hindouisme
Râmakrishna: Viveka et Vairâgya
832.- Il est inutile de lire les Écritures si vous ne possédez pas Viveka et Vairâgya. Sans discernement et sans renoncement, on n'atteint jamais à la spiritualité.
835.- Viveka signifie discrimination entre le réel et le non-réel, et Vairâgya indifférence pour les choses terrestres. On n'y parvient pas tout à coup, mais par une pratique journalière. Il faut renoncer, d'abord mentalement, à "la femme et l'or", puis, Dieu aidant, le renoncement se fait intérieurement et extérieurement. Par Abhyâsa-yoga, on arrive à l'indifférence pour "la femme et l'or". C'est affirmé par la Gitâ. Les pratiques ininterrompues portent l'esprit à une puissance extraordinaire. On ne ressent plus aucune difficulté à subjuguer ses sens, ses passions et ses désirs. On est comme une tortue qui n'étire jamais ses membres une fois qu'elle les a retirés sous sa carapace. Même si vous la mettez en morceaux, elle ne bougera plus.
Râmakrishna (1836-1886)
In: Jean Herbert et al., L'Enseignement de Râmakrishna. Albin Michel, coll. Spiritualités vivantes, Paris, 1942.
Patrick Buisson était invité par Apolline de Malherbe
Invité par Apolline de Malherbe, Patrick Buisson* est d’une patience et d’une politesse vraiment admirables.
Même si l’on porte le nom d’un illustre poète français du XVIIe siècle, tout le monde ne peut pas être un Claude-Henri Rocquet s’entretenant avec André Leroi-Gourhan ou Mircea Éliade.
Arrivé à la fin de sa vie, Patrick Buisson dit avec simplicité ce qui est vraiment, sans s’émouvoir.
Ce qui est, c’est le monde inversé dans lequel l’Occident vit (ou meurt) aujourd’hui: où le bien est le mal, le mal est le bien, le vrai est le faux, le faux est le vrai, le beau est le laid, le laid est le beau, la vérité est mensonge et le mensonge est vérité.
Ce sont les temps apocalyptiques qu’ont si bien compris Youssef Hindi, Imran Nazar Hosein avec lui, à la lumière du Saint Coran, le chiisme, l’hindouisme et son temps cyclique.
Finalement, le bien le plus précieux, celui que les forces du mal cherchent à le plus détruire dans l’âme humaine, c’est l’Espoir, celui qui est resté dans la Boîte de Pandore. L’espoir et non l’espérance, comme Ivan Illich l’expliquait dans son extraordinaire entretien avec Jean-Marie Domenach dans un parc français, devant un statue de Pandora (Pan-Dora, la dispensatrice de tous les dons) qui portait gravée sur son ventre une image de la mort (document filmé INA, sur internet).
Pierre-Olivier Combelles
* Patrick Buisson est décédé le 26 décembre 2023.
Visionnez l'entretien ici:
Joyeux Noël et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté
481.- Vous cherchez Dieu ? Alors cherchez-Le dans l'homme! Sa divinité se manifeste dans l'homme plus que dans tout autre objet. Cherchez un homme qui déborde de l'amour de Dieu, un homme qui ait soif de Dieu, un homme ivre de Son amour. Dans un tel homme, Dieu s'est incarné.
Râmakrishna (Inde, 1836-1886)
In: Jean Herbert, L'Enseignement de Râmakrishna. Albin Michel coll. Spiritualités vivantes, Paris, 1942.
Et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté.
La célèbre prière de saint Ignace de Loyola est interprétée en 2005, dans une incomparable composition anonyme, par le chœur "Vox imperfecta", dans l'église de l'Assomption de la Vierge Marie, à Pilsen (République tchèque).
Anima Christi (Âme du Christ)
Âme du Christ, sanctifie-moi.
Corps du Christ, sauve-moi.
Sang du Christ, enivre-moi.
Eau du côté du Christ, lave-moi.
Passion du Christ, fortifie-moi.
Ô Bon Jésus, écoute-moi.
Cache-moi dans tes plaies.
Permets-moi de ne pas être séparé de toi.
Défends-moi contre le méchant ennemi.
À l'heure de ma mort, appelle-moi
et fais-moi venir à toi
Pour qu'avec tes saints je puisse te louer
pour les siècles des siècles. Amen.
Râmakrishna: La douceur de Dieu
936.- Tout se ramène en réalité à ceci, qu'il faut L'aimer et goûter Sa douceur. Il est la sève sucrée et l'adorateur est celui qui la déguste. Il est le lotus et le dévot est l'abeille qui boit le nectar dans le lotus.
De même que l'adorateur ne peut vivre sans Dieu, de même Dieu ne peut Se passer d'adorateurs. Alors, c'est le dévot qui devient la sève et c'est Dieu qui la déguste; le dévot devient le lotus et Dieu devient l'abeille. Il est devenu doux pour goûter Sa propre douceur; c'est l'explication du divin Jeu de Krishna et de Râdhâ*.
Râmakrishna
In: Jean Hébert, L'Enseignement de Râmakrishna. Albin Michel, coll. Spiritualités vivantes, Paris, 1942.
NDLR:
Radha-Krishna (IAST rādhā-kṛṣṇa, Sanskrit : राधा कृष्ण) est la forme combinée du dieu hindou Krishna et de sa principale consort et shakti Radha. Ils sont considérés comme les réalités féminines et masculines de Dieu, dans plusieurs traditions krishnaïtes du vaishnavisme.
Dans le krishnaïsme, Krishna est appelé Svayam Bhagavan et Radha est illustrée comme la puissance primordiale des trois principales puissances de Dieu, Hladini (immense félicité spirituelle), Sandhini (éternité) et Samvit (conscience existentielle), dont Radha est l'incarnation du sentiment d'amour envers Krishna (Hladini).
Avec Krishna, Radha est reconnue comme la Déesse Suprême. On dit que Krishna n'est rassasié que par le service dévotionnel dans la servitude amoureuse, personnifiée par Radha. De nombreux dévots la vénèrent pour atteindre Krishna par son intermédiaire. Radha est également décrite comme étant Krishna lui-même, divisé en deux pour les besoins de son plaisir. Selon les écritures, Radha est considérée comme l'incarnation complète de Mahalakshmi.
On croit que Krishna enchante le monde, mais que Radha l'enchante également. C'est pourquoi elle est la déesse suprême de tous, et ensemble, ils sont appelés Radha-Krishna. Dans de nombreuses sections Vaishnava, Radha Krishna est souvent identifiée comme les avatars de Lakshmi Narayan.
Râmakrishna: L'amour de Dieu l'emporte sur l'obéissance aux supérieurs
Rama est représenté à la peau bleue, portant un arc tendu avec un carquois rempli de flèches sur son dos et une seule flèche dans sa main droite. Sur papier européen vergé et marqué à l'eau avec une fleur de lys. Il s'agit d'un autre tableau de la série daté de 1816. Peint en Inde du Sud (probablement Thanjavur ou Tiruchchirapalli).
770. - Il n'y a pas péché à désobéir, par amour pour Dieu, aux ordres de vos supérieurs. Bharata*, pour l'amour de Râma*, désobéit à Kaikeyî. Les gopis, par désir de voir Krishna, désobéirent à leurs maris. Pour l'amour de Dieu, Prahlâda désobéit à son père. Bali désobéit à son gourou, Shukrâchârya, pour plaire au seigneur, Vibhîshana désobéit à son frère aîné Râvana pour gagner la faveur de Râma.
Râmakrishna
* Râma est le septième avatar de Vishnou.
** Frère de Râma. Sa mère Kaikeyî voulait le faire couronner roi, mais il n'accepta de gouverner qu'au nom de son frère.
In: Jean Herbert et al., L'Enseignement de Râmakrishna, Albin Michel, coll. Spiritualités vivantes, Paris, 1942.
ANTIGONE, tragédie de Sophocle. Traduction nouvelle de Leconte de Lisle, 1877
http://theatre-classique.fr/pages/pdf/SOPHOCLE_ANTIGONE.pdf
NDLR:
Bharata (sanskrit : भरत, romanisé : Bharata) est un empereur légendaire de la littérature hindoue. Membre de la dynastie des Chandravamsha, il devient le Chakravarti (monarque universel) et est considéré comme l'ancêtre des Pandavas, des Kauravas, de Brihadhrata et de Jarasandha. Les Bhāratas, une importante tribu historique mentionnée dans le Rigveda[6], sont considérés dans l'hindouisme comme les descendants de Bharata.
La légende de Bharata figure dans l'Adi Parva du Mahabharata, où il est mentionné comme le fils de Dushyanta et de Shakuntala. L'histoire de ses parents et de sa naissance est relatée dans la célèbre pièce de Kalidasa, Abhijñānashākuntala.
Selon la tradition populaire, Bhārata, le nom traditionnel du sous-continent indien, porte le nom de Bharata.
De nombreuses représentations l'appellent Digvijaya Chakravartin Samrāj Sarvadamana Bharata (sanskrit : दिग्विजय-चक्रवर्तिन्-सम्राज्-सर्वदमन भरत, romanisé : digvijaya-cakravartin-samrāj-sarvadamana bharata, littéralement : "Le Bharata conquérant du monde"). 'Le Bharata conquérant du monde, qui est victorieux où qu'il aille, dont les roues du char tournent toujours, qui règne sur les rois' ; prononciation sanskrite : [d̪ɪg.ʋɪ.dʑɐˈjɐ tɕɐk.ɾɐ.ʋɐɾˈt̪ɪn̪ s̪ɐmˈɾɑːdʑ s̪ɐɾ.ʋɐ.d̪ɐ.mɐˈn̪ɐ bʰɐ.ɾɐˈt̪ɐ]).
Kalki et Devadatta, restaurateurs de l'ordre divin dans le monde
Kalki, dixième et dernier avatar de Vishnou, et son cheval blanc Devadatta, qui viendront rétablir le règne de l'amour, de la vertu et de la justice à la fin du Kali Yuga, ou Âge de Fer.
934.- Dans le Kali-yuga, trois jours d'intense désir pour la vision de Dieu suffisent à un homme pour obtenir la grâce divine.
Râmakrishna
In: Jean Hébert, L'Enseignement de Râmakrishna. Albin Michel, coll. Spiritualités vivantes, Paris, 1942.
Râmakrishna: Dayâ et Mâyâ
49.- Quelle différence y a-t-il entre la charité (Dayâ) et l'amour de soi-même (Mâyâ) ? La charité est l'amour qui s'étend à tous et ne se limite pas à nous-même, à notre famille, notre secte, notre pays. Cultivez-la, car elle nous élève et nous conduit vers Dieu. L'amour égoïste pour soi-même, sa famille, sa secte ou son pays est destructeur de l'âme et fait tomber l'homme.
650.- Mâyâ, c'est l'attachement que l'on porte à sa parenté: père, mère, frère, sœur, femme, enfants et cousins. L'amour qui s'étend également à toutes les créatures se nomme Dayâ. Il vient de la connaissance du fait que Dieu existe en tous.
Râmakrishna (1836-1886)
In: Jean Herbert et al. L'Enseignement de Râmakrishna. Albin Michel, Spiritualités vivantes, 1942.