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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

geopolitique

Colonel-général Leonid Grigorievich Ivashov: "L'esprit perdu" (2020)

19 Novembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Général Leonid Ivashov, #Russie, #Lettres, #Histoire, #Philosophie, #Sciences, #Géopolitique

Le colonel-général Leonid G. Ivashov

Le colonel-général Leonid G. Ivashov

Couverture du livre de Leonid Ivashov: "L'esprit perdu" (2020)

Couverture du livre de Leonid Ivashov: "L'esprit perdu" (2020)

Leonid Grigorievich Ivashov

L'esprit perdu

© Ivashov L., 2021 © Argumenty Nedeli Publishing House LLC, 2021

ISBN 978-5-6045376-7-1

 

Notre Cinquième civilisation est donc dans une impasse : spirituelle, économique, intellectuelle. L'homme n'a jamais pris la peine de comprendre le sens et les lois de l'univers, il n'a jamais appris à vivre en harmonie avec la nature, à aimer sa maison - la planète. Au contraire, il a tué, ruiné, volé. Il s'est rapidement dégradé, en se fiant au « progrès technique » (nanotechnologie et intelligence artificielle - un semblant pathétique des réalisations des civilisations précédentes).

Dans son nouveau livre, L. Ivashov - président de l'Académie des problèmes géopolitiques, docteur en sciences historiques, professeur - montre toutes les impasses de la voie consumériste actuelle avec ses fausses théories du « Milliard d'or », de la « Croissance zéro (organique) » et des idées de super-richesse.

En outre, l'auteur est convaincu que l'homme, la nature et l'univers ont été créés par le Créateur et que la base de toute chose est l'énergie et non la matière. L'auteur choque le lecteur en affirmant, preuves à l'appui, que l'homme fait partie du champ d'information et qu'il n'est PAS MATÉRIEL.....

Le livre fournit un grand nombre de données nouvelles, précédemment classifiées, qui réfutent toutes les idées reçues sur le cosmos et l'homme, y compris la théorie du Big Bang et la doctrine darwinienne, et révèle les raisons de l'état catastrophique de notre civilisation.

 

Table des matières

Introduction

Partie I

Chapitre 1

Le phénomène du cosmisme russe

L'héritage géopolitique de Staline

La fausse théorie du marxisme

Le nationalisme en général et le nationalisme ukrainien en particulier

Sur le capitalisme

La mort de Staline et la guerre froide

Chapitre 2

Où va le développement de la raison

Qu'est-ce qui a alarmé le Club de Rome ?

Une option de salut : un retour aux

la théorie du cosmisme russe

Chapitre 3

Une faveur aux peuples de la Terre ! Peuple de la Terre ! Terriens ! Les énergies de l'intelligence cosmique

Le développement moderne de la société conduit à la destruction de l'humanité et à la destruction de l'environnement naturel. Deux voies de développement.

La domination de l'argent

Les jeux dangereux avec les gènes

Conclusion

L'univers holographique.

L'organisation éducative du monde matériel

Qu'est-ce qu'un être humain ?

La cellule humaine, la pensée et le bioplasme

L'hologramme est le principal outil de la nature

Le concept de création d'une formation sociale post-capitaliste - le corporatisme social

Mesures précédant la  dénationalisation de la richesse nationale

Méthode de distribution de la richesse nationale

Exemple hypothétique

Aspect socio-économique

Aspect politique

Chapitre 4

Tuer consciemment la nature

Géo-armement écologique

Géo-armement biologique

Géo-armement bactérien-viral

La Géorgie est complice du biologique

Les personnes génétiquement modifiées

Qu'est-ce que l'Homo sapiens a encore inventé pour détruire sa propre espèce ?

Armes psychologiques de l'information, Armes psychotroniques

Émetteurs laser, Émetteurs de lumière

Armes somato-psychologiques

Armes géophysiques

Armes lithosphériques et tectoniques

Armes hydrosphériques

Armes de l'ozone

L'adieu au cosmisme russe

Le socialisme spatial comme salut de la vie sur Terre

La nature gémit, l'homme crie

Chapitre 5

Où en est l'humanité ?

L'essence de l'homo sapiens, une énigme de l'histoire

Les grands maîtres - la nature et l'Antiquité

Le partenariat et la coopération de l'État et du citoyen sur la Terre

Les moyens d'y parvenir


Partie II

Chapitre 1

La Nouvelle-Souabe - l'arche des SS à la veille de la guerre mondiale

Chapitre 2

A la recherche d'Agartha

La sécurité de la planète Terre : nouvelles perspectives

Réflexions sur la façon dont la Terre devrait être organisée[95]

Distribution du champ magnétique près d'une boule supraconductrice et près d'une boule à résistance nulle selon les expériences de Meissner-Oxenfeld

Cordons de plasma dans les décharges de gaz

Quelques caractéristiques de l'évolution de la Terre

Nikola Tesla. Entretien avec le grand génie cosmiste

Tout est lumière

Les habitations souterraines de la guerre froide

Arche de Noé pour les plantes

Zoo gelé

Arche des amphibiens

Disque de Rosette

Pour ceux qui détiennent le pouvoir

Échapper aux frappes nucléaires soviétiques

Le gouvernement mondial secret construit des villes souterraines pour l'élite

Carte du monde de Gérard Mercator (1538)

Épilogue

 

Introduction


Dans ce nouvel ouvrage, l'auteur a tenté de combiner la géopolitique avec le cosmisme russe et la situation actuelle de l'espace politique mondial afin d'évaluer l'état de l'humanité et ses perspectives de survie. Mais pour présenter le sujet de l'ouvrage, je propose de faire une brève excursion dans le développement de la géopolitique en tant que direction scientifique indépendante. Les principaux éléments de l'histoire et de la philosophie de la géopolitique sont détaillés par l'auteur dans « Geopolitics of Russian Civilisation », publié par « Argumenty Nedeli » en 2020.

Il est bien connu que la géopolitique, en tant que mouvement scientifique indépendant, est née à l'intersection des XIXe et XXe siècles. Son fondateur est considéré comme le chercheur allemand Friedrich Ratzel, qui a donné naissance à la géographie politique, qui n'a reçu que plus tard le nom actuel de « géopolitique ». Mais F. Ratzel n'a fait que généraliser scientifiquement l'expérience précédente, la géographie politique avec la géographie. La géopolitique classique a sa propre préhistoire : elle repose sur une longue tradition politico-culturelle qui remonte à l'Antiquité, mais qui s'est surtout manifestée à l'époque des Lumières. Depuis l'Antiquité, on peut observer certains schémas dans l'influence de la géographie et de la nature.

Les tribus et les peuples ont tendance: - à adapter leurs activités de vie aux conditions géographiques et géophysiques (s'adapter à la nature) ; - à préserver et à développer les modes de vie traditionnels, en réagissant aux changements de l'environnement naturel.

Voici quelques-uns des aspects les plus importants de la vie : - protéger leur habitat et leur mode de vie traditionnel ; - étendre leur espace de vie, en tenant compte de la croissance démographique et de l'augmentation des besoins ; - s'unir avec d'autres pour renforcer leur propre mode de vie; - élargir l'espace de vie en tenant compte de la croissance démographique et de l'augmentation des besoins ; - s'unir aux autres pour renforcer le potentiel de survie et de développement.

Les états peuvent être motivés par :

- le désir d'aligner leur territoire sur le terrain ;
- le désir de « regarder » au-delà de leurs frontières et d'élargir leur espace de présence ;
- renforcer leur prestige international et régional et leur sécurité en contrôlant les ressources géographiques les plus importantes (cols de montagne, voies navigables, détroits, plateaux, vallées, etc ;)
- mettre en œuvre des politiques et construire des États en fonction des conditions géographiques.

Aristote (384-322 av. J.-C.) affirmait que la Crète était destinée à dominer la Grèce parce que sa position géographique était parfaite. Charles de Montesquieu (1689-1755) et, un peu plus tôt, notre compatriote Vassily Tatishchev (1686-1750) soutenaient la même chose : la manière dont un État est gouverné, c'est-à-dire la structure de l'État et le système de gouvernement, dépend directement des « caractéristiques spatiales ». Ces sages rappellent encore aujourd'hui aux gouvernants qu'il n'existe pas de formes universelles de structures étatiques et de systèmes de gouvernement et de développement. Et l'histoire est un témoin et un maître.

Les sages, anciens et moins anciens, ont remarqué une autre loi : l'environnement géographique et géophysique influence activement la formation du caractère non seulement d'un individu, mais aussi de nations entières et même de civilisations. Cela concerne la manière d'être, le sens de la vie, la politique de l'État : externe (avant tout) et interne. Qu'ont-ils donc remarqué ?

Polybe, historien et philosophe de la Grèce antique (vers 200 av. J.-C.) : le climat influe sur les nerfs, la couleur de la peau et la profession des gens.

Ibn Khaldoun, historien et philosophe arabe (1332-1406), Le livre des exemples édifiants : « Ce n'est que dans les pays au climat tempéré que les gens peuvent se livrer à des activités culturelles, tandis que les habitants du sud n'ont pas besoin d'habitations solides ni de vêtements, et tirent leur nourriture de la nature elle-même sous une forme toute prête. Ils n'ont aucune raison de développer la culture. Les habitants des pays froids du Nord, au contraire, consacrent toute leur énergie à trouver de la nourriture, à fabriquer des vêtements et à construire des habitations, ils n'ont aucune raison de développer la culture. Ils n'ont pas de temps à consacrer à la science, à la littérature et aux arts ».

Jean Bodin, philosophe français (15301596) : les gens sont plus courageux au Nord, plus doués au Sud (J.B. voulait dire la Méditerranée. - Auth.). Les chefs de guerre viennent du nord, tandis que l'art, la philosophie et les mathématiques naissent dans le sud.

Montesquieu : dans les climats froids, les gens sont plus moraux. Dans les climats tempérés, ils sont moins moraux (la moralité est instable). Dans les climats chauds, le caractère des gens est affaibli, ce qui a conduit au développement de l'esclavage (et même du cannibalisme).

G. W. F. Hegel (1770-1831), philosophe allemand auteur de la théorie de la dialectique, a fait une remarque très originale à ce sujet : « ... les paysans des plaines sont capables d'un travail régulier et pénible, s'intéressent à la propriété foncière et au développement des relations juridiques. Les peuples maritimes ont une mission particulière. Alors que la plaine attache l'homme à la terre, le rendant dépendant dans un nombre infini de relations, la mer le sort de ces sphères limitées. La mer appelle l'homme au vol. Reconnaissons la profondeur de la pensée de Hegel et revenons-y un peu plus tard, mais pour l'instant, réfléchissons aussi à cette phrase de Hegel : « les conditions géographiques naturelles - climat chaud et climat froid - excluent une fois pour toutes ces pays du mouvement historique mondial. Seuls les pays d'Europe occidentale et les États-Unis sont porteurs du progrès historique. Hegel a inclus la Russie dans cette catégorie de pays exclus à jamais du progrès historique mondial.

Mais que Dieu les accompagne, eux qui portent le progrès historique. Mais qu'en ont dit nos penseurs « froids » ? Ils ont reconnu la grandeur de la nature avant l'homme. S. M. Solovyov (1820-1879) attribue le retard de la Russie par rapport à l'Europe occidentale à « l'inégalité naturelle et climatique ». À cela s'ajoute l'invasion tataro-mongole, qui a retardé le développement de la Russie de 250 ans supplémentaires. (Apparemment, Sergueï Mikhaïlovitch parlait de développement technique et matérialiste, et non de développement moral et spirituel, car dans ce domaine, l'Europe n'était hélas pas sur la voie du progrès, comme nous le verrons plus loin).

В. О. Kliuchevsky (1841-1911) s'exprimait ainsi à propos de la géographie et du climat : « Dans le destin de chaque nation, nous rencontrons une force qui tient dans ses mains le berceau de chaque nation - la nature de son pays ». Digne et très respectueux de notre environnement, dans l'esprit de nos ancêtres païens.

Même Napoléon Bonaparte s'est exclamé : "la politique, c'est la géographie". Apparemment, les neiges russes ont appris quelque chose au conquérant européen des peuples et des pays.

Notons donc la conclusion des génies de tous les temps et de tous les peuples : l'homme est un enfant de la géographie et de la nature, qui déterminent sa façon d'être et son comportement. Mais attribuer toutes les abominations humaines à la sphère de l'habitat humain.

Il serait erroné de se concentrer uniquement sur la sphère humaine. Si l'environnement géographique et le climat déterminent le comportement des individus, ce ne sont pas les hauts gradés nazis du Troisième Reich qui auraient dû être jugés à Nuremberg, mais la géographie et la nature européennes dans leur ensemble. L'habitat ne définit que la matrice comportementale de l'homme, tout le reste - le concept d'action, la grande et la petite politique, le bien et le mal - est l'œuvre des êtres humains eux-mêmes. Le modèle comportemental d'un individu et de nations entières est formé par l'espace de leur habitat. L'espace est la catégorie principale de la géopolitique, et il n'y a pas de désaccord dans l'environnement scientifique géopolitique. Cependant, il ne désigne que l'espace physiquement perceptible, l'espace matériel. Mais le matérialisme victorieux de la science ne prend pas en compte le rôle des espaces mentaux, spirituels-émotionnels et paysagers façonnés par la nature et par l'homo sapiens lui-même. Reprenons la thèse controversée de la pensée comme énergie sur laquelle se greffent diverses informations. Y compris celles dont nous ne sommes même pas conscients ou que nous avons oubliées depuis longtemps.

Les facteurs suivants ont joué un rôle prépondérant dans l'émergence de la géopolitique en tant que discipline scientifique sous la forme dans laquelle elle est devenue disponible pour notre étude :

- La fin de l'ère des découvertes et l'établissement effectif du contrôle européen sur les espaces nouvellement découverts ;

- victoire de l'approche matérialiste dans le système de la connaissance scientifique et de la compréhension philosophique de la vie ;

- la formation d'un système d'États (le système westphalien) en Europe avec la consolidation juridique internationale des frontières des États et la reconnaissance de l'État comme principal sujet des relations internationales (processus historiques mondiaux).

Il fallait une théorie scientifique reliant l'espace géographique aux processus politiques réels, justifiant l'expansion coloniale géographique de l'Occident et orientant les élites des pays occidentaux vers la poursuite de la lutte pour le développement des territoires mondiaux jusqu'à l'établissement d'un contrôle planétaire. Ainsi, une science du pouvoir sur l'espace est apparue comme un guide du pouvoir politique. Naturellement, il ne s'agissait pas d'un aspect moral, il fallait justifier à partir de positions matérialistes purement rationnelles la pratique politique déjà formée et fixer cette politique pour l'avenir avec des principes « scientifiques ». En d'autres termes, la géopolitique, qui agit à la fois comme un courant scientifique et théorique et comme une pratique politique, se caractérise par un pragmatisme rationnel et des acquisitions matérielles.

La lutte pour la maîtrise de l'espace physique est au cœur de la stratégie géopolitique des États, des blocs et des civilisations.

L'essence de cette lutte est formalisée sous la forme des lois fondamentales de la géopolitique, dont la principale est la « loi de maîtrise de l'espace ». Dans un souci de vérité, il convient de noter que l'espace physique n'a pas été le seul à faire l'objet d'une lutte acharnée. L'objet de la lutte était également la sphère spirituelle et religieuse. Les guerres de religion ont été les plus brutales de l'histoire de l'humanité, que ce soit entre les religions ou au sein des systèmes religieux. Au XXe siècle, et plus particulièrement dans la seconde moitié du siècle, la lutte pour le contrôle de l'espace virtuel s'est intensifiée : idéologique, informationnelle-psychologique, culturelle-civilisationnelle. Mais là encore, ces types de guerres n'ont contribué qu'à la conquête de l'espace physique.

Mais revenons à l'affirmation de Platon selon laquelle « tout ce qui existe a sa propre idée ». Quelle est, par exemple, l'idée de la planète Terre avec sa diversité de mondes inanimés, végétaux, animaux et humains ? Et elle est constamment reliée aux distances cosmiques. Imaginons-la, car les connaissances scientifiques manquent ou sont brouillées par la variété des versions, des hypothèses et des suppositions. L'idée de notre planète pourrait être l'harmonie éternelle. C'est-à-dire que chaque entité planétaire a sa propre (et seulement sa propre) raison d'être, est en corrélation harmonieuse avec d'autres entités, suit une voie de développement mutuellement coordonnée, son propre cycle de vie, et a donc sa propre idée. Réfléchissons au sens de l'existence de l'abeille, à son idée. Elle est capable de faire de grandes choses.

Aujourd'hui, au XXe siècle, nous assistons à une lutte acharnée pour et contre l'intelligence au sein de l'humanité. Les détenteurs d'une supériorité dans l'espace intellectuel ont la possibilité de faire des bonds dans le développement des technologies, de prendre de l'avance dans la compétition économique, de définir l'orientation du développement pour l'ensemble de l'humanité. Les réalisations spatiales revêtent une importance particulière pour les positions de premier plan dans le monde moderne, car, premièrement, c'est là que se concentrent la pensée scientifique la plus avancée, les technologies les plus élevées, l'aspiration vers le haut, « vers les étoiles », et deuxièmement, le cosmos modifie la conscience de l'homme et sa vision du monde terrestre.

C'est le cosmisme russe, qui est né comme un courant scientifique et philosophique au début du 19e siècle et s'est concrétisé au 20e siècle, qui a défini le vecteur de développement de l'humanité. Le vol de Yuri Alekseevich Gagarin a en effet changé la vision du monde de toute l'humanité, détaché une grande partie (sinon la totalité) des habitants de la planète des pensées terrestres et les a dirigés vers une autre dimension - l'espace. À Dieu.

Malheureusement, l'histoire de l'humanité est également marquée par l'utilisation généralisée de l'intellect et de la raison dans les intérêts peu recommandables d'entités cupides et malveillantes.

Aujourd'hui, ce phénomène prend des proportions mondiales.

Il s'agit d'une question de société. Nous en discuterons dans « L'esprit perdu», en faisant appel à des chercheurs russes et étrangers et, surtout, les cosmistes russes.

Partie I

La vision russe de la vie dans l'univers


La planète traverse une crise sans précédent. Nous devons reconnaître que le modèle actuel de développement mondial n'est pas rationnel. Nous devons trouver une nouvelle voie pour aller de l'avant.
Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations unies, juin 2012.


Pourquoi l'auteur a-t-il choisi un titre aussi peu optimiste pour son dernier ouvrage et l'a-t-il accompagné d'une épigraphe peu réjouissante ? Et plus loin dans le texte, le lecteur devra faire face à ce pessimisme à de nombreuses reprises sous la forme de citations de personnes intelligentes, de conclusions, d'énoncés de faits. Dans le passé, si je l'ai eu, ce n'était pas sous une forme aussi catégorique, et de toute façon j'ai essayé de terminer mes travaux sur une note optimiste. Cette fois encore, dans la logique du développement de l'étape actuelle de l'humanité, j'essaierai de trouver un point d'optimisme pour l'avenir. Avec la foi dans l'intelligence humaine, dans le développement de l'intellect, dans le gigantesque potentiel créatif de la prochaine génération de citoyens de la planète. Parce que, suivant la logique du développement, les générations précédentes de citoyens de la planète ont  acquis de nouvelles connaissances.

En acquérant de nouvelles connaissances et expériences empiriques, y compris des erreurs, des découvertes et des percées scientifiques et technologiques, ils passent le relais à une nouvelle cohorte de leurs disciples, qui trouveront de plus en plus facile d'avancer sur l'orbite ascendante du progrès. Et ils ne prendront certainement pas les décisions et les actions malheureuses de leurs prédécesseurs qui ont conduit à deux guerres mondiales, à une confrontation mondiale au bord d'une guerre nucléaire dévastatrice, à Tchernobyl, à une catastrophe écologique, à la pauvreté et à la faim de centaines de millions de personnes. Plus la terreur sur toute la planète, les guerres civiles, les révolutions colorées en série, les coups d'État, les pandémies et autres « délices ». Et une impasse de désespoir. Je donne la raison de ce processus : la matérialisation avide de la conscience des élites au pouvoir dans le monde entier. En Russie en particulier. Où cette épidémie de super-richesse, d'omnipotence, de super-luxe et de supériorité socio-raciale est-elle entrée dans la conscience humaine ? Dans le monde animal irrationnel, ses représentants les plus prédateurs, il n'y a rien de tel. Il y a une compétition, un désir de protéger leur territoire de chasse des étrangers venus de l'extérieur, il y a un besoin de satisfaire leurs besoins nutritionnels, mais rien de plus. Et que fait l'homme ? Le Créateur, le créateur de la vie sur la planète Terre, ne pouvait pas sciemment mettre un potentiel négatif dans sa créature la plus aimée, la créature dotée par lui, le Créateur, de la raison. Je pense que dans le domaine de l'esprit suprême, dans l'espace de Dieu, il ne devrait pas y avoir de corruption comme en Russie, par définition.

Qui et quoi a pu soudoyer les puissances supérieures pour saturer l'esprit et la conscience de l'homme avec le potentiel du vol, le rêve du luxe et du pouvoir incontrôlé. De plus, cette maladie de la cupidité est si forte et irrésistible que même la menace de la mort imminente de tous les êtres vivants dans l'habitat humain, y compris l'homme lui-même, n'arrête pas les actions criminelles des communautés humaines. Il ne s'agit pas de raison, mais de quelque chose de complètement différent. Oui, les dirigeants actuels du monde et des pays ne sont pas dépourvus d'intelligence. Mais ce n'est pas la raison. Nous pouvons déjà voir de nos propres yeux une nouvelle redistribution du pouvoir dans le monde - avec des guerres, du sang, de nombreuses victimes, la destruction de ce qui a été créé par le travail, la dépense et la créativité. Une folie qui se répète de cycle en cycle, d'époque en époque.

L'auteur estime que la cause de cette folie réside dans les erreurs de vision du monde des sciences sociales et de la géopolitique. Les initiateurs de la géopolitique et de la vision géopolitique du monde sont considérés comme des scientifiques occidentaux - Allemands, Britanniques, Américains. Mais ce sont eux qui ont jeté les bases purement matérielles de l'étude des processus géopolitiques, en plaçant leurs intérêts matériels au centre de l'attention, plutôt que l'homme en tant qu'entité rationnelle, système énergétique subtil. Nous en parlerons dans cette partie. Mais la géopolitique russe est très différente des approches et des méthodes de recherche occidentales. Les bases de la théorie géopolitique russe ont été jetées par des russophiles et des eurasiens, mais les fondements théoriques ont été posés par N. N. Kuznetsov.

Les bases ont été posées par N. Y. Danilevsky. Il définit une approche « humaine » de la recherche et rapproche l'homme de l'image de la nature. En 1869, le célèbre ouvrage du publiciste, sociologue et naturaliste Nikolai Yakovlevich Danilevsky (1822-1885) « La Russie et l'Europe “1 a été publié, dans lequel l'auteur a exposé pour la première fois la théorie des ”types historico-culturels locaux », qui a anticipé de nombreuses idées culturelles originales et s'est ensuite répandue en Europe occidentale au 20e siècle dans les travaux d'O. Spengler et d'A. J. Toynbee, S. Huntington et d'autres. Examinons donc brièvement la théorie de Danilevsky, d'autant plus qu'il est proche du cosmisme russe2.

Chaque « type historico-culturel » se manifeste dans quatre sphères : religieuse, culturelle, politique et socio-économique. Leur harmonie témoigne de la perfection de telle ou telle civilisation. Le cours de l'histoire s'exprime dans le changement des types historico-culturels qui se succèdent, passant de l'état « ethnographique » au niveau civilisé en passant par l'état d'État. Le cycle de vie d'un type historico-culturel se compose de quatre périodes et dure environ 1 500 ans, dont 1 000 ans représentent la période préparatoire, « ethnographique », et environ 400 ans, la formation de l'État.

Le cycle se termine par une longue période de déclin et de décadence. Le cycle se termine par une longue période de déclin et de décadence.

Niant l'existence d'une culture mondiale unique, N. Y. Danilevsky parle des sujets du développement historique en distinguant trois types de formations historiques :

1) les tribus qui sont du « matériel ethnographique » (les Finlandais) ;

2) les nations qui ne font qu'un « mouvement destructeur » dans l'histoire (Huns, Mongols, Turcs), mettant à l'épreuve d'autres nations et tribus pour leur survie, et enfin,

3) les peuples qui sont devenus des « figures positives de l'histoire », créant dix types culturels et historiques principaux qui, en se développant, ont développé l'humanité :

- égyptien, - chinois, - assyrien-babylonien-phénicien (chaldéen ou sémitique ancien), - indien, - iranien, - juif,

- grecque, - romaine, - arabe (nouvelle sémitique) et germano-romaine.

- les types historico-culturels germaniques. Aux types mentionnés ci-dessus, N. Y. Danilevsky ajoute deux autres types américains - mexicain et romain.

- deux types américains - mexicain et péruvien - qui sont morts de mort violente avant d'avoir atteint leur plein développement.

Chacun de ces types développe indépendamment sa propre spiritualité dans certaines conditions extérieures. En même temps, il existe des « civilisations complètement isolées » (Inde, Chine) et des civilisations « successives » (égyptienne, grecque, romaine, juive, germano-romaine). En outre, tous les types historico-culturels obéissent à des lois communes de mouvement et de développement. N. Y. Danilevsky en dénombre cinq :

1. toute tribu ou famille de peuples, caractérisée par une langue distincte ou un groupe de langues assez proches les unes des autres, constitue un type historico-culturel distinctif, s'il est capable de se développer historiquement et s'il est déjà sorti de l'état d'enfance.

2. Pour qu'une civilisation propre à un type historico-culturel déterminé puisse naître et se développer, il est nécessaire que les peuples appartenant à ce type jouissent d'une indépendance politique.

3. Les débuts de la civilisation d'un type historico-culturel ne sont pas transmis aux peuples d'un autre type. Chaque type la développe pour lui-même sous l'influence plus ou moins grande de civilisations étrangères, antérieures ou modernes.

4. Une civilisation propre à tout type historico-culturel. La civilisation, propre à tout type historico-culturel, n'atteint la plénitude, la diversité et la richesse que lorsque les éléments ethnographiques qui la composent sont diversifiés.

5. Le développement d'un type historico-culturel se rapproche le plus de ces plantes vivaces à fruit unique dont la période de croissance est indéfiniment longue et dont les périodes de floraison et de fructification sont relativement courtes et épuisent leur vitalité une fois pour toutes.

Selon la théorie de Danilevsky, le peuple a trois rôles à jouer :

1) l'activité positive de type culturel et historique ;

2) l'activité destructrice, en donnant la mort à des civilisations décrépites ;

3) servir à des fins étrangères en tant que « matériel ethnographique ».

Le chercheur a également identifié trois formes principales d'interaction entre les civilisations :

1) La transplantation (colonisation) - expansion politique ou religieuse des États développés. Elle suggère la propagation quotidienne d'une forme unique de civilisation par tous les moyens et toutes les méthodes.

2) Greffe (assimilation) - forme d'influence d'un peuple sur un autre, qui, sans tenir compte de la spécificité culturelle, crée les conditions d'utilisation du peuple.

3) La fécondation - l'impact fructueux d'une civilisation développée sur un peuple encore émergent.

La « transplantation » a généralement lieu lors de la colonisation, par exemple, dans le cas de la découverte de l'Amérique, des campagnes phéniciennes. Il s'agit de la diffusion totale d'une forme universelle de civilisation sur le sol de peuples incapables de résister à cette imposition. C'est ainsi que « les Phéniciens ont transmis leur civilisation à Carthage, les Grecs à l'Italie du Sud et à la Sicile, les Britanniques à l'Amérique du Nord et à l'Australie ».

« L'inoculation est une sorte de transmission culturelle qui ne tient pas compte des spécificités des peuples « civilisés ». Alexandrie en Égypte, les colonies romaines en Allemagne et en Gaule, le Saint-Pétersbourg européen chez les Ijora de Revens sont des exemples de ce type d'influence. Comme l'a dit A. V. Belov, « lors de la greffe, le pépin greffé continue à vivre sa propre vie, et le hérisson - la sienne ».

La « fécondation », au contraire, favorise le développement à la fois du type « fécondé » et du type soumis à la « fécondation ». Il s'agit de la méthode d'influence la plus fructueuse, dans laquelle un type historico-culturel développé influence un type plus jeune. Il s'agit d'une sorte de recyclage créatif des acquis accumulés par les types historico-culturels précédents.

Lorsqu'il est « fertilisé », le type historico-culturel conserve sa capacité créative unique, recyclant les résultats des activités des types précédents ou parallèles sous son propre angle. Il s'agit d'un traitement créatif et significatif, tout en préservant une existence culturelle unique (religion, art, politique). Cela explique la fécondité de l'influence d'un type historico-culturel plus développé sur un type plus jeune. Ainsi, les domaines d'emprunt harmonieux devraient être limités principalement aux réalisations scientifiques et techniques, car elles se situent au-delà de l'identité culturelle.

Danilevsky conclut que la civilisation est d'autant plus diverse et riche que les nationalités qui composent la formation du type sont diverses.

La loi du type historico-culturel stipule que la période de civilisation de chaque type est courte et ne se renouvelle pas. Elle se termine lorsque les peuples qui composent le type ont épuisé leur énergie créatrice.

Notes

1 Danilevsky N. Ya. Russie et Europe. SPb., 1995. С.7478, 108.

2 Pour plus de détails sur la géopolitique russe, voir l'ouvrage de l'auteur : Ivashov L. G. Geopo- litics of Russian civilisation. М., 2020.

(...)

© Traduit du russe par Le Fil d'Ariane

NDLR: Nous ne donnons ici que la traduction (brute) du début du livre de L. Ivashov.

Colonel-général Leonid Grigorievich Ivashov:  "L'esprit perdu" (2020)
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Général (2S) Henri ROURE: Quelques interrogations autour du G7 à Hiroshima

3 Juin 2023 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Général (2S) Henri ROURE, #G7, #Géopolitique, #France, #OTAN, #Chine, #Japon, #Russie, #USA, #CNIP

Général (2S) Henri ROURE: Quelques interrogations autour du G7 à Hiroshima
Général (2S) Henri Roure. Issu des troupes de Marine et docteur d’État en sciences politiques. Secrétaire National à la Défense du CNIP

Général (2S) Henri Roure. Issu des troupes de Marine et docteur d’État en sciences politiques. Secrétaire National à la Défense du CNIP

BREIZH-INFO

31 mai 2023

Quelques interrogations autour du G7 à Hiroshima

La réunion annuelle du G7 se sera donc tenue en Asie, au Japon, à proximité de la Chine. Regroupement orgueilleux de 7 pays riches, mais en terrible perte de dimension, il aura affiché, bien plus que les années précédentes, l’entêtement des États-Unis et de la plupart de leurs commensaux, à vouloir démontrer au monde entier leur supériorité et une vision du monde qui se voudrait humaniste. Mais des failles risquent sous peu de s’élargir, rendant les relations internationales plus incertaines.
La guerre en Ukraine aura donné l’apparence d’une relative unité des pays européens derrière les États-Unis. Mais elle a surtout mis en évidence les limites de la puissance militaire états-unienne et une fois encore la prétention de Washington à diriger sans partage les affaires du monde.
Les mensonges des États-Unis et leur faiblesse dévoilés, vont les obliger à rassembler, au delà de leurs alliés otaniens, dans un nouvel affrontement, cette fois avec la Chine et ses amis. Le G7 de ce mois de mai 2023, avait donc surtout pour but de tester la fiabilité des partenaires possibles des États-Unis. Pour cette raison ce G7 aura été centré sur les sanctions contre la Russie et la coercition économique de la Chine.
Pour enrober ce double objectif il aura appelé accessoirement, le monde à des principes qualifiés d’humanistes et de démocratiques. Mais ces références dévoyées heurtent parfois les fondements d’autres civilisations et s’avèrent alors comme de forts motifs de rejet. Le G7 ne s’en soucie guère, demeurant dans la logique prétentieuse, pourtant de plus en plus contestée, de l’ambition universaliste de son modèle social et économique, considéré comme supérieur à tout autre.
D’ailleurs les mouvements altermondialistes accusent le G7 de vouloir « diriger le monde » en unissant des pays parmi les principales grandes puissances économiques, afin d’augmenter leur pouvoir commun sur les marchés mondiaux. Soulignons cependant que les pays d’Asie, hors Japon, représentent maintenant 75 % de la population mondiale, alors que l’Occident n’en représente plus que 12 %. Ajoutons qu’en 2022, la Chine produisait 22% du PIB mondial, alors que les États-Unis avaient chuté à 15% et que l’Inde avait progressé à 7%…
De fait, ledit Occident n’est plus vraiment maître du jeu. Pourtant…
Les questions à la mode auront été abordées à Hiroshima; du réchauffement climatique à l’Intelligence artificielle, ou de la lutte contre les pandémies aux droits de l’homme et notamment ceux des LGBT, ou encore aux migrations. En réalité, le véritable objectif de cette réunion a bien été d’exprimer une opposition à la Russie et aux ambitions croissantes de Pékin.
Les pays membres du G7 sont en fait, intimes, interdépendants, impliqués dans des relations tacites et souvent troubles remontant du passé, tous à une exception près: la France. Il n’est donc pas surprenant que le G7, un moment devenu G8 en incluant la Russie pour des raisons d’approches politiques, ait finalement saisi le prétexte de la récupération, par Moscou, de la Crimée, pour rejeter ce partenaire gênant par son indépendance. Quant à la France, il est plus aisé de la malmener de l’intérieur des cénacles dirigés par les États-Unis, en laminant, avec l’aide de quelques-uns de ses principaux dirigeants, son souhait naturel à promouvoir son particularisme et le désir de souveraineté de son peuple.
En premier lieu, je voudrais faire quelques remarques sur le pays d’accueil.
Les Japonais, peuple de très haute civilisation, ont précisément adressé aux participants un message fort – mais probablement sans suite – en organisant cette rencontre à Hiroshima et en amenant le président Joe Biden à s’incliner devant la stèle commémorative de l’anéantissement de la ville, le 6 août 1945, par la bombe atomique états-unienne. Cette action fit entre 140 000 et 250 000 morts civils tués instantanément, auxquels allaient s’ajouter les décès par suite d’irradiation.
Crime contre l’humanité? Bien sûr que non! Les juges, ceux qui décident de cette qualification, étant aussi les acteurs. Il n’y a pas eu davantage de crime contre l’humanité dans les bombardements de la Serbie, de l’Irak ou de la Syrie. Le général Mac Arthur, le proconsul états-unien, fit tout, dès le japon occupé, pour absoudre l’empereur des crimes de guerre dans lesquels il avait été impliqué, notamment en Mandchourie, en Corée, en Birmanie ou en Indochine. Ce fut un échange de bons procédés.
Certains, soumis depuis des décennies à l’endoctrinement washingtonien, pourraient s’élever contre cette seule interrogation arguant de l’idée qu’un tel bombardement avait abrégé la guerre et évité bien plus de morts qu’il n’en avait causé. Vraiment?
Toujours un peu d’histoire. Elle est nécessaire pour comprendre le présent et préparer le futur. En juillet 1945 l’empereur du Japon, Hiro Hito, avait mandaté son fils pour offrir une reddition totale, avec comme seules réserves le maintien des structures traditionnelles du pays. Les États-uniens, surpris, firent traîner les discussions. Un tel achèvement du conflit n’entrait pas dans leurs vues. Les quelques et modestes demandes japonaises furent considérées comme un rejet de l’ultimatum lancé par les alliés lors de la conférence de Postdam.
L’état-major états-unien savait que l’armée ennemie était épuisée. 90% de la flotte et 90% de l’aviation étaient détruits. L’industrie de guerre était totalement anéantie. De plus l’URSS s’était engagée à Yalta, à entrer en guerre contre le Japon trois mois après la capitulation de l’Allemagne. Effectivement l’Armée Rouge bascula du front européen et, dès le 8 août envahit la Mandchourie occupée par les forces japonaises.
Mais pour le président Truman et son administration il fallait, d’une part, une victoire rapide pour éviter de la partager avec quiconque et, d’autre part, il fallait surtout faire usage de l’arme atomique, préparée en grand secret avec l’aide déterminante de scientifiques allemands réfugiés. L’emploi du feu nucléaire devait aux yeux du monde, et notamment de l’URSS, assurer de manière incontestable la prééminence absolue des États-Unis au plan militaire.
Bien évidemment ces arguments, bien réels, ne pouvaient être avancés, aussi les États-uniens développèrent-ils l’idée que les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki des 6 et 9 aoûts 1945, avaient permis d’épargner la vie de plusieurs centaines de milliers de soldats. Argument grandement fallacieux, quand on sait que dans la situation d’effondrement du Japon, les pertes, selon les analystes militaires objectifs, se seraient situées dans une fourchette de 20 000 à 30 000 hommes et, qu’en tout état de cause, le Japon aurait très vite capitulé. Peu importait ce qu’allait être le bilan du feu nucléaire!
Le Japon se souvient et ayant été absout, occulte ses propres crimes, mais rappelle ceux de l’ancien ennemi. Dans le futur affrontement entre les États-Unis et la Chine, que fera le Japon, membre du G7 et courtisé par Washington dans le cadre des QUAD1 et des accords de coopération? La subtilité asiatique l’emportera peut-être sur le mensonge anglo-saxon. Il faut en effet se souvenir que l’île d’Okinawa, au sud du Japon, est occupée par les forces états-uniennes, mais que l’archipel Sakishima, composé de quatre îles et trois rochers inhabités, est revendiqué aussi bien par Pékin que par Taipeh. Les Chinois ont en mémoire les humiliantes guerres sino-nippones et la participation du Japon aux guerres sino-occidentales ayant abouti aux « traités inégaux ».
Il faut noter un autre contentieux, cette fois avec la Russie, au nord, concernant les îles Kouriles, annexées par les forces soviétiques lors de leur invasion de la Mandchourie. S’ajoute pour Moscou, le souvenir de la désastreuse guerre russo-japonaise de 1904-1905, qui aboutit à l’attribution de la moitié Sud de l’île de Sakhaline au Japon.
Le Japon qui réarme, a t-il intérêt à continuer à se montrer l’allié fidèle des États-Unis, alors que tout autour de lui, les pays d’Asie se rallient progressivement à l’OCS et que cette participation à un conflit contre les deux grandes puissances qui ont en mémoire les méfaits passés du Japon, s’érigent en adversaires déterminés de Washington? Le Japon aurait beaucoup à perdre au cas où selon leur habitude, à un moment du conflit, les États-Unis s’en retireraient. Pourtant je doute que le Japon, malgré son réarmement, s’éloigne de la protection étatsunienne. Ses intérêts complices sont à l’ouest. La question, malgré tout peut se poser.
L’Allemagne autre participant à ce G7 et ancien allié du Japon dans la seconde guerre mondiale, risque sans doute moins que le Japon dans un éventuel conflit avec la Chine; mais elle ambitionne d’être affermie en tant que pilier otanien en Europe, second des États-Unis et maître de l’UE. Cette ligne de conduite, l’amène à se plier aux souhaits de Washington d’autant plus servilement qu’elle subit, dans l’allégeance, la concurrence de la Pologne. Elle plaide avec les Pays-Bas, pour une présence affirmée de l’OTAN en Indo-Pacifique. Ces deux pays souhaitent « œuvrer dans l’OTAN pour développer des relations avec des « partenaires à travers le monde » dont l’Australie, le Japon, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud, ces quatre pays étant déjà engagés avec l’OTAN dans le cadre d’un Programme Personnalisé de Partenariat de de Coopération (IPCP).
L’Allemagne, sans aucun doute sensible à l’ascendant états-unien dans le cadre otanien et décelant dans cet alignement une possibilité d’accroître son rôle géopolitique, continue à se montrer très allante en ce sens. Cependant elle semble savoir avancer seule. Ainsi ses banques sont-elles connectées au système SPSF sino-russe, concurrent du système d’échange interbancaire SWIFT. Le fait-elle sans arrière-pensée et sans l’aval des États-Unis?
L’histoire de l’Italie d’après-guerre, en tant qu’alliée, est profondément entrelacée avec le rôle international des États-Unis. Elle se sent redevable envers les États-Unis de sa libération et de son retour à la démocratie, oubliant quelque peu, d’ailleurs, le rôle majeur de l’Armée française dans la prise du mont Cassin et l’ouverture de la route de Rome aux forces alliées. Elle abrite sous couvert de l’OTAN, le commandement de la Sixième Flotte à Naples et le commandement des forces alliées, la base aérienne d’Aviano dans le nord du pays, ainsi que les bases navales de la Maddalena et de la Sigonella. Les États-Unis disposent aussi de sites de stockage de munitions nucléaires. Il n’est pas envisageable que l’Italie s’éloigne des États-Unis. Rappelons que 15,2% de la population états-unienne revendique des origines allemandes et 6% une origine italienne. Nous avons donc autour de 21 % des états-uniens qui sont liés aux anciens pays de l’Axe.
Le Royaume-Uni, quant à lui est intime avec les États-Unis, c’est une évidence, et la France a pu le constater, une fois encore à ses dépends, lors de la rupture de son accord avec l’Australie portant sur la construction de sous-marins et la création simultanée de l’alliance anglo-saxonne AUKUS. Il en est de même avec le Canada, trop proche géographiquement et culturellement des États-Unis pour pouvoir s’en démarquer.
De ces simples constats, il ressort que la France, sans aucune raison, contrairement à ses intérêts, s’aligne sur les positions dangereuses des États-Unis. Ce pays ne recherche que le maintien de sa domination et utilise ses obligés ou alliés comme des supplétifs. Il est intéressant de relever que le premier ministre indien, Narendra Modi, invité à Hiroshima, a refusé devant Volodymyr Zelinski, un inévitable autre hôte extérieur, de condamner la Russie dans son « opération spéciale » en Ukraine. Il s’est contenté d’inviter à la paix.
L’Inde, en effet, refuse toute subordination et prône ce qu’elle nomme le « multi-alignement ». Cette politique est parente de celle que la France menait jadis… Il est étonnant que la France ne suive pas une option voisine d’autant plus qu’en Indo-pacifique, elle est territorialement impliquée, ce qui n’est absolument pas le cas dans le conflit ukrainien.

Rappelons que la France avec 7 millions de km2 de ZEE sur les 11 qu’elle possède, est grandement présente dans la zone indo-pacifique. Signalons que cette Immense ZEE fait de notre pays, depuis les derniers réajustements, la première puissance maritime au monde devant les États-Unis. Entre 1,5 et 2 millions de nos compatriotes y vivent. Cet ensemble, par ses énormes ressources, fait de la France potentiellement une très grande puissance. Il est regrettable que seuls les Chinois et les Anglo-saxons, derrière les États-Unis, le sachent et fassent tout pour nous évincer de la France archipélagique. Seules ses orientations politiques et économiques actuelles, empêchent le réveil de cette puissance.
Au delà de ce G7, je pourrais aussi formuler quelques interrogations sur les démarches outrancières de certains politiques actuels, pour une intégration de la France, grande puissance, dans un dispositif européen supranational, mais dirigé par Berlin et Washington. Il est désolant de les voir poursuivre les honteux souhaits de personnages comme Monnet et Schuman, d’abolition des frontières et des nations. Ils refusent d’admettre que l’UE d’aujourd’hui, agit au détriment de la France et que l’Allemagne se pose en adversaire davantage qu’en partenaire.
De même que fait-elle dans l’OTAN, cette machine de guerre, au service des dangereuses ambitions de Washington, hypothéquant de ce fait son indépendance stratégique et géopolitique? Elle ne relève même pas l’attitude paradoxale des États-Unis qui abaissent leurs alliés européens du G7 grâce au conflit ukrainien et s’apprêtent à faire appel à eux dans la zone indo-pacifique.
Que fait la France dans ce G7 si elle se refuse à imprimer sa marque?
En fait, en politique intérieure comme en politique étrangère, il y a un abysse entre le potentiel de la France et l’aptitude à l’assumer de ceux qui dirigent notre pays! L’absence de projet national et de vision stratégique autonome largement partagée, rendent la France silencieuse.

Général (2S) Henri ROURE


1 Accord quadripartite États-Unis, Australie, Inde, Japon


Crédit photo : https://www.g7hiroshima.go.jp/en/


[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

SOURCE: https://www.breizh-info.com/2023/05/31/220791/quelques-interrogations-autour-du-g7-a-hiroshima/

NDLR: Pourquoi le G7 a-t-il choisi la ville d'Hiroshima, malheureusement célèbre pour avoir été la cible du premier bombardement atomique de l'Histoire le 6 août 1945, par les Etats-Unis d'Amérique, suivi par celui de Nagasaki le 9 août ? ces deux villes étaient les deux villes chrétiennes du Japon. Une façon de rappeler aux Japonais ce qui peut leur arriver en cas de défaillance ?

Carte de la ZEE française. Source: Louhansk https://fr.wikipedia.org/wiki/Domaine_public_maritime_fran%C3%A7ais#/media/Fichier:Zee_de_la_france.jpg

Carte de la ZEE française. Source: Louhansk https://fr.wikipedia.org/wiki/Domaine_public_maritime_fran%C3%A7ais#/media/Fichier:Zee_de_la_france.jpg

Qui est l’ennemi ? Réflexions de science politique par le Général Henri Roure

 

https://stratpol.com/qui-est-lennemi-reflexions-de-science-politique-par-le-general-henri-roure/

"Une nation c’est avant tout une souveraineté revendiquée et défendue par un peuple. L’Histoire – toujours elle – nous rapporte la lutte des Français pour, tout à la fois, assurer leur unité, leur indépendance, leur dignité et faire prévaloir les principes dont ils se sentaient légitimement fiers et porteurs. Cette assurance reposait sur une étroite conjugaison entre gouvernement et peuple dans la certitude d’un destin. Elle impliquait la nature des politiques intérieure et étrangère. Les assauts partisans, souvent sévères, ne remettaient jamais en cause cette « certaine idée de la France » à laquelle se référa le général de Gaulle."

Aux ordres de la bannière étoilée, par le Général Henri Roure

https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/02/01/aux-ordres-de-la-banniere-etoilee-par-le-general-2s-henri-roure/

Général (2s) Henri Roure : «l’emmerdeur se plantera»

https://www.billetdefrance.fr/opinions/general-2s-henri-roure-lemmerdeur-se-plantera/06/01/2022/

Le Général Roure est Secrétaire National à la Défense du CNIP (Centre National des Indépendants et des Paysans, fondé en 1949)

https://www.cnip.fr/

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Pepe Escobar: Le "monde fragmenté" s'endort dans la troisième guerre mondiale

6 Février 2023 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Guerre, #Géopolitique, #World Economic Forum, #Ukraine, #USA, #Russie, #Politique, #Religion

Le "monde fragmenté" s'endort dans la troisième guerre mondiale

Par Pepe Escobar

18 janvier 2023

 

Les "élites" autoproclamées de Davos ont peur. Tellement peur. Lors des réunions du Forum économique mondial de cette semaine, le maître à penser Klaus Schwab, qui a joué son rôle de méchant de James Bond, n'a cessé de répéter un impératif catégorique : nous avons besoin de "coopération dans un monde fragmenté".

Bien que son diagnostic de la "fragmentation la plus critique" dans laquelle le monde est actuellement embourbé soit, comme on pouvait s'y attendre, sombre, Herr Schwab maintient que "l'esprit de Davos est positif" et qu'au final, nous pourrons tous vivre heureux dans une "économie verte et durable".

Ce que Davos a su faire cette semaine, c'est inonder l'opinion publique de nouveaux mantras. Il y a le "nouveau système" qui, compte tenu de l'échec lamentable de la grande réinitialisation tant vantée, ressemble maintenant à une mise à jour hâtive du système d'exploitation actuel, qui a été ébranlé.

Davos a besoin de nouveau matériel, de nouvelles compétences en programmation, voire d'un nouveau virus. Pourtant, pour l'instant, tout ce qui est disponible est une "polycrise" ou, en langage de Davos, un "ensemble de risques mondiaux liés entre eux et dont les effets s'aggravent".

En clair : une tempête parfaite.

Les ennuyeux insupportables de l'île de Divide and Rule, dans le nord de l'Europe, viennent de découvrir que la "géopolitique", hélas, n'est jamais vraiment entrée dans le tunnel de la "fin de l'histoire" : à leur grande surprise, elle est maintenant centrée - à nouveau - sur le Heartland, comme elle l'a été pendant la majeure partie de l'histoire.

Ils se plaignent de la géopolitique "menaçante", ce qui est un code pour la Russie et la Chine, avec l'Iran en plus.

Mais la cerise sur le gâteau alpin, c'est l'arrogance/la stupidité qui dévoile le jeu : la City de Londres et ses vassaux sont livides parce que le "monde créé par Davos" s'effondre rapidement.

Davos n'a pas "fait" de monde en dehors de son propre simulacre.

Davos n'a jamais rien compris, car ces "élites" étaient toujours occupées à faire l'éloge de l'Empire du Chaos et de ses "aventures" meurtrières dans le Sud.

Non seulement Davos n'a pas su prévoir toutes les crises économiques majeures récentes, mais surtout la "tempête parfaite" actuelle, liée à la désindustrialisation de l'Occident collectif engendrée par le néolibéralisme.

Et, bien sûr, Davos n'a aucune idée de la véritable remise à zéro qui a lieu vers la multipolarité.

Les leaders d'opinion autoproclamés sont occupés à "redécouvrir" que La Montagne magique de Thomas Mann se déroulait à Davos - "avec pour toile de fond une maladie mortelle et une guerre mondiale imminente" - il y a près d'un siècle.

Eh bien, de nos jours, la "maladie" - entièrement bioweaponisée - n'est pas exactement mortelle en soi. Et la "guerre mondiale imminente" est en fait activement encouragée par une cabale de néoconservateurs et de néolibéraux straussiens américains : un État profond non élu, non responsable, bipartisan et même pas soumis à l'idéologie. Le criminel de guerre centenaire Henry Kissinger n'a toujours pas compris.

Le panel de Davos sur la démondialisation était truffé de non-sequittes, mais le ministre hongrois des affaires étrangères, Peter Szijjarto, a au moins apporté une dose de réalité.

Quant au vice-premier ministre chinois Liu He, avec sa vaste connaissance de la finance, de la science et de la technologie, il a au moins été très utile pour définir les cinq grandes lignes directrices de Pékin pour l'avenir prévisible - au-delà de la sinophobie impériale habituelle.

La Chine se concentrera sur l'expansion de la demande intérieure, le maintien de chaînes industrielles et d'approvisionnement "fluides", le "développement sain du secteur privé", l'approfondissement de la réforme des entreprises d'État et la recherche d'"investissements étrangers attractifs".

Résistance russe, précipice américain

Emmanuel Todd n'était pas à Davos. Mais c'est l'anthropologue, historien, démographe et analyste géopolitique français qui a fini par hérisser toutes les plumes appropriées à travers l'Occident collectif ces derniers jours avec un objet anthropologique fascinant : une interview basée sur la réalité.

Todd s'est entretenu avec Le Figaro - le journal de prédilection de l'establishment et de la haute bourgeoisie française. L'interview a été publiée vendredi dernier à la page 22, entre les proverbiales tirades russophobes et avec une mention extrêmement brève en bas de la première page. Les gens ont donc dû travailler dur pour la trouver.   

Todd a plaisanté en disant qu'il avait la réputation - absurde - d'un "rebelle destroy" en France, alors qu'au Japon, il est respecté, fait l'objet d'articles dans les médias grand public et ses livres sont publiés avec grand succès, y compris le dernier (plus de 100 000 exemplaires vendus) : "La troisième guerre mondiale a déjà commencé".

Il est significatif que ce best-seller japonais n'existe pas en français, étant donné que l'ensemble de l'industrie de l'édition parisienne suit la ligne de l'UE et de l'OTAN sur l'Ukraine.

Le fait que Todd ait raison sur plusieurs points est un petit miracle dans le paysage intellectuel européen actuel, d'une myopie abyssale (il existe d'autres analystes, notamment en Italie et en Allemagne, mais ils ont beaucoup moins de poids que Todd).

Voici donc le Greatest Hits concis de Todd.

- Une nouvelle guerre mondiale est en cours : En "passant d'une guerre territoriale limitée à un affrontement économique mondial, entre l'Occident collectif d'un côté et la Russie liée à la Chine de l'autre, cette guerre est devenue une guerre mondiale".

- Selon Todd, le Kremlin a commis une erreur en calculant qu'une société ukrainienne décomposée s'effondrerait immédiatement. Bien entendu, il n'explique pas en détail comment l'Ukraine a été militarisée à outrance par l'alliance militaire de l'OTAN.

- Todd a raison lorsqu'il souligne que l'Allemagne et la France sont devenues des partenaires mineurs de l'OTAN et n'étaient pas au courant de ce qui se tramait en Ukraine sur le plan militaire : "Ils ne savaient pas que les Américains, les Britanniques et les Polonais pouvaient permettre à l'Ukraine de mener une guerre prolongée. L'axe fondamental de l'OTAN est désormais Washington-Londres-Varsovie-Kiev".

- La principale révélation de Todd est meurtrière : "La résistance de l'économie russe conduit le système impérial américain au précipice. Personne n'avait prévu que l'économie russe tiendrait face à la 'puissance économique' de l'OTAN".

- En conséquence, "les contrôles monétaires et financiers américains sur le monde peuvent s'effondrer, et avec eux la possibilité pour les USA de financer pour rien leur énorme déficit commercial".

- Et c'est pourquoi "nous sommes dans une guerre sans fin, dans un affrontement dont la conclusion est l'effondrement de l'un ou l'autre."

- Sur la Chine, Todd pourrait ressembler à une version plus pugnace de Liu He à Davos : "C'est le dilemme fondamental de l'économie américaine : elle ne peut pas faire face à la concurrence chinoise sans importer une main-d'œuvre chinoise qualifiée."

- Quant à l'économie russe, "elle accepte les règles du marché, mais avec un rôle important de l'État, et elle garde la flexibilité de former des ingénieurs qui permettent des adaptations, industrielles et militaires."

- Et cela nous amène, une fois de plus, à la mondialisation, d'une manière que les tables rondes de Davos ont été incapables de comprendre : "Nous avons tellement délocalisé notre activité industrielle que nous ne savons pas si notre production de guerre peut être soutenue".

- Dans une interprétation plus érudite de ce sophisme du "choc des civilisations", Todd s'intéresse au soft power et arrive à une conclusion surprenante : "Sur 75 % de la planète, l'organisation de la parentalité était patrilinéaire, et c'est pourquoi nous pouvons identifier une forte compréhension de la position russe. Pour le collectif non-occidental, la Russie affirme un conservatisme moral rassurant."

- Ainsi, ce que Moscou a réussi à faire, c'est de "se repositionner comme l'archétype d'une grande puissance, non seulement "anticolonialiste" mais aussi patrilinéaire et conservatrice en termes de mœurs traditionnelles."

Sur la base de tout ce qui précède, Todd brise le mythe vendu par les "élites" de l'UE/OTAN - Davos inclus - selon lequel la Russie est "isolée", en soulignant comment les votes à l'ONU et le sentiment général à travers le Sud global caractérisent la guerre, "décrite par les médias grand public comme un conflit de valeurs politiques, en fait, à un niveau plus profond, comme un conflit de valeurs anthropologiques."

Entre lumière et obscurité

Se pourrait-il que la Russie - aux côtés du vrai Quad, tel que je l'ai défini (avec la Chine, l'Inde et l'Iran) - l'emporte sur les enjeux anthropologiques ?

Le vrai Quad a tout ce qu'il faut pour s'épanouir en un nouveau foyer interculturel d'espoir dans un "monde fragmenté".

Mélangez la Chine confucéenne (non dualiste, sans divinité transcendante, mais avec le Tao qui coule à travers tout) avec la Russie (chrétienne orthodoxe, vénérant la divine Sophia) ; l'Inde polythéiste* (roue de la renaissance, loi du karma) ; et l'Iran chiite (islam précédé par le zoroastrisme, l'éternelle bataille cosmique entre la Lumière et les Ténèbres).

Cette unité dans la diversité est certainement plus attrayante, et plus édifiante, que l'axe de la guerre éternelle.

Le monde en tirera-t-il une leçon ? Ou, pour citer Hegel - "ce que nous apprenons de l'histoire, c'est que personne n'apprend de l'histoire" - sommes-nous irrémédiablement condamnés ?

 

Pepe Escobar est un journaliste chevronné, auteur et analyste géopolitique indépendant spécialisé dans l'Eurasie.

Traduit de l'anglais par Rouge et Blanc avec www.DeepL

Source: https://www.presstv.ir/Detail/2023/01/18/696545/world-sleepwalks-World-War-III

* NDLR: L'Inde n'est pas exactement polythéiste, car dans l'hindouisme, les divinités sont des formes, des manifestations ou des incarnations, différentes ou successives, du même et unique Divin.

224. - Pendant mon séjour Bénarès avec Riathur

Bâbu, je demandai Tailanga Swâmi :

(( Comment se fait-il que les hommes parlent de tant de Dieux alors qu’il n’y a qu’un Dieu? )i Le swâmi observait alors un voeu de silence. Aussi se contenta-t-il de lever un doigt, et il se jeta dans une sorte d’extase, indiquant par là que si l’on cherche L‘aborder par la méditation, on n’arrive qu’à un seul Dieu, mais que dans les discussions philosophiques, le sens de l’unité est chassé par celui de la diversité (1).

Jean Herbert: L'enseignement de Râmakrishna

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Valérie Bugault / Académie de Géopolitique de Paris: Colloque 'Quel avenir juridique pour l'entreprise ' - 29 novembre 2022

7 Décembre 2022 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Géopolitique, #Entreprise, #Finances

Colloque organisé par Valérie Bugault

"Le wokisme et le combat d'arrière-garde de la philosophie des Lumières. La Déclaration des Droits de l'Homme est d'inspiration chrétienne. C'est pour cela que la France doit être détruite. Carthago delenda est."

 

 

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