histoire
i viking
Les Vikings découvrent l'Amérique
"Pendant cette période qui va de la fin du VIIIe siècle au milieu du XIe, tous les Normands qui quittèrent leur pays pour faire voile vers l'inconnu n'étaient pas des Vikings. Le véritable Viking, pour son propre peuple, était un aventurier des mers qui partait i viking. Le terme venait probablement du scandinave vik qui signifie "baie " ou "crique" et s'appliquait peut-être à l'origine aux pirates qui se dissimulaient dans les anfractuosités de la côte en attendant de foncer sur leur victime."
Frank R. Donovan. Les Vikings. Editions RST, Paris, 1964.
Guerriers, marins, constructeurs de merveilleux navires (les drakkars), aventuriers, explorateurs, colonisateurs, les hardis Vikings ont tout pour mériter notre admiration.
Le peuple norrois, qui a su conserver ses rois jusqu'à nos jours, avait réussi la transition entre paganisme et christianisme (sous le règne de Olaf II Haraldsson le Saint, 995-1030, qui unifia aussi la Norvège), comme on le découvre à la lecture de la Saga des Ynglingar*, qui raconte les origines mythiques des Rois de Norvège:
"Nul doute, Odin et saint Olaf sont les héros de l'histoire scandinave! Plus encore, ce sont des héros de même envergure accomplissant des exploits similaires. En effet, le roi Odin joue dans l'histoire politique et religieuse du Nord le même rôle positif que saint Olaf, puisque tous deux sont de grands chefs de guerre, des législateurs et des unificateurs. Selon la perspective historique de Snorri, christianisme et paganisme ne s'opposent pas: ce sont deux alternatives du même phénomène religieux. Le paganisme reçoit sa justification légitime du fait qu'il ne cesse de conduire au christianisme. Saint Olaf et Odin sont le héros des deux religions; Odin est en quelque sorte le pendant "négatif" d'Olaf Haraldsson. Dans l'idée de Snorri toutefois, négatif n'égale pas mauvais, condamnable, mais veut dire l'autre face, celle qu'on voit à contre-jour, lorsqu'on est aveuglé par la lumière."
* Snorri Sturluson. La Saga des Ynglingar. Traduit de l'islandais par Ingeborg Cavalié. Editions du Porte-Glaive, 1990. Diffusion: AKRIBEIA.
La courtoisie de Metz
ESCUELA ESPAÑOLA, SIGLO XVII Retrato de Luis de Ávila y Zuñiga, Marqués consorte de Mirabel y Comendador Mayor de Alcántara
A propos du drapeau arc-en-ciel des Incas
A la Pinacothèque de Paris vient d'ouvrir (jusqu'au 6 février 2011) une superbe exposition: "l'Or des Incas", à laquelle Michel de Jaeghere a consacré un numéro hors-série du Figaro-Magazine.
Le dossier du Figaro-Magazine contient des erreurs graves et des points de vue erronés. On y lit par exemple que "le drapeau arc-en-ciel des Incas a été inventé dans les années 1970" (p. 87) et que c'est celui du New Age (et des gays). L'"incaïsme"est tourné en dérision, y compris et d'abord dans l'éditorial de M. de Jaeghere, sans penser un seul instant à ce que le souvenir des Incas, les derniers rois indigènes des pays andins, représente pour ces peuples.
Ecrirait-on l'équivalent à propos du drapeau fleurdelysé des rois de France et du royalisme, toujours vivants, après 200 ans de république maçonnique ?
La thèse drapeau des Incas = drapeau New Age et des gays* est celle de la propagande mondialiste en Amérique du sud, qui consiste à inverser l'ordre traditionnel et religieux et à dévaloriser et détruire les cultures nationales. De la part du Figaro, média capitaliste, atlantiste et sioniste, cela n'est guère étonnant.
Le véritable "drapeau" des Incas et des peuples andins était (et reste) la wiphala, consituté de carrés de couleurs différentes et dont la disposition variait pour chacun des quatre Suyos (régions) du Tawantinsuyu (Empire des Quatre Côtés"). Avec celui de l'Etat central, cela faisait cinq. Ces wiphalas sont toujours en usage parmi les peuples andins et particulièrement en Bolivie, où il est l'emblème des fiers Aymaras.
Wiphala du Colla Suyu (territoire actuel des Aymaras)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wiphala
Il suffit de consulter les chroniqueurs pour vérifier l'origine historique de ce drapeau:
Dans son célèbre ouvrage les "Commentaires royaux sur le Pérou des Incas", Inca Garcilaso de la Vega, fils d'une princesse inca de sang royal et d'un capitaine espagnol, né au Cuzco le 12 avril 1539, décrit au Livre III, chapitre XXI ("Del claustro del templo de los aposentos de la luna y etrellas, trueno y relampago y arco iris", consacré au temple de la capitale impériale) la salle de la divinité de l'arc-en-ciel:
"Otro aposento (que era el cuarto) dedicaron al arco del cielo, porque alcançaron que procedia del sol, y por ende lo tomaron los Reyes Incas por divisa y blason, porque se jatavan descendir del Sol (...) Llaman al arco cuichu" (...)
(Inca Garcilaso de la Vega, Comentarios Reales de los Incas, Biblioteca Clasicos del Peru/1, Ediciones del Centenario, Banco de Credito del Peru, 1985).
Je traduis:
"Ils consacrèrent une quatrième salle à l'arc-en-ciel, parce qu'ils avaient compris qu'il procédait du soleil, et pour cette raison les Rois Incas le prirent comme devise et blason, parce qu'ils s'honoraient de descendre du Soleil (...) Ils nommaient l'arc cuichu (...)
Dire que le drapeau inca a été inventé par les gays de Californie dans les années 70 est non seulement mensonger mais sacrilège. En effet, les Incas interdisaient la sodomie et la châtiaient avec une sévérité exemplaire là où ils la rencontraient dans leur empire. Les sodomites étaient brûlés vifs et leurs biens détruits.
Dans le même ouvrage, Inca Garcilaso de la Vega rapporte par exemple:
Livre III, Chapitre XIII: Por la costa de la mar reduzen muchos valles, castigan los sodomitas
"El Inca general Auquititu y sus maesses de campo, haviendo reduzido todos aquellos valles al servicio de su Rey sin batalla, le dieron cuenta de todo lo que sucedido, y en particular le avisaron que pesquisando las costumbres secretas de aquellos naturales, de sus ritos y ceremonias y de sus dioses, que eran los pescados que matavan, havian hallado que havia algunos sodomitas, no en todos los vezinos en comun, sino en algunos particulares que en secreto usavan aquel mal vicio."
(...)
"Y en particular mando que con gran diligencia hiziessen pesquisa de los sodomitas, y en publica plaça quemassen vivos los que hallassen, no solamente culpados sino indiciados, por poco que fuesse; assimesmo quemassen sus casas y las derribassen por tierra y quemassen los arboles de sus heredades, arrancandoles de raiz, por que en ninguna manera quedasse memoria de cosa tan abominable, y apregonassen por ley inviolable que de alli adelante se guardassen de caer en semejante delito, so pena de que por el pecado de uno seria asolado todo su pueblo y quemados sus moradores en general, como entonces lo eran en particular."
Livre VI, Chapitre XI : De otras provincias que gano el Inca**, y de las costumbres dellas y castigo de la sodomia
" Y en la provincia de Huaillas castigo severamente algunos sométicos, que en mucho secreto usavan el abominable vicio de la sodomia. Y porque hasta entonces no se havia hallado ni sentido tal pecado en los indios de la sierra, aunque en los llanos si, como ya lo dexamos dicho, escandalizo mucho el haverlo entre los Huaillas, del cual escandalo nascio un refran entre los indios de aquel tiempo, y vive hasta hoy en opprobrio de aquella nascion, que dize; Astaya Huaillas, que quiere dezir "Aparte alla, Huaillas", como que hiedan por su antiguo pecado, aunque usado entre pocos y en mucho secreto, y bien castigado por el Inca Capac Yupanki."
Quant aux raisons véritables du choix du drapeau arc-en-ciel par les gays, on peut penser qu'il s'agit d'une perversion, d'une inversion du signe donné par Dieu dans la Bible à la fin du Déluge: l'Arc-en-ciel, en signe d'alliance avec les "purs":
"Les tendances de Sodome et la descente rapide vers Sodome n'étaient rien d'autre qu'une marque de naissance de la souillure pré-inondation. L'épisode connu de réprimande de Noé est une preuve évidente de cet état de fait. Ce n'est qu'au XXe siècle que la communauté des sodomites, née de l'impunité, a osé prendre comme symbole l'arc-en-ciel même que Dieu avait mis dans la nuée en signe d'alliance avec les "purs". L'attribution de l'arc-en-ciel par les LGBT, c'est-à-dire les "hommes du déluge" actuels, n'est rien d'autre qu'une moquerie grossière et cananéenne de Noé et de ses descendants, ainsi que la patience du Créateur. Après tout, l'arc-en-ciel a été donné comme une promesse qu'il n'y aurait plus d'inondation. Cette impertinence que les pervers n'ont pas inventée eux-mêmes - il y a clairement un jeu de contre-initiatives, de forces combattant Dieu."
(Arche russe. Stratégie alternative pour le développement mondial. 19 février 2020. Ouvrage collectif sous la direction de V. Averyanov.
Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc.
* La distinction entre "gays"et "homosexuels" est importante. Comme l'explique l'écrivain cubain Servando Gonzalez, les gays sont un mouvement politique subversif récent. Les Femen, Pussy Riot, etc. en sont l'illustration frappante; ce sont des instruments ultra-médiatisés servant à la déstabilisation de la société, des gouvernements et des États. Cela n'a rien à voir avec l'homosexualité qui existait jusque-là, phénomène extrêmement minoritaire voire totalement absent dans la plupart des peuples et qui est une attirance sexuelle personnelle et privée pour une personne du même sexe. Dans ses articles informés et intelligents, Servando Gonzalez montre que les gays sont en réalité les ennemis des homosexuels traditionnels (hommes se conduisant comme des femmes):
https://newswithviews.com/Gonzalez/servando111.htm
** Inca Capac Yupanqui
Paul Aram Bazirguïan et Général Georges Zarapoff : deux membres distingués de ma famille, d'origine étrangère et au service de la France
"Je n'ai pas honte d'honorer le sang des miens."
(Antigone à Créon)
Sophocle: Antigone
Général Georges Zarapoff (capture d'écran de la vidéo de la Mairie de Paris sur les militaires de Libération-Nord)
Général d'aviation Constantin Etienne Georges Zarapoff
Né le 1er janvier 1878 (Paris 17e), décédé le 7 mars 1945 à Buchenwald (Allemagne).
Né d'une très ancienne famille princière arménienne, mari de mon arrière grand-tante Marie-Paule née Merle (sa mère était la soeur de mon arrière grand-mère Lefebvre).
Chef de l'armée secrète "Libération"
Mort au camp de concentration Buchenwald (Allemagne) en mars 1945
Plaque commémorative apposée sur sa maison, au 74 rue Raynouard, Paris XVIe.
https://www.aerosteles.net/stelefr-paris-zarapoff
Vidéo: les militaires de Libération-Nord: http://www.dailymotion.com/video/xtvsd1_les-militaires_webcam
Page qui lui est consacrée (avec un portrait) sur le site du Musée de la Résistance: http://www.museedelaresistanceenligne.org/media.php?media=2387
Voir aussi: http://museedelaresistanceenligne.org/media2387-Colonel-Georges-Zarapoff
Libération-Nord: http://www.liberation-nord.org/resistance/liberation-nord_et_armee_secrete.php
Source: https://ta-patrie.monsite-orange.fr/file/c3cbefd8aa250273ba72d621edb171fa.pdf
Notice sur le général Georges Zarapoff:
Georges Zarapoff est issu d'une très ancienne famille de princes arméniens, installée en France au XIXe siècle.
Il est né à Paris le 1er janvier 1878.
Il devient officier d'artillerie et participe à la Grande Guerre dans l'aviation. Bien qu'à la retraite, il reprit du service en 1939.Ses pseudos furent "Aymon", "Allard", et, en 1940, "Arnault".
Il prend la direction de l'organisation militaire. C'est avec Christian Pineau qu'il élabore le premier plan d'organisation des groupes paramilitaires de Libération-Nord. En mars-avril 1943, Zarapoff entre en rapport avec les missions envoyées en France par de Gaulle pour mettre au point la coordination des mouvements de Résistance, tant au point de vue civil que militaire.
Dans le cadre de la mesure "Arquebuse-Brumaire", il est présenté le 12 mars 1943 par Jean Gosset, l'adjoint de Cavaillès, sous le pseudo d'"Aymon" à Passy et Brossolette. Il est alors invité à participer de manière active à l'organisation de l'Armée Secrète, à l'instar des autres chefs militaires de zone Nord.
D'après François Marcot, La Résistance et les Français : Lutte armée et maquis, colloque international de Besançon, 15-17 juin 1995.
Source: https://museedelaresistanceenligne.org/media2387-Colonel-Georges-Zarapoff
Remerciements à Madame Christine Moitié pour m'avoir communiqué ces informations.
Pierre-Olivier Combelles en compagnie de sa grand-tante Marie-Paule Zarapoff sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Versailles, au début des années 1980, lors d'un rassemblement de la famille Lefebvre.
Paul Aram Bazirguïan
31 décembre 1887 (Nancy) - 1971 (Meudon)
Epoux de ma grand-tante Yvonne Renauld (1900-1985), fille de mon arrière grand-tante Marie Lucie Renauld, née Steinmetz.
Son père, le général-ministre Charles Bazirguïan, né à Téhéran de mère française et de père arménien d'origine caucasienne, était conseiller intime du Shah de Perse au temps de la dynastie des Khadjars. Il installa le télégraphe en Perse.
Sa mère, "Tante Palmire" était champenoise. Orpheline, elle avait été envoyée à 15 ans chez un parent français résidant à Téhéran, où elle arriva au terme d'un voyage rocambolesque: en train jusqu'à Constantinople, puis à cheval jusqu'à Téhéran, une escorte militaire perse étant venue l'attendre à la frontière.
Paul Aram Bazirguïan était très connu et respecté dans la communauté arménienne française. Croix de guerre 1914-18 avec étoile de bronze (pour actes de bravoure). Très cultivé, patriote, royaliste, mélomane, il possédait une belle bibliothèque. La devise qui figure sur son ex-libris est : Mihi dedit Armenia patrem matremque Gallia. Dubium montanus lucemque Socrates. Il avait commencé à apprendre le persan ancien.
Quand j'habitais ville d'Avray, j'allais souvent rendre visite à ma tante Yvonne chez elle à Meudon. Elle habitait un appartement dans un élégant immeuble moderne entouré d'arbres. L'oncle Paul, son mari, était décédé depuis déjà de nombreuses années. Quand elle dut vendre la belle bibliothèque que son mari lui avait léguée, elle me réserva un certain nombre de livres que j'ai conservés. Ils portent l'ex-libris de l'oncle Paul. Je naviguais aussi souvent en croisière, à la voile, dans la Manche avec sa fille Myriam et son mari Michel Labutte qui avaient un bateau à Deauville. D'abord un Folkboat, assez gîtard, puis un Westerly plus confortable, avec lesquels ils allaient aussi en Angleterre. Je garde un excellent souvenir de cette famille charmante, amicale, polie, pour laquelle la culture avait une grande valeur, et de la nostalgie aussi car rien ne l'a remplacée. C'est d'ailleurs grâce à elle que, la seule fois de ma vie, un libraire m'offrit un livre. C'était dans le Quartier Latin, près du Boulevard Saint Germain, je suis entré dans la librairie orientaliste Samuelian. Je parcourais les rayons et j'entrai avec la conversation avec Madame Samuelian. Quand je lui parlai de mon grand-oncle Paul Samuelian, elle m'en dit le plus grand bien, qu'il était un homme très respecté dans la communauté arménienne française et quand elle évoqua le génocide des Arméniens, que j'ignorais (j'avais une vingtaine d'années à l'époque), elle m'offrit le livre de Vidal-Naquet, que j'ai conservé.
Pierre-Olivier Combelles
https://gw.geneanet.org/bridget06?lang=fr&n=bazirguian&oc=0&p=paul+francois+aram
Lien généalogique:
https://gw.geneanet.org/bridget06?lang=en&p=marie+jeanne+eugenie&n=bazirguian
Voir aussi, sur ce blog: Les Portugais, par Paul Bazirguian
Général Charles Bazirguïan (Constantinople 1844- Nice 1929), père de Paul Aram Bazirguïan. Collection et photo: Famille Bazirguian.
- Charles Bazir, Babadjoun, Charlot BAZIRGUÏAN, Grand-croix Catherine de Russie décoration scientifique en or 1844-1929
-
militaire sur les frontières de la Russie, Membre fondateur d'une école arménienne à Téhéran, Conseiller au Ministère des Télégraphes de Perse de 1862 à 1907 auprès du roi Mozaffer-ed-Dîn-Châh
-
Source: https://gw.geneanet.org/bridget06?lang=en&p=paul+francois+aram&n=bazirguian
Un libraire français:
M. Jonathan Devaux
Librairie À LA DEMI-LUNE
30660 Gallargues le Montueux
est en possession d'un ouvrage de la bibliothèque de mon arrière-grand-oncle Paul Bazirguian, sur lequel figure un texte magnifique écrit de sa main à Nancy, en 1944. Il a eu la gentillesse de prendre contact avec moi via mon blog et de m'envoyer ces photos, que voici:
En feuilletant dans ma bibliothèque un volume des Fables de La Fontaine provenant de mon arrière-grand-oncle Paul, j'ai retrouvé cette citation manuscrite au bas de la fable du Berger et la mer: un vers de Saadi en persan et sa traduction française...
Annotation manuscrite de Paul Bazirguian sur une page d'un beau livre d'André Petit, provenant de la bibliothèque de mon oncle.
HONNEUR À l'ARMÉNIE
HONNEUR À LA PERSE
HONNEUR À LA RUSSIE
HONNEUR À LA FRANCE
HONNEUR À LA RÉSISTANCE
Louis XIV: l'idée de vertu des princes

Le grand roi Louis XIV soumis au Christ
Marbre sculpté par Coysevox au soir de sa vie
Choeur de Notre-Dame de Paris
(extrait de: Pierre du Colombier: Notre-Dame de Paris, mémorial de la France. Plon, Paris, 1966)
" Les Princes, en qui l’éclat de leur naissance et l’honnêteté de leur éducation ne produit d’ordinaire que des sentiments nobles et généreux, ne peuvent laisser tellement altérer ces bons
principes qu’il n’en demeure toujours quelque impression dans leur esprit. Cette idée de vertu, quelque effacée qu’elle puisse être par la corruption du temps, donne pourtant toujours aux plus
mauvais une espèce de répugnance pour le vice. Leurs cœurs, formés de bonne heure aux lois de l’honneur, s’en font une si forte habitude qu’ils ont peine de la corrompre entièrement, et le désir
de la gloire qui les anime les a fait passer en beaucoup de choses par-dessus le penchant de leur intérêt ".
Louis XIV, Mémoires
Choeur de Notre-Dame de Paris
A gauche, Louis XIV par Coysevox. A droite, on devine la statue de Louis XIII.
Derrière le maître-autel, la Pieta de Nicolas Coustou, mise en place en 1714-1715.
Pierre du Colombier: Notre-Dame de Paris, mémorial de la France.
Plon, Paris, 1966
Concino Concini, alias Polichinelle
Dialogue entre Concino Concini, Maréchal d’Ancre, et François de Capestan. La scène se passe à Paris, à l’hôtel du maréchal d’Ancre, durant la minorité de Louis XIII.
CONCINI (Concino), aventurier italien (Florence ? - + Paris 1617). Fils d'un notaire florentin et petit-fils de de ministres du grand-duc de Toscane, il réussit à se glisser dans la suite de Marie de Médicis quand elle vint épouser Henri IV. Son mariage avec Léonora Galigaï, fille de la nourrice de la reine, lui assura les bonnes grâces de cette dernière et, après la mort du roi, tous les profits du pouvoir. Il eut successivement le gouvernement d'Amiens, la lieutenance générale de la Picardie, puis celle de la Normandie. Maréchal d'Ancre, il fut nommé premier gentilhomme de la Chambre du roi et, en 1613, créé maréchal de France sans avoir jamais combattu. Pendant trois ans, il fut réellement Premier ministre du royaume. En 1616, il évaluait sa fortune à 7 millions. Par le traité de Loudun (1616), dû à l'habileté de sa femme, il désarma momentanément ses ennemis, Condé et les grands seigneurs. Mais il restait impopulaire du fait de son origine étrangère, de son élévation trop rapide et, surtout, de son avidité notoire. L'influence prise sur Louis XIII par Charles d'Albert de Luynes lui fut fatale. Le jeune roi ordonna son arrestation. Vitry, capitaine des gardes du roi, chargé de l'arrestation, lui fracassa la tête d'un coup de pistolet (Grand Larousse encyclopédique, Paris, 1960).
GALIGAI (Eleanora Dori, dite), femme de Concini, maréchal d'Ancre (Florence v. 1576-Paris 1617). Sans doute fille naturelle d'un gentilhomme florentin, compagne d'enfance de Marie de Médicis, elle la suivit en France lorsque Marie y vint épouser Henri IV; elle épousa Concini (1601) et fut nommée dame d'atours de la reine (1602). Elle était hystérique et avait un pouvoir incroyable sur Marie de Médicis. Après la mort de son mari, elle fut arrêtée, poursuivie pour lèse-majesté et sorcellerie, et décapitée (Grand Larousse encyclopédique, Paris, 1960).