france
Les Bourbons de la Survivance (Jacques Jousset, 1949)
La famille de Bourbon, issue de l'antique race capétienne, se classe parmi les premières et les plus illustres de tous les temps. Son nom évoque le souvenir universellement vénéré du plus grand,
du modèle des rois, le roi Saint Louis de France. C'est en effet du sixième fils de Saint Louis, le prince Robert de France, comte de Clermont, et de son épouse, la princesse capétienne Béatrix
de Bourgogne qui lui apporta en dot la seigneurie de Bourbon, que sortit cette descendance fameuse qui, avant d'occuper avec un si vif éclat les trônes de France, d’Espagne et d'Italie, avait
donné tant de puissants seigneurs, de valeureux capitaines, et arrosé tant de champs de bataille de son sang généreux.
Quelle différence entre ce passé brillant et prestigieux et la condition si modeste dans laquelle se trouvent ces Bourbons de la Survivance dont le présent ouvrage a pour objet de donner les portraits et la généalogie! Bourbons de la Survivance, c'est-à-dire descendants du roi Louis XVII, ce prince infortuné dont on ne peut encore établir avec une absolue certitude tout le cours de la vie, mais dont on peut affirmer qu'il n'est pas mort au Temple le 8 juin 1795 comme un faux acte d'état-civil l'avait voulu accréditer.
Les Bourbons de la Survivance se considèrent comme descendants de Louis XVII, parce que leurs pères se considéraient aussi comme tels et le leur ont dit, et parce que leur ancêtre commun auquel avaient été imposés à la suite de conjonctures surprenantes et tragiques le nom et la personnalité imaginaire d'un horloger prussien, a montré au cours des trente-cinq dernières années de sa vie avec une constance sans défaillance et une sincérité indéniable, qu'il se savait le Dauphin, fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, reine de France, qu'il en possédait la mémoire intégrale, les signes physiques naturels ou accidentels, l'allure, le caractère moral, ce qui fut reconnu et affirmé par de nombreux témoins honorables et dignes de foi, ayant connu autrefois le Dauphin enfant et le Roi son père, et ce que sont venues confirmer encore des expériences ou des découvertes récentes comme celles du professeur Doct. Edmond Locard, directeur du Laboratoire de police technique de Lyon, en 1943 et 1944.
Cette identité, contraire à l'enseignement officiel de l'histoire, peut, bien entendu, être encore aujourd'hui mise en doute, mais, grâce aux multiples et vains efforts de ses adversaires, il s'est avéré impossible d'établir qu'elle n'était pas vraie et, en toute hypothèse, ce qui n'est pas douteux, c'est l'absolu et indéfectible devoir moral qui s'impose aux Bourbons de la Survivance de rester fidèles au nom et aux traditions familiales qu'ils ont reçus de leurs pères et qu'ils doivent transmettre intacts à leurs descendants.
Cela devrait suffire à leur attirer un minimum d'égards et de respect alors que trop souvent il n'y eut pour eux que dédain, moqueries et injures; les plus acharnés à les dénigrer et à les tourner en dérision étant précisément ceux-là mêmes qui se targuent d'être les plus traditionnellement attachés au passé monarchique de leur patrie.
Agir de la sorte, ce n'est pas rendre hommage à la vérité, c'est manquer gravement à la charité et à la justice, c'est en même temps insulter à la mémoire des rois que ces Bourbons, se croyant de bonne foi héritiers de leur sang, représentent et honorent, sinon toujours avec tout le décorum désirable, du moins avec une conviction sincère et touchante.
Et quelle hypocrisie dans les griefs contre eux formulés!
On leur a reproché d'être pauvres et de mener une vie misérable comme si la pauvreté n'était pas tout ce qu'ils pouvaient attendre d'un Louis XVII dépouillé de tous ses biens, méconnu, persécuté! On leur a reproché de n'être pas Français alors qu'avait été ignominieusement chassé de France l'infortuné Proscrit qui venait y revendiquer son nom et sa patrie. On leur a reproché de s'entourer d'intrigants et d'illuminés, mais qu'a-t-on fait pour les défendre, pour défendre le grand nom qu'ils portent et qui est leur, contre certaines compromissions fâcheuses et contre les entreprises intéressées d'aventuriers sans scrupules?
Quelques moments de réflexion sur un tel sujet ne paraîtront pas superflus avant d'aborder le présent ouvrage, lequel ne s'adresse pas seulement aux croyants de la Survivance, mais encore à tous les autres, du moins à ceux que passionnent la recherche et la connaissance de la vérité.
Que ceux-là, en lisant les pages qui vont suivre, ne s'arrêtent pas devant ce qui tout d'abord, pourra les surprendre et les choquer, devant ces prétentions opposées autour d'un trône problématique, ces titres trop lourds de gloire pour des épaules trop faibles, mais qu'ils considèrent au delà de cet illusoire décor le destin tragique de ces hommes obligés de gagner leur vie comme de modestes employés, comme de petits bourgeois sans fortune ou, pour les plus favorisés, de s'attacher comme officiers au service d'un pays hospitalier et généreux, certes, mais étranger à leur race, alors qu'ils sentent bouillonner en eux le sang des plus grands rois et ne vivent que dans l'espoir profond et tenace de voir réhabilitée un jour de manière éclatante et complète la mémoire de celui dont ils tiennent leur nom et le plus intime de leur être et qui, pour eux, ne peut être que Louis XVII, le royal orphelin du Temple, le dernier roi légitime de France.
Puisse la vérité se manifester bientôt aux yeux de tous avec une rayonnante et souveraine clarté!
Chef d'Escadron Jacques JOUSSET
Conservateur au Musée de l'Armée
Paris, en la fête de Saint Louis,
le 25 août 1949
L'apostasie du baronnage (J. de Maistre/Béthune)
" Tant qu’une aristocratie pure, c’est-à-dire professant jusqu’à l’exaltation les dogmes nationaux, environne le trône, il est inébranlable, quand même la faiblesse ou l’erreur viendrait à s’y asseoir ; mais si le baronnage apostasie, il n’y a plus de salut pour le trône, quand même il porterait saint Louis ou Charlemagne ; ce qui est plus vrai en France qu’ailleurs. Par sa monstrueuse alliance avec le mauvais principe [NDLR : Les Lumières, la corruption des mœurs, la Révolution], pendant le dernier siècle [NDLR : le XVIIIe siècle)], la noblesse française a tout perdu ; c’est à elle qu’il appartient de tout réparer. Sa destinée est sûre, pourvu qu’elle n’en doute pas, pourvu qu’elle soit bien persuadée de l’alliance naturelle, essentielle, nécessaire, française du sacerdoce et de la noblesse. "
Joseph de Maistre, Du pape (1817)
Cette réflexion de Joseph de Maistre suscite plusieurs remarques :
1) Il n’y a pas de monarchie sans noblesse fidèle et vertueuse. Ceci vaut pour tous les mouvements royalistes, légitimistes, orléanistes, carlistes ou autres, qui s’illusionnent en croyant qu’on peut restaurer la monarchie avec seulement un héritier (ou un prétendant) au trône alors que la noblesse a été détruite en tant que corps social voué à la défense du peuple et des institutions traditionnelles légitimes. Aujourd’hui la noblesse, qui est par essence Service et Conseil, n’est plus qu’une bourgeoisie titrée, une oligarchie, voire une ploutocratie seulement soucieuse de ses intérêts personnels, que ce soient ses biens, son argent ou son prestige aux yeux des ignorants. Il faut commencer par recréer la noblesse pour recréer la monarchie. Cela ne peut se faire que par la guerre contre les véritables ennemis de la France. C’est de cette guerre que pourra sortir une noblesse, à condition aussi qu’il y ait, de la part de quelqu’un de capable, la VOLONTE de créer cette noblesse, comme Napoléon l’avait fait.
2) Les membres de l’ancienne et de la récente noblesse française qui sont entrés ou entrent dans le clergé et les ordres religieux depuis Vatican II n’accomplissent pas le devoir dont parle J. de Maistre car ils sont entrés au service d’une fausse institution dirigée par des usurpateurs, je veux parler de l’" Eglise " catholique officielle et des Papes qui la dirigent depuis Jean XXIII jusqu’à Benoît XVI inclus. Protestantisée, maçonnique, judaïsée, gnostique, Rome n’est plus catholique, mais hérétique, et ses papes sont des antipapes. Il en est de même de ceux qui, nombreux et conscients d’appartenir à une élite sociale, morale et spirituelle, ont rejoint les différentes communautés catholiques traditionnalistes, qui, toutes, se sont ralliées à la Rome hérétique, y compris la FSSPX.
3) La deuxième vocation de la noblesse et peut-être même la première, dont J. de Maistre ne parle pas, c’est l’armée. Quand on est (ou quand on se croit) un noble
français au XXe et au XXIe siècles, fait-on son devoir en s’engageant dans une armée de mercenaires voire d’assassins au service de la ploutocratie internationale et de l’OTAN dévoyée et en
participant, directement ou indirectement, à des guerres aussi iniques que celles d’Afghanistan, d’Irak, de Yougoslavie et peut-être un jour d’Iran et de Russie ? Certainement pas. Quelle
gloire, pour un militaire noble, d'exterminer des populations civiles? Cela n'a jamais été la vocation des chrétiens ni des Français.
Les royalistes et les catholiques fervents qui veulent se consacrer à la défense de la France et du catholicisme, leur religion nationale, doivent bien y réfléchir.
Pour servir Dieu et pour servir la France, il faut d'abord servir la vérité, car
+ Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent doivent adorer en Esprit et en Vérité + (Jean, 4, 24)
Béthune
Paul Léautaud
J'ai un faible pour Paul Léautaud. En fouillant dans un de mes cartons de livres, je viens de retrouver "Propos d'un jour" (Mercure de France, 1947), que je n'avais pas relu depuis une trentaine d'années. Il est toujours aussi amusant et vrai:
"Méfiez-vous d'un écrivain qui a fait sa carrière sans rien demander à personne, et qui, à cinquante ans passés, n'est pas décoré. Ce ne peut être qu'un mauvais esprit, et dangereux."
"Un savant est un homme qui sait beaucoup de choses qu'il faudrait connaître beaucoup mieux que lui pour savoir s'il n'est pas un âne."
"Les professeurs sont faits pour les gens qui n'apprendraient rien tout seuls".
(Citant Sainte-Beuve): "Un membre de l'Académie écrit comme on doit écrire. Un homme d'esprit écrit comme il écrit."
"Je ne suis pas si sec qu'on pourrait le croire pour cela. Une action généreuse? Aussitôt mes yeux se brouillent d'émotion. je raconte souvent cette anecdote. je la tiens d'un jeune officier qui me rendait visite au Mercure pendant la guerre et qui avait été témoin du fait. Après une affaire assez sérieuse, on avait amené dans une ambulance un groupe de blessés, au nombre desquels un capitaine français fort endommagé et un soldat allemand qui n'en menait plus large. Toute l'ambulance se précipitait vers le capitaine. Celui-ci, arrêtant tout le monde d'un geste: "Prenez le "Boche". Il est plus pressé que moi". Je tire mon chapeau, de loin, à cet homme."
"Je donne mon salut à la mémoire des Vendéens qui se soulevèrent pour n'être pas soldats par force. Grand exemple donné par des hommes du véritable amour de la liberté. On ne reverra plus cela."
"Toi qui veux écrire, ne lis rien de bas comme esprit, de commun comme style, de servile comme idées, de populaire comme tendances. Cherche toujours haut et libre."
"Ce n'est pas la classe [NDLR: sociale] qui fait l'homme".
"Écrire! Quelle chose merveilleuse! Deux individus associés en un seul: l'un, dont la plume court au gré de son esprit, - l'autre, en même temps, qui surveille, juge, pèse, décide."
"Je ris de moi, le soir, enfermé dans ma chambre, assis à mon petit bureau, devant mes deux bougies allumées, de me mêler d'écrire, pour quels lecteurs, Seigneur! au temps que nous sommes."
C'est le charme de l'intelligence et de l'indépendance, deux qualités assez rares, surtout lorsqu'elles sont réunies. Cela fait pardonner bien des choses.
L'âge d'or de la France: 1214
"En 1214, eurent lieu deux événements dont les conséquences devaient être immenses pour notre nation: la victoire de Bouvines qui affirmait aux yeux de l'Occident la puissance de la dynastie
capétienne, et la naissance de saint Louis, ce grand roi qui devait donner au génie français un lustre incomparable. La France au temps de saint Louis connut son âge d'or. Un règne de
quarante-quatre ans qui apparaît dans notre Histoire comme une ère d'apaisement et de sérénité grâce à un souverain foncièrement attaché à ses devoirs de roi, austère dans ses moeurs, épris de
justice et jouissant d'une telle réputation d'équité que, dans leurs différends, les princes et les grands seigneurs sollicitaient son arbitrage, aussi bien ceux du royaume que ceux d'Angleterre
et ceux d'Antioche: sous sa tutelle attentive une France heureuse, chevaleresque, enthousiaste, profonfément chrétienne, quel terrain propice à l'éclosion de monuments d'art religieux, qui,
demeurés nombreux sur notre sol, font encore l'admiration du monde!
Saint Louis à la Sainte Chapelle, catalogue de l'exposition organisée par les Archives de France, mai-août 1960.
La France aux ordres de l'étranger-ennemi (H. Pinoteau + Béthune)
(...) "Il me paraît que l'essentiel est dit sur ce qui peut rappeler notre tradition nationale authentique, dont le souvenir remplit de nostalgie les honnêtes gens, effrayés du cours des choses.
Certes, dans les temps anciens, il y eut des désastres climatiques, des famins, des massacres, des pestes, des guerres (certaines bien inutiles!), les Vikings, les Arabes (que l'on pense aux ravages effectués durant des siècles par ceux-ci sur les bords de la Méditerranée et même en arrière-pays, ainsi que leur incroyable brigandage maritime!), les Anglais que Dieu aimait, mais chez eux, comme le dira sainte Jeanne d'Arc à Rouen, les orgueilleux Albigeois, les gens de la prétendue religion réformée qui mirent la France à sac, les Bourguignons, les révoltés de tout poil, etc, mais on n'était pas au ciel ! Le pouvoir voulait cependant, par de bonnes institutions, ouvrir les portes du ciel afin de les remplir d'élus. C'est évidemment une chose impossible pour les gens des Lumières qui précipitèrent, avec l'aide d'un pouvoir débile, le "saint royaume", comme le disait encore Jeanne d'Arc, dans une abominable série chaotique de régimes dont nul ne sait la fin, mais qui ont mené à sa perte l'Hexagone résiduel.
On en est là, certes, car l'an 2008 voit la France immergée dans une Europe qui ne peut que faire peur aux peuples, et où, pour la première fois de son histoire, de Clovis à nos jours, l'Etat français, l'un des plus vieux du monde, devrait être coiffé par un exécutif orné d'un président placé au-dessus de cet ensemble! Depuis notre affranchissement de l'Empire, en quelque sorte ratifié par l'empereur romain siégeant à Byzance lors du triomphe de Clovis à Tours, en l'an 508, jamais un pouvoir étranger n'avait pu réussir ce tour de force de coiffer notre nation par un non-français. Quelle honte pour nos maîtres, connus et inconnus, et aussi pour ceux qui acceptent cela!
Cet abaissement n'était jamais arrivé. Pas même avec le traité de Troyes en 1420, car le roi d'Angleterre s'honorait d'être roi de France sans aucun supérieur et en écartelait ses armes de France et d'Angleterre; il plaçait nos fleurs de lis aux 1 et 4, donc à l'honneur, ce qui eut lieu en 1801; et d'ailleurs son royaume d'outre-Manche était bien moins peuplé que le nôtre.
Pas même après le plus grand désastre de notre histoire, quand un grand et vieux soldat, le couteau sous la gorge, fit de son mieux et pas toujours d'heureuse façon, pour affirmer jusqu'au bout et dans des conditions affreuses, la souveraineté de la France. Une armée nous occupa, mais le chef de l'Etat n'eut personne au-dessus de lui. Et il fut condamné à mort !
508-2008. Mille cinq cents ans, un millénaire et demi d'indépendance. Il y a des signes qui ne trompent pas. nous arrivons à la fin d'une époque et il faudra que cela change, ne serait-ce que pour l'honneur de la Fille aînée de l'Eglise et de son peuple abusé par les chimères des Lumières et de l'impiété.
Il est temps d'y réfléchir sérieusement."
Hervé Pinoteau*
Notre-Dame de Chartres et de France
François-Xavier de Guibert, 2008.
*De l'Académie internationale d'héraldique, Grand prix d'histoire de l'Académie nationale de Reims en 1990 (Fondation Paillard) pour l'ensemble de son oeuvre.
Ancien secrétaire du prince Alphonse, duc de Bourbon.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Herv%C3%A9_Pinoteau
C'est la deuxième fois que nous publions ce texte sur ce blog, car H. Pinoteau résume bien la situation, avec force et
clarté.
Néanmoins, il faut préciser que les deux axes, le vertical et l'horizontal, qui conditionnent le développement de la France, sont:
1) le gouvernement de l'étranger-ennemi
2) le gouvernement des riches
Leur idéologie: le libéralisme. Leurs principaux dogmes ou fourches caudines: la Révolution française, la Shoah, la version officielle des attentats du 11 septembre.
La France est aujourd'hui un pays gouverné par l'étranger-ennemi et par et pour les riches. Une ploutocratie mafieuse complice de l'étranger-ennemi.
Il n'y a pas de plus grande transgression de la France de toujours, de la France chétienne, de la France charitable et amie des pauvres, de la France libre de pratiquer la
politique qui lui plait, que cela.
Ailleurs, dans son petit livre si bien documenté, témoignage d'une profonde érudition mise au service de la France et d'une haute conception de l'Etat, le baron Pinoteau parle des Lois
fondamentales du Royaume de France, que nul n'a le droit de toucher. Si l'Etat ne représente pas la France et n'est pas souverain, il n'est pas légitime.
Servant l'intérêt de l'étranger-ennemi et des riches, l'Etat français actuel, ainsi que tout l'appareil politique qui en découle est illégitime et n'a donc aucune autorité. Le devoir de tout
Français patriote est donc de ne pas lui obéir dans ce qui est injuste, dans la mesure de ses moyens.
La France ne pouvant être sans maître légitime, le véritable souverain de la France, c'est Jésus, comme Ste Jeanne d'Arc avait déclaré à Charles VII à Chinon:
"Le comte de Vendôme conduisit Jeanne auprès du roi et l'introduisit dans la chambre du roi. Lorsqu'il la vit, il demanda à Jeanne son nom et elle répondit: "Gentil dauphin, j'ai nom Jeanne
la Pucelle, et vous mande le Roi des Cieux par moi que vous serez sacré et couronné en la ville de Reims et vous serez lieutenant du Roi des Cieux qui est roi de France." (témoignage de Jean
Pasquerel, un ermite de Saint-Augustin, originaire du couvent de Bayeux, qui, par la suite, fut le confesseur de Jeanne et l'accompagna jusqu'au moment où elle fut prise à Compiègne)*.
et montré à Charles VII dans le célèbre dialogue:
- Jeanne, comment puis-je te remercier ?
- Sire, donnez-moi votre royaume.
- Jeanne, je te le donne volontiers.
- Notaire, écrivez: le roi de France donne son royaume à Jeanne.
- Notaire, écrivez: Jeanne donne le royaume de France à Dieu.
- Sire, Dieu vous donne le royaume de France, que je vous rends.
Par le sacre, les rois de France avaient donc reçu leur royaume de Dieu. Leur devoir était de servir Dieu et de faire que la France serve Dieu. Dans ce cas contraire, le royaume de France
retournait à Dieu.
Dieu -c'est à dire Jésus- est donc bien aujourd'hui le vrai et seul maître de la France.
Béthune
18 novembre 2009, Christo regnante.
* Régine Pernoud: Jeanne d'Arc par elle-même et par ses témoins. Seuil, 1962.
Les côtes de l'Armorique... (Pierre Gaxotte)
" Les côtes de l’Armorique semblent avoir été l’asile préféré des morts de ce temps. Ce ne peut être le hasard qui a accumulé dans ces parages les dolmens et les menhirs. Ils sont si nombreux sur le rivage et dans les îles qu’en certains endroits, là où le sol s’est affaissé, les pierres n’apparaissent plus qu’à marée basse. L’Armorique est à peu près la seule région française à posséder de vastes alignements ; elle a les tertres funéraires les plus élevés, les menhirs les plus hauts, les dolmens aux plus larges tables. C’est donc le voisinage impérieux de la mer qui a attiré ce monde de trépassés et surtout cette aristocratie de défunts pour qui ont été élevées les plus majestueuses retraites. Les peuples anciens de l’Europe ont cru, presque tous et presque toujours, que les immortels s’en allaient par delà l’océan dans les Iles lointaines et bienheureuses. Nos ancêtres ont-ils apporté ici leurs plus illustres héros pour les ensevelir au seuil mystérieux d’où ils devaient partir un jour vers une seconde vie ? "
Pierre Gaxotte, Histoire des Français, Flammarion, Paris, 1957.
Le peuple français

Le peuple français historique: paysannes fanant au bord de la Seine, à Paris,
aux environs de la Sainte Chapelle (XIVe siècle)
Les Très riches Heures du duc de Berry (juin)
Le peuple français selon les communistes
Le peuple français selon le Conseil Régional d'Ile-de-France
Si vis pacem, para bellum
"La noblesse française, ayant la paix, ne pouvait aussi demeurer sans rien faire; les uns passaient le temps à la chasse, les autres auprès des dames; quelques-uns
à apprendre les belles-lettres et les mathématiques; d'autres à voyager dans les pays étrangers, et d'autres à continuer l'exercice de la guerre sous le prince Maurice, en Hollande: mais
plusieurs, à qui les mains démangeaient, et qui cherchaient à signaler leur valeur sans partir de leurs maisons, demeuraient pointilleux, et pour le moindre mot, ou pour un regard de travers,
mettaient l'épée à la main: aussi la manie des duels entra bien avant dans l'esprit des gentilshommes; et ces combats étaient si fréquents, que la noblesse se versait presque autant de sang sur
le pré, par ses propres mains, que les ennemis lui en avaient fait perdre dans les batailles."
Hardouin de Péréfixe, Vie de Henri IV
On comprend bien, par ce charmant texte de Mgr Hardouin de Péréfixe, précepteur de Louis XIV (1644), évêque de Rodez puis archevêque
de Paris, que la fonction de la noblesse était d'abord, et sera toujours militaire: assurer la défense du peuple, du territoire, de la religion.
Sa fonction était aussi de montrer sa valeur, son mérite, sa bravoure; de se donner en exemple aux autres, de SE DISTINGUER. La noblesse est une distinction. Un noble qui ne se distingue
plus du peuple (et surtout de la bourgeoisie) par sa fonction, par sa vie, par ses actions, par ses pensées, n'est plus un noble.
En mettant, à la Révolution, la bourgeoisie à la tête de la société à la place de la noblesse, puis en en faisant de l'armée française une armée de mercenaires "au service de la Démocratie
et des Droits de l'Homme", la République judéo-maçonnique a privé notre patrie de ses meilleurs défenseurs, la livrant à l'ennemi et la mettant même au service de l'ennemi. Hier, le
génocide des Vendéens par la République, demain celui des Français par l'OTAN.
La "manie" des duels à la fin du règne de Henri IV montre bien que la nature de la noblesse était de se battre et de montrer sa
valeur. En réprimant cet abus, le roi a montré que sa fonction était de SERVIR en combattant.
La meilleure preuve de ceci est que Charles VII a anobli la famille de Jeanne d'Arc, famille de laboureurs, pour avoir défendu le royaume de France par les armes et fait sacrer le roi,
lui octroyant pour ce service le plus beau blason de notre pays: d'azur à une épée sommée d'une couronne royale, entourée de deux fleurs de lys.
Il ne faut donc pas que la noblesse reste oisive: Si vis pacem, para bellum. Et que ceux qui veulent vivre avec noblesse combattent, car seul le combat ennoblit, lorsque c'est un
juste combat.
Béthune
Le procès de Jeanne d'Arc
Déposition de Isabellette, femme Gérardin.
"Depuis mon premier âge, j’ai toujours connu le père et la mère de Jeannette. Pour Jeannette, je l’ai connue, quand j’étais petite fille, aussi longtemps qu’elle demeura chez ses parents. C’était une brave fille, bonne, chaste, pieuse, craignant Dieu, donnant l’aumône, faisant le bien. Elle accueillait les pauvres; elle les faisait coucher dans son lit et elle, elle allait au coin du foyer. Elle ne dansait pas. Nous, ses compagnes, nous la grondions de cela. Elle aimait le travail, filait, cultivait la terre avec son père, faisait le ménage et quelquefois gardait les bêtes.
On ne la voyait pas par les chemins ; elle était le plus souvent dans l’église à prier. Elle aimait les lieux de dévotion et allait de temps en temps à la chapelle de Notre-Dame de Bermont. Je l’ai vue souvent se confesser; car il faut dire qu’elle était ma commère, ayant tenu au baptême mon fils Nicolas. Souvent je l’accompagnais et je la voyais aller à confesse, dans l’église, aux pieds de messire Guillaume, alors curé. (..)
Texte complet (t raduction par le R.P. Dom Leclercq, 1906) sur le site internet de l'Abbaye Saint Benoît:
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/jeanne/index.htm
Français, Chrétiens,
priez pour elle!
invoquez-la pour que Dieu sauve la France!
Assomption: Fête nationale de la vraie France
15 août
Assomption
Fête nationale de la France
DE LA VRAIE FRANCE
Je vous salue, Marie
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous, pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Ainsi soit-il.