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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

histoire

Du château des Allymes à la victoire de Tannenberg. Service, bravoure et honneur. Itinéraire de la famille franco-allemande von François

4 Décembre 2020 , Rédigé par D'argent à la fasce de gueules Publié dans #Histoire, #Guerre, #France, #Europe, #Russie

Le château des Allymes, dominant Ambérieu-en-Bugey, vu depuis le mont Luisandre. En face, au centre de la vue, la tour du château de Saint-Denis-en-Bugey. Source: Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Château_des_Allymes#/media/Fichier:Château_des_Allymes1.JPG

Le château des Allymes, dominant Ambérieu-en-Bugey, vu depuis le mont Luisandre. En face, au centre de la vue, la tour du château de Saint-Denis-en-Bugey. Source: Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Château_des_Allymes#/media/Fichier:Château_des_Allymes1.JPG

Le château des Allymes vu depuis le Mont Luisandre. Photo: Thierry de Villepin. Source: Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Château_des_Allymes#/media/Fichier:01_-_Ambérieu_en_Bugey_Château_des_Allymes.jpg

Le château des Allymes vu depuis le Mont Luisandre. Photo: Thierry de Villepin. Source: Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Château_des_Allymes#/media/Fichier:01_-_Ambérieu_en_Bugey_Château_des_Allymes.jpg

Le général allemand Hermann Karl Bruno von François, (31 janvier 1856, Luxembourg - 15 mai 1933, Berlin-Lichterfelde)

Le général allemand Hermann Karl Bruno von François, (31 janvier 1856, Luxembourg - 15 mai 1933, Berlin-Lichterfelde)

Hermann Karl Bruno von François, né le  à Luxembourg et mort le  à Berlin-Lichterfelde, est un général allemand. Il participe à la Première Guerre mondiale où il joue un rôle crucial lors des premiers engagements sur le front de l'Est, notamment au cours de la bataille de Tannenberg. Il commande par la suite le 41e corps d'armée et prend part à la bataille de Verdun.

Hermann von François est né le  à Luxembourg. Il est issu d'une famille de vieille noblesse française huguenote. Elle est mentionnée dès le début du xive siècle comme une famille de soldats réputés pour leur bravoure. Cette famille provient du Bugey dans l'Ain ; en épithète la famille portait le nom de leur château ancestral d'Alimes  (Ndlr Allymes aujourd'hui) donc « François de Alimes ». Les membres de cette famille jouent un rôle important dans la vie militaire du duché de Savoie et ont partagé les victoires et les défaites de leur suzerain. Une partie de la famille est retrouvée ensuite en Normandie. Son nom est modifié en « de Billy », « de la Motte », « de Saint-Nicolas » et « du Pommier ». En 1685, la révocation de l'édit de Nantes provoque l'émigration de la branche de la famille dirigée par Étienne von François en Saxe.

Parmi les ancêtres d'Hermann von François se trouvent presque exclusivement des officiers. Son grand-père, Charles von François sert comme général pour la Prusse puis la Russie dans les combats contre Napoléon Bonaparte. Son père, Bruno von François, est un général prussien et commande la 27e brigade d'infanterie prussienne. Il est tué au combat lors de la bataille de Spicheren le , quelques jours avant la bataille de Sedan. Le frère cadet d'Hermann von François, Hugo von François est un officier d'état-major allemand qui est tué lors des combats contre les Héréros dans le Sud-Ouest africain. Son frère aîné Curt von François a un rôle crucial dans l'acquisition et la collecte cartographique de la colonie allemande du Sud-Ouest africain.

Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Hermann_von_François

General von François (with his back to the camera) greets General Nikolai Klujev, commander of the Russian XIII Corps, who has been taken prisoner by von Francois' troops, following the Battle of Tannenberg

General von François (with his back to the camera) greets General Nikolai Klujev, commander of the Russian XIII Corps, who has been taken prisoner by von Francois' troops, following the Battle of Tannenberg

Curt Von Francois (1852-1931) en uniforme colonial.

Curt Von Francois (1852-1931) en uniforme colonial.

Curt (Karl Bruno) von François ( - ) était un géographe, un cartographe et un officier de l'armée coloniale impériale du Reich allemand qui s'illustra principalement dans le Sud-Ouest africain où il eut la charge de fonder au nom du Kaiser la villede Windhoek le  et le port de Swakopmund le .

https://fr.wikipedia.org/wiki/Curt_von_François

Wappen des Bruno von François an seinem Grab im Deutsch-Französischen Garten in Saarbrücken. https://www.wikidata.org/wiki/Q993986#/media/File:DFG_Wappen_Bruno_von_Francois.jpg

Wappen des Bruno von François an seinem Grab im Deutsch-Französischen Garten in Saarbrücken. https://www.wikidata.org/wiki/Q993986#/media/File:DFG_Wappen_Bruno_von_Francois.jpg

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Valery Korovin : Les dirigeants albanais du Kosovo: des déchets (Club d'Izborsk, 4 décembre 2020)

4 Décembre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #Club d'Izborsk (Russie), #Europe, #Histoire, #Politique, #Russie

Valery Korovin : Les dirigeants albanais du Kosovo: des déchets  (Club d'Izborsk, 4 décembre 2020)

Valery Korovin : Les dirigeants albanais du Kosovo: des déchets

 

4 décembre 2020.

 

https://izborsk-club.ru/20288

 

 

Le chef du Kosovo autoproclamé, Hashim Thaci, a récemment démissionné sur la base d'accusations confirmées et s'est rendu aux agents de la force publique de la mission "État de droit" de l'UE au Kosovo. Les accusations portées contre lui comprennent dix chefs d'accusation, dont "meurtre" et "torture".

 

Comment cela ? Après tout, toutes ces années, ce chef de file du terrorisme albanais a été pour l'Occident civilisé un combattant désinvolte pour la liberté et l'indépendance, les idéaux et les ordres occidentaux... Les élites occidentales ont-elles vu et enfin vu ses crimes, connus de tous depuis plus de 20 ans !

 

Inna Novikova, rédactrice en chef de Pravda.ru, en a parlé dans l'émission "Semaine insolite" avec Valery Korovin, directeur du Centre d'expertise géopolitique.

 

- Valery, après l'effondrement de l'Union soviétique, beaucoup de gens dans notre pays ont pensé que si nous sommes maintenant amis avec l'Amérique, nous n'avons pas besoin d'une armée. Notre révélation a dû commencer avec le bombardement de la Yougoslavie. Un tribunal international spécial, le Tribunal de La Haye sur Milosevic, a été créé, ce qui est manifestement injuste. Il a d'abord été condamné et tué, puis on lui a dit qu'il avait tort.

 

A l'opposé de lui, en Occident, il y avait un héros albanais, Hashim Tachi, qui est en fait un terroriste, un bandit et un meurtrier. Même à cette époque, tout le monde connaissait la torture et le meurtre, le trafic d'organes et le marché noir de l'exploitation. Mais tout le monde fermait les yeux. Seulement maintenant, plus de vingt ans plus tard, il a été inculpé. L'Europe a-t-elle enfin eu une révélation ?

 

Les Pays-Bas enquêtent également sur l'abattage du Boeing au-dessus de l'Ukraine, mais n'ont rien trouvé depuis six ans. Ils ne parviennent pas à joindre les deux bouts pour accuser la Russie de manière crédible, et ils ne voient pas les faits évidents prouvant la culpabilité de l'Ukraine, comme dans le cas de l'Albanie, à bout portant. Est-ce que quelque chose va changer après tout ? Et quand - aussi dans vingt ou trente ans ?...

 

- Cela montre que les Européens agissent avec cohérence et ne pardonnent rien à personne. Et cela confirme une fois de plus la thèse de la vieille arrogance et de la duplicité européennes.

 

Du point de vue de l'élite de l'Europe occidentale, les Serbes ne sont que des sous-hommes, les Albanais du Kosovo sont les mêmes sous-hommes et animaux.

 

Tant que ces voyous du Kosovo étaient nécessaires pour détruire la Yougoslavie, massacrer les Serbes et affaiblir l'influence de la Russie dans les Balkans, ils étaient tolérés et même encouragés.

 

Maintenant, le travail est fait - les Balkans sont ruinés, la Yougoslavie est détruite, la Serbie est affaiblie, mise sous contrôle idéologique, sous occupation idéologique par l'Occident.

 

Le soutien des dirigeants du Kosovo n'est plus pertinent, car l'Occident a atteint ses objectifs.

 

Pour la plupart, le Kosovo a joué son rôle, en particulier les dirigeants albanais du Kosovo comme Hashim Thaçi. Un gaspillage de matériel. Nous devons nous débarrasser de cela. Il va maintenant être jugé, puis emprisonné ou puni d'une manière ou d'une autre.

 

Que cela serve de leçon à d'autres du même genre qui sont aujourd'hui au service des civilisations européennes, des hommes politiques qui, tout en servant l'Occident, commettent les pires crimes.

 

Pour eux, cela devrait être une leçon. Le sera-t-il seulement ? Après tout, tout le monde pense qu'il est quelque chose de spécial pour l'Occident.

 

Mais ce même Occident, lorsque ces « héros » feront leur travail, rempliront leur mission criminelle destructrice, il sera tout aussi facile de les juger comme des criminels de guerre, car pour l'Occident, ce ne sont que des gens de troisième classe, comme des animaux.

 

Et l'Occident a une telle attitude envers toutes les nations, à l'exception des peuples de l'Occident lui-même, bien qu'il y ait des nations supérieures et inférieures.

 

La civilisation occidentale a une attitude temporairement loyale envers les nations assermentées. Et rien ne changera en cela, l'arrogance raciste occidentale n'a pas changé depuis des siècles.

 

Le racisme est la construction d'une hiérarchie des peuples. Pour l'Occident, il existe des peuples supérieurs - ses propres peuples, les Européens de l'Ouest, puis les Américains - également les Anglo-Saxons - sont devenus encore plus importants.

 

Et tous les autres peuples sont inférieurs à l'Occident, de sorte qu'ils ne peuvent prétendre à rien d'autre qu'à accomplir la volonté de ses autorités.

 

L'Occident utilise ceux qui le servent aussi longtemps qu'il en a besoin pour traiter avec ceux qui ne sont pas d'accord avec lui. Mais ces serviteurs sont les premiers à se ruiner.

 

John Hobson décrit cette hiérarchie comme suit : civilisation, barbares, sauvages.

 

La civilisation est, bien sûr, l'Occident lui-même. Les barbares sont ceux qui veulent devenir l'Occident, le vénérer et le satisfaire en tout. Et les sauvages - ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas devenir l'Occident. C'est tout ce qu'il y a à dire.

 

Hashim Thaci est tout naturellement allé là où tous les criminels de guerre qui ont servi l'Occident mais sont devenus inutiles. Et ses collègues ukrainiens le suivront, tout ce que vous voudrez - moldave, géorgien. Ce n'est qu'une question de temps.

 

Tous ceux qui regardent aujourd'hui dans la bouche des politiciens européens, rêvent d'intégration européenne et sont prêts à obéir à des ordres criminels, iront là aussi. Après tout, les bureaucrates civilisés européens les détestent autant que ceux avec qui ils traitent pour plaire à ces mondialistes libéraux.

 

 

Valery Korovin

 

http://korovin.org

Valery M. Korovin (né en 1977) - politologue russe, journaliste, personnalité publique. Directeur du Centre d'expertise géopolitique, chef adjoint du Centre d'études conservatrices de la Faculté de sociologie de l'Université d'État de Moscou, membre du Comité eurasien, chef adjoint du Mouvement eurasien international, rédacteur en chef du portail d'information et d'analyse "Eurasia" (http://evrazia.org). Membre permanent du Club d’Izborsk.

 

Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc.

 

 

 

Commentaire:

 

Valery Koronin a raison dans son jugement sur l'Occident par rapport à la "Barbarie" et à la "Sauvagerie". Mais l'oligarchie au pouvoir asservit autant les peuples européens que les peuples étrangers.

Cela est visible en France par exemple dans la dérive dictatoriale d'un gouvernement qui exécute les ordres de l'UE supranationale et de la ploutocratie transatlantique et mondialiste et restaure la "Terreur" contre le peuple français.

S'appuyant sur les travaux d'Augustin Cochin, le mathématicien Igor Chafarévitch (1923-2017) analyse dans son lumineux ouvrage "Russophobie" la captation du pouvoir, dans les États et les systèmes politiques issus de la Révolution française, par un "petit peuple" tyrannique aux intérêts indépendants du "grand peuple" (majorité) qu'il est censé représenter.

POC

Valery Korovin : Les dirigeants albanais du Kosovo: des déchets  (Club d'Izborsk, 4 décembre 2020)
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Le procès de Jeanne d'Arc par Robert Brasillach. Préface de François Bluche

29 Novembre 2020 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France, #Histoire, #Religion

Armes de la famille d'Arc octroyées par Charles VII, les plus belles de France:  "D'azur à deux fleurs de lys d'or et une épée d'argent à la garde dorée, la pointe en haut,  férue en une couronne d'or."

Armes de la famille d'Arc octroyées par Charles VII, les plus belles de France: "D'azur à deux fleurs de lys d'or et une épée d'argent à la garde dorée, la pointe en haut, férue en une couronne d'or."

Le procès de Jeanne d'Arc

 

texte établi et préfacé

par Robert Brasillach

 

présentation de François Bluche

 

Classiques

collection dirigée par Benoît Mancheron

 

Éditions de Paris

 

 

 

présentation

DE L'EDITION NOUVELLE

 

 

 

Sacrate juge la Cité, Jeanne signe le jugement,

Et à la Cour siègent ce soir la Reine et Charlotte Corday.

 

R. B.

 

 

 

Infiniment souhaitable et dès longtemps souhaitée, cette réédition du Procès de Jeanne d'Arc par Robert Brasillach (1941) aurait pu ou dû être présentée par Régine Pernoud, l'historienne de Jeanne, ou par mon ami Francis Rapp, membre de l'Institut - le XVe siècle n'a plus de secret pour lui -, ou par la famille de Brasillach.

Jean-Luc de Carbuccia aime les paradoxes, qui m'a confié la tâche de cette présentation. Certes, je révère la Pucelle d'Orléans et j'admire les Poèmes de Fresnes, mais cette sensibilité n'a rien d'original et elle ne saurait faire de moi un médiéviste érudit. De fait, notre éditeur a ses raisons, qui vous seront dites au terme de cet avant-propos.

 

" Le Procès de condamnation de Jeanne d'Arc, écrivit Pierre Champion, son savant éditeur, est ajuste titre un des documents les plus célèbres de notre Histoire ; il nous fait connaître une cause qui a gravement scandalisé la conscience humaine, en même temps qu'il nous révèle les traits les plus véridiques et les plus touchants de la vie de l'héroïque Jeanne d'Arc, orgueil et miroir d'un peuple. " II n'est, hélas, vraiment connu du grand public que par quelques " mots historiques " de l'accusée (" La pitié qui était au royaume de France " ; " II avait été à la peine, c'était bien raison qu'il fut à l'honneur " ; " Savez-vous si vous êtes en la grâce de Dieu ? - Si je n 'y suis, Dieu m'y mette ; et si j'y suis, Dieu m'y tienne "). Peu d'entre nous ont lu les mille pages grand in-octavo de l'édition Champion ; encore moins les deux mille pages du Procès en nullité (1455-1456), ce complément indispensable.

Robert Brasillach, publiant sous une forme accessible le Procès de condamnation(1) de 1431, les Éditions de Paris le rééditant aujourd'hui, n'ont nullement cherché à faire œuvre d'érudition, mais à arracher la mémoire de Jeanne à " la poudre du greffe " (Sainte-Beuve), après Quicherat et Champion, pour que nous puissions - jeunes ou vieux - communiquer avec l'héroïne de la France, saisir son message de gloire et de sacrifice, nous imprégner de son mystère.

" On ne pense pas à tout. En voulant perdre Jeanne, écrit Pierre Champion, publier à travers le monde les erreurs de sa doctrine et ses mensonges, les juges de Rouen ont bien travaillé à sauver sa mémoire... C'est grâce à eux que nous sommes devenus juges à notre tour. " Le jugement des juges... L'évêque Cauchon, ses assesseurs de Rouen, ses sbires et leurs complices, sont ainsi tombés dans le piège de leur malhonnêteté, car les procès-verbaux de ces tristes audiences de 1431 n'avaient eu pour dessein que de réduire, écraser la Pucelle ; à qui l'on ne pardonnait ni la libération d'Orléans, ni le sacre de Charles VII à Reims ; à qui l'on ne pardonnait ni sa fraîcheur, ni sa simplicité, ni sa vertu, ni sa droiture, ni la transparence de sa foi. Péguy a très bien défini les actes du procès de Rouen : " C'est comme si nous avions l'évangile de Jésus-Christ par le greffier de Caïphe et par le notarius, par l'homme qui prenait des notes aux audiences de Ponce Pilate. "

Or, au lieu de réduire la jeune accusée, ce fâcheux tribunal d'Église (Dieu ayant toujours su d'un mal tirer un bien), a contribué à montrer au monde la sainteté de la prétendue sorcière, " hérétique obstinée et rechue " ; et sans doute a-t-il contribué à façonner cette sainteté même.

Jeanne domine ses juges à tous égards. À leur orgueil satisfait, elle oppose sa simplicité évangélique ; à leur pédanterie de clercs, ses proverbes rustiques ; à leur théologie formaliste, le cristal de sa foi mystique et naturelle ; à leurs détours hypocrites, la rectitude spontanée de son dessein ; à leur trahison politique, la fidélité de son

 

______________

 

(1) Éditions Gallimard.

 

 

loyalisme ; à leurs questions perfides, la netteté innocente de toutes ses réponses.

Ce dernier point est loin d'être secondaire. La distinction du fond et de la forme n'est que mauvaise excuse des cuistres. Le triste style des accusateurs de Rouen trahit la noirceur de leur être. Le verbe simple et sublime de la sainte traduit la pureté de son âme elle-même. Et ce verbe, lumineux et transparent, suffit à transformer, transfigurer le texte du Procès de condamnation. D'un grimoire pédant, hypocrite et nauséabond, Jeanne a fait " l'un des plus beaux livres français " (M. Barrés). Dans l'esprit de saint Louis, avec le style du sire de Joinville et la douceur de Charles d'Orléans, la Pucelle - si grande dans la piété, si noble à travers son épopée fulgurante, si humble en sa dignité, si aisée en toute compagnie (avec saint Michel, avec Baudricourt, avec le " gentil Dauphin ", avec saintes Catherine et Marguerite, avec La Hire et Gille de Rais, et même avec Cauchon, redoutable évêque de Beauvais) - Jeanne d'Arc, non contente d'avoir redressé un royaume en détresse, restauré le Roi, découragé l'envahisseur et conquis des provinces, se présente à nous comme un grand écrivain de " France la doulce ".

Mais, emporté par mon admiration, j'ai peut-être trop montré la sainte, trop négligé la fille du peuple, la paysanne, l'héroïne et la patriote. Barrés jugeait qu'il fallait aller à Domremy et " ne pas laisser Jeanne dans l'église ". D'ailleurs il est indispensable de noter que la Pucelle éblouissait à la fois un Barrés, agnostique de droite et un Péguy, croyant de gauche.

Les catholiques en Jeanne vénèrent la sainte (par eux canonisée bien des années ou bien des siècles avant 1920), dite parfois " la plus grande sainte de France et du monde " (Péguy). N'aurait-elle pas, tout comme François d'Assise, " réalisé la plus fidèle et la plus prochaine imitation de Jésus-Christ"? Les protestants cultivés trouvent luthérien le constant recours de la Pucelle à l'Église invisible, et calvinienne sa devise : Dieu, premier servi. Pour les royalistes, Jeanne affirme la légitimité du Prince, sacré à Reims, et magnifie la fidélité féodale. Chateaubriand admire son esprit chevaleresque ; Michelet, son bon sens ; Jaurès, son patriotisme. Les jacobins de 93 saluaient en elle " la Bergère " ; Anatole France voulut bien lui laisser " une note pathétique d'humanité ". La venue de Jeanne d'Arc représente, aux yeux du fougueux Léon Bloy, " le plus haut miracle depuis l'Incarnation ". En même temps, " pour les rationalistes, elle est le triomphe de l'inspiration individuelle ".

Ces exemples divers le montrent : " Jeanne d'Arc n'appartient à aucun parti ; elle les domine tous, et c'est là son véritable miracle " (Barrés). Ce n'est point un hasard si, le 24 juin 1920 - trente-neuf jours après la canonisation -, la chambre des députés adopte sans débat le projet de loi barrésien demandant l'institution en mai d'une fête nationale de Jeanne d'Arc. Depuis 1871, ou environ, la Pucelle était le symbole du courage (" Cette petite fille a sa place entre Du Guesclin et Bayard", écrivait encore Barrés), le courage de la France (" Elle multiplie des actes admirables de défis au destin "). Jeanne incarnait le patriotisme - un patriotisme populaire en ses origines et plusieurs de ses formes ; un patriotisme éclairé, au point d'orienter la stratégie et de commander à la politique.

Pour Maurice Barrés " elle symbolise la France même ". Selon Pierre Chaunu, elle partage avec Louis Pasteur la première place du mythe français ; elle siège au sommet du panthéon des " saints laïcs " de la troisième République.

Il n'est, dès lors, pas étonnant d'observer que, dans la France déchirée au temps de la Seconde Guerre mondiale, Jeanne a pu être objet de ferveur en l'un et l'autre camp. Et ce fait nous ramène à l'énigme du choix du présentateur.

Notre éditeur, sachant que - péché de jeunesse - j'avais fait partie des F.T.P., m'a fait avouer que, en 1943, si j'avais reçu l'ordre de tuer Robert Brasillach, j'aurais probablement obéi. " Or, dit-il, autant que lui vous admiriez Jeanne d'Arc. C.Q.F.D. "

Dieu merci, je n'ai pas tué de poète. Je révère la Pucelle et j'admire les Poèmes de Fresnes. Je suis du camp d'André Chénier, de la Reine et de Charlotte Corday.

 

François BLUCHE

 

Source et texte complet:

http://www.clerus.org/clerus/dati/2001-10/23-13/JeanneArc.html

Le procès de Jeanne d'Arc par Robert Brasillach. Préface de François Bluche
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Miguel Covarrubias (Island of Bali): “No feast is complete in Bali without music and elaborate dramatic and dance performances"

27 Novembre 2020 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Art, #Asie, #Pacifique, #Exploration, #Histoire, #Musique, #Photographie, #Société, #Voyage

“It is plain that the refined and sensitive Balinese make the most of their daily routine, leading a harmonious and exciting, although simple existence, making an art of the elemental necessities of daily life – dress, food, and shelter.”

Miguel Covarribias

 

“No feast is complete in Bali without music and elaborate dramatic and dance performances,” he tells us. Every village and neighborhood has one or more gamelan ensembles, in which they take great pride. Unlike Colin McPhee’s fascinating but complex and detailed classic Music in Bali, Covarrubias’s descriptions are relatively non-technical: “In a general way, a Balinese composition is divided into four parts: a light solo to introduce the piece (geginaman); an introductory theme (pengunkab); a central motif (pengawak), the ‘body’ of the piece; and a rhapsodical finale in which the motives are developed (pengetjet).” He talks briefly about the many styles of gamelan, including the virtuosic kebyar, perhaps the most famous, as well as the pelelangan (which accompanies the legong, a dance specialized in by young girls), the portable angklung, and the gender wayang of the beloved shadow puppet theater called wayang kulit – “the medium of their classical poetry, for their ribald humour; and, most important of all … the greatest factor in the spiritual education of the masses.”

https://32minutes.wordpress.com/2011/10/04/miguel-covarrubias-island-of-bali/

Miguel Covarrubias (Island of Bali): “No feast is complete in Bali without music and elaborate dramatic and dance performances"
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The Sami and World War II, by Álehtta (Jessica Johnson)

27 Novembre 2020 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Europe, #Société, #Histoire

Lapons devant leur tentes. Photographie (XIXe siècle). Source: Wikipedia

Lapons devant leur tentes. Photographie (XIXe siècle). Source: Wikipedia

Comme les animaux sauvages migrateurs, les peuples nomades sont étrangers aux frontières abstraites des États et comprennent encore moins les guerres dans lesquelles les États veulent les mêler, pire, se combattre les uns les autres pour une question étrangère de "nationalité".

Exemple: les Lapons (Sames) pendant la Deuxième Guerre mondiale.

P.O.C.

The Sami and World War II

By Álehtta (Jessica Johnson)

World War II was a pivotal point in world history. It seems as though, during the years of war, there was no nation or peoples left untouched by the repercussions of war. Take for instance the Sami. Here are a people whose culture has been known as a peaceful culture for hundreds of years. Yet, even they were involved in a war they did not start and possibly did not entirely understand. The Sami have never asked for or wanted Sapmi, their homeland, to be an independent country from the countries that it is located on. These countries are Norway, Sweden, Finland and Russia. WWII was about the conquest of land and the conquest of peoples to rule over. So, the idea of fighting over land and borders must have seemed foreign to the Sami who have never asked for any borders to form a country of their own. However, without the Sami, who knows how the war would have been in the circumpolar area of Europe. The Sami that fought in the war were excellent skiers and navigators because this knowledge and skill have been a part of the Sami way of life for thousands of years. Thus, they were used in the war as navigators and belonged to long distance patrols because they were able to navigate and cross several kilometers a day in unfamiliar terrain. However, the Sami were forced to fight other Sami because they were separated by country borders that had been determined long ago. If their “countries” were fighting, they were pulled into the fighting as well. The events of WWII are presented as they occurred in chronological order in the circumpolar area of Europe. They are presented in this way to give some background knowledge as to why the Sami were fighting and whom they were fighting during the war.

(...)

Source: https://www.laits.utexas.edu/sami/dieda/hist/wwii.htm

Paysage de Laponie dans le Kvalsund, près de Hammerfest (source: Wikipedia)

Paysage de Laponie dans le Kvalsund, près de Hammerfest (source: Wikipedia)

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Vladimir Ovchinsky : Americans, Where's Your President ? (Club d'Izborsk, 23 novembre 2020)

23 Novembre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #Club d'Izborsk (Russie), #Histoire, #Musique, #Politique, #Russie, #USA

Vladimir Ovchinsky : Americans, Where's Your President ? (Club d'Izborsk, 23 novembre 2020)
Vladimir Ovchinsky : Americans, Where's Your President ? (Club d'Izborsk, 23 novembre 2020)

Vladimir Ovchinsky : Americans, Where's Your President ? 

 

23 novembre 2020

 

https://izborsk-club.ru/20232

 

 

Le 22 novembre 1963, le président américain John Kennedy a été tué au Texas, à Dallas. Aujourd’hui, plus de 70 % des Américains ne croient pas que ce crime ait été commis par le seul Oswald. La plupart pensent que Kennedy a été victime d'une conspiration de certaines forces puissantes, qui sont maintenant communément appelées "l'état profond".

 

L'année suivant l'assassinat de Kennedy, le poète Yevgeny Yevtushenko et le compositeur Eduard Kolmanovsky ont écrit une chanson dédiée à cet événement : « Américains, où est votre président ? »  Son premier interprète était Marc Bernes.

 

La chanson s'est avérée être assez tragique. Pour des raisons inconnues, elle a été interdite pendant de nombreuses années sur « recommandation » du Comité central du PCUS.

 

Novembre 2020. La chanson « Americans, Where's Your President ? » a été réanimée par un célèbre acteur russe - l'humoriste Yuri Stoyanov. Mais maintenant, la statue de la liberté « grise », « abattue », déambule dans New York en se demandant « Comment l'Amérique a-t-elle pu faire cela ? », dans une situation différente - l'élection présidentielle américaine.

Le chiffre de 70 % est à nouveau dans l'air ! Ce n'est que maintenant que le pourcentage de ceux qui ont voté pour Trump (et ils sont 72 millions), qui sont sûrs que l'élection présidentielle de 2020 a été truquée par « l'état profond », ou simplement volée (comme Trump lui-même le tweet).

 

Il n'est pas nécessaire d'être Nostradamus pour voir un avenir où, des décennies plus tard, 70 % des nouvelles générations d'Américains croiront que Kennedy a été tué par l’  « État profond », et qu'il a également volé l'élection de Trump.

 

 

Vladimir Ovchinsky

 

Vladimir Semenovich Ovchinsky (né en 1955) - criminologue russe bien connu, général de police à la retraite, docteur en droit. Il est un avocat honoré de la Fédération de Russie. Ancien chef du bureau russe d'Interpol. Membre permanent du Club d'Izborsk.

 

Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc

Vladimir Ovchinsky : Americans, Where's Your President ? (Club d'Izborsk, 23 novembre 2020)
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L'idéal du chef pour Xénophon, par Pierre Chambry (La Cyropédie de Xénophon)

21 Novembre 2020 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Histoire, #Lettres, #Philosophie, #Politique

Xénophon dictant. Illustration extraite de : "Huchinston's History of the Nations" (1915)

Xénophon dictant. Illustration extraite de : "Huchinston's History of the Nations" (1915)

(...)

 

A l’Apologie de Socrate et au Banquet s’opposent l’Apologie et le Banquet de Xénophon, au communisme de la République, la vie familiale de l’Économique, à la peinture du tyran dans la République, l’opuscule d’Hiéron, et en général aux dialogues de Platon les Mémorables et beaucoup de passages disséminés dans les œuvres de Xénophon. Mais il n'y a pas d’ouvrage où cette opposition soit plus marquée que dans la Cyropédie. Xénophon et Platon, tous les deux disciples de Socrate, sont comme leur maître, des contempteurs de la démocratie athénienne, qui s’en remet à la fève du choix des magistrats ; mais leur idéal, assez semblable sur certains points, diffère considérablement sur d’autres. Xénophon, attaché à la famille, ne pouvait considérer le communisme de la République que comme une divagation puérile ou perverse, et le gouvernement des philosophes devait d’autant moins lui plaire que cette idée du Bien sur laquelle ils doivent avoir constamment les yeux, Platon ne la définissait point et que, bien qu’il la comparât au soleil, elle restait à l’état de nébuleuse pour ses auditeurs. Cet idéal lui parut certainement trop haut et trop vague, et il essaya d’en proposer un autre qu’il incarna dans la personne du conquérant le plus célèbre qu’on eût vu jusque-là. Il le prend à sa naissance et le conduit jusqu’à sa mort. Nous le voyons agir et l’entendons parler ; sa vie tout entière est un modèle et sa mort même un enseignement. Dès l’enfance il annonce ce qu’il sera plus tard. Les dieux lui ont donné de grandes qualités, la beauté du corps, la bonté de l’âme et l’amour de l’étude et de la gloire au point d’endurer toutes les fatigues et d’affronter tous les dangers pour être loué.

Que ne peut-on attendre d’un enfant ainsi doué ? Il suffit de lui donner une éducation appropriée pour en faire un héros. Xénophon, tout comme Platon, attache à l’éducation une importance capitale. C’est elle, qui, à leurs yeux, décide du destin des individus et des peuples. Or l’éducation qui a paru la meilleure aux yeux de Xénophon est l’éducation spartiate. Cyrus apprend à l’école de ses maîtres à vivre de pain et d’eau et d’une botte de cresson. Il pratique tous les jeux et tous les exercices qui peuvent développer son corps, et il s’applique à devenir, parmi ses camarades, le meilleur coureur, le meilleur cavalier, le meilleur acontiste. Quand il est en âge de commander, convaincu qu’on n’obtient une obéissance volontaire de ses subordonnés qu’en se montrant supérieur à eux, il donne l’exemple de l’endurance, du sang-froid, de la bravoure, il fait voir qu’il connaît à fond la tactique et que, sans commettre lui-même aucune faute, il sait profiter de celles des ennemis. Il est audacieux, mais à bon escient ; il est ménager de ses hommes et ne les expose que lorsqu’il est sûr d’avoir l’avantage. Enfin, et ceci est un trait tout à fait grec, il sait parler et il ne tente aucune opération qu’il n’en ait prouvé l’utilité et montré les chances de succès dans un discours à ses officiers. La victoire gagnée, il traite les vaincus avec humanité, et, s’il a reconnu en eux des hommes de courage, il sait leur témoigner son admiration et les gagner à son parti. C’est ainsi qu’il s’attache l’armée des Égyptiens, qui seuls s’étaient bravement comportés dans la débâcle de l’armée de Crésus. Admirable dans le commandement, il l’est encore dans toutes les circonstances de la vie par sa tempérance, sa chasteté, sa modération. Il est d’une telle générosité qu’il ne garde rien pour lui ; il aime rendre service et faire plaisir, car il aime être aimé, et il ne néglige rien pour gagner l’affection de ses sujets. Enfin, et ceci prime tout le reste aux yeux de Xénophon, il est pieux, il ne fait rien sans consulter les dieux. Il n’oublie jamais de les prier et de les remercier, persuadé que sans leur aide l’homme est incapable de se conduire et de réussir dans ses entreprises.

Tel est l’idéal du chef tel que le conçoit Xénophon. Cet idéal n’est point fondé, comme celui de Platon, sur les principes d’une métaphysique profonde. Il s’est formé de ses propres expériences dans la Retraite des Dix-Mille et dans la guerre d’Asie où il accompagna Agésilas. Agésilas lui- même lui a fourni beaucoup de traits ; d’autres sont empruntés à Cyrus le Jeune, et d’autres à l’enseignement de Socrate. Quand Cyrus parle et moralise, il n’est que l’interprète des idées morales que Xénophon tient de son maître. Mais les qualités qui ressortent le plus dans l’idéal du chef selon Xénophon sont les qualités du grand capitaine. Le chef de l’État est avant tout un chef d’armée. Dans les cités grecques toujours en guerre, le premier soin de l’homme d’État est d’organiser la défense contre l’ennemi et d’agrandir son propre territoire. C’est à la classe des guerriers que va aussi l’attention de Platon : il consacre à leur formation presque toute la première moitié de son ouvrage. Ce qui distingue ses vues de celles de Xénophon, c’est d’abord qu’il associe les femmes à la guerre, ce que Xénophon se gardera bien de proposer, et c’est ensuite qu’il ne laisse pas le gouvernement entre les mains des guerriers, mais le remet uniquement à ceux d’entre eux qui, véritables philosophes, sont capables d’atteindre par la dialectique jusqu’à l’dée du Bien. Xénophon, homme de guerre plutôt que philosophe, confie au contraire le gouvernement au chef de l’armée qui a la force pour se faire obéir. Le défaut capital de la cité grecque, c’est qu’elle est toujours divisée en deux partis, celui des pauvres et celui des riches. Platon cherche à y ramener l’unité par le communisme des biens, des femmes et des enfants, qui, imposé aux guerriers, doit supprimer toute jalousie à leur égard. Le moyen de Xénophon est plus simple et plus pratique, bien qu’il soit d’une application rare et difficile. C’est la volonté du chef suprême qui établira l’unité. L’État est conçu comme une armée, et tout le talent politique de Cyrus consiste à donner à l’État l’organisation en usage dans l’armée. Quand il voulait mettre ses troupes en mouvement, il faisait connaître ses ordres aux myriarques, qui les faisaient passer aux chiliarques, qui à leur tour les transmettaient aux lochages, qui les faisaient parvenir par les officiers inférieurs dans les rangs des soldats. C’est sur ce modèle que Cyrus, une fois vainqueur des peuples de l’Asie, organise son empire. Les grands de sa cour sont chargés de faire connaître ses volontés ou de gouverner les provinces en son nom. Leur cour est établie sur le modèle de la sienne, et ils se font obéir comme lui, par l’intermédiaire de leurs officiers, des peuples qu’ils ont à gouverner. Pour que ses ordres parviennent plus vite jusqu’aux extrémités de son immense empire, Cyrus institue un service des postes qui fonctionne jour et nuit, et pour s’assurer de l’obéissance exacte des gouverneurs de province, il a des espions de confiance, qu’on appelle les yeux du roi. On le voit, l’idéal de Xénophon, c’est un roi aussi absolu que possible, mais un roi intelligent et bon, supérieur en tout à ceux qu’il commande, et qui ne gouverne que pour le bien de ses sujets. Si élevé que soit cet idéal, il semble plus facile à atteindre que celui de Platon ; il sera même bientôt réalisé en partie par Alexandre, et plus tard par César et par Auguste ; mais la réalisation dure ce que dure le grand homme et périt avec lui.

 

(...)

 

Pierre Chambry. La Cyropédie de Xénophon. Notice sur la Cyropédie.

L'idéal du chef pour Xénophon, par Pierre Chambry (La Cyropédie de Xénophon)

Vie de Xénophon par Diogène Laërce

L'idéal du chef pour Xénophon, par Pierre Chambry (La Cyropédie de Xénophon)
L'idéal du chef pour Xénophon, par Pierre Chambry (La Cyropédie de Xénophon)
L'idéal du chef pour Xénophon, par Pierre Chambry (La Cyropédie de Xénophon)
L'idéal du chef pour Xénophon, par Pierre Chambry (La Cyropédie de Xénophon)
L'idéal du chef pour Xénophon, par Pierre Chambry (La Cyropédie de Xénophon)
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Alexei Weitz : La lutte pour l'histoire est la lutte pour l’avenir. (Club d'Izborsk, 18 novembre 2020)

19 Novembre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #Club d'Izborsk (Russie), #Politique, #Histoire, #Russie

Alexei Weitz : La lutte pour l'histoire est la lutte pour l’avenir.  (Club d'Izborsk, 18 novembre 2020)

"Un Russe dans l'esprit n'est pas celui qui a une certaine couleur de peau, de racines ethniques ou de cheveux. Un Russe est quelqu'un qui ne dormira pas bien s'il sait qu'il y a une injustice quelque part. Un Russe est celui qui va chercher la vérité jusqu'au bout, dans chaque situation particulière. Un Russe est quelqu'un qui, selon sa conscience, évalue tout ce qui se passe et a une opinion sur toutes les questions qui le concernent".

Leon Tolstoï

Alexei Weitz : La lutte pour l'histoire est la lutte pour l’avenir.

 

18 novembre 2020.

 

https://izborsk-club.ru/20211

 

 

Fin août, le ministère russe de la défense a organisé une table ronde intitulée "Défense psychologique - La lutte pour l'histoire est la lutte pour l'avenir".

 

Mikhaïl Valentinovitch Kovalchuk, directeur de l'Institut Kurchatov, a soulevé un sujet brûlant sur l'aspiration de l'Occident collectif à créer un "homme de service". Cependant, deux mois plus tôt, un article du secrétaire du Conseil de sécurité Nikolai Platonovich Patrushev avait été publié, dans lequel il indiquait que "En règle générale, l'intérêt pour la question des valeurs nécessaires se manifeste lorsque la société et l'État sont confrontés à la question du choix des moyens de développement ultérieur" ... En comparant ces deux messages, nous pouvons conclure que, dans les échelons supérieurs du système d'administration de l'État russe, on se réfère consciemment à la définition de notre voie de civilisation souveraine et à la stratégie de développement des valeurs du pays.

 

Les socio-techniciens savent depuis longtemps que la société, bien qu'elle soit fluide et dynamique, dépend largement de l'environnement de l'élite basé sur des valeurs. Cet environnement, qui s'est développé jusqu’à aujourd’hui, produit certains effets liés aux valeurs sur la conscience collective de la société, et en particulier sur la jeune génération qui entre dans l'âge adulte. Si l'environnement de l'élite vit selon les intérêts nationaux - c'est un type d'effets, et s'il vit selon les principes culturels et les attitudes d'une culture qui nous est étrangère, ce sont d'autres effets. Dans le premier cas, une nation se rassemble autour de ses valeurs historiques et profondes. Dans le second cas, ces valeurs sont remplacées artificiellement par d'autres. Cela se produit par inertie, non pas instantanément, mais inévitablement. D'abord, une place est libérée dans le champ de valeurs par la négation du souverain, puis un courant jaillit dans l'espace vide, contre lequel il est presque impossible de se tenir seul.

 

Pendant les trente dernières années de l'Histoire, sous le signe des valeurs universelles, nous avons implanté les valeurs de la civilisation occidentale, qui est, par essence, une civilisation messianique. Elles ne cachent pas le fait qu'elles ont l'intention de nous changer "sous elles-mêmes". Les changements qui se sont produits chez nous ont eu lieu au niveau culturel, idéologique, de la vision du monde, spirituel et moral, mythologique et même au niveau des significations supérieures, c'est-à-dire des aspirations. On sait que l'aspiration de la société détermine sa disposition à l'action, comme l'a dit le sociologue soviétique Alexander Akhiezer - sa tension constructive. Sans cette aspiration, il est impossible de définir la future voie de développement dont parle N. Patrushev. Mais toute forme de développement implique celui qui le maîtrisera. Et voici la question de savoir qui est capable de maîtriser ce chemin. Pour ce faire, nous devons comprendre quelles normes spirituelles et morales, quels facteurs culturels et comportementaux et quels modèles socio-économiques nous avons mis en œuvre pendant cette période et, en les comparant à toutes les couches de notre tradition culturelle-historique et spirituelle et morale, déterminer le futur mode d'existence.

 

Permettez-moi de porter quelques jugements : comme mentionné ci-dessus, la conscience messianique de l'Occident collectif s'est développée à partir de leur tradition culturelle-historique et spirituelle-morale, qui vise à "corriger" le monde extérieur. La conscience de la culture russe s'est rassemblée autour de la culture russe, et cette culture était concentrée autour du noyau de l'orthodoxie. Le chef de la nation, Vladimir Vladimirovitch Poutine, déclare : "La Russie, comme le philosophe Konstantin Leontiev l'a dit au sens figuré, s'est toujours développée comme une "complexité florissante", comme un État de civilisation, lié par le peuple russe, la langue russe, la culture russe, l'Église orthodoxe russe. Par conséquent, notre culture s'est formée en marge de la culture occidentale et s'est toujours adressée à elle-même. Selon la définition pertinente de la célèbre historienne de l’art Paola Dmitrievna Volkova*, la Russie est la culture de la grotte et de l’intérieur, tandis que l'Occident est la culture de la basilique, de l’extérieur et de la façade. C'est l'appel que nous nous adressons à nous-mêmes qui nous donne une telle stabilité en période de turbulences économiques, politiques et sociales. C'est pourquoi nous avons besoin d'un chef national, et non d'une valeur nominale à court terme. Et le sacrement du pouvoir lui-même est très important pour nous.

 

En substance, notre conscience est le maintien de la paix, l'aspiration au monde intérieur, à propos duquel l'ascète russe Seraphim Sarovsky a dit si justement : "Serrez l'esprit de la myrrhe et autour de vous seront sauvés des milliers". La conversion à nous-mêmes donne naissance à une étonnante capacité à recueillir et à absorber en nous tout ce qui est utile à la vie et à la création. Cette propriété de notre caractère crée en nous un don de soi qui a rassemblé et préservé de nombreuses nations. À son tour, ce trait donne à tous les peuples, qui ont historiquement lié leur destin à la Russie, un phénomène de conscience, compréhensible pour tous les gens qui parlent russe. Elle nous rend ouverts au monde, où nous sommes présentés comme un système à code ouvert, capable d'absorber et de faire tout ce qui est utile à notre développement. La douloureuse quête de sens nous unit en tant que nation pluriethnique, et notre vie repose sur une intention idéale et une suffisance raisonnable. Léon Tolstoï a écrit : "Un Russe dans l'esprit n'est pas celui qui a une certaine couleur de peau, de racines ethniques ou de cheveux. Un Russe est quelqu'un qui ne dormira pas bien s'il sait qu'il y a une injustice quelque part. Un Russe est celui qui va chercher la vérité jusqu'au bout, dans chaque situation particulière. Un Russe est quelqu'un qui, selon sa conscience, évalue tout ce qui se passe et a une opinion sur toutes les questions qui le concernent".

 

La culture occidentale, qui a ses racines dans le désir de corriger le monde, est pleine d'un sentiment d'exclusivité. Cela génère de tels traits : le nihilisme comme conséquence de la conscience critique d'un homme occidental déchristianisé ; le culte du profit comme conséquence de l'efficacité qui supplante toujours l'éthique et l'esthétique ; l'expression de soi comme perte de sens ; l'individualisme comme conséquence de l'atomisation de la personnalité humaine ; la passion de la domination comme conséquence de l'offensive, de la compétition et de l'enrichissement constants comme modèle compréhensible pour les larges couches de la population mondiale...

 

C'est de là que vient l'idée dont Mikhaïl Valentinovitch Kovalchouk a parlé lors de la table ronde au ministère de la défense - l'idée d'un fonctionnaire. Après tout, l'enrichissement matériel, qui est devenu un super-chef de la société occidentale moderne, le stimule dans l'esclavage volontaire, le privant d'un motif créatif de ressemblance avec le Créateur. Et aujourd'hui, alors que nous avons réussi à sauver l'Homme à l'époque de la dépersonnalisation, nous aurions dû construire une stratégie de développement national, qui consisterait à sauver et à multiplier ce capital inestimable - l'Homme, qui est capable demain de faire toutes sortes de percées et de devenir un atout dans l'économie des inventions, des découvertes et des effets... Le concept de l'homme de service nous pouvons l'opposer à notre souverain homme de service. Et pour cela, nous devrons entamer un chemin difficile et ardu vers nous-mêmes, vers les pactes de nos ancêtres. Après tout, le patriotisme - du mot "père", c'est-à-dire "père" - et nous continuons, au sens le plus élevé, à suivre les traditions et les chemins des pères !

 

 

Alexey Weitz

 

Alexey Evgenyevich Weitz (né le 7 octobre 1965) - Président de la Commission de la politique migratoire, des relations interethniques et interconfessionnelles de la Chambre publique de la région de Moscou.

 

Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc.

 

Ndt: Paola Dmitrievna Volkova (1930 — 2013) — Soviet and Russian Art Historian, historian of culture. Honored artist of the RSFSR (1991). She graduated from the history Department of Moscow state University (1953) with a degree in art historian. Doctor of arts (2000). In 1960-1987 she taught General history of arts and material culture in VGIK. (…)

https://www.facebook.com/355174387934632/photos/portrait-of-paola-volkova-by-vladimir-weisberg-1959-paola-dmitrievna-volkova-193/1919658674819521/

Paola Dmitrievna Volkova (1930 — 2013)

Paola Dmitrievna Volkova (1930 — 2013)

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Jean Dutourd: Rivarol a "démystifié" la Révolution française

14 Novembre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #France, #Histoire, #Lettres

Portrait d'Antoine de Rivarol par Melchior Wyrsch.

Portrait d'Antoine de Rivarol par Melchior Wyrsch.

Jean Dutourd: Rivarol a "démystifié" la Révolution française
Jean Dutourd: Rivarol a "démystifié" la Révolution française
Jean Dutourd: Rivarol a "démystifié" la Révolution française
Jean Dutourd: Rivarol a "démystifié" la Révolution française
Jean Dutourd: Rivarol a "démystifié" la Révolution française

Source: Rivarol, L'universalité de la langue française. Présenté par Jean Dutourd, de l'Académie française. Arléa, Paris, 1991.

Rivarol sur Le Rouge et le Blanc

http://pocombelles.over-blog.com/antoine-de-rivarol-1753-1801.html

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Le général-colonel Leonid Ivashov a rencontré ses lecteurs le 1er octobre à la Maison du Livre "La Jeune Garde"

15 Octobre 2020 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Exploration, #Général Leonid Ivashov, #Histoire, #Religion, #Russie, #Voyage

Le général-colonel Leonid Ivashov a rencontré ses lecteurs le 1er octobre à la Maison du Livre "La Jeune Garde"

http://ufonews.su/news98/515.htm

 

 

Le 1er octobre, à Moscou, à la Maison du Livre "La Jeune Garde", le colonel-général Leonid Ivashov, expert en géopolitique, a rencontré les lecteurs. L'auteur a parlé de ses livres déjà publiés "Le monde bouleversé" et "Géopolitique de la civilisation russe" et a partagé ses projets pour un nouveau livre. Selon le général Ivashov, la base de "la paix renversée" est son travail au bureau central du ministère de la défense, où il a été retiré des troupes en 1976, où il est devenu plus tard chef du secrétariat du ministre de la défense. C'est là que Leonid Ivashov a commencé à recevoir beaucoup d'informations qu'il ne connaissait pas ou qu'il ne devinait pas auparavant :

 

"Le chef du Musée des Forces armées de l'URSS est venu me voir avec une demande - pourrais-je demander au ministre de la défense la permission d'exposer les crânes d'Hitler et d'Eva Brown d'ici le 9 mai - jour de la victoire pour qu'ils soient visibles au public ? A rapporté l'offre à Dmitry Fyodorovich Ustinov. Et le ministre avait l'habitude de dire, si vous venez avec un problème, donnez votre avis sur sa nature. Il me demande : est-il nécessaire d'exposer ? Je réponds à ce qui est nécessaire, les gens vont à nouveau connaître une marée de patriotisme. Il a réfléchi et a dit : "Non, ce n'est pas leur crâne, mais je ne devrais pas en parler".

 

De nombreuses informations inhabituelles sont parvenues au secrétariat. C'est son étude, comme la réaction d'Ustinov aux rapports sur les traces d'Hitler trouvées en Argentine, qui a conduit Leonid Ivashov à penser que l'histoire et la connaissance du monde qu'on nous enseigne, quelque chose de similaire à l'enseignement de Ptolémée sur la structure du monde, où la Terre est au centre. "En étudiant les résultats des fouilles militaires et des recherches sur les artefacts historiques, j'ai conclu que nous ne connaissons pas notre propre histoire de l'humanité. Quant à nous, il y a eu des morts de civilisations complètement différentes. Je suis monté dans l'Atlantide de Platon, et il y dit que les Atlantes sont morts parce que leur esprit a été transformé en luxe, en super-richesse et en débauche", - dit Leonid Grigorievich.

 

L'un des messages de « Le monde bouleversé" - la science nous donne des connaissances sur l'histoire humaine sous une forme déformée. Mais pour une compréhension objective de la relation de cause à effet des processus historiques, il est nécessaire de créer une base unique de connaissances scientifiques, religieuses et ésotériques. Individuellement, ils ne fonctionnent pas et ne permettent pas de comprendre pourquoi l'humanité existe et comment éviter le sort des anciennes civilisations.

 

Selon M. Ivashov, le livre "Géopolitique de la civilisation russe" - qu'il a écrit pendant 10 ans - est surtout des déductions personnelles, et non un travail avec des documents d'archives. Elle repose sur l'idée que tout dans la nature existe pour une raison et ne vit pas pour elle-même. Les plantes produisent de l'oxygène, les prédateurs se nourrissent des faibles, des malades, des surplus. Les fourmis ramassent ce que nous avons jeté. Même l'inclinaison de l'axe de la Terre est unique. En termes simples, tout est équilibré et agencé de telle sorte qu'il existe une possibilité d'existence humaine en général - même la présence de la Lune, qui équilibre la position de la planète. Et puisque tout a une fonction, quelle est la fonction de l'homme et des civilisations humaines ? Quelles sont les nations qui créent et celles qui détruisent ? Et quelles sont les fonctions de la civilisation russe et des autres civilisations ?

 

Après la rencontre, les lecteurs n'ont pas voulu laisser partir Ivashov pendant longtemps, en posant les questions qui les intéressaient. Naturellement, ils n'ont pas pu éviter le conflit du Haut-Karabakh, qui s'enflamme avec une force nouvelle. C'est ce que pense Leonid Grigorievich :

 

"Premièrement, elle est rentable au niveau des gouvernements. De quelle manière ? La réponse à cette question a été donnée par le leader géorgien Edouard Chevardnadze, qui a remarqué qu'ils n'ont pas besoin d'un rapprochement du Caucase, sinon les gens vont commencer à se demander pourquoi ils vivent si mal, d'où viennent tant de réfugiés. La "guerre" répond parfaitement à cette question. Deuxièmement, il s'agit d'une nouvelle manifestation du choc des civilisations. La Turquie est derrière l'Azerbaïdjan, la Russie est derrière l'Arménie. Personne ne comprend ce que veut la Russie, elle est fatiguée des problèmes dans le Caucase. Mais Erdogan, au contraire, le sait très bien. Il comprend que maintenant le monde n'est pas composé d'États - il est absorbé par le capital transnational, les géants des produits de base. C'est pourquoi il construit la civilisation turque sans leader, le monde sunnite et le monde islamique. Son rêve est de diriger tous ces mondes sous lui-même. Et bien sûr, un autre incendie aux frontières de la Russie profite au côté américain. Mais les soldats seront en guerre, et les missiles n'atteindront jamais les palais présidentiels et les banques qui ont ordonné cette guerre.

 

Un nouveau livre ? Bientôt !

 

Après la présentation et la traditionnelle signature d'autographes, NA n'a pas pu s'empêcher de parler à Leonid Ivashov de ses projets créatifs :

 

- Leonid Grigorievich, y aura-t-il une suite à « Le monde bouleversé" ?

 

- Dans « Le Monde bouleversé", j'ai posé un problème dont l'essence est que nous ne connaissons pas notre histoire. Nous ne comprenons pas l'unité du système de l'homme, de la terre et de l'univers. Et l'essentiel est de savoir pourquoi il est arrivé que nous vivions aujourd'hui sur une planète où la nature harmonieuse, où la composition de l'air est parfaitement équilibrée, et nous, "gens raisonnables", qui faisons partie de ce système, sommes destructeurs et avons un comportement imprudent. Aucun animal ne détruit la nature comme un être humain. Ayant compris tout cela, je suis arrivé à la conclusion que nos lointains ancêtres vivaient différemment, plus intelligemment. Ils ont compris ce qu'aucun gouvernement dans le monde ne comprend aujourd'hui. Que nous étions totalement dépendants de la nature. Nous devons regarder et comprendre que la nature s'organise autour de nous pour que nous puissions respirer et que nous détruisions tout.

 

- La planète a-t-elle même besoin de nous ?

 

- J'ai la section "Pourquoi l'homme veut-il la planète Terre ?" dans « Le Monde bouleversé". Le nouveau livre est une tentative de trouver la réponse à la question : pourquoi avons-nous besoin de nous ici ? Pourquoi une créature autrefois poilue et musclée a-t-elle été dirigée vers la Terre ? Je ne crois pas que nous venions de singes. Vous savez, les singes sont plus intelligents que beaucoup d'oligarques et de jeunes gens maintenant.

L'esprit était autrefois ancré dans le potentiel, il a été développé par le travail. Aujourd'hui, il y a des processus inversés à tous les niveaux, et c'est effrayant. Nous perdons l'intelligence en tant que dérivé de l'esprit céleste supérieur. Les meilleurs esprits de l'humanité sont maintenant occupés soit à créer de nouvelles armes de destruction massive, soit à développer des astuces de marketing pour mieux vendre. Si nous ne nous détournons pas de cette voie, si nous ne retournons pas à la tâche spatiale, nous allons tous mourir.

Traitons de cette question : l'humanité a-t-elle besoin d'une économie ? Si l'homme fait partie de la nature, la nature a-t-elle besoin d'économie dans sa forme actuelle ? Le monde offre aujourd'hui un tel modèle d'économie, une telle vitesse de développement, qui ont mis l'humanité au bord du gouffre.

 

- Le livre a-t-il déjà été écrit ?

 

- En tant qu'auteur, je travaille toujours jusqu'au bout. Plus vous approfondissez les processus sur lesquels vous écrivez et plus les événements se produisent, plus vous essayez de transmettre l'expérience dans ce livre - en fin de compte, il n'est pas facile de faire face à un tel flux de pensées. La poursuite de Peace Turned On était prête en septembre. Mais j'ai commencé à le relire et...

 

- A-t-il été brûlé ?

 

- Non, mais je n'étais pas d'accord avec ce que j'ai écrit. J'ai commencé le montage. J'ai nettoyé un chapitre et j'ai fini l'autre.

 

- Avez-vous des délais à respecter ?

 

- En octobre, j'ai promis de remettre le manuscrit. Le titre provisoire du nouveau livre est « La perte de l’intellect".

 

- Le fait que nous détruisions le monde qui nous entoure est-il un problème de civilisations spécifiques ?

 

- Oui, chacun a sa propre mission cosmoplanétaire, ses propres obligations. Pour remplir ces fonctions, une nation se voit attribuer une qualité unique, telle autre, une autre.

 

- N'est-il pas trop cruel que, selon le plan, les civilisations de construction côtoient les civilisations destructrices ?

 

- Il y a des avantages et des inconvénients en physique pour une raison : si vous prenez le mauvais fil, vous serez électrocuté. Pourquoi y a-t-il des plantes nobles dans la nature, mais elles sont opprimées par les mauvaises herbes ? Pourquoi y a-t-il une morsure, et il y a des animaux qui vous caressent ? Parce que le système de l'univers de la planète humaine présente déjà un équilibre entre le pour et le contre, le bien et le mal. Le bien ne se sentira pas bien et ne se développera pas s'il n'y a pas de mal à proximité.

Kissinger a beaucoup fait pour que l'URSS s'effondre. Mais tant qu'il y en avait deux sur la planche, comme sur une balançoire, il y avait un équilibre. Et quand l'un est tombé, l'autre est tombé aussi. Roosevelt et Staline - des génies de la géopolitique - l'ont compris. Ils ont essayé de construire un monde équilibré dans lequel tous les pays sont égaux, où la colonisation serait interdite.

Je pense qu'ils essayaient de construire un monde fondé par l'intellect supérieur. Mais le 12 avril 1945, Roosevelt meurt subitement. Puis Staline meurt, et ensuite sont sortis ceux qui n'ont pas accepté leur projet d'ordre mondial. Quelqu'un voulait dominer tout le monde et regarder en bas, en mâchant du chewing-gum.

 

Nouvelles anormales du monde entier : http://ufonews.su/news98/515.htm.

 

Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc.

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