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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

france

La folle avoine (Guy Georgy, 1918-2003)

2 Octobre 2012 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Bolivie, #Maca, #Guy Georgy, #France

Guy Georgy à l'inauguration de l'exposition "Maca, Ging-seng des Andes" de Pierre-Olivier Combelles et Katia Humala-Tasso à la Maison de l'Amérique latine (dont il était alors Président) en novembre 1997

Guy Georgy à l'inauguration de l'exposition "Maca, Ging-seng des Andes" de Pierre-Olivier Combelles et Katia Humala-Tasso à la Maison de l'Amérique latine (dont il était alors Président) en novembre 1997

De quel néant, de quelle semence perdue suis-je sorti peu à peu comme la folle avoine qui naît n'importe où, au gré du vent, sur une motte minuscule entre deux pierres ?

Ces lignes sont les premières de La folle avoine, le récit autobiographique de Guy Georgy, paru chez Flammarion en 1991.

Un jour, à la maison, à Versailles (j'avais une vingtaine d'années), une de mes tantes m’appela et me dit: "J'ai un livre ici, qui devrait t'intéresser." Elle me montra un petit livre de poche, orné d'une photo vieillotte d'un enfant de la campagne coiffé d'un béret, en sépia. Je ne me rappelle pas comment elle justifia pourquoi il devait m'intéresser. Sans doute dut-elle ajouter qu'il parlait de la nature, de la campagne et des voyages, que j'aimais beaucoup. J'acceptai le livre en la remerciant et en l'assurant que je le lui rendrais. Elle me répondit: "Non, tu peux le garder. Je n'en ai plus besoin, je l'ai lu." Je repartis avec le livre, que je lus peu de temps après. Il me charma par sa vivacité et sa sincérité, par la fraîcheur des souvenirs de cet enfant adopté par sa grand-mère, une paysanne un peu "sorcière" du Périgord, et qui devint ambassadeur de France en Bolivie, au Dahomey, en Libye, en Iran et en Algérie.

Ce petit livre m'a accompagné partout dans mes voyages, jusqu'au jour où j'ai fait la connaissance de Guy Georgy. Il était Président de la Maison de l'Amérique Latine, à Paris, et,  je venais lui proposer d'accueillir l'exposition que je préparais sur la maca, une plante cultivée des hauts-plateaux des Andes du Pérou. Il dit oui aussitôt. Nous étions fin 1997. Nous restâmes en relation épistolaire jusqu'à sa mort en 2003. Je vivais alors en Bolivie, où il avait été ambassadeur. Il était captivé par la géographie, la géologie et les sciences naturelles. Il avait son idée sur la mort mystérieuse des chercheurs français Louis Girault et Thierry Saignes et de certains de leurs proches, qui avaient étudié d'un peu trop près les secrets des Kallawayas, ces fameux médecins-guérisseurs itinérants du nord-est de la Bolivie. Son amitié, et le grand intérêt et la cordialité de nos échanges furent pour moi une oasis dans le désert de la diplomatie française en Amérique du sud, déjà nivelée par une politique contre-nature où seuls peuvent prospérer ceux qui ont perdu leur âme.

Aujourd'hui, 2 octobre 2012, à Lima, la hideuse mégapole péruvienne noyée dans la brume et le vacarme de la circulation, je viens de rouvrir La folle avoine laissée sur une étagère de ma bibliothèque. Le même parfum, intact, de la magie de l'enfance et de la campagne du Périgord m'enveloppe et m'envahit comme un charme tandis que se montre, délicate, modeste, indépendante et profondément humaine, l'âme de cet enfant ami des voyageurs et des marginaux, amoureux de la nature, respectueux des peuples indigènes, qui deviendra un jour le  haut diplomate et l'excellent écrivain qui honorent la France.

Pierre-Olivier Combelles

Je me rabattis donc sur les marginaux, ceux que les hasards de l'existence avaient transplantés loin de leur patrie et qui, après avoir roulé leur bosse, étaient revenus au pays.. C'étaient des loqueteux, des sortes de parias qu'on utilisait pour les travaux domestiques, mais que l'on ne fréquentait pas; ils mangeaient à part dans les granges leur écuelle de soupe ou de haricots. Le visage d'un enfant qui venait les trouver en confiance et écoutait avec attention le chapelet de leurs souvenirs les attendrissait.

Guy Georgy, La folle avoine, pp.145-146.

Consulter aussi:

A la mémoire de l'Ambassadeur Guy Georgy: http://pocombelles.over-blog.com/article-a-la-memoire-de-guy-georgy-68799005.html

La Lune (Guy Georgy) : http://pocombelles.over-blog.com/2015/08/la-lune-guy-georgy.html

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Alexis Saint Léger Léger (Saint John Perse), de Gaulle et la France

23 Mai 2012 , Rédigé par Béthune Publié dans #France, #USA, #St-John Perse, #Charles de Gaulle, #Poésie, #Politique, #Histoire

- Quel était, parmi les Français des Etats-Unis, celui qu’il considérait comme son ennemi numéro 1 ?

- Sans conteste, Alexis Saint-Léger Léger, dit Saint-John Perse. En 1940, éminence grise au propre et au figuré des Affaires Etrangères dont il était le secrétaire général depuis sept ans, il s’est vu éliminé par Paul Reynaud un peu après l’avènement de ce dernier à la tête du gouvernement. En dépit de ce que l’on a pu prétendre assez souvent, mon père situait l’origine de la haine que ce diplomate nourrissait contre lui à ce limogeage auquel il n’était lui-même pour rien, contrairement à ce que croyait l’intéressé. Car Léger haïssait autant tous ceux qui avaient fait partie du gouvernement de Reynaud, y compris Pétain. Mon père le rendait en grande partie responsable avec l’avocat René de Chambrun, gendre de Laval, reçu également très souvent à la Maison-Blanche, de l’opinion détestable que Roosevelt se faisait de lui. Il savait aussi qu’il avait espéré se voir confier par Roosevelt et Churchill un rôle politique dans le cas où de Gaulle aurait été éliminé de la tête de la France Libre et qu’il avait été l’inspirateur du projet avorté d’administration militaire de la France par les Américains à la Libération. En 1960, quand il apprit qu’il allait recevoir le Prix Nobel de Littérature pour son œuvre poétique, il était assez irrité que certains journaux aient cru bon d’ajouter à cette occasion qu’il s’était attaché pendant son exil aux Etats-Unis à servir la cause de la Résistance française à l’étranger (ce que les dictionnaires Robert ont retenu !). L’année même de sa disparition, en 1970, mon père nous a dit : « Jusqu’à la fin de la guerre, il s’est efforcé de m’avilir en me faisant passer pour un adepte du totalitarisme et un suppôt du communisme, et en caricaturant notre combat. Au total, il a nui à la France. Il aurait dû se contenter de poursuivre son œuvre littéraire. »

Philippe de Gaulle. De Gaulle, mon père. Entretiens avec Michel Tauriac. Plon, 2003.

 

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Un Indien de France

2 Avril 2011 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Canada, #France, #Politique, #Société

Dans les années 1990, un ami Indien montagnais (on doit dire aujourd'hui, paraît-il, "Innu") d'une des dernières communautés à l'extrémité de la Basse Côte-Nord du Québec me raconta qu'il avait fait un jour un voyage en famille à Québec ou Montréal, à 1500 km au sud-ouest. Le soir, ils vont dans un restaurant. Ils sont attablés lorsqu'ils remarquent que les gens les regardent d'un mauvais oeil et commentent: "ces immigrants..."

Ils ont quitté alors le restaurant, vexés, peinés.

Lorsque ces Montagnais ont visité ensuite un appartement à louer, petit et hors de prix, ils ont trouvé des seringues dans un placard. Ils ont vu que dans les grandes villes, il y avait la violence, la drogue, la prostitution. Consternés, horrifiés,  ils se sont empressés de retourner chez eux sur la Basse Côte-Nord, vaste pays de toundra, de forêts, de lacs, de rivières et de mer.

A Montréal comme dans les grandes villes du Canada, on croise maintenant dans les rues une multitude de gens de toutes races.

Ces Québécois blancs, ignorants, avaient naturellement pris ces Indiens Montagnais, ces "autochtones" comme on dit, qui étaient là des milliers d'années avant l'arrivée des Européens au Canada, pour de nouveaux immigrants peut-être asiatiques, hindous ou dont on ne sait où.

Lorsque je me promène dans une ville française, environné de gens de toutes races et de tous pays, un spectacle qui était totalement inconnu et inimaginable il y a cinquante ans, moi dont les ancêtres sont issus de ce pays et ont contribué à le construire et à le défendre, en versant parfois leur sang à la guerre, que vont finir par penser de moi les passants que je croise ? Que je suis aussi un nouvel immigrant, mais différent des autres parce que je suis de race blanche...

Finalement, je ne vois plus de différence entre un Indien du Québec et moi. Je suis devenu un Indien de France.

Pierre-Olivier Combelles

Un Indien de France

Sur le même sujet:

En esa roja nación de sangre: Poesía indígena de Estados Unidos, par Janet Mc Adams 

https://www.jornada.com.mx/2013/03/09/oja-roja.html

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A la mémoire de l'Ambassadeur de France Guy Georgy (1918-2003)

7 Mars 2011 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Amérique du sud, #France, #Guy Georgy, #Maca

Inauguration de l'exposition sur la Maca à la Maison de l'Amérique latine, à Paris (21 octobre 1997). A gauche, l'Ambassadeur Guy Georgy; au centre Monique Belin, directeur du laboratoire de Biologie Végétale Tropicale de l'Université Pierre et Marie Curie, et à droite Pierre-Olivier Combelles.

Inauguration de l'exposition sur la Maca à la Maison de l'Amérique latine, à Paris (21 octobre 1997). A gauche, l'Ambassadeur Guy Georgy; au centre Monique Belin, directeur du laboratoire de Biologie Végétale Tropicale de l'Université Pierre et Marie Curie, et à droite Pierre-Olivier Combelles.

Guy Georgy s'est éteint à Paris le 8 juillet 2003. Né en 1918, élève de l'Ecole Nationale de la France d'Outre-Mer, Ambassadeur de France de 1984 à 2003, écrivain, il s'est éteint à Paris le 8 juillet 2003.

Il avait été ambassadeur en Bolivie (1961), en Libye (1969-75), en Iran (1980) et en Algérie (1981). Son dernier poste fut celui de Président de la Maison de l'Amérique latine, Boulevard St-Germain, à Paris. C'est là que nous fîmes connaissance, à l'occasion d'une exposition sur la Maca, une plante alimentaire et thérapeutique des Hautes Andes du Pérou sur laquelle je faisais des recherches, et qu'il voulut bien accueillir.

Installés en Bolivie, puis au Pérou, nous restâmes en relation jusqu'à sa mort, correspondant à propos de la Bolivie et du Pérou et lui rendant visite lors de nos passages à Paris.

Il avait accroché au mur de son bureau de la Maison de l'Amérique latine, dans un cadre, une branche de Chuquiragua spinosa, une Astéracée arbustive à fleurs oranges pollinisée par les colibris, que je lui avais rapportée des Andes. Elle lui rappelait les montagnes de la Bolivie qu'il avait tant aimée et qui lui avait laissé tant de souvenirs.

Souvenirs parfois étranges, comme par exemple au sujet de ces chercheurs français (Louis Girault link et son épouse qui acheva ses travaux après sa mort; Thierry Saignes link) qui étudiaient les Kallawayas, guérisseurs itinérants aymaras originaires de Charazani, dans les montagnes à l'est du lac Titicaca et qui étaient morts tous les trois de la même manière (maladie respiratoire)...

Mystère sur lequel il avait son idée (les spores d'un champignon que les Kallawayas leur auraient fait respirer pour les punir d'avoir cherché à connaître et divulguer leurs secrets), comme sur beaucoup d'autres choses.

Je me souviens de lui comme d'un homme affable, simple, rempli de curiosité et de savoir pour les hommes, les plantes, les animaux, la nature. Passionnant géologue amateur, il savait expliquer, avec sa voix rocailleuse et chantante, un pays dans tous ses aspects; émerveillait par sa conversation riche, savante et profonde et jamais pédante et charmait par sa gentillesse.

Des années auparavant, en 1991, bien avant de découvrir l'Amérique du sud et de le connaître, j'avais lu par hasard (?) La folle avoine, le récit de son enfance périgourdine. Orphelin, il avait été élevé par sa grand-mère, une paysanne illettrée, cueilleuse de simples et un peu sorcière, qui l'avait élevé dans sa chaumière au sol de terre battue...

Pierre-Olivier Combelles

 

Article de Jean-Louis Gouraud sur Guy Georgy dans Jeune Afrique du 28 juillet 2003: link

Guy Georgy: La folle avoine: http://pocombelles.over-blog.com/article-la-folle-avoine-guy-georgy-1918-2003-110809866.html

La lune (Guy Georgy): http://pocombelles.over-blog.com/2015/08/la-lune-guy-georgy.html

Biographie de Guy Georgy sur Wikipedia (article créé par Pierre-Olivier Combelles): link

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L'Hôtel de la Marine mis en vente

1 Mars 2011 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

La mafia qui gouverne la France met en vente son patrimoine. Aujourd'hui, c'est le tour du prestigieux Hôtel de la Marine, place de la Concorde, un monument historique du XVIIIe siècle:

Voici ce qu'on lit sur le site officiel du Ministère du Budget:


Appel à projets relatif à l'occupation, la mise en valeur et l'exploitation de l'Hôtel de la Marine - 2, rue Royale - Place de la Concorde - 75008 PARIS

Magnifiquement situé sur la place de la Concorde, cet immeuble de prestige et d'exception à usage de bureau développe une SHON d'environ 24000 m².

Date limite de dépôt des candidatures : 1er juin 2011

link

 

A quand le château de Versailles, Chambord, les collections du Louvre, le château de Chantilly ?

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Les cinq espaces du monde terrestre

19 Décembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Agriculture, #Environnement, #France, #Mondialisme, #Pierre-Olivier Combelles, #Politique

Pâturage et labourage sont les deux mamelles de la France et les véritables mines et trésors du Pérou.

Maximilien de Béthune, duc de Sully

 

On peut se demander si, pour l'oligarchie mondialiste (la "gouvernance mondiale"), le monde terrestre ne doit pas être divisé en cinq espaces concentriques:

1) l'espace urbain où doit être concentrée la majorité de la population

2) l'espace semi-rural d'habitation, périphérique des zones urbaines (les gens habitent la campagne, mais travaillent en ville)

3) l'espace rural consacré à la production agricole industrielle

4) l'espace de la nature semi-sauvage et des loisirs (campagne, montagne, littoral)

5) l'espace de la nature sauvage et de la conservation (qui comprend aussi les parcs nationaux, dont nous ne contestons pas l'utilité)

Les routes nationales et les autoroutes qui traversent ces zones font partie de l'espace urbain car l'automobiliste se déplace dans une "cellule" artificielle dotée de tout le confort d'une maison en ville; la route est une construction artificielle coupée de la nature (qui devient un simple décor) dotée elle aussi, surtout dans le cas des autoroutes, de tout le confort urbain: aires de stationnement, restaurants, toilettes, boutiques, etc.

Il va sans dire que cet aménagement de l'espace est international.

Un terme symbolique revient constamment dans le vocabulaire des fonctionnaires et des politiques qui s'occupent de l'environnement et de l'aménagement; c'est celui de "paysage".

Ces gens considèrent la partie du monde extra-urbaine (la campagne, la forêt, la montagne, le littoral) comme un ensemble de "paysages".

Que signifie ce mot, qui est un mot de de peintre, d'écrivain et de citadin? C'est le spectacle d'un lieu géographique contemplé de l'extérieur et dont la seule valeur est d'ordre visuel et esthétique. C'est aussi le produit que vendent les "voyagistes" dans leurs luxueux catalogues illustrés. Un voyage touristique est obligatoirement la rencontre de "paysages" choisis. Le paysage" est donc essentiellement un objet de "protection" et de commercialisation.

Le "paysage" devient à la campagne ce que le modèle de mode ou la prostituée sont à la femme.

Les activités économiques traditionnelles et la liberté des habitants n'ont plus leur place dans cette vision du monde. Ou plutôt, leur seule place est dans les musées (les "éco-musées") et dans les animations pour les scolaires et les touristes.

Le petit paysan qui se consacre à l'agriculture vivrière pour se nourrir, lui et son voisinage, est l'espèce à détruire. Pourquoi ? Parce qu'il est autonome, parce qu'il fait un travail utile et honorable, parce qu'il s'intéresse peu aux médias, parce qu'il respecte les lois de la nature, parce qu'il a une santé robuste et qu'il n'est pas un bon client pour les médecins et les pharmaciens, parce qu'il a souvent de nombreux enfants, parce que la transmission de sa terre est généralement héréditaire, parce qu'il occupe un terrain que convoitent les hommes d'affaires, les technocrates et les politiques, parce qu'il a tendance à pratiquer le troc, parce qu'il vit à l'heure solaire et au rythme des saisons, parce qu'il est un multiplicateur de vie quand les Etats pratiquent la culture de mort, parce qu'il est plutôt réactionnaire dans ses goûts et ses habitudes, parce qu'il est un soldat en puissance, sachant manier les armes et connaissant le terrain. Les massacres des Vendéens sous la Révolution et des paysans russes au temps du communisme en sont la preuve.

Occuper l'espace rural et y pratiquer l'agriculture vivrière doit redevenir la priorité des Français. En effet, les peuples immigrés qui vivent sur le sol français sont toujours citadins. Le développement des villes et la politique des friches est un mode de contrôle sociologique des populations. La possession du territoire passe donc obligatoirement par sa remise en valeur agricole par des petites exploitations familiales.

Remplacer la vie par le spectacle, considérer les "masses" parquées dans les mégapoles comme du bétail humain auquel il faut donner des loisirs pour rendre supportable leur esclavage, mépriser l'histoire, les traditions des peuples et les lois de la nature: c'est la manière de gouverner du Petit Peuple, cette tyrannie composée de la ploutocratie et de tous les satellites qui gravitent autour, des plus grands aux plus petits.

Pierre-Olivier Combelles

 

Réf.: Des parcs naturels copiés sur l'UE. L'ordonnance sur les parcs naturels en Suisse est un projet SDEC. Interview d'Anton Niederberger, Grand Conseiller, Nidwald.

Horizons et Débats (Suisse) N°45, 22 novembre 2010: link

 

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Twilight, "la Saga du désir interdit", au programme de Français de 4e...

16 Décembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

Le film Twilight est au programme de Français de 4e, qui donne une large part à l'étude d'oeuvres sur la sorcellerie, l'horreur et le vampirisme :link et link.

Sorti en 2008, c'est un film états-unien réalisé par Catherine Hardwicke, d'après le roman Fascination de Stephenie Meyer.

Si vous ne connaissez pas Stephenie Meyer, consultez comme moi Wikipedia: 

" Stephenie Meyer (née Morgan le 24 décembre 1973) est une écrivain américaine. Elle est l'auteur de la Saga du désir interdit (plus connue sous le nom anglais de Twilight), qui tourne autour de la relation d'une humaine Bella Swan et d'un vampire Edward Cullen. Il s'est vendu plus de 100 millions de copies de Twilight dans 50 pays, et plus de 8,5 millions d'exemplaires uniquement aux États-Unis. Meyer a été classée 49e sur la liste des 100 personnes les plus influentes du Time Magazine en 2008."

"Une adaptation cinématographique de Fascination est sortie aux États-Unis le 20 novembre 2008, et le 7 janvier 2009 en France. Meyer est aussi l'auteur du roman de science-fiction pour adultes, Les Âmes Vagabondes."


Toujours d'après Wikipedia, voici donc le synopsis de ce chef-d'oeuvre de la littérature mondiale:


"Bella Swan, 17 ans, quitte l'Arizona, état ensoleillé où elle vivait avec sa mère et son beau-père pour emménager chez son père Charlie, à Forks, une petite ville pluvieuse et grise de l'État de Washington. Au lycée, elle rencontre la mystérieuse famille Cullen et tout de suite se sent attirée par Edward, le plus jeune, très beau garçon mais distant. De plus en plus fascinée par lui et sa famille, Bella décide de connaître leur secret. Elle découvre qu'Edward est un vampire. Alors qu'elle joue au baseball avec les Cullens, ceux-ci rencontrent trois vampires dangereux et puissants, Victoria, la fugueuse, Laurent et James. Ce dernier veut tuer Bella, attiré par son sang. James sera tué par Edward à l'issue d'une bataille et Victoria se promet de le venger."

link

link


Le satanisme semble être donc un thème privilégié pour le Ministère du Conditionnement et de la Propagande, qui a donné son âme au diable pour ne pas avoir voulu la donner à Dieu.

B.

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Multidisciplinary medical identification of a French king’s head (Henri IV)

16 Décembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

Philippe Charlier, forensic medical examiner and osteo-archaeologist12, Isabelle Huynh-Charlier, radiologist3, Joël Poupon, biological toxicologist4, Christine Keyser, specialist in forensic genetics5, Eloïse Lancelot, elemental toxicologist6, Dominique Favier, organic molecular analyst7, Jean-Noël Vignal, doctor in anthropology8, Philippe Sorel, arts historian9, Pierre F Chaillot, resident1, Rosa Boano, anthropologist10, Renato Grilletto, professor of anthropology10, Sylvaine Delacourte, perfumer11, Jean-Michel Duriez, perfumer12, Yves Loublier, palynologist13, Paola Campos, specialist in paleogenetics14, Eske Willerslev, professor in paleogenetics14, M T P Gilbert, specialist in paleogenetics14, Leslie Eisenberg, forensic anthropologist15, Bertrand Ludes, professor of legal medicine5, Geoffroy Lorin de la Grandmaison, professor of legal medicine1

+ Author Affiliations

 

1 Department of Forensic Medicine and Pathology, University Hospital R Poincaré (AP-HP, UVSQ), 92380 Garches, France

2 Department of Medical Ethics, Faculty of Medicine Paris 5, Paris, France

3 Department of Radiology, University Hospital Pitié-Salpêtrière (AP-HP), Paris, France

4 Department of Biological Toxicology, University Lariboisière Hospital (AP-HP), Paris, France

5 Medico-Legal Institute, Faculty of Medicine, Strasbourg, France

6 Applications Laboratory, Horiba Jobin Yvon, Villeneuve d’Ascq, France

7 International Flavours and Fragrancies (IFF), Neuilly sur Seine, France

8 IRCGN, Forensic Anthropology, Rosny-sous-Bois, France

9 Carnavalet Museum, Paris, France

10 Department of Animal and Human Biology, University of Turin, Italy

11 Guerlain, Perfumes Development, Paris, France

12 Jean Patou/Rochas, Perfumes Development, Paris, France

13 CNRS, Gif-sur-Yvette, France

14 Centre for GeoGenetics, Natural History Museum of Denmark, University of Copenhagen, Denmark

15 Wisconsin Historical Society, Madison, WI, USA


Correspondence to: P Charlier ph_charlier@yahoo.fr


Accepted 19 November 2010


Philippe Charlier and a multidisciplinary team explain how they confirmed an embalmed head to be that of the French king Henry IV using a combination of anthropological, paleopathological, radiological, forensic, and genetic techniques

 

Article sur bmj.com: link

 

La nécropole des Rois de France a été dévastée pendant la Révolution. Chateaubriand a décrit toute l'horreur de ces moments dans ses écrits historiques.

C'est une bonne nouvelle que l'identification du crâne de Henri IV.

Mais pourquoi cette publicité énorme à propos de cette découverte ?

Est-ce pour rappeler aux Français et au monde la grandeur de la France et de leur monarchie ou plutôt pour illustrer le sempiternel discours républicain et judéo-maçonnique sur la "tolérance", dont on veut faire de Henri IV le héros, avec son Edit de Nantes ?

Le mot tolérance vient du latin tolerantia, endurance, patience. Tolérer, c'est supporter ce qu'on ne peut pas empêcher. Ex: maisons de tolérance. C'est pourquoi il faut être tolérant avec les personnes mais intolérant avec les principes (Cardinal Pie).

La tolérance érigée en système d'uniformisation et de répression universel et d'extinction du droit n'a strictement aucun rapport avec la personnalité et la politique de Henri IV. C'est un mensonge, un abus de langage.

Béthune


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Illusration: Henri Servien, Petite histoire de France

 

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Soutien à l'enseignant français suspendu pour avoir projeté une vidéo sur l'avortement

26 Novembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

AFP, Mise a jour : 24 novembre 2010

"Un professeur d'histoire-géographie d'un lycée de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) a été suspendu pour avoir projeté à ses élèves une vidéo anti-avortement très violente, a annoncé mercredi le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel."

"J'ai demandé au recteur de l'académie Aix-Marseille de suspendre à titre conservatoire [ce professeur et] une procédure disciplinaire va être engagée à son encontre. Ce qui s'est passé est inacceptable, les professeurs sont tenus à un principe de neutralité, de respect de la personne.", a expliqué M. Chatel.

link

 

Depuis la loi Veil (1975), 7 millions d'enfants ont été avortés en France, au rythme de 200 0000 par an en moyenne.

Non seulement c'est un génocide planifié et légalisé du peuple français, que l'Etat souhaite remplacer par une population immigrée déracinée, mais il s'agit d'un gigantesque massacre d'êtres innocents, chaque avortement étant un assassinat, ce que les mères savent bien. 

Le Ministère de l'"Education Nationale" (qu'on devrait plutôt appeler "Ministère de l'Idéologie et du Conditionnement") fait la propagande de ce génocide.

La décision de M. Luc Chatel et ses propos sont odieux. C'est lui qui devait être suspendu immédiatement et jugé pour complicité de crimes contre l'humanité. Ce qui est frappant chez le Petit Peuple, c'est son cynisme et son mépris haineux du Grand Peuple, qu'il considère comme une masse sans âme, un objet, un matériau.

Quant à l'enseignant de Manosque, il a fait son devoir d'homme et de Français (et de chrétien, je crois aussi savoir): informer pour empêcher de nouveaux crimes et de nouvelles souffrances.


"Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, le Royaume des Cieux est à eux."


Béthune

 

Eric Zemmour sur RTL:link

Vidéo sur l'avortement: link

Autre vidéo en espagnol: link

 

 

"Dans une société en révolution, le défaut, ou, pour parler plus exactement, l'absence de pouvoir légitime, constitue tout homme qui en reconnaît l'autorité Ministre du pouvoir pour combattre l'erreur par ses écrits, et même la tyrannie par ses armes, dès qu'il peut le faire avec probabilité de succès. C'était à tous de conserver la société, c'est à chacun à la rétablir. D'ailleurs, l'homme qui combat pour la vérité est défendu par elle, et il a pour lui ce qu'il y a de plus fort au monde. les partisans des bonnes et vieilles maximes remplissent donc le plus saint des devoirs en restant en insurrection permanente, au moins de pensées et d'actions privées, contre ce que les tyrans et leurs esclaves appellent la loi, et qui n'est autre chose que des opinions absurdes, ou atroces, qu'un petit nombre d'hommes pervers a imposées à un grand nombre d'hommes faibles."

Louis-Gabriel-Ambroise, vicomte de Bonald (1754-1840), Du pouvoir et du devoir dans la société.

 

 

" Quand l’individu perd tout intérêt pour le travail et les destinées de son pays, la vie devient un poids dénué de sens, la jeunesse cherche une issue à travers des flambées de violence irrationnelle, les hommes deviennent alcooliques ou drogués, les femmes cessent d’engendrer et le peuple se décime…

Telle est l’issue vers laquelle nous entraîne le " Petit Peuple ", qui travaille sans relâche à détruire tout ce qui sert à maintenir l’existence du " Grand Peuple ". C’est pourquoi la création d’une armure spirituelle protectrice est une question de survie nationale. Une telle tâche est à la mesure d’un peuple. Mais il y a une tâche bien plus modeste, et que nous ne pouvons mener à bien qu’individuellement : elle consiste à DIRE LA VERITE, proférer à haute et intelligible voix ce que d’autres ont voulu taire craintivement. "

 

Igor Chafarévitch, La Russophobie, traduit du russe par Alexandre Volsky, Editions Chapitre Douze SER, 1993.

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La courtoisie de Metz

8 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France, #Histoire, #Espagne

ESCUELA ESPAÑOLA, SIGLO XVII Retrato de Luis de Ávila y Zuñiga, Marqués consorte de Mirabel y Comendador Mayor de Alcántara

ESCUELA ESPAÑOLA, SIGLO XVII Retrato de Luis de Ávila y Zuñiga, Marqués consorte de Mirabel y Comendador Mayor de Alcántara

"Nous répondons valeurs françaises, de la France éternelle, du royaume de France… Mais peut-être que nous vous avons déjà conté cette histoire ? Nous sommes au siège de Metz, en 1553. Metz est défendu par Monsieur de Guyze, face à Don Luis de Avila, général de Charles Quint…Monsieur de Guyze n’est autre que François de Guise, dit « le Balafré »…
Brantôme relate le siège :  «  …un esclave more ou turc ayant dérobé un cheval d’Espaigne, se sauva avecques luy dans Metz et s’y jetta.  Le général de Charles Quint, Don Luis de Avila, propriétaire tant du cheval que de l’esclave,  envoya un trompette vers M. de Guyze le prier de luy rendre par courtoysie (cet) esclave… pour le punir de son forfaict et larsin, ainsin qu’il le méritoit ».
Epoque aux rudes moeurs, certes, mais la courtoisie était toujours de mise entre grands seigneurs ; et le duc de Guise de lui répondre tout aussi courtoisement :
«  Il ne pouvait, et en avait les mains liées par le privillege de la France, de temps immérial là-dessus introduict, qu’ainsin que, toute franche qu’elle a esté et est, elle ne veut recevoir nul esclave chez soy : et tel qu’il seroit, quand ce seroit le plus barbare et estranger du monde, ayant mis seulement le pied dans la terre de France, il est aussy tost libre et hors de toute esclavitude, et est franc comme en sa propre patrie ; et pour ce, qu’il ne pouvoit aller contre la franchise de la France : mais pour le cheval, il le luy renvoyoit de courtoysie »
Le siège de Metz fut dur pour les Espagnols.
Après quarante-cinq jours de batteries, Charles-Quint, qui voyait fondre son armée, perdant toute espérance, leva le siège dans les premiers jours de janvier 1533.
L’Histoire nous dit que la retraite fut désastreuse.
Les Français sortirent, battirent l’arrière-garde et enlevèrent une grande partie du parc de siège. Le camp impérial, plein de malades et de mourants étendus dans la boue glacée, était si piteux à voir que les Français en eurent compassion et secoururent généreusement tous ces pauvres abandonnés.
Depuis ce temps, la « courtoisie de Metz » passa en proverbe et fit grand honneur à l’armée française…
Alors excusez- moi du peu, mais ? Les valeurs républicaines françaises ?…"
Source: Les Manants du roi link
Le duc François de Guise. Portrait dessiné par François Clouet, Chantilly, musée Condé, XVIe siècle.

Le duc François de Guise. Portrait dessiné par François Clouet, Chantilly, musée Condé, XVIe siècle.

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