guerre
Paul Craig Roberts: Pourquoi l'Occident se prépare-t-il à la guerre ?
12 juillet 2024
Pourquoi l'Occident se prépare-t-il à la guerre ?
Paul Craig Roberts
L'un des résultats du sommet de l'OTAN qui vient de s'achever est la décision de l'Allemagne d'accueillir des missiles américains à portée intermédiaire. Avant 2019, date à laquelle Washington a annulé le traité FNI, celui-ci empêchait un tel déploiement.
Le traité FNI a été signé par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev le 8 décembre 1987 et ratifié le 1er juin 1988. Le traité faisait partie intégrante de la fin de la guerre froide. Reagan a qualifié le traité de "pas vers un monde plus sûr".
"Le traité de 1987 sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) exigeait des États-Unis et de l'Union soviétique qu'ils éliminent et renoncent définitivement à tous leurs missiles balistiques et de croisière nucléaires et conventionnels lancés depuis le sol, d'une portée comprise entre 500 et 5 500 kilomètres. C'était la première fois que les superpuissances acceptaient de réduire leurs arsenaux nucléaires, d'éliminer une catégorie entière d'armes nucléaires et de procéder à des inspections approfondies sur place à des fins de vérification. Grâce au traité INF, les États-Unis et l'Union soviétique ont détruit un total de 2 692 missiles à courte, moyenne et moyenne portée avant la date limite de mise en œuvre du traité, fixée au 1er juin 1991."
Accusant la Russie, l'administration Trump s'est retirée du traité. La conséquence a été de tuer le désarmement nucléaire que le traité INF avait entamé et de relancer la course aux armements. Si je devais parier, je dirais que le retrait de Washington était une conséquence du fait que l'industrie nucléaire américaine avait besoin de la source de profits que lui procurait la course aux armements et de la détermination des néoconservateurs à raviver l'hégémonie américaine par l'accumulation de la force. Si la Russie n'était vraiment pas en règle, M. Trump aurait dû s'efforcer d'amener la Russie à respecter le traité, et non pas à le dénoncer. Les efforts déployés par plusieurs présidents américains et dirigeants soviétiques au XXe siècle pour désamorcer les tensions et instaurer la confiance ont été gâchés par Washington au XXIe siècle.
Quoi qu'il en soit, il est clair que Washington pousse l'Europe et la Russie à se préparer à la guerre, et qu'il s'y prépare lui-même. Le Sénat américain s'est joint à la Chambre des représentants pour créer un système d'enregistrement de la conscription à partir duquel une armée de conscrits sera mise sur pied. La version du Sénat inclut les femmes, comme l'exige l'égalité de traitement. Il est clair que Washington considère qu'il est nécessaire de disposer d'une armée plus importante que celle des volontaires.
Maintenant que le régime de Biden fournit des F-16 et des missiles à longue portée à l'Ukraine, des systèmes d'armes dont Biden a dit qu'ils ne seraient jamais donnés aux Ukrainiens, ainsi que des informations de ciblage, il est clair que l'intention de Washington est d'élargir encore la guerre en la portant profondément dans les zones civiles de la Russie. Parallèlement, Washington utilise ses ONG en Géorgie pour orchestrer une révolution de couleur afin d'ouvrir un second front contre la Russie. La guerre lente et éternelle de Poutine en Ukraine a directement fait le jeu de Washington.
La Chine est le principal objectif de la stratégie de Washington visant à isoler la Russie. Lors du récent sommet de l'OTAN, la Chine a été accusée d'être un "facilitateur décisif" du conflit entre la Russie et l'Ukraine. En fournissant prétendument des armements à la Russie, la Chine est accusée de remettre en cause "nos intérêts, notre sécurité et nos valeurs".
J'aurais espéré une réponse chinoise différente de celle qui a été faite. La Chine aurait dû dire à Washington et à l'OTAN : "Vous avez déclenché le conflit et vos systèmes d'armes ainsi que les troupes françaises soutiennent et élargissent le conflit. Vous avez bloqué tous les efforts visant à mettre fin au conflit, mais vous osez nous accuser d'en être responsables".
Au lieu de cela, les Chinois ont désavoué tout soutien militaire à la Russie.
Cette réponse est extrêmement faible. Elle suggère que toutes les assurances russo-chinoises d'un "partenariat sans limites" ne sont que des mots. Une réponse appropriée de la Chine aurait été la suivante : "Nous envisageons d'envoyer 500 000 de nos meilleurs soldats pour servir sous le commandement russe en Ukraine et nous avons appelé un million d'hommes supplémentaires pour un entraînement militaire.
Une telle réponse mettrait fin au conflit avant que l'Occident hégémonique et stupide ne nous entraîne tous dans une guerre d'anéantissement.
Dans l'histoire, on trouve très peu de dirigeants civils et militaires compétents. Alexandre le Grand, Constantin, Charles Martel, Charlemagne, le duc de Marlborough, Robert E. Lee. De tels hommes n'existent pas aujourd'hui, mais les armes sont bien plus terribles. De plus, les guerres modernes prennent pour cible les civils et les infrastructures civiles, comme le font les Israéliens à Gaza. L'objectif est moins de vaincre une armée adverse que d'empêcher l'adversaire de faire la guerre.
En Europe, la classe guerrière n'existe plus. Les ethnies masculines européennes sont tellement opprimées par leurs propres gouvernements et par les immigrants-envahisseurs favorisés par les gouvernements européens, que les ministres de la défense de l'Europe sont des femmes. Pourquoi un homme européen de race blanche doit-il se battre ?
Aux États-Unis, la force de frappe est toujours venue des États du Sud. Mais qu'ont vu ces Américains traditionnels, ces familles de militaires ? Ils ont vu tous les noms sudistes rayés des bases militaires. Elles ont vu leurs promotions suspendues au profit d'homosexuels, de femmes noires et de personnes transgenres confuses quant à leur propre sexe. Pour un homme du Sud, recevoir des ordres de ces personnes n'est pas l'idée qu'il se fait de l'armée. Le recrutement s'est donc effondré.
Il y a si peu de personnes prêtes à se battre pour l'Amérique que le Congrès étudie des propositions visant à enrôler des immigrants envahisseurs, payés avec la citoyenneté pour avoir combattu pour l'hégémonie américaine.
L'Amérique a atteint le même point que Rome. Une fois que l'armée romaine fut germanique, les Allemands devinrent les empereurs. Les Germains ont fait un travail relativement décent par rapport aux Romains décadents, mais l'Empire a été épuisé par ses conflits internes et s'est effondré.
C'est peut-être sur l'effondrement de l'Occident que Poutine et XI misent. Pourquoi se donner la peine de combattre des gens occupés à se détruire eux-mêmes.
Traduit de l'américain par Rouge et Blanc
Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/07/12/why-is-the-west-preparing-for-war/
Le Sommet de l'OTAN à Washington
Réseau Voltaire, 11 juillet 2024
Le premier grand sujet du sommet était la consolidation des industries de défense occidentales, car, dans la pratique, les stocks de l’Otan s’épuisent. Il existe une telle différence avec leurs équivalents russes, que les armes détruites en Ukraine ne parviennent plus à être remplacées. Les Alliés ont donc adopté des plans nationaux de production. Ils se sont également engagés à renouveler rapidement des moyens critiques en Ukraine, et plus particulièrement, les munitions et les systèmes de défense aérienne et antimissile.
• Le second thème du sommet était la guerre contre la Russie en Ukraine, alors que la seconde ligne de défense ukrainienne vient d’être percée par les armes russes. Les Alliés ont décidé d’établir le « Programme Otan de formation et d’assistance à la sécurité en faveur de l’Ukraine » (NSATU) afin de coordonner les livraisons d’équipements militaires et les activités de formation militaire organisées par les Alliés et leurs partenaires.
Comme on pouvait s’y attendre, les Alliés comptent dégager une enveloppe de base « d’au moins 40 milliards d’euros » pour l’année à venir et maintenir ensuite l’assistance à la sécurité à un niveau suffisant « pour que l’Ukraine l’emporte » face à la Russie.
• Le troisième objectif du sommet était d’étendre la zone d’intervention de l’Otan à l’Asie-Pacifique dans le but de contenir la Chine. Jens Stoltenberg poursuit ce projet depuis 2019 [1].
Il a été confirmé par la National Security Strategy du président Biden [2]
C’est pourquoi le Premier ministre japonais Fumio Kishida, le président sud-coréen Yoon Sukyeol, le Premier ministre néo-zélandais Christopher Luxon et le vice-Premier ministre et ministre de la Défense de l’Australie, Richard Marles, avaient été invités.
☞ Ce projet se heurte cependant à un problème culturel : les pays de l’Asie-Pacifique sont souvent d’anciennes colonies des membres actuels de l’Otan. Ils se sont aujourd’hui affirmés en tant qu’états indépendants et se sont plus développés que les Occidentaux. Ils aspirent à la stabilité, tandis que l’Otan ne leur promet que de jouer un rôle dans des guerres à venir.
Les États-Unis ont d’abord pensé étendre l’Otan via le « Quad » (États-Unis, Australie, Japon et Bharat). Mais les Indiens se sont nettement retirés, choisissant de se tenir à égale distance de Washington et de Beijing. Ils ont donc substitué, en mai dernier, les Philippines à l’Inde, dans ce qu’ils nomment désormais le « Squad ». Ils tentent d’y joindre la Corée du Sud, d’où le traité de défense mutuelle, signé en juin par la Corée du Nord et la Russie.
Russia Prepares for War with NATO | Andrei Martyanov
Russia Prepares for War with NATO | Andrei Martyanov
Andrei's Blog: https://smoothiex12.blogspot.com/ Andrei's Books: https://www.amazon.com.br/stores/author/B07RDJ79W7/allbooks?ingress=0&visitId=8505201f-b32f-4170-8c62-7e1eb38ab6ca&ref_=ap_rdr
(Club Izborsk) Alexander Prokhanov : Doigts et orteils
Alexander Prokhanov : Doigts et orteils
13 juin 2024
Le Forum économique de Saint-Pétersbourg s'est déroulé dans l'éclat des panels, des discours, des costumes exquis, des négociations étincelantes, des banquets enivrants. Villes du futur, énergie verte, production zéro déchet, corridors transcontinentaux, bohémiens économiques, politiques et culturels.
Au même moment, dans les tranchées du Donbass, les obus déchiquettent les soldats. Les charges à fragmentation multiplient les blessés avec des moignons de bras et de jambes. Les fusiliers motorisés fatigués repoussent les contre-attaques ennemies. Les canonniers antiaériens combattent les nuages de drones. Des stormtroopers se sont battus sur des gratte-ciel en ruine. Et Belgorod, récemment devenu un paradis sur terre, tremble sous l'effet des explosions.
En cette troisième année de guerre, il y a toujours deux Russies : la Russie en guerre et la Russie en liesse. Les frontières qui les séparent se déplacent. Des réfugiés apportent les cendres de Belgorod à Moscou et à Saint-Pétersbourg. Sur les pogos de l'Oural et de la Sibérie apparaissent les allées des héros tombés au champ d'honneur. À l'arrière, les usines de défense travaillent en trois-huit. Des échelons de chars passent devant des villes et des villages paisibles. Le moment est inévitable où la Russie en guerre et en liesse se confondra et se transformera en une Russie prête à se battre jusqu'à la mort.
L'OTAN a développé une stratégie unique. Elle combat la Russie, tue ses soldats, bombarde ses villes, tout en restant à l'écart des frappes russes. L'Occident envoie des missiles de précision à longue portée, des escadrons d'avions d'attaque supernova en Ukraine, suspend des lustres de satellites espions au-dessus de la Russie, tandis que celle-ci reste en sécurité, se délecte de sa prospérité et se complaît dans l'impunité. Il peut sembler que cette stratégie épuisante pour la Russie soit alimentée par la croyance de l'Occident en son invulnérabilité, en la timidité des autorités russes, qui n'oseront pas frapper les centres de l'OTAN. La Russie, qui a subi une défaite écrasante en 1991 et qui l'a reconnue, a une peur et une timidité profondes de l'Occident, considérant l'OTAN comme une force puissante indestructible, irrésistible en cas de guerre. Ce mythe de la timidité russe alimente l'agression de l'OTAN, et cette agression se développera, prenant des formes nouvelles et inédites.
Les cellules militantes ukrainiennes ancrées dans la société russe reprennent vie. Les radicaux islamiques, contrôlés par les services de renseignement occidentaux, préparent des attaques terroristes similaires aux sanglants Crocus. Mais le mythe de la timidité russe est illusoire. La Russie démontre à l'Occident qu'elle n'est plus timide face aux divisions de l'OTAN. Les canons nucléaires russes ne sont plus sous le manteau. Les bombardiers et les sous-marins nucléaires russes cessent d'être des armes d'intimidation pour devenir des armes de frappe nucléaire.
Dès que l'Occident comprendra que la timidité russe a disparu, que la patience russe est à bout, que les lignes rouges dont parlent les diplomates passent par les boutons rouges des lanceurs nucléaires, par les visages en pleurs des veuves russes, par Koursk et Sébastopol en flammes, dès que le premier missile russe tombera sur un aérodrome roumain ou polonais, réduisant les escadrons de F-16 en ruines, l'Occident s'assiéra à la table des négociations avec la Russie. Le sujet des négociations couve dans l'esprit des hommes politiques du monde entier. Les négociations se déroulent déjà discrètement, à voix basse, dans les pays tiers, où les éclaireurs se rencontrent, prudents, aimables, avec des lueurs froides dans les yeux.
Que se passera-t-il en premier : les négociations ou le bombardement des aérodromes de l'OTAN ? Les missiles russes à longue portée finiront-ils dans les unités des Houthis et du Hamas, ou les diplomates russes, ukrainiens et occidentaux viendront-ils à El Riyad et entameront-ils des négociations avec leurs parties ouvertes et fermées, des projets d'accords explicites et des protocoles secrets ? Où, dans quelle direction l'histoire du monde va-t-elle s'écouler ?
Les doigts de certains d'entre eux, ciselés et annelés, s'agrippent aux pieds des verres de cristal. Les doigts d'autres, calleux et fuligineux, s'appuient sur les gâchettes.
Mais il y a le doigt de Dieu, celui qui indique la trajectoire du missile de croisière.
Il y avait un peuplier vert,
se balançait dans le vent.
Notre régiment à Kharkov était tombé
Traduit du russe par Rouge et Blanc
Source: https://izborsk-club.ru/25800
Alexander Prokhanov
http://zavtra.ru
Alexandre Prokhanov (né en 1938) est un éminent écrivain, publiciste, homme politique et personnalité publique de l'Union soviétique. Membre du secrétariat de l'Union des écrivains russes, rédacteur en chef du journal Zavtra. Président et l'un des fondateurs du Club d'Izborsk.
Jean-Dominique Michel: “C’est bien un coup d’Etat préparé de longue date”, décryptage de “La fabrique du désastre”. Entretien avec France-Soir
En 2024, Jean-Dominique Michel, anthropologue de la Santé aura pris le temps d’écrire non pas un mais deux livres. Après “Autopsie d’un désastre” (aux éditions Résurgence) publié en début d’année, qui fournissait une analyse complète de la crise sanitaire à partir de son expertise, Jean-Dominique Michel publie “La Fabrique du désastre”. Un livre en 10 chapitres qui passe en revue tous les aspects du coup d'État mondial avec les divers acteurs comme l’industrie pharmaceutique, les médias, les politiques.
Alors que vient de sortir le second rapport provisoire de l’OPECST (Office pour l’évaluation des choix scientifiques et technologiques), attendu depuis juin 2022, qui s’apparente plus à un rapport propagandiste justifiant les choix du gouvernement dans la crise sanitaire, l’ouvrage de Jean-Dominique Michel s’attache à fournir une grille de lecture des plus objectives. Le monde à l’envers puisque l’on pourrait s’attendre à ce que le document de l’OPECST réalisé à l’aide de fonds publics par des parlementaires fasse office de rapport indépendant, c’est bien le livre de Jean-Dominique Michel qui apporte le recul et l’indépendance nécessaire afin que le lecteur puisse être informé objectivement.
Dans cet entretien essentiel, Jean-Dominique Michel s’attache à montrer le blanchiment de fausse information ainsi que la pollution des décisions publiques. Ce livre sort à point nommé alors qu’Antony Fauci est passé au grill dans les auditions sur la gestion de la crise sanitaire aux Etats-Unis.
Source et vidéo de l'entretien avec Xavier Azalbert (France Soir):
In: Akira Miyawaki & Elgene O. Box: "The Healing Power of Forests - The Philosophy behind Restoring Earth's Balance with Native Trees". Kosei Publishing Co., Tokyo, Japan, 2006/2007.
LIRE:
Prince Pierre Kropotkine (1842-1821), philosophe, écrivain et naturaliste russe:
L'Entraide
https://www.levilainpetitcanard.be/lentraide-pierre-kropotkine/
Aleksandar Vučić, Président de la Serbie: "Nous aurons la guerre mondiale d'ici trois à quatre mois, peut-être plus tôt."
Aleksandar Vučić est le président de la Serbie. Il a donné une interview télévisée que j'ai mentionnée hier soir dans l'émission de radio Hal Turner, dans laquelle il déclare clairement : « Nous aurons la guerre mondiale d'ici trois à quatre mois, peut-être plus tôt. » Des extraits de cette interview apparaissent ci-dessous – regardez-les.
Il a poursuivi en disant que l'on demandait à son peuple de vérifier sa farine, son sucre et ses réserves de nourriture, et de se préparer.
Il souligne très clairement ce qui est en jeu pour l'Occident collectif en ce qui concerne le conflit en cours entre l'Ukraine et la Russie, et comment si l'Occident perd, il s'effondre politiquement et perd le respect du monde entier, mais si la Russie perd, son pays "n'existera plus tel qu'il est façonné aujourd'hui." Avec des enjeux si élevés pour les deux parties, une collision massive et une guerre semblent désormais « inévitables »
Source et vidéo de l'entretien avec le Président de la Serbie:
Thierry Meyssan: Après l'Ukraine, la Serbie ?
https://www.voltairenet.org/article221039.html
Déclaration sur la protection des droits nationaux et politiques et l’avenir commun du peuple serbe
https://www.voltairenet.org/article221010.html
Paul Craig Roberts: The West Has Gone Insane & Is Provoking Nuclear Armageddon!
https://geopoliticsandempire.com/2024/06/03/roberts-west-gone-insane-provoking-armageddon/
Paul Craig Roberts: Normaliser la guerre avec la Russie
La guerre qui est sur le point de se produire est imposée à la Russie par Washington. Nous sommes sur le point de vivre le suicide de l'Occident pour les frontières d'un pays artificiel qui n'a aucune importance pour l'Occident. En effet, aucun pays occidental ne défendra même ses propres frontières.
Paul Craig Roberts
6 juin 2024
Normaliser la guerre avec la Russie
Paul Craig Roberts
Alors que les Israéliens sont en train d'anéantir Gaza, les dirigeants occidentaux préparent le monde occidental à la même chose.
La Russie a averti en termes très clairs que l'OTAN et les États-Unis seraient tenus responsables des tirs de missiles à longue portée vers la Russie et que ces tirs transformeraient le conflit entre la Russie et l'Ukraine en une guerre entre la Russie et l'Occident. Poutine a demandé aux dirigeants occidentaux de bien réfléchir à ce qu'ils ont en tête, car leur destruction en sera la conséquence.
Il est extraordinaire qu'un avertissement aussi fort ne soit pas entendu, si ce n'est comme une occasion de renforcer la propagande contre la Russie.
La réponse britannique a été de révéler le plan de l'OTAN, non pas pour désamorcer une situation dangereuse, mais pour acheminer des troupes afin de contrer une invasion russe. En d'autres termes, l'Occident a mis de l'huile sur le feu.
Le journal britannique The Telegraph a publié un article accusant Poutine de « poursuivre son obsession paranoïaque d'affronter l'Occident », inversant ainsi les faits. C'est l'Occident qui affronte la Russie en Ukraine, et ce sont les dirigeants occidentaux qui préparent leurs opinions publiques à une guerre avec la Russie.
Poutine a clairement indiqué que son intervention en Ukraine se limitait au Donbass, une province russe rattachée à la province ukrainienne de l'Union soviétique par les dirigeants soviétiques. Lorsque Washington a renversé le gouvernement ukrainien et en a installé un qui détestait la Russie, le Donbass a fait sécession en deux républiques indépendantes et a formé des forces armées pour mettre fin au meurtre des Russes du Donbass par les milices nazies ukrainiennes. Les deux républiques ont demandé à Poutine de les accepter à nouveau en Russie, où elles appartiennent.
Mais Poutine a refusé. Au lieu de cela, il a conclu l'accord de Minsk qui maintiendrait le Donbass dans l'Ukraine mais lui fournirait une semi-autonomie afin que les tribunaux et la force armée ne puissent pas être utilisés contre eux. Le gouvernement fantoche de Washington à Kiev a interdit l'utilisation de la langue russe et était déterminé à effacer la culture russe du Donbass.
Poutine a obtenu de Kiev et des républiques du Donbass qu'elles signent l'accord, et la France et l'Allemagne ont accepté de le faire respecter. Mais comme le chancelier allemand et le président français l'ont reconnu plus tard, il s'agissait d'une ruse pour tromper Poutine pendant que les États-Unis construisaient et équipaient une grande armée ukrainienne pour reprendre les républiques du Donbass.
Poutine a tenté d'éviter ce conflit imminent par des efforts diplomatiques en décembre 2021-février 2022, mais Washington et l'OTAN lui ont opposé une fin de non-recevoir.
Il n'était pas possible pour Poutine de rester à l'écart pendant que les Russes du Donbas étaient massacrés, comme les Arabes sont restés à l'écart pendant que les Palestiniens étaient massacrés. Poutine a été intentionnellement forcé par Washington d'intervenir dans le Donbas.
Comme je l'avais prédit, Washington et l'OTAN ont qualifié l'intervention limitée d'« invasion de l'Ukraine par Poutine » et se sont progressivement impliqués.
Le conflit s'est éternisé, car en déclarant l'intervention limitée, le Kremlin a laissé à Kiev la possibilité de poursuivre la guerre, faisant ainsi le jeu de l'Occident qui a progressivement élargi la guerre.
Poutine ne s'attendait pas à être confronté à un Occident fou, prêt à risquer son existence plutôt que de perdre sa guerre par procuration contre la Russie. Actuellement, l'Occident tente désespérément de maintenir la guerre en vie en utilisant des missiles à longue portée contre les villes russes et en réalisant une révolution de couleur en Géorgie afin d'ouvrir un second front contre la Russie.
Aucun dirigeant russe ne peut se soumettre à l'envoi de missiles par l'Occident sur le territoire russe. Poutine et d'autres membres de la direction russe l'ont clairement indiqué. Si telle est l'intention de l'Occident, a déclaré M. Poutine, l'Europe et les États-Unis peuvent s'attendre à de graves conséquences. Les conséquences sont que chaque pays occidental impliqué se verra attaqué.
En tant qu'homme raisonnable et intelligent, Poutine ne voit pas l'intérêt d'une guerre. Il a fait de son mieux pour éviter d'intervenir en Ukraine et, une fois en guerre, il a refusé de l'étendre à toute l'Ukraine. Le caractère raisonnable de Poutine face aux provocations a encouragé d'autres provocations, et maintenant, comme je l'ai dit, il est dos au mur.
La guerre qui est sur le point de se produire est imposée à la Russie par Washington. Nous sommes sur le point de vivre le suicide de l'Occident pour les frontières d'un pays artificiel qui n'a aucune importance pour l'Occident. En effet, aucun pays occidental ne défendra même ses propres frontières.
Face au déclenchement d'une guerre dévastatrice, que fait l'Occident insensé ? S'assoit-il avec Poutine et résout-il la situation ? Non. L'Occident annonce ses plans sur la façon dont il va envoyer les troupes américaines au front pour combattre la Russie.
Vous rendez-vous compte que nos dirigeants ont normalisé l'idée d'une guerre avec la Russie ? Il est clair que nos dirigeants ne comprennent pas ce que cela signifie. Le comprenez-vous ?
Traduit de l'américain par Rouge et Blanc
Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/06/06/normalizing-war-with-russia/
Paul Craig Roberts: La guerre s'élargit vers l'Armageddon
30 mai 2024
La guerre s'élargit vers l'Armageddon
Paul Craig Roberts
Toutes les provocations dont l'Occident a dit qu'il ne les ferait pas, il les a faites. Les faux démentis ont entretenu l'espoir de Poutine de voir le conflit se limiter au Donbass. Mais l'attaque du système d'alerte russe a rapproché Poutine de la réalité.
La situation est désastreuse et tout ce que fait l'Occident idiot, c'est de la provoquer davantage. Il est extrêmement urgent que le régime Biden se retire et s'assoie immédiatement avec Poutine pour résoudre le conflit.
Kennedy et Khrouchtchev ont résolu la crise des missiles de Cuba. Poutine a clairement indiqué qu'il souhaitait résoudre la question de l'Ukraine, que l'Occident a poussée à la crise. Pourquoi Washington ne veut-il pas résoudre une crise dangereuse ? Pourquoi personne d'autre que moi ne pose cette question ?
Traduit de l'américain par Rouge et Blanc
The West Summons a Propaganda “Peace Conference”
https://www.unz.com/mwhitney/ukraine-will-return-to-neutrality-or-face-partition-or-annihilation/
Ukrainian attacks on Russian nuclear radars unnerving US
The Washington Post pretends the US is not behind the attacks.
https://www.rt.com/news/598458-icbm-radar-us-concerns/
German leader U-turns on allowing Kiev strike inside Russia
https://www.rt.com/news/598456-scholz-policy-change-ukraine-strikes-russia/
RUSSIA HAS MOVED ELEVEN NUCLEAR SUBMARINES INTO THE ATLANTIC OCEAN
The Idiot Western World Is Bringing Armageddon to Humanity
https://halturnerradioshow.com/index.php/news-selections/world-news/bulletin-russia-has-moved-eleven-nuclear-submarines-into-the-atlantic-ocean
La Russie a déployé 11 sous-marins nucléaires dans l’océan Atlantique. Chaque sous-marin transporte de 6 à 16, et dans certains cas jusqu'à 32 missiles, chacun pouvant contenir de six à dix ogives nucléaires.
Ce déploiement signifie qu’une estimation prudente prouve qu’il y a désormais environ 1 000 ogives nucléaires sur les sous-marins russes qui peuvent être dirigées vers la côte est des États-Unis, ou peut-être vers le golfe du Mexique.
Ce déploiement intervient quelques jours seulement après que « l’Ukraine » (ou plus probablement un pays de l’OTAN) ait attaqué et endommagé ou détruit DEUX stations radar d’avertissement de missiles nucléaires russes Over-the-Horizon (OTH) dans le sud de la Russie.
Lorsque ces stations ont été touchées, le manque de couverture radar a créé un « trou » dans la protection nucléaire russe.
Lorsque ces radars seraient opérationnels, la Russie serait avertie entre 14 et 16 MINUTES à l’avance de l’arrivée de missiles nucléaires sur son pays. Maintenant que ces radars sont détruits, si un missile lancé par un sous-marin était tiré depuis la Méditerranée orientale, presque n'importe où dans la mer Rouge, dans le golfe d'Arabie ou depuis le sud de la Somalie sur le continent africain, la Russie n'aurait plus qu'à dix à douze minutes d’avertissement, probablement moins.
Dans le sud de la Russie, la destruction des deux stations radar signifie que la Russie ne peut détecter les missiles entrants que lorsqu’ils dépassent l’horizon ; c'est-à-dire beaucoup plus proche de la Russie.
Compte tenu de la vitesse à laquelle ces missiles se déplacent, ce niveau d’avertissement est, franchement, trop peu et trop tard.
Ce laps de temps compressé ne permet plus à la Russie de comprendre ce qui pourrait se passer avant de décider de lancer une riposte.
Le manque de temps pour réfléchir pourrait finir par amener les Russes à lancer leurs armes nucléaires en réponse à quelque chose qui les attendait.
L’Ukraine n’a tiré aucun avantage militaire de la frappe de ces deux stations radar. Aucun d’eux n’a suivi quoi que ce soit en Ukraine. Les seules entités qui tireraient un quelconque bénéfice de l’attaque de ces stations radar seraient les États-Unis, l’OTAN et Israël.
De toute évidence, la Russie estime que cet « aveuglement » de deux stations radar à l’horizon est un prélude à une première frappe nucléaire des États-Unis et de l’OTAN contre la Russie. En tant que tels, ils semblent envoyer leurs sous-marins nucléaires afin d’être en mesure de riposter immédiatement aux États-Unis et à l’OTAN.
(...)
Hiding Behind Puppet Kiev, NATO Trying to Inflict Strategic Defeat on Russia
https://www.globalresearch.ca/kiev-nato-trying-inflict-strategic-defeat-russia/5858372
Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/05/30/the-war-is-widening-into-armageddon/
Consulter:
Réseau Voltaire: Les États-membres de l’Otan entreront-ils individuellement ou collectivement en guerre contre la Russie ?
https://www.voltairenet.org/article220949.html
Spectacle de clôture des JO de Londres 2012: un Phénix s'élève de la Terre en flammes. Il correspond à la couverture du The Economist sur la monnaie numérique mondiale, s'élevant tel un phénix sur une montagne de dollars en feu.
30 mai 2024
L'Armageddon se rapproche de nous
Paul Craig Roberts
Remarques du ministre des Affaires étrangères Sergey Lavrov lors de la 32e assemblée du Conseil de la politique étrangère et de défense, Moscou, 18 mai 2024
https://www.mid.ru/en/foreign_policy/international_safety/disarmament/1951435/
Le discours de Lavrov indique qu'après 20 ans de rebuffades, le gouvernement russe réalise peu à peu que ses « partenaires occidentaux » sont en fait des ennemis résolus. Tôt ou tard, Lavrov et Poutine comprendront que la Russie est confrontée à un mal satanique avec lequel il est impossible de négocier.
Poutine et Lavrov ont essayé de traiter le mal de manière diplomatique. Même après que l'ensemble de l'Occident a fait preuve de froideur face aux efforts du gouvernement russe en décembre 2021 et janvier 2022 pour parvenir à un traité de défense mutuelle, le gouvernement russe a continué à mal comprendre son adversaire et, avec l'intervention limitée et lente en Ukraine, a imprudemment transmis à Washington les moyens d'élargir le conflit.
Tout porte à croire que le conflit est désormais ouvert. Si Poutine ne parvient pas à remporter la guerre de manière décisive avant que l'Ukraine occidentale ne se remplisse de soldats de l'OTAN, les options de Poutine seront la capitulation ou la guerre nucléaire.
Traduit de l'américain par Rouge et Blanc
Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/05/30/armageddon-is-closing-in-on-us/
Paul Craig Roberts: Trump et la course vers la Troisième Guerre Mondiale
29 Mai2024
Et tu, Trump
Paul Craig Roberts
À peine ai-je terminé une interview sur la rapidité avec laquelle nous nous dirigeons vers l'Armageddon que nous prenons de la vitesse. Des donateurs de la campagne de Trump rapportent que ce dernier leur a dit qu'il aurait bombardé Moscou et Pékin s'ils avaient attaqué l'Ukraine et Taïwan sous sa direction.
https://www.rt.com/news/598373-trump-bomb-moscow-beijing/
Ainsi, le probable prochain président américain déclare au monde que, dans l'intérêt de l'Ukraine et de Taïwan, deux États artificiels créés par Washington, il est prêt à déclencher la troisième guerre mondiale. Plus question de normaliser les relations avec la Russie. Ce discours lui a valu huit ans d'ennuis et d'inculpations. Trump dépasse désormais les néocons.
Il ne fait aucun doute que Trump a été persécuté pendant huit ans et qu'il fait l'objet d'une série d'inculpations civiles et pénales simplement parce qu'il a déclaré qu'il avait l'intention de normaliser les relations avec la Russie. Cela a été perçu comme une une attaque contre le budget et le pouvoir du complexe militaro-sécuritaire. Trump menaçait leur monde en leur ôtant leur ennemi indispensable. Le directeur du directeur de la CIA a qualifié Trump de traître à l'Amérique.
Ma position a toujours été que les Américains doivent s'opposer à l'instrumentalisation de la loi par les démocrates et montrer que cette arme est inacceptable en donnant raison à Trump lors de l'élection de novembre.
Sinon, le résultat sera l'institutionnalisation de l'armement du droit, ce qui signifie la tyrannie.
Aussi important que soit le droit en tant que bouclier du peuple et non en tant qu'arme entre les mains de l'État, il est moins important que d'éviter l'Armageddon nucléaire. Je ne peux plus soutenir Trump.
La situation ne pourrait être plus dangereuse. L'ensemble des dirigeants du monde occidental s'est engagé à faire la guerre à la Russie. Les dirigeants européens disent aux Européens que l'Europe doit se préparer à une guerre avec la Russie. Personne à Washington, et très peu parmi les analystes politiques, n'admet la responsabilité des États-Unis dans cette situation dangereuse. Le fait que Washington ait renversé le gouvernement ukrainien, installé une marionnette, entraîné et équipé une grande armée ukrainienne pour reprendre les républiques indépendantes du Donbass, trompé Poutine avec l'accord de Minsk, qualifié à tort la protection du Donbass par Poutine d'invasion de l'Ukraine et utilisé toutes les occasions pour élargir la guerre est tout simplement indescriptible dans le monde occidental. Quiconque dit la vérité est un « agent ou un dupe de Poutine».
Le déni de la réalité du conflit mène directement à une guerre majeure, peut-être la dernière guerre de l'humanité, et aucun dirigeant occidental ne s'en inquiète. Ils s'inquiètent seulement du fait que Washington est en train de perdre sa guerre par procuration. La détermination n'est pas de mettre fin à la guerre mais de l'étendre avec des missiles à longue portée et des troupes de l'OTAN pour empêcher Washington de perdre la guerre.
Quelques étudiants américains courageux protestent contre le massacre des Palestiniens par Israël, mais personne ne proteste contre la rapidité avec laquelle nous nous dirigeons vers l'Armageddon* nucléaire. Le public américain n'est pas conscient du risque ou ne s'en préoccupe pas. Dans aucune des « démocraties occidentales », le peuple n'a voix au chapitre. Les médias occidentaux sont livrés à la propagande de guerre.
Par rapport à l'accent mis sur la réduction des tensions qui a caractérisé la longue guerre froide, je ne peux que conclure que l'Occident est devenu fou et qu'il est incapable de reconnaître la réalité et de se comporter de manière responsable. M. Biden a refusé la responsabilité qui lui incombe de rencontrer M. Poutine et de résoudre cette situation dangereuse. Au lieu de cela, il insiste sur le maintien d'une menace existentielle pour la Russie.
Tous les reportages illustrent la ruée vers la guerre :
How US is Flirting With Idea of ‘Limited’ Nuclear Conflict With Russia and China
https://sputnikglobe.com/20240529/how-us-is-flirting-with-idea-of-limited-nuclear-conflict-with-russia-and-china-1118682784.html
Poland Okays Its Weapons to Be Used by Ukraine for Strikes on Russia
https://sputnikglobe.com/20240529/poland-okays-its-weapons-to-be-used-by-ukraine-for-strikes-on-russia—-1118680933.html
Minsk Forced to Suspend CFE Treaty to Ensure National Security
https://sputnikglobe.com/20240529/minsk-forced-to-suspend-cfe-treaty-to-ensure-national-security—foreign-ministry-1118681389.html
European countries back to discussing compulsory military conscription
https://www.eunews.it/en/2024/05/15/european-countries-back-to-discussing-compulsory-military-conscription-nine-still-have-it/#:~:text=One%20of%20the%20solutions%20emerging,Finland%2C%20Sweden%2C%20and%20Denmark
Bruxelles - Réintroduire la conscription militaire pour renforcer les armées européennes ? Cette question est posée par plusieurs pays de l'Union européenne, à commencer par l'Allemagne et l'Italie. L'invasion de l'Ukraine par la Russie a remis le statut et les perspectives des forces armées au centre des discussions en Europe. L'une des solutions qui émergent des différentes parties de l'UE pour reconstituer les armées est l'introduction de la conscription obligatoire. Le service militaire, sous des formes diverses, est déjà en vigueur dans neuf pays : Chypre, Grèce, Autriche, Lituanie, Lettonie, Estonie, Finlande, Suède et Danemark.
Historiquement, l'introduction de la conscription militaire remonte à l'ère napoléonienne, lorsque les États-nations ont décidé d'enrôler leurs citoyens en masse. Des paysans, des marchands et des artisans, qui n'avaient jamais tenu un mousquet, se sont ainsi retrouvés sur les champs de bataille, à la fois parce que les pays avaient un plus grand besoin de troupes et pour retirer à la noblesse la tâche de former les armées. Cependant, dans la seconde moitié du XXe siècle, la fin des craintes de coups d'État militaires, qui étaient tenus en échec même avec une armée composée de simples citoyens, le développement technologique et la réduction de la taille des conflits impliquant les pays occidentaux ont incité les États à s'orienter vers la création d'armées formées de professionnels.
(...)
US May Ask More Asian Countries to Deploy Its Middle-Range, Long-Range Missiles
https://sputnikglobe.com/20240529/us-may-ask-more-asian-countries-to-deploy-its-middle-range-long-range-missiles—lavrov-1118683470.html
Russia May Spur Development of Mid-Range Missiles Due to Aggressive NATO Plans
https://sputnikglobe.com/20240529/russia-may-spur-development-of-mid-range-missiles-due-to-natos-aggressive-plans–official-1118681163.html
NATO’s Latest Actions Against Russia Tantamount to Declaration of War
https://www.globalresearch.ca/nato-russia-declaration-war/5858299
One marginalized French politician says NATO is dragging the European Union into World War III.
https://sputnikglobe.com/20240529/nato-dragging-eu-into-ww-iii-it-is-no-longer-defensive-alliance—french-politician-1118674614.html
MOSCOU (Sputnik) - L'OTAN entraîne l'Union européenne dans la Troisième Guerre mondiale avec ses déclarations sur les frappes sur le territoire russe et n'est plus une « alliance défensive », a déclaré sur les médias sociaux Florian Philippot, chef du parti eurosceptique français Les Patriotes et candidat aux élections du Parlement européen.
« Les déclarations de l'OTAN sont une course folle vers la troisième guerre mondiale contre la Russie. Chaque mot est extrêmement grave et lourd de conséquences. L'OTAN a officiellement abandonné sa position d'« alliance de défense » - déjà réfutée dans la pratique - elle déclare la guerre ! » a déclaré M. Philippot sur X mardi.
L'homme politique a appelé Paris à se retirer de l'alliance.
« Souhaiter rester dans l'OTAN, c'est accepter que la France soit entraînée indéfiniment dans la Troisième Guerre mondiale, que le sang de ses enfants soit versé pour les intérêts de l'OTAN, de l'UE, du [président français Emmanuel] Macron et de la corruption insensée de toute cette clique », a ajouté M. Philippot : « arrêtons cette folie, défendons la paix, plus d'euros ni d'armes pour l'Ukraine ! ».
Traduit de l'américain par Rouge et Blanc
Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/05/29/et-tu-trump/
* NDLR: Selon le livre de l'Apocalypse dans le Nouveau Testament de la Bible chrétienne, Armageddon (/ˌɑːrməˈɡɛdən/ ; grec ancien : Ἁρμαγεδών Harmagedṓn ; latin tardif : Armagedōn ;de l'hébreu : הַר מְגִדּוֹ Har Məgīddō) est le lieu prophétisé d'un rassemblement d'armées pour une bataille à la fin des temps, qui est diversement interprété comme un lieu littéral ou symbolique. Le terme est également utilisé dans un sens générique pour désigner tout scénario de fin du monde. Dans la théologie islamique, Armageddon est également mentionné dans les hadiths comme le plus grand Armageddon ou Al-Malhama Al-Kubra (la grande bataille).
Paul Craig Roberts: Les frères Dulles ont-ils scellé notre destin ?
22 mai 2024
Les frères Dulles ont-ils scellé notre destin ?
Paul Craig Roberts
La « menace soviétique » qui est devenue l'état d'esprit de Washington en matière de politique étrangère est une création intéressée d'Allen et de Foster Dulles. Les conséquences de leur création et de sa recréation par les néoconservateurs américains n'ont pas encore été abordées.
Il y a quelques années, j'ai relu le livre de Stephen Kinzer, The Brothers, un récit extraordinaire sur deux hommes qui ont longtemps servi au sommet du gouvernement américain, le secrétaire d'État John Foster Dulles et le directeur de la CIA Allen Dulles. Tous deux ont été nommés à leur poste par le président Eisenhower. Allen Dulles était le directeur de la CIA et John Foster Dulles était le secrétaire d'État. Les intérêts du cabinet d'avocats des deux hommes sont devenus en fait l'agenda du gouvernement des États-Unis.
Les deux hommes ont mis leur pouvoir au service de leur puissant cabinet d'avocats, Sullivan & Cromwell. Ces deux exemples illustrent la privatisation du gouvernement au service d'intérêts privés. Ils ont comploté pour renverser les gouvernements étrangers qui entravaient les intérêts des clients de leur cabinet.
Pour justifier leur utilisation du gouvernement américain au service des clients de leur cabinet d'avocats, les frères ont inventé la « menace communiste de subversion mondiale » et inauguré la guerre froide. Les frères ont imaginé six monstres à détruire.
Le premier était le premier dirigeant démocratiquement élu de l'Iran, Mohammad Mossadegh, qui n'était certainement pas un communiste. Mossadegh a commis l'erreur de nationaliser le pétrole iranien, suscitant ainsi la colère du gouvernement britannique. Il a également irrité les frères. Le client de Sullivan & Cromwell, la J. Henry Schroder Banking Corp, était l'agent financier de l'Anglo-Iranian Oil Company, au conseil de laquelle Allen siégeait. La nationalisation du pétrole iranien a également perturbé les activités de Foster pour le compte de la Chase Manhatten Bank.
Allen Dulles avait négocié pour le client de Sullivan & Cromwell, Overseas Consultants Inc, un plan de développement iranien dont le cabinet d'avocats et son client espéraient tirer d'énormes bénéfices, ainsi qu'une base idéale pour que John Foster Dulles puisse projeter l'influence américaine à travers l'Iran et le Moyen-Orient. Mais la législature iranienne a soutenu Mossadegh et a opposé son veto au projet.
Le destin de Mossadegh était donc scellé.
Un récit a été créé et l'opinion a été manipulée. Allen Dulles a formé une équipe de renversement qui a versé l'argent des contribuables américains à des voyous pour qu'ils attaquent le gouvernement, comme les États-Unis l'ont fait lors de la « révolution de Maïdan » en Ukraine. Foster Dulles a lancé une campagne de propagande contre Mossadegh en le présentant comme un dirigeant faible sur le point d'être renversé par des agents soviétiques. L'histoire transmise au président Eisenhower, au Congrès et aux médias était que l'Iran risquait d'être perdu au profit d'un communisme expansionniste.
.Cela a fonctionné. Ce succès de la capacité des frères à manipuler facilement le gouvernement américain, une partie de la population iranienne et le public américain insouciant nous a valu l'inimitié de l'Iran et la guerre froide, qui, ressuscitée après avoir été enterrée par Reagan, menace de nous enterrer à notre tour.
La cible suivante des frères était le premier gouvernement démocratiquement élu du Guatemala. Le Guatemala, longtemps dirigé par la United Fruit Company, cliente de Sullivan & Cromwell, a décidé, par le biais d'élections libres, de retirer le pouvoir du Guatemala des mains de la United Fruit Company. Le nouveau président, Jacobo Arbenz, a nationalisé les terres en friche détenues par la United Fruit afin de mettre les ressources au service du pays.
Cette décision scella le sort d'Arbenz.
Arbenz déclara qu'il se préoccupait du Guatemala et non des rivalités idéologiques internationales. Sa déclaration a donné à Foster Dulles l'occasion de créer une nouvelle menace pour l'Amérique, le « neutralisme rampant », défini plus tard par George W. Bush comme « vous êtes avec nous ou contre nous ».
En étant contre nous, Arbenz a été rapidement transformé en communiste par les frères et les médias américains que les frères contrôlaient facilement. Arbenz, un leader nationaliste, a été transformé en communiste dont la tête de pont sur le continent américain allait sceller notre perte. Eisenhower, le Congrès et les médias ont gobé le récit officiel sans broncher.
Allen a créé une fausse « armée de libération » et une fausse station de radio pour faire état de progrès inexistants dans la libération du Guatemala contre le prétendu régime communiste d'Arbenz. Allen a utilisé des avions américains pour bombarder des bases militaires guatémaltèques afin de donner une apparence réelle à la rébellion armée.
Mais cela n'a pas fonctionné. Les pauvres Guatémaltèques analphabètes n'étaient pas aussi insouciants que les Américains. Les frères ont donc demandé au cardinal américain Francis Spellman, le prélat catholique le plus en vue aux États-Unis, de publier une lettre pastorale visant à présenter le leader nationaliste guatémaltèque comme un communiste. Les prêtres ont lu la lettre de Spellman à leurs fidèles et les journaux l'ont diffusée dans tout le pays. Comme le dit Kinzer, il s'agit d'un « chef-d'œuvre de propagande, imprégné du vocabulaire de la foi, de la peur et du patriotisme ». Voici un paragraphe d'ouverture :
« En ce moment, nous élevons à nouveau la voix pour alerter les catholiques sur le fait que la pire doctrine athée de tous les temps - le communisme anti-chrétien - poursuit son avancée effrontée dans notre pays, se faisant passer pour un mouvement de réforme sociale en faveur des classes défavorisées. »
Les frères ayant réussi à détruire la croyance des Guatémaltèques en leur protecteur contre les intérêts étrangers, ont remplacé le président élu qu'ils avaient réussi à diaboliser par leur homme.
Ce que Kinzer montre, c'est que la longue et coûteuse guerre froide, à la fois en termes d'argent et de libertés civiles aux États-Unis, a été la création de deux détenteurs de puissantes fonctions gouvernementales américaines utilisées pour défendre les clients de leur cabinet d'avocats.
Les frères ont établi un modèle pour l'avenir. Cela fait des lustres qu'aucune politique du gouvernement américain n'a servi l'intérêt général. Quel intérêt public est servi par l'ouverture des frontières, la création d'ennemis en Russie et en Chine, la diabolisation des Blancs, l'enseignement du racisme aux écoliers blancs, l'armement du droit, la délocalisation des emplois à haute productivité, la création de bulles financières et monétaires sans fin ? Vous pouvez allonger la liste.
Le président Reagan a réussi à mettre fin à la guerre froide malgré l'opposition de la CIA et du puissant complexe militaro-sécuritaire, ainsi que des sénateurs et des représentants qui dépendent des dons de campagne du complexe militaro-sécuritaire. Mais les régimes de Clinton, George W. Bush, Obama et Biden, dominés par les néoconservateurs, ont ressuscité la guerre froide, qui se réchauffe dans le conflit ukrainien.
Poutine et Xi ont été lents à comprendre la situation à laquelle ils sont confrontés. Dans leurs illusions, ils pensent qu'ils peuvent négocier une solution avec l'Occident ou simplement l'ignorer. Ils ne comprennent pas que, tout comme leur existence nationale est une question existentielle, l'hégémonie de Washington est une question existentielle. Sans hégémonie, Washington ne peut pas payer ses factures et contrôler son empire occidental.
Comme les dirigeants russes et chinois sont incapables de comprendre la réalité à laquelle ils sont confrontés, les chances d'éviter une troisième guerre mondiale avec des armes nucléaires sont faibles.
Le récit de Kinzer sur un secrétaire d'État qui utilisait la peur du communisme qu'il avait implantée comme couverture pour servir les intérêts des clients de son cabinet d'avocats, et sur un directeur de la CIA qui n'utilisait pas seulement son poste pour défendre les intérêts de son cabinet d'avocats, mais aussi pour mener une vie excitante à la James Bond, avec des femmes à n'en plus finir, montre un gouvernement américain capturé par des intérêts privés. Il n'y a pas de « secteur public ».
Ces deux hommes, qui ont mis le gouvernement au service de leurs intérêts, ont créé la guerre froide qui a failli nous coûter la vie lors de la crise des missiles de Cuba et ont mis le gouvernement au service d'intérêts privés. Lincoln avait mis la politique intérieure au service d'intérêts privés, et les frères Dulles ont mis la politique étrangère au service d'intérêts privés.
Le président John F. Kennedy a renvoyé Allen Dulles pour avoir tenté de le convaincre de soutenir l'invasion de la baie des Cochons par la CIA. C'est probablement Allen Dulles qui a fomenté l'assassinat du président Kennedy, et c'est Allen Dulles qui a été nommé à la commission Warren pour dissimuler l'assassinat de Kennedy.
Le nationaliste vietnamien Ho Chi Minh a été le prochain sur la liste à être transformé en menace communiste. Brandissant la « théorie des dominos », les frères nous ont entraînés dans la guerre du Viêt Nam. Les frères ont une nouvelle fois démontré leurs extraordinaires pouvoirs de manipulation, mais ils n'ont pas réussi à déloger Ho, et les frères ont connu l'amertume de la défaite.
Le complot suivant, contre le président Sukarno d'Indonésie, s'est également soldé par un échec.
Le suivant était le premier ministre du Congo, Patrice Lumumba. Là encore, il s'agissait de la menace soviétique et d'une tête de pont soviétique en Afrique. La CIA a fait assassiner Lumumba au Katanga. Vint ensuite le long complot contre Castro, dont des éléments ont été révélés lors des auditions de la commission Church dans les années 1970.
Les frères ont été à l'origine de bien d'autres méfaits. Allen a créé une armée tibétaine de 14 000 hommes qui a été écrasée par la Chine. Des dizaines de milliers de Tibétains ont été tués et le Delai Lama a dû fuir le Tibet. Allen a déclaré que son opération était un succès. Elle avait appâté les Chinois en les poussant à la répression et s'était avérée utile pour la propagande. Tout comme en Ukraine aujourd'hui, Washington a payé la vie de milliers d'autres personnes pour ses affiches de propagande.
La CIA a joué un rôle dans la révolution hongroise écrasée par les Soviétiques. Frank Wisner, l'homme de la CIA à l'origine du soulèvement hongrois, ne s'est jamais remis d'avoir compris que Washington n'avait jamais eu l'intention d'aider les Hongrois. L'objectif n'était pas la liberté de la Hongrie, mais la propagande antisoviétique au détriment des vies hongroises.
Ce qui avait commencé par l'élimination des obstacles pour les clients de leur cabinet d'avocats s'est terminé par une croisade anticommuniste dans laquelle les frères sont devenus des adeptes de leur propre propagande. Aujourd'hui, la renaissance de cette propagande positionne à nouveau Washington à la pointe de l'épée avec la Russie et la Chine. La propagande anti-russe fait tellement partie de la conscience de Washington qu'elle semble être ancrée, continuant à provoquer des erreurs de politique étrangère et des renversements de pays. Le renversement de l'Ukraine par Washington a conduit à une guerre de plus en plus étendue, dont les conséquences restent à voir. L'héritage des frères pourrait bien être l'Armageddon nucléaire.
La version officielle est que les frères nous ont protégés de la menace soviétique. D'autres voient les choses différemment. La peinture murale de Diego Rivera représente John Foster Dulles au centre, vêtu d'un gilet pare-balles et arborant un sourire cruel. Allen Dulles ricane, une sacoche de dollars accrochée à la taille. Le visage d'Eisenhower orne une bombe. Des enfants guatémaltèques morts gisent à leurs pieds.
Traduit de l'américain par Rouge et Blanc
Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/05/22/did-the-dulles-brothers-seal-our-fate/
Jean-Maxime Corneille: Le rôle de l'État
27. A medida que el estado crece el valor del individuo disminuye.
Nicolás Gómez Dávila (1913-1994) Escolios para un texto implicito.
"Dans le berceau des Lumières, la France, une crise d’une ampleur sans précédent semble se profiler. Historiquement ancrée dans les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, la nation se trouve aujourd’hui à un carrefour critique. Les tensions politiques s’intensifient, et le tissu social est ébranlé par un chaos grandissant. La question se pose avec une gravité inédite : la France est-elle au seuil d’une guerre civile ? Le pays, confronté à des conflits internes exacerbés par des influences étrangères et l’activité de réseaux occultes, fait face à des menaces qui pèsent lourdement sur sa sécurité nationale.
Jean-Maxime Corneille éclaire cette situation avec une analyse pointue. Il met en lumière le rôle croissant de la subversion internationale, un phénomène jadis considéré comme une hypothèse lointaine, mais qui désormais, semble être une réalité tangible. Les sociétés secrètes, opérant dans l’obscurité, sont suspectées de jouer un rôle déterminant dans cette déstabilisation. Ces groupes, habiles dans l’art de la guerre psychologique, manipulent les informations et les actualités pour semer la discorde, le doute et la méfiance parmi la population, érodant la confiance envers les institutions démocratiques.
La situation géopolitique profonde de la France révèle une crise interne complexe, exacerbée par des actes d’espionnage et de subversion. Ces éléments, conjugués à une crise économique et sociale qui s’aggrave, semblent alimenter un chaos potentiellement dévastateur. La France est-elle engagée dans une guerre civile larvée, une lutte sourde pour sauvegarder son âme et son avenir ?
Dans ce contexte de crise profonde, la réponse de la France doit être mesurée, mais ferme. La reconnaissance et la neutralisation de ces menaces sont cruciales pour maintenir la cohésion nationale et prévenir une escalade vers un conflit ouvert. La France doit mobiliser toutes ses ressources pour renforcer la solidarité nationale et la résilience de sa société.
La situation actuelle en France sert de rappel à la nécessité impérieuse de la cohésion sociale et de la solidarité dans les moments les plus tumultueux. C’est dans l’unité et le dialogue que réside la force de la nation. La France doit donc rester vigilante et unie pour naviguer à travers ces temps incertains, en préservant son héritage historique et en se projetant vers un avenir où la paix et la stabilité prévaudront."
SWARAJ