france
Les lis de France
Observez les lis des champs, comme ils poussent : ils ne peinent ni ne filent. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux.
Mt 6,28-29
La vocation de la France n'est pas industrielle, ni financière, ni marchande ni même guerrière. Elle est spirituelle, intellectuelle, humaine, artistique, culturelle, généreuse et pacifique.
Pacifique veut dire aussi qu'elle se fait respecter par les armes lorsque c'est nécessaire.
La vocation de la France n'est pas de conquérir, d'asservir ou d'exterminer les autres peuples, puisqu'elle est synonyme de liberté.
La vocation de la France n'est pas non plus de piller ou de détruire les richesses naturelles, que ce soit sur son territoire métropolitain et d'outremer comme ailleurs dans le monde.
Car les fleurs de ses armes, trois lis d'or sur champ d'azur, protégés par un liséré rouge comme l'oriflamme de Saint Denis, nous disent que la France doit aimer et respecter, et faire aimer et faire respecter partout les hommes, les peuples et la nature, dans toute leur richesse et toute leur diversité.
Pierre-Olivier Combelles
La forêt magique
Le centre commercial du Bel-Air, à Rambouillet. Son architecture veut rappeler la forêt qui l'environne. Photo: Pierre-Olivier Combelles (2015)
Le Progrès se réduit finalement à voler à l’homme ce qui l’ennoblit, pour lui vendre au rabais ce qui l’avilit. Nicolás Gómez Dávila (1993-Bogotá 1994)
L'hypermarché, de conception américaine, est le cosmos artificiel. Autrefois, l'homme trouvait tout autour de lui et gratuitement dans la nature: nourriture, eau, chaleur et lumière du soleil le jour, lumière de la lune et lueur des étoiles la nuit, le bois pour se chauffer, se sécher et cuire les aliments, vêtements, parures, médicaments, outils, logement. Tous ces biens, limités à l'essentiel, chacun se les procurait lui-même, en famille, et les partageait ou les échangeait avec les autres.
Aujourd'hui, l'hypermarché a remplacé la nature: dans un espace clos, immense, les spots qui éclairent jour et nuit ont remplacé les astres; le chauffage toute l'année a remplacé la chaleur du soleil et du feu; les arbres et les plantes artificiels ont remplacé la forêt primitive, la forêt originelle, Silva; la musique industrielle en anglais a remplacé le chant des oiseaux et le bourdonnement des insectes, les cris des animaux, la musique du vent et de la pluie dans les arbres; le sol lisse, nu, propre et brillant a remplacé le sol de terre, de feuilles, de plantes, d'herbes, de sable ou de cailloux, sec, froid ou tiède, humide ou couvert de neige, et on y trouve tout ce qui est nécessaire pour vivre ainsi qu'une foule d'autres choses totalement superflues et même dangereuses à l'usage ou après l'usage. Tout est fabriqué par d'autres hommes inconnus et des machines, ailleurs, très loin: en Chine ou en Inde par exemple. On est dépossédé de son savoir-faire et de sa culture.
Mais en sortant du magasin, il faut payer pour emporter les choses que l'on a prises. C'est à dire les échanger contre de l'argent. Opération mystérieuse qui se fait de plus en plus souvent avec une petite carte que l'on glisse dans un petit appareil en tapant un code. Car on ne peut s'approvisionner dans cette forêt magique que si l'on a une carte, et qui fonctionne. C'est l'arme magique qui a remplacé l'arc et la sarbacane qui permettaient à l'homme archaïque, le Ñaupa machu* de vivre et de se nourrir dans la forêt.
Mais comment se procure-t-on une carte bancaire approvisionnée? En travaillant? Même pas, car le travail**, qui a remplacé le nécessaire et honnête labeur, est le résultat de la loi du marché, de l'offre et de la demande, de la politique du Pouvoir. Il y en a d'ailleurs de moins en moins et il est de plus en plus pénible et souvent odieux car on est obligé de faire des choses contre sa conscience...
En volant alors, en spéculant et en mentant comme font les-riches-qui-ne-partagent-pas et les politiciens escrocs ? ou bien faut-il se laisser mourir de faim et de désespoir ?
Pierre-Olivier Combelles
* Mot quechua, préhispanique, des Amérindiens cultivateurs des Andes qui veut dire: "les ancêtres vérérables", en désignant les tribus amazoniennes de chasseurs-pêcheurs cueilleurs.
** Du latin et byzantin tripalium, le pal, un instrument de torture. Synonyme de souffrance. D'où l'expression en travail pour désigner l'accouchement.
Consulter aussi:
https://reporterre.net/L-Etat-laisse-les-grandes-surfaces-tuer-les-centres-villes
L'indienne kayapo Tuira menace de sa machete l'envoyé du gouvernement brésilien José Antonio Muniz Lopes dans une réunion sur le projet du barrage Belo Monte : « Nous n’avons pas besoin de votre barrage. Nous n’avons pas besoin d’électricité, elle ne nous donnera pas notre nourriture. Vous êtes un menteur ! » (1989). Les Indiens d'Amazonie ne travaillaient pas et ne connaissaient que le labeur ; quelques heures seulement dans la journée (chasse, récolte des fruits ou légumes), le reste du temps étant consacré au repos ou aux loisirs et à la fabrication des flèches, des hamacs, des ustensiles...
Un Indien de France
Dans les années 1990, un ami Indien montagnais (on doit dire aujourd'hui, paraît-il, "Innu") d'une des dernières communautés à l'extrémité de la Basse Côte-Nord du Québec me raconta qu'il avait fait un jour un voyage en famille à Québec ou Montréal, à 1500 km au sud-ouest. Le soir, ils vont dans un restaurant. Ils sont attablés lorsqu'ils remarquent que les gens les regardent d'un mauvais oeil et commentent: "ces immigrants..."
Ils ont quitté alors le restaurant, vexés, peinés.
Lorsque ces Montagnais ont visité ensuite un appartement à louer, petit et hors de prix, ils ont trouvé des seringues dans un placard. Ils ont vu que dans les grandes villes, il y avait la violence, la drogue, la prostitution. Consternés, horrifiés, ils se sont empressés de retourner chez eux sur la Basse Côte-Nord, vaste pays de toundra, de forêts, de lacs, de rivières et de mer.
A Montréal comme dans les grandes villes du Canada, on croise maintenant dans les rues une multitude de gens de toutes races.
Ces Québécois blancs, ignorants, avaient naturellement pris ces Indiens Montagnais, ces "autochtones" comme on dit, qui étaient là des milliers d'années avant l'arrivée des Européens au Canada, pour de nouveaux immigrants peut-être asiatiques, hindous ou dont on ne sait où.
Lorsque je me promène dans une ville française, environné de gens de toutes races et de tous pays, un spectacle qui était totalement inconnu et inimaginable il y a cinquante ans, moi dont les ancêtres sont issus de ce pays et ont contribué à le construire et à le défendre, en versant parfois leur sang à la guerre, que vont finir par penser de moi les passants que je croise ? Que je suis aussi un nouvel immigrant, mais différent des autres parce que je suis de race blanche...
Finalement, je ne vois plus de différence entre un Indien du Québec et moi. Je suis devenu un Indien de France.
Pierre-Olivier Combelles
Sur le même sujet:
En esa roja nación de sangre: Poesía indígena de Estados Unidos, par Janet Mc Adams
L'Hôtel de la Marine mis en vente
La mafia qui gouverne la France met en vente son patrimoine. Aujourd'hui, c'est le tour du prestigieux Hôtel de la Marine, place de la Concorde, un monument historique du XVIIIe siècle:
Voici ce qu'on lit sur le site officiel du Ministère du Budget:
Appel à projets relatif à l'occupation, la mise en valeur et l'exploitation de l'Hôtel de la Marine - 2, rue Royale - Place de la Concorde - 75008 PARIS
Magnifiquement situé sur la place de la Concorde, cet immeuble de prestige et d'exception à usage de bureau développe une SHON d'environ 24000 m².
Date limite de dépôt des candidatures : 1er juin 2011
A quand le château de Versailles, Chambord, les collections du Louvre, le château de Chantilly ?
Twilight, "la Saga du désir interdit", au programme de Français de 4e...
Le film Twilight est au programme de Français de 4e, qui donne une large part à l'étude d'oeuvres sur la sorcellerie, l'horreur et le vampirisme :link et link.
Sorti en 2008, c'est un film états-unien réalisé par Catherine Hardwicke, d'après le roman Fascination de Stephenie Meyer.
Si vous ne connaissez pas Stephenie Meyer, consultez comme moi Wikipedia:
" Stephenie Meyer (née Morgan le 24 décembre 1973) est une écrivain américaine. Elle est l'auteur de la Saga du désir interdit (plus connue sous le nom anglais de Twilight), qui tourne autour de la relation d'une humaine Bella Swan et d'un vampire Edward Cullen. Il s'est vendu plus de 100 millions de copies de Twilight dans 50 pays, et plus de 8,5 millions d'exemplaires uniquement aux États-Unis. Meyer a été classée 49e sur la liste des 100 personnes les plus influentes du Time Magazine en 2008."
"Une adaptation cinématographique de Fascination est sortie aux États-Unis le 20 novembre 2008, et le 7 janvier 2009 en France. Meyer est aussi l'auteur du roman de science-fiction pour adultes, Les Âmes Vagabondes."
Toujours d'après Wikipedia, voici donc le synopsis de ce chef-d'oeuvre de la littérature mondiale:
"Bella Swan, 17 ans, quitte l'Arizona, état ensoleillé où elle vivait avec sa mère et son beau-père pour emménager chez son père Charlie, à Forks, une petite ville pluvieuse et grise de l'État de Washington. Au lycée, elle rencontre la mystérieuse famille Cullen et tout de suite se sent attirée par Edward, le plus jeune, très beau garçon mais distant. De plus en plus fascinée par lui et sa famille, Bella décide de connaître leur secret. Elle découvre qu'Edward est un vampire. Alors qu'elle joue au baseball avec les Cullens, ceux-ci rencontrent trois vampires dangereux et puissants, Victoria, la fugueuse, Laurent et James. Ce dernier veut tuer Bella, attiré par son sang. James sera tué par Edward à l'issue d'une bataille et Victoria se promet de le venger."
Le satanisme semble être donc un thème privilégié pour le Ministère du Conditionnement et de la Propagande, qui a donné son âme au diable pour ne pas avoir voulu la donner à Dieu.
B.
Multidisciplinary medical identification of a French king’s head (Henri IV)
Philippe Charlier, forensic medical examiner and osteo-archaeologist12, Isabelle Huynh-Charlier, radiologist3, Joël Poupon, biological toxicologist4, Christine Keyser, specialist in forensic genetics5, Eloïse Lancelot, elemental toxicologist6, Dominique Favier, organic molecular analyst7, Jean-Noël Vignal, doctor in anthropology8, Philippe Sorel, arts historian9, Pierre F Chaillot, resident1, Rosa Boano, anthropologist10, Renato Grilletto, professor of anthropology10, Sylvaine Delacourte, perfumer11, Jean-Michel Duriez, perfumer12, Yves Loublier, palynologist13, Paola Campos, specialist in paleogenetics14, Eske Willerslev, professor in paleogenetics14, M T P Gilbert, specialist in paleogenetics14, Leslie Eisenberg, forensic anthropologist15, Bertrand Ludes, professor of legal medicine5, Geoffroy Lorin de la Grandmaison, professor of legal medicine1
+ Author Affiliations
1 Department of Forensic Medicine and Pathology, University Hospital R Poincaré (AP-HP, UVSQ), 92380 Garches, France
2 Department of Medical Ethics, Faculty of Medicine Paris 5, Paris, France
3 Department of Radiology, University Hospital Pitié-Salpêtrière (AP-HP), Paris, France
4 Department of Biological Toxicology, University Lariboisière Hospital (AP-HP), Paris, France
5 Medico-Legal Institute, Faculty of Medicine, Strasbourg, France
6 Applications Laboratory, Horiba Jobin Yvon, Villeneuve d’Ascq, France
7 International Flavours and Fragrancies (IFF), Neuilly sur Seine, France
8 IRCGN, Forensic Anthropology, Rosny-sous-Bois, France
9 Carnavalet Museum, Paris, France
10 Department of Animal and Human Biology, University of Turin, Italy
11 Guerlain, Perfumes Development, Paris, France
12 Jean Patou/Rochas, Perfumes Development, Paris, France
13 CNRS, Gif-sur-Yvette, France
14 Centre for GeoGenetics, Natural History Museum of Denmark, University of Copenhagen, Denmark
15 Wisconsin Historical Society, Madison, WI, USA
Correspondence to: P Charlier ph_charlier@yahoo.fr
Accepted 19 November 2010
Philippe Charlier and a multidisciplinary team explain how they confirmed an embalmed head to be that of the French king Henry IV using a combination of anthropological, paleopathological, radiological, forensic, and genetic techniques
Article sur bmj.com: link
La nécropole des Rois de France a été dévastée pendant la Révolution. Chateaubriand a décrit toute l'horreur de ces moments dans ses écrits historiques.
C'est une bonne nouvelle que l'identification du crâne de Henri IV.
Mais pourquoi cette publicité énorme à propos de cette découverte ?
Est-ce pour rappeler aux Français et au monde la grandeur de la France et de leur monarchie ou plutôt pour illustrer le sempiternel discours républicain et judéo-maçonnique sur la "tolérance", dont on veut faire de Henri IV le héros, avec son Edit de Nantes ?
Le mot tolérance vient du latin tolerantia, endurance, patience. Tolérer, c'est supporter ce qu'on ne peut pas empêcher. Ex: maisons de tolérance. C'est pourquoi il faut être tolérant avec les personnes mais intolérant avec les principes (Cardinal Pie).
La tolérance érigée en système d'uniformisation et de répression universel et d'extinction du droit n'a strictement aucun rapport avec la personnalité et la politique de Henri IV. C'est un mensonge, un abus de langage.
Béthune
Illusration: Henri Servien, Petite histoire de France
Soutien à l'enseignant français suspendu pour avoir projeté une vidéo sur l'avortement
AFP, Mise a jour : 24 novembre 2010
"Un professeur d'histoire-géographie d'un lycée de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) a été suspendu pour avoir projeté à ses élèves une vidéo anti-avortement très violente, a annoncé mercredi le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel."
"J'ai demandé au recteur de l'académie Aix-Marseille de suspendre à titre conservatoire [ce professeur et] une procédure disciplinaire va être engagée à son encontre. Ce qui s'est passé est inacceptable, les professeurs sont tenus à un principe de neutralité, de respect de la personne.", a expliqué M. Chatel.
Depuis la loi Veil (1975), 7 millions d'enfants ont été avortés en France, au rythme de 200 0000 par an en moyenne.
Non seulement c'est un génocide planifié et légalisé du peuple français, que l'Etat souhaite remplacer par une population immigrée déracinée, mais il s'agit d'un gigantesque massacre d'êtres innocents, chaque avortement étant un assassinat, ce que les mères savent bien.
Le Ministère de l'"Education Nationale" (qu'on devrait plutôt appeler "Ministère de l'Idéologie et du Conditionnement") fait la propagande de ce génocide.
La décision de M. Luc Chatel et ses propos sont odieux. C'est lui qui devait être suspendu immédiatement et jugé pour complicité de crimes contre l'humanité. Ce qui est frappant chez le Petit Peuple, c'est son cynisme et son mépris haineux du Grand Peuple, qu'il considère comme une masse sans âme, un objet, un matériau.
Quant à l'enseignant de Manosque, il a fait son devoir d'homme et de Français (et de chrétien, je crois aussi savoir): informer pour empêcher de nouveaux crimes et de nouvelles souffrances.
"Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, le Royaume des Cieux est à eux."
Béthune
Eric Zemmour sur RTL:link
Vidéo sur l'avortement: link
Autre vidéo en espagnol: link
"Dans une société en révolution, le défaut, ou, pour parler plus exactement, l'absence de pouvoir légitime, constitue tout homme qui en reconnaît l'autorité Ministre du pouvoir pour combattre l'erreur par ses écrits, et même la tyrannie par ses armes, dès qu'il peut le faire avec probabilité de succès. C'était à tous de conserver la société, c'est à chacun à la rétablir. D'ailleurs, l'homme qui combat pour la vérité est défendu par elle, et il a pour lui ce qu'il y a de plus fort au monde. les partisans des bonnes et vieilles maximes remplissent donc le plus saint des devoirs en restant en insurrection permanente, au moins de pensées et d'actions privées, contre ce que les tyrans et leurs esclaves appellent la loi, et qui n'est autre chose que des opinions absurdes, ou atroces, qu'un petit nombre d'hommes pervers a imposées à un grand nombre d'hommes faibles."
Louis-Gabriel-Ambroise, vicomte de Bonald (1754-1840), Du pouvoir et du devoir dans la société.
" Quand l’individu perd tout intérêt pour le travail et les destinées de son pays, la vie devient un poids dénué de sens, la jeunesse cherche une issue à travers des flambées de violence irrationnelle, les hommes deviennent alcooliques ou drogués, les femmes cessent d’engendrer et le peuple se décime…
Telle est l’issue vers laquelle nous entraîne le " Petit Peuple ", qui travaille sans relâche à détruire tout ce qui sert à maintenir l’existence du " Grand Peuple ". C’est pourquoi la création d’une armure spirituelle protectrice est une question de survie nationale. Une telle tâche est à la mesure d’un peuple. Mais il y a une tâche bien plus modeste, et que nous ne pouvons mener à bien qu’individuellement : elle consiste à DIRE LA VERITE, proférer à haute et intelligible voix ce que d’autres ont voulu taire craintivement. "
Igor Chafarévitch, La Russophobie, traduit du russe par Alexandre Volsky, Editions Chapitre Douze SER, 1993.
A propos d'un texte de Nicolas Gomez Davila sur la campagne française
(illustration tirée de l'Histoire de France, par Henri Servien)
"Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France, et les véritables trésors et mines du Pérou"
Maximilien de Béthune, duc de Sully
Le site internet Royal-Artillerie a publié un texte spirituel et saisissant du moraliste colombien Nicolas Gomez Davila sur la campagne française (en oubliant de préciser de quel ouvrage il était tiré).
Comment ne serais-je pas d'accord, au fond de moi-même, avec ces lignes, moi qui me suis évadé plusieurs fois et pour de très longues années, de mon Jardin de France, cette prison merveilleuse et dorée, cette perfection terrestre et humaine commencée bien avant le Néolithique, au Paléolithique même (Lascaux) - et qui sait avant- , pour découvrir la nature sauvage et les hommes qui vivent à son contact, d'abord en haute mer à bord de voiliers, puis au Labrador québécois et dans les Andes du Pérou et de Bolivie ?...
Car en France, même les forêts sont cultivées...
Ce que j'ai compris tout de suite, c'est que la nature sauvage n'a pas besoin de l'homme et qu'elle est brutale. On s'adapte, on la comprend, on respecte ses lois, ou on la fuit au plus vite.
Mais j'ai constaté aussi que les choses ne sont pas si simples que cela et que l'homme ne peut vivre dans la nature sauvage qu'en l'aménageant d'une certaine manière: en traçant et en entretenant des sentiers de portage de lac en lac ou de rivière en rivière à travers la taïga; en défrichant, en plantant ou en disséminant des graines dans la forêt tropicale, en chassant et en contrôlant les gibiers et les prédateurs et en modifiant imperceptiblement le milieu naturel, même apparemment "vierge".
Les Andes elles-mêmes étaient cultivées jusqu'à plus de 4000 mètres d'altitude avant l'arrivée des Espagnols, et souvent par un complexe système de terrasses qui montaient jusqu'à ces altitudes et dont il reste encore des traces.
Les hommes des forêts de Mandchourie traçaient aussi des chemins, construisaient des cabanes et y avaient leurs plantations secrètes de gin-seng, entretenues comme des jardins, comme le raconte Vladimir Arseniev dans son inoubliable récit: "La taïga de l'Oussouri - Mes expéditions avec le chasseur gold Dersou" (traduit du russe par le prince Pierre P. Volkonsky, Payot, Paris, 1939).
Mais ce dont Nicolas Gomez Davila ne parle pas, c'est du lent et silencieux "génocide" des paysans, du peuple et de la terre de France depuis cinquante ans par l'industrialisation de l'agriculture, la "citidinisation", la déchristianisation, la dénatalité, l'immigration de masse, l'abrutissement culturel et l'avilissement des moeurs par les tyrans du Nouvel Ordre Marchand dans lequel nous avons l'infortune de vivre maintenant.
Combien reste-t-il de vrais paysans en France aujourd'hui et quel est leur degré de liberté ? Et sérieusement, quelle fut leur "victoire" avec l'abolition des privilèges de la noblesse ? N'était-ce pas plutôt celle de la bourgeoisie ? Et dans ce terme de "démocratie paysanne", n'y aurait-t-il pas une certaine nuance de mépris qui fait écho aux autres expressions du texte: "pitié", "soumise et servile", "répulsion", "peuple d'insectes" ?
Ce n'est pas la première fois que je remarque dans la pensée de Nicolas Gomez Davila une certaine attitude, peut-être marrane et atavique, qui vient en contradiction avec sa sa culture, sa clairvoyance et sa "catholicité".
Pour ma part, je n'ai jamais éprouvé ces sentiments, sinon de l'amour et de la reconnaissance pour la terre où je suis né et où sont nés mes ancêtres. Et ces vastes horizons sauvages, je les ai cherchés et et je les ai trouvés loin de chez moi, comme tant d'autres voyageurs, soldats, explorateurs, navigateurs et colons. Grâce à Dieu, il n'en manque toujours pas sur la terre.
J'ajouterai qu'en cherchant des espaces vierges et sauvages, ce sont toujours des hommes que j'ai trouvés, car paradoxalement, nulle part comme dans les déserts la présence de l'homme n'est si importante et si nécessaire.
"Lors de la Première Guerre Mondiale, l'Angleterre, à cause des sous-marins allemands, tomba rapidement sous le coup de la famine. Ensuite, mais plus tard, ce fut l'Allemagne. Mais la France, pays agricole, put résister pendant la guerre."
P.-O.C.
"Cette campagne française fait pitié. Terre soumise et servile.
Nature que l’homme a asservie. Sol dompté, incapable de se révolter, plus semblable à une usine alimentaire qu’à la campagne rustique et sacrée que l’homme habitait jadis.
La richesse de la Pomone mythique se transforme en un immense entrepôt de grains et de légumes. La campagne de France n’est pas un jardin, c’est un potager.
Devant ce gigantesque déploiement d’aliments, je ne rêve que de landes stériles, de pitons glacés, de la tiède forêt de mes rivières andines.
Je ne sais d’où me vient cette répulsion. Sobriété innée, goût d’une certaine austérité janséniste, ou modération inévitable d’un ressortissant de pays pauvre? Ah! vieux terrains marécageux de
Port-Royal, friches de Castille, ah! mes âpres collines.
Ce que la campagne française met en évidence, c’est la victoire définitive du paysan.
La tâche entreprise le 4 août 1789 et qu’illuminent de leurs feux symboliques les archives féodales incendiées, est enfin accomplie.
Terre entièrement cultivée, dans ses vallées et sur ses côteaux, sur les rives de ses fleuves, dans les étroits jardins de ses maisons comme dans ses vastes plaines, terre sur laquelle veille un
immense amour paysan pour le sol qui le nourrit et le fait vivre. Ces lourdes moissons, ces feuillages lustrés, ces pampres qui préparent les grossesses de l’automne, sont l’effort implacable de
millions de vies avides et laborieuses. Des vies qui, du matin au soir, travaillent sans relâche le sol qui enfin leur appartient et que plus rien ne protège de leur convoitise séculaire.
Un immense peuple d’insectes s’est répandu sur le sol de la France. Sa sueur le féconde et l’enrichit.
Ces champs exhalent comme la vapeur de la sueur paysanne.
Sur ces terres lumineuses, sur ces horizons doux et purs, sur la lente et molle courbe de ses collines, sur ce paysage d’intelligence et de grâce, de discrétion et de lucidité, règne une
démocratie paysanne."
http://royalartillerie.blogspot.com/2008/11/g-d.html
La société d'autrefois
"La société dans laquelle nous avons été élevés n'avait besoin ni de crèche, ni de maison de retraite. Les familles se chargeaient de ces tâches, et nos maisons étaient conçues pour cela. Les grand-mères s'occupaient de la garde des tout-petits et les adultes assuraient les soins aux plus vieux.
Aujourd'hui, on n'emploie plus ce mot de "vieux", cela paraît indécent et grossier. On aime mieux parler du "troisième âge", c'est plus conventionnel. On relègue le "troisième âge" en "maison de retraite", "l'abattoir" comme disait un vieux copain de mon père.
Nous, nous parlons de nos vieux sans complexe, nous, nous les soignons et nous les entourons de notre affection jusqu'à leur dernier souffle."
Roger Bithonneau, Sur les Falaises de Chassiron, Contes et récits de l'ile d'Oleron. Préface de Lucien Gourong. Illustrations de Pierre Dauphin. Ed. Local, 1991. N° spécial de la revue Les Cahiers d'Oleron.
Le Cabinet des Médailles menacé de disparaître
Le Cabinet des Médailles et Antiques à Paris est un musée de premier plan qui abrite des trésors nationaux (trésor de Childéric, trône de Dagobert, échecs "de Charlemagne", etc.) et s'est enrichi jusqu'à nos jours de nombreux dons. Il constitue une des plus importantes collections au monde de vases grecs, pierres fines et monnaies, mais aussi marbres, bronzes, ivoires... Mais il est aujourd'hui gravement menacé. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site :
http://www.cabinetdesmedailles.net
Et pour nous aider à sauver le musée, n'hésitez pas à diffuser l'information autour de vous, signer la pétition... et venir visiter.
Pour la pétition : http://jesigne.fr/sauvonsleplusancienmuseedefrance, la procédure est la suivante :
1. Cliquer sur Signez au bas de la première page.
2. Une feuille d'enregistrement s'affiche. Remplir les champs (ceux avec * sont indispensables pour l'enregistrement : Prénom et Nom, Mail et Code postal), recopier les 5 chiffres inscrits en bas dans la case à côté, et cliquer sur Signez.
3. Une nouvelle page s'affiche : ne pas tenir compte des questions posées et cliquer directement sur Envoyer.
Avec nos vifs remerciements,
Association pour la sauvegarde du Musée des médailles et antiques