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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

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A propos d'un texte de Nicolas Gomez Davila sur la campagne française

6 Mai 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

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(illustration tirée de l'Histoire de France, par Henri Servien) 

 

 

"Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France, et les véritables trésors et mines du Pérou"

Maximilien de Béthune, duc de Sully

 

Le site internet Royal-Artillerie a publié un texte spirituel et saisissant du moraliste colombien Nicolas Gomez Davila sur la campagne française (en oubliant de préciser de quel ouvrage il était tiré).

Comment ne serais-je pas d'accord, au fond de moi-même, avec ces lignes, moi qui me suis évadé plusieurs fois et pour de très longues années, de mon Jardin de France, cette prison merveilleuse et dorée, cette perfection terrestre et humaine commencée bien avant le Néolithique, au Paléolithique même (Lascaux) - et qui sait avant- ,  pour découvrir la nature sauvage et les hommes qui vivent à son contact, d'abord en haute mer à bord de voiliers, puis au Labrador québécois et dans les Andes du Pérou et de Bolivie ?...

Car en France, même les forêts sont cultivées...

Ce que j'ai compris tout de suite, c'est que la nature sauvage n'a pas besoin de l'homme et qu'elle est brutale. On s'adapte, on la comprend, on respecte ses lois, ou on la fuit au plus vite.

Mais j'ai constaté aussi que les choses ne sont pas si simples que cela et que l'homme ne peut vivre dans la nature sauvage qu'en l'aménageant d'une certaine manière: en traçant et en entretenant des sentiers de portage de lac en lac ou de rivière en rivière à travers la taïga; en défrichant, en plantant ou en disséminant des graines dans la forêt tropicale, en chassant et en contrôlant les gibiers et les prédateurs et en modifiant imperceptiblement le milieu naturel, même apparemment "vierge".

Les Andes elles-mêmes étaient cultivées jusqu'à plus de 4000 mètres d'altitude avant l'arrivée des Espagnols, et souvent par un complexe système de terrasses qui montaient jusqu'à ces altitudes et dont il reste encore des traces.

Les hommes des forêts de Mandchourie traçaient aussi des chemins, construisaient des cabanes et y avaient leurs plantations secrètes de gin-seng, entretenues comme des jardins, comme le raconte Vladimir Arseniev dans son inoubliable récit: "La taïga de l'Oussouri - Mes expéditions avec le chasseur gold Dersou" (traduit du russe par le prince Pierre P. Volkonsky, Payot, Paris, 1939).

Mais ce dont Nicolas Gomez Davila ne parle pas, c'est du lent et silencieux "génocide" des paysans, du peuple et de la terre de France depuis cinquante ans par l'industrialisation de l'agriculture, la "citidinisation", la déchristianisation, la dénatalité, l'immigration de masse, l'abrutissement culturel et l'avilissement des moeurs  par les tyrans du Nouvel Ordre Marchand dans lequel nous avons l'infortune de vivre maintenant.

Combien reste-t-il de vrais paysans en France aujourd'hui et quel est leur degré de liberté ? Et sérieusement, quelle fut leur "victoire" avec l'abolition des privilèges de la noblesse ?  N'était-ce pas plutôt celle de la bourgeoisie ? Et dans ce terme de "démocratie paysanne", n'y aurait-t-il pas une certaine nuance de mépris qui fait écho aux autres expressions du texte: "pitié", "soumise et servile", "répulsion", "peuple d'insectes"  ?

Ce n'est pas la première fois que je remarque dans la pensée de Nicolas Gomez Davila une certaine attitude, peut-être marrane et atavique, qui vient en contradiction avec sa sa culture, sa clairvoyance et sa "catholicité".

Pour ma part, je n'ai jamais éprouvé ces sentiments, sinon de l'amour et de la reconnaissance pour la terre où je suis né et où sont nés mes ancêtres. Et ces vastes horizons sauvages, je les ai cherchés et et je les ai trouvés loin de chez moi, comme tant d'autres voyageurs, soldats, explorateurs, navigateurs et colons. Grâce à Dieu, il n'en manque toujours pas sur la terre.

J'ajouterai qu'en cherchant des espaces vierges et sauvages, ce sont toujours des hommes que j'ai trouvés, car paradoxalement, nulle part comme dans les déserts la présence de l'homme n'est si importante et si nécessaire.

 

"Lors de la Première Guerre Mondiale, l'Angleterre, à cause des sous-marins allemands, tomba rapidement sous le coup de la famine. Ensuite, mais plus tard, ce fut l'Allemagne. Mais la France, pays agricole, put résister pendant la guerre."

 

P.-O.C.

 

 

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"Cette campagne française fait pitié. Terre soumise et servile.
Nature que l’homme a asservie. Sol dompté, incapable de se révolter, plus semblable à une usine alimentaire qu’à la campagne rustique et sacrée que l’homme habitait jadis.
La richesse de la Pomone mythique se transforme en un immense entrepôt de grains et de légumes. La campagne de France n’est pas un jardin, c’est un potager.
Devant ce gigantesque déploiement d’aliments, je ne rêve que de landes stériles, de pitons glacés, de la tiède forêt de mes rivières andines.
Je ne sais d’où me vient cette répulsion. Sobriété innée, goût d’une certaine austérité janséniste, ou modération inévitable d’un ressortissant de pays pauvre? Ah! vieux terrains marécageux de Port-Royal, friches de Castille, ah! mes âpres collines.
Ce que la campagne française met en évidence, c’est la victoire définitive du paysan.
La tâche entreprise le 4 août 1789 et qu’illuminent de leurs feux symboliques les archives féodales incendiées, est enfin accomplie.
Terre entièrement cultivée, dans ses vallées et sur ses côteaux, sur les rives de ses fleuves, dans les étroits jardins de ses maisons comme dans ses vastes plaines, terre sur laquelle veille un immense amour paysan pour le sol qui le nourrit et le fait vivre. Ces lourdes moissons, ces feuillages lustrés, ces pampres qui préparent les grossesses de l’automne, sont l’effort implacable de millions de vies avides et laborieuses. Des vies qui, du matin au soir, travaillent sans relâche le sol qui enfin leur appartient et que plus rien ne protège de leur convoitise séculaire.
Un immense peuple d’insectes s’est répandu sur le sol de la France. Sa sueur le féconde et l’enrichit.
Ces champs exhalent comme la vapeur de la sueur paysanne.
Sur ces terres lumineuses, sur ces horizons doux et purs, sur la lente et molle courbe de ses collines, sur ce paysage d’intelligence et de grâce, de discrétion et de lucidité, règne une démocratie paysanne."

 

http://royalartillerie.blogspot.com/2008/11/g-d.html

 

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La société d'autrefois

1 Mai 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

"La société dans laquelle nous avons été élevés n'avait besoin ni de crèche, ni de maison de retraite. Les familles se chargeaient de ces tâches, et nos maisons étaient conçues pour cela. Les grand-mères s'occupaient de la garde des tout-petits et les adultes assuraient les soins aux plus vieux.

Aujourd'hui, on n'emploie plus ce mot de "vieux", cela paraît indécent et grossier. On aime mieux parler du "troisième âge", c'est plus conventionnel. On relègue le "troisième âge" en "maison de retraite", "l'abattoir" comme disait un vieux copain de mon père.

Nous, nous parlons de nos vieux sans complexe, nous, nous les soignons et nous les entourons de notre affection jusqu'à leur dernier souffle."

 

Roger Bithonneau, Sur les Falaises de Chassiron, Contes et récits de l'ile d'Oleron. Préface de Lucien Gourong. Illustrations de Pierre Dauphin. Ed. Local, 1991. N° spécial de la revue Les Cahiers d'Oleron.

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Le Cabinet des Médailles menacé de disparaître

30 Janvier 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

Le Cabinet des Médailles et Antiques à Paris est un musée de premier plan qui abrite des trésors nationaux (trésor de Childéric, trône de Dagobert, échecs "de Charlemagne", etc.) et s'est enrichi jusqu'à nos jours de nombreux dons. Il constitue une des plus importantes collections au monde de vases grecs, pierres fines et monnaies, mais aussi marbres, bronzes, ivoires... Mais il est aujourd'hui gravement menacé. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site :

http://www.cabinetdesmedailles.net

 

Et pour nous aider à sauver le musée, n'hésitez pas à diffuser l'information autour de vous, signer la pétition... et venir visiter.


Pour la pétition :
http://jesigne.fr/sauvonsleplusancienmuseedefrance, la procédure est la suivante :


1. Cliquer sur Signez au bas de la première page.

2. Une feuille d'enregistrement s'affiche. Remplir les champs (ceux avec * sont indispensables pour l'enregistrement : Prénom et Nom, Mail et Code postal), recopier les 5 chiffres inscrits en bas dans la case à côté, et cliquer sur Signez.

3. Une nouvelle page s'affiche : ne pas tenir compte des questions posées et cliquer directement sur Envoyer.


Avec nos vifs remerciements,


Association pour la sauvegarde du Musée des médailles et antiques

info@cabinetdesmedailles.net

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Les Bourbons de la Survivance (Jacques Jousset, 1949)

13 Janvier 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

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La famille de Bourbon, issue de l'antique race capétienne, se classe parmi les premières et les plus illustres de tous les temps. Son nom évoque le souvenir universellement vénéré du plus grand, du modèle des rois, le roi Saint Louis de France. C'est en effet du sixième fils de Saint Louis, le prince Robert de France, comte de Clermont, et de son épouse, la princesse capétienne Béatrix de Bourgogne qui lui apporta en dot la seigneurie de Bourbon, que sortit cette descendance fameuse qui, avant d'occuper avec un si vif éclat les trônes de France, d’Espagne et d'Italie, avait donné tant de puissants seigneurs, de valeureux capitaines, et arrosé tant de champs de bataille de son sang généreux.

 

Quelle différence entre ce passé brillant et prestigieux et la condition si modeste dans laquelle se trouvent ces Bourbons de la Survivance dont le présent ouvrage a pour objet de donner les portraits et la généalogie! Bourbons de la Survivance, c'est-à-dire descendants du roi Louis XVII, ce prince infortuné dont on ne peut encore établir avec une absolue certitude tout le cours de la vie, mais dont on peut affirmer qu'il n'est pas mort au Temple le 8 juin 1795 comme un faux acte d'état-civil l'avait voulu accréditer.

 

Les Bourbons de la Survivance se considèrent comme descendants de Louis XVII, parce que leurs pères se considéraient aussi comme tels et le leur ont dit, et parce que leur ancêtre commun auquel avaient été imposés à la suite de conjonctures surprenantes et tragiques le nom et la personnalité imaginaire d'un horloger prussien, a montré au cours des trente-cinq dernières années de sa vie avec une constance sans défaillance et une sincérité indéniable, qu'il se savait le Dauphin, fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, reine de France, qu'il en possédait la mémoire intégrale, les signes physiques naturels ou accidentels, l'allure, le caractère moral, ce qui fut reconnu et affirmé par de nombreux témoins honorables et dignes de foi, ayant connu autrefois le Dauphin enfant et le Roi son père, et ce que sont venues confirmer encore des expériences ou des découvertes récentes comme celles du professeur Doct. Edmond Locard, directeur du Laboratoire de police technique de Lyon, en 1943 et 1944.

 

Cette identité, contraire à l'enseignement officiel de l'histoire, peut, bien entendu, être encore aujourd'hui mise en doute, mais, grâce aux multiples et vains efforts de ses adversaires, il s'est avéré impossible d'établir qu'elle n'était pas vraie et, en toute hypothèse, ce qui n'est pas douteux, c'est l'absolu et indéfectible devoir moral qui s'impose aux Bourbons de la Survivance de rester fidèles au nom et aux traditions familiales qu'ils ont reçus de leurs pères et qu'ils doivent transmettre intacts à leurs descendants.

 

Cela devrait suffire à leur attirer un minimum d'égards et de respect alors que trop souvent il n'y eut pour eux que dédain, moqueries et injures; les plus acharnés à les dénigrer et à les tourner en dérision étant précisément ceux-là mêmes qui se targuent d'être les plus traditionnellement attachés au passé monarchique de leur patrie.

 

Agir de la sorte, ce n'est pas rendre hommage à la vérité, c'est manquer gravement à la charité et à la justice, c'est en même temps insulter à la mémoire des rois que ces Bourbons, se croyant de bonne foi héritiers de leur sang, représentent et honorent, sinon toujours avec tout le décorum désirable, du moins avec une conviction sincère et touchante.

 

Et quelle hypocrisie dans les griefs contre eux formulés!

 

On leur a reproché d'être pauvres et de mener une vie misérable comme si la pauvreté n'était pas tout ce qu'ils pouvaient attendre d'un Louis XVII dépouillé de tous ses biens, méconnu, persécuté! On leur a reproché de n'être pas Français alors qu'avait été ignominieusement chassé de France l'infortuné Proscrit qui venait y revendiquer son nom et sa patrie. On leur a reproché de s'entourer d'intrigants et d'illuminés, mais qu'a-t-on fait pour les défendre, pour défendre le grand nom qu'ils portent et qui est leur, contre certaines compromissions fâcheuses et contre les entreprises intéressées d'aventuriers sans scrupules?

 

Quelques moments de réflexion sur un tel sujet ne paraîtront pas superflus avant d'aborder le présent ouvrage, lequel ne s'adresse pas seulement aux croyants de la Survivance, mais encore à tous les autres, du moins à ceux que passionnent la recherche et la connaissance de la vérité.

 

Que ceux-là, en lisant les pages qui vont suivre, ne s'arrêtent pas devant ce qui tout d'abord, pourra les surprendre et les choquer, devant ces prétentions opposées autour d'un trône problématique, ces titres trop lourds de gloire pour des épaules trop faibles, mais qu'ils considèrent au delà de cet illusoire décor le destin tragique de ces hommes obligés de gagner leur vie comme de modestes employés, comme de petits bourgeois sans fortune ou, pour les plus favorisés, de s'attacher comme officiers au service d'un pays hospitalier et généreux, certes, mais étranger à leur race, alors qu'ils sentent bouillonner en eux le sang des plus grands rois et ne vivent que dans l'espoir profond et tenace de voir réhabilitée un jour de manière éclatante et complète la mémoire de celui dont ils tiennent leur nom et le plus intime de leur être et qui, pour eux, ne peut être que Louis XVII, le royal orphelin du Temple, le dernier roi légitime de France.

 

Puisse la vérité se manifester bientôt aux yeux de tous avec une rayonnante et souveraine clarté!

 

Chef d'Escadron Jacques JOUSSET

Conservateur au Musée de l'Armée

 

Paris, en la fête de Saint Louis,

le 25 août 1949

 

 

 

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L'apostasie du baronnage (J. de Maistre/Béthune)

6 Janvier 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

" Tant qu’une aristocratie pure, c’est-à-dire professant jusqu’à l’exaltation les dogmes nationaux, environne le trône, il est inébranlable, quand même la faiblesse ou l’erreur viendrait à s’y asseoir ; mais si le baronnage apostasie, il n’y a plus de salut pour le trône, quand même il porterait saint Louis ou Charlemagne ; ce qui est plus vrai en France qu’ailleurs. Par sa monstrueuse alliance avec le mauvais principe [NDLR : Les Lumières, la corruption des mœurs, la Révolution], pendant le dernier siècle [NDLR : le XVIIIe siècle)], la noblesse française a tout perdu ; c’est à elle qu’il appartient de tout réparer. Sa destinée est sûre, pourvu qu’elle n’en doute pas, pourvu qu’elle soit bien persuadée de l’alliance naturelle, essentielle, nécessaire, française du sacerdoce et de la noblesse. "

Joseph de Maistre, Du pape (1817)

 

Cette réflexion de Joseph de Maistre suscite plusieurs remarques :

 

1) Il n’y a pas de monarchie sans noblesse fidèle et vertueuse. Ceci vaut pour tous les mouvements royalistes, légitimistes, orléanistes, carlistes ou autres, qui s’illusionnent en croyant qu’on peut restaurer la monarchie avec seulement un héritier (ou un prétendant) au trône alors que la noblesse a été détruite en tant que corps social voué à la défense du peuple et des institutions traditionnelles légitimes. Aujourd’hui la noblesse, qui est par essence Service et Conseil, n’est plus qu’une bourgeoisie titrée, une oligarchie, voire une ploutocratie seulement soucieuse de ses intérêts personnels, que ce soient ses biens, son argent ou son prestige aux yeux des ignorants. Il faut commencer par recréer la noblesse pour recréer la monarchie. Cela ne peut se faire que par la guerre contre les véritables ennemis de la France. C’est de cette guerre que pourra sortir une noblesse, à condition aussi qu’il y ait, de la part de quelqu’un de capable, la VOLONTE de créer cette noblesse, comme Napoléon l’avait fait.

 

2) Les membres de l’ancienne et de la récente noblesse française qui sont entrés ou entrent dans le clergé et les ordres religieux depuis Vatican II n’accomplissent pas le devoir dont parle J. de Maistre car ils sont entrés au service d’une fausse institution dirigée par des usurpateurs, je veux parler de l’" Eglise " catholique officielle et des Papes qui la dirigent depuis Jean XXIII jusqu’à Benoît XVI inclus. Protestantisée, maçonnique, judaïsée, gnostique, Rome n’est plus catholique, mais hérétique, et ses papes sont des antipapes. Il en est de même de ceux qui, nombreux et conscients d’appartenir à une élite sociale, morale et spirituelle, ont rejoint les différentes communautés catholiques traditionnalistes, qui, toutes, se sont ralliées à la Rome hérétique, y compris la FSSPX.

 

3) La deuxième vocation de la noblesse et peut-être même la première, dont J. de Maistre ne parle pas, c’est l’armée. Quand on est (ou quand on se croit) un noble français au XXe et au XXIe siècles, fait-on son devoir en s’engageant dans une armée de mercenaires voire d’assassins au service de la ploutocratie internationale et de l’OTAN dévoyée et en participant, directement ou indirectement, à des guerres aussi iniques que celles d’Afghanistan, d’Irak, de Yougoslavie et peut-être un jour d’Iran et de Russie ? Certainement pas. Quelle gloire, pour un militaire noble, d'exterminer des populations civiles? Cela n'a jamais été la vocation des chrétiens ni des Français.

Les royalistes et les catholiques fervents qui veulent se consacrer à la défense de la France et du catholicisme, leur religion nationale, doivent bien y réfléchir.

Pour servir Dieu et pour servir la France, il faut d'abord servir la vérité, car

 + Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent doivent adorer en Esprit et en Vérité + (Jean, 4, 24)
 

Béthune

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Paul Léautaud

25 Novembre 2009 , Rédigé par Béthune Publié dans #Lettres, #France, #Paul Léautaud

J'ai un faible pour Paul Léautaud. En fouillant dans un de mes cartons de livres, je viens de retrouver "Propos d'un jour" (Mercure de France, 1947), que je n'avais pas relu depuis une trentaine d'années. Il est toujours aussi amusant  et vrai:

"Méfiez-vous d'un écrivain qui a fait sa carrière sans rien demander à personne, et qui, à cinquante ans passés, n'est pas décoré. Ce ne peut être qu'un mauvais esprit, et dangereux."

"Un savant est un homme qui sait beaucoup de choses qu'il faudrait connaître beaucoup mieux que lui pour savoir s'il n'est pas un âne."

"Les professeurs sont faits pour les gens qui n'apprendraient rien tout seuls".

(Citant Sainte-Beuve): "Un membre de l'Académie écrit comme on doit écrire. Un homme d'esprit écrit comme il écrit."

"Je ne suis pas si sec qu'on pourrait le croire pour cela. Une action généreuse? Aussitôt mes yeux se brouillent d'émotion. je raconte souvent cette anecdote. je la tiens d'un jeune officier qui me rendait visite au Mercure pendant la guerre et qui avait été témoin du fait. Après une affaire assez sérieuse, on avait amené dans une ambulance un groupe de blessés, au nombre desquels un capitaine français fort endommagé et un soldat allemand qui n'en menait plus large. Toute l'ambulance se précipitait vers le capitaine. Celui-ci, arrêtant tout le monde d'un geste: "Prenez le "Boche". Il est plus pressé que moi". Je tire mon chapeau, de loin, à cet homme."

"Je donne mon salut à la mémoire des Vendéens qui se soulevèrent pour n'être pas soldats par force. Grand exemple donné par des hommes du véritable amour de la liberté. On ne reverra plus cela."

"Toi qui veux écrire, ne lis rien de bas comme esprit, de commun comme style, de servile comme idées, de populaire comme tendances. Cherche toujours haut et libre."

"Ce n'est pas la classe [NDLR: sociale] qui fait l'homme".

"Écrire! Quelle chose merveilleuse! Deux individus associés en un seul: l'un, dont la plume  court au gré de son esprit, - l'autre, en même temps, qui surveille, juge, pèse, décide."

"Je ris de moi, le soir, enfermé dans ma chambre, assis à mon petit bureau, devant mes deux bougies allumées, de me mêler d'écrire, pour quels lecteurs, Seigneur! au temps que nous sommes."

C'est le charme de l'intelligence et de l'indépendance, deux qualités assez rares, surtout lorsqu'elles sont réunies. Cela fait pardonner bien des choses.



 

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L'âge d'or de la France: 1214

22 Novembre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France



"En 1214, eurent lieu deux événements dont les conséquences devaient être immenses pour notre nation: la victoire de Bouvines qui affirmait aux yeux de l'Occident la puissance de la dynastie capétienne, et la naissance de saint Louis, ce grand roi qui devait donner au génie français un lustre incomparable. La France au temps de saint Louis connut son âge d'or. Un règne de quarante-quatre ans qui apparaît dans notre Histoire comme une ère d'apaisement et de sérénité grâce à un souverain foncièrement attaché à ses devoirs de roi, austère dans ses moeurs, épris de justice et jouissant d'une telle réputation d'équité que, dans leurs différends, les princes et les grands seigneurs sollicitaient son arbitrage, aussi bien ceux du royaume que ceux d'Angleterre et ceux d'Antioche: sous sa tutelle attentive une France heureuse, chevaleresque, enthousiaste, profonfément chrétienne, quel terrain propice à l'éclosion de monuments d'art religieux, qui, demeurés nombreux sur notre sol, font encore l'admiration du monde!

Saint Louis à la Sainte Chapelle, catalogue de l'exposition organisée par les Archives de France, mai-août 1960.


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La France aux ordres de l'étranger-ennemi (H. Pinoteau + Béthune)

18 Novembre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

(...) "Il me paraît que l'essentiel est dit sur ce qui peut rappeler notre tradition nationale authentique, dont le souvenir remplit de nostalgie les honnêtes gens, effrayés du cours des choses.

 

Certes, dans les temps anciens, il y eut des désastres climatiques, des famins, des massacres, des pestes, des guerres (certaines bien inutiles!), les Vikings, les Arabes (que l'on pense aux ravages effectués durant des siècles par ceux-ci sur les bords de la Méditerranée et même en arrière-pays, ainsi que leur incroyable brigandage maritime!), les Anglais que Dieu aimait, mais chez eux, comme le dira sainte Jeanne d'Arc à Rouen, les orgueilleux Albigeois, les gens de la prétendue religion réformée qui mirent la France à sac, les Bourguignons, les révoltés de tout poil, etc, mais on n'était pas au ciel ! Le pouvoir voulait cependant, par de bonnes institutions, ouvrir les portes du ciel afin de les remplir d'élus. C'est évidemment une chose impossible pour les gens des Lumières qui précipitèrent, avec l'aide d'un pouvoir débile, le "saint royaume", comme le disait encore Jeanne d'Arc, dans une abominable série chaotique de régimes dont nul ne sait la fin, mais qui ont mené à sa perte l'Hexagone résiduel.

 

On en est là, certes, car l'an 2008 voit la France immergée dans une Europe qui ne peut que faire peur aux peuples, et où, pour la première fois de son histoire, de Clovis à nos jours, l'Etat français, l'un des plus vieux du monde, devrait être coiffé par un exécutif orné d'un président placé au-dessus de cet ensemble! Depuis notre affranchissement de l'Empire, en quelque sorte ratifié par l'empereur romain siégeant à Byzance lors du triomphe de Clovis à Tours, en l'an 508, jamais un pouvoir étranger n'avait pu réussir ce tour de force de coiffer notre nation par un non-français. Quelle honte pour nos maîtres, connus et inconnus, et aussi pour ceux qui acceptent cela!

 

Cet abaissement n'était jamais arrivé. Pas même avec le traité de Troyes en 1420, car le roi d'Angleterre s'honorait d'être roi de France sans aucun supérieur et en écartelait ses armes de France et d'Angleterre; il plaçait nos fleurs de lis aux 1 et 4, donc à l'honneur, ce qui eut lieu en 1801; et d'ailleurs son royaume d'outre-Manche était bien moins peuplé que le nôtre.

 

Pas même après le plus grand désastre de notre histoire, quand un grand et vieux soldat, le couteau sous la gorge, fit de son mieux et pas toujours d'heureuse façon, pour affirmer jusqu'au bout et dans des conditions affreuses, la souveraineté de la France. Une armée nous occupa, mais le chef de l'Etat n'eut personne au-dessus de lui. Et il fut condamné à mort !

 

508-2008. Mille cinq cents ans, un millénaire et demi d'indépendance. Il y a des signes qui ne trompent pas. nous arrivons à la fin d'une époque et il faudra que cela change, ne serait-ce que pour l'honneur de la Fille aînée de l'Eglise et de son peuple abusé par les chimères des Lumières et de l'impiété.

 

Il est temps d'y réfléchir sérieusement."

 

 

Hervé Pinoteau*
Notre-Dame de Chartres et de France
François-Xavier de Guibert, 2008.

 

*De l'Académie internationale d'héraldique, Grand prix d'histoire de l'Académie nationale de Reims en 1990 (Fondation Paillard) pour l'ensemble de son oeuvre. Ancien secrétaire du prince Alphonse, duc de Bourbon.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Herv%C3%A9_Pinoteau





C'est la deuxième fois que nous publions ce texte sur ce blog, car H. Pinoteau résume bien la situation, avec force et clarté.

Néanmoins, il faut préciser que les deux axes, le vertical et l'horizontal, qui conditionnent le développement de la France, sont:

1) le gouvernement de l'étranger-ennemi

2) le gouvernement des riches
Leur idéologie: le libéralisme. Leurs principaux dogmes ou fourches caudines: la Révolution française, la Shoah, la version officielle des attentats du 11 septembre.
La France est aujourd'hui un pays gouverné par l'étranger-ennemi et par et pour les riches. Une ploutocratie mafieuse complice de l'étranger-ennemi.
Il n'y a pas de plus grande transgression de la France de toujours, de la France chétienne, de la France charitable et amie des pauvres, de la France libre de pratiquer la politique qui lui plait, que cela.
Ailleurs, dans son petit livre si bien documenté, témoignage d'une profonde érudition mise au service de la France et d'une haute conception de l'Etat, le baron Pinoteau parle des Lois fondamentales du Royaume de France, que nul n'a le droit de toucher. Si l'Etat ne représente pas la France et n'est pas souverain, il n'est pas légitime.
Servant l'intérêt de l'étranger-ennemi et des riches, l'Etat français actuel, ainsi que tout l'appareil politique qui en découle est illégitime et n'a donc aucune autorité. Le devoir de tout Français patriote est donc de ne pas lui obéir dans ce qui est injuste, dans la mesure de ses moyens.
La France ne pouvant être sans maître légitime, le véritable souverain de la France, c'est Jésus, comme Ste Jeanne d'Arc avait déclaré à Charles VII à Chinon:

"Le comte de Vendôme  conduisit Jeanne auprès du roi et l'introduisit dans la chambre du roi. Lorsqu'il la vit, il demanda à Jeanne son nom et elle répondit: "Gentil dauphin, j'ai nom Jeanne la Pucelle, et vous mande le Roi des Cieux par moi que vous serez sacré et couronné en la ville de Reims et vous serez lieutenant du Roi des Cieux qui est roi de France." (témoignage de Jean Pasquerel, un ermite de Saint-Augustin, originaire du couvent de Bayeux, qui, par la suite, fut le confesseur de Jeanne et l'accompagna jusqu'au moment où elle fut prise à Compiègne)*.

et montré à Charles VII dans le célèbre dialogue:

- Jeanne, comment puis-je te remercier ?
- Sire, donnez-moi votre royaume.
- Jeanne, je te le donne volontiers.
- Notaire, écrivez: le roi de France donne son royaume à Jeanne.
- Notaire, écrivez: Jeanne donne le royaume de France à Dieu.
- Sire, Dieu vous donne le royaume de France, que je vous rends.



Par le sacre, les rois de France avaient donc reçu leur royaume de Dieu. Leur devoir était de servir Dieu et de faire que la France serve Dieu. Dans ce cas contraire, le royaume de France retournait à Dieu.
Dieu -c'est à dire Jésus- est donc bien aujourd'hui le vrai et seul maître de la France.

Béthune
18 novembre 2009, Christo regnante.

* Régine Pernoud: Jeanne d'Arc par elle-même et par ses témoins. Seuil, 1962.



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Les côtes de l'Armorique... (Pierre Gaxotte)

17 Octobre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

" Les côtes de l’Armorique semblent avoir été l’asile préféré des morts de ce temps. Ce ne peut être le hasard qui a accumulé dans ces parages les dolmens et les menhirs. Ils sont si nombreux sur le rivage et dans les îles qu’en certains endroits, là où le sol s’est affaissé, les pierres n’apparaissent plus qu’à marée basse. L’Armorique est à peu près la seule région française à posséder de vastes alignements ; elle a les tertres funéraires les plus élevés, les menhirs les plus hauts, les dolmens aux plus larges tables. C’est donc le voisinage impérieux de la mer qui a attiré ce monde de trépassés et surtout cette aristocratie de défunts pour qui ont été élevées les plus majestueuses retraites. Les peuples anciens de l’Europe ont cru, presque tous et presque toujours, que les immortels s’en allaient par delà l’océan dans les Iles lointaines et bienheureuses. Nos ancêtres ont-ils apporté ici leurs plus illustres héros pour les ensevelir au seuil mystérieux d’où ils devaient partir un jour vers une seconde vie ? "

 

Pierre Gaxotte, Histoire des Français, Flammarion, Paris, 1957.

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Le peuple français

2 Septembre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

 


Le peuple français historique: paysannes fanant au bord de la Seine, à Paris,
aux environs de la Sainte Chapelle (XIVe siècle)
Les Très riches Heures du duc de Berry (juin)


Le peuple français selon les communistes


Le peuple français selon le Conseil Régional d'Ile-de-France

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