégration européenne axée sur la crise a même un nom en anglais: «failing forward» (ou «avancer en échouant»). L’idée est que les crises sont prévues et précipitées pour révéler les faiblesses du système, et produire la volonté politique servant à imposer de nouvelles réformes. Cette approche est plus connue sous le principe hégélien de «problème, réaction, solution».
Romano Prodi, président de la Commission européenne, l’a reconnu sans ambage et sans ambiguïté en décembre 2001:
Je suis certain que l’euro nous obligera à introduire une nouvelle série d’instruments de politique économique. Il est politiquement impossible de le proposer aujourd’hui. Mais un jour, il y aura une crise et de nouveaux instruments seront créés.
En conclusion
Les planificateurs centraux préparent une crise fiscale et monétaire pour l’Europe, qui doit permettre de mettre en œuvre le «reset» envisagé. Ce changement impliquera une politique fiscale européenne unifiée, et probablement de nouveaux instruments monétaires tels que les CBDC (monnaie numérique de banque centrale).
Pour faciliter l’émergence d’une telle crise, une stratégie du choc est désormais prévue pour la France. Sûrs que cela provoquera des troubles sociaux, les planificateurs s’attendent à exploiter cette crise pour faire progresser leurs ambitions.
Pour les individus, une question demeure: jusqu’à quel stade accepteront-ils de coopérer avec un régime qui n’agit pas dans leur intérêt? Et à partir de quel moment décideront-ils de s’en séparer, moralement et physiquement?
Source: https://essentiel.news/austerite-choc-prevue-france/
Paul Craig Roberts: L'ouragan Milton est si inhabituel qu'il ne semble pas naturel
L'ouragan Milton est très violent, mais pas autant que l'avaient annoncé les médias et le Président Biden lui-même pour TERRORISER la population comme dans le film 2012. C'est, après le précédent ouragan Helene, un nouveau coup dur pour la Floride et pour son gouverneur républicain DeSantis, un ennemi personnel des Démocrates. Cela à un mois des élections.
Rouge et Blanc
Détails:
October 10, 2024
Could the Hurricane Response be Election Interference?
By Brian C. Joondeph
Gustave Doré: La bouche de l'Enfer. Illustration pour "Le Paradis Perdu" de John Milton (1667). Le choix du nom "Milton" pour l'ouragan qui s'apprête à frapper la Floride et à la transformer en enfer n'est certainement pas un hasard.
NBC News
Hurricane Milton Track
https://www.nbcnews.com/news/weather/map-hurricane-milton-path-forecast-status-track-rcna174203
Coïncidence ? dans la timocratie, le pouvoir tyrannique règne par la terreur et adore prophétiser ce qu'il organise.
8 Octobre 2024
L'ouragan Milton est si inhabituel qu'il ne semble pas naturel
Paul Craig Roberts
Je ne suis pas météorologue. Je ne fais que rapporter des faits tels qu'ils sont rapportés par les météorologues, tels que : https://www.youtube.com/watch?v=JWT5aDqcHB0
Je vis sur la côte du Golfe de Floride depuis un quart de siècle. J'ai connu un certain nombre d'ouragans, mais pas les catégories élevées de ces dernières années. Normalement, un ouragan prend naissance dans l'Atlantique ou les Caraïbes, traverse Cuba pour se jeter dans le Golfe, puis frappe n'importe où entre le Texas et la Floride.
Milton est né d'une perturbation mineure dans le Pacifique, a été soulevé au-dessus du Mexique et est apparu comme un ouragan dans le Golfe lui-même, entre le Mexique et le Texas. Il est inhabituel, voire sans précédent, qu'un ouragan prenne naissance dans le Golfe lui-même. C'est dans les eaux chaudes du golfe que les dépressions tropicales et les tempêtes tropicales se transforment en ouragans lorsqu'elles pénètrent dans le golfe du Mexique en provenance des Caraïbes.
Milton s'est intensifié dans la nuit de dimanche à lundi, passant de la catégorie 1 à la catégorie 5, avec des vents soutenus d'une vitesse de 160 mph et des rafales de 200 mph, ce qui en fait presque une énorme tornade.
Le météorologue qualifie l'intensification rapide et d'autres aspects de l'ouragan de « sans précédent », de « très rare » et de « fou ».
Il semble que nous soyons en présence d'un ouragan qui a commencé comme un ouragan de catégorie 1 dans le Golfe et qui est devenu du jour au lendemain un ouragan de catégorie 5 qui devrait encore s'intensifier. Le terme « sans précédent » semble être le bon.
Les partisans du réchauffement climatique diront que Milton est un produit du réchauffement climatique. Examinons cette hypothèse. À en juger par la disparition de certains glaciers et l'ouverture des voies d'eau arctiques, il semble bien qu'il y ait un réchauffement de la planète. (La preuve du réchauffement ne prouve pas qu'il soit causé par la technologie des combustibles fossiles et les troupeaux de bétail. Le réchauffement climatique pourrait simplement être le reflet des schémas normaux de réchauffement et de refroidissement de la planète ou du soleil).
Acceptons le réchauffement climatique, mais pas sa cause, car la cause n'est pas pertinente pour savoir si Milton est un produit du réchauffement climatique. Le réchauffement climatique dont nous parlons est une fraction de degré sur une période donnée. La transformation des ouragans de catégorie 1 en catégorie 4 ou 5 est récente. Comment une faible augmentation de la température au fil du temps peut-elle entraîner une augmentation massive et soudaine de l'intensité des ouragans ?
Peut-être quelqu'un peut-il l'expliquer ?
Aujourd'hui, je présente dans la section « Invités » deux rapports factuels concis sur les expériences menées par les gouvernements depuis des décennies en matière de modification des conditions météorologiques, ainsi que des exemples historiques reconnus. Vous verrez non seulement une intensification spectaculaire de la force des ouragans, mais aussi des changements extraordinaires dans leur trajectoire à la suite de l'intervention du gouvernement.
Est-ce une simple coïncidence qu'Hélène et Milton aient réduit à néant la capacité de la Floride et du Sud-Est à voter pour Trump ? Les bureaux de vote physiques n'existent plus. La poste américaine a cessé de livrer les bulletins de vote par correspondance dans les zones touchées.
Est-ce une simple coïncidence si les terres sur lesquelles se trouvent les villes détruites de Caroline du Nord peuvent maintenant être mises à la disposition des sociétés d'extraction de lithium ?
Est-ce une simple coïncidence qu'une leçon ait été donnée aux États rouges ?
L'Amérique est en train de sombrer dans la tyrannie. Les femmes américaines idiotes pensent que le problème est l'avortement, qui ne relève pas de Trump ou de Kamala, mais du pouvoir judiciaire.
Les conservateurs idiots pensent que le problème est le déficit budgétaire ou le fait de tenir tête à la Russie, à la Chine et à l'Iran au risque d'une guerre nucléaire.
Les idiots de la gauche libérale pensent que c'est l'occasion de voler le pouvoir sans comprendre que le chaos qui en résulte est ingouvernable.
Si nous regardons objectivement les États-Unis, nous voyons un gouvernement, peut-être simplement une marionnette d'une élite dirigeante, qui n'a aucun lien avec la réalité. Nous voyons un gouvernement démocrate activement engagé dans la destruction des Américains de souche blanche en les dénonçant comme des « Trump Deplorables », des « racistes », des « suprémacistes blancs », des « menaces pour la démocratie », des « agents russes ».
L'ancien sénateur et secrétaire d'État américain John Kerry appelle à l'abolition du Premier amendement. Il est rejoint par Hillary Clinton et par un grand nombre de facultés de droit et de doyens d'universités. Et par le « Projet 1619 » du New York Times*. Et par les programmes de cours des universités et des écoles publiques américaines.
Je me suis souvent demandé combien de parents, qui assistent aux réunions des conseils scolaires et protestent contre l'endoctrinement de leurs enfants qu'ils considèrent comme racistes, qui protestent contre l'endoctrinement de leurs enfants qu'ils sont peut-être nés dans le mauvais corps, et qui protestent contre la sexualisation de leurs enfants bien avant qu'ils n'atteignent la puberté, et dont les protestations leur valent d'être expulsés de la réunion ou arrêtés par la police, votent toujours pour les démocrates. Je parierais qu'une majorité d'entre eux voteront encore Démocrate.
On ne peut s'empêcher de se demander si le peuple américain n'est pas trop insouciant et stupide pour rester un peuple libre.
Bien sûr, dans la définition de la liberté des Démocrates éveillés, la liberté, comme John Kerry et Hillary Clinton l'ont clairement indiqué, consiste à ce que les démocrates contrôlent les récits.
Nous devrions nous alarmer du fait qu'il n'y ait pas de tollé lorsque les principaux Démocrates et les doyens des facultés de droit s'attaquent au Premier amendement. Il semble que le Premier amendement soit une nouvelle victime de l'insouciance américaine.
Traduit de l'américain par Rouge et Blanc.
* NDLR: https://www.nytimes.com/interactive/2019/08/14/magazine/1619-america-slavery.html
Comment éviter les ouragans, inonder les maisons et voler du lithium ?
Par Greg Reese
Le rapport Reese
7 octobre 2024
https://www.lewrockwell.com/2024/10/no_author/how-to-steer-hurricanes-flood-homes-and-steal-lithium/
Voici une vidéo factuelle de 14 minutes qui retrace l'histoire de la capacité à intensifier et à modifier radicalement la trajectoire des ouragans.
Les ouragans et les incendies ont été utilisés pour transférer la propriété des terres. Il semble que ce soit le cas en Caroline du Nord, où les villes détruites deviendront des mines de lithium.
Une autre conséquence d'Helene est que la capacité de vote de la partie rouge de la Caroline du Nord a été réduite à néant.
https://www.youtube.com/watch?v=2Jn2iAvFg-U
A propos du lithium dans la région d'Asheville:
https://www.lewrockwell.com/political-theatre/helene-lithium/
Appalachian catastrophe. Un habitant de la région d'Asheville, en Caroline du Nord, décrit la situation après le passage de l'ouragan Helene:
L'ouragan Milton va punir le gouverneur républicain de Floride DeSantis de son négationnisme à l'égard du changement climatique !
Maui (2023)
Le 1er novembre 2023, de gigantesques et mystérieux incendies ravagent une partie des zones habitées de l'île Maui (Hawaï), épargnant miraculeusement les propriétés des milliardaires. Les directives officielles empêchent les habitants de s'enfuir et laissent brûler les gens et leurs habitations. Le Président Biden n'intervient pas.
https://www.nytimes.com/interactive/2023/11/01/us/hawaii-maui-fire-timeline.html
"Everyone should understand that the Constitution IS the United States. If you destroy the Constitution, you destroy the United States."
Paul Craig Roberts