Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

foret

Le miroir de la forêt

5 Mars 2017 , Rédigé par POC Publié dans #Forêt, #Photographie, #Pierre-Olivier Combelles

A l'Etang-d'Or (Forêt de Rambouillet) . Photo: Pierre-Olivier Combelles

A l'Etang-d'Or (Forêt de Rambouillet) . Photo: Pierre-Olivier Combelles

Lire la suite

Dr. Mary E. White, an australian paleo-botanist specialist of Gondwana

26 Février 2017 , Rédigé par POC Publié dans #Environnement, #Forêt, #Australie, #Gondwana, #Nature, #Paléobotanique, #Pérou, #Mary E. White

Une fougère fossile du Carbonifère inférieur, probablement "Nothorhacopteris cf. kellaybelensis, d'âge Mississipien supérieur (ou même Pennsylvanien inférieur, à mon avis), typique du Groupe Ambo" (communication personelle de M. Thierry Sempéré, géologue de l"IRD, 2017), que j'ai trouvée an 1997 dans la puna de la région du lac Junin, dans les Hautes Andes du Pérou vers 4200 m d'altitude.

Une fougère fossile du Carbonifère inférieur, probablement "Nothorhacopteris cf. kellaybelensis, d'âge Mississipien supérieur (ou même Pennsylvanien inférieur, à mon avis), typique du Groupe Ambo" (communication personelle de M. Thierry Sempéré, géologue de l"IRD, 2017), que j'ai trouvée an 1997 dans la puna de la région du lac Junin, dans les Hautes Andes du Pérou vers 4200 m d'altitude.

ARTICLE EN CONSTRUCTION

https://brettdolsenphotography.wordpress.com/2013/11/03/dr-mary-e-white/

 

Dr Mary White
 

Mary WhiteMary White grew up in Southern Rhodesia (what is now Zimbabwe) and attended the University of Cape Town where the subject of her Masters Degree thesis in Botany was Palaeobotanical. It was supervised by Professor Alex du Toit, a 'father' of Continental Drift, and from this chance association a lifetime's interest in Gondwana and its environments and biota has evolved. After University, an interest in systematic botany in Africa, travelling and living in the wilds with their geologist husband and young children, provided more background to understanding southern floras.

The White family came to Australia in 1955 and from 1956 until the 1980s Mary White was a consultant to the Bureau of Mineral Resources in Canberra, reporting on field collections of plant fossils and producing 55 BMR Records. She also worked part-time as a consultant to mining companies, while raising five children. As a Research Associate of the Australian Museum in Sydney since 1975 she has curated at the plant fossil collections, establishing a fully documented research collection of 12,000 specimens and writing scientific papers on her discoveries in the collection. This work showed her that there was no book which presented the big, interdisciplinary, picture of the evolution of a continent and its flora through time, and inspired The Greening of Gondwana. (First published in 1986 by Reed Books; Third Edition, published by Kangaroo Press/Simon & Schuster, in June 1998)

Since 1984, Mary White has been a full-time writer and lecturer, presenting her interests in the prehistoric world and the evolution of the Australian continent and its biota to the enjoyment of everyone interested.

The Nature of Hidden Worlds and Time in Our Hands, on the fossil record and semi-precious gemstones, (and four children's books) followed The Greening of Gondwana. An account of how Australia became the driest vegetated continent, After the Greening, The Browning of Australia was published by Kangaroo press in 1994 and won the Eureka Prize. (The Nature of Hidden Worlds has been released as Reading the Rocks -- Kangaroo press 1999 and Time in Our Hands is to be re-released in 2001) Listen ... Our Land is Crying, on the Australian environment, its problems and solutions, followed in September 1997. Its companion volume Running Down - Water in a Changing Land -- was launched on the 23rd of October 2000 by Dr Graham Harris, Chief of CSIRO Land and Water. It covers palaeodrainages; ancient river systems; what our rivers were like at the time of European settlement, and how they are today, groundwater and all aspects of Australia's most precious resource. Listen and Running Down explain how the geological history of the continent pre-determined many of the problems that European-style land and water use have caused.

The Greening of Gondwana, After the Greening, Listen and Running Down form a four part saga, a background to understanding why much of our current land and water use is unsustainable. Another book -- on the Biosphere; bacterial origins for life; symbiosis; the microbiology of soils; and how Australian ecosystems function -- is in preparation.

Macquarie University granted Mary White a Doctor of Science degree in recognition of her contributions to science through her books in 1995. The Queensland University of Technology granted her the degree of Doctor of the University on the 20th September 1999. She received the Riversleigh medal 'for excellence in promoting understanding of Australian prehistory' in December 1999. Running Down was short-listed for the Eureka Prize in 2001.

Source: https://population.org.au/about/people/dr-mary-white

Dr. Mary E. White, an australian  paleo-botanist specialist of Gondwana
Lire la suite

Souvenir du printemps dernier

11 Novembre 2016 , Rédigé par POC Publié dans #Lettres, #Nature, #Environnement, #Photographie, #France, #Forêt, #Pierre-Olivier Combelles

Platanthera chlorantha (Orchidaceae), entre St Benoît et la D 906. Photo: Pierre-Olivier Combelles, mai 2016.

Platanthera chlorantha (Orchidaceae), entre St Benoît et la D 906. Photo: Pierre-Olivier Combelles, mai 2016.

Qui la connait assez, cette Belle de Mai à la peau nacrée qui attend toute nue sur les talus au bord des routes forestières, vêtue seulement de son merveilleux parfum de vanille ? Il n'y a que les naturalistes au coeur tendre et à l'oeil exercé pour le savoir et l'aimer avec passion, quand chaque année l'été revient...
 
Quelques jours après avoir pris cette photo, tous les talus entre Auffargis, Le Perray-en-Yvelines, Vieille-Église et Saint-Benoît étaient brutalement fauchés à blanc par le tracteur.
 
Disparue, envolée, ma Platanthère, comme toutes les autres belles  qui se cachent ou se montrent, discrètes ou coquettes, parmi les herbes du Printemps...

Comme Linné l'avait compris et démontré*, la botanique est une science amoureuse. A un certain degré, elle devient poésie.


Pierre-Olivier Combelles

* Carl von Linné: Voyage en Laponie https://www.ladifference.fr/media/feuilleteuse/extrait-978-2-7291-1412-1.pdf

Cet article est une republication. Source: http://pocombelles.over-blog.com/2016/06/les-belles-de-mai-la-platanthere-platanthera-chlorantha-orchidaceae.html

Lire la suite

Le Peuple de l'Herbe

20 Juin 2016 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Environnement, #Photographie, #Forêt, #France, #Lettres, #Pierre-Olivier Combelles, #Poésie, #Nature

Albrecht Dürer: La Grande Touffe d'herbe. Gouache et aquarelle (1503). Plantain et pissenlit.

Albrecht Dürer: La Grande Touffe d'herbe. Gouache et aquarelle (1503). Plantain et pissenlit.

A présent laissez-moi, je vais seul.

Je sortirai, car j'ai affaire: un insecte

m'attend pour traiter. Je me fais joie

du gros oeil à facettes: anguleux,

imprévu, comme le fruit du cyprès.

Ou bien j'ai une alliance avec les pierres

veinées-bleu: et vous me laissez également,

assis, dans l'amitié de mes genoux.

 

Saint-John Perse, Éloges (1908)

 

Le Peuple de l'Herbe se soucie-t-il des hommes ? Les connaît-il seulement ? Rien n'est moins sûr. Tout nous porte à penser qu'ils n'existent pas pour eux dans l'espace de leur courte vie (courte pour nous, longue pour eux), pas plus que les milliards d'autres espèces animales et végétales qui peuplent la Terre n'existent pour les hommes, surtout pour cette majorité de nos congénères déracinés qui vivent aujourd'hui enfermés dans les mégapoles, les trains, les autos et les avions. Cette pensée nous libère du poids écrasant de notre responsabilité d'êtres prétentieux, insatiables et destructeurs.

Pierre-Olivier Combelles

Photos de l'auteur. Appareil: Fujifilm X100T. Certaines images sont recadrées. Clicquez dessus pour les agrandir.

Sur le même sujet, par le même auteur et sur le même blog:

Misumena vatia, une araignée en kimono dans une orchidée

http://pocombelles.over-blog.com/2015/06/misumena-vatia-une-araignee-en-kimono-dans-une-orchidee.html

Orchis bouc (Himantoglossum hircinum, Orchidaceae) sur un talus. Elle doit son nom inattendu, moins à la forme de ses fleurs qu'à son fort parfum rappelant celui de l'animal. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Orchis bouc (Himantoglossum hircinum, Orchidaceae) sur un talus. Elle doit son nom inattendu, moins à la forme de ses fleurs qu'à son fort parfum rappelant celui de l'animal. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

L'araignée-crabe Misumena vatia (Thomisidae) à l'affût sur un labelle d'orchis bouc. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

L'araignée-crabe Misumena vatia (Thomisidae) à l'affût sur un labelle d'orchis bouc. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Une petite araignée (Araniella cucurbitina ?) enveloppe sa proie sur un Orchis bouc (Himantoglossum hircinum). Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Une petite araignée (Araniella cucurbitina ?) enveloppe sa proie sur un Orchis bouc (Himantoglossum hircinum). Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Le Dermestidae Oedemera nobilis sur une marguerite. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Le Dermestidae Oedemera nobilis sur une marguerite. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Le longicorne Rutpela maculata sur une marguerite. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Le longicorne Rutpela maculata sur une marguerite. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Libellule (Libellula quadrimaculata ?) sur une marguerite. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Libellule (Libellula quadrimaculata ?) sur une marguerite. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Vulcain (Vanessa atalanta) aux ailes usées, posé sur une appétissante (pour lui !) crotte de chien au milieu du chemin entre un champ et la forêt. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Vulcain (Vanessa atalanta) aux ailes usées, posé sur une appétissante (pour lui !) crotte de chien au milieu du chemin entre un champ et la forêt. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Un Flambé (Iphiclides podalirius) vient de naître sur une haie, encore tout engourdi. En Asie, le Papillon est le symbole de l'amour éternel, de la joie et aussi de la transformation, comme celle de l'âme qui quitte le corps après la mort. En grec, le même terme "psyché" désigne à la fois l'âme et le papillon. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Un Flambé (Iphiclides podalirius) vient de naître sur une haie, encore tout engourdi. En Asie, le Papillon est le symbole de l'amour éternel, de la joie et aussi de la transformation, comme celle de l'âme qui quitte le corps après la mort. En grec, le même terme "psyché" désigne à la fois l'âme et le papillon. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

XXXVI

 

 

Beau papillon près du sol

à l'attentive nature

montrant les enluminures

de son livre se vol.

 

Un autre se ferme au bord

de la fleur qu'on respire:-

ce n'est pas le moment de lire.

Et tant d'autres encor,

 

de menus bleus, s'éparpillent,

flottants et voletants,

comme de bleues brindilles

d'une lettre d'amour au vent,

 

d'une lettre déchirée

qu'on était en train de faire

pendant que la destinataire

hésitait à l'entrée.

 

Rainer Maria Rilke, Les Quatrains Valaisans

Gallimard, N.R.F., 1926.

 

 

Lire la suite

Les Belles de Mai: la Platanthère (Platanthera chlorantha, Orchidaceae)

1 Juin 2016 , Rédigé par POC Publié dans #Environnement, #La Voie des fleurs, #Mono no Aware, #Nature, #Photographie, #Pierre-Olivier Combelles, #Forêt, #France, #Botanique

Platanthera chlorantha, entre St Benoît et la D 906. Photo: Pierre-Olivier Combelles, mai 2016.

Platanthera chlorantha, entre St Benoît et la D 906. Photo: Pierre-Olivier Combelles, mai 2016.

Qui la connait assez, cette Belle de Mai à la peau nacrée qui attend toute nue sur les talus au bord des routes forestières, vêtue seulement de son merveilleux parfum de vanille ? Il n'y a que les naturalistes au coeur tendre et à l'oeil exercé pour le savoir et les aimer avec passion, quand chaque année l'été revient...
Quelques jours après avoir pris cette photo, tous les talus entre Auffargis, Le Perray-en-Yvelines, Vieille-Église et Saint-Benoît étaient brutalement fauchés à blanc par le tracteur.
Disparue, envolée, ma Platanthère, comme toutes les autres belles  qui se cachent ou se montrent, discrètes ou coquettes, parmi les herbes du Printemps...
Comme Linné l'avait compris et démontré*, la botanique est une science amoureuse. A un certain degré, elle devient poésie.

Pierre-Olivier Combelles

* Carl von Linné: Voyage en Laponie https://www.ladifference.fr/media/feuilleteuse/extrait-978-2-7291-1412-1.pdf

Lire la suite

Pierre de Ronsard: Sonnet à Marie

17 Avril 2016 , Rédigé par POC Publié dans #Art, #Fontainebleau, #Ronsard, #Forêt, #France, #Nature, #Photographie, #Pierre-Olivier Combelles

Platanthera chlorantha. Photo: Pierre-Olivier Combelles

Platanthera chlorantha. Photo: Pierre-Olivier Combelles

Je vous envoie un bouquet que main

Vient de trier de ces fleurs épanouies ;

Qui ne les eût à ce vêpres cueillies,

Chutes à terre elles fussent demain.

 

Cela vous soit un exemple certain

Que vos beautés, bien qu’elles soient fleuries,

En peu de temps cherront, toutes flétries,

Et, comme fleurs, périront tout soudain.

 

Le temps s’en va, le temps s’en va, ma dame

Las ! le temps, non, mais nous nous en allons,

Et tôt serons étendus sous la lame ;

 

Et des amours desquelles nous parlons,

Quand serons morts, n’en sera plus nouvelle.

Pour c’aimez-moi cependant qu’êtes belle.

 

Pierre de Ronsard

Second livre des Amours

L'escalier du Primatice à Fontainebleau. Photo: Pierre-Olivier Combelles

L'escalier du Primatice à Fontainebleau. Photo: Pierre-Olivier Combelles

Lire la suite

La timidité des branches des arbres

21 Mars 2016 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Forêt, #France, #Pierre-Olivier Combelles, #Nature

Chêne rouvre en Ile-de-France. Mars 2016. Photo: Pierre-Olivier Combelles

Chêne rouvre en Ile-de-France. Mars 2016. Photo: Pierre-Olivier Combelles

Chêne rouvre en Ile-de-France (détail). Photo: Pierre-Olivier Combelles

Chêne rouvre en Ile-de-France (détail). Photo: Pierre-Olivier Combelles

Le botaniste tropicaliste Francis Hallé, spécialiste de l'architecture des arbres, parle de la "timidité" des arbres: une faculté mystérieuse qui leur permet de ne pas mélanger et heurter leurs canopées (Plaidoyer pour l'arbre, Actes sud, (2005) 2012, p. 40). Mais il ne parle pas de la "timidité" de l'arbre lui-même, dont les  branches, rameaux et ramilles, évitent de se toucher, comme on peut le constater sur ces photos d'un chêne rouvre d'Ile-de-France au commencement du Printemps. Dans sa ramure pourtant extrêmement fournie, toutes les branches, depuis le tronc jusqu'à la plus fine extrémité des dernières ramilles, s'évitent délicatement en se contournant par le haut, par le bas, ou latéralement.

Charité bien ordonnée commence par soi-même.

On se prend à rêver de la politesse des arbres.

Pierre-Olivier Combelles

Dessin par Francis Hallé. Plaidoyer pour l'arbre (Actes Sud, 2005/2012)

Dessin par Francis Hallé. Plaidoyer pour l'arbre (Actes Sud, 2005/2012)

Lire la suite

Planter des forêts de châtaigniers en France à la place des monocultures de blé, de colza ou de maïs ?

28 Novembre 2015 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Forêt, #Châtaigniers, #France, #Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

"Durant des siècles, la châtaigne, rôtie ou bouillie, a été la nourriture hivernale de base des pays pauvres, principalement en Limousin, où l'on appelait le Châtaignier l'"arbre à pain". Dans les Cévennes, la "biroulade", qui consistait à manger des châtaignes rôties en les accompagnant de bons coups de vin, 'etait l'occasion d'une soirée passée entre voisins."

Jacques Brosse, Les arbres de France (Plon, 1987): Le châtaignier (p.55).

 

Les Gaulois étaient un peuple forestier. La culture et la consommation des céréales se développa avec la romanisation, au détriment des aliments provenant de la chasse et de la cueillette. Bien que l'aire naturelle du châtaignier soit méridionale et qu'il se soit répandu en France avec la vigne, on peut donc penser que les châtaignes étaient un aliment important des Gaulois avant et après la Conquête, là où on les trouvait.

Par leurs grandes qualités nutritives et gustatives, les châtaignes pourraient remplacer en partie ou même en grande partie la farine issue des céréales cultivées aujourd'hui dans les immenses monocultures industrielles et chimiques qui détruisent l'environnement et nuisent à notre santé.

Transformer ces monocultures nuisibles en forêts naturelles* de châtaigniers bénéfiques pour l'homme, pour le climat, les sols et la "biodiversité" présenterait d'infinis avantages. Pour notre agrément aussi: il vaut mieux se promener dans une forêt que dans un champ de blé de la Beauce! Et quant au bois de châtaignier, c'est comme chacun sait un excellent matériau de construction et combustible.

P.O.C.

* C'est à dire des forêts où domine le châtaignier, mais avec les autres espèces végétales (et animales) qui lui sont naturellement associées.

La conservation des châtaignes

"Les châtaignes peuvent être consommées fraîches, dès qu’elles sont tombées de l'arbre. Il est possible de les conserver 3 à 4 fois plus longtemps en les faisant tremper dans l'eau pendant 5 à 9 jours immédiatement après le ramassage, de façon à détruire les éventuels parasites et leurs œufs. Les fruits restés plusieurs jours au contact de la terre sont particulièrement susceptibles d’être infestés et impropres à la consommation4,5.

Aussitôt après le ramassage, on immerge totalement les châtaignes dans une cuve remplie d’eau, et, après brassage des châtaignes, on élimine tout ce qui flotte. Ce sont des fruits véreux ou déjà pourris, car les fruits sains, plus denses, ne flottent pas.

Ce trempage tue par asphyxie les larves parasites, comme celles du carpocapse et du balanin. Il induit également une modification chimique de la chair de l’amande qui lui confère une forte résistance à la pourriture. Par ailleurs, les châtaignes traitées par trempage restent longtemps bien hydratées et résistantes à la dessiccation.

Le trempage doit durer au moins 5 jours (idéalement, 9 jours6), et l’eau doit être renouvelée quotidiennement. Les châtaignes doivent être remuées chaque jour, et les fruits noirs ou mous, qui remontent à la surface, doivent être éliminés. Ils étaient déjà pourris avant le trempage.

Après le trempage, les châtaignes sont étalées sur un plancher pour le ressuyage pendant 8 à 10 jours dans un endroit bien ventilé. Le séchage est terminé quand les châtaignes restent sèches au début du jour, sans traces de condensation nocturne. On peut alors les stocker dans un local frais et aéré (pas dans une cave) puis les remuer de temps en temps pour les aérer."

Source: Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2taigne

Pour en savoir plus sur l'histoire et les usages du châtaignier: http://www.chataignes-alpes-provence.fr/

Jeune châtaignier en fleur, comme un feu d'artifice ou un bouquet d'étoiles parfumées. Photo: Pierre-Olivier Combelles

Jeune châtaignier en fleur, comme un feu d'artifice ou un bouquet d'étoiles parfumées. Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Lire la suite

Poème à un chêne en hiver (Pierre-Olivier Combelles)

26 Octobre 2015 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Forêt, #France, #Pierre-Olivier Combelles, #Poésie, #Photographie

Chêne pédonculé (Yvelines). Photo: Pierre-Olivier Combelles

Chêne pédonculé (Yvelines). Photo: Pierre-Olivier Combelles

Chêne sacré des Carnutes

d'or jaune et d'or vert

Roi couronné de l'hiver.

 

Pierre-Olivier Combelles (1996)

 

Note: Sous nos latitudes, le chêne est le dernier arbre à feuilles caduques qui perde ses feuilles en hiver.

Lire la suite

Jean-Henri Fabre: nomenclature scientifique

6 Août 2015 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Forêt, #France, #Lettres, #Nature, #Jean-Henri Fabre, #Jon Fjeldså, #Pierre-Olivier Combelles, #Photographie

Cover from Birds of the High Andes.

Jon Fjeldså

Jon Fjeldså

http://snm.ku.dk/english/staffsnm/staff/profile/?id=75192

 

J'ai eu il y a quelques années un échange passionné avec l'ornithologue et (extrêmement talentueux) peintre animalier danois Jon Fjeldså, du Muséum d'Histoire naturelle de Copenhague, auteur avec Niels Krabbe du magnifique ouvrage Birds of the High Andes . Je me révoltais contre la laideur et le caractère inapproprié des noms scientifiques des oiseaux des Andes, alors que leurs noms vernaculaires en quechua ou en aymara sont si beaux et si précis (ils expriment généralement la caractéristique principale de l'oiseau). Et il est vrai que dans Birds of the High Andes, il n'y a pas un seul nom local... Jon Fjeldså croyait que je mettais en doute l'utilité et la nécessité de la nomenclature scientifique en latin. Absolument pas, évidemment. Mais, comme j'ai tâché de le lui expliquer, je souhaitais que les scientifiques utilisassent plus souvent les noms vernaculaires pour composer les noms scientifiques, au lieu de les ignorer.

P.-O.C.

 

Voici ce qu'écrit heureusement Jean-Henri Fabre à ce sujet:

 

"L'Aranéide qui m'a fait assister à la pleine magnificence de l'exode s'appelle, d'après la nomenclature officielle, Thomisus onustus Walck. S'il n'éveille rien dans l'esprit du lecteur, ce nom a du moins l'avantage de ne pas offenser le larynx et l'oreille, comme le font trop souvent les dénominations savantes, plus voisines de l'éternuement que du langage articulé. Puisqu'il est de règle d'honorer bêtes et plantes d'une étiquette latine, respectons au moins l'antique euphonie ; abstenons-nous des expectorations rocailleuses, qui crachent le nom au lieu de le prononcer.

 

Que fera l'avenir devant la marée montante d'un vocabulaire barbare qui, sous prétexte de progrès, étouffe le réel savoir ? Il relèguera le tout dans les bas-fonds de l'oubli. Mais ne disparaîtra jamais le terme vulgaire, qui sonne bien, fait image et renseigne de son mieux. Telle est la dénomination d'Araignée-Crabe appliquée par les anciens au groupe dont fait partie le Thomise, dénomination assez juste car il y a dans ce cas analogue manifeste entre l'Aranéide et le Crustacé." (...)

 

Jean-Henri Fabre: L'araignée-crabe in: Souvenirs entomologiques, 1905, IXème Série, Chapitre 5.

http://www.e-fabre.com/biographie/souvenirs_sommaire.htm

 

Sur la Thomise variable (Misumena vatia) et sur le même sujet, sur ce même blog: http://pocombelles.over-blog.com/2015/06/misumena-vatia-une-araignee-en-kimono-dans-une-orchidee.html

 

Jean-Henri Fabre chez lui, à l'Harmas.

 

Il y a toujours des exceptions... Ici, une autre Araignée-crabe (Thomisidae), la Thomise variable, au beau nom scientifique "japonais" Misumena vatia. Cette belle geisha en kimono nacré, blanc et vert, guette ses proies sur une marguerite semblable au soleil du drapeau japonais... Photo: Pierre-Olivier Combelles (2015). Appareil: APN Fujifilm X100T.

Il y a toujours des exceptions... Ici, une autre Araignée-crabe (Thomisidae), la Thomise variable, au beau nom scientifique "japonais" Misumena vatia. Cette belle geisha en kimono nacré, blanc et vert, guette ses proies sur une marguerite semblable au soleil du drapeau japonais... Photo: Pierre-Olivier Combelles (2015). Appareil: APN Fujifilm X100T.

Lire la suite
<< < 1 2 3 4 > >>