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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

environnement

La forêt magique

13 Juin 2015 , Rédigé par POC Publié dans #Economie, #Environnement, #Europe, #France, #Nature, #Philosophie, #Société

Le centre commercial du Bel-Air, à Rambouillet. Son architecture veut rappeler la forêt qui l'environne. Photo: Pierre-Olivier Combelles (2015)

Le centre commercial du Bel-Air, à Rambouillet. Son architecture veut rappeler la forêt qui l'environne. Photo: Pierre-Olivier Combelles (2015)

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Le Progrès se réduit finalement à voler à l’homme ce qui l’ennoblit, pour lui vendre au rabais ce qui l’avilit. Nicolás Gómez Dávila (1993-Bogotá 1994)

 

L'hypermarché, de conception américaine, est le cosmos artificiel. Autrefois, l'homme trouvait tout autour de lui et gratuitement dans la nature: nourriture, eau, chaleur et lumière du soleil le jour, lumière de la lune et lueur des étoiles la nuit, le bois pour se chauffer, se sécher et cuire les aliments, vêtements, parures, médicaments, outils, logement. Tous ces biens, limités à l'essentiel, chacun se les procurait lui-même, en famille, et les partageait ou les échangeait avec les autres.

Aujourd'hui, l'hypermarché a remplacé la nature: dans un espace clos, immense, les spots qui éclairent jour et nuit ont remplacé les astres; le chauffage toute l'année a remplacé la chaleur du soleil et du feu; les arbres et les plantes artificiels ont remplacé la forêt primitive, la forêt originelle, Silva; la musique industrielle en anglais a remplacé le chant des oiseaux et le bourdonnement des insectes, les cris des animaux, la musique du vent et de la pluie dans les arbres; le sol lisse, nu, propre et brillant a remplacé le sol de terre, de feuilles, de plantes, d'herbes, de sable ou de cailloux, sec, froid ou tiède, humide ou couvert de neige, et on y trouve tout ce qui est nécessaire  pour vivre ainsi qu'une foule d'autres choses totalement superflues et même dangereuses à l'usage ou après l'usage. Tout est fabriqué par d'autres hommes inconnus et des machines, ailleurs, très loin: en Chine ou en Inde par exemple. On est dépossédé de son savoir-faire et de sa culture.

Mais en sortant du magasin, il faut payer pour emporter les choses que l'on a prises. C'est à dire les échanger contre de l'argent. Opération mystérieuse qui se fait de plus en plus souvent avec une petite carte que l'on glisse dans un petit appareil en tapant un code. Car on ne peut s'approvisionner dans cette forêt magique que si l'on a une carte, et qui fonctionne. C'est l'arme magique qui a remplacé l'arc et la sarbacane qui permettaient à l'homme archaïque, le Ñaupa machu* de vivre et de se nourrir dans la forêt.

Mais comment se procure-t-on une carte bancaire approvisionnée? En travaillant? Même pas, car le travail**, qui a remplacé le nécessaire et honnête labeur, est le résultat de la loi du marché, de l'offre et de la demande, de la politique du Pouvoir. Il y en a d'ailleurs de moins en moins et il est de plus en plus pénible et souvent odieux car on est obligé de faire des choses contre sa conscience...

En volant alors, en spéculant et en mentant comme font les-riches-qui-ne-partagent-pas et les politiciens escrocs ? ou bien faut-il se laisser mourir de faim et de désespoir ?

Pierre-Olivier Combelles

* Mot quechua, préhispanique, des Amérindiens cultivateurs des Andes qui veut dire: "les ancêtres vérérables", en désignant les tribus amazoniennes de chasseurs-pêcheurs cueilleurs.

** Du latin et byzantin tripalium, le pal, un instrument de torture. Synonyme de souffrance. D'où l'expression en travail pour désigner l'accouchement.

Consulter aussi:

https://reporterre.net/L-Etat-laisse-les-grandes-surfaces-tuer-les-centres-villes

La forêt magique
La forêt magique

L'indienne kayapo Tuira menace de sa machete l'envoyé du gouvernement brésilien José Antonio Muniz Lopes dans une réunion sur le projet du barrage Belo Monte : « Nous n’avons pas besoin de votre barrage. Nous n’avons pas besoin d’électricité, elle ne nous donnera pas notre nourriture. Vous êtes un menteur ! » (1989). Les Indiens d'Amazonie ne travaillaient pas et ne connaissaient que le labeur ; quelques heures seulement dans la journée (chasse, récolte des fruits ou légumes), le reste du temps étant consacré au repos ou aux loisirs et à la fabrication des flèches, des hamacs, des ustensiles...

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Un des plus grands barrages au monde en projet dans l'Amazonie péruvienne (David Hill//Mongabay/The Guardian))

19 Mai 2015 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Amazonie, #Guyane, #Montagne d'Or, #Forêt, #France, #Economie, #Environnement, #Amérique du sud, #Russie

Pour une vision générale du projet, dans laquelle est impliquée aussi la compagnie RUSSE NORGOLD:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Montagne_d%27or_(mine)

Peru eyes the Amazon for one of world’s most powerful dams
David Hill
May 18, 2015

 

OTHER REPORTING BY DAVID HILL
Brazilian firm's mega-dam plans in Peru spark major social conflict

http://news.mongabay.com/2015/0511-sri-hill-maranon-river-dam.html

http://www.theguardian.com/environment/andes-to-the-amazon

    

Peru is proposing a huge hydroelectric dam in the Amazon that, if built, will be one of the most powerful on Earth, do significant harm to the environment, and flood the homes of thousands of people.

The proposed mega-dam would be constructed at the Pongo de Manseriche, a spectacular gorge on the free flowing Marañón River, the main source of the Amazon River.

The dam’s reservoir would flood as much as 5,470 square kilometers (2,111 square miles)

and drown the town of Santa Maria de Nieva in the Amazonas department of northern Peru, along with some of neighboring Ecuador, according to an estimate made in a 2014 report by the U.S.-based NGO International Rivers (IR). That estimate was made with admittedly "very low confidence" because of a lack of current available information from Peru’s government.

Santa Maria de Nieva, a small town at the confluence of the Nieva and Marañón rivers that would be flooded by a dam at the Pongo de Manseriche, according to estimates by International Rivers. Photo credit: David HillSanta Maria de Nieva, a small town at the confluence of the Nieva and Marañón rivers that would be flooded by a dam at the Pongo de Manseriche, according to estimates by International Rivers. Photo credit: David Hill

Building momentum for the Manseriche dam

Proposals to build a dam at Manseriche have knocked about since at least the 1970s, but current interest is strong, with Peru’s energy sector and president Ollanta Humala touting it as an important upcoming project.

In 2007, Manseriche was slated by the Energy Ministry (MEM) as one of 15 proposed dams that could export electricity to Brazil. Then in 2011, a law declared a Manseriche dam to be in Peru’s "national interest," along with 19 other proposed dams on the Marañón’s main trunk.

Two years later in September 2013, president Humala cited Manseriche as a means of supplying energy to gold and copper mining companies. Speaking at a mining industry conference in Arequipa in southern Peru, Humala declared that: "In order to operate they [the companies] need energy, and for that the construction of at least five hydroelectric power stations generating more than 10,000 megawatts is envisioned." A map depicting Manseriche and four other proposed dams was included in his presentation.

The Pongo de Rentema, the site of one of three proposed dams that would drown Awajun ancestral territory. Photo credit: David Hill
The Pongo de Rentema, the site of one of three proposed dams that would drown Awajun ancestral territory. Photo credit: David Hill

In December 2014, the Manseriche dam was presented as a potential project during the United Nations climate change summit held in Lima, according to Evaristo Nugkuag Ikanan, from the indigenous Awajun people, who would be most impacted by the dam.

"They present these proposals in order to obtain funds for these kinds of projects," explained Nugkuag Ikanan, who works for the Condorcanqui municipality in Nieva.

One local Amazonas government official told Mongabay.com that plans for the Manseriche dam may have progressed even further. He claimed that William Collazos, a MEM representative, made a presentation at a recent internal meeting, revealing that a company has been granted a concession for the dam, which would permit initial work to begin. Neither Collazos nor MEM responded to requests for confirmation.

Might the IDB fund it?

In 2014, scientists from the U.S.-based Wildlife Conservation Society (WCS), financed by the Inter-American Development Bank (IDB), conducted research immediately up- and downriver from the Pongo de Manseriche, according to the IDB itself, WCS Peru director Mariana Montoya, and Awajuns living in the region.

 

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The proposed Manseriche dam would flood a 5,470 square kilometer (2,111 square mile) area, including the town of Santa Maria de Nieva and part of neighboring Ecuador, according to an International Rivers estimate. Map credit: International Rivers

The WCS research is part of a $750,000 IDB "technical cooperation" (TC) project aiming to assess and model the "value of ecosystem services (e.g. spawning habitats and nurseries critical for fish biodiversity and local fisheries), and their likely changes under different hydropower development scenarios" on the Marañón River, the IDB wrote in an emailed statement to Mongabay.com.

The TC project is ultimately "expected to leverage funds for future Bank operations… as well as generate opportunities for future green investments in sustainable hydropower, fisheries and natural or green infrastructure," according to the IDB. As a map sent to Mongabay.com makes clear, the Pongo de Manseriche is one of the main geographical focuses of this research.

However, the IDB informed Mongabay.com that "at present, [it] is not considering any proposed financings of hydroelectric projects in the Marañon River basin, including Pongo de Manseriche." WCS Peru director Mariana Montoya emailed that: "our work is not connected to any proposal to build the dam."

Serious impacts, serious opposition

If Manseriche is built, thousands of indigenous Awajun and Wampis men, women and children would lose their homes and see their land and crops, upon which they depend for survival, flooded.

The Awajuns and Wampis live primarily along the Santiago, Cenepa, Marañon, Nieva, Potro, Apaga and Morona rivers. Nearly the entire Santiago valley, and much of the Nieva and Cenepa valleys, would be flooded by the dam’s reservoir, according to IR’s 2014 report.

Almost every Awajun and Wampis interviewed by Mongabay.com was opposed to, or seriously concerned about, the proposed Manseriche dam. It would, they said, have devastating impacts on migratory fish stocks, flood their homes and crops, and force them from lands to which they have strong cultural and spiritual attachment.

Very large tracts of agriculturally productive land, like these ricefields just upriver from the Pongo de Rentema, would be drowned by Peru's mega-dams on the Marañón River. Photo credit: David Hill
Very large tracts of agriculturally productive land, like these ricefields just upriver from the Pongo de Rentema, would be drowned by Peru's mega-dams on the Marañón River. Photo credit: David Hill

"For us the Pongo de Manseriche is very important for fishing," said Zebelio Kayap Jempekit, president of the Cenepa Frontier Communities Organization (ODECOFROC) representing Awajun communities along the Cenepa River. "Many fish arrive there from Iquitos [a city downriver]. They spend a lot of time there."

Wrays Perez Ramirez, a Wampis man and president of the Permanent Commission of the Awajun and Wampis Peoples (CPPAW), told Mongabay.com that forcing indigenous peoples to leave their homes and land is "genocide" and "ethnocide."

"If they build the dam, the fish are no longer going to migrate upriver," he said. "We live from these resources, from these forests… [and] they’re going to destroy [it all]."

Violent conflict?

Some Awajuns feel the proposed dam could lead to violent conflict and a second "Baguazo," the name given to the initially peaceful protest by thousands of Awajuns and Wampis near the town of Bagua in 2009. Events turned violent there after security forces opened fire on the protesters, leading to more than 200 people being injured and over 30 killed, including more than 20 policemen.

"If they try to dam Manseriche and send in the army, we would be prepared to give our lives in defense of our forest," Edgardo Aushuqui Taqui told Mongabay.com. He is the former vice-president of the Aguaruna Domingush Federation (FAD), which represents Awajun communities immediately upriver from the Pongo, which would be flooded.

Crosses marking the deceased after peaceful protests turned violent near Bagua, Peru in 2009. Some Awajuns say there could be conflict if plans to dam and flood their territories move forward. Photo credit: David Hill
Crosses marking the deceased after peaceful protests turned violent near Bagua, Peru in 2009. Some Awajuns say there could be conflict if plans to dam and flood their territories move forward. Photo credit: David Hill

"This will be a second Bagua for us," Aushuqui Taqui said. "I’ve never heard anyone say the dam would be a good thing. Wherever I go, [people] always say the same thing: if [the government and companies] try and go ahead with the dam, they won’t allow it. There is no community you could go to where anyone will say they want the dam. Not one Awajun is going to say we want it."

Cesar Sanchium Kuja, secretary for the Chipe Kusu community on the Cenepa River, said the proposed dam could lead to "very serious" armed conflict.

"We’re never going to allow this dam to be built," he told Mongabay.com. "We’re not going to accept it. This is the only land we have. We don’t have more land. Where would we live? If the government wants to build a dam, it should do it in Lima, with the Rimac [River]. We’re going to annul [this proposal]."

"We can’t let this happen"

Many Awajuns and Wampis interviewed feel similarly to Sanchium Kuja and said they will not permit the Manseriche dam to be built.

"We can’t let this happen," said Roberto Kugkumas Bakuach, FAD’s president. "We won’t allow anyone to do this, not the state nor any company."

"If they build the dam, it’ll flood everything," said Raquel Yampis Petsayit, president of the Indigenous Awajun Women’s Association. "We’ll all die. Our leaders have rejected it."

The town of Bagua, together with neighboring Bagua Grande, would be flooded by the proposed dam at the Pongo de Rentema, according to estimates by International Rivers. Photo credit: David Hill
The town of Bagua, together with neighboring Bagua Grande, would be flooded by the proposed dam at the Pongo de Rentema, according to estimates by International Rivers. Photo credit: David Hill

In previous years, some Awajuns have come together to issue statements denouncing the mega-dam, according to Madolfo Perez Chumpi, president of the Organization for the Economic Development of Awajun Communities on the Marañón (ODECAM), which represents communities between the Pongo de Manseriche and Nieva, which would be inundated.

"We live along the banks of the river," said Perez Chumpi. "Where are we going to plant our manioc? Our plantains? Our maize? Where will we find the fish that swim upriver? This is scary for us, for our children. For the government and the companies, this is development, but it’s not [development] for us. We don’t accept the plan to build a dam at the Pongo de Manseriche."

No consultation, little information

A common complaint of the Awajuns and Wampis interviewed for this article involves the government’s failure to consult with them about the proposed dam, as required by Peruvian and international law. They also resent the lack of available information. Although the 2011 law declaring the Manseriche dam to be in Peru’s "national interest" also states that MEM "will co-ordinate with native communities," local people say that no official has ever visited Awajun or Wampis territory to discuss it.

"There has never been a meeting with the apus [leaders]," said Octavio Shacaime, from the Northern Peruvian Amazon’s Regional Organization for Indigenous Peoples (ORPIAN-P), based in Bagua.

Despite these government failures, there are a few details -- often conflicting – that are available. The 2011 law states that the Manseriche dam would be capable of generating 4,500 megawatt (MW), making it over 5 times more powerful than Peru’s largest existing dam. However, MEM’s 2007 report on exports to Brazil, a 2012 MEM presentation, and the 2013 map shown by president Humala to the mining conference all assert that the dam would generate up to 7,550 MW. That would make Manseriche one of the top 10 most powerful dams in the world, according to Gregory Tracz, from the International Hydropower Association, along with Peter Bosshard, IR’s interim executive director.

The possible precise location of the dam and an extremely vague indication of the area that would be flooded have also been made public. One alternative suggested in MEM’s 2007 report states that the reservoir would not "extend into Ecuadorian territory. A 1976 study puts the height of the dam itself at 126 meters (413 feet).

Map for a project funded by the Inter-American Development Bank (IDB) researching the potential impacts of dams on the Marañón River. The Pongo de Manseriche is one of the main focus areas. Map credit: IDB
Map for a project funded by the Inter-American Development Bank (IDB) researching the potential impacts of dams on the Marañón River. The Pongo de Manseriche is one of the main focus areas. Map credit: IDB


 Some Awajuns and Wampis appear to have a rough idea of the area to be flooded -- knowledge gleaned from IR’s report and other sources. "The priest [now deceased] said that if they dam the Marañón -- especially at the Pongo de Manseriche -- it will flood the entire population along the Santiago, and [the town of] Nieva would disappear," said Amanda Longinote Diaz, president of the Virgin of Fatima Indigenous Women Entrepreneurs Association.

Where the Awajuns and Wampis would be expected to move if the dam is built, or how they would be compensated, is another unknown. No one interviewed said they had any communication from the government regarding this issue.

"Where are we going to live? Where would we go?" asked Longinote Diaz. "Bagua is not a reality for us. Jaen [another nearby town] is not a reality for us. We live from the river, from the forest."

MEM did not respond to questions for this article.

How serious is the threat?

Some people are skeptical as to whether the Manseriche dam can ever be built because it would be so controversial and the social and environmental impacts so devastating.

IR acknowledges in its 2014 report that at 4,500 MW, "the immensity of this project, as currently planned, makes it nonviable." The impacts of a 7,550 MW dam would be even greater.

"I don’t think they’ll ever do it," Peruvian engineer Jose Serra Vega told Mongabay.com. "It’s an old idea. It’s an idea they’ve had forever."

More than just Manseriche

The dam at Manseriche is not the only one that would drown parts of Awajun and Wampis territory. One of the other 19 proposed dams declared in the "national interest" by the 2011 law is planned for the Pongo de Escurrebraga (1,800 MW), upriver from Manseriche. IR’s 2014 report estimated, again with "very low confidence," that this dam would flood 875 square kilometers (337 square miles).

Still another dam declared to be in the "national interest" by the 2011 law is slated for the Pongo de Rentema (1,525 MW), upriver from Escurrebraga.

The spectacular entrance to the Pongo de Rentema, the site of one of more than 20 dams proposed for the main trunk of the Marañón River. Photo credit: David Hill
The spectacular entrance to the Pongo de Rentema, the site of one of more than 20 dams proposed for the main trunk of the Marañón River. Photo credit: David Hill

Rentema and Manseriche are two of the five dams president Humala cited at the 2013 mining conference as providing energy to gold and copper mining companies. According to IR’s 2014 estimate -- also made with "very low confidence" -- Rentema would flood 874 square kilometers (337 square miles) and submerge the towns of Bagua and Bagua Grande.

"Our position is ‘no’ to the three dams downriver from Rentema," said ORPIAN-P’s Octavio Shacaime, who calls the Pongo de Manseriche the Awajun’s "spiritual centre" and compares it to Mecca, The Vatican, St. Peters and Rome. "Every culture has its sacred space. We’ll never allow this to happen. We’ll never consent to this idea."

 

This article was produced under Mongabay.org's Special Reporting Initiatives (SRI) program and can be re-published on your web site or in your magazine, newsletter, or newspaper under these terms.
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Lettre du botaniste Stephan Beck au Président de Bolivie Evo Morales

26 Novembre 2013 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Bolivie, #Environnement, #Nature, #Stephan Beck, #Botanique, #Evo Morales

D'origine allemande, le botaniste Stephan Beck a été pendant trente ans le directeur de l'Herbier national de Bolivie, à Cotacota, près de La Paz. C'est là que nous avons fait connaissance, car j'étais arrivé en Bolivie pour étudier une racine alimentaire et thérapeutique des Hautes Andes, la maca (Lepidium meyenii Walpers) et j'y étais resté, avec mon épouse et nos deux enfants, pour réaliser notre projet de jardin botanique andin à Sorata (province de Larecaja, département de La Paz), sur les hauteurs du versant amazonien de la cordillère orientale des Andes, malheureusement avorté dans les révoltes violentes qui précédèrent le départ du Président Gonzalo Sanchez de Lozada et l'arrivée au pouvoir d'Evo Morales. Travailleur infatigable, amoureux de la flore merveilleuse de la Bolivie et ami des peuples indigènes de ce beau pays, il avait lancé le grand projet de la Flore de Bolivie, aujourd'hui très ralenti (sinon stoppé?), faute d'intérêt de la part du gouvernement bolivien. C'est pourtant avec sympathie, comme beaucoup d'autres, qu'il avait accueilli la candidature et salué l'élection d'Evo Morales, qui devait signifier un changement véritable dans la politique du pays, dans le respect de sa diversité naturelle et humaine. A la suite des projets d'aménagement en Amazonie, qui ont suscité la colère des aborigènes que le gouvernement n'a pas consultés, voici la lettre que Stephan Beck a adressée à Evo Morales, Président de Bolivie, le 19 août 2010.

Pierre-Olivier Combelles

Stephan BECK

Stephan BECK

 

19 Agosto del 2010

Carta al Señor Presidente del Estado Plurinacional de Bolivia Evo Morales Ayma

 

Construir el vivir bien como paradigma de respeto a la vida

Quien escribe es un ciudadano bolivianizado que llegó a Bolivia para estudiar la flora diversa y maravillosa que existe en el país hace más de 30 años esperando que algo de sus sueños se haga realidad: un mundo en armonía con la naturaleza.

En el país existe tanta diversidad de ecosistemas, plantas y animales, conjunto con este potencial la gran diversidad cultural de Bolivia parece ser una base ideal para construir un mundo sano, evitando los errores del continente viejo! Los viajes desde el altiplano hasta el oriente en la exploración de la flora, las plantas y la gente me enseñaron mucho. Lo que he captado, plasmando con mis conocimientos y mis sueños el respeto a la Madre Tierra , he tratado de transmitir a los alumnos de la UMSA y mis colegas en el Instituto de Ecología durante las diferentes épocas políticas.

Con la elección de Evo Morales se abrió la visión y esperanza de entrar en un camino de desarrollo en armonía con nuestro planeta. Sus múltiples mensajes sobre la Pachamama y el cambio climático, la Conferencia Mundial sobre Cambio Climático y los Derechos de la Madre Tierra y las lindas palabras del Presidente en el prefacio de dos libros rojos de la fauna de vertebrados y de los parientes silvestres, recién editados por el Ministerio de Medio Ambiente y Agua, expresan el deseo del Presidente y de la gran mayoría del pueblo: Conservar este planeta para las futuras generaciones de seres y construir alternativas reales.

Evo Morales también logró un gran éxito en las Naciones Unidas, gracias a su iniciativa se promulgó el derecho básico al Agua.

Pero lo que salió de la reunión del Gabinete al borde del lago Titicaca parece un fracaso para su política alternativa, inversiones nuevas para una marcha hacia el consumo, gasto de energía, explotación de los recursos y destrucción de la Madre Tierra parecen las metas actuales …¡Qué decepción! ¡No quiero creer que estas propuestas serían el interés del Presidente! La filosofía aspirada del crecimiento ilimitado es irreal en cualquier parte de mundo.

Los gobiernos del hemisferio norte se callan en vez de decir la verdad, Evo ya se pronunció en los foros internacionales, pero parece que a nivel nacional quiere seguir la vieja tradición de explotación de los recursos sin pensar en el futuro. ¡Desarrollar sin destruir!

La explotación de los yacimientos de hidrocarburos, la construcción de megarrepresas, la apertura de caminos de interconexión, lastiman a la Madre Tierra gravemente -son heridas de muerte Sr. Presidente.

Cualquier acción debe ser equilibrada, bien pensada y controlada, considerando las consecuencias a corto y largo plazo. Los campos de acción e inversión no se encuentran en terrenos baldíos o lugares alterados hace cientos de años: Estamos en varios de estos lugares en los Hot spots, lugares de alta biodiversidad de nuestro planeta y Bolivia, pero también con presencia de grupos indígenas excluidos que apostaron por otra forma de desarrollo, y que ahora serán invadidos en sus territorios por el “Desarrollo”, el narcotráfico o codiciosos que aplaudirán la decisión.

Por eso se han establecido Áreas Protegidas en conjunto con territorios indígenas, donde Bolivia se ha comprometido con sus habitantes originarios a resguardar su diversidad.

Lo poco que conocemos de estos espacios de conservación y territorios indígenas (TIPNIS, Pilón Lajas, Madidi, etc.) nos confirma que contienen una riqueza en especies de plantas y animales numerosos y únicos en Bolivia y nuestro planeta.

¡Pero qué sabemos nosotros y los estudiosos en el exterior de sus propiedades, su valor para combatir enfermedades en los humanos, para adaptar nuestros cultivos y animales domesticados a los desafíos futuros!

¡Ni pensar en las consecuencias desastrosas de la pérdida de la cobertura vegetal en las faldas de los Andes para las tierras en zonas bajas! Ya hay suficientes experiencias negativas en la región del Río Grande!

¿Para qué necesitamos producir más azúcar, frutas, si los mercados internacionales están saturados y los precios que reciben los productores están por debajo de la rentabilidad? ¿Para qué? ¿Hay interés en el negocio de acceder a la tecnología, probar estas tecnologías en el país?… ¿Para qué? Hay suficientes experiencias en el exterior, ¡no debemos gastar nuestros recursos en tecnología de vida corta! Miramos hasta el futuro, ¿por qué no trabajamos en tecnologías alternativas nuevas? ¿Qué tenemos? Mucho sol con calentamiento temporal, gran amplitud térmica diurna. ¿Qué nos falta? Desarrollar una cultura del cuidado del agua.

¡Los problemas actuales se enfocan en el cambio climático! ¿Para qué confiar en la seguridad de los mercados externos? Recetas que vienen desde un mundo endógeno:

Escuchar a los ancianos sabios de los pueblos en las diferentes regiones del país que han sobrevivido extremas situaciones, como sequías, inundaciones, heladas perpetuas, con la consecuencia de falta de alimento para ellos y su ganado. Preguntarse: ¿Qué es la felicidad? Producir, trabajar, realizar algo constructivo. ¡VIVIR BIEN!

Mantener la diversidad de la madre naturaleza, el agua, el suelo, las plantitas y los animales con sus recursos genéticos, de la cultura, que garantizan la sobrevivencia -en vez de las cuentas en el banco o fábricas de producción cuestionable.

Motivar a cada ciudadano de este nuevo Estado Plurinacional refundado a que viva en armonía con la naturaleza y el cosmos, pues la Tierra es nuestra madre y un organismo vivo, ¿no es así Presidente?

Reflexiones finales para el Presidente:

Piense en el nuevo Estado que está construyendo…. ¡Pare unos minutos de decisiones equívocas que nos hacen ir por el derrotero del desarrollo que vienen exactamente desde el mundo occidental capitalista que usted está queriendo cambiar! Piense en los que aún creyeron en su palabra de cambio, en su origen indígena que recogió el poder de los ciudadanos más pobres y excluidos-los indígenas- ¡escúchelos!

No perdemos la esperanza de creer que fue algo especial y diferente en la historia de Bolivia, ocurrido con su llegada a dirigir el Estado Plurinacional incorporando a las naciones originarias y ¡sólo la historia juzgará si estos actos fueron sólo un engaño más para este país biocultural!

Señor Presidente, por favor, no se olvide de sus raíces indígenas, no se olvide mirar a las estrellas en el altiplano y su mensaje al mundo: La Tierra no nos pertenece, nosotros pertenecemos a la Tierra.

STEPHAN BECK

 

Fuente: Agencia Intercultural de Noticias Indígenas de Bolivia: http://www.aininoticias.org/2010/08/iirsa-stephen-beck-ecologo-aleman-pide-a-evo-no-destruir-el-parque-isiboro-secure/

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Les cinq espaces du monde terrestre

19 Décembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Agriculture, #Environnement, #France, #Mondialisme, #Pierre-Olivier Combelles, #Politique

Pâturage et labourage sont les deux mamelles de la France et les véritables mines et trésors du Pérou.

Maximilien de Béthune, duc de Sully

 

On peut se demander si, pour l'oligarchie mondialiste (la "gouvernance mondiale"), le monde terrestre ne doit pas être divisé en cinq espaces concentriques:

1) l'espace urbain où doit être concentrée la majorité de la population

2) l'espace semi-rural d'habitation, périphérique des zones urbaines (les gens habitent la campagne, mais travaillent en ville)

3) l'espace rural consacré à la production agricole industrielle

4) l'espace de la nature semi-sauvage et des loisirs (campagne, montagne, littoral)

5) l'espace de la nature sauvage et de la conservation (qui comprend aussi les parcs nationaux, dont nous ne contestons pas l'utilité)

Les routes nationales et les autoroutes qui traversent ces zones font partie de l'espace urbain car l'automobiliste se déplace dans une "cellule" artificielle dotée de tout le confort d'une maison en ville; la route est une construction artificielle coupée de la nature (qui devient un simple décor) dotée elle aussi, surtout dans le cas des autoroutes, de tout le confort urbain: aires de stationnement, restaurants, toilettes, boutiques, etc.

Il va sans dire que cet aménagement de l'espace est international.

Un terme symbolique revient constamment dans le vocabulaire des fonctionnaires et des politiques qui s'occupent de l'environnement et de l'aménagement; c'est celui de "paysage".

Ces gens considèrent la partie du monde extra-urbaine (la campagne, la forêt, la montagne, le littoral) comme un ensemble de "paysages".

Que signifie ce mot, qui est un mot de de peintre, d'écrivain et de citadin? C'est le spectacle d'un lieu géographique contemplé de l'extérieur et dont la seule valeur est d'ordre visuel et esthétique. C'est aussi le produit que vendent les "voyagistes" dans leurs luxueux catalogues illustrés. Un voyage touristique est obligatoirement la rencontre de "paysages" choisis. Le paysage" est donc essentiellement un objet de "protection" et de commercialisation.

Le "paysage" devient à la campagne ce que le modèle de mode ou la prostituée sont à la femme.

Les activités économiques traditionnelles et la liberté des habitants n'ont plus leur place dans cette vision du monde. Ou plutôt, leur seule place est dans les musées (les "éco-musées") et dans les animations pour les scolaires et les touristes.

Le petit paysan qui se consacre à l'agriculture vivrière pour se nourrir, lui et son voisinage, est l'espèce à détruire. Pourquoi ? Parce qu'il est autonome, parce qu'il fait un travail utile et honorable, parce qu'il s'intéresse peu aux médias, parce qu'il respecte les lois de la nature, parce qu'il a une santé robuste et qu'il n'est pas un bon client pour les médecins et les pharmaciens, parce qu'il a souvent de nombreux enfants, parce que la transmission de sa terre est généralement héréditaire, parce qu'il occupe un terrain que convoitent les hommes d'affaires, les technocrates et les politiques, parce qu'il a tendance à pratiquer le troc, parce qu'il vit à l'heure solaire et au rythme des saisons, parce qu'il est un multiplicateur de vie quand les Etats pratiquent la culture de mort, parce qu'il est plutôt réactionnaire dans ses goûts et ses habitudes, parce qu'il est un soldat en puissance, sachant manier les armes et connaissant le terrain. Les massacres des Vendéens sous la Révolution et des paysans russes au temps du communisme en sont la preuve.

Occuper l'espace rural et y pratiquer l'agriculture vivrière doit redevenir la priorité des Français. En effet, les peuples immigrés qui vivent sur le sol français sont toujours citadins. Le développement des villes et la politique des friches est un mode de contrôle sociologique des populations. La possession du territoire passe donc obligatoirement par sa remise en valeur agricole par des petites exploitations familiales.

Remplacer la vie par le spectacle, considérer les "masses" parquées dans les mégapoles comme du bétail humain auquel il faut donner des loisirs pour rendre supportable leur esclavage, mépriser l'histoire, les traditions des peuples et les lois de la nature: c'est la manière de gouverner du Petit Peuple, cette tyrannie composée de la ploutocratie et de tous les satellites qui gravitent autour, des plus grands aux plus petits.

Pierre-Olivier Combelles

 

Réf.: Des parcs naturels copiés sur l'UE. L'ordonnance sur les parcs naturels en Suisse est un projet SDEC. Interview d'Anton Niederberger, Grand Conseiller, Nidwald.

Horizons et Débats (Suisse) N°45, 22 novembre 2010: link

 

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