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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

general leonid ivashov

La critique d'un général russe à la retraite pourrait être le signe d'un problème plus important pour Poutine, par Paul Roderick Gregory (2 novembre 2022)

19 Novembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Général Leonid Ivashov, #Colonel V.V. Kvachkov, #Russie, #Politique, #Zéro (film de Giulietto Chiesa sur les attentas du 11 septembre 2001), #Axis for Peace

Colonel-général Leonid G. Ivashov

Colonel-général Leonid G. Ivashov

La critique d'un général russe à la retraite pourrait être le signe d'un problème plus important pour Poutine.
par Paul Roderick Gregory , opinion contributor - 02/11/22 1:00 PM ET

Le colonel-général russe à la retraite Leonid Ivashov, chef de l'Assemblée des officiers russes*, a rendu publique une déclaration appelant le président russe Vladimir Poutine à démissionner en raison de la confrontation avec l'Ukraine**. Pour dissiper tout doute quant à son message, M. Ivashov, 78 ans, a fait suivre sa déclaration publique d'une interview accordée à un média russe libéral, Echo Moskvy, insistant sur le fait qu'il s'exprimait au nom de l'Assemblée des officiers russes à la retraite et réservistes qu'il dirige.

La déclaration collective a été mise au point lors de discussions internes, a déclaré M. Ivashov, certains militaires à la retraite préconisant une ligne plus souple à l'égard de M. Poutine , tandis que d'autres exigeaient des mots encore plus durs. S'exprimant dans un langage mesuré, M. Ivashov a expliqué que les officiers d'active n'étaient pas libres de dire ce qu'ils pensaient, ce qui est compréhensible, et il a souligné le fait qu'il s'adressait au petit auditoire d'Echo-Moskvy.

Ivashov n'est pas un critique de Poutine ou un dissident russe comme Boris Nemtsov ou Alexei Navalny. En l'absence d'un maréchal de l'armée en activité - comme le maréchal Georgy Zhukov, le célèbre général de l'Armée rouge de la Seconde Guerre mondiale - un colonel-général serait le deuxième grade le plus élevé de l'armée russe. Avant l'effondrement de l'Union soviétique en 1991, M. Ivashov a été conseiller principal du ministre de la défense et chef des affaires générales du ministère ; il a ensuite occupé d'autres postes et commandements militaires de haut niveau avant de prendre sa retraite - ou, selon certains, d'être limogé par M. Poutine - en 2001***.

Il a notamment mené de nombreuses négociations avec l'OTAN et l'armée américaine.

Depuis lors, il a beaucoup écrit sur les questions militaires et géopolitiques russes, du point de vue d'un nationaliste pro-soviétique et intransigeant. Il a même tenté, sans succès, de se porter candidat à la présidence en 2011. Il a fréquemment critiqué M. Poutine et l'a appelé à plusieurs reprises au fil des ans à démissionner.

S'il est le seul militaire à s'exprimer publiquement contre les actions de Poutine en Ukraine, sa voix n'en est pas moins importante. Comme l'a tweeté Michael McFaul, ancien ambassadeur des États-Unis en Russie: « C'est une affaire importante. Il fut un temps où le général Ivashov était l'un des dirigeants les plus respectés (et les plus faucons) du [ministère de la défense] russe. Les généraux russes n'ont pas l'habitude de s'impliquer dans les débats de politique publique, en particulier ceux comme Ivashov ».

Pour être clair, M. Ivashov pense que l'OTAN est une puissance hostile, mais son expérience lui a appris que la menace OTAN/États-Unis est sous contrôle et qu'aucune menace extérieure n'est imminente de la part des puissances occidentales. Le renforcement massif des troupes russes aux frontières de l'Ukraine et du Belarus n'a donc pas pour but de faire face à une menace occidentale. Il s'agit plutôt de détourner l'attention de la santé intérieure, des défis démographiques, de l'effondrement du niveau de vie et de la corruption généralisée dont souffrent les citoyens russes sous la mauvaise gestion d'un régime Poutine incompétent.

M. Ivashov souligne que le modèle Poutine n'a nullement démontré sa supériorité à l'égard de l'Ukraine, de la Crimée, des deux républiques ukrainiennes « séparatistes » ou de qui que ce soit d'autre. Sous Poutine, la Russie est devenue un « paria » international. L'annexion de la Crimée n'est pas reconnue par les nations crédibles et la Russie est largement considérée comme un État voyou en raison de la « politique criminelle de provocation de la guerre » de M. Poutine.

M. Ivashov fait la distinction entre les rangs des officiers professionnels russes hautement qualifiés et l'« élite » militaire du Kremlin, dirigée par ce qu'il considère comme des incompétents. Si la politique de Poutine, qui ne vise qu'à consolider son pouvoir interne, entraîne effectivement la Russie dans une « guerre catastrophique », ajoute-t-il, ce ne seront pas les soldats du Kremlin qui en paieront le prix, mais plutôt les officiers professionnels et les dizaines de milliers de jeunes conscrits russes qui seront tués ou estropiés au cours des combats.

En outre, Ivashov craint que la Turquie ne s'allie à l'Ukraine dans le cadre d'une alliance militaire si la guerre éclate. Il s'agirait là, bien entendu, d'une toute autre affaire à laquelle les Russes devraient faire face.

La solution d'Ivashov : Renvoyer Poutine s'il n'est pas contraint de démissionner et, si nécessaire, le mettre en prison pour sa « politique criminelle de provocation de la guerre ».

Bien entendu, il est très peu probable que tout cela se produise.

Et pourtant, selon le récit d'Ivashov, il parle au nom d'une partie importante de l'armée professionnelle russe, l'institution en laquelle le peuple russe a le plus confiance. Si son affirmation est vraie, ces militaires, qu'ils soient à la retraite ou encore en uniforme, doivent avoir des sentiments très forts, sinon ils seraient restés confortablement tranquilles, profitant de leurs pensions et de leurs privilèges, plutôt que d'encourir la colère et l'inévitable punition de Poutine.

Poutine trouvera sans aucun doute un moyen de punir Ivashov pour ses critiques franches, et peut-être aussi d'autres membres de l'Assemblée des officiers russes. Mais il ne peut pas éliminer tous ceux qui croient aux propos d'Ivashov. Il ne peut pas non plus se permettre de s'aliéner ses militaires professionnels.

Il se peut qu'avec tous ses coups de sabre et ses manœuvres sur l'Ukraine, Poutine ait créé une opposition qu'il ne pourra pas faire taire aussi facilement.

Paul Roderick Gregory est professeur émérite d'économie à l'université de Houston, chercheur à la Hoover Institution de l'université de Stanford et chercheur à l'Institut allemand de recherche économique. Suivez-le sur Twitter @PaulR_Gregory.

Traduit de l'américain par Le Fil d'Ariane

Source: https://thehill.com/opinion/international/593880-a-retired-russian-generals-criticism-may-signal-a-larger-problem-for/

NDLR

* Le colonel (GRU) Vladimir Vassilievitch Kvachkov a succédé depuis au colonel-général Ivashov à la présidence de l'Assemblée pan-russe des officiers (de réserve). Accusé de critiques contre l'autorité militaire russe au sujet de l'"Opération militaire spéciale" en Ukraine, le colonel Kvachkov a été placé sous surveillance policière et le site internet de l'Assemblée pan-russe des Officiers a été fermé. Le compte Youtube de l'Assemblée, qui diffusait de nombreuses vidéos de déclarations et d'entretiens, très populaires, a été lui aussi clôturé.

https://pocombelles.over-blog.com/tag/colonel%20v.v.%20kvachkov/1

Le colonel Kvachkov s'est exprimé aussi publiquement de manière très critique au sujet de l'opération Covid:

https://pocombelles.over-blog.com/2022/09/interview-with-former-colonel-of-russian-military-intelligence-service-gru-vladimir-kvachkov.html

** Colonel-Général Leonid Ivashov: Appel de l'Assemblée Panrusse des Officiers au Président et aux citoyens de la Fédération de Russie (28 janvier 2022)

https://pocombelles.over-blog.com/colonel-general-leonid-ivashov-appel-de-l-assemblee-panrusse-des-officiers-au-president-et-aux-citoyens-de-la-federation-de-russie

*** Le colonel-général Leonid Ivashov avait pris en effet une position très critique au sujet de la version officielle des attentats du 11 septembre 2001, participant notamment à la projection  du film "Zero" de Giulietto Chiesa à la télévision russe le vendredi 12 septembre 2008, à l'heure d'écoute maximale. Projection et débat organisés avec le comité Axis for Peace, en présence de Giulietto Chiesa et de Thierry Meyssan venus spécialement en Russie à cette occasion.

https://bibliotecapleyades.net/sociopolitica/esp_sociopol_911_78.htm

Consulter aussi, sur ce blog:

Message du colonel général Leonid Grigorievich Ivashov, président de l'Académie des problèmes géopolitiques, à tous les citoyens de Russie.

https://pocombelles.over-blog.com/2022/05/message-du-colonel-general-leonid-grigorievich-ivashov-president-de-l-academie-des-problemes-geopolitiques-a-tous-les-citoyens-de-russie.html

De qui Poutine est-il surtout le Président ? réponses implicites de Shamil Sultanov et de Leonid Ivashov.

https://pocombelles.over-blog.com/2023/04/de-qui-poutine-est-il-le-president-reponses-de-shamil-sultanov-et-leonid-ivashov.html

https://pocombelles.over-blog.com/2021/04/shamil-sultanov-la-russie-est-en-avance-sur-l-amerique-et-la-chine-dans-le-domaine-des-inegalites-socio-economiques-zavtra-16-mars-2

Colonel-général Leonid Ivashov: Jour de l'équinoxe de printemps (23 mars 2021)

https://pocombelles.over-blog.com/2022/06/colonel-general-leonid-ivashov-jour-de-l-equinoxe-de-printemps-23-mars-2021.html

En-tête de l'Assemblée pan-russe des Officiers, avant la fermeture de son site internet par le pouvoir.

En-tête de l'Assemblée pan-russe des Officiers, avant la fermeture de son site internet par le pouvoir.

Colonel (GRU) Vladimir Vassilievitch Kvachkov

Colonel (GRU) Vladimir Vassilievitch Kvachkov

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Colonel-général Leonid Grigorievich Ivashov: "L'esprit perdu" (2020)

19 Novembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Général Leonid Ivashov, #Russie, #Lettres, #Histoire, #Philosophie, #Sciences, #Géopolitique

Le colonel-général Leonid G. Ivashov

Le colonel-général Leonid G. Ivashov

Couverture du livre de Leonid Ivashov: "L'esprit perdu" (2020)

Couverture du livre de Leonid Ivashov: "L'esprit perdu" (2020)

Leonid Grigorievich Ivashov

L'esprit perdu

© Ivashov L., 2021 © Argumenty Nedeli Publishing House LLC, 2021

ISBN 978-5-6045376-7-1

 

Notre Cinquième civilisation est donc dans une impasse : spirituelle, économique, intellectuelle. L'homme n'a jamais pris la peine de comprendre le sens et les lois de l'univers, il n'a jamais appris à vivre en harmonie avec la nature, à aimer sa maison - la planète. Au contraire, il a tué, ruiné, volé. Il s'est rapidement dégradé, en se fiant au « progrès technique » (nanotechnologie et intelligence artificielle - un semblant pathétique des réalisations des civilisations précédentes).

Dans son nouveau livre, L. Ivashov - président de l'Académie des problèmes géopolitiques, docteur en sciences historiques, professeur - montre toutes les impasses de la voie consumériste actuelle avec ses fausses théories du « Milliard d'or », de la « Croissance zéro (organique) » et des idées de super-richesse.

En outre, l'auteur est convaincu que l'homme, la nature et l'univers ont été créés par le Créateur et que la base de toute chose est l'énergie et non la matière. L'auteur choque le lecteur en affirmant, preuves à l'appui, que l'homme fait partie du champ d'information et qu'il n'est PAS MATÉRIEL.....

Le livre fournit un grand nombre de données nouvelles, précédemment classifiées, qui réfutent toutes les idées reçues sur le cosmos et l'homme, y compris la théorie du Big Bang et la doctrine darwinienne, et révèle les raisons de l'état catastrophique de notre civilisation.

 

Table des matières

Introduction

Partie I

Chapitre 1

Le phénomène du cosmisme russe

L'héritage géopolitique de Staline

La fausse théorie du marxisme

Le nationalisme en général et le nationalisme ukrainien en particulier

Sur le capitalisme

La mort de Staline et la guerre froide

Chapitre 2

Où va le développement de la raison

Qu'est-ce qui a alarmé le Club de Rome ?

Une option de salut : un retour aux

la théorie du cosmisme russe

Chapitre 3

Une faveur aux peuples de la Terre ! Peuple de la Terre ! Terriens ! Les énergies de l'intelligence cosmique

Le développement moderne de la société conduit à la destruction de l'humanité et à la destruction de l'environnement naturel. Deux voies de développement.

La domination de l'argent

Les jeux dangereux avec les gènes

Conclusion

L'univers holographique.

L'organisation éducative du monde matériel

Qu'est-ce qu'un être humain ?

La cellule humaine, la pensée et le bioplasme

L'hologramme est le principal outil de la nature

Le concept de création d'une formation sociale post-capitaliste - le corporatisme social

Mesures précédant la  dénationalisation de la richesse nationale

Méthode de distribution de la richesse nationale

Exemple hypothétique

Aspect socio-économique

Aspect politique

Chapitre 4

Tuer consciemment la nature

Géo-armement écologique

Géo-armement biologique

Géo-armement bactérien-viral

La Géorgie est complice du biologique

Les personnes génétiquement modifiées

Qu'est-ce que l'Homo sapiens a encore inventé pour détruire sa propre espèce ?

Armes psychologiques de l'information, Armes psychotroniques

Émetteurs laser, Émetteurs de lumière

Armes somato-psychologiques

Armes géophysiques

Armes lithosphériques et tectoniques

Armes hydrosphériques

Armes de l'ozone

L'adieu au cosmisme russe

Le socialisme spatial comme salut de la vie sur Terre

La nature gémit, l'homme crie

Chapitre 5

Où en est l'humanité ?

L'essence de l'homo sapiens, une énigme de l'histoire

Les grands maîtres - la nature et l'Antiquité

Le partenariat et la coopération de l'État et du citoyen sur la Terre

Les moyens d'y parvenir


Partie II

Chapitre 1

La Nouvelle-Souabe - l'arche des SS à la veille de la guerre mondiale

Chapitre 2

A la recherche d'Agartha

La sécurité de la planète Terre : nouvelles perspectives

Réflexions sur la façon dont la Terre devrait être organisée[95]

Distribution du champ magnétique près d'une boule supraconductrice et près d'une boule à résistance nulle selon les expériences de Meissner-Oxenfeld

Cordons de plasma dans les décharges de gaz

Quelques caractéristiques de l'évolution de la Terre

Nikola Tesla. Entretien avec le grand génie cosmiste

Tout est lumière

Les habitations souterraines de la guerre froide

Arche de Noé pour les plantes

Zoo gelé

Arche des amphibiens

Disque de Rosette

Pour ceux qui détiennent le pouvoir

Échapper aux frappes nucléaires soviétiques

Le gouvernement mondial secret construit des villes souterraines pour l'élite

Carte du monde de Gérard Mercator (1538)

Épilogue

 

Introduction


Dans ce nouvel ouvrage, l'auteur a tenté de combiner la géopolitique avec le cosmisme russe et la situation actuelle de l'espace politique mondial afin d'évaluer l'état de l'humanité et ses perspectives de survie. Mais pour présenter le sujet de l'ouvrage, je propose de faire une brève excursion dans le développement de la géopolitique en tant que direction scientifique indépendante. Les principaux éléments de l'histoire et de la philosophie de la géopolitique sont détaillés par l'auteur dans « Geopolitics of Russian Civilisation », publié par « Argumenty Nedeli » en 2020.

Il est bien connu que la géopolitique, en tant que mouvement scientifique indépendant, est née à l'intersection des XIXe et XXe siècles. Son fondateur est considéré comme le chercheur allemand Friedrich Ratzel, qui a donné naissance à la géographie politique, qui n'a reçu que plus tard le nom actuel de « géopolitique ». Mais F. Ratzel n'a fait que généraliser scientifiquement l'expérience précédente, la géographie politique avec la géographie. La géopolitique classique a sa propre préhistoire : elle repose sur une longue tradition politico-culturelle qui remonte à l'Antiquité, mais qui s'est surtout manifestée à l'époque des Lumières. Depuis l'Antiquité, on peut observer certains schémas dans l'influence de la géographie et de la nature.

Les tribus et les peuples ont tendance: - à adapter leurs activités de vie aux conditions géographiques et géophysiques (s'adapter à la nature) ; - à préserver et à développer les modes de vie traditionnels, en réagissant aux changements de l'environnement naturel.

Voici quelques-uns des aspects les plus importants de la vie : - protéger leur habitat et leur mode de vie traditionnel ; - étendre leur espace de vie, en tenant compte de la croissance démographique et de l'augmentation des besoins ; - s'unir avec d'autres pour renforcer leur propre mode de vie; - élargir l'espace de vie en tenant compte de la croissance démographique et de l'augmentation des besoins ; - s'unir aux autres pour renforcer le potentiel de survie et de développement.

Les états peuvent être motivés par :

- le désir d'aligner leur territoire sur le terrain ;
- le désir de « regarder » au-delà de leurs frontières et d'élargir leur espace de présence ;
- renforcer leur prestige international et régional et leur sécurité en contrôlant les ressources géographiques les plus importantes (cols de montagne, voies navigables, détroits, plateaux, vallées, etc ;)
- mettre en œuvre des politiques et construire des États en fonction des conditions géographiques.

Aristote (384-322 av. J.-C.) affirmait que la Crète était destinée à dominer la Grèce parce que sa position géographique était parfaite. Charles de Montesquieu (1689-1755) et, un peu plus tôt, notre compatriote Vassily Tatishchev (1686-1750) soutenaient la même chose : la manière dont un État est gouverné, c'est-à-dire la structure de l'État et le système de gouvernement, dépend directement des « caractéristiques spatiales ». Ces sages rappellent encore aujourd'hui aux gouvernants qu'il n'existe pas de formes universelles de structures étatiques et de systèmes de gouvernement et de développement. Et l'histoire est un témoin et un maître.

Les sages, anciens et moins anciens, ont remarqué une autre loi : l'environnement géographique et géophysique influence activement la formation du caractère non seulement d'un individu, mais aussi de nations entières et même de civilisations. Cela concerne la manière d'être, le sens de la vie, la politique de l'État : externe (avant tout) et interne. Qu'ont-ils donc remarqué ?

Polybe, historien et philosophe de la Grèce antique (vers 200 av. J.-C.) : le climat influe sur les nerfs, la couleur de la peau et la profession des gens.

Ibn Khaldoun, historien et philosophe arabe (1332-1406), Le livre des exemples édifiants : « Ce n'est que dans les pays au climat tempéré que les gens peuvent se livrer à des activités culturelles, tandis que les habitants du sud n'ont pas besoin d'habitations solides ni de vêtements, et tirent leur nourriture de la nature elle-même sous une forme toute prête. Ils n'ont aucune raison de développer la culture. Les habitants des pays froids du Nord, au contraire, consacrent toute leur énergie à trouver de la nourriture, à fabriquer des vêtements et à construire des habitations, ils n'ont aucune raison de développer la culture. Ils n'ont pas de temps à consacrer à la science, à la littérature et aux arts ».

Jean Bodin, philosophe français (15301596) : les gens sont plus courageux au Nord, plus doués au Sud (J.B. voulait dire la Méditerranée. - Auth.). Les chefs de guerre viennent du nord, tandis que l'art, la philosophie et les mathématiques naissent dans le sud.

Montesquieu : dans les climats froids, les gens sont plus moraux. Dans les climats tempérés, ils sont moins moraux (la moralité est instable). Dans les climats chauds, le caractère des gens est affaibli, ce qui a conduit au développement de l'esclavage (et même du cannibalisme).

G. W. F. Hegel (1770-1831), philosophe allemand auteur de la théorie de la dialectique, a fait une remarque très originale à ce sujet : « ... les paysans des plaines sont capables d'un travail régulier et pénible, s'intéressent à la propriété foncière et au développement des relations juridiques. Les peuples maritimes ont une mission particulière. Alors que la plaine attache l'homme à la terre, le rendant dépendant dans un nombre infini de relations, la mer le sort de ces sphères limitées. La mer appelle l'homme au vol. Reconnaissons la profondeur de la pensée de Hegel et revenons-y un peu plus tard, mais pour l'instant, réfléchissons aussi à cette phrase de Hegel : « les conditions géographiques naturelles - climat chaud et climat froid - excluent une fois pour toutes ces pays du mouvement historique mondial. Seuls les pays d'Europe occidentale et les États-Unis sont porteurs du progrès historique. Hegel a inclus la Russie dans cette catégorie de pays exclus à jamais du progrès historique mondial.

Mais que Dieu les accompagne, eux qui portent le progrès historique. Mais qu'en ont dit nos penseurs « froids » ? Ils ont reconnu la grandeur de la nature avant l'homme. S. M. Solovyov (1820-1879) attribue le retard de la Russie par rapport à l'Europe occidentale à « l'inégalité naturelle et climatique ». À cela s'ajoute l'invasion tataro-mongole, qui a retardé le développement de la Russie de 250 ans supplémentaires. (Apparemment, Sergueï Mikhaïlovitch parlait de développement technique et matérialiste, et non de développement moral et spirituel, car dans ce domaine, l'Europe n'était hélas pas sur la voie du progrès, comme nous le verrons plus loin).

В. О. Kliuchevsky (1841-1911) s'exprimait ainsi à propos de la géographie et du climat : « Dans le destin de chaque nation, nous rencontrons une force qui tient dans ses mains le berceau de chaque nation - la nature de son pays ». Digne et très respectueux de notre environnement, dans l'esprit de nos ancêtres païens.

Même Napoléon Bonaparte s'est exclamé : "la politique, c'est la géographie". Apparemment, les neiges russes ont appris quelque chose au conquérant européen des peuples et des pays.

Notons donc la conclusion des génies de tous les temps et de tous les peuples : l'homme est un enfant de la géographie et de la nature, qui déterminent sa façon d'être et son comportement. Mais attribuer toutes les abominations humaines à la sphère de l'habitat humain.

Il serait erroné de se concentrer uniquement sur la sphère humaine. Si l'environnement géographique et le climat déterminent le comportement des individus, ce ne sont pas les hauts gradés nazis du Troisième Reich qui auraient dû être jugés à Nuremberg, mais la géographie et la nature européennes dans leur ensemble. L'habitat ne définit que la matrice comportementale de l'homme, tout le reste - le concept d'action, la grande et la petite politique, le bien et le mal - est l'œuvre des êtres humains eux-mêmes. Le modèle comportemental d'un individu et de nations entières est formé par l'espace de leur habitat. L'espace est la catégorie principale de la géopolitique, et il n'y a pas de désaccord dans l'environnement scientifique géopolitique. Cependant, il ne désigne que l'espace physiquement perceptible, l'espace matériel. Mais le matérialisme victorieux de la science ne prend pas en compte le rôle des espaces mentaux, spirituels-émotionnels et paysagers façonnés par la nature et par l'homo sapiens lui-même. Reprenons la thèse controversée de la pensée comme énergie sur laquelle se greffent diverses informations. Y compris celles dont nous ne sommes même pas conscients ou que nous avons oubliées depuis longtemps.

Les facteurs suivants ont joué un rôle prépondérant dans l'émergence de la géopolitique en tant que discipline scientifique sous la forme dans laquelle elle est devenue disponible pour notre étude :

- La fin de l'ère des découvertes et l'établissement effectif du contrôle européen sur les espaces nouvellement découverts ;

- victoire de l'approche matérialiste dans le système de la connaissance scientifique et de la compréhension philosophique de la vie ;

- la formation d'un système d'États (le système westphalien) en Europe avec la consolidation juridique internationale des frontières des États et la reconnaissance de l'État comme principal sujet des relations internationales (processus historiques mondiaux).

Il fallait une théorie scientifique reliant l'espace géographique aux processus politiques réels, justifiant l'expansion coloniale géographique de l'Occident et orientant les élites des pays occidentaux vers la poursuite de la lutte pour le développement des territoires mondiaux jusqu'à l'établissement d'un contrôle planétaire. Ainsi, une science du pouvoir sur l'espace est apparue comme un guide du pouvoir politique. Naturellement, il ne s'agissait pas d'un aspect moral, il fallait justifier à partir de positions matérialistes purement rationnelles la pratique politique déjà formée et fixer cette politique pour l'avenir avec des principes « scientifiques ». En d'autres termes, la géopolitique, qui agit à la fois comme un courant scientifique et théorique et comme une pratique politique, se caractérise par un pragmatisme rationnel et des acquisitions matérielles.

La lutte pour la maîtrise de l'espace physique est au cœur de la stratégie géopolitique des États, des blocs et des civilisations.

L'essence de cette lutte est formalisée sous la forme des lois fondamentales de la géopolitique, dont la principale est la « loi de maîtrise de l'espace ». Dans un souci de vérité, il convient de noter que l'espace physique n'a pas été le seul à faire l'objet d'une lutte acharnée. L'objet de la lutte était également la sphère spirituelle et religieuse. Les guerres de religion ont été les plus brutales de l'histoire de l'humanité, que ce soit entre les religions ou au sein des systèmes religieux. Au XXe siècle, et plus particulièrement dans la seconde moitié du siècle, la lutte pour le contrôle de l'espace virtuel s'est intensifiée : idéologique, informationnelle-psychologique, culturelle-civilisationnelle. Mais là encore, ces types de guerres n'ont contribué qu'à la conquête de l'espace physique.

Mais revenons à l'affirmation de Platon selon laquelle « tout ce qui existe a sa propre idée ». Quelle est, par exemple, l'idée de la planète Terre avec sa diversité de mondes inanimés, végétaux, animaux et humains ? Et elle est constamment reliée aux distances cosmiques. Imaginons-la, car les connaissances scientifiques manquent ou sont brouillées par la variété des versions, des hypothèses et des suppositions. L'idée de notre planète pourrait être l'harmonie éternelle. C'est-à-dire que chaque entité planétaire a sa propre (et seulement sa propre) raison d'être, est en corrélation harmonieuse avec d'autres entités, suit une voie de développement mutuellement coordonnée, son propre cycle de vie, et a donc sa propre idée. Réfléchissons au sens de l'existence de l'abeille, à son idée. Elle est capable de faire de grandes choses.

Aujourd'hui, au XXe siècle, nous assistons à une lutte acharnée pour et contre l'intelligence au sein de l'humanité. Les détenteurs d'une supériorité dans l'espace intellectuel ont la possibilité de faire des bonds dans le développement des technologies, de prendre de l'avance dans la compétition économique, de définir l'orientation du développement pour l'ensemble de l'humanité. Les réalisations spatiales revêtent une importance particulière pour les positions de premier plan dans le monde moderne, car, premièrement, c'est là que se concentrent la pensée scientifique la plus avancée, les technologies les plus élevées, l'aspiration vers le haut, « vers les étoiles », et deuxièmement, le cosmos modifie la conscience de l'homme et sa vision du monde terrestre.

C'est le cosmisme russe, qui est né comme un courant scientifique et philosophique au début du 19e siècle et s'est concrétisé au 20e siècle, qui a défini le vecteur de développement de l'humanité. Le vol de Yuri Alekseevich Gagarin a en effet changé la vision du monde de toute l'humanité, détaché une grande partie (sinon la totalité) des habitants de la planète des pensées terrestres et les a dirigés vers une autre dimension - l'espace. À Dieu.

Malheureusement, l'histoire de l'humanité est également marquée par l'utilisation généralisée de l'intellect et de la raison dans les intérêts peu recommandables d'entités cupides et malveillantes.

Aujourd'hui, ce phénomène prend des proportions mondiales.

Il s'agit d'une question de société. Nous en discuterons dans « L'esprit perdu», en faisant appel à des chercheurs russes et étrangers et, surtout, les cosmistes russes.

Partie I

La vision russe de la vie dans l'univers


La planète traverse une crise sans précédent. Nous devons reconnaître que le modèle actuel de développement mondial n'est pas rationnel. Nous devons trouver une nouvelle voie pour aller de l'avant.
Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations unies, juin 2012.


Pourquoi l'auteur a-t-il choisi un titre aussi peu optimiste pour son dernier ouvrage et l'a-t-il accompagné d'une épigraphe peu réjouissante ? Et plus loin dans le texte, le lecteur devra faire face à ce pessimisme à de nombreuses reprises sous la forme de citations de personnes intelligentes, de conclusions, d'énoncés de faits. Dans le passé, si je l'ai eu, ce n'était pas sous une forme aussi catégorique, et de toute façon j'ai essayé de terminer mes travaux sur une note optimiste. Cette fois encore, dans la logique du développement de l'étape actuelle de l'humanité, j'essaierai de trouver un point d'optimisme pour l'avenir. Avec la foi dans l'intelligence humaine, dans le développement de l'intellect, dans le gigantesque potentiel créatif de la prochaine génération de citoyens de la planète. Parce que, suivant la logique du développement, les générations précédentes de citoyens de la planète ont  acquis de nouvelles connaissances.

En acquérant de nouvelles connaissances et expériences empiriques, y compris des erreurs, des découvertes et des percées scientifiques et technologiques, ils passent le relais à une nouvelle cohorte de leurs disciples, qui trouveront de plus en plus facile d'avancer sur l'orbite ascendante du progrès. Et ils ne prendront certainement pas les décisions et les actions malheureuses de leurs prédécesseurs qui ont conduit à deux guerres mondiales, à une confrontation mondiale au bord d'une guerre nucléaire dévastatrice, à Tchernobyl, à une catastrophe écologique, à la pauvreté et à la faim de centaines de millions de personnes. Plus la terreur sur toute la planète, les guerres civiles, les révolutions colorées en série, les coups d'État, les pandémies et autres « délices ». Et une impasse de désespoir. Je donne la raison de ce processus : la matérialisation avide de la conscience des élites au pouvoir dans le monde entier. En Russie en particulier. Où cette épidémie de super-richesse, d'omnipotence, de super-luxe et de supériorité socio-raciale est-elle entrée dans la conscience humaine ? Dans le monde animal irrationnel, ses représentants les plus prédateurs, il n'y a rien de tel. Il y a une compétition, un désir de protéger leur territoire de chasse des étrangers venus de l'extérieur, il y a un besoin de satisfaire leurs besoins nutritionnels, mais rien de plus. Et que fait l'homme ? Le Créateur, le créateur de la vie sur la planète Terre, ne pouvait pas sciemment mettre un potentiel négatif dans sa créature la plus aimée, la créature dotée par lui, le Créateur, de la raison. Je pense que dans le domaine de l'esprit suprême, dans l'espace de Dieu, il ne devrait pas y avoir de corruption comme en Russie, par définition.

Qui et quoi a pu soudoyer les puissances supérieures pour saturer l'esprit et la conscience de l'homme avec le potentiel du vol, le rêve du luxe et du pouvoir incontrôlé. De plus, cette maladie de la cupidité est si forte et irrésistible que même la menace de la mort imminente de tous les êtres vivants dans l'habitat humain, y compris l'homme lui-même, n'arrête pas les actions criminelles des communautés humaines. Il ne s'agit pas de raison, mais de quelque chose de complètement différent. Oui, les dirigeants actuels du monde et des pays ne sont pas dépourvus d'intelligence. Mais ce n'est pas la raison. Nous pouvons déjà voir de nos propres yeux une nouvelle redistribution du pouvoir dans le monde - avec des guerres, du sang, de nombreuses victimes, la destruction de ce qui a été créé par le travail, la dépense et la créativité. Une folie qui se répète de cycle en cycle, d'époque en époque.

L'auteur estime que la cause de cette folie réside dans les erreurs de vision du monde des sciences sociales et de la géopolitique. Les initiateurs de la géopolitique et de la vision géopolitique du monde sont considérés comme des scientifiques occidentaux - Allemands, Britanniques, Américains. Mais ce sont eux qui ont jeté les bases purement matérielles de l'étude des processus géopolitiques, en plaçant leurs intérêts matériels au centre de l'attention, plutôt que l'homme en tant qu'entité rationnelle, système énergétique subtil. Nous en parlerons dans cette partie. Mais la géopolitique russe est très différente des approches et des méthodes de recherche occidentales. Les bases de la théorie géopolitique russe ont été jetées par des russophiles et des eurasiens, mais les fondements théoriques ont été posés par N. N. Kuznetsov.

Les bases ont été posées par N. Y. Danilevsky. Il définit une approche « humaine » de la recherche et rapproche l'homme de l'image de la nature. En 1869, le célèbre ouvrage du publiciste, sociologue et naturaliste Nikolai Yakovlevich Danilevsky (1822-1885) « La Russie et l'Europe “1 a été publié, dans lequel l'auteur a exposé pour la première fois la théorie des ”types historico-culturels locaux », qui a anticipé de nombreuses idées culturelles originales et s'est ensuite répandue en Europe occidentale au 20e siècle dans les travaux d'O. Spengler et d'A. J. Toynbee, S. Huntington et d'autres. Examinons donc brièvement la théorie de Danilevsky, d'autant plus qu'il est proche du cosmisme russe2.

Chaque « type historico-culturel » se manifeste dans quatre sphères : religieuse, culturelle, politique et socio-économique. Leur harmonie témoigne de la perfection de telle ou telle civilisation. Le cours de l'histoire s'exprime dans le changement des types historico-culturels qui se succèdent, passant de l'état « ethnographique » au niveau civilisé en passant par l'état d'État. Le cycle de vie d'un type historico-culturel se compose de quatre périodes et dure environ 1 500 ans, dont 1 000 ans représentent la période préparatoire, « ethnographique », et environ 400 ans, la formation de l'État.

Le cycle se termine par une longue période de déclin et de décadence. Le cycle se termine par une longue période de déclin et de décadence.

Niant l'existence d'une culture mondiale unique, N. Y. Danilevsky parle des sujets du développement historique en distinguant trois types de formations historiques :

1) les tribus qui sont du « matériel ethnographique » (les Finlandais) ;

2) les nations qui ne font qu'un « mouvement destructeur » dans l'histoire (Huns, Mongols, Turcs), mettant à l'épreuve d'autres nations et tribus pour leur survie, et enfin,

3) les peuples qui sont devenus des « figures positives de l'histoire », créant dix types culturels et historiques principaux qui, en se développant, ont développé l'humanité :

- égyptien, - chinois, - assyrien-babylonien-phénicien (chaldéen ou sémitique ancien), - indien, - iranien, - juif,

- grecque, - romaine, - arabe (nouvelle sémitique) et germano-romaine.

- les types historico-culturels germaniques. Aux types mentionnés ci-dessus, N. Y. Danilevsky ajoute deux autres types américains - mexicain et romain.

- deux types américains - mexicain et péruvien - qui sont morts de mort violente avant d'avoir atteint leur plein développement.

Chacun de ces types développe indépendamment sa propre spiritualité dans certaines conditions extérieures. En même temps, il existe des « civilisations complètement isolées » (Inde, Chine) et des civilisations « successives » (égyptienne, grecque, romaine, juive, germano-romaine). En outre, tous les types historico-culturels obéissent à des lois communes de mouvement et de développement. N. Y. Danilevsky en dénombre cinq :

1. toute tribu ou famille de peuples, caractérisée par une langue distincte ou un groupe de langues assez proches les unes des autres, constitue un type historico-culturel distinctif, s'il est capable de se développer historiquement et s'il est déjà sorti de l'état d'enfance.

2. Pour qu'une civilisation propre à un type historico-culturel déterminé puisse naître et se développer, il est nécessaire que les peuples appartenant à ce type jouissent d'une indépendance politique.

3. Les débuts de la civilisation d'un type historico-culturel ne sont pas transmis aux peuples d'un autre type. Chaque type la développe pour lui-même sous l'influence plus ou moins grande de civilisations étrangères, antérieures ou modernes.

4. Une civilisation propre à tout type historico-culturel. La civilisation, propre à tout type historico-culturel, n'atteint la plénitude, la diversité et la richesse que lorsque les éléments ethnographiques qui la composent sont diversifiés.

5. Le développement d'un type historico-culturel se rapproche le plus de ces plantes vivaces à fruit unique dont la période de croissance est indéfiniment longue et dont les périodes de floraison et de fructification sont relativement courtes et épuisent leur vitalité une fois pour toutes.

Selon la théorie de Danilevsky, le peuple a trois rôles à jouer :

1) l'activité positive de type culturel et historique ;

2) l'activité destructrice, en donnant la mort à des civilisations décrépites ;

3) servir à des fins étrangères en tant que « matériel ethnographique ».

Le chercheur a également identifié trois formes principales d'interaction entre les civilisations :

1) La transplantation (colonisation) - expansion politique ou religieuse des États développés. Elle suggère la propagation quotidienne d'une forme unique de civilisation par tous les moyens et toutes les méthodes.

2) Greffe (assimilation) - forme d'influence d'un peuple sur un autre, qui, sans tenir compte de la spécificité culturelle, crée les conditions d'utilisation du peuple.

3) La fécondation - l'impact fructueux d'une civilisation développée sur un peuple encore émergent.

La « transplantation » a généralement lieu lors de la colonisation, par exemple, dans le cas de la découverte de l'Amérique, des campagnes phéniciennes. Il s'agit de la diffusion totale d'une forme universelle de civilisation sur le sol de peuples incapables de résister à cette imposition. C'est ainsi que « les Phéniciens ont transmis leur civilisation à Carthage, les Grecs à l'Italie du Sud et à la Sicile, les Britanniques à l'Amérique du Nord et à l'Australie ».

« L'inoculation est une sorte de transmission culturelle qui ne tient pas compte des spécificités des peuples « civilisés ». Alexandrie en Égypte, les colonies romaines en Allemagne et en Gaule, le Saint-Pétersbourg européen chez les Ijora de Revens sont des exemples de ce type d'influence. Comme l'a dit A. V. Belov, « lors de la greffe, le pépin greffé continue à vivre sa propre vie, et le hérisson - la sienne ».

La « fécondation », au contraire, favorise le développement à la fois du type « fécondé » et du type soumis à la « fécondation ». Il s'agit de la méthode d'influence la plus fructueuse, dans laquelle un type historico-culturel développé influence un type plus jeune. Il s'agit d'une sorte de recyclage créatif des acquis accumulés par les types historico-culturels précédents.

Lorsqu'il est « fertilisé », le type historico-culturel conserve sa capacité créative unique, recyclant les résultats des activités des types précédents ou parallèles sous son propre angle. Il s'agit d'un traitement créatif et significatif, tout en préservant une existence culturelle unique (religion, art, politique). Cela explique la fécondité de l'influence d'un type historico-culturel plus développé sur un type plus jeune. Ainsi, les domaines d'emprunt harmonieux devraient être limités principalement aux réalisations scientifiques et techniques, car elles se situent au-delà de l'identité culturelle.

Danilevsky conclut que la civilisation est d'autant plus diverse et riche que les nationalités qui composent la formation du type sont diverses.

La loi du type historico-culturel stipule que la période de civilisation de chaque type est courte et ne se renouvelle pas. Elle se termine lorsque les peuples qui composent le type ont épuisé leur énergie créatrice.

Notes

1 Danilevsky N. Ya. Russie et Europe. SPb., 1995. С.7478, 108.

2 Pour plus de détails sur la géopolitique russe, voir l'ouvrage de l'auteur : Ivashov L. G. Geopo- litics of Russian civilisation. М., 2020.

(...)

© Traduit du russe par Le Fil d'Ariane

NDLR: Nous ne donnons ici que la traduction (brute) du début du livre de L. Ivashov.

Colonel-général Leonid Grigorievich Ivashov:  "L'esprit perdu" (2020)
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Général Leonid Ivashov: Hourra pour la Crise globale (2008)

25 Mai 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Général Leonid Ivashov, #Russie, #Mondialisme, #Politique, #Religion, #Philosophie

Général Leonid Ivashov: Hourra pour la Crise globale (2008)

Publié le 26 janvier 2008 sur le site de la Fondation de la culture stratégique (fondsk.ru), l’article du général Ivashov avait été repris sur le site MiK.

(...)

« La survie même de la civilisation moderne devient le problème numéro un pour l’humanité. Economistes, écologistes, démographes, physiciens, professionnels de la santé et anti-mondialistes tirent la sonnette d’alarme.

« Nous devons donc comprendre l’essence de l’ordre mondial actuel. Nous devons repenser au sens de la vie, à la place de la civilisation terrestre dans l’univers et à notre relation à Dieu. Nous devons nous rappeler la conclusion de Platon, selon laquelle la civilisation de l’Atlantide périt précisément parce qu’elle avait cessé de communiquer avec le ciel et sombra dans une vie de luxure et de plaisir.

« Les académiciens russes GI Chipov et Aye Akimov ont établi scientifiquement, non seulement l’existence d’un vide physique et de champs de torsion, mais aussi la manière dont des phénomènes naturels et cosmiques (y compris les phénomènes catastrophiques) dépendent des réflexions et des principes de l’humanité, et de l’état de conscience des populations. Albert Einstein se tourna également vers une compréhension de la manière dont l’état des affaires sur la planète dépend de la conscience humaine. (...)

« Aujourd’hui, ce ne sont pas les philosophes, poètes, musiciens ou explorateurs de mondes lointains qui donnent le ton à la vie des gens, mais plutôt les financiers et les hommes d’affaires. Le gain matériel, l’argent, le luxe et le pouvoir sont devenus les codes fondamentaux de la majorité des gens.

« Le dualisme physique-spirituel de l’être humain se réduit, de plus en plus, à sa seule composante "corps". Un tel être humain, cependant, n’est ni utile à la nature, ni acceptable pour Dieu. Par conséquent, il est condamné à disparaître. Car l’homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, alors que son existence physique est assurée par ses liens avec le monde végétal et animal et avec la nature inorganique.

« Le modèle d’être contemporain, basé sur l’idéologie du monétarisme, doit être remplacé par un être spirituel cognitif. Ceci ne peut être fait qu’en passant par le fourneau d’une crise du système financier et économique mondial, dans laquelle la crise elle-même sert à priver l’oligarchie mondiale de son pouvoir. »

(...)

Général Leonid Ivashov

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Général Leonid G. Ivashov: Le monde bouleversé

2 Mai 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Général Leonid Ivashov, #Philosophie, #Mondialisme, #Russie, #Spiritualité

Général Leonid Grigorievitch Ivashov

Général Leonid Grigorievitch Ivashov

(...)

 

- Leonid Grigorievich, y aura-t-il une suite à « Le monde bouleversé" ?

 

- Dans « Le Monde bouleversé", j'ai posé un problème dont l'essence est que nous ne connaissons pas notre histoire. Nous ne comprenons pas l'unité du système de l'homme, de la terre et de l'univers. Et l'essentiel est de savoir pourquoi il est arrivé que nous vivions aujourd'hui sur une planète où la nature harmonieuse, où la composition de l'air est parfaitement équilibrée, et nous, "gens raisonnables", qui faisons partie de ce système, sommes destructeurs et avons un comportement imprudent. Aucun animal ne détruit la nature comme un être humain. Ayant compris tout cela, je suis arrivé à la conclusion que nos lointains ancêtres vivaient différemment, plus intelligemment. Ils ont compris ce qu'aucun gouvernement dans le monde ne comprend aujourd'hui. Que nous étions totalement dépendants de la nature. Nous devons regarder et comprendre que la nature s'organise autour de nous pour que nous puissions respirer et que nous détruisons tout.

 

- La planète a-t-elle même besoin de nous ?

 

- Il y a le chapitre "Pourquoi l'homme veut-il la planète Terre ?" dans « Le Monde bouleversé". Le nouveau livre est une tentative de trouver la réponse à la question : pourquoi a-t-on besoin de nous ici ? Pourquoi une créature autrefois poilue et musclée a-t-elle été dirigée vers la Terre ? Je ne crois pas que nous venions de singes. Vous savez, les singes sont plus intelligents que beaucoup d'oligarques et de jeunes gens maintenant.

L'esprit était autrefois ancré dans le potentiel, il a été développé par le travail. Aujourd'hui, il y a des processus inversés à tous les niveaux, et c'est effrayant. Nous perdons l'intelligence en tant que dérivé de l'esprit céleste supérieur. Les meilleurs esprits de l'humanité sont maintenant occupés soit à créer de nouvelles armes de destruction massive, soit à développer des astuces de marketing pour mieux vendre. Si nous ne nous détournons pas de cette voie, si nous ne retournons pas à la tâche spatiale, nous allons tous mourir.

Traitons de cette question : l'humanité a-t-elle besoin d'une économie* ? Si l'homme fait partie de la nature, la nature a-t-elle besoin d'économie* dans sa forme actuelle ? Le monde offre aujourd'hui un tel modèle d'économie, une telle vitesse de développement, qui ont mis l'humanité au bord du gouffre.

 

(...)

 

- N'est-il pas trop cruel que, selon le plan, les civilisations de construction côtoient les civilisations destructrices ?

 

- Il y a des avantages et des inconvénients en physique pour une raison : si vous prenez le mauvais fil, vous serez électrocuté. Pourquoi y a-t-il des plantes nobles dans la nature, mais elles sont opprimées par les mauvaises herbes ? Pourquoi y a-t-il une morsure, et il y a des animaux qui vous caressent ? Parce que le système de l'univers de la planète humaine présente déjà un équilibre entre le pour et le contre, le bien et le mal. Le bien ne se sentira pas bien et ne se développera pas s'il n'y a pas de mal à proximité.

 

(...)

 

Extrait de:

 

https://pocombelles.over-blog.com/2020/10/le-general-colonel-leonid-ivashov-a-rencontre-ses-lecteurs-le-1er-octobre-a-la-maison-du-livre-la-jeune-garde.html

 

* NDLR: Ce que l'on nomme aujourd'hui "économie" n'a rien à voir avec l'économie réelle. Comme Xénophon l'a défini dans son lumineux traité "Les Économiques", l'économie (du grec éco, habitat et nomos, loi, règle, ordre) est la saine gestion du patrimoine naturel et et  humain dans l'intérêt de tous. L'"économie" moderne est en réalité la chresmatique, la production d'argent, de monnaie (notamment par l'usure) comme Aristote l'explique dans son œuvre. La chresmatique est la perversion de l'économie, c'est une activité parasitaire et destructrice, liée à l'hubris de l'homme.

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Paul Craig Roberts / Sergueï A. Karaganov: La politique étrangère américaine en état de mort cérébrale

3 Mars 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Sergei A. Karaganov, #Paul Craig Roberts, #Politique, #Russie, #Guerre, #Europe, #Occident, #Inde, #Chine, #Ukraine, #Colonel V.V. Kvachkov, #Club d'Izborsk, #Général Leonid Ivashov

Paul Craig Roberts / Sergueï A. Karaganov: La politique étrangère américaine en état de mort cérébrale
Sergueï Karaganov en 2017. State Museum of Gulag History (2017-12-12)

Sergueï Karaganov en 2017. State Museum of Gulag History (2017-12-12)

3 mars 2024

La politique étrangère américaine en état de mort cérébrale

Paul Craig Roberts

Une source m'a récemment envoyé un article rédigé par un expert en affaires étrangères russe bien placé, accompagné d'une note : "Il pense comme vous".  Pas tout à fait, mais nous partageons certaines des mêmes préoccupations.

L'article de Sergueï A. Karaganov , président honoraire du présidium du Conseil de la politique étrangère et de défense, Moscou ( https://eng.globalaffairs.ru/articles/an-age-of-wars-what-is-to-be-done/ ), intitulé "What Is To Be Done", reflète les opinions que j'ai exprimées à maintes reprises, notamment que, face à l'hostilité du monde occidental, la Russie devrait éviter la poursuite du conflit en se tournant vers l'Est, vers la Chine et l'Inde, et vers l'expansion des BRICS. Comme moi, Karaganov espère éviter la mort de l'humanité dans une guerre nucléaire. Il rejette les libéraux russes atlantistes et intégrationnistes pro-occidentaux qui se sont accrochés trop longtemps à leur fantasme d'être une partie acceptée de l'Occident.  Il est probable que c'est ce groupe délirant de libéraux russes qui est responsable des erreurs de jugement que Karaganov rapporte au Kremlin, ces mêmes erreurs que j'ai signalées. La dernière chose dont la Russie a besoin, c'est d'une interdépendance avec l'Occident.  

Karaganov souligne que les racines asiatiques de la Russie, qui remontent à l'époque des seigneurs mongols, sont aussi fortes que les racines occidentales et que c'est la Chine qui s'élève, et non l'Europe et les États-Unis, qu'il considère comme essentiellement délabrés sur les plans politique, économique, moral et spirituel.

Karaganov écrit : "L'Europe - autrefois un phare de la modernisation pour nous et de nombreuses autres nations - se dirige rapidement vers le néant géopolitique et, espérons que je me trompe, vers la décadence morale et politique. Son marché encore riche mérite d'être exploité, mais notre principal effort à l'égard de l'ancien sous-continent devrait consister à nous en séparer moralement et politiquement. Après avoir perdu son âme - le christianisme - il perd maintenant le fruit des Lumières - le rationalisme. En outre, sur ordre de l'extérieur [Washington], l'eurobureaucratie isole elle-même la Russie de l'Europe. Nous lui en sommes reconnaissants.

"La rupture avec l'Europe est une épreuve pour beaucoup de Russes. Mais nous devons la traverser le plus rapidement possible. Bien sûr, la clôture ne doit pas devenir un principe ou être totale. Mais parler de recréer un système de sécurité européen est une dangereuse chimère. Les systèmes de coopération et de sécurité doivent être construits dans le cadre du continent de l'avenir - la Grande Eurasie - en invitant les pays européens qui sont intéressés et qui nous intéressent".

L'Occident, écrit-il, est l'équivalent moderne de Sodome et Gomorrhe. "Il aurait été préférable de terminer notre odyssée occidentale et européenne un siècle plus tôt. Il ne reste plus grand-chose d'utile à emprunter à l'Occident, bien que de nombreux déchets s'y infiltrent. Mais, en achevant tardivement le voyage, nous conserverons la grande culture européenne qui est aujourd'hui rejetée par la mode post-européenne".  Comme l'Occident s'est rejeté lui-même, il est un mal et la Russie doit s'en éloigner. Il a répondu à ma question récente en disant que la culture que l'Occident a créée et dont il s'est aujourd'hui éloigné sera sauvée par la Russie.

Il y a d'autres points sur lesquels nous portons le même jugement, comme la manière défaitiste dont Poutine a mené le conflit avec l'Ukraine et son acceptation des provocations qui ont intensifié la participation de l'Occident au conflit.  La façon dont Poutine tente de faire en sorte que l'Occident ne se sente pas menacé, alors même que l'Occident menace la Russie, alimente le conflit. Exprimer continuellement votre volonté de négocier avec Washington, qui a l'intention de détruire la Russie et Poutine personnellement, est un manque de jugement extraordinaire. Le manque de réalisme vous frappe de plein fouet.

Karaganov écrit que la Russie devrait revoir son approche de la politique étrangère et passer d'une attitude défensive à une attitude offensive, et cesser de chercher à plaire à l'Occident et à négocier avec lui.  Les tentatives du Kremlin "sont non seulement immorales mais aussi contre-productives" car elles sont irréalistes et multiplient les provocations.

Karaganov voit l'Occident comme moi, c'est-à-dire qu'il s'enfonce dans la débauche morale et l'anti-humanisme. Il écrit : "Il est temps de brandir ouvertement la bannière de la défense des valeurs humaines normales contre les valeurs post-humaines, voire anti-humaines, de l'Occident".

Comme je l'ai expliqué, l'Ukraine fait partie de la Russie depuis des siècles, bien avant l'existence de l'Union soviétique. L'Ukraine est un tout nouveau pays arraché à la Russie par les néoconservateurs de Washington lors de l'effondrement de l'Union soviétique. L'Ukraine a été créée par Washington comme une arme à utiliser contre la Russie.  Il est extraordinaire qu'il ait fallu tant de temps aux Russes pour s'en rendre compte.  Les Russes ont dû subir un lavage de cerveau complet par Voice of America et Radio Free Europe.  C'était certainement le cas des intégrationnistes atlantistes.

Karaganov a échappé au lavage de cerveau.  Il écrit :

"Notre seul objectif raisonnable concernant les terres de l'Ukraine me paraît évident : la libération et la réunification avec la Russie de l'ensemble du sud, de l'est et (probablement) du bassin du Dniepr. Les régions occidentales de l'Ukraine feront l'objet de futures négociations. La meilleure solution consisterait à y créer un État tampon démilitarisé doté d'un statut formel de neutralité (avec des bases russes pour garantir la neutralité) - un lieu de vie pour les résidents de l'Ukraine actuelle qui ne veulent pas être citoyens de la Russie et vivre selon les lois russes. Et pour éviter les provocations et les migrations incontrôlées, la Russie devrait construire une clôture le long de sa frontière avec l'État tampon, comme celle que Trump a commencée à la frontière avec le Mexique."  Ou celle qu'Israël a construite en Palestine.

Karaganov écrit que dans la politique de défense de la Russie, le Kremlin attendait trop de l'Occident, s'attendant à une coopération et à de la bonne volonté. Le Kremlin ne devait pas être informé de la doctrine néoconservatrice de l'hégémonie américaine, qui déclare que la Russie est un obstacle à l'hégémonie de Washington et qu'elle doit être éliminée. Pour faire face à l'Occident, écrit Karaganov, la Russie devrait utiliser sa capacité nucléaire largement supérieure pour intimider l'Occident.

"En lançant à titre préventif (bien que tardivement) une opération militaire contre l'Occident [intervention militaire limitée en Ukraine], nous nous sommes fondés sur de vieilles hypothèses et ne nous attendions pas à ce que l'ennemi déclenche une guerre totale. Nous n'avons donc pas utilisé les tactiques d'intimidation de la dissuasion nucléaire active dès le début. Et nous continuons à traîner les pieds. Ce faisant, non seulement nous condamnons à la mort des centaines de milliers de personnes en Ukraine (y compris les pertes liées à la dégradation de la qualité de vie) et des dizaines de milliers de nos hommes, mais nous rendons également un mauvais service au monde entier. L'agresseur, qui est de facto l'Occident, reste impuni. Cela ouvre la voie à de nouvelles agressions".

Je suis heureux de voir que je soutiens que la non-réponse de Poutine à l'agression condamne le monde à la mort, non pas parce que je souhaite ces morts, mais parce que cela confirme ma conviction que tolérer les provocations ne mène pas à la paix, mais à davantage de provocations qui déboucheront sur une guerre nucléaire.  Je reste convaincu que l'absence de volonté d'agir de Poutine entraîne l'Armageddon nucléaire.

M. Karaganov souligne que M. Poutine s'écarte de la pratique militaire russe :

"La tradition russe veut que l'on inflige une défaite cuisante aux envahisseurs européens et que l'on se mette ensuite d'accord sur un nouvel ordre" conçu par les Russes.

Quant à la guerre menée par erreur en Ukraine, "l'opération militaire spéciale doit être poursuivie jusqu'à la victoire. Nos ennemis doivent savoir que s'ils ne battent pas en retraite, la légendaire patience russe s'épuisera et la mort de chaque soldat russe sera payée par des milliers de vies dans l'autre camp".

Là où Karaganov et moi divergeons, c'est sur sa conviction que la contrainte sur les guerres réside dans le fait que la plupart des pays disposent de moyens de dissuasion nucléaire. Son argument est rationnel.  Il écrit que si un agresseur s'expose à des représailles nucléaires, il est peu probable qu'il agresse. Le problème avec son argument est qu'il y a des psychopathes qui dirigent des pays, et que les psychopathes ne se soucient pas des populations*.  Il l'admet lui-même.  

Karaganov et moi-même sommes d'accord sur le fait qu'une attitude plus agressive de la part de la Russie amènerait l'Occident à repenser son agression et réduirait ainsi la probabilité d'une guerre nucléaire. Karaganov écrit :

"En intensifiant la dissuasion nucléaire, nous ne dégriserons pas seulement les agresseurs, mais nous rendrons également un service inestimable à l'humanité tout entière. Il n'existe actuellement aucune autre protection contre une série de guerres et un conflit thermonucléaire majeur. La dissuasion nucléaire doit être activée.

Karaganov décrit ici le sort probable de l'Europe et des États-Unis, peuples impuissants dépourvus de toute influence sur "leurs" gouvernements :

"La politique de la Russie devrait se fonder sur l'hypothèse que l'OTAN est un bloc hostile qui a prouvé son agressivité par sa politique antérieure et qui mène de facto une guerre contre la Russie. Par conséquent, toute frappe nucléaire sur l'OTAN, y compris les frappes préventives, est moralement et politiquement justifiée. Cela s'applique principalement aux pays qui apportent le soutien le plus actif à la junte de Kiev. Les anciens et surtout les nouveaux membres de l'alliance doivent comprendre que leur sécurité s'est cardinalement affaiblie depuis qu'ils ont rejoint le bloc, et que leurs élites compradores au pouvoir les ont mis au bord de la vie et de la mort. J'ai écrit à plusieurs reprises que si la Russie lance une attaque préventive de représailles sur un pays de l'OTAN, les États-Unis ne réagiront pas, à moins que la Maison Blanche et le Pentagone ne soient peuplés de fous qui haïssent leur pays et sont prêts à détruire Washington, Houston, Chicago ou Los Angeles au nom de Poznan, Francfort, Bucarest ou Helsinki".

"De mon point de vue, la politique nucléaire russe et la menace de représailles devraient également dissuader l'Occident d'utiliser massivement des armes biologiques ou cybernétiques contre la Russie ou ses alliés. La course aux armements dans ce domaine, menée par les États-Unis et certains de leurs alliés, doit être stoppée".

Les cibles à rayer de la surface de la terre ne se limitent pas à l'Europe.

"Il apparaît également nécessaire de modifier (dans une certaine mesure, publiquement) la liste des cibles des frappes nucléaires de représailles. Nous devons réfléchir sérieusement à qui, exactement, nous avons l'intention de dissuader.

"Les Américains [Washington] ont tué des millions de personnes au Vietnam, au Cambodge, au Laos et en Irak, ils ont commis des actes d'agression monstrueux contre la Yougoslavie et la Libye et, contre toute attente, ils ont délibérément jeté des centaines de milliers, voire des millions, d'Ukrainiens dans le feu de la guerre. En d'autres termes, ils ne se soucient même pas de leurs propres citoyens et ne seront pas effrayés par les pertes en vies humaines parmi eux".

Étant donné que les élites occidentales au pouvoir ne se préoccupent pas du tout de leur peuple, les attaques contre l'Amérique devraient être dirigées contre les élites au pouvoir totalement corrompues, "l'oligarchie mondialiste" :

"Il serait peut-être utile de désigner les lieux de rassemblement de cette oligarchie comme cibles de la première vague, voire de frappes de représailles préventives.

"Dieu a frappé d'une pluie de feu Sodome et Gomorrhe, plongées dans l'abomination et la débauche. Pourquoi la Russie ne donnerait-elle pas un coup de main à Dieu et ne frapperait-elle pas l'Occident de la même pluie de feu ?  C'est la question que pose Karaganov. "L'équivalent moderne : une frappe nucléaire limitée sur l'Europe. Une autre allusion à l'Ancien Testament : pour purifier le monde, Dieu a déclenché le Grand Déluge. Nos torpilles nucléaires Poséidon peuvent déclencher des inondations similaires sous forme de tsunamis. Aujourd'hui, les États les plus effrontément agressifs sont des États côtiers. L'oligarchie mondialiste et l'État profond ne doivent pas espérer s'échapper comme l'ont fait Noé et sa pieuse famille".

Karaganov écrit que "la Russie a finalement cessé de se traîner après l'Occident" et s'est réveillée face à son ennemi occidental.

Une plus grande confiance dans la dissuasion nucléaire est nécessaire pour refroidir les "dirigeants" européens qui ont perdu la tête, parlent d'un affrontement inévitable entre la Russie et l'OTAN et exhortent leurs forces armées à s'y préparer. Il faut rappeler à ces bavards et à leurs auditeurs qu'en cas de guerre entre la Russie et l'OTAN en Europe, il ne restera plus grand-chose de nombreux membres de l'alliance européenne, même après les premiers jours du conflit".

L'Occident, écrit Karaganov, est une menace morale et spirituelle aussi bien que militaire :

"La diffusion continue des technologies numériques ne se contente pas de promouvoir, mais impose des idéologies, des valeurs et des modes de comportement anti-humains ou post-humains qui rejettent les fondements naturels de la moralité humaine et presque toutes les valeurs humaines fondamentales.

"Nous pouvons déjà constater que les élites européennes ont perdu presque complètement la capacité de penser stratégiquement, et qu'il n'en reste pratiquement plus aucune au sens méritocratique traditionnel. Nous assistons à un déclin intellectuel de l'élite dirigeante aux États-Unis, un pays doté d'énormes capacités militaires, y compris nucléaires".

La question que nous pose Karaganov est la suivante :  Le nouveau monde en pleine ascension peut-il contenir l'ancien monde en déclin, caractérisé par la débauche, le péché et toutes les formes de mal, avant que le mal qui règne en Occident ne détruise le monde ?  Poutine et Xi peuvent-ils voir la réalité avant qu'il ne soit trop tard ?

Il est clair que les penseurs stratégiques russes ont été radicalisés par ce qu'ils ont vécu comme une trahison de la part de l'Occident.  La poursuite de l'hégémonie américaine à tout prix par les néoconservateurs a créé un ennemi dont la confiance en l'Occident est épuisée.  Comme je l'ai répété à maintes reprises, cette situation est bien plus dangereuse que celle qui prévalait pendant la guerre froide du XXe siècle.  La prise de conscience de ce danger continue d'échapper aux décideurs occidentaux.

Traduit de l'américain par Rouge et Blanc avec DeepL.com

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/03/03/the-braindead-american-foreign-policy-establishment/

* Voir: https://pocombelles.over-blog.com/2024/03/jean-dominique-michel-autopsie-d-un-desastre-et-apres-covidhub.ch/cara.news.html

 

NDLR: SLAVOPHOBIE ? CHRISTIANOPHOBIE ?

Les soldats ukrainiens, Slaves et chrétiens dans leur immense majorité, morts dans la guerre contre la Russie, se chiffrent par centaines de milliers. On cite le chiffre de 600.000. Les images des cimetières militaires ukrainiens montrent d'immenses étendues de tombes pavoisées qui s'étendent jusqu'à l'horizon:

https://www.youtube.com/watch?v=jblS71GeDx0

Côté russe, ce sont des dizaines de milliers de soldats morts. C'est une guerre fratricide. Qui, en Russie, souhaite ces morts de part et d'autre, en prolongeant la guerre ? Le nettoyage ethnique de l'Ukraine et ensuite de la Russie est-il l'un des objectifs de ceux qui ont organisé et qui contrôlent cette guerre, tant en Occident qu'en Russie et en Ukraine ? Qui profite de la corruption en Ukraine, du détournement des énormes fonds et de l'armement en provenance des pays alliés, de la prostitution des veuves et des filles des familles des soldats morts, du trafic des enfants orphelins ? Qui, en Russie, profite de la guerre ? Qui, par principe,  ne va pas se battre et mourir au front ? Qui (re) colonisera l'Ukraine quand tous ses habitants indigènes auront disparu ? Cui bono ? Pourquoi les patriotes russes chrétiens ou musulmans qui dénoncent les injustices du pouvoir dans leur pays sont-ils censurés ou persécutés, comme le colonel Vladimir V. Kvachkov par exemple ? Et pour finir, la Chine actuelle, capitaliste et communiste, championne du  contrôle social, de la censure et de la répression, serait-elle un meilleur modèle civilisationnel pour les peuples que l'Occident (dont la Russie) décadent et même "satanique", dixit Gandhi ? En tous les cas cette Chine capcom*, ennemie de celle du Falun Gong**, semble être la référence ultime de Klaus Schwab ... le WEF et tout ce qu'il représente est-il le trait d'union du pouvoir entre l'Occident, la Russie et la Chine ?

* Alliance entre deux pouvoirs: le Pouvoir de l'argent (capitalisme) et le Pouvoir de l'idéologie (communisme).

** https://fr.faluninfo.net/caracteristique-falun-gong/

Pour un regard critique sur la Russie poutinienne, théâtre d'une habile propagande "souverainiste", lire l'article d'Hannibal: "Le rôle de Poutine dans le cinéma arc-en-ciel" dans RIVAROL N°3604 du 6 mars 2024. On peut aussi consulter, sur ce blog, des articles du Club Izborsk traduits du russe en français et choisis en fonction de leur esprit critique (hashtag "Club d'Izborsk"), ainsi que ce qui concerne le colonel russe Vladimir V. Kvachkov et aussi le général russe Leonid Ivashov.

Manifestement, Paul Craig Roberts manque d'informations directes sur la Russie et fait trop confiance aux médias russes comme RT. Présenter l'Occident comme le camp du Mal et la Russie comme le camp du Bien, c'est de la propagande.

Rouge et Blanc

Voir aussi:

https://pocombelles.over-blog.com/2023/06/pierre-hillard-la-russie-fait-partie-integrale-du-mondialisme.entretien-avec-radio-lorraine-engagee.html

Un phénix (chinois!) s'élève de la Terre en flammes. Spectacle de clôture des JO de Londres en 2012.

Un phénix (chinois!) s'élève de la Terre en flammes. Spectacle de clôture des JO de Londres en 2012.

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Paul Craig Roberts: Il y a de l'espoir après tout

16 Janvier 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Paul Craig Roberts, #Politique, #USA, #Forum Economique Mondial, #Général Leonid Ivashov

Paul Craig Roberts: Il y a de l'espoir après tout

14 janvier 2024

Il y a de l'espoir après tout

Paul Craig Roberts

De temps en temps, je reçois un message d'un lecteur qui lit mes analyses depuis des années, qui est convaincu que ce que nous avons connu sous le nom de civilisation occidentale est en train de s'effondrer, mais qui souhaite voir un peu d'espoir.  Que pouvons-nous faire pour ressusciter notre civilisation, notre intégrité, notre comportement moral et notre respect de la vérité ?

Ma position est que rien ne peut être fait si les gens ne sont pas conscients de leur situation.  Mon travail consiste à sensibiliser les gens.  Rien ne peut être fait tant que les gens ne cherchent pas à prendre conscience et ne prennent pas conscience.  Tant que les médias et les récits officiels maintiendront les gens dans la Matrice, rien ne pourra être fait.  Des films comme V pour Vendetta et La Matrice l'ont bien montré.

Mais aujourd'hui, je vous apporte de bonnes nouvelles.  Après une conversation avec un ami aujourd'hui, je peux vous dire que c'est dans l'effondrement du système que réside l'espoir. Comme tous les aspects du système sont corrompus, l'effondrement est le correctif.  Les élites dirigeantes ont fait un mauvais calcul.  En provoquant l'effondrement, les élites effondrent leur propre pouvoir.

L'effondrement entraîne une remise à zéro, non pas celle du Forum économique mondial, mais celle des peuples.  C'est le peuple qui a le nombre, pas les élites, qui sont diminuées par les luttes entre elles.  Au fur et à mesure que leur pouvoir se réduit à cause de leurs erreurs de calcul, leur pouvoir diminue. Les élites le savent, c'est pourquoi elles essaient de nous tuer avec des "vaccins", des "pandémies" et la destruction de notre approvisionnement alimentaire au nom de la "sauvegarde de la planète contre le réchauffement climatique".

Le seul moyen pour les humains de détruire la planète Terre est la guerre nucléaire, ce qui semble être l'objectif des néoconservateurs américains, tels que Robert Kagan et Victoria Nuland.

Pourquoi y a-t-il de l'espoir dans l'effondrement du mal accumulé ?

Parce qu'il libère l'ordre du jour.

Que pouvons-nous faire pour survivre à l'effondrement ?  S'armer. Créez des organisations familiales, d'amis, de communautés, de comtés, et transformez-les en alliances d'État contre la guerre anti-américaine, les néoconservateurs anti-américains, les démocrates anti-américains et notre ennemi mortel anti-américain à Washington, décrit en 1935 par Albert Jay Nock dans son livre "Our Enemy, The State" (Notre ennemi, l'État).  La sécession des États rouges est possible.

Comme dans le roman de Robert Heinlein, The Puppet Masters, ce sont les États bleus qui sont infectés par la haine anti-américaine.  Ces États sont des ennemis bien plus dangereux pour les Américains que les Russes, les Chinois, les Iraniens, le Hamas et les Houthis au Yémen.

Pourtant, les médias prostitués ne nous parlent pas de la menace réelle, mais seulement de la menace imaginaire que font peser sur l'Amérique les ennemis désignés de l'expansion de l'Israël sioniste du Nil à l'Euphrate.

À l'exception des Houthis et du Hamas, les dirigeants musulmans sont trop satisfaits d'accepter les pots-de-vin de Washington pour faire quoi que ce soit contre le génocide américano-israélien des Palestiniens. Une grande partie des dirigeants du monde musulman pourrait se retrouver sur le banc des accusés, avec l'Israël sioniste et l'Occident, à la Cour internationale de justice.

L'une des conséquences de la déconnexion entre les peuples musulmans et les dirigeants musulmans pourrait être l'effondrement de la puissance américano-israélienne au Moyen-Orient. Le pouvoir arabe s'est effondré il y a longtemps. Mais la puissance américaine n'a pas réussi à prendre sa place. Après 20 ans d'efforts, la "superpuissance" américaine a été vaincue et chassée d'Afghanistan par quelques milliers de talibans légèrement armés, qui dirigent à nouveau le pays, comme cela s'est produit au Viêt Nam, où les bombardements américains incessants n'ont fait qu'assurer la victoire du Viêt-cong. Ce sont les Houthis et les Iraniens qui sont susceptibles de contrôler les voies maritimes dans le territoire attaqué, et non Washington, à moins que les Houthis et les Iraniens n'acceptent d'être payés.

Rien de tout cela ne fonctionne pour l'élite dirigeante anti-américaine, anti-nation, anti-souveraineté nationale, anti-frontières, anti-civilisation blanche à Washington qui utilise la "diversité" et le "multiculturalisme" pour détruire une nation et sa culture. Les élites blanches anti-occidentales au pouvoir détestent l'Amérique, la souveraineté nationale et la liberté humaine bien plus qu'elles ne détestent les ennemis étrangers qu'elles se sont choisis pour des raisons de profit et de contrôle. La Constitution américaine fait plus obstacle à leur dictature que les ennemis désignés.

L'Occident est en train de sombrer dans les flammes.  Ne vous laissez pas décourager par l'effondrement.  Soyez encouragés.  L'effondrement du mal est l'occasion d'un renouveau.

Quel sera ce renouveau ?  Ce n'est pas clair.

Le renouveau impliquera la violence.  

Karl Marx a dit que la violence est la seule force efficace dans l'histoire. Mon professeur à l'université d'Oxford, Michael Polanyi, et moi-même avons contesté l'affirmation de Marx. Nous avons soutenu que la bonne volonté est une force efficace dans le monde et nous avons donné des exemples.  Mais aujourd'hui, des décennies plus tard, en observant l'effondrement moral de l'Occident, je constate que Marx n'avait pas tort.  

Aujourd'hui, l'Occident est confronté à un mal si puissant qu'il exclut toute bonne volonté.  Où est la bonne volonté dans le soutien de l'Occident au génocide israélien des Palestiniens ?  Où est la bonne volonté dans la persécution des partisans de Trump par les démocrates ? Ce à quoi nous assistons, c'est à une haine idéologique, pas à la justice. Marx a-t-il raison de dire que seule la violence gouverne l'histoire ?  Si c'est le cas, que valent les concepts de bonne volonté, de miséricorde, de justice ? S'agit-il simplement d'illusions pour nous faciliter la tâche dans un esclavage mental non conscient ? Comment ces concepts peuvent-ils affecter le comportement humain lorsque le mal est accepté comme la nouvelle normalité ?

Seuls les peuples conscients du monde occidental peuvent se résoudre à défendre les valeurs qui définissent leur existence humaine.  S'ils échouent, alors l'Occident aura échoué.

Ma réponse est donc que l'espoir réside dans l'effondrement. C'est au peuple de reconstruire une société humaine et libre dans laquelle la loi est le bouclier du peuple et non une arme entre les mains de dirigeants qui gouvernent par la violence.

Traduit de l'américain par Rouge et Blanc.

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/01/14/there-is-hope-after-all/

 

Paul Craig Roberts: Il y a de l'espoir après tout

Ce ne sont pas les philosophes, les poètes, les musiciens ou les explorateurs de mondes lointains qui donnent le ton de la vie des gens aujourd'hui, mais plutôt les financiers et les hommes d'affaires. Le gain matériel, l'argent, le luxe et le pouvoir sont devenus les codes fondamentaux de la grande masse des gens.
Le dualisme physique-spirituel de l'être humain est de plus en plus réduit à sa seule composante "corps". Or, un tel être humain n'est ni utile à la Nature, ni acceptable par Dieu. Il est donc voué à disparaître. En effet, l'homme a été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, et son existence physique est soutenue par son lien avec le monde végétal et animal, ainsi qu'avec la nature non vivante.
Le modèle contemporain de l'être, basé sur l'idéologie du monétarisme, doit être remplacé par l'être cognitif et spirituel. C'est là que réside le salut de la civilisation humaine. Cela ne peut se faire qu'en passant par la fournaise d'une crise du système financier et économique mondial, où la crise est un moyen de priver l'oligarchie mondiale de son pouvoir réel.

Général Leonid Ivashov

https://pocombelles.over-blog.com/2023/05/general-leonid-ivashov-hooray-for-the-global-crisis.html

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Général-colonel Leonid Ivashov (2022): "Avec l'Ukraine, la Russie est une puissance mondiale. Sans l'Ukraine, la Russie est un pays asiatique."

19 Décembre 2023 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Général Leonid Ivashov, #OTAN, #Russie, #Ukraine, #Guerre

Le colonel-général Leonid Ivashov explique qui et comment la décision de mener une opération spéciale a été prise. Ce qui nous attend.

Avec l'Ukraine, la Russie est une puissance mondiale. Sans l'Ukraine, la Russie est un pays asiatique." Leonid Ivashov

Avec l'Ukraine, la Russie est une puissance mondiale. Sans l'Ukraine, la Russie est un pays asiatique." Leonid Ivashov

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Pierre Hillard: La Russie fait partie intégrale du mondialisme. Entretien avec Radio Lorraine engagée

29 Juin 2023 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Pierre Hillard, #Russie, #Mondialisme, #Poutine, #Général Leonid Ivashov, #Hindouisme, #Inde, #Imran Khan, #Asie, #Kali-Yuga, #Christianisme, #Catholicisme, #Judaïsme, #Akbar le Grand, #Gandhi, #Râmakrishna, #Europe, #OTAN, #USA, #World Economic Forum, #religion

Remarquable entretien avec l'analyste méta-politique certainement le plus perspicace de France avec Youssef Hindi (qui lui, connaît l'Islam et, inspiré par le sheikh Imran Hosein, son eschatologie), et ce, depuis des années. Les analyses de Pierre Hillard permettent au public, lecteurs et auditeurs, de dépasser l'antagonisme artificiel des propagandes occidentale et russo-poutinienne, cette dernière étant la plus insidieuse puisqu''elle s'adresse aux Occidentaux pro-russes, souverainistes, anti-guerre et chrétiens, voire musulmans, et respectueux des religions et de l'identité des peuples.

Je signale à propos de la swastika évoquée par Pierre Hillard au début de son entretien, que bien avant de devenir un symbole bouddhique et ésotériste, elle se rencontre en Inde dans les Védas à partir de 500 avant J.C. et que depuis elle est présente constamment dans l'hindouisme. Tournant vers la droite (dextrogyre) , rouge, ornée de quatre points placés entre les branches, elle symbolise le mouvement solaire.

La forte attraction de l'ésotérisme russe pour le bouddhisme en particulier tibétain qu'évoque Pierre Hillard se manifeste dans les recherches et certains ouvrages du fameux général géopoliticien russe Leonid Ivashov, anti-mondialiste. Cet aspect des militaires, intellectuels et religieux russes, patriotes, en général chrétiens orthodoxes mais parfois aussi musulmans, anti-mondialistes, avec des figures de très grande valeur (Douguine n'en fait pas partie), n'est pas évoqué dans cet entretien, malgré sa très grande importance, ce qui est regrettable. Dans le livre, peut-être ?

Le rôle de l'Inde n'est pas évoqué non plus. Il est aujourd'hui le pays le plus peuplé de la Terre et a dépassé la Chine. Ses religions sont extrêmement anciennes et ont une énorme importance; elles ont essaimé autrefois dans toute l'Asie et aujourd'hui dans le monde occidental. Elles n'ont pas d'antagonisme avec le christianisme spirituel (exemples: l'empereur moghol Akbar, le saint Ramakrishna, Vivekananda, le Mahatma Gandhi)... l'Inde peut changer le monde en bien et accélérer, si cela se peut, la fin du Kali Yuga, l'Âge de Fer, dont les forces maléfiques se déchaînent.

Pierre Hillard: La Russie fait partie intégrale du mondialisme. Entretien avec Radio Lorraine engagée
Le philosophe russe Alexandre Douguine et le symbole du Mouvement eurasiatique, une étoile à 8  branches fléchées (étoile du chaos ?). Entretien avec Pierre Hillard, 41:22. Douguine a toujours manifesté son très grand intérêt pour la Kabbale.

Le philosophe russe Alexandre Douguine et le symbole du Mouvement eurasiatique, une étoile à 8 branches fléchées (étoile du chaos ?). Entretien avec Pierre Hillard, 41:22. Douguine a toujours manifesté son très grand intérêt pour la Kabbale.

Carte de la "gouvernance" mondiale du futur selon The Economist (Pierre Hillard, 43:36)

Carte de la "gouvernance" mondiale du futur selon The Economist (Pierre Hillard, 43:36)

La monnaie "covidienne" émise par le Vatican, évoquée par Pierre Hillard (59:18)

La monnaie "covidienne" émise par le Vatican, évoquée par Pierre Hillard (59:18)

Pierre Hillard: La Russie fait partie intégrale du mondialisme. Entretien avec Radio Lorraine engagée

The series consists of eight coins with the reverse side bearing the technical characteristics that are the same for all countries participating in the single European currency. The obverse side depicts the coat of arms of Pope Francis, Sovereign of Vatican City State, the inscription “Vatican City” and twelve stars. The series is available in two versions: the first with the 20 euro silver coin and the second with the 50 euro gold coin. The 20 euro silver coin, designed by Chiara Principe, is dedicated to a current theme that is very close to Pope Francis’ heart: treatments to counter the pandemic and the need to be vaccinated. The coin depicts a doctor, a nurse and a young person who is ready to receive the vaccine. The Holy Father has repeatedly stressed the importance of vaccination, recalling that healthcare is “a moral obligation”, and it is important to “continue efforts to immunise even the poorest peoples”. The 50 euro gold coin, designed by Marco Ventura, is dedicated to Our Lady of Mercy: the Virgin Mary is shown standing with her mantle outspread under which a multitude of believers find shelter. Depicted as the protector of humanity from the evils of the world, the Madonna was also called “Our Lady of Help.” The four words that surround the figure of the Virgin Mary - “listening, love, help, welcome” - have distinguished the work of Caritas for more than 50 years

Source: https://www.cfn.va/en/home/2631-20-05-2022-euro-coin-set-proof-version-year-2022.html

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Général Leonid Ivashov: Hooray for the Global Crisis!

27 Mai 2023 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Général Leonid Ivashov, #Russie, #Politique

Ce ne sont pas les philosophes, les poètes, les musiciens ou les explorateurs de mondes lointains qui donnent le ton de la vie des gens aujourd'hui, mais plutôt les financiers et les hommes d'affaires. Le gain matériel, l'argent, le luxe et le pouvoir sont devenus les codes fondamentaux de la grande masse des gens.
Le dualisme physique-spirituel de l'être humain est de plus en plus réduit à sa seule composante "corps". Or, un tel être humain n'est ni utile à la Nature, ni acceptable par Dieu. Il est donc voué à disparaître. En effet, l'homme a été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, et son existence physique est soutenue par son lien avec le monde végétal et animal, ainsi qu'avec la nature non vivante.
Le modèle contemporain de l'être, basé sur l'idéologie du monétarisme, doit être remplacé par l'être cognitif et spirituel. C'est là que réside le salut de la civilisation humaine. Cela ne peut se faire qu'en passant par la fournaise d'une crise du système financier et économique mondial, où la crise est un moyen de priver l'oligarchie mondiale de son pouvoir réel.

Général Leonid Ivashov

Général Leonid Ivashov: Hooray for the Global Crisis!

This article appears in the February 8, 2008 issue of Executive Intelligence Review.http://www.larouchepub.com/other/2008/3506ivashov_article.html


Hooray for the Global Crisis!
by Leonid Ivashov


This article by Mr. Ivashov, General-Colonel, and President of the Academy of Geopolitical Problems, was published in Russian, on the website of the Strategic Culture Foundation (fondsk.ru), on Jan. 26, 2008. The translation into English for EIR is by Rachel Douglas. Subheads have been added. See also Lyndon LaRouche's reply.


Mankind is watching with alarm, as crisis hits the American and world economies.
The G. Bush Administration is seeking a way out of the crisis through war. The President of the U.S.A. has just visited the Mideast, where he attempted to put together an anti-Iran alliance. According to reports received Jan. 25, the members of the UN Security Council have prepared a new draft resolution on Iran. The new version essentially unties the hands of the U.S. President and the Israel lobby in the American Congress for war against the Islamic Republic of Iran.
But, will a new war save the world economy and the world's reserve currency?
The present model of the world financial and economic system is unipolar, with the ruling pole being the country that controls the world currency. And that nation, in turn, is controlled by the owners of major private monetary fortunes.
That is the U.S.A., which functions merely as the instrument of global power and money. The Bilderberger Society's formula says that power is merely a commodity, although it is the most valuable one. Therefore, the wealthiest people should have power.
The United States, despite the seeming democracy of its Presidential elections, is under the power of finance capital. Mao Zedong's aphorism, "Power grows out of the barrel of a gun," sounds different today: "Power grows out of the dollar." If the dollar collapses, however, the financier international and the U.S.A. will be compelled to give up their dream of world rule. And without that dream, America will hardly even be able to survive as a unified nation, because the Americans have no worldview, other than the utopia of world rule.
Patrick J. Buchanan, former advisor to Presidents Nixon and Reagan, and candidate for the Republican Party Presidential nomination in 1992 and 1996, forecast in his book The Death of the West (Russian edition, 2003) that the U.S.A. would split into three independent nations by the year 2025: one African-American, one Hispanic, and one Anglo-Saxon.
Anticipation of a global catastrophe can also be found in the works of F. Fukuyama, E. Wallerstein, S. Huntington, and other well-known researchers.
Of course, such a course of events will be a catastrophe for current generations of Americans, just as the disintegration of the U.S.S.R. was a catastrophe for the majority of its inhabitants. What about the rest of the world?
The collapse of the U.S.A. and the dollar will cause suffering for all countries that are linked to the world currency and integrated into the global market system. But, aren't those peoples suffering from American effrontery already? Aren't nations losing their sovereignty, while the power elites in most of them serve the interests of global capital, rather than the needs of their own population?
Moreover, the very survival of modern civilization is becoming Problem #1 for mankind. Economists, ecologists, demographers, physicists, medical professionals, and anti-globalists warn of this.
Thus, perhaps, we ought not to be sorry about the current crisis of the world economy, but rather welcome its collapse and take the necessary preemptive measures?


The Meaning of Life
 

But, first we must understand the essence of today's world order. We must think again about the meaning of life, the place of Earth's civilization in the Universe, and our relationship to God. We must remember Plato's conclusion, that the civilization of Atlantis perished precisely because it stopped communicating with Heaven, and sank into a life of luxury and pleasure.
Russian Academicians G.I. Shipov and A.Ye. Akimov have scientifically proven not only the existence of a physical vacuum and of torsion fields, but also the dependency of natural and cosmic phenomena (including catastrophic ones) on the thoughts and worldview principles of mankind, and the state of consciousness of masses of people. A. Einstein also approached an understanding of how the state of affairs on the planet depends on human consciousness.
The world system that was constructed after the disintegration of the U.S.S.R. is a hierarchy that presumes one financially powerful country at its head, while the philosophy of life it imposes is strictly tied to the cult of money and pleasure. It is the first time in the history of mankind, that the economy has become so immoral.
The philosophy of monetarism is based, as the Russian scholar V.G. Sokolenko put it, on "the idea of a union of money and law, or the so-called capitalist absolute ... against which all the great ideas of the epoch of historical Romanticism, and the social revolutions aimed at improving the organization of society, ran aground. By the 20th Century, rationalistic philosophy and liberalism had brought capital to the point of absolute power over the world." (V.G. Sokolenko, Capitalism's Global Rule, Moscow, 2005).
Philosophers, poets, musicians, or explorers of distant worlds are not the ones who set the pitch for people's lives today, but rather financiers and businessmen. Material gain, money, luxury, and power have become the fundamental codes for the great mass of people.
The physical-spiritual dualism of the human being is reduced, more and more, to its "body" component alone. Such a human being, however, is neither of use to Nature, nor acceptable to God. Therefore, he is fated to disappear. For man was created in the image and likeness of God, while his physical existence is sustained by his connection with the plant and animal world, and non-living nature.
The contemporary model of being, based on the ideology of monetarism, ought to be replaced by cognitive, spiritual being. Therein lies the salvation of human civilization. This can be done, only by passing through the furnace of a crisis of the world financial and economic system, wherein the crisis is a means to deprive the global oligarchy of its real power.

Lyndon LaRouche, who has warned repeatedly about the coming collapse, has issued this call: "Rather than continuing the foolish attempts to stimulate the corpse, the United States Government must use its sovereign powers to put its own financial system through bankruptcy proceedings, setting a precedent and providing the context in which other nations can act."
Unfortunately, there are no sovereign governments in the U.S.A., Russia, or Europe. To a limited extent, they exist in China, India, Iran, Japan, and other Eastern countries, and in several Latin American nations. The rest are controlled by the world financial oligarchy.

 

Monstrous Inequality
 

Three hundred and fifty-eight family clans of billionaires have a combined income that exceeds the combined income of 45% of the Earth's population, in dollar terms. The quintessence of this monstrous inequality is the mafia-style oligarchical syndicate, presided over by the wealthiest people on the planet. They determine how processes unfold in the world, while they themselves remain in the shadows, out of the public eye. They also control the bulk of the planet's resources, finance huge illegal armies and NGOs, and have developed networks of influence within the governments and parliaments of most of the countries in the world.
That is the pinnacle of the unipolar world. This financial oligarchy is incapable, however, of directing world development. It knows how to make money, seize power, and hold that power for the sake of generating additional profit. Nothing short of the collapse of the dollar pyramid will shake that power.
What may be the consequences of a dollar catastrophe?

Negative scenario:


•   Around $500 billion in cash will be taken out of circulation, while tens of trillions of virtual (electronic) dollars are wiped out. This will be a blow against the economies of all nations and transnational corporations, as well as millions of people. Belarus, Cuba, North Korea, and other "non-dollar" countries will fare better.
•   The Americans will implement "forgiveness" of their debts to everybody, to the tune of almost $27 trillion (including vaporizing the dollar component of the Russian Stabilization Fund and international reserves).
•  The parity and exchange rates of remaining convertible currencies will be deformed.
• Chaos will arise in the world economy, as governments and transnational corporations attempt to cobble together new economic models on an emergency basis, creating some kind of defense system for their national economies; some will shift to a closed economy (autarky).

 

Positive scenario:


• The role of the institution of the state in the world economy and international relations will be revived.
 •  In the majority of countries (including Russia), governments in the national interest will be formed, and national revival programs adopted.
 • Consolidation processes will be activated among non-Western civilizations (Russian, Chinese, Indian, Islamic, Buddhist, Latin American [sic]), while a dialogue of civilizations develops.
 •  The role of the UN and other international organizations will increase.
 • Western (Euro-American) civilization will weaken and move into decline, though continuing to exist for many decades in the status of a secondary pole of the world.
 • A new pole of the world will arise, based on the Shanghai Cooperation Organization.
  •  Peoples will again turn to God, rejecting the dollar as their idol; culture, science, education, and health care will develop, while moral values and national traditions are experience a renaissance.
  •  Man will return to harmony with the Earth and the Cosmos.

 

Thus, mankind will gain a chance to survive. Thus, hooray for the global, merciless, purgative economic and financial crisis!

Leonid Ivashov

 

Déjà publié sur ce blog en 2008 et plus actuel que jamais:

https://pocombelles.over-blog.com/article-24851924.html

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De qui Poutine est-il surtout le Président ? réponses implicites de Shamil Sultanov et de Leonid Ivashov

23 Avril 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Economie, #Général Leonid Ivashov, #Shamil Sultanov, #Russie, #Société, #Club d'Izborsk (Russie), #Club d'Izborsk, #Pierre Dortiguier

Shamil Zagitovich Sultanov (1922-2022)

Shamil Zagitovich Sultanov (1922-2022)

(Extrait)

 

Au cours des quatre dernières années, la Fédération de Russie est devenue un leader mondial en matière d'inégalité socio-économique ou d'injustice sociale, dépassant avec assurance l'Amérique, l'Allemagne et la Chine. La Russie, dont l'économie est engluée dans la stagnation depuis plusieurs années et dont le niveau de vie de la majorité de la population n'a cessé de baisser, compte nettement plus de milliardaires en dollars en 2019 qu'en 2018. Pendant ce temps, 10 % des Russes contrôlent 83 % de la richesse nationale, tandis que les 1 % de super-riches contrôlent près de 60 % de tous les actifs matériels et financiers. Cela n'existe dans aucune des grandes économies du monde. Aux États-Unis, par exemple, les 1% de super-riches ne possèdent que 35% de la richesse nationale.

 

Et cette inégalité socio-économique ne fait que s'accroître. Par exemple, après l'effondrement de l'URSS, la part des revenus des 1% les plus élevés de la société russe est passée de moins de 6% de tous les revenus en 1989 à 22% en 1995. En outre, la part de ce même 1% dans la richesse totale de tous les ménages russes est passée de 22% en 1995 à 43% en 2015. Ce chiffre est plus élevé qu'aux États-Unis, en Chine, en France et au Royaume-Uni.

 

Le nombre de citoyens russes possédant une fortune d'un milliard de dollars ou plus figurant dans le classement mondial en 2020 était de 103 personnes. La richesse combinée des milliardaires russes a fortement augmenté dans les années 2000, couvrant environ 30 à 35 % de la richesse nationale. C'est nettement plus que dans les pays occidentaux : aux États-Unis, en Allemagne, en France, entre 2005 et 2015, ce chiffre se situait entre 5 et 15 %.

 

Les oligarques russes et autres nouveaux riches conservent près de 1 500 milliards de dollars à l’étranger.

 

La croissance de la richesse des couches supérieures de la bourgeoisie russe, de la bureaucratie, des généraux et des colonels des structures de pouvoir se produit invariablement sur fond d'appauvrissement permanent de la majorité de la nation russe.

 

(...)

 

Shamil Sultanov

 

 

Lisez ici, sur ce blog, la suite de l'important article de Shamil Sultanov, très documenté, suivi d'un article du général-colonel Leonid Ivashov qui vous montreront la situation RÉELLE en Russie, dont vous n'entendrez parler ni dans les médias russophobes ni dans les médias russophiles. Vous comprendrez ensuite de qui Vladimir Poutine est surtout le Président.

 

https://pocombelles.over-blog.com/2021/04/shamil-sultanov-la-russie-est-en-avance-sur-l-amerique-et-la-chine-dans-le-domaine-des-inegalites-socio-economiques-zavtra-16-mars-2

 

Shamil Zagitovich Sultanov (1952-2022), géopoliticien russe musulman, directeur du Centre des Études stratégiques "La Russie et le monde islamique", avait été aussi député de la Douma de 2003 à 2007. Le philosophe français Pierre Dortiguier l'a évoqué à plusieurs reprises dans ses entretiens, mais seulement pour souligner son origine tatare, sans jamais expliquer qui il était ni ce qu'il faisait, ce qui est très regrettable. Vous trouverez sur ce blog plusieurs articles de ce remarquable penseur, trop tôt disparu, traduits en français par nos soins.

Tags: Shamil Sultanov, Club d'Izborsk.

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Shamil Sultanov était membre du Club Izborsk.

P.O.C.

 

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