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Une austérité de choc est prévue pour la France (Essentiel.news)
Une austérité de choc est prévue pour la France
La Commission européenne impose à la France une «diète sévère», dont l'objectif à terme est un «reset» économique et monétaire.
10 octobre 2024
Hausse importante d’impôts et coupes budgétaires massives pour la sécurité sociale et les collectivités locales: tel est le «plan de redressement» exigé par la Commission européenne, qui a lancé cet été une procédure pour déficit excessif visant la France.
Ce document, dont le contenu a été révélé par le journal français le Monde la semaine dernière et qui est qualifié de «plan budgétaire et structurel national de moyen terme», est attendu par Bruxelles d’ici à la fin octobre.
Pacte de stabilité
Le cadre légal de cette austérité prévue est le «Pacte de stabilité et de croissance», fondé sur les articles 121 et 126 du Traité de Rome, et qui impose aux États de la zone euro de ne pas dépasser un déficit public de 3% du produit intérieur brut (PIB). Or la France ne respecte plus cette limite depuis longtemps, et son déficit public devrait atteindre 5,6% du PIB en 2024.
Une exception temporaire avait été accordée à cause de la «crise Covid», mais cette dérogation a été levée, et la Commission européenne a ouvert cet été une «procédure de déficit excessif» contre la France.
Si le déficit n’est pas rapidement comblé, le traité prévoit que des sanctions peuvent être imposées, et notamment des amendes, de 0,2 à 0,5% du PIB, sous forme d’un dépôt auprès de la Banque centrale européenne.
La France est en effet un des plus mauvais élèves de la zone euro. En 2023, son déficit s’est placé à 5,5%, seuls trois pays faisant pire (Italie, Hongrie et Roumanie). En terme de dette publique, elle est également parmi les derniers, avec une dette publique en 2023 à plus de 110% de son PIB, seules l’Italie et la Grèce faisant pire; la France est même devancée par le Portugal et l’Espagne qui pourtant font partie des PIGS.
Austérité dérisoire
Beaucoup d’économistes notent que le chiffre arbitraire de 3% prévu par le Pacte de stabilité n’a rien à voir avec une quelconque discipline fiscale véritable. Tout d’abord, parce que presque aucun pays ne le respecte vraiment; en 2023, la moyenne de la zone euro s’est établie à 3.6%, et 14 pays sur 19 n’ont pas respecté le seuil. Ensuite, parce qu’un déficit public de 3% sur le long terme produit tout de même une croissance logarithmique de la dette: elle n’est donc pas soutenable à terme, même si la limite artificielle de déficit est respectée chaque année.
Mais avant toute chose, il est important de noter que la dette publique française a déjà dépassé le seuil au-delà duquel la dette produit de la dette qui produit de la dette. Autrement dit, l’État a déjà besoin d’emprunter pour payer les intérêts sur la dette existante. Les marchés obligataires reflètent déjà cette réalité, puisque la France emprunte désormais à cinq ans à un taux non seulement plus élevé que le Portugal et l’Espagne, mais même supérieur à la Grèce.
En d’autres termes: la dette publique est déjà largement insoutenable, et ce ne sont pas les quelques dizaines de milliards que le gouvernement cherche à éviter d’emprunter ces sept prochaines années qui changeront la donne. La dette continuera de toute façon à augmenter, et cette «austérité» ne servira qu’à accroître la souffrance des gens dans l’attente d’une crise de toute façon inévitable.
La seule raison pour laquelle cette crise n’a pas déjà eu lieu est le fameux «whatever it takes» (quoi qu’il en coûte) prononcé en juillet 2012 par Mario Draghi, alors président de la Banque centrale européenne (BCE), et qui a signé l’avènement d’une politique de monétisation de la dette publique en Europe, sur le principe de la «Zimbabwe School of Economics» dont la Banque centrale américaine s’était faite la principale représentante dès 2008.
Cela signifie que c’est la BCE qui permet depuis plus de 10 ans aux États européens d’emprunter au-delà de leurs moyens, en achetant elle-même leurs titres obligataires avec de la monnaie nouvellement créée. Ce mécanisme s’appelle désormais “assouplissement quantitatif” (Quantitative Easing en anglais) comme s’il s’agissait d’un principe nouveau; en réalité, le principe est vieux comme le monde, et s’est toujours appelé financement monétaire. Il s’agit de l’éternel dernier recours à disposition des régimes surendettés, et est toujours suivi d’une destruction inflationnaire de la monnaie.
Dette odieuse
Le problème des régimes européens surendettés, dont la France, n’est donc pas le déficit public à proprement parler: c’est que la BCE a arrêté en 2022 son financement monétaire, après avoir annoncé cette interruption en 2018. Depuis deux ans, la Banque centrale ne subventionne plus les taux d’emprunt.
Cette analyse n’est ni rare ni controversée. Ce qui est plus rarement expliqué en revanche, c’est le concept de dette odieuse. Selon Wikipedia, la définition de ce terme est la suivante:
La doctrine de la dette odieuse a émergé au cours du XIXe siècle. Elle concerne l’annulation de la dette contractée par un régime despotique pour subvenir à ses besoins personnels et non à ceux de son peuple. […]
En 2002, le Centre for International Sustainable Development Law (centre pour la loi du développement durable) (CISDL) a proposé la définition suivante: «Les dettes odieuses sont celles qui ont été contractées contre les intérêts de la population d’un État, sans son consentement et en toute connaissance de cause par les créanciers». Le CISDL définit trois critères qui fondent le caractère odieux d’une dette:
* l’absence de consentement : la dette a été contractée contre la volonté du peuple.
* l’absence de bénéfice : les fonds ont été dépensés de façon contraire aux intérêts de la population.
* la connaissance des intentions de l’emprunteur par les créanciers.
Peu de responsables et commentateurs politiques l’admettent, mais la dette française est tout à fait odieuse. Il ne s’agit même pas de la légitimité du régime qui est en cause, ni de la façon dont la dette sert principalement à financer le train de vie d’une oligarchie improductive et parasitique. C’est la nature même du système monétaire qui rend la dette odieuse.
Création monétaire
Dans un système monétaire entièrement fiduciaire, comme celui qui prévaut désormais dans la zone euro et dans le monde, tout l’argent créé l’est sous forme de dette. C’est pour cela qu’on l’appelle en anglais un «debt-based money system». Chaque euro qui entre en circulation l’est sous forme de crédit, généralement via les banques lorsqu’elles octroient des prêts. C’est très important de comprendre ce mécanisme de création monétaire, auquel peu de gens s’intéressent malheureusement.
Pour réitérer ce principe: chaque euro en circulation a été émis sous forme de dette. Mais qui dit dette dit taux d’intérêt, cela signifie donc aussi que chaque euro a un taux d’intérêt qui lui est attribué.
Une question se pose dès lors: si la totalité de l’argent en circulation a un taux d’intérêt qui lui est attribué, d’où vient la monnaie pour payer ces intérêts? La réponse est simple: de la nouvelle monnaie. C’est la raison pour laquelle la quantité totale de monnaie (et donc de dette) doit nécessairement croître chaque année, car sinon l’économie rentre dans une spirale déflationniste. Cela est dû à la nature même du système monétaire. C’est la raison pour laquelle les économistes parlent d’une croissance monétaire (ou inflation monétaire) indispensable ciblée autour de 3%.
En résumé, dans un système monétaire fiduciaire, la quantité de monnaie – et donc la quantité de dette – doit nécessairement croître de façon exponentielle. A raison de 3% par an au moins, cela signifie qu’elle doit doubler tous les 24 ans au plus. Cela garantit une servitude des populations, qui sont enchaînées à un fardeau de dette dont la nature sous-jacente même l’empêche de se libérer.
Il est indispensable de saisir ce principe, par lequel les populations du monde se trouvent en état de servitude. Pour en faciliter la compréhension, l’excellent documentaire l’argent dette traduit en français est inclus ci-dessous. C’est la nature même de la dette qui la rend odieuse, puisqu’elle est conçue pour l’asservissement des peuples, et qu’il est rendu impossible de s’en libérer.
Gouvernement fiscal européen
Le plan d’austérité prévu pour les français ne va ni endiguer la dette, ni calmer les marchés obligataires. Au contraire, la récession et l’instabilité sociale qui en résulteront sont susceptibles d’accélérer l’inévitable crise fiscale, plutôt que de la retarder. Les taux d’emprunt vont augmenter, et la France se retrouvera dans une situation semblable à celle de la Grèce il y a douze ans.
Lorsque cela se produit, il est possible que la BCE intervienne de nouveau, et réactive son programme de financement monétaire; à ce stade, peut-être la Banque de Suède décernera-t-elle même son prix convoité à Robert Mugabe. En tout état de cause, une telle intervention ne ferait que retarder l’inévitable «reset monétaire».
En Europe, cette crise est attendue, et la façon dont les planificateurs prévoient de l’exploiter est déjà annoncée: la mise en œuvre d’une politique fiscale européenne centralisée.
En effet, lorsque l’euro a été introduit en 1999, les architectes de l’union monétaire étaient parfaitement conscients de ses limites structurelles. En particulier, ils savaient qu’une politique monétaire unifiée en l’absence d’une politique fiscale centralisée signifierait imposer une austérité à des régimes qui historiquement privilégient l’inflation (et donc la dévaluation) à la discipline fiscale. Cela devait inévitablement conduire à des crises politiques.
Or il n’était pas possible à l’époque d’introduire un système fiscal intégré. Le projet de création d’un «super-État» européen a donc été conçu en deux phases: la première consistait à réaliser l’intégration monétaire, et la seconde à imposer une centralisation fiscale lorsque l’inévitable crise se produirait.
Cette approche de l’intégration européenne axée sur la crise a même un nom en anglais: «failing forward» (ou «avancer en échouant»). L’idée est que les crises sont prévues et précipitées pour révéler les faiblesses du système, et produire la volonté politique servant à imposer de nouvelles réformes. Cette approche est plus connue sous le principe hégélien de «problème, réaction, solution».
Romano Prodi, président de la Commission européenne, l’a reconnu sans ambage et sans ambiguïté en décembre 2001:
Je suis certain que l’euro nous obligera à introduire une nouvelle série d’instruments de politique économique. Il est politiquement impossible de le proposer aujourd’hui. Mais un jour, il y aura une crise et de nouveaux instruments seront créés.
En conclusion
Les planificateurs centraux préparent une crise fiscale et monétaire pour l’Europe, qui doit permettre de mettre en œuvre le «reset» envisagé. Ce changement impliquera une politique fiscale européenne unifiée, et probablement de nouveaux instruments monétaires tels que les CBDC (monnaie numérique de banque centrale).
Pour faciliter l’émergence d’une telle crise, une stratégie du choc est désormais prévue pour la France. Sûrs que cela provoquera des troubles sociaux, les planificateurs s’attendent à exploiter cette crise pour faire progresser leurs ambitions.
Pour les individus, une question demeure: jusqu’à quel stade accepteront-ils de coopérer avec un régime qui n’agit pas dans leur intérêt? Et à partir de quel moment décideront-ils de s’en séparer, moralement et physiquement?
Source: https://essentiel.news/austerite-choc-prevue-france/
Paul Craig Roberts: La grande dépossession, partie 3
16 avril 2024
La grande dépossession, partie 3
Paul Craig Roberts
Dans la première partie, j'ai expliqué que la prochaine crise financière ne sera pas renflouée par la création monétaire des banques centrales, mais par nos actions, nos obligations et nos soldes bancaires.
Dans la deuxième partie, j'ai expliqué les changements réglementaires silencieux sur plusieurs années qui nous ont dépossédés de nos biens.
Dans la troisième partie, j'explique la conclusion de David Rogers Webb selon laquelle une crise financière massive est imminente, dans laquelle nos actifs financiers sont la garantie de la bulle financière et des produits dérivés, et qui entraînera la perte de nos actifs mais nous laissera avec nos dettes, comme ce fut le cas pour ceux dont les banques ont fait faillite dans les années 1930.
Webb commence par la formule économique selon laquelle la vitesse de circulation de la monnaie multipliée par la masse monétaire est égale au produit intérieur brut nominal. V x MS = PIB.
La vitesse de circulation est une mesure du nombre de fois qu'un dollar est dépensé au cours d'une période donnée (trimestrielle, annuelle, etc.). Une vitesse de circulation élevée signifie que les gens dépensent rapidement l'argent qui leur tombe sous la main. Une faible vélocité signifie que les gens ont tendance à conserver leur argent.
La vitesse de circulation influe sur la capacité de la Réserve fédérale à gérer la croissance économique en modifiant la masse monétaire. Si la vitesse de circulation de la monnaie diminue, une politique monétaire expansionniste ne se traduira pas par une augmentation du PIB. Dans une telle situation, on dit que la Réserve fédérale "pousse sur une corde". Au lieu de faire augmenter le PIB, les augmentations de la masse monétaire font grimper la valeur des actifs financiers et de l'immobilier, ce qui entraîne des bulles financières et immobilières.
Webb note que les baisses de vitesse sont des précurseurs de crises financières. Une chute brutale de la vitesse de circulation sur plusieurs années a précédé le krach boursier de 1929 et la Grande Dépression qui a donné naissance aux agences de régulation. Le XXIe siècle se caractérise par une chute à long terme de la vitesse qui a atteint le niveau le plus bas jamais enregistré, alors que les actions et l'immobilier ont été portés à des niveaux sans précédent par des années de taux d'intérêt nuls. Lorsque cette bulle éclatera, nous serons dépossédés.
La bulle va-t-elle éclater ?
Oui. La Fed est passée soudainement et rapidement de zéro à 5 % de taux d'intérêt, un renversement de la politique qui a fait grimper les prix des actions et des obligations. La Fed augmente les taux en réduisant la croissance de la masse monétaire, supprimant ainsi le facteur soutenant les prix élevés des actions et faisant s'effondrer la valeur des obligations. Il en résulte une baisse de la valeur des actions et des obligations servant de garantie aux prêts, ce qui, bien entendu, signifie que les prêts et l'institution financière qui en est à l'origine sont en difficulté. Les obligations ont déjà été touchées. Le marché boursier se maintient parce que les participants pensent que la Fed est sur le point d'inverser sa politique de taux d'intérêt et de baisser les taux.
M. Webb fait remarquer que les données officielles montrent que la vitesse de circulation de l'argent s'est effondrée au XXIe siècle lorsque la Fed a introduit l'"assouplissement quantitatif". Il souligne à juste titre que lorsque la vitesse de circulation de l'argent s'effondre, la Fed pousse sur une corde. Au lieu que la création monétaire alimente la croissance économique, elle produit des bulles d'actifs dans l'immobilier et les instruments financiers, ce qui est le cas actuellement.
Lorsque, après plus d'une décennie de taux d'intérêt proches de zéro, la Fed augmente les taux d'intérêt, la valeur des portefeuilles financiers et de l'immobilier s'effondre et une crise financière se produit.
Comme les autorités ont mis en place un système qui renfloue les créanciers garantis avec nos dépôts bancaires, nos actions et nos obligations, nous n'aurons plus d'argent ni d'actifs financiers à vendre pour obtenir de l'argent. Les personnes ayant des maisons et des entreprises hypothéquées les perdront, comme ce fut le cas dans les années 1930, lorsqu'elles ont perdu leur argent à cause de la faillite des banques. Les personnes qui ont des paiements à effectuer pour leur voiture perdront leur moyen de transport. Le système fonctionne de la manière suivante : vous perdez votre argent, mais pas vos dettes.
Les créanciers garantis sont les créanciers des institutions en difficulté. En fin de compte, les créanciers garantis sont les mégabanques définies comme "créanciers privilégiés".
L'effondrement de la valeur des actifs financiers en 1929 a entraîné la faillite de 9 000 banques (https://www.encyclopedia.com/economics/encyclopedias-almanacs-transcripts-and-maps/banking-panics-1930-1933). La faillite d'une banque signifiait que vous perdiez l'argent que vous aviez placé dans la banque. Il en va de même aujourd'hui, indépendamment de l'assurance-dépôts, car vos dépôts ont été transformés en garantie pour les créanciers. De plus, l'assurance-dépôts de la FDIC est une plaisanterie. Les actifs de la FDIC se chiffrent en milliards. Les dépôts bancaires se chiffrent en milliers de milliards. La loi Dodd-Frank a donné la priorité aux produits dérivés sur les déposants bancaires, de sorte que le titulaire d'un compte bancaire se retrouve derrière les réclamations relatives aux produits dérivés. Apparemment, les demandes d'assurance de la FDIC seront émises sous la forme d'une émission d'actions dans une banque en faillite.
Tout cela s'est déjà produit, mais pas à l'échelle de ce qui se prépare.
Dans le cadre du régime réglementaire en place, l'effondrement financier signifie aujourd'hui que l'argent sera évacué de l'économie et concentré, avec l'ensemble des richesses, entre quelques mains. Une économie moderne ne peut fonctionner sans argent et sans les entreprises qui servent de distributeurs de nourriture, de biens et de services. M. Webb note que c'est l'occasion idéale pour les banques centrales d'introduire la monnaie numérique des banques centrales (MNBC), qu'elles ont déjà expérimentée.
La mise à disposition de la population d'une CBDC permettrait de fournir de l'argent et des revenus à une population plongée dans le chaos le plus total et de rétablir l'ordre au sein d'une population reconnaissante. Mais elle donnerait également un contrôle total aux dirigeants. Webb cite Augustin Carstens, directeur général de la Banque des règlements internationaux, qui déclare que la principale différence entre la monnaie actuelle et la monnaie numérique de la banque centrale est qu'avec la CBDC, la banque centrale saura comment chaque personne utilise son allocation de monnaie numérique, ce qui donne à la banque centrale un contrôle absolu sur vous grâce à la capacité de réglementer vos achats, d'interdire les achats désapprouvés, de discipliner les dissidents. On vous fournira les moyens de vivre à condition que vous ayez un bon score social, ce qui signifie que vous ne disséminez pas les récits officiels.
M. Webb estime que ce résultat correspond à l'intention des changements réglementaires et à l'ordre du jour du Forum économique mondial : "vous ne posséderez rien". De nombreux documents réglementaires soutiennent la conviction de M. Webb. Par exemple, le document 2022 Guidance for Banks to prepare for "solvent wind-down" du Conseil de résolution unique (CRU) indique qu'un événement se prépare. Le programme de travail 2023 du Conseil de résolution unique stipule ce qui suit : "L'année 2023 sera la dernière d'une période de transition pour la mise en place des principaux éléments du cadre de résolution dans l'Union bancaire." En d'autres termes, tout est en place.
Que Webb ait raison de dire que le régime réglementaire mis en place équivaut à une restauration délibérée du féodalisme sous une gestion de haute technologie ou que les nouvelles règles sont la conséquence involontaire de la volonté de sécurité des dirigeants n'a pas d'importance. Ce qui importe, c'est que la prochaine crise financière nous dépossédera non seulement de nos pensions et de nos actifs financiers, mais aussi de notre liberté et de notre indépendance. Si l'on se fie au passé, la prochaine crise financière est proche.
Si les méga-riches et les grands intermédiaires financiers peuvent être informés de la situation, il est dans leur propre intérêt de convaincre le Congrès d'utiliser son pouvoir législatif pour défaire le système réglementaire de dépossession qui a été créé. Mais l'heure est tardive.
Le commun des mortels se méfie du Forum économique mondial et de son programme qui consiste à "ne rien posséder et être heureux", mais c'est une erreur. Le WEF a été fondé il y a 53 ans et a recruté, au cours de ce demi-siècle, de nombreuses personnalités importantes du monde des affaires, de la finance et de la politique. Si vous n'êtes pas membre du WEF et n'assistez pas à Davos, vous êtes au bas de l'échelle. La position sociale, politique et intellectuelle dépend de l'adhésion. Il est important de comprendre que la Grande Réinitialisation signifie la réinstitutionnalisation du féodalisme.
Notez que nous sommes également dépossédés de notre nourriture et que les agriculteurs sont dépossédés de l'usage de leurs terres : "Pas d'agriculteurs, pas de nourriture : Will You Eat The Bugs" est un documentaire original d'EpochTV (https://www.theepochtimes.com/epochtv/nofarmersnofood-5390883)qui expose l'agenda caché derrière les "politiques vertes" mondiales, les histoires inédites d'agriculteurs contraints de cesser leur activité, les perturbations que cela aura sur notre approvisionnement alimentaire, et pourquoi les insectes comestibles sont soudainement mis en avant comme une "solution verte mondiale"*.
Roman Balmakov, animateur de l'émission "Facts Matter" sur EpochTV, enquête sur l'évolution rapide du paysage de notre source alimentaire mondiale, l'industrie agricole, en interrogeant des agriculteurs aux Pays-Bas, au Sri Lanka et aux États-Unis. Il s'agit de la prochaine crise mondiale qui est ignorée par les médias du monde entier.
Traduit de l'américain par Rouge et Blanc avec DeepL
Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/04/16/the-great-dispossession-part-3/
* NDLR. Le squelette (externe) des insectes est constitué de chitine, une substance hautement conductrice d'électricité. Incorporer des insectes ou de la poudre d'insectes à l'alimentation humaine peut favoriser la conductibilité électrique du corps humain, par exemple avec la 5G, si l'on veut créer une interaction avec les "vaccins" ou autres moyens (nourriture industrielle) incorporant des nanotechnologies.
Paul Craig Roberts: La grande dépossession. 1e partie
11 avril 2024
La grande dépossession, partie 1
Paul Craig Roberts
Quelques définitions : un "titulaire de compte", c'est vous, votre IRA, votre plan de retraite, vos investissements en actions et en obligations détenus auprès d'un "fournisseur de compte", d'un "intermédiaire" ou d'une "institution de dépôt" comme Merrill Lynch, Schwab, Wells Fargo. Un "titulaire de droits" est la définition de la personne dont le droit de propriété sur ses actifs financiers a été subordonné aux créances des "créanciers garantis" de l'institution où vous avez vos comptes. Comprenez bien que la dépossession dont je parle est votre dépossession.
Klaus Schwab nous dit que dans la Grande Réinitialisation que le Forum économique mondial nous prépare, "vous ne posséderez rien et vous serez heureux". Eh bien, nous ne possédons déjà rien. Nos dépôts bancaires, nos actions et nos obligations, au cas où l'institution dépositaire aurait des problèmes, appartiennent aux créanciers de l'institution dépositaire, pas à nous. Tous les actifs sont mis en commun et servent de garantie, qu'ils soient ou non étiquetés "ségrégués".
Vous vous souvenez peut-être que lors de la dernière crise financière, on nous a dit qu'il n'y aurait plus de renflouement et qu'à l'avenir, il y aurait des renflouements. On parle de renflouement lorsque la création monétaire de la banque centrale sauve les institutions financières en difficulté. On parle de bail-in lorsque les actifs des déposants sont utilisés pour ces sauvetages.
David Rogers Webb, un acteur expérimenté des marchés financiers, l'explique dans The Great Taking en 72 pages faciles à lire, plus un prologue de 25 pages expliquant qui il est et une réponse de 20 pages de la Fed de New York aux questions du Groupe de sécurité juridique de la Commission européenne. The Great Taking est disponible chez Lulu au prix de 10 $ et est accessible gratuitement en ligne :
https://img1.wsimg.com/blobby/go/1ee786fb-3c78-4903-9701-d614892d09d6/taking-feb24-screen2.pdf
La perte des droits de propriété sur les actifs financiers concerne l'ensemble du monde occidental. La réécriture des droits de propriété financière semble être l'œuvre des organismes de réglementation, et non des législateurs qui semblent l'ignorer.
Non, il ne s'agit pas d'une théorie du complot. Les autorités de régulation ont procédé à des modifications juridiques dont les acteurs des marchés financiers ne sont pas conscients. L'objectif de M. Webb est de sensibiliser le public, et c'est la raison pour laquelle il a mis son livre à disposition gratuitement.
À la suite de ces changements, qui semblent avoir été apportés par les autorités de régulation financière plutôt que par des législateurs élus, les individus n'ont plus de droits de propriété sur "leurs" titres. Les "propriétaires" ont désormais des "droits de jouissance", ce qui signifie qu'ils ont des droits proportionnels sur les titres qui restent dans l'institution de dépôt après que les créanciers garantis ont été satisfaits. En réalité, "vos" titres et vos dépôts bancaires ne sont plus reconnus par la loi comme votre propriété personnelle si l'institution dépositaire - la banque ou, par exemple, Merrill Lynch - connaît des difficultés financières. Votre "propriété" est grevée en tant que garantie pour les créanciers garantis qui sont en fait les propriétaires. Apparemment, cette mesure a été prise par les autorités de régulation pour étayer le complexe des produits dérivés, qui dépasse de plusieurs magnitudes le PNB mondial, ou peut-être que l'exposition aux produits dérivés a servi d'excuse pour mettre en place la Grande Réinitialisation dans laquelle "vous ne posséderez plus rien". En effet, certaines banques parmi les plus grandes du monde ont une exposition aux produits dérivés de la taille du PIB mondial.
On peut se demander pourquoi les autorités de régulation ont permis qu'une chose aussi dangereuse et irresponsable se produise.
En d'autres termes, "vos" titres servent de garantie aux créanciers des institutions de dépôt. Votre droit sur "votre" propriété prend fin à la minute où l'institution de dépôt connaît des difficultés financières.
Les communications entre la New York Federal Reserve Bank et le Legal Certainty Group de la Commission européenne, ainsi que la procédure judiciaire résultant de la faillite de Lehman Brothers, ont établi la certitude juridique que les créanciers garantis sont habilités à s'emparer immédiatement des actifs des clients en cas de défaillance du dépositaire.
Des dépositaires centraux nationaux de titres (tous sont désormais mis en commun, aucun n'est détenu au nom du "propriétaire" ou séparé) sont désormais établis et reliés au dépositaire international afin que les titres puissent être instantanément livrés dans le monde entier pour répondre aux demandes des créanciers garantis. En fait, les méga-banques sont des "créanciers privilégiés".
Vous pourriez penser que votre argent, vos actions et vos obligations sont en sécurité si vous utilisez comme dépositaire l'une des "banques trop grandes pour faire faillite". Vous vous trompez. La Réserve fédérale autorise les grandes banques à créer des filiales qui détiennent des dépôts, et la Réserve fédérale autorise les grandes banques à transférer leurs produits dérivés à ces mêmes filiales. De cette manière, la banque elle-même reste à flot. Seules ses filiales détenant votre argent et vos titres sont anéanties en cas de krach.
Au risque de trop promettre, car même pour une personne de mon éducation et de mon expérience, il est difficile de se faire une idée de l'énormité de ce qui a été mis en place, j'espère que cet article, que vous venez de lire, sera la première partie d'une série en trois parties, la deuxième partie étant un aperçu des changements réglementaires qui ont volé nos droits de propriété financière, et la troisième partie étant les implications de l'augmentation des taux d'intérêt par la Réserve fédérale après 15 ans de taux quasi nuls, réduisant ainsi à néant la valeur des actifs financiers détenus dans les portefeuilles. Nous sommes confrontés à la perspective de la pire crise financière de l'histoire "résolue" par l'introduction de l'argent numérique qui place le contrôle total entre les mains du pouvoir politique et de ses maîtres.
Traduit de l'américain par Rouge et Blanc avec DeepL.
Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/04/11/the-great-dispossession/
F. William Engdahl: Le plan diabolique de Wall Street pour financiariser toute la Nature
Le plan diabolique de Wall Street pour financiariser toute la Nature
Par F. William Engdahl
23 novembre 2021
C'est ce qu'on appelle une société d'actifs naturels. Avec elle, la Bourse de New York a dévoilé le plan le plus radical et potentiellement le plus destructeur à ce jour pour faire littéralement des milliers de milliards de dollars sur quelque chose qui est le droit naturel et le patrimoine de toute la race humaine - la nature elle-même, toute la nature, de l'air, de l'eau douce aux forêts tropicales et même aux terres agricoles. Il est présenté comme un moyen d'encourager la préservation de la nature. En réalité, il s'agit d'un plan diabolique visant à financiariser des milliers de milliards de dollars de nature, ce qui permettrait à une élite financière mondialiste de contrôler cette Nature. La Fondation Rockefeller est l'un des partenaires fondateurs. L'association de la Bourse de New York et de cette fondation devrait tirer la sonnette d'alarme.
Le terme "financiariser" fait référence à l'acte de convertir une valeur immatérielle en instruments financiers. Aujourd'hui, derrière la fausse façade de l'Agenda vert que les Nations unies et le Forum économique mondial de Davos promeuvent avec les principaux gouvernements de l'OCDE, Wall Street et les plus grandes institutions financières du monde promeuvent un projet de financiarisation de la quasi-totalité de la nature. Ils ont même engagé McKinsey et d'autres pour donner une valeur monétaire à ce projet. Ils affirment que tout cela vaut 4 quadrillions de dollars, soit 4 000 milliards de dollars. Mais comment peut-on donner un prix en dollars à quelque chose qui est donné par la nature ?
La Fondation Rockefeller est également derrière tout cela
Le projet de la Bourse de New York visant à créer une nouvelle catégorie d'actions - les Natural Asset Companies (NAC), qui seraient négociées aux côtés d'actions comme Apple, Boeing ou Chevron - a été élaboré en collaboration avec la Fondation Rockefeller et un organisme qu'elle a fondé, le groupe IEG (Intrinsic Exchange Group).
Qu'est-ce que l'IEG ? Pour citer son site web, l'IEG a été créé par la Fondation Rockefeller en collaboration avec la BID d'Amérique latine, affiliée à la Banque mondiale. Il y a deux ans, l'IEG a commencé à travailler sur le projet NYSE. Leur "conseiller stratégique", Robert Herz, a été président du Financial Accounting Standards Board (FASB) de 2002 à 2010. Cela en dit long sur la pensée qui sous-tend le projet de l'IEG. M. Herz siège aujourd'hui au conseil d'administration de nombreuses sociétés, dont la banque Morgan Stanley et l'entreprise immobilière parrainée par le gouvernement américain, Fannie Mae.
Comme il l'indique sur son site web, IEG a créé "une nouvelle classe d'actifs basée sur la Nature et les avantages qu'elle procure (appelés services écosystémiques). Ces services comprennent la capture du carbone, la fertilité des sols et la purification de l'eau, entre autres". Ils prévoient d'y parvenir en créant une "nouvelle forme de société appelée "société d'actifs naturels" (NAC)", reconnue par la Bourse de New York. L'accord du NYSE leur servira de "plateforme de cotation de ces sociétés, permettant la conversion d'actifs naturels en capital financier". Les capitaux propres de la NAC capturent la valeur intrinsèque et productive de la nature et fournissent une réserve de valeur basée sur les actifs vitaux qui sous-tendent l'ensemble de notre économie et rendent possible la vie sur terre". Ils ajoutent : "IEG propose une solution transformationnelle dans laquelle les écosystèmes naturels ne sont pas simplement un coût à gérer, mais plutôt un actif productif investissable qui fournit un capital financier et une source de richesse pour les gouvernements et leurs citoyens". Notez bien "source de richesse pour les gouvernements et leurs citoyens".
Rien ne peut aller de travers, n'est-ce pas ? Les mêmes Rockefeller qui ont créé le trust du pétrole et les semences brevetées OGM mortelles veulent maintenant mettre un prix sur toute la nature. Il s'agit de la financiarisation de la nature, et ce ne sera pas par charité ou pour des raisons de bon cœur, mais plutôt pour le profit des investisseurs, en grande quantité. La clé de tout cela est de savoir qui définit l'"agenda de la Nature" et vous pouvez être sûr qu'il s'agit des objectifs "durables" de l'Agenda 2030 corrompu des Nations unies et de son cousin, le Grand Redémarrage de l'économie mondiale du Forum économique mondial de Davos. L'agenda est imposé du haut vers le bas et ce n'est pas bon.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Le CNA doit être créé par le biais d'une introduction en bourse, comme n'importe quelle nouvelle cotation en bourse. La CAN vend ensuite publiquement des actions à des investisseurs qui pourraient être des investisseurs institutionnels tels que BlackRock - le gestionnaire d'actifs de 9 500 milliards de dollars, le plus important au monde - ou le groupe Vanguard ou, par exemple, les fonds souverains norvégiens ou chinois. Le PDG de BlackRock, Larry Fink, siège au conseil d'administration du Forum économique mondial de Klaus Schwab, promoteur de l'Agenda 2030 des Nations unies et de la grande remise à zéro du système financier mondial pour en faire un système "durable".
L'IEG décrit les possibilités : "...au fur et à mesure que l'actif naturel prospère, fournissant un flux régulier ou croissant de services écosystémiques, les capitaux propres de l'entreprise devraient s'apprécier en conséquence et fournir des retours sur investissement. Les actionnaires et les investisseurs dans l'entreprise par le biais d'offres secondaires peuvent réaliser des bénéfices en vendant des actions. Ces ventes peuvent être évaluées de manière à refléter l'augmentation de la valeur du capital de l'action, à peu près en ligne avec sa rentabilité, créant ainsi un flux de trésorerie basé sur la santé de l'entreprise et de ses actifs".
Où va l'argent ?
Les actions de la NAC peuvent être achetées par d'autres personnes, mais elles seront clairement dominées par de grands acteurs financiers, comme c'est le cas pour toutes les actions importantes. La nouvelle société, par exemple celle qui revendique la propriété d'une partie de la forêt amazonienne, sera alors soumise à des normes comptables, notamment à une nouvelle "déclaration de performance écologique" créée par l'IEG : La valeur financière du flux des services écosystémiques et des actifs qui les produisent". La valeur accordée au flux des services écosystémiques est la clé, et elle est contrôlée par des personnes comme Robert Herz, membre du conseil d'administration de la banque Morgan Stanley.
Comme l'indique IEG, via la plateforme NYSE, "IEG convertit la valeur des actifs naturels en capital financier afin de fournir aux propriétaires un moyen de bénéficier financièrement de la valeur de leurs actifs naturels". Mais les récompenses iraient également aux actionnaires comme BlackRock ou d'autres en créant "des transactions financières valorisant les actifs naturels qui permettent aux investisseurs institutionnels de reconnaître la valeur de la nature, d'y participer et de la préserver". En d'autres termes, il s'agit de réaliser des bénéfices sur leurs actions. La porte est ici grande ouverte à la manipulation.
Selon la déclaration du GEI, le produit de l'offre d'actions ou de l'introduction en bourse de la NAC peut être utilisé par le gouvernement qui l'a parrainée pour investir à sa guise. Cela signifie qu'un régime corrompu en Ukraine, au Mexique ou au Liban pourrait l'utiliser pour acheter des armes ou autre chose. Les possibilités d'utilisation abusive sont stupéfiantes.
Le fait que cette escroquerie du CNA soit orchestrée par la Fondation Rockefeller est plus que révélateur. Cette fondation est à l'origine de toutes les grandes transformations de l'économie mondiale depuis plus d'un siècle, afin d'en confier le contrôle à une oligarchie mondiale déterminée à réduire la population. La Fondation Rockefeller a créé les plantes brevetées OGM destructrices, associées aux désherbants toxiques à base de glyphosate qui ruinent notre approvisionnement alimentaire et empoisonnent nos eaux. La fondation joue un rôle clé dans la stratégie de verrouillage de la pandémie Covid, ainsi que dans la réorganisation de la production alimentaire mondiale pour détruire l'agriculture autosuffisante au profit d'une agriculture "durable" sans émission de carbone. La Bourse de New York et son projet avec la Fondation Rockefeller ne promettent aucun bénéfice pour l'humanité ou la Nature, seulement pour le trust de l'argent.
F. William Engdahl est consultant en risques stratégiques et conférencier, diplômé en politique de l'université de Princeton et auteur de best-sellers sur le pétrole et la géopolitique, exclusivement pour le magazine en ligne "New Eastern Outlook"
Traduit de l'américain par Rouge et Blanc avec DeepL
Source: http://www.williamengdahl.com/englishNEO23Nov2021.php
« LES FINANCIERS SONT LES MAÎTRES DU SYSTÈME ! » – Une interview de Jacques de Larosière par Olivier Berruyer
« LES FINANCIERS SONT LES MAÎTRES DU SYSTÈME ! » – Une interview de Jacques de Larosière par Olivier Berruyer, pour Élucid.
Jacques de Larosière a passé toute sa carrière à la tête de grandes institutions financières : il a été notamment directeur général du FMI, et gouverneur de la Banque de France. Son expérience au coeur du système lui offre une connaissance rare des rouages de nos économies modernes. Il porte un regard extrêmement critique sur la gestion de la monnaie par les banques centrales, et dénonce avec vigueur les dérives de la finance. Son témoignage est rare : Jacques de Larosière fait partie de ces rares voix dissidentes qui parlent en connaissance de cause, en remettant en question la gestion calamiteuse de notre système économique, favorisant 10% de la population au détriment de 90% d’entre elle.
Paul Craig Roberts: Le canular de l'inflation
15 décembre 2022
Le canular de l'inflation
Paul Craig Roberts
Oui, les prix augmentent, mais pas pour les raisons invoquées par la Réserve fédérale. Quand je dis que l'inflation est un canular, je veux dire que la cause présumée est un canular. La Fed lutte contre une inflation de la consommation, une inflation "tirée par la demande". Mais ce que nous vivons, c'est une inflation de l'offre causée par les blocages et les sanctions économiques de Covid qui ont fermé des entreprises, perturbé des chaînes d'approvisionnement et brisé des relations commerciales tout en réduisant l'approvisionnement énergétique du Royaume-Uni et des pays européens, entraînant ainsi une hausse des coûts dans une économie mondialisée. L'un des nombreux problèmes négligés du mondialisme est que les inflations et les récessions ne sont plus simplement un problème national. L'interconnexion envoie l'adversité à l'échelle mondiale, bien qu'à des degrés divers.
La Fed pense que l'inflation est le résultat des milliers de milliards de dollars de paiements Covid qui ont été déversés dans l'économie. Dans la mesure où cet argent a simplement remplacé les salaires, les traitements et les revenus des entreprises perdus à cause des lockdowns, il n'y aurait pas d'ajout net d'argent, juste un remplacement. Je n'ai pas de données sur les pertes de revenus dues aux confinements, mais il est évident qu'il y a eu une importante rupture d'approvisionnement.
Les monétaristes pensent que l'inflation a été causée par 12 années d'assouplissement quantitatif au cours desquelles le bilan de la Fed a été multiplié par cinq. Mais il n'est pas censé falloir 12 ans pour que l'expansion monétaire entraîne une inflation. Pendant tout ce temps, la Fed, qui croyait encore à la courbe de Phillips que la politique de l'offre du président Reagan avait éliminée, a déclaré qu'elle essayait de faire monter l'inflation à 2 % par an, ce qui, selon les économistes néolibéraux, de l'économie de pacotille selon Michael Hudson, avec lequel je suis d'accord, est l'inflation nécessaire pour stimuler la croissance économique.
Les inflations du côté de la demande apparaissent progressivement et augmentent avec une économie en plein essor. Elles n'apparaissent pas soudainement du jour au lendemain comme l'a fait l'inflation actuelle. Ce sont les pénuries soudaines de l'offre qui produisent des prix instantanément plus élevés.
La Fed combat une inflation tirée par la demande en réduisant la croissance de la monnaie et du crédit, ce qui réduit les ventes et l'emploi. Mais cela et les taux d'intérêt plus élevés réduisent l'offre. Si les ventes diminuent, la production aussi. Des taux d'intérêt plus élevés augmentent les coûts et ont un impact négatif sur l'offre. Ainsi, la politique de taux d'intérêt de la Fed peut augmenter l'inflation au lieu de la réduire.
La façon dont l'inflation est mesurée aujourd'hui ajoute au problème. L'inflation n'est plus mesurée en termes de prix pondérés dans un panier constant de biens. Les biens du panier changent, car les articles dont les prix ont moins augmenté sont remplacés par ceux dont les prix ont plus augmenté. Il y a un élément subjectif dans cette substitution. De même, certaines hausses de prix sont attribuées à des améliorations de la qualité, et cette décision comporte également un élément subjectif. Si l'objectif est d'avoir un taux d'inflation plus faible, il peut y avoir plus de substitution et plus d'améliorations de la qualité. Si l'objectif est d'obtenir un taux d'inflation plus élevé, il faut minimiser les substitutions et les améliorations de la qualité.
Si l'inflation diminue, et qu'il ne s'agit pas simplement d'un produit de la manipulation d'éléments subjectifs, comment savons-nous que ce n'est pas dû à une augmentation de l'offre provenant de la réouverture d'entreprises et de la réparation de chaînes d'approvisionnement ? S'il existe des données fiables, cela pourrait être étudié. Mais les économistes néolibéraux sont condamnés à tout expliquer en termes de demande. J'ai passé 40 ans à essayer de leur enseigner l'économie de l'offre, mais ils sont incapables d'apprendre.
Tout comme l'inflation a été redéfinie en changeant sa mesure, la récession est maintenant redéfinie. Que trois trimestres de baisse soient ou non synonymes de récession, l'opinion est que le second semestre de l'année prochaine sera mauvais et que la Fed cessera de relever les taux d'intérêt pour commencer à les baisser. À ce moment-là, ou plus tôt si cela est suffisamment anticipé, les marchés boursiers et obligataires entameront une nouvelle hausse. Une récession signifie que la Fed injecte des liquidités et que les marchés financiers montent avec ces liquidités.
C'est ainsi que les choses se sont passées, mais le paysage a changé, et nous sommes confrontés à un nouveau développement. Au fil des ans, le gouvernement, par le biais des nombreux programmes d'aide sociale, qui, dans le régime de Biden, comprennent la distribution d'argent aux immigrants clandestins, a accumulé un groupe de personnes qui sont rémunérées mais ne travaillent pas. Ces personnes ont de l'argent à dépenser en biens et services, mais ne contribuent pas à l'offre de biens et services. Ces personnes introduisent un biais inflationniste et ce groupe croît rapidement avec les millions d'immigrés-invadés qui sont autorisés à entrer dans le pays chaque année. Si une partie importante de la population dispose d'un pouvoir d'achat mais ne travaille pas, que ce soit parce que l'aide sociale dépasse son salaire potentiel, parce qu'il est illégal de l'employer ou parce qu'elle préfère les loisirs durables au travail et à un revenu plus élevé, la demande de consommation augmente par rapport à la production. Cela nous donne l'inflation par la demande avec une vengeance. Les dépenses militaires sont similaires à l'aide sociale. Les salaires et traitements associés injectent de l'argent dans la demande des consommateurs, mais il n'y a pas de biens et services correspondants pour l'absorber. Les consommateurs n'achètent pas de chars, de missiles, d'avions de chasse et de navires de guerre. La taille du budget militaire américain le rend inflationniste.
Que peut faire la Fed ? Mettre les gens au chômage réduit la demande de la partie productive de la population, et non de la partie subventionnée. Mettre les personnes productives au chômage réduit également l'offre, ce qui agit sur les prix dans le sens contraire de la réduction de la demande. Quelle force prévaut ?
Les grandes villes ont tendance à accumuler des populations subventionnées qui stimulent la demande des consommateurs mais pas l'offre. Même les villes riches peuvent se retrouver avec des dépenses budgétaires supérieures à leurs recettes. Je vais utiliser New York pour l'illustrer, grâce à Nicole Gelinas qui a écrit dans le numéro d'automne 2022 du City Journal.
New York, siège de Wall Street et des plus grandes banques, est une ville à hauts revenus. Mais seulement en partie et de moins en moins à mesure que la ville se remplit de personnes dépendantes de l'aide sociale. La ville de New York et l'État qui l'accueille doivent aujourd'hui s'en remettre au vice pour obtenir les revenus nécessaires pour se maintenir à flot. La ville de New York est passée d'une loterie à un projet de casino à Manhattan, en passant par les paris sportifs et la légalisation du cannabis, qui peuvent tous être taxés, et maintenant la ville parle de légaliser la prostitution afin de bénéficier de l'imposition des revenus. Quel est l'avenir si New York doit se transformer en Sodome et Gomorrhe pour survivre ?
Le vote démocrate oblige la ville la plus riche des États-Unis à se lancer dans la commercialisation d'industries du vice dont la police a déjà arrêté la mafia. Pour moi, c'est une preuve de désespoir. Si NYC ne peut pas s'en sortir sans créer et commercialiser des industries du vice à des fins de revenus, que peut faire, par exemple, St. Louis, qui était autrefois l'une des grandes villes américaines ?
St. Louis était l'une des villes américaines dévastées par la délocalisation des emplois manufacturiers. Sa population a diminué. La ville est à 45% noire, et son gouvernement est aux mains des noirs.
Que fait la mairesse noire ?* Elle a créé une commission chargée de décider des réparations payées par les résidents blancs de St. Louis aux résidents noirs. En d'autres termes, les résidents blancs de Saint-Louis, dont aucun n'a jamais possédé d'esclave et dont seul un nombre minuscule descend de propriétaires de plantations qui en ont possédé, sont visés par la confiscation d'une partie de leurs revenus ou de leur fortune au profit des bénéficiaires noirs du programme de réparations de Saint-Louis. https://www.paulcraigroberts.org/2022/12/12/if-you-are-white-you-are-guilty-pay-up/
Nous voyons ici l'incapacité de la mairesse de St. Louis à réfléchir. Pourquoi vivre à St. Louis si vous devez payer une taxe aux Noirs pour y vivre ?
Comme toute autre taxe, une fois institutionnalisée, la taxe augmentera. Ce sont les États-Unis d'Amérique qui ressuscitent l'ordre féodal dans lequel il existe des droits de classe et les Blancs sont la sous-classe qui paie un tribut aux aristocrates noirs comme les serfs aux seigneurs. Vous pouvez prétendre que ce n'est pas le cas. Mais c'est le cas.
Quelle incitation cela donne-t-il aux Blancs à être productifs ou à rester dans les zones sous contrôle politique noir ?
Les États-Unis n'ont déjà plus qu'un nom, car les États sont clairement désunis. Le pays va-t-il se transformer en entités politiques distinctes sur une base raciale et même en cités-États ?
Le parti démocrate a tourné le dos aux Américains blancs, les étiquetant de "déplorables Trump", de "suprémacistes blancs" et de "menaces pour la démocratie." Le parti républicain Rino ne défendra pas les Américains blancs et ne soutiendra aucun politicien, tel que Trump, qui le fait. Quel intérêt les Américains de Trump ont-ils dans un pays où ils sont qualifiés d'indésirables ?
Les libéraux blancs, endoctrinés dans leur culpabilité raciale, se soumettront simplement, mais les "déplorables de Trump" s'organiseront en communautés séparées. Ils seront aidés par l'ingérence excessive des États-Unis à l'étranger et la disparition du dollar et de l'empire qui s'ensuivra, alors que la puissance montante d'une Chine et d'une Russie revigorées prendra la tête du monde occidental culturellement épuisé.
Pendant ce temps, la Fed a relevé hier les taux d'intérêt d'un demi-point de pourcentage supplémentaire, alors que l'on s'attend à une grave récession dans l'année à venir. Voilà le haut niveau d'incompétence qui gouverne aujourd'hui les Américains.
Personnellement, je me méfie de cette inflation. Si elle est, comme je le crois, le résultat de perturbations de l'offre, la reprise de l'activité productive après les confinements désastreux aurait elle-même fait baisser les prix sans nécessiter l'intervention de la Fed. Je soupçonne également que l'inflation a résulté en partie des annonces de son arrivée, dans lesquelles les dirigeants et les conseils d'administration ont vu l'opportunité d'augmenter les profits et d'obtenir leurs primes en augmentant les prix. Il se passe beaucoup de choses qui passent inaperçues aux yeux des économistes et des experts.
Traduit de l'américain par Rouge et Blanc avec DeepL.
Source: https://www.paulcraigroberts.org/2022/12/15/the-inflation-hoax/
NDLR: Tishaura Jones: https://en.wikipedia.org/wiki/Mayor_of_St._Louis
Valérie Bugault / Académie de Géopolitique de Paris: Colloque 'Quel avenir juridique pour l'entreprise ' - 29 novembre 2022
Colloque organisé par Valérie Bugault
"Le wokisme et le combat d'arrière-garde de la philosophie des Lumières. La Déclaration des Droits de l'Homme est d'inspiration chrétienne. C'est pour cela que la France doit être détruite. Carthago delenda est."
Paul Craig Roberts: L'or et l'argent sont-ils de l'argent ?
L'or et l'argent sont-ils de l'argent ?
Paul Craig Roberts
L'ancien président de la Réserve fédérale Bernanke répond par la négative.
Et les jeunes Américains aussi. Il y a quelque temps, j'ai publié des vidéos d'un podcasteur qui offrait aux Américains une pièce d'or d'une once d'une valeur d'environ 1 800 dollars pour un chewing-gum, et qui se faisait refuser. Les jeunes, qui paient par carte de crédit et non en espèces, pensent que l'argent est numérique. Par conséquent, un bitcoin vaut plusieurs fois la valeur d'une pièce d'or, malgré le fait que la valeur d'un bitcoin est nébuleuse et peut baisser de plusieurs milliers de dollars en une journée.
Et, apparemment, l'or et l'argent ne sont pas de l'argent pour les personnes qui s'inquiètent de l'inflation qui est prétendument si grave que la Réserve fédérale est en train d'organiser une récession et la liquidation des fonds de pension et des grandes banques pour y mettre fin.
Avec une inflation élevée et des investissements financiers si peu rémunérateurs, pourquoi les gens n'ont-ils pas cherché à protéger leur pouvoir d'achat en investissant dans l'or et l'argent ? Les prix de l'or et de l'argent ont baissé alors que l'inflation a augmenté. Cela n'a pas de sens.
Une partie de la réponse est que le dollar américain est élevé malgré une forte inflation. Cette relation normalement absurde est due au fait que la livre sterling, l'euro et le yen subissent l'impact négatif des arrêts de l'économie dus aux confinements de Covid et aux pénuries d'énergie créées par les sanctions russes de Washington, et ces pays connaissent leurs propres inflations dues aux sanctions et aux confinements de Covid qui ont réduit l'offre et les ont coupés des livraisons mondiales. Les réductions de l'offre peuvent entraîner une hausse des prix tout aussi efficacement qu'une demande excessive des consommateurs.
Une autre partie de la réponse est que l'offre d'or et d'argent sur le marché à terme où le prix est déterminé peut être augmentée par l'impression de contrats non couverts et, par conséquent, peut être augmentée comme de la monnaie fiduciaire. Comme je l'ai expliqué à de nombreuses reprises sur ce site, souvent en collaboration avec Dave Kranzler, les prix de l'or et de l'argent sont fixés sur les marchés à terme, et non sur le marché physique où l'or et l'argent sont achetés. Le marché à terme de l'or et de l'argent autorise les "naked shorts". Cela signifie que, contrairement au marché boursier, où la personne qui vend à découvert doit posséder les actions à vendre, qui sont généralement empruntées, l'or et l'argent peuvent être vendus à découvert sans que le vendeur ne possède d'or ou d'argent.
Cela signifie que l'or et l'argent qui se négocient sur les marchés à terme peuvent être créés en imprimant des contrats qui ne sont pas couverts par l'or et l'argent. En d'autres termes, aujourd'hui, l'offre d'or et d'argent peut être augmentée en imprimant des contrats sur le marché à terme où le prix est déterminé, tout comme on peut imprimer de la monnaie fiduciaire.
L'impression de contrats, puis leur déversement sur le marché à terme, augmente soudainement l'offre d'or papier. Une augmentation soudaine des positions courtes sur le marché à terme fait baisser le prix de l'or. La Réserve fédérale et les grandes banques ont utilisé la vente à découvert à nu pour empêcher la hausse des prix de l'or et de l'argent qui montrerait la véritable dépréciation de la valeur du dollar.
Le marché à terme est compensé en espèces. Les détenteurs de contrats ne demandent pas de paiement en or, c'est-à-dire qu'ils ne prennent pas livraison. Ils règlent en espèces. Si les détenteurs de contrats de livraison demandaient réellement la livraison, il est peu probable que le Comex ait l'or nécessaire pour livrer. Le Comex refuserait simplement la livraison et réglerait le contrat en espèces à un prix déterminé par la manipulation des valeurs de l'or et de l'argent par la vente à découvert à nu.
Les investisseurs en or pensent qu'à terme, cette façon de maintenir le prix de l'or et de l'argent à un niveau bas sera dépassée par la fuite des monnaies papier excessivement imprimées.
Il y a des raisons de croire qu'ils ont raison. À moins que la Réserve fédérale n'ait été impliquée dans le plan du Forum Économique Mondial visant à forcer, par le biais de crises, une "grande réinitialisation" mondiale dans laquelle nous deviendrions tous des serfs ne possédant rien, auquel cas un autre ordre du jour est servi, la politique actuelle de la Réserve fédérale causera des problèmes aux grandes banques, comme les problèmes actuels du Crédit Suisse, aux fonds de pension, aux assureurs, aux prix des actions et des obligations et aux nombreuses transactions spéculatives basées sur les anciens taux d'intérêt.
L'or et l'argent étaient la monnaie originelle, car ils sont rares et peuvent servir de réserve de valeur ainsi que de moyen d'échange. Une masse monétaire en or et en argent peut néanmoins être gonflée. Les pièces d'or peuvent être rasées - d'où les stries placées sur les bords des pièces pour révéler la diminution de la teneur en or. Et les pièces peuvent être avilies par l'ajout de métaux non précieux, comme le faisait le denier d'argent avec lequel l'armée romaine était payée. Je possède un "denier d'argent" qui est composé à 90% de plomb.
Comme l'a démontré l'économiste Milton Friedman, même lorsqu'elle opère dans le cadre d'un système d'or, une banque centrale peut essentiellement l'annuler par des interventions qui compensent les effets monétaires de l'importation et de l'exportation d'or pour équilibrer la balance des paiements.
Néanmoins, les pièces d'or et d'argent qui ne sont pas dépréciées conservent leur valeur réelle en période d'inflation, c'est-à-dire qu'elles prennent de la valeur avec l'inflation, tandis que la monnaie fiduciaire perd de sa valeur, à moins que la banque centrale ne supprime la hausse des prix des métaux précieux par des ventes à découvert.
La conclusion est que seuls l'or et l'argent sont de la vraie monnaie.
Le papier-monnaie est venu se substituer à la vraie monnaie, car l'or et l'argent sont lourds et leur présence en quantités importantes est évidente et nécessite une protection. Dans les temps anciens, l'or et l'argent étaient déposés dans des coffres-forts et le déposant recevait un reçu, qui constituait la première monnaie papier.
Plus tard, lorsque la monnaie papier, comme les billets de la Banque d'Angleterre, est entrée en circulation, elle était garantie par l'or et convertible en or. Il en a été de même aux États-Unis jusqu'à l'ère de Franklin D. Roosevelt dans les années 1930, lorsque ce dernier a confisqué l'or des Américains et en a ensuite augmenté le prix.
Le sénateur américain Jesse Helms a rendu aux Américains le droit de posséder de l'or quatre décennies plus tard, dans les années 1970.
Dans les années 1930, le président Roosevelt a confisqué l'or et a ensuite augmenté le prix officiel de 20 dollars l'once à 35 dollars, où il est resté jusqu'à ce que le prix officiel atteigne 42,22 dollars. Dans les années 1970, le sénateur Helms a fait adopter une loi permettant aux Américains de posséder à nouveau de l'or sous forme de pièces et de lingots, et non plus seulement sous forme de bijoux. Dans les années 1980, le prix de l'or a atteint 800 dollars l'once, malgré la forte hausse de la valeur du dollar américain due au succès de la politique économique de l'offre du président Reagan. Wall St avait, bien sûr, prédit à tort une forte inflation et l'effondrement du dollar à partir de la politique de Reagan, et certains investisseurs ont agi sur la base de cette prédiction erronée.
En 2022, le prix de l'or par once a atteint un sommet de 2 043,30 $ et se situe actuellement à 1 655 $. Au cours de ma vie, le prix d'une once d'or au cours actuel a été multiplié par 47, passant de 35 à 1 650 dollars.
La question est de savoir ce que l'inflation a fait au dollar papier ? Le dollar vaut-il 47 fois moins que dans ma jeunesse ? Dans quelle mesure l'or a-t-il surpassé le dollar papier malgré les méthodes de Washington pour supprimer les valeurs de l'or et de l'argent ?
Je n'ai pas suffisamment confiance dans les données relatives à l'inflation pour effectuer ce calcul, mais je serais heureux de publier les calculs de quiconque les expliquerait de manière adéquate.
Ce que les Américains nés et élevés après ma génération ne comprennent pas, c'est qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis étaient au sommet du monde. L'Amérique était la seule économie industrielle intacte et dont la puissance productive s'était accrue après cette guerre désastreuse. Toutes les autres économies industrielles étaient en ruines, et les plans prévoyaient de convertir l'Allemagne en une économie agricole non industrielle permanente. Ce plan n'a été abandonné qu'en raison de la montée de la "menace soviétique".
Comme l'a souligné le professeur du MIT Paul Samuelson, le doyen de l'économie américaine de la seconde moitié du 20e siècle, les États-Unis étaient une économie autosuffisante. Leur main-d'œuvre était employée à la fabrication de produits à usage domestique et, par conséquent, les Américains produisaient les biens et services qu'ils consommaient. Cela signifiait des bases fiscales solides pour de nombreuses villes et États, qui ont ensuite été ruinées par la délocalisation de la fabrication américaine imposée par Wall Street à la recherche de coûts de main-d'œuvre plus bas et de profits plus élevés, une poursuite qui a coûté à l'Amérique ses échelles de mobilité supérieure vers la classe moyenne et une grande partie de la classe moyenne elle-même. Le commerce extérieur ou "globalisme" était une composante insignifiante et inutile du PIB américain. La dette américaine, malgré la dette de guerre accumulée, était insignifiante et sans conséquence pour l'économie américaine, car nous nous la devions à nous-mêmes.
La prospérité de l'Amérique a été détruite par l'effondrement soviétique en 1991. La raison en est que l'effondrement soviétique a convaincu la Chine et l'Inde, avec leurs énormes forces de travail sous-employées, que le capitalisme, et non le socialisme, était l'avenir, et elles ont ouvert leurs économies aux capitaux étrangers.
Wall Street a forcé les sociétés américaines, sous la menace d'une prise de contrôle, à déplacer leur production à l'étranger. C'est ce qui s'est produit, entraînant l'effondrement de la croissance des revenus des consommateurs américains et des assiettes fiscales des anciennes villes et États manufacturiers, dont beaucoup, comme Detroit, sont devenus des ruines très médiatisées (voir, par exemple, Paul Craig Roberts, The Failure of Laissez Faire Capitalism).
Ce n'est pas la concurrence de l'étranger, de la Chine, de l'Inde, de la Russie, qui a stoppé la croissance des revenus réels américains. Ce sont les politiques à courte vue et intéressées imposées par des intérêts économiques étroits, tels que Wall St, qui ont fait tomber l'Amérique de son perchoir.
Aujourd'hui, l'économie américaine commercialise des biens fabriqués par des entreprises américaines à l'étranger avec une main-d'œuvre étrangère. Les Américains ne perçoivent pas les revenus de la fabrication des biens qu'ils consomment. Des milliardaires, tels que Sir James Goldsmith et Roger Milliken, et quelques économistes, tels que moi-même, l'ont clairement fait savoir pendant des années, sans aucun effet. En Amérique, c'est la cupidité, et non les faits, qui règne.
La cupidité a prévalu sur l'intérêt public et sur ce qui était bon pour l'Amérique.
Aujourd'hui, nous avons un pays qui ne peut même pas produire ses derniers chasseurs à réaction sans pièces chinoises et dont les biens de consommation ont des coûts de main-d'œuvre chinois et non américains.
Un pays qui s'est détruit de cette façon est si mal dirigé qu'une révolution est attendue depuis longtemps.
Trump a essayé de nous montrer ce qui nous arrivait, mais jusqu'à présent, les Américains se sont montrés trop stupides pour se sauver eux-mêmes.
L'incompétence de l'Amérique est peut-être la raison pour laquelle Poutine ne s'inquiète pas de l'ingérence américaine dans son opération ukrainienne.
Face à un Occident totalement incompétent, Poutine, malgré ses propres lacunes, l'emportera. Et la Chine aussi.
Traduit de l'américain par Rouge et Blanc avec www.DeepL.com
Source: https://www.paulcraigroberts.org/2022/10/19/are-gold-and-silver-money/
Sur le même sujet (l'or et l'argent comme monnaie) et sur le même blog:
Ernesto Cardenal: Economia del Tahuantinsuyu (in: Homenaje a los Indios americanos)
https://pocombelles.over-blog.com/2016/08/ernesto-cardenal-economia-de-tahuantinsuyu.html
et ici, trouvé sur internet, des extraits du poème de Cardenal présentés dans cette vidéo:
Paul Craig Roberts: La civilisation occidentale est en train de cesser d'exister
Lorsque le monde suit la Voie, le sage prospère. Lorsque le monde s'écarte de la Voie, le sage survit.
Proverbe taoïste chinois.
17 octobre 2022
La civilisation occidentale est en train de cesser d'exister
Paul Craig Roberts
J'explique souvent que nous sommes en train de perdre la civilisation. Les risques proviennent de nombreuses sources. Parmi elles, on peut citer le risque croissant de guerre nucléaire ; la montée d'un État policier dans lequel les comportements protégés par la Constitution sont criminalisés en dépit de la Constitution ; l'unité supplantée par une tour de Babel ; les haines raciales et sexistes fomentées qui servent la politique identitaire ; la destruction des sols par le glyphosate avec pour conséquence la réduction de la valeur alimentaire des plantes et de la viande et du lait des animaux nourris aux produits OGM ; la corruption de la science et de l'éducation ; le rejet de la culture accumulée dans la littérature, l'art, la musique, la morale et le comportement ; les politiques drastiques pour remédier aux menaces perçues, telles que le changement climatique, qui pourraient ou non être réelles ; le remodelage de la société sous l'impulsion de l'idéologie, comme la Grande Réinitialisation du Forum Économique Mondial ; les fléaux créés et diffusés intentionnellement dans le but de contrôler la population ; la militarisation de la météo.
Le long assaut contre la religion a donné libre cours aux forces sataniques.
La corruption de la science est le sujet d'aujourd'hui. La science est fondée sur la recherche de la vérité et sur l'intégrité de celui qui la cherche. Cette base est fragile et corruptible. Si la science est perçue comme du racisme et un outil de la suprématie blanche, elle perd son autorité auprès de ceux qui la perçoivent ainsi. Si le genre dépend de l'auto-déclaration et non des parties du corps, la biologie est rejetée, tout comme le marxisme génétique de Lyssenko a détruit la génétique soviétique au début du 20e siècle. L'idéologie est l'ennemi de la science, et nous voyons à nouveau la suppression de la science par l'idéologie dans l'interdiction de l'enquête sur la base génétique de l'intelligence.
Le plus grand corrupteur de la science est l'argent. Aujourd'hui, les expériences scientifiques coûtent beaucoup d'argent. Elles ne peuvent plus être financées par les budgets des départements universitaires de physique, de chimie, de biologie et d'astronomie. Le financement vient de l'extérieur, ce qui a ouvert la voie à l'entrée des intérêts des bailleurs de fonds dans le processus. Les fonds fédéraux alloués à l'éducation contenaient toutes les menaces, et plus encore, que les conservateurs avaient prédites, et l'argent des entreprises et des fondations a acheté encore plus de menaces.
Le financement n'affecte pas seulement l'objet de la recherche, mais aussi ses résultats. Un grand pourcentage de physiciens et de chimistes américains sont engagés dans la recherche sur les armes et ne peuvent adopter aucune position, telle que la remise en question du récit officiel du 11 septembre, qui menace leur financement. Les psychologues aident la CIA à affiner les techniques de torture. Les anthropologues aident la CIA à développer des méthodes de contrôle des populations. Les virologues développent des armes biologiques. Les écoles de commerce développent la propagande publicitaire. Et la liste est encore longue.
Comme nous l'avons appris de Covid, les NIH et Big Pharma financent la plupart des recherches médicales. Comme l'argent provient de ces sources, ce sont elles qui déterminent ce qui est recherché et les conclusions. L'un des produits de ce financement a été Covid lui-même et les protocoles empêchant un traitement efficace qui ont été imposés aux médecins au nom des profits du "vaccin" Covid de Big Pharma et des mandats gouvernementaux inconstitutionnels qui ont encore marginalisé la liberté.
Les carrières scientifiques dépendent de la publication. Lorsque le financement provient de ceux qui ont des intérêts commerciaux ou lucratifs dans les résultats de la recherche, le scientifique financé se trouve dans une situation de conflit d'intérêts. Il est nécessaire de plaire aux bailleurs de fonds pour que le financement se poursuive, tout comme un représentant élu répond aux intérêts de ceux qui contribuent à sa campagne.
Le problème du financement de la science a, comme celui du financement des élections, atteint un stade critique qui détruit l'intégrité de la science, comme le prouvent ces déclarations des rédacteurs en chef des deux plus prestigieuses revues médicales :
"Il n'est tout simplement plus possible de croire une grande partie de la recherche clinique publiée, ni de se fier au jugement de médecins de confiance ou à des directives médicales faisant autorité." - La rédactrice en chef du New England Journal of Medicine, Marcia Angell, M.D.
"Une grande partie de la littérature scientifique, peut-être la moitié, peut tout simplement être fausse... des conflits d'intérêts flagrants... la science a pris un virage vers l'obscurité." - Richard Horton, rédacteur en chef du Lancet
Ce documentaire :
https://rumble.com/v1nk6tu-science-for-hire-full-movie-a-gary-null-production.html
explique qu'aujourd'hui la science est achetée et dépourvue d'intégrité. Ce phénomène est dû à l'effondrement de la culture scientifique. L'argent prime sur l'intégrité et la vérité.
Si les pressions exercées sur les scientifiques en termes de carrière sont suffisantes pour mettre de côté l'intégrité et l'engagement envers la vérité, que se passe-t-il ailleurs dans la société où les normes en vigueur sont plus faibles ?
La science est une base fondamentale. Si elle est détruite, comme cela se passe sous nos yeux, la civilisation est détruite.
Paul Craig Roberts
Traduit de l'américain par Rouge et Blanc avec DeepL.
Source: https://www.paulcraigroberts.org/2022/10/17/western-civilization-is-ceasing-to-exist/
Le Phénix de feu s'élève de la Terre en flammes. Feu d'artifice clôturant les JO de Londres en 2012. https://www.francetvinfo.fr/sports/jo/bye-bye-les-jeux-olympiques-de-londres_128929.html
L'Occident, en tant que partie du monde, a exercé sa suprématie sur le monde jusqu'au XXe siècle inclus. Pour construire sa civilisation hégémonique, l'Occident a détruit ou a essayé de détruire beaucoup d'autres civilisations, dans les Amériques, en Asie, en Afrique, en Océanie. Si nous assistons aujourd'hui à la destruction de la civilisation occidentale (sans jugement de valeur sur elle) qui a détruit tant d'autres civilisations, nous pouvons nous demander si cette auto-destruction apparente n'est pas une étape violente, un processus de métamorphose, pour construire une nouvelle super-civilisation matérialiste, technocratique et oligarchique à l'échelle mondiale, voire spatiale (les rêves d'Elon Musk), celle qui est sous-entendue dans le programme de la "Grande Réinitialisation" (The Great Reset) du Forum Économique Mondial, avec par exemple un centre géographique et juridique à Jérusalem (dixit J. Attali) et des "élites" dispersées un peu partout, dans chaque pays ?
Le symbole de cette mort et de cette renaissance est le Phénix, et justement, c'est l'image de la Terre en flammes avec un Phénix de feu qui s'en élève qui a clôturé le spectacle final des Jeux Olympiques de Londres en 2012, suscitant l'admiration stupide et béate des foules, ces mêmes foules qui seront décimées plus tard par l'Opération Covid, la misère et les guerres y compris en Europe avec la Russie via l'Ukraine.
Mais cette politique maléfique, "satanique" comme dit justement Paul Craig Roberts, repose sur un postulat erroné. Le monde n'est pas l'Occident, et la Terre avec toute la vie qui est en elle n'est pas non plus ce que le capitalisme, le communisme ou l'idéologie du "Climat" veulent en faire. Tout organisme menacé développe ses défenses pour éliminer ce qui menace son existence; la Vie elle-même éliminera ce qui la menace. Car la Vie est la manifestation d'une sagesse divine supérieure à tout (Brahman).
C'est pourquoi la nouvelle stratégie occidentale mondialiste est un vrai suicide et le faux Phénix mondialiste ne renaîtra pas de ses cendres. Cette mort coïncidera avec la fin du Kali Yuga, l'Âge de Fer, qui précèdera le retour à un nouvel Âge d'Or, celui de l'Amour, de la Préservation et de la Création, dans lequel nous devons mettre tout notre espoir et notre foi.
Pierre-Olivier Combelles
Paul Craig Roberts: La règle du pouvoir
11 octobre 2022
La règle du pouvoir
Paul Craig Roberts
La semaine dernière, PayPal, un service en ligne permettant d'effectuer et de recevoir des paiements, a annoncé qu'à sa " seule discrétion ", 2 500 dollars seraient saisis sur les comptes de ceux que PayPal jugeait coupables de diffuser de la désinformation. La "désinformation", c'est tout ce qu'un bureau de contrôle des discours chez PayPal n'aime pas ou qui est en désaccord avec les récits officiels. En d'autres termes, PayPal a annoncé une politique de contrôle de la pensée telle que décrite dans le roman 1984 de George Orwell.
https://www.rt.com/news/564310-paypal-threatens-deplatform-misinformation-policy/ et
En outre, 2 500 dollars seraient saisis pour chaque élément de désinformation, apparemment même pour les erreurs résultant d'une désinformation ou d'un malentendu. Si un titulaire de compte diffuse deux fois des informations erronées, 5 000 dollars sont saisis ; dix informations erronées coûtent 25 000 dollars au titulaire de compte. La définition de la désinformation étant laissée à l'entière discrétion de PayPal, il ne faudrait pas longtemps pour que PayPal, confronté à l'impossibilité de réaliser les bénéfices trimestriels escomptés, augmente ses gains en saisissant les comptes de ses clients.
On ne sait pas très bien comment une personne peut diffuser des "informations erronées" sur un mécanisme de paiement. Cela signifie-t-il que "diffuser des informations erronées" signifie faire un don à une organisation qui conteste les récits officiels ? Cela signifie-t-il que PayPal aurait une armée d'employés qui surveillent les commentaires des titulaires de comptes sur les médias sociaux et lisent leurs courriels ?
La première saisie a eu lieu en Angleterre où le compte dérobé était celui de la Free Speech Union. Cela a provoqué un tollé et des protestations de la part de députés et de l'ancien président de PayPal, et quelques jours plus tard, PayPal a déclaré que l'annonce de PayPal selon laquelle il allait saisir l'argent des comptes de ses clients pour avoir diffusé des informations erronées était elle-même une information erronée.
Réfléchissez-y un instant. Si PayPal peut saisir 2 500 dollars sur votre compte parce qu'un malade de la police de contrôle de la pensée de PayPal trouve votre opinion "offensante", votre banque, votre 401k, votre IRA, votre compte d'investissement le peuvent aussi. Votre société de carte de crédit peut vous facturer 2 500 dollars pour chaque relevé non approuvé et confier votre compte à des agents de recouvrement si vous ne payez pas. Votre voiture et votre maison seront peut-être saisies. Une fois que les banques centrales auront imposé la monnaie numérique à leurs populations insouciantes, les gens pourront être volés à volonté par toute partie approuvée pour tous les délits imaginables.
Un poisson crève par la tête
Où PayPal a-t-il trouvé l'idée qu'il peut saisir l'argent des personnes dont il désapprouve les déclarations ? De toute évidence, le gouvernement américain lui a donné cette idée. Le gouvernement américain a saisi les biens de personnes parce que ces biens ont "facilité un crime", ce qui signifie qu'un crime a été commis sur ces biens par quelqu'un, pas nécessairement le propriétaire (The Tyranny of Good Intentions de Paul Craig Roberts). Le gouvernement américain a saisi l'or du Venezuela parce qu'il désapprouvait la politique de ce pays. Le gouvernement américain a saisi les réserves de la banque centrale russe lorsque la Russie est intervenue en Ukraine pour protéger la population russe de l'ancien territoire russe. Les législateurs américains veulent punir l'Arabie saoudite parce qu'elle s'occupe de ses propres intérêts au lieu de ceux de Washington.
https://www.rt.com/news/564437-us-lawmakers-punish-saudi-arabia/
Le gouvernement californien veut voler les licences médicales des médecins qui ont ignoré les protocoles médicaux conçus pour servir les profits de Big Pharma et ont au contraire sauvé la vie de leurs patients.
Il devrait être évident que la civilisation occidentale n'existe plus. Une civilisation est définie par ses valeurs, telles que la liberté d'expression, et lorsque ces valeurs ne sont plus honorées, la civilisation n'existe plus.
Pensez à ce que le gouvernement américain a fait à Julian Assange. Son incarcération pendant dix ans en l'absence d'inculpation, de procès et de condamnation viole tous les principes juridiques qui constituent nos protections constitutionnelles contre un traitement arbitraire et injuste par le gouvernement. Le fait que le traitement illégal et anticonstitutionnel d'Assange se poursuive année après année sans susciter l'indignation du Congrès, des médias, des facultés de droit, des barreaux, des tribunaux ou de la population américaine montre à quel point nous sommes perdus. Le récit officiel est qu'il est un espion russe et que nous devons l'attraper à tout prix, y compris en établissant des précédents qui détruisent notre sécurité contre une oppression arbitraire et impitoyable. L'affirmation selon laquelle Assange est un espion russe est un mensonge intentionnel, et pour soutenir un mensonge, nous nous privons de nos protections constitutionnelles.
La politique du gouvernement américain consistant à saisir les biens de qui il veut s'étend dans le monde entier. Si la patrie de la démocratie et de l'État de droit peut faire arbitrairement ce qu'elle veut, il en va de même pour le gouvernement sud-africain qui envisage de saisir les fermes des Blancs sans compensation.
En d'autres termes, il n'y a plus d'État de droit. Il y a un état de pouvoir.
La règle du pouvoir est ce à quoi Poutine, Xi, Maduro et les peuples américain et européen sont confrontés, et ils semblent très lents à s'en rendre compte.