france
Le siècle de la chevalerie
"Le siècle de la chevalerie est passé. Celui des sophistes, des économistes et des calculateurs lui a succédé, et la gloire de l'Europe est éteinte à jamais. Jamais, non, jamais
nous ne reverrons cette généreuse loyauté envers le rang et envers le sexe, cette soumisssion fière, cette obéissance, cette subordination du coeur, qui, dans la servitude même, conservaient
l'esprit d'une liberté exaltée! L'ornement naturel de la vie, la défense peu coûteuse des nations, cette pépinière de tous les sentiments courageux et des entreprises héroïques..., tout est
perdu. Elle est perdue cette sensibilité des principes, cette chasteté de l'honneur pour laquelle une tache était une blessure, qui inspirait le courage en adoucissant la férocité, qui
ennoblissait tout ce qu'elle touchait et qui, dans le vice lui-même, perdait de son danger en lui faisant perdre sa grossièreté."
Edmund Burke, Révolution de France.
Les Lois Fondamentales du Royaume de France
P.-O.C.
(…)
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Principe de Droit d’aînesse et de Primogéniture par les mâles.
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Principe d’Indisponibilité et d’Inaliénabilité des droits de la Couronne.
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Principe de Souveraineté statutaire de droit divin et de Dignité-Majesté de la Couronne.
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Principe de Catholicité de la Couronne de France.
(…)
Paul Aram Bazirguïan et Général Georges Zarapoff : deux membres distingués de ma famille, d'origine étrangère et au service de la France
"Je n'ai pas honte d'honorer le sang des miens."
(Antigone à Créon)
Sophocle: Antigone
Général Georges Zarapoff (capture d'écran de la vidéo de la Mairie de Paris sur les militaires de Libération-Nord)
Général d'aviation Constantin Etienne Georges Zarapoff
Né le 1er janvier 1878 (Paris 17e), décédé le 7 mars 1945 à Buchenwald (Allemagne).
Né d'une très ancienne famille princière arménienne, mari de mon arrière grand-tante Marie-Paule née Merle (sa mère était la soeur de mon arrière grand-mère Lefebvre).
Chef de l'armée secrète "Libération"
Mort au camp de concentration Buchenwald (Allemagne) en mars 1945
Plaque commémorative apposée sur sa maison, au 74 rue Raynouard, Paris XVIe.
https://www.aerosteles.net/stelefr-paris-zarapoff
Vidéo: les militaires de Libération-Nord: http://www.dailymotion.com/video/xtvsd1_les-militaires_webcam
Page qui lui est consacrée (avec un portrait) sur le site du Musée de la Résistance: http://www.museedelaresistanceenligne.org/media.php?media=2387
Voir aussi: http://museedelaresistanceenligne.org/media2387-Colonel-Georges-Zarapoff
Libération-Nord: http://www.liberation-nord.org/resistance/liberation-nord_et_armee_secrete.php
Source: https://ta-patrie.monsite-orange.fr/file/c3cbefd8aa250273ba72d621edb171fa.pdf
Notice sur le général Georges Zarapoff:
Georges Zarapoff est issu d'une très ancienne famille de princes arméniens, installée en France au XIXe siècle.
Il est né à Paris le 1er janvier 1878.
Il devient officier d'artillerie et participe à la Grande Guerre dans l'aviation. Bien qu'à la retraite, il reprit du service en 1939.Ses pseudos furent "Aymon", "Allard", et, en 1940, "Arnault".
Il prend la direction de l'organisation militaire. C'est avec Christian Pineau qu'il élabore le premier plan d'organisation des groupes paramilitaires de Libération-Nord. En mars-avril 1943, Zarapoff entre en rapport avec les missions envoyées en France par de Gaulle pour mettre au point la coordination des mouvements de Résistance, tant au point de vue civil que militaire.
Dans le cadre de la mesure "Arquebuse-Brumaire", il est présenté le 12 mars 1943 par Jean Gosset, l'adjoint de Cavaillès, sous le pseudo d'"Aymon" à Passy et Brossolette. Il est alors invité à participer de manière active à l'organisation de l'Armée Secrète, à l'instar des autres chefs militaires de zone Nord.
D'après François Marcot, La Résistance et les Français : Lutte armée et maquis, colloque international de Besançon, 15-17 juin 1995.
Source: https://museedelaresistanceenligne.org/media2387-Colonel-Georges-Zarapoff
Remerciements à Madame Christine Moitié pour m'avoir communiqué ces informations.
Pierre-Olivier Combelles en compagnie de sa grand-tante Marie-Paule Zarapoff sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Versailles, au début des années 1980, lors d'un rassemblement de la famille Lefebvre.
Paul Aram Bazirguïan
31 décembre 1887 (Nancy) - 1971 (Meudon)
Epoux de ma grand-tante Yvonne Renauld (1900-1985), fille de mon arrière grand-tante Marie Lucie Renauld, née Steinmetz.
Son père, le général-ministre Charles Bazirguïan, né à Téhéran de mère française et de père arménien d'origine caucasienne, était conseiller intime du Shah de Perse au temps de la dynastie des Khadjars. Il installa le télégraphe en Perse.
Sa mère, "Tante Palmire" était champenoise. Orpheline, elle avait été envoyée à 15 ans chez un parent français résidant à Téhéran, où elle arriva au terme d'un voyage rocambolesque: en train jusqu'à Constantinople, puis à cheval jusqu'à Téhéran, une escorte militaire perse étant venue l'attendre à la frontière.
Paul Aram Bazirguïan était très connu et respecté dans la communauté arménienne française. Croix de guerre 1914-18 avec étoile de bronze (pour actes de bravoure). Très cultivé, patriote, royaliste, mélomane, il possédait une belle bibliothèque. La devise qui figure sur son ex-libris est : Mihi dedit Armenia patrem matremque Gallia. Dubium montanus lucemque Socrates. Il avait commencé à apprendre le persan ancien.
Quand j'habitais ville d'Avray, j'allais souvent rendre visite à ma tante Yvonne chez elle à Meudon. Elle habitait un appartement dans un élégant immeuble moderne entouré d'arbres. L'oncle Paul, son mari, était décédé depuis déjà de nombreuses années. Quand elle dut vendre la belle bibliothèque que son mari lui avait léguée, elle me réserva un certain nombre de livres que j'ai conservés. Ils portent l'ex-libris de l'oncle Paul. Je naviguais aussi souvent en croisière, à la voile, dans la Manche avec sa fille Myriam et son mari Michel Labutte qui avaient un bateau à Deauville. D'abord un Folkboat, assez gîtard, puis un Westerly plus confortable, avec lesquels ils allaient aussi en Angleterre. Je garde un excellent souvenir de cette famille charmante, amicale, polie, pour laquelle la culture avait une grande valeur, et de la nostalgie aussi car rien ne l'a remplacée. C'est d'ailleurs grâce à elle que, la seule fois de ma vie, un libraire m'offrit un livre. C'était dans le Quartier Latin, près du Boulevard Saint Germain, je suis entré dans la librairie orientaliste Samuelian. Je parcourais les rayons et j'entrai avec la conversation avec Madame Samuelian. Quand je lui parlai de mon grand-oncle Paul Samuelian, elle m'en dit le plus grand bien, qu'il était un homme très respecté dans la communauté arménienne française et quand elle évoqua le génocide des Arméniens, que j'ignorais (j'avais une vingtaine d'années à l'époque), elle m'offrit le livre de Vidal-Naquet, que j'ai conservé.
Pierre-Olivier Combelles
https://gw.geneanet.org/bridget06?lang=fr&n=bazirguian&oc=0&p=paul+francois+aram
Lien généalogique:
https://gw.geneanet.org/bridget06?lang=en&p=marie+jeanne+eugenie&n=bazirguian
Voir aussi, sur ce blog: Les Portugais, par Paul Bazirguian
Général Charles Bazirguïan (Constantinople 1844- Nice 1929), père de Paul Aram Bazirguïan. Collection et photo: Famille Bazirguian.
- Charles Bazir, Babadjoun, Charlot BAZIRGUÏAN, Grand-croix Catherine de Russie décoration scientifique en or 1844-1929
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militaire sur les frontières de la Russie, Membre fondateur d'une école arménienne à Téhéran, Conseiller au Ministère des Télégraphes de Perse de 1862 à 1907 auprès du roi Mozaffer-ed-Dîn-Châh
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Source: https://gw.geneanet.org/bridget06?lang=en&p=paul+francois+aram&n=bazirguian
Un libraire français:
M. Jonathan Devaux
Librairie À LA DEMI-LUNE
30660 Gallargues le Montueux
est en possession d'un ouvrage de la bibliothèque de mon arrière-grand-oncle Paul Bazirguian, sur lequel figure un texte magnifique écrit de sa main à Nancy, en 1944. Il a eu la gentillesse de prendre contact avec moi via mon blog et de m'envoyer ces photos, que voici:
En feuilletant dans ma bibliothèque un volume des Fables de La Fontaine provenant de mon arrière-grand-oncle Paul, j'ai retrouvé cette citation manuscrite au bas de la fable du Berger et la mer: un vers de Saadi en persan et sa traduction française...
Annotation manuscrite de Paul Bazirguian sur une page d'un beau livre d'André Petit, provenant de la bibliothèque de mon oncle.
HONNEUR À l'ARMÉNIE
HONNEUR À LA PERSE
HONNEUR À LA RUSSIE
HONNEUR À LA FRANCE
HONNEUR À LA RÉSISTANCE
Ce qui n'est pas clair n'est pas français
Hervé Ryssen
Jeanne d'Arc, choisie par Dieu comme Marie
"Quand j'avais treize ans, j'eus une voix venant de Dieu pour m'aider à me gouverner. La première fois, j'eus très peur. La voix vint à l'heure de midi, dans le jardin de mon père.
La première fois, il y eut de la lumière. La voix m'a toujours bien gardée et moi je l'ai toujours bien comprise.
Saint Michel, quand il est venu à moi, m'a dit que sainte Catherine et sainte Marguerite viendraient à moi et que j'agisse par leur conseil."
Extrait du procès de Jeanne d'Arc
Louis XIV: l'idée de vertu des princes
Le grand roi Louis XIV soumis au Christ
Marbre sculpté par Coysevox au soir de sa vie
Choeur de Notre-Dame de Paris
(extrait de: Pierre du Colombier: Notre-Dame de Paris, mémorial de la France. Plon, Paris, 1966)
" Les Princes, en qui l’éclat de leur naissance et l’honnêteté de leur éducation ne produit d’ordinaire que des sentiments nobles et généreux, ne peuvent laisser tellement altérer ces bons
principes qu’il n’en demeure toujours quelque impression dans leur esprit. Cette idée de vertu, quelque effacée qu’elle puisse être par la corruption du temps, donne pourtant toujours aux plus
mauvais une espèce de répugnance pour le vice. Leurs cœurs, formés de bonne heure aux lois de l’honneur, s’en font une si forte habitude qu’ils ont peine de la corrompre entièrement, et le désir
de la gloire qui les anime les a fait passer en beaucoup de choses par-dessus le penchant de leur intérêt ".
Louis XIV, Mémoires
Choeur de Notre-Dame de Paris
A gauche, Louis XIV par Coysevox. A droite, on devine la statue de Louis XIII.
Derrière le maître-autel, la Pieta de Nicolas Coustou, mise en place en 1714-1715.
Pierre du Colombier: Notre-Dame de Paris, mémorial de la France.
Plon, Paris, 1966
Concino Concini, alias Polichinelle
Dialogue entre Concino Concini, Maréchal d’Ancre, et François de Capestan. La scène se passe à Paris, à l’hôtel du maréchal d’Ancre, durant la minorité de Louis XIII.
CONCINI (Concino), aventurier italien (Florence ? - + Paris 1617). Fils d'un notaire florentin et petit-fils de de ministres du grand-duc de Toscane, il réussit à se glisser dans la suite de Marie de Médicis quand elle vint épouser Henri IV. Son mariage avec Léonora Galigaï, fille de la nourrice de la reine, lui assura les bonnes grâces de cette dernière et, après la mort du roi, tous les profits du pouvoir. Il eut successivement le gouvernement d'Amiens, la lieutenance générale de la Picardie, puis celle de la Normandie. Maréchal d'Ancre, il fut nommé premier gentilhomme de la Chambre du roi et, en 1613, créé maréchal de France sans avoir jamais combattu. Pendant trois ans, il fut réellement Premier ministre du royaume. En 1616, il évaluait sa fortune à 7 millions. Par le traité de Loudun (1616), dû à l'habileté de sa femme, il désarma momentanément ses ennemis, Condé et les grands seigneurs. Mais il restait impopulaire du fait de son origine étrangère, de son élévation trop rapide et, surtout, de son avidité notoire. L'influence prise sur Louis XIII par Charles d'Albert de Luynes lui fut fatale. Le jeune roi ordonna son arrestation. Vitry, capitaine des gardes du roi, chargé de l'arrestation, lui fracassa la tête d'un coup de pistolet (Grand Larousse encyclopédique, Paris, 1960).
GALIGAI (Eleanora Dori, dite), femme de Concini, maréchal d'Ancre (Florence v. 1576-Paris 1617). Sans doute fille naturelle d'un gentilhomme florentin, compagne d'enfance de Marie de Médicis, elle la suivit en France lorsque Marie y vint épouser Henri IV; elle épousa Concini (1601) et fut nommée dame d'atours de la reine (1602). Elle était hystérique et avait un pouvoir incroyable sur Marie de Médicis. Après la mort de son mari, elle fut arrêtée, poursuivie pour lèse-majesté et sorcellerie, et décapitée (Grand Larousse encyclopédique, Paris, 1960).
Mais où sont les neiges d'antan ?
"J'ai vu dans ma vie plusieurs édifices magnifiques, mais jamais aucun plus beau ni plus riche [...]. L'intérieur de ce parc est rempli de forêts, de lacs, de ruisseaux, de pâturages et de lieux de chasse, et au milieu s'élève l'édifice avec ses créneaux dorés, ses ailes couvertes de plomb, ses pavillons, ses terrasses et ses corridors [...]. Nous partîmes de là émerveillés, ou, pour mieux dire, ébahis [...].
Jérôme Lippomano, ambassadeur vénitien (1557)
Dites-moi où, n'en quel pays,
Est Flora la belle Romaine,
Archipiades, ni Thais,
Qui fut sa cousine germaine,
Écho parlant quand bruit on mène
Dessus rivière ou sus étang,
Qui beauté eut trop plus qu'humaine.
Mais où sont les neiges d'antan ?
Où est la très sage Hélois,
Pour qui châtré fut et puis moine
Pierre Esbaillart à Saint Denis ?
Pour son amour eut cette essoyne.
Semblablement où est la reine
Qui commanda que Buridan
Fut jeté en un sac en Seine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?
La reine Blanche comme lys
Qui chantait à voix de sirène,
Berthe au grand pied, Bietris, Alis,
Haremburgis qui tint le Maine,
Et Jeanne la bonne Lorraine
Qu'Anglais brulèrent à Rouen ;
Où sont-ils, où, Vierge souv'raine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?
Prince, n'enquerrez de semaine
Où elles sont, ni de cet an,
Qu'à ce refrain ne vous ramène :
Mais où sont les neiges d'antan ?