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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

grece

Ariane et Dionysos

28 Février 2025 , Rédigé par Le Pierre-Olivier Combelles et Le Fil d'Ariane Publié dans #Ariane, #Dionysos, #Antiquité, #Grèce, #Thésée, #Léopard, #Panthère, #Durga, #Hindouisme

Thésée et le Minotaure. Maître des Cassoni Campana, entre 1500 et 1525 (Collection du Musée du Petit Palais, Paris)

Thésée et le Minotaure. Maître des Cassoni Campana, entre 1500 et 1525 (Collection du Musée du Petit Palais, Paris)

Détail: Ayant déroulé le fil d'Ariane, Thésée a pénétré dans le Labyrinthe et réussit à tuer le Minotaure.

Détail: Ayant déroulé le fil d'Ariane, Thésée a pénétré dans le Labyrinthe et réussit à tuer le Minotaure.

Les héros sont les fruits des circonstances. Il n'y a pas de monstres sans héros ni de héros sans monstres.

Nécessairement, notre époque hantée de monstres et de démons engendrera aussi ses héros

et les siècles futurs chanteront leur gloire.

Ainsi le veulent les dieux, qui entendent les prières des hommes.

 

Pierre-Olivier Combelles, août 2020

 

https://pocombelles.over-blog.com/2020/08/thesee-et-le-minotaure.html

Ariane et Dionysos

"La National Gallery de Londres abrite l'une des plus grandes œuvres de Titien. Il s'agit d'une peinture à l'huile intitulée « Bacchus et Ariane », réalisée vers 1522 pour Alphonse Ier d'Este, duc de Ferrare. La plupart des historiens de l'art qualifieraient ce thème de mythologique. Il dépeint le moment où Bacchus retrouve Ariane sur l'île de Naxos. Thésée l'a abandonnée ici et son navire disparaît au loin. Captivé par sa beauté, Bacchus saute de son char. Ariane fait face à la constellation Corona Borealis, dans le coin supérieur gauche. Il s'agit apparemment de la seule référence astronomique de cette peinture.

Cependant, comme beaucoup d'œuvres d'art de la Renaissance, « Bacchus et Ariane » est chargé d'un symbolisme astronomique caché. Il représente clairement les constellations du ciel nocturne occidental."

(...)

Sur la Vierge en tant qu' Ariane

"Le nom Ariane n'est en fait qu'une épithète signifiant « très sainte » ou « très pure ». La racine est le mot égéen « hagno/hadno » qui signifie « saint, pur ». Le mot « égéen » a la même signification. Ariane était la fille de Minos, roi de Crète. Les Romains l'ont identifiée comme Libera/Proserpina - épouse de Bacchus. Dans la mythologie romaine, le Grec Dyonisus portait deux noms : Bacchus et Liber. Le nom Liber se rapportait à l'automne, lorsque l'équinoxe se trouvait dans la constellation de la Balance, à côté de la Vierge.

Mais « Ariane » est un nom qui provient d'un culte local, égéen, de Crète et de Chypre. Plutarque a cité les travaux d'un auteur hellénique plus ancien, qui mentionnait l'ancien culte d'Ariane/Aphrodite à Chypre. Elle y possédait un bosquet sacré et, lors d'une certaine fête, les hommes tombaient par terre, imitant les affres de l'accouchement. Selon leurs croyances, Ariane mourrait pendant l'accouchement.

Tous ces faits indiquent clairement que l'Ariane de la mythologie grecque n'était qu'un culte local de la Vierge - en tant que déesse mère. Ce fait n'a pas échappé à Titien, qui a fondé ses œuvres sur les récits de Catulle et d'Ovide."

Source et suite:

https://cogniarchae.com/2020/04/24/on-astronomy-behind-titians-bacchus-and-ariadne-the-myths-meaning-and-origins/

Johann Heinrich Dannecker, Ariane sur la panthère (1810–1814), marbre, Francfort-sur-le-Main, Liebieghaus. Source: Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Ariane_(mythologie)#/media/Fichier:Liebieghaus-2014-Ariadne-auf-dem-Panther-Ffm-410.jpg

Johann Heinrich Dannecker, Ariane sur la panthère (1810–1814), marbre, Francfort-sur-le-Main, Liebieghaus. Source: Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Ariane_(mythologie)#/media/Fichier:Liebieghaus-2014-Ariadne-auf-dem-Panther-Ffm-410.jpg

Initialement, Ariane était l'épouse de Dionysos, son « double féminin ». Hésiode dans la Théogonie la présente comme telle. Il affirme qu'Ariane fut transportée au ciel, Zeus l'ayant rendue immortelle afin de complaire à Dionysos, qu'elle avait épousé : « Dionysos aux cheveux d'or pour florissante épouse prit la blonde Ariane, la fille de Minos, que le fils de Cronos a soustraite à jamais à la mort et à la vieillesse ».

Ce don d'immortalité, présenté ici comme une récompense envers Dionysos, le fils bien-aimé de Zeus, rappelle, selon Louis Séchan et Pierre Lévêque, qu'à l'origine Ariane était une déesse égéenne de la végétation, et comme telle, soumise comme la végétation, à une mort suivie de résurrection. L'union d'Ariane et de Dionysos prouve également que dans le mythe primitif, ils représentaient tous deux des divinités de la végétation arborescente, et que l'épisode des amours d'Ariane et de Thésée a été surajouté tardivement.

Pour Jean Haudry, il n'y a aucune raison de voir en Ariane une ancienne déesse de la végétation. Le mythe s'explique par la survivance de Dionysos, ancien « Feu divin » : le Feu est un dieu jaloux qui contraint ses épouses à la chasteté. Leur infidélité est punie de mort comme il semble ressortir de la légende d'Ariane tuée par Artémis. Pour cette raison, Thésée ne fait que restituer Ariane à Dionysos, de la même façon que lors des Anthestéries qui commémorent le mariage de Dionysos et d'Ariane, la femme de l'archonte-roi est restituée au prêtre qui représente Dionysos. L'épouse du roi représente le foyer royal et en tant que telle appartient en premier lieu au Feu divin.

Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Ariane_(mythologie)#%C3%89tymologie

Relief d'une tombe sur la Voie Appienne : Scène du mythe de Dionysos et d'Ariane. Le cortège est mené par des ménades et des satyres jouant et dansant, Dionysos et Ariane sont à gauche dans un char tiré par des panthères. – Marbre, 110-130 après J.C., de Rome. Altes Museum (Berlin)

Relief d'une tombe sur la Voie Appienne : Scène du mythe de Dionysos et d'Ariane. Le cortège est mené par des ménades et des satyres jouant et dansant, Dionysos et Ariane sont à gauche dans un char tiré par des panthères. – Marbre, 110-130 après J.C., de Rome. Altes Museum (Berlin)

Peinture murale sikh représentant Durga (un aspect principal de la déesse suprême Mahadevi) écrasant Mahikasur de l'Akhara Guru Ram Rai Udasin situé à Dehradun

Peinture murale sikh représentant Durga (un aspect principal de la déesse suprême Mahadevi) écrasant Mahikasur de l'Akhara Guru Ram Rai Udasin situé à Dehradun

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Laurent Guyénot: Le dieu jaloux, le peuple élu et la terre promise: on n'y croit plus, c'est terminé !

13 Février 2025 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Laurent Guyénot, #Catholicisme, #Christianisme, #Héllénisme, #Grèce, #Israël, #Islam, #Religion, #Philosophie

Chapelle de la Maison d'Éducation de la Légion d'Honneur à Saint Denis (ancienne abbaye royale de Saint-Denis). L'autel traditionnel (normalement orienté à l'Est, dans la direction du soleil levant) est surmonté du soleil christique rayonnant, symbole de la divinité, de la lumière, de la Vérité et de la Justice.

Chapelle de la Maison d'Éducation de la Légion d'Honneur à Saint Denis (ancienne abbaye royale de Saint-Denis). L'autel traditionnel (normalement orienté à l'Est, dans la direction du soleil levant) est surmonté du soleil christique rayonnant, symbole de la divinité, de la lumière, de la Vérité et de la Justice.

Car ce qui fait les philosophes, ô Cléa, ce n'est ni l'habitude d'entretenir une longue barbe, ni le manteau. Ce n'est pas non plus la robe de lin ni l'usage de se raser qui constituent les prêtres d'Isis. Le véritable Isiaque est celui qui après avoir reçu, par la voie légale de la tradition, tout ce qui s'enseigne et se pratique à l'égard de ces divinités, soumet les saintes doctrines à l'examen de sa raison et s'étudie à en approfondir la vérité.

Plutarque, Traité d'Isis et d'Osiris.

Le monde catholique souffre depuis sa naissance de schizophrénie, à un degré que n’a pas connu le monde orthodoxe : une sorte de choc des civilisations interne entre l’hellénisme et le christianisme, entre la raison gréco-romaine et la révélation judéo-chrétienne. Cela remonte à Tertullien de Carthage et ses fameuses déclarations : « Qu’y a-t-il de commun entre Athènes et Jérusalem ? » ; « Quel lien pourrait-il bien y avoir entre l’Académie [platonicienne] et l’Église ? » Ce qui signifie le rejet de l’autorité de la raison : « Je crois parce que c’est absurde ». Position absurde en elle-même, pitoyable de bêtise et d’arrogance aux yeux d’un philosophe.

 

Dans l’Orient chrétien, il y a eu tension mais non pas guerre entre l’hellénisme et le christianisme, parce que les Byzantins chérissaient autant Athènes que Jérusalem, et n’avaient pas renoncé à leur mission de préserver le miracle grec. La position orthodoxe s’est officialisée au IVe siècle avec le traité de Basile de Césarée, Sur la manière de tirer profit des lettres grecques.

Il y a une autre position idéologique qui, je crois, distingue l’Orient chrétien de l’Occident. On la doit à un autre Carthaginois, le grand saint Augustin, dont l’autorité dans le monde latin est aussi imposante qu’elle est insignifiante dans le monde grec. Il s’agit de la doctrine du « peuple témoin », qui fait de la préservation du peuple juif une mission de l’Église.

« Et ainsi, par leurs propres Écritures, ils nous rendent ce témoignage, que nous n’avons pas inventé les prophéties qui parlent de Jésus-Christ. [...] Ainsi, par cela même qu’ils n’ajoutent point foi à nos Écritures, les leurs s’accomplissent en eux, encore qu’ils soient assez aveugles pour ne le pas voir. [...] Nous nous contentons [de leurs Écritures] que nos ennemis nous fournissent malgré eux, et dont ils sont eux-mêmes les dépositaires ; d’autant mieux que nous y trouvons prédite cette dispersion même dont les Juifs nous fournissent le témoignage éclatant. [...] Dieu donc a fait voir sa miséricorde à l’Église dans les Juifs ses ennemis, parce que, comme dit l’Apôtre : "Leur crime est le salut des Gentils." [Romains 11,11] » (La Cité de Dieu, XVIII, 46)

Cette doctrine du peuple témoin est en soi un témoignage rendu par l’Église aux juifs, l’aveu qu’elle reconnaît leur élection divine – perdue, certes, mais néanmoins vraie, unique, miraculeuse, indispensable, etc. Soyons honnêtes : nous, le monde chrétien, n’avons pas aidé les juifs à sortir de leur délire narcissique et paranoïaque. Nous les y avons enfermés. Interdit à tout juif de renier sa judéité sans se faire chrétien, c’est-à-dire sans rester à demi-juif ! Nous leur avons dit que nous les croyions quand ils nous disaient que Dieu les avait choisis. Nous leur avons accordé une position privilégiée, en tant que seule religion non chrétienne autorisée. Jean Juster confirme dans Les Juifs dans l’Empire romain que, « parmi toutes les religions non officielles, la religion juive fut la mieux traitée et, en somme, la mieux tolérée » [1]. Nous les avons même laissés pratiquer leurs mutilations rituelles des parties génitales des nourrissons, ce que les Romains leur avait interdit sous Hadrien. Il est largement admis que c’est le christianisme qui a assuré la survie du judaïsme [2]. Sans l’antagonisme du christianisme, les juifs de la Torah se seraient fondus entièrement dans les civilisations qui les abritaient, ou bien seraient restés un peuple fossile marginal. L’islam ne serait jamais apparu.

Les anciens Égyptiens, Grecs et Romains ne prenaient pas au sérieux la prétention des juifs d’avoir été choisis par Dieu. Ils attribuaient le comportement antisocial des juifs à la méchanceté de leur dieu, et Plutarque (v. 45-125 ap. J.-C.) rapporte dans Isis et Osiris* la rumeur égyptienne selon laquelle le dieu d’Israël était Seth, le méchant dieu à tête d’âne, meurtrier d’Osiris, banni par la communauté des dieux et réfugié dans le désert de Judée.

Lorsqu’ils sont devenus chrétiens, les Romains ont reçu l’ordre de croire que les juifs avaient été les premiers à adorer le vrai Dieu. La méchanceté des juifs ne pouvait donc plus être attribuée à la méchanceté de leur dieu. Au contraire, elle était expliquée comme une conséquence du fait que les juifs s’étaient détournés du vrai Dieu. Alors que les anciens pensaient que les juifs étaient un peuple maudit parce qu’ils haïssaient tous les dieux sauf Yahvé, les chrétiens croient que les juifs étaient un peuple saint aussi longtemps qu’ils haïssaient tous les dieux sauf Yahvé. Nous avons religieusement préservé leur livre, alors que l’immense majorité des livres grecs et romains ont été perdus, et cela inclut la totalité de ceux qui critiquaient les juifs : on ne connaît Apion, Celse ou Marcion que par leurs réfutations juives ou chrétienne.

Voilà pourquoi, deux millénaires après la destruction du Temple par Titus (70 ap. J.-C.) et l’effacement des noms de Jérusalem et d’Israël par Hadrien (135 ap. J.-C.), les nations chrétiennes ont rendu la Palestine aux juifs, qui l’ont renommé Israël et prévoient maintenant de reconstruire leur Temple et de (re)créer l’empire imaginaire de Salomon, dès qu’ils auront exterminé une nouvelle fois Amalek.

Voilà à quoi a mené la doctrine du « peuple témoin », surenchère dans l’anti-marcionisme : non seulement nous préservons et révérons les livres dans lesquels les juifs ont déclaré que Dieu avait choisi les juifs, mais en plus nous préservons, dans une position humiliante, l’auteur collectif de ce livre, comme témoin de la vérité de leur livre. Verrouillage à double tour. Nous avons allumé nous-mêmes le feu pour nous cuire.

C’était il y a longtemps. L’eau de l’histoire a coulé sous les ponts. Nous vivons, à nouveau, des temps historiques. Non pas des temps eschatologiques : arrêtons avec ce concept magico-biblique ! L’histoire a un sens, Hegel n’a pas eu besoin de la Bible pour le penser. Il y a des époques charnières où se présentent l’opportunité ou la nécessité d’un saut de conscience collectif. Des rendez-vous à ne pas manquer. Je crois que nous vivons une telle époque. L’histoire nous demande de trancher une fois pour toute la racine pourrie qui nous rattache à Israël et son dieu psychopathe, et puiser de nouvelles forces dans notre racine hellénique gréco-romaine. Celle-ci est saine : aussi saine et vigoureuse que l’est la tradition confucéenne pour les Chinois.

Nous devons reconnaître la responsabilité collective de la chrétienté dans la préservation et finalement le triomphe d’un Israël plus monstrueux encore qu’il y a trois mille ans. Il n’y a plus d’excuse pour ne pas dénoncer le dieu jaloux, le peuple élu et la terre promise comme les mensonges les plus toxiques de l’histoire de l’humanité. Bas les masques, Israël ! Ton nom signifie « menteur », puisque c’est en mentant trois fois (à ton frère, à ton père et à ton oncle) que tu as pris ce nom. Ta fausse histoire sainte est un tissu d’horreurs. Ton dieu est une abomination. Arrière, Satan !

Mais – je le répéterai toujours – nous garderons le Jésus historique, figure héroïque du combat contre Israël : Jésus est le Palestinien. Et nous garderons aussi l’enfant Jésus, personnification mythique du « nouveau soleil » (noio hel), une tradition européenne qui, comme le culte de la Vierge Marie, ne doit strictement rien à l’héritage hébraïque.

Laurent Guyénot
 
 
et
Laurent Guyénot: Le dieu jaloux, le peuple élu et la terre promise: on n'y croit plus, c'est terminé !

Qui est Yahvé ? D’où vient-il ? Comment ce dieu jaloux, vengeur et exclusif a-t-il imprimé le destin de son peuple ? Quel est tout au long de l’histoire le fil rouge qui relie le culte de Yahvé au sionisme contemporain ?
Tout commence dans l’Ancien Testament et c’est là qu’il faut aller puiser notre compréhension de la question juive. Car l’Ancien Testament, ou plus précisément la Torah, ne fait pas que retracer l’histoire d’un peuple : elle donne aux enfants d’Israël les clefs pour accomplir ce qu’ils se sont donné comme fatum ; là est la justification et là est le chemin à suivre. C’est Jacob, fils d’Isaac, qui lors de son retour d’exil prend ce nom d’Israël, nom dont le peuple juif tout entier hérite avant de devenir celui d’un État : ainsi se trouvent mêlés sous un même vocable le patriarche, le peuple et la terre promise.
L’histoire du peuple juif traverse l’histoire de toute l’humanité. Quel rôle a-t-il joué dans la chute de Byzance ? Quelle a été son influence au sein même de l’Église chrétienne ? Quel poids a été le sien dans la terrible « guerre civile européenne » de la première partie du XXe siècle ? Nation parmi les nations, il a été traversé de vents contraires qui l’ont pourtant poussé toujours dans la même direction : entre tentatives d’assimilation et volonté de séparation, conversions sincères ou de façade, entre exclusions et infiltrations, persécutions et privilèges, le peuple de Yahvé s’est toujours vécu comme distinct du reste de l’humanité, reproduisant sans cesse un même schéma biblique : celui de la captivité à Babylone, de la fuite d’Égypte, du Livre d’Esther. Forgeant l’ossature psychologique des fils d’Abraham, il est le ciment qui les unit, seuls contre tous, de la fête de Pourim à la mémoire de la Shoah, sans que la création de l’État d’Israël y mette un terme, devenu l’un des « murs invisibles » de la « prison juive ».
C’est pourquoi ce livre est aussi un appel à nos frères juifs à se libérer de l’emprise d’une mythologie qui les enferme dans un rapport schizophrénique au monde, tour à tour peuple élu et peuple maudit, peuple messager et peuple déicide, guide de l’humanité et victime éternelle des hommes. Et une clef pour comprendre que naître juif, c’est naître avec un poids lourd de 2500 ans.
 
Après des études d’ingénieur (ENSTA, 1982), Laurent Guyénot s’est intéressé à l’histoire et l’anthropologie religieuses, puis a soutenu une thèse de doctorat en Études médiévales (Paris IV-Sorbonne, 2008). Ses recherches actuelles portent principalement sur la géostratégie sioniste, dans une perspective religieuse et civilisationnelle. Ses livres incluent Jésus et Jean Baptiste, Enquête historique sur une rencontre légendaire (Imago), La Mort féerique, Anthropologie du merveilleux (Gallimard), et JFK-11 Septembre. 50 ans de manipulations (Blanche/Kontre Kulture), traduit en anglais.

Source: https://kontrekulture.com/produit/du-yahvisme-au-sionisme/

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Laurent GUYENOT - " Le révisionnisme byzantin "

18 Octobre 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Byzance, #Christianisme, #Histoire, #Grèce, #Laurent Guyénot, #Rome, #Droit, #Europe, #Asie, #Occident

Justinien Ier, mosaïque de la basilique Saint-Vital de Ravenne, datée d’avant 547.

Justinien Ier, mosaïque de la basilique Saint-Vital de Ravenne, datée d’avant 547.

Mosaïque de la basilique Sainte-Sophie représentant, de gauche à droite, Justinien, la Vierge Marie (protectrice de Constantinople) et Constantin Ier.

Mosaïque de la basilique Sainte-Sophie représentant, de gauche à droite, Justinien, la Vierge Marie (protectrice de Constantinople) et Constantin Ier.

Basile II, miniature du Psautier de Basile II, vers 1018.

Basile II, miniature du Psautier de Basile II, vers 1018.

Basile II représenté en ange et terrassant les démons. Enluminure du Ménologe de Basile II, Bibliothèque apostolique vaticane.

Basile II représenté en ange et terrassant les démons. Enluminure du Ménologe de Basile II, Bibliothèque apostolique vaticane.

Laurent GUYENOT - " Le révisionnisme byzantin "
Laurent GUYENOT - " Le révisionnisme byzantin "
Laurent GUYENOT - " Le révisionnisme byzantin "
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Rome vs Jérusalem : Le conflit civilisationnel expliqué par Laurent Guyénot

11 Octobre 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Jérusalem, #Laurent Guyénot, #Israël, #Rome, #Droit, #Grèce, #Politique, #USA, #Spengler, #Guerre, #Jan Assmann, #Logos, #Éthique, #Morale, #Christianisme, #Philosophie, #Religion, #René Guénon, #Judaïsme, #Frédéric II de Hohenstaufen, #Stoïcisme, #Dante Alighieri, #Pétrarque, #La Bible, #Perse, #Babylone, #Europe

Rome vs Jérusalem : Le conflit civilisationnel expliqué par Laurent Guyénot

Visionnez ici la conférence profonde, intelligente, extrêmement intéressante et importante de Laurent Guyénot  sur le conflit entre Israël ("le "droit divin") et le droit international. Rappelons qu'avant de s'intéresser à certains aspects de l'histoire moderne, en particulier étatsunienne (11 sept, assassinat de J.F. Kennedy)*, Laurent Guyénot, historien, est un spécialiste de l'histoire médiévale.

* https://www.unz.com/author/laurent-guyenot/classic/

https://www.youtube.com/watch?v=GEIEiPp-lF0

Minute 25:31, Laurent Guyénot cite l'égyptologue allemand Jan Assmann et son principal ouvrage: "Le prix du monothéisme".

https://editions.flammarion.com/le-prix-du-monotheisme/9782700723625

Minute 26: L. Guyénot fait la distinction entre le droit et la loi hébraïque (Torah).

Minute: 37:11 et suivantes: Pour Israël et les juifs, Dieu est exclusif à Israël (Deutéronome, 32). Les dieux des autres peuples ou religions sont des démons. C'est un Dieu jaloux et diviseur, au contraire des dieux grecs et romains.

Minute 45:15: (pour les Grecs), la vertu, c'est le bonheur.

Minute 46:45: incompatibilité entre Rome et Jérusalem, non seulement au niveau du droit mais aussi de l'éthique.

Minute 48:13 et suivantes: le Serpent de la connaissance du bien et du mal, dans la Genèse, c'est l’hellénisme, la pensée grecque, la Raison grecque. Car pour Jérusalem, ce que Dieu a donné à l'Homme, c'est la Loi, c'est la Torah. Dans la Bible, il n'y a pas de morale, pas d'éthique. Il faut seulement obéir aux ordres de Dieu. C'est un caractère fondamental dans la culture juive et talmudique. Analyse critique du Décalogue, dont l'Église chrétienne a donné une image falsifiée.

Minute 55:20 et suivantes. l'héritage égyptien des Grecs, qui a masqué leur véritable héritage perse, masqué parce que les Perses étaient les ennemis des Grecs. Les philosophes présocratiques venaient d'Asie mineure (Ionie). Hérodote fait l'éloge des Grecs. Les Grecs aiment à comprendre les autres peuples. Ils ont fondé l'ethnographie et l'histoire. Le Zoroastrisme. Pour le Zoroastrisme, la valeur suprême est la vérité. Hérodote vivait à l'époque d'Artaxerxès. Or, le principal rédacteur de la Bible est Esdras*, qui vivait en Perse à cette époque. Laurent Guyénot explique pourquoi c'est à ce moment-là qu'ont fusionné le Dieu d'Israël et le dieu du Ciel, et que le mensonge a été fabriqué que le dieu d'Israël, c'est Dieu, pour obtenir des Grecs le soutien et l'autorisation d'aller refonder le temple de Jérusalem. Arrive l'époque héllénistique. Les Séleucides. Antiochos IV (-167). Désir d'une partie des Juifs de s'assimiler, et refus d'une certaine élite, comme aujourd'hui. Les Grecs voulaient consacrer le temple à Zeus. Les Juifs refusent par pour eux c'est le temple de Yahvé.  Révolte des Macchabées. Conquêtes de Pompée. Les Flaviens (Vespasien, Titus, Domitien). Époque des guerres juives, entre Rome et Jérusalem. Source: Flavius Josèphe (auteur juif). Destruction du temple de Jérusalem. Obligation aux Juifs de verser un impôt pour le temple de Zeus Olympien à Rome. Les Romains refusent d'accueillir le dieu Yahvé à Rome et le trésor du temple de Jérusalem est traité comme un vulgaire butin, contrairement aux usages. Comportement très sévère et exceptionnel de Rome à l'égard du judaïsme et des juifs, qu'ils considèrent comme un peuple athée qui hait les autres dieux. Époque des Antonins (IIe siècle après J.-C): Trajan, Hadrien et Marc-Aurèle. Époque de paix. Hadrien rebaptise Jérusalem Aelia Capitolinia (Aelia étant un des noms d'Hadrien), qui est resté le nom arabe de Jérusalem jusqu'à une époque récente. Hadrien interdit la circoncision. Hadrien rase Jérusalem (70) et renomme Israël: Syrie-Palestine. Ayant échoué à inviter les juifs dans la culture grecque, Hadrien cherche à détruire leur peuple, ce qu'il n'a pas réussi à faire et depuis ce temps-là les juifs vivent dans la diaspora, mais le regard tourné vers Jérusalem.

1h:12: Le christianisme. Marc-Aurèle et la philosophie stoïcienne. Le christianisme se développe à partir du IIe siècle. Syncrétisme du christianisme: mélange entre Rome et Jérusalem, entre la culture grecque (les Évangiles sont écrits en grec), il incorpore d'Ancien Testament, Dieu est Yahvé. Mais un mélange qui essaie de mélanger deux choses non miscibles, créant des contradictions internes, insurmontables. La première des contradictions, c'est que Jésus est le Messie d'Israël, annoncé par les Prophètes, et d'un autre côté Jésus est façonné sur un modèle grec, des héros grecs (conception surnaturelle, Fils de Dieu, en particulier de Zeus; les demi-dieux, immortalité). Cet archétype grec est insupportable pour les juifs. Dans l’Évangile, notion de prédestination, mais si Jésus était le Messie, il était aussi prédestiné à mourir. Autre contradiction interne entre l'anthropologie hébraïque ou sémitique et l'anthropologie grecque, hellénique. Dualisme de l'anthropologie hellénique: l'homme a un corps et une âme et son âme est immortelle. Dans la culture juive, cette immortalité de l'âme n'existe pas, mais il y a la résurrection des corps. Dans le christianisme il y a les deux. Les théologiens protestants ont choisi la résurrection des corps contre l'immortalité de l'âme. Deux tendances dans le christianisme, l'une qui va vers la culture hellénique, l'autre vers la culture biblique. Les deux ne se mélangent jamais. La lutte entre Rome et Jérusalem s'est continuée à l'intérieur même de la Chrétienté. Énigme: pourquoi Rome a fait du christianisme sa religion et l'une des plus grandes du monde ? Orientalisation de la pensée romaine. La Chrétienté, c'est deux Rome: Rome en Italie, la Rome papale**, une Rome qui a été colonisée par Jérusalem, profondément israélite, profondément hébraïque; et de l'autre côté la Rome idéale, celle du Saint Empire Romain "germanique" (Charlemagne, Othon, les Saliens, Frédéric II de Hohenstaufen au XIIIe siècle, dernière tentative presque réussie de recréer l'empire romain contre la volonté du Pape d'unifier l'Europe. Les papes ont excommunié Frédéric II trois fois (1h 23). Il a été le seul à faire une croisade à Jérusalem pacifique. Il y est allé avec des bibliothèques et a réussi à récupérer Jérusalem. L'histoire de Frédéric II de Hohenstaufen est sans doute la plus éblouissante de tout le Moyen-Âge. C'est la lutte finale entre le Pape et Rome. Le Pape, c'est Jérusalem. Rome, c'est l'Empereur. Frédéric II était en guerre contre le fanatisme religieux. Il parlait 6 langues, il a créé des universités en langue locale, a écrit les premiers traités de droit en s'inspirant du droit romain et en évacuant le droit canon. Redécouverte du droit romain en Europe grâce à lui. La guerre a été gagnée par les papes et "Rome" entre dans le maquis de la Chrétienté qui devient très autoritaire. Dante, partisan de l'Empire contre le Pape. Le facteur prédominant, la dynamique centrale  dans toute l'histoire de l'Europe, c'est la lutte entre les Papes et les Empereurs. Dante, dans son éloge de l'Empire (1310), dit que "l'homme est fait à l'image de Dieu et comme Dieu est un, l'homme est fait à l'image de Dieu en tant qu'Humanité." Donc ce n'est pas l'homme en tant qu'individu qui est à l'image de Dieu, c'est l'Humanité. C'est une idée qui vient directement du stoïcisme. René Guénon: "L'ésotérisme de Dante"***. À l'époque de Dante, la pensée "romaine" ne peut plus s'exprimer librement, à cause de l'Inquisition. Opinion de Julius Evola, mais Guénon a raison. Racine des sociétés de philosophes, ce ce qui a donné la franc-maçonnerie. Dante et les humanistes qui viennent après lui: Pétrarque. Certains sont obligés d'utiliser de faux noms ou de se cacher derrière des auteurs classiques célèbres. C'est ainsi que beaucoup de traités de Cicéron ne sont pas de Cicéron, mais ont été fabriqués à cette époque. C'est une des manières qui a fondé la Renaissance (la redécouverte de Rome). Un penseur stoïcien très en vogue actuellement aux USA: Ralph Waldo Emerson [1803-1882, ami de Thoreau]. Plus le christianisme décline, plus renaît Rome. Il est temps de se rediriger vers Rome et d'abandonner Jérusalem, c'est la conclusion vers laquelle Laurent Guyénot se dirige de plus en plus. En effet, aujourd'hui, Jérusalem est en train de détruire le droit international, le fruit de millénaires de civilisation, car Jérusalem fonctionne par la division et par la guerre mondiale et Rome est le contraire. Raison pour laquelle il faut vraiment comprendre ce qu'est Israël et arrêter de sanctifier l'Israël antique. Le christianisme a été complice du sionisme. Les Romains ont détruit Jérusalem et nous l'avons recréée. L. Guyénot cite le mot de Jacques Attali: "le fondement de l'antisémitisme, c'est l'ingratitude". Le pouvoir juif, c'est le pouvoir de nous avoir donné Dieu, c'est ça la réalité. Conférence de Laurent Guyénot: "Droit divin de massacrer? La question biblique"**** Il faut redécouvrir la sagesse gréco-romaine. Thèse de doctorat de Laurent Guyénot: La mort féérique. La pensée médiévale laïque, essentiellement orale sauf sous forme de poésie (Chrétien de Troyes, etc.), on a une culture païenne, au sens pré-chrétien, moitié celte, moitié germanique, très vivante. Aujourd'hui, nous sommes à l'aboutissement d'une guerre eschatologique  entre Rome et Jérusalem.

FIN

* https://www.youtube.com/watch?v=nm1ThBGMXUI

** Cf livre de Laurent Guyénot: "La malédiction papale": https://lesakerfrancophone.fr/laurent-guyenot-la-malediction-papale

*** https://oeuvre-de-rene-guenon.org/pdfs/oeuvre/livres/Ren%C3%A9%20Gu%C3%A9non%20-%201925%20-%20L'Esot%C3%A9risme%20de%20Dante.pdf

**** Conférence de L. Guyénot: La conjuration d'Esdras https://www.youtube.com/watch?v=Vb9ZxpASOAk

Transcription résumée par Rouge et Blanc.

Rome vs Jérusalem : Le conflit civilisationnel expliqué par Laurent Guyénot
Rome vs Jérusalem : Le conflit civilisationnel expliqué par Laurent Guyénot
Buste d'Hadrien, empereur romain de 117 à 138, conservé aux musées du Capitole à Rome.

Buste d'Hadrien, empereur romain de 117 à 138, conservé aux musées du Capitole à Rome.

Buste de Marc Aurèle, âgé, cuirassé. Musée Saint-Raymond, Toulouse (Inv. Ra 61 b).

Buste de Marc Aurèle, âgé, cuirassé. Musée Saint-Raymond, Toulouse (Inv. Ra 61 b).

Frédéric II et son faucon. Extrait de son livre "De arte venandi cum avibus" (L'art de la chasse aux oiseaux). D'après un manuscrit de la Biblioteca Vaticana, Pal. lat 1071, fol. 1), fin du XIIIe siècle.

Frédéric II et son faucon. Extrait de son livre "De arte venandi cum avibus" (L'art de la chasse aux oiseaux). D'après un manuscrit de la Biblioteca Vaticana, Pal. lat 1071, fol. 1), fin du XIIIe siècle.

Jacques Benoist-Méchin: Frédéric de Hohenstaufen - Ou le rêve excommunié (1194-1250)

La destinée de Frédéric II de Hohenstaufen (1194-1250) a inspiré deux maîtres livres : l'exceptionnel ouvrage d'Ernst Kantorowicz et cette biographie, vite devenue un classique. Comme si Jacques Benoist-Méchin, grand connaisseur de l'Islam et de l'Allemagne, avait trouvé le héros qui incarnait ses rêves d'historien. Voilà un empereur couronné à Rome qui déteste le pape, s'intéresse à l'Islam et n'envisage de croisade que pacifique et diplomatique. Voilà aussi un souverain d'une immense culture, parlant plusieurs langues, réunissant à Palerme, sa résidence favorite, des savants juifs, musulmans et chrétiens, favorisant les arts et les sciences. Au fond, un homme trop grand pour son temps, deux fois excommunié par Grégoire IX, surnommé par ses contemporains l'Antéchrist et condamné à l'oubli après sa mort, tant le Saint-Siège ne cessa de vouloir effacer son œuvre et son nom.

https://www.memoiresdeguerre.com/2020/06/frederic-de-hohenstaufen-ou-le-reve-excommunie-1194-1250.html

Traité De arte venandi con avibus écrit par Frédéric II:

https://sciencepress.mnhn.fr/sites/default/files/articles/hd/anthropozoologica2024v59a4-pdfa.pdf

Illustration du "De arte venandi cum avibus". Manuscrit du XIIIe siècle, Bibliothèque apostolique vaticane.

Illustration du "De arte venandi cum avibus". Manuscrit du XIIIe siècle, Bibliothèque apostolique vaticane.

Rétrocession de Jérusalem à l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen par le sultan Al-Kâmil.

Rétrocession de Jérusalem à l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen par le sultan Al-Kâmil.

Le Castel del Monte (Pouilles), chef-d'œuvre de l'art frédéricien. Source: Wikipedia.

Le Castel del Monte (Pouilles), chef-d'œuvre de l'art frédéricien. Source: Wikipedia.

Le tombeau de Frédéric II dans la cathédrale de Palerme, parmi les Hauteville. Source: Wikipedia.

Le tombeau de Frédéric II dans la cathédrale de Palerme, parmi les Hauteville. Source: Wikipedia.

Armes de Frédéric II de Hohenstaufen

Armes de Frédéric II de Hohenstaufen

Portrait de Dante Alighieri, détail d'une fresque de la chapelle du Bargello attribuée à Giotto di Bondone.

Portrait de Dante Alighieri, détail d'une fresque de la chapelle du Bargello attribuée à Giotto di Bondone.

Pétrarque peint par Andrea del Castagno. Galerie des Offices, Florence

Pétrarque peint par Andrea del Castagno. Galerie des Offices, Florence

Rome vs Jérusalem : Le conflit civilisationnel expliqué par Laurent Guyénot
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Épaminondas

19 Octobre 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Plutarque, #Épaminondas, #Cicéron, #Antiquité, #Grèce, #Lettres, #Histoire

"Ce n'est pas la seule perte que nous ayons faite dans les ouvrages de cet historien [Plutarque]. Plusieurs de ses Vies ont été aussi la proie du temps; et dans ce nombre, il y en a deux qu'on ne peut trop regretter: celle d'Aristomène, général des Mésséniens, contre les Spartiates; et celle d'Épaminondas, cet homme extraordinaire, si grand par ses exploits, plus grand encore par ses vertus, qui, au jugement de Cicéron*, fut le premier des Grecs qui suivant le témoignage de Spinthanus mon maître, était l'homme qui savait le plus et qui parlait le moins, plus philosophe encore par sa conduite que par ses principes, qui, ami de la pauvreté par choix, se refusa à tous les moyens qui lui furent offerts de sortit d'un état dont il faisait sa gloire."

Ricard, préface à l'édition de Plutarque, Les Vies des hommes illustres, p. 14.

* Tusculanes, Livre I, chapitre III.

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