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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

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Le Persan, langue diplomatique reliant deux grands pays: l'Iran et la France (IRNA)

22 Décembre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #Art, #France, #Iran, #Lettres, #Philosophie, #Poésie, #Religion, #Histoire

"La gloire de l'Iran a toujours été sa culture."

Richard Nelson Frye, Greater Iran, xi.

Le Simorgh. Détail de la mosaïque de la madrasa Nadir Divanbeg au Liab-i-Khaouz, à Boukhara.

Le Simorgh. Détail de la mosaïque de la madrasa Nadir Divanbeg au Liab-i-Khaouz, à Boukhara.

Le Persan, langue diplomatique reliant deux grands pays: l'Iran et la France (IRNA)

Selon le rapport du mardi 22 décembre de l'IRNA, le Centre Franco-Iranien en partenariat avec le Centre Universitaire d’Etudes et de Recherches Iraniennes d’Alsace et l'Institut Culturel Negarestan-e Andicheh vient d'organiser le webinaire international "La langue persane, instrument du dialogue interculturel" en présence des experts iraniens et français et un nombre de passionnés des deux langues et des deux cultures.

Lors de son discours inaugural, Seyyed Alireza Khalili, président du Centre franco-iranien, tout en remerciant les participants et les conférenciers, a brossé un bref tableau sur les activités du centre et ses activités passées.

Le programme se poursuit avec une introduction à la langue de Ferdowsi (grand poète classique et épique iranien), ce grand patrimoine littéraire et culturel iranien.

Intervenant, Seyyed Vahid Yaghoubi, chercheur dans le domaine de la culture et de la littérature françaises et secrétaire scientifique de la réunion s’attarde à cette occasion sur l'importance de la langue et de la littérature persanes en tant que l’un des outils du dialogue interculturel.

Le persan en tant que langue diplomatique joue un rôle de premier plan dans les relations Irano-françaises

Le professeur Francis Richard, iranologue, éminent spécialiste des manuscrits français et ancien directeur du département d'art islamique du musée du Louvre à Paris, en réponse à une question sur les caractéristiques de la langue persane et la connaissance de la France avec cette langue se focalise sur l’histoire et les antécédents du persan en France.

Pour Francis Richard qui a été conservateur, de 1974 à 2003, au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, le persan en tant que langue diplomatique joue également un rôle de premier plan dans les relations entre les deux pays.

Présent au rendez-vous, l'éminent professeur Bayk Baghban, professeur émérite à l'Université de Strasbourg en France et directeur du Centre universitaire alsacien d'études et de recherches iraniennes toujours en France, a souligné l'importance de découvrir les réalités de l’Iran avant de s’attarder sur la place de l’Iran et ses échanges avec l’Europe sur divers plans culturel, artistique, littéraire, religieux, scientifique et … et cela dans diverses époques et périodes.

Autre invité de marque, Farideh Alavi, Professeur de langue et de la littérature françaises à l'Université de Téhéran, a pris la parole en s’intéressant à l'importance de la traduction dans le domaine du dialogue interculturel. Elle évoque les poèmes d’un autre géant de la poésie persane, le sage Saadi*, maître de la poésie et de la prose moralisante qui plaident dans ses vers pour la compassion et la solidarité.

Autre invité d’honneur, Mohammad Ziar, poète, traducteur, professeur de la langue et de la littérature françaises et chef de la Faculté des langues étrangères de l'Université Azad de Téhéran, se penche dans son discours sur l'importance toujours de la traduction et en particulier des œuvres du grand poète classique iranien Hafez.

La réunion en ligne se termine avec une séance de questions-réponses.

Le Centre Franco-Iranien est une association créée en France en août 2016, ayant pour objectif d’approfondir et développer les relations franco-iraniennes dans l’ensemble des domaines (institutionnel, économique et commercial, culturel et artistique, sportif, universitaire, …) et d’œuvrer pour le renforcement des liens d’amitié entre les deux peuples iranien et français.

Le Centre Franco-Iranien a déjà organisé plusieurs webinaires axés sur la langue et la culture persanes mais aussi le cinéma iranien.

Source: https://fr.irna.ir/news/84158347/Le-Persan-la-langue-diplomatique-reliant-l-Iran-et-la-France

* Ndlr: https://fr.wikipedia.org/wiki/Saadi

 

Le Centre Franco-Iranien: https://www.france-iran.org/new-index

Pour en savoir plus sur la Perse et l'Iran, écoutez le professeur de philosophie Pierre Dortiguier:

1: De la Perse à l'Iran

https://www.youtube.com/watch?v=DJnbc7CcDtM

2: L'Iran- 1e partie

https://www.youtube.com/watch?v=RUJTEuWYtwE

3: L'Iran, suite et fin

https://www.youtube.com/watch?v=CzoZfE0g1mQ

http://pocombelles.over-blog.com/2020/03/pierre-dortiguier-le-modele-iranien.html

etc.

"C'EST la science qui augmente le mérite de l'homme, et non le faste, les honneurs, les biens, les richesses. Il faut se consumer à sa poursuite comme la bougie, car sans la science on ne peut connaître Dieu. S'appliquer à acquérir de l'instruction, c'est être prédestiné au bonheur. Le sage ambitionne la science dont le bazar est toujours fréquenté. Le devoir de t'instruire est pour toi un précepte obligatoire que Dieu t'a imposé, quand même, pour l'exécuter, il faudrait parcourir le monde. La science t'est nécessaire, tant pour le spirituel, que pour le temporel. Par elle, tout ce qui te concerne sera dans le plus heureux arrangement. Si tu te laisses diriger par l'intelligence, ne t'appliques qu'à étudier. C'est une négligence impardonnable que de ne rien savoir. Va, et tiens-toi fortement attaché au pan du manteau de la science ; tu seras conduit au palais de la stabilité."

Saadi (Muslih-ud-Din Mushrif ibn Abdullah): Pend-Nameh ou le Livre des Conseils, chapitre VII: De l'excellence de la science.)

 

"PUISQUE Dieu a comblé tous les désirs que tu as formés, pourquoi ton unique but n'est-il pas de rendre la justice ? Elle est l'ornement de la royauté ; pourquoi par elle ne pas fixer les incertitudes de ton cœur ? Ah ! si elle s'unit à toi pour gouverner ton empire, elle donnera à ton trône une stabilité que les efforts réunis de tes ennemis ne pourront détruire. Nouchirva exerça la justice ; aujourd'hui encore les peuples répètent son nom avec enthousiasme. Rends le monde heureux par les bienfaits de l'équité ; répands toutes tes faveurs sur les gens qui pratiquent cette vertu. La tranquillité d'un royaume est le résultat de la justice; c'est elle qui comble les vœux des sujets. Il n'y a pas de meilleur architecte au monde que la justice, car rien n'est au-dessus d'elle. Que peut-il t'arriver de plus heureux que d'avoir le nom de roi juste? Si tu veux la décoration du bonheur, ferme la porte de la tyrannie sur les habitants du monde. Ne refuse point tes bonnes grâces à tes sujets ; remplis les vœux de ceux qui veulent la justice."

Saadi (Muslih-ud-Din Mushrif ibn Abdullah): Pend-Nameh ou le Livre des Conseils, chapitre IX: de la justice

 

"LA tyrannie dévaste le monde, comme le vent destructeur de l'automne ravage un jardin délicieux. N'opprime jamais tes sujets, si tu veux que le soleil de ton empire ne décline point. Celui qui allume dans le monde le feu de l'oppression, arrachera aux hommes des plaintes et des gémissements. Ne tyrannise point le pauvre, car l'enfer sera, sans doute, la demeure des tyrans.

Si l'opprimé élève un soupir de son cœur, l'ardeur de ce soupir brûlant enflammera l'eau et la terre. Ne fais point d'injustice à l'infortuné privé de toute ressource, et pense enfin au réduit étroit du sépulcre. N'outrage point l'opprimé et ne méprise pas la vapeur des soupirs qui s'élèvent vers le ciel. Ne sois ni méchant ni sévère, de peur que la punition de Dieu ne vienne fondre sur toi à l'improviste.

Saadi (Muslih-ud-Din Mushrif ibn Abdullah): Pend-Nameh ou le Livre des Conseils, chapitre X: Censure de la tyrannie)."

 

"SI tu te diriges d'après la droiture, les hommes seront tes amis. Le sage ne détourne point la tête de la pratique de cette vertu qui donne à la réputation je ne sais quoi de sublime. Si ton naturel est la droiture, puissent mille éloges être consacrés à ton heureux penchant ! Si tu aides la barque de ton esprit du souffle de la droiture, semblable au zéphyr du matin, tu atteindras le rivage loin des ténèbres de l'ignorance. Garde-toi de ne rien faire que selon la droiture ; car la main droite a la prééminence sur la gauche. Rien au monde n'est meilleur que la droiture ; il n'y a pas d'épines à son rosier. Comment celui qui n'agit pas conformément aux règles qu'elle prescrit sera-t-il acquitté au jour du jugement? Rien de plus préjudiciable que de manquer de droiture; c'est par-là que la réputation la mieux établie perd tout son prix."

Saadi (Muslih-ud-Din Mushrif ibn Abdullah): Pend-Nameh ou le Livre des Conseils, chapitre XVII: De la droiture).

 

Source: http://remacle.org/bloodwolf/arabe/sadi/conseils.htm

http://remacle.org/bloodwolf/arabe/sadi/table.htm

 

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Leonid Ivashov: Bonjour, les armes ! (Partyadela, 30.10.2020)

13 Décembre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #Général Leonid Ivashov, #Iran, #Guerre, #Russie, #USA

Leonid Ivashov: Bonjour, les armes !  (Partyadela, 30.10.2020)

Leonid Ivashov: Bonjour, les armes !

 

30.10.2020

 

https://partyadela.ru/blogs/ivashov-leonid/12102/

 

 

L'embargo international sur les armes à destination de l'Iran a expiré

 

L'embargo international sur les armes imposé à l'Iran en 2015 a expiré le 18 octobre. Selon l'accord nucléaire, un groupe de puissances mondiales - la Chine, la France, la Russie, la Grande-Bretagne, les États-Unis et l'Allemagne - a assoupli les sanctions contre l'Iran en échange d'une limitation de ses activités nucléaires. En août 2020, les États-Unis ont soumis à l'ONU un projet de résolution visant à prolonger l'embargo sur les armes, mais il n'a pas été adopté.

 

"Maintenant, nous pouvons vendre des armes à qui nous voulons et acheter à qui nous voulons. Nous félicitons le cher peuple d'Iran et lui envoyons la bonne nouvelle que 10 années d'embargo sévère ont pris fin", a déclaré le président de la République islamique d'Iran, Hassan Rohani.

 

Je ne me souviens pas que les Américains aient subi une telle défaite. La seule microscopique République dominicaine les a soutenus lors du vote à l'ONU. 11 membres du Conseil de sécurité se sont abstenus. Et les principaux alliés des États-Unis au sein de l'OTAN - la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne - ont voté "contre", et ont mis les États-Unis à leur place de manière plutôt rigide.

 

À quelques exceptions près, l'Iran est en mesure d'acheter des armes conventionnelles. Et maintenant, nous avons la possibilité de coopérer avec lui dans ce domaine. D'autant plus que l'Iran a déjà laissé entendre son intention de nous acheter des chasseurs lourds modernes tels que le "Su". Téhéran a également besoin de nos chars modernes et de notre défense aérienne. Les armes maritimes et terrestres suscitent un intérêt.

 

Mais ce n'est pas aussi simple que nous le voudrions. Notre relation avec l'Iran n'est pas parfaite. Tout d'abord, en 2015, nous avons voté des sanctions contre l'Iran. Deuxièmement, malgré le fait qu'en Syrie nous avons agi conjointement et de concert avec Téhéran, en réalité nous nous sommes éloignés de notre position initiale - personne ne devrait être présent illégalement sur le territoire et dans l'espace aérien de la Syrie, et nous avons autorisé la présence d'Américains et de Turcs. De plus, ces derniers ont occupé une grande partie du territoire syrien, où ils se battent avec les Kurdes, tiennent leurs unités militantes, etc. En outre, Israël jouit d'une quasi-impunité pour les frappes contre les forces iraniennes et pro-iraniennes en Syrie. Nos propres moyens de défense aérienne n'ont même jamais tiré sur des cibles israéliennes. Dans ces domaines, nos positions diffèrent de celles de l'Iran.

 

En outre, la Russie n'est malheureusement pas un partenaire militaire très fiable. Tout d'abord, nous avons déjà refusé de vendre des systèmes S-300 et S-400 à Téhéran, les donnant aux Turcs. Le contrat était déjà prêt, mais tout a été annulé au dernier moment. Les Iraniens ont donc des doutes tout à fait raisonnables. Téhéran a également regardé nos relations avec les Turcs avec un peu de jalousie. Et si au Moyen-Orient, nos relations alliées avec la Syrie étaient clairement définies, nous nous sommes néanmoins précipités entre Ankara et Téhéran. Cela non plus ne donne pas confiance aux dirigeants iraniens dans la fiabilité de nos approvisionnements.

 

Nous devons également nous rappeler que les Iraniens sont des négociateurs très difficiles. J'ai négocié avec Téhéran. Il y a là un système de prise de décision à plusieurs niveaux, qui inclut également l'élite spirituelle. L'Iran dispose d'un organe spécial, le Conseil de complaisance, dominé par des religieux, qui détermine s'il est souhaitable de conclure un accord ou seulement pour le moment. Je le répète : l'Iran est un négociateur difficile, mais si un accord est conclu, c'est votre partenaire fiable. Ils ne se retirent pas de l'accord et ne rejettent personne au dernier moment.

 

Tout cela a conduit à une certaine tension, qui pourrait avoir pour conséquence que la Chine, et non la Russie, tire tous les bénéfices d'éventuelles exportations d'armes vers l'Iran. Et il est fort probable que ce soit le cas.

 

La Chine est en train de devenir le principal partenaire de l'Iran. Pékin et Téhéran ont déjà derrière eux un programme stratégique de coopération de 25 ans dans la sphère du pouvoir, et maintenant un nouveau pacte de coopération entre Pékin et Téhéran est en cours d'élaboration. Il s'agit de l'accord multispectral le plus puissant pour plus de 400 milliards de dollars, et ce projet à long terme est plus intéressant pour l'Iran que les propositions russes. En outre, la Chine achète des licences de production d'armes à la Russie et nous copie même. Ils disposent déjà d'assez bons chars, d'installations de défense aérienne, etc., bien qu'ils soient inférieurs aux nôtres. Pékin fermera certainement les yeux sur le programme nucléaire iranien. La Chine investit massivement dans les infrastructures iraniennes, principalement dans l'énergie des hydrocarbures. Naturellement, l'Iran va payer en achetant des armes chinoises.

La question peut se poser : tout cela ne va-t-il pas conduire à une aggravation de la situation et à des confrontations militaires ouvertes ? Après tout, tant Israël que l'Arabie Saoudite ne sont pas intéressés par la nouvelle situation de l'Iran. Il y a des spéculations : ne vont-ils pas maintenant essayer de provoquer une action militaire afin d'empêcher l'Iran de se réarmer ? Premièrement, elle ne s'est pas encore réarmée et, deuxièmement, elle n'a pas encore lancé de programme de fourniture d'armes aux forces anti-israéliennes au Moyen-Orient, dont elles parlent ouvertement.

 

À mon avis, la question de savoir s'ils vont essayer ou non n'en vaut même pas la peine. Si les chefs des services de sécurité d'Arabie Saoudite, et surtout d'Israël, n'essaient pas, ils seront simplement expulsés de leurs postes - après tout, c'est leur principale tâche maintenant. Il est évident qu'ils feront beaucoup pour le programme nucléaire iranien, en particulier pour Israël. Il y aura certainement des sabotages, comme en juillet, lors de l'attaque du centre nucléaire iranien de Natanz, et des tentatives de provoquer un conflit entre l'Arabie saoudite et l'Iran, comme dans le cas des drones inconnus qui ont attaqué des terminaux saoudiens. Tout cela va arriver. Et l'Iran se retrouve face à la question suivante : la Chine se comportera-t-elle alors de manière plus décisive que la Russie ? Et si la guerre est déclarée ? C'est-à-dire que l'Iran est confronté à un choix, ici aussi. La réponse à la question de savoir si les Iraniens vont acheter nos armes est donc ambiguë.Il y aura certainement quelque chose. Mais il n'est pas nécessaire d'espérer que l'Iran va maintenant se précipiter et, à toutes conditions, acheter des armes auprès de nous.. Téhéran est très prudent dans ces domaines.

 

Leonid Ivashov

 

Source : journal "Zavtra".

 

 

Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc.

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Leonid Ivahov: La guerre entre les États-Unis et la Chine : le rapport de force (Partyadela, 21.10.2020)

13 Décembre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #Général Leonid Ivashov, #Guerre, #Chine, #Politique, #Russie, #Iran, #Amérique du sud, #USA

Leonid Ivahov: La guerre entre les États-Unis et la Chine : le rapport de force  (Partyadela, 21.10.2020)

Leonid Ivahov: La guerre entre les États-Unis et la Chine : le rapport de force

 

21.10.2020

 

https://partyadela.ru/blogs/ivashov-leonid/12032/

 

Pour la première fois dans l'histoire, les relations entre les États-Unis et la Chine ont atteint un nouveau niveau très dangereux.

Le 24 juillet, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a officiellement déclaré la "Deuxième Guerre froide" à la Chine. Il s'est prononcé très fermement contre "l'ennemi froid", faisant du Parti communiste chinois la principale cible de ses accusations.

 

Il s'agit du prochain cycle de relations entre les États-Unis et la Chine après la guerre commerciale qui a été lancée plus tôt par les États-Unis. Cela signifie que la confrontation acquiert une nouvelle qualité : en Amérique, ils considèrent la Chine non seulement comme un concurrent économique, mais aussi comme un adversaire idéologique du monde capitaliste, dont ils sont les leaders.

 

Les États-Unis répètent pratiquement la stratégie politique de G. Truman, qui a lancé après la Seconde Guerre mondiale la doctrine de l'endiguement du communisme, qui s'est ensuite transformée en doctrine de rejet du communisme d'Eisenhower et s'est terminée par la doctrine de destruction du communisme de Reagan.

 

Les initiatives américaines auraient pu s'expliquer par la rigidité de la course électorale de Trump et Biden, mais les actions des partis montrent qu'il ne s'agit pas seulement de l'élection présidentielle. La guerre commerciale a également été assez dure et la Chine a très bien réagi aux mesures de sanctions imposées par les États-Unis aux producteurs et investisseurs locaux. Aucun des deux camps n'a obtenu de supériorité dans la guerre commerciale, les deux économies ont souffert et un cessez-le-feu a été déclaré.

 

Nous voyons maintenant les parties au conflit rassembler leurs forces, former des alliances et des coalitions militaires. Ces circonstances augmentent sérieusement le risque d'une guerre chaude. Les États-Unis établissent une présence militaire près des eaux de la Chine, provoquant des incidents et alimentant les conflits entre la Chine et ses voisins.

 

La vieille technique américaine n'est pas de créer et de participer au conflit lui-même, mais de le faire par l’intermédiaire de ses satellites. Récemment, par exemple, Taïwan a abattu le dernier avion de chasse chinois Su-35, qui aurait violé l'espace aérien de Taïwan. Le pilote a été fait prisonnier. Taïwan n'avait jamais permis qu'une telle chose se produise auparavant.

 

La Chine, guidée par une sagesse ancienne : "ne fais jamais ce que ton ennemi veut", s'est limitée à une note de protestation. Les destroyers américains ont commencé à passer par le détroit de Taïwan, les Chinois ont protesté. Il y a eu des affrontements entre les militaires indiens et chinois dans les zones frontalières de conflit, les Chinois ont insisté sur une trêve. Tout cela souligne la réticence de Pékin à s'engager dans une guerre avec l'Amérique.

 

Dans le même temps, la Chine prend fortement le pas sur les intérêts économiques et politiques des États-Unis, ainsi que sur les communications et les technologies mondiales. Et les Américains comprennent clairement que leur leadership prendra fin bientôt si le dragon chinois n'est pas arrêté. Avec la fin du leadership, l'ère de la domination du dollar et de l'existence des États-Unis en tant qu'État pourrait prendre fin.

 

Mais jusqu'où l'élite américaine est-elle prête à aller pour tenter d'arrêter la Chine ? Eh bien, ce n'est pas encore clair. Premièrement, parce que la classe dirigeante aux États-Unis est très hétérogène. Il est important pour les propriétaires de capitaux financiers de préserver le dollar, et non le pays. A tout prix, même la perte du leadership américain. Biden dit déjà qu'il va retrouver de bonnes relations avec Pékin lorsqu'il sera président. Pour les partisans de Trump, la devise est "L'Amérique d'abord".

 

Quelles sont les mesures pratiques que les parties au conflit hybride prennent en dehors de ce qui précède ? Je mettrais la mobilisation de leurs propres forces et de celles de leurs alliés au premier plan. Les États forment rapidement une nouvelle configuration de l'alliance (de civilisation) anglo-saxonne, qui comprend le Canada, la Grande-Bretagne, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et Israël. En outre, une alliance militaire est prévue - les États-Unis, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud (OTAN de l'Est). Une tentative de création d'une "mini-OTAN du Moyen-Orient" dirigée par l'Arabie saoudite s'intensifie. Dans le même temps, Washington déploie l'opposition chinoise interne à Hong Kong (les services de renseignements britanniques y travaillent), dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang (la Turquie est responsable de cette région), dans certaines provinces du sud de la Chine (internationale financière et CIA). Le Département d'État américain forme un mouvement dissident contre le Parti communiste de Chine et le régime communiste.

 

La Chine, à son tour, est responsable des actions des États-Unis. D'abord, elle mobilise ses diasporas en Amérique, en Europe et en Asie du Sud-Est. Elle intensifie son travail en Amérique latine et nous pouvons nous attendre bientôt à une montée du sentiment anti-américain dans la région, qui affectera sans aucun doute le comportement des Latino-Américains aux États-Unis mêmes. Une étape importante est la promotion du "pacte de coopération" avec l'Iran, auquel Pékin a alloué plus de 400 milliards de dollars. Des investissements importants seront consacrés au développement des infrastructures (y compris militaro-stratégiques) et à l'énergie. Pour l'instant, l'Iran refuse une présence militaire chinoise sur son territoire et transfère une de ses îles à la Chine. Mais la Chine obtient un accès direct au golfe Persique, ainsi que des relations spéciales avec la Syrie et l'Irak et un moyen de pression sur la Turquie et l'Arabie Saoudite (alliés des Etats-Unis).

 

Il convient d'ajouter qu'il y a quelques jours, lors d'une visite dans la province de Guangdu, dans le sud de la Chine, le chef de la Chine, s'adressant aux militaires, a déclaré qu'il est aujourd'hui nécessaire "de concentrer toutes les pensées et les forces sur la préparation de la guerre et la garantie d'un état d'alerte élevé. D. Trump et M. Pompeo ne sont pas non plus timides en termes forts.

 

Si l'on parle de l'aspect économique de la guerre hybride mondiale, la Chine surpasse sérieusement les États-Unis en termes de rythme de développement et de volume de ses activités scientifiques et de production. En ce qui concerne la production d'acier, la Chine dépasse les États-Unis à 11 reprises (le volume mondial de production est de 1,8 milliard de tonnes, la Chine de 1 milliard - 54 %, les États-Unis de 87,9 millions de tonnes), l'énergie électrique - Chine 7504,9 terawat/heure ou 28 % de la production mondiale, les États-Unis - 4401, 3. Ciment : Chine - 2,323 milliards de tonnes, États-Unis - 0,085. En retard à 27 reprises. Machines : Chine - 30 % de la production mondiale, États-Unis - moins de 6 %.

 

La Chine contrôle la production et l'offre mondiales de terres rares - 71 % et 78 %, respectivement, du volume mondial. La Chine investit plus dans l'éducation et la science que tout autre pays au monde. Même aux États-Unis, plus d'un tiers des étudiants étrangers sont chinois. La Chine a plus que doublé le nombre de chercheurs par rapport aux États-Unis, ainsi que le nombre de brevets.

 

Quant au ratio "soft power" (qui sera probablement le principal calibre dans la prochaine guerre hybride), la Chine est au moins aussi bonne que l'Amérique. Il y a deux mille cinq cents ans, les Chinois avaient une théorie bien établie d'une telle guerre. Le grand Sun Tzu en était l'auteur. Voici quelques-unes de ses thèses : "La guerre est un chemin continu de ruse" ; "Cinquante fois pour s'engager dans une bataille et cinquante fois pour gagner, ce n'est pas une victoire. Se battre cent fois et gagner cent fois n'est pas une victoire. Gagner sans s'engager dans une bataille est une victoire".

 

Le monde est donc à la veille d'une grande bataille. Mais la question se pose, où se trouve la Russie dans cette guerre, quel est son rôle et de quel côté est-elle ? Aucune des deux parties ne nous appelle des alliés, nous sommes très peu fiables. Les Américains se contentent de susciter une série de conflits le long du périmètre des frontières de la Fédération de Russie - l'Ukraine, le Caucase, la Biélorussie, l'Asie centrale, la Moldavie est la suivante, les conflits internes. Ils bloquent l'approvisionnement de l'Europe en gaz et en pétrole et renforcent les sanctions. La Chine nous considère comme une logistique et une installation de production militaire. Et comment allons-nous aider la Chine ? Les armes nucléaires ne comptent pas, elles ne seront pas utilisées dans une guerre hybride, et nous n'avons pas d'autres moyens importants, ni d'alliés (le bataillon arménien et la compagnie kirghize affectés à l'OTSC - pas une force, mais seulement un symbole). Il est triste que l'Inde et l'Iran aient perdu. Ils étaient de véritables alliés. Mais la brutale tromperie de l'Inde pour lui fournir un porte-avions comme navire amiral de la marine indienne et son refus de produire conjointement des moyens modernes de lutte armée, ont fait leur part : l'Inde est partie en Amérique. L'Iran a été plus d'une fois rejeté et le Conseil de sécurité des Nations unies a voté les sanctions américaines contre Téhéran, a refusé (à la demande d'Israël) de fournir des complexes de défense aérienne S-400 et d'autres armes défensives, a refusé, dans le cadre d'actions conjointes visant à protéger la Syrie, le principe de l'intégrité territoriale, a permis aux Américains et aux Turcs d'occuper une partie du territoire syrien et a permis à Israël de bombarder librement les installations syriennes.

 

Ce n'est pas un adieu en géopolitique.

 

Leonid Ivashov

 

Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc.

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Vladimir Ovchinsky : En Amérique, des appels ont été lancés pour introduire la loi martiale et organiser de nouvelles élections présidentielles. (Club d'Izborsk, 7 décembre 2020)

8 Décembre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #Club d'Izborsk (Russie), #Iran, #Politique, #Russie, #USA

Vladimir Ovchinsky : En Amérique, des appels ont été lancés pour introduire la loi martiale et organiser de nouvelles élections présidentielles.  (Club d'Izborsk, 7 décembre 2020)
Vladimir Ovchinsky : En Amérique, des appels ont été lancés pour introduire la loi martiale et organiser de nouvelles élections présidentielles.  (Club d'Izborsk, 7 décembre 2020)

Vladimir Ovchinsky : En Amérique, des appels ont été lancés pour introduire la loi martiale et organiser de nouvelles élections présidentielles.

 

7 décembre 2020.

 

https://izborsk-club.ru/20294

 

 

Le 1er décembre, l'avocat de Trump Lin Wood a écrit sur Twitter que l'actuel président américain devrait déclarer la loi martiale et organiser de nouvelles élections. Il a également déclaré que les États-Unis se dirigeaient vers une guerre civile.

 

Lin Wood a accusé la société de logiciels électoraux Smarmatic, une filiale de Dominion Voting Systems, qui est à son tour responsable des élections américaines, de truquage. M. Wood a déclaré que l'enquête avait déjà produit des preuves tangibles de contrefaçon électronique.

 

Selon Lyn Wood, de plus en plus d'administrateurs, des employés de Smarmatic, apparaissent qui sont prêts à témoigner de la manière dont les résultats finaux du vote ont été traités numériquement.

 

Lin Wood a cité des données de journalistes d'investigation indépendants selon lesquelles 75 000 serveurs Dominion aux États-Unis ont été infectés par un logiciel malveillant appelé QSnatch. Lorsqu'un employé de bureau de vote se connecte, le logiciel vole les identifiants des machines de vote infectées, afin que les attaquants puissent se connecter et déplacer les votes.

 

Lin Wood est cohérent dans ses conclusions. Le 18 novembre, il a interviewé un animateur de radio conservateur, Mark Levin. "Cette élection a été truquée. Donald Trump l'a emporté avec plus de 70 % des voix. Il a probablement obtenu plus de 400 voix. Nous allons aller au fond des choses. La vérité est que Donald Trump a été réélu par notre pays en tant que président pour quatre ans supplémentaires. Tout le monde connaîtra cette vérité", a déclaré l'avocat.

 

Une interview complète de Wood Levin est extrêmement difficile à trouver dans les réseaux sociaux. Facebook et Twitter effacent avec diligence les messages contenant des liens vers lui, YouTube supprime ses entrées, tandis que Google cache les liens vers des ressources web conservatrices, qui racontent le contenu de la conversation entre Wood et Levin. Selon de nombreuses déclarations de Wood et de ses collègues, il existe des preuves incontestables de la victoire de Trump et de la défaite de Biden.

 

Le 1er décembre, Lin Wood a partagé un communiqué de presse publié par l'organisation à but non lucratif We the People Convention (WTPC).

 

Dans le communiqué de presse, le WTPC condamne les socialistes de gauche qui ont ouvertement organisé une tentative de "coup d'État" de quatre ans pour destituer le président officiellement élu. "Il ne fait aucun doute que la tentative de voler les élections est un exemple clair, flagrant et à grande échelle d'une révolte qui nécessite des pouvoirs spéciaux pour défendre le pays", selon le rapport.

 

Le 1er décembre également, le WTPC a publié une annonce pleine page dans le Washington Times "demandant au président Trump de déclarer la loi martiale limitée pour permettre à l'armée américaine d'observer les nouvelles élections fédérales libres et équitables si les législateurs, les tribunaux et le Congrès ne respectent pas la Constitution.

 

Comme le suggère la WTPC, pour garantir des élections équitables, seuls des bulletins de vote en papier et aucun ordinateur devraient être utilisés lors des votes répétés. Les votes eux-mêmes doivent être comptés manuellement, les deux parties surveillant le comptage de chaque bulletin. En outre, seuls les électeurs inscrits pourront voter en présentant leur carte d'identité avec photo pour confirmer leur lieu de résidence, etc.

 

Une façon inédite de s'adresser à la nation

 

Après de nombreuses déclarations des avocats du président des États-Unis en exercice et sa propre protestation contre les élections volées, Trump s'est soudainement et inopinément adressé à la nation américaine, dans la nuit du 3 décembre. Le discours de 46 minutes du Président a été consacré à la falsification de l'élection présidentielle par des représentants du parti démocratique.

 

S'exprimant depuis la salle diplomatique, M. Trump a déclaré qu'il s'agissait "peut-être du discours le plus important que j'aie jamais prononcé.

 

Le discours d'ouverture de M. Trump s'est résumé comme suit :

 

L'équipe d'avocats de Trump a des preuves irréfutables de fraude électorale. Il y a une énorme quantité d'affidavits sur la fraude de la part des démocrates. Les faits de fraude étaient massifs et variés ;

 

Les bulletins de vote à distance (par correspondance) ont été envoyés à des personnes décédées au cours des 25 dernières années, et à ceux qui n'en avaient pas besoin - dans le Minnesota, le Michigan et le Wisconsin, déjà lors des élections (ce qui est illégal), les bulletins de vote par correspondance ont été envoyés absolument à tous les électeurs inscrits sur les listes ;

 

Un très grand nombre de bulletins de vote présentent des preuves de fausses signatures ou ont été signés par des personnes non autorisées. Toutefois, ces bulletins ont été comptés. En Pennsylvanie, au Michigan, au Nevada, en Géorgie, en Arizona et dans la plupart des autres États, n'importe qui pouvait obtenir un bulletin de vote par correspondance et voter sans avoir à présenter une carte d'identité. Aucun de ces États n'exige de preuve de la citoyenneté américaine ;

 

Dans les États clés (Michigan, Wisconsin), il y a plus d'électeurs inscrits que d'électeurs vivants en âge de voter - les commissions électorales ne peuvent pas confirmer la résidence de plus de 100 000 électeurs, mais refusent d'exclure leur vote des résultats ;

 

Au cours du processus électoral, un grand nombre de votes déjà disponibles et enregistrés ont inexplicablement disparu du compteur de votes de l'atout et le même nombre est soudainement apparu chez Biden ;

 

Dans les États où Trump était en tête, les votes pour Biden ont soudainement augmenté en quelques minutes, plusieurs fois (plus de cent mille votes) au-dessus de la moyenne avant et après la pampa. Les commissions électorales ne sont toujours pas en mesure d'expliquer clairement pourquoi cela s'est produit ;

 

Les observateurs républicains n'ont pas été autorisés à compter les votes. Ils n'ont pas été autorisés à entrer dans les bâtiments où le vote a été compté et les fenêtres ont été recouvertes de boucliers opaques ;

 

Il y a eu des dizaines de milliers de cas où des personnes, se rendant dans les bureaux de vote, ont soudain découvert qu'elles avaient déjà prétendument voté par correspondance et ne pouvaient donc plus voter ;

 

Le système de comptage électronique des votes du Dominion, utilisé dans la plupart des États, a la capacité technique de transférer les votes d'un candidat à un autre. De plus, ces systèmes se sont arrêtés la nuit du vote pour revenir, mais avec l'avantage distinct des démocrates ;

 

Le recomptage des votes en Géorgie ne signifiait rien, car les votes étaient simplement recomptés et leur authenticité n'était pas vérifiée. Les représentants du parti démocratique ont travaillé fébrilement avant les élections pour bloquer légalement les mesures visant à protéger contre la fraude, telles que la vérification de l'authenticité de la signature pour l'identification des électeurs et la confirmation de la citoyenneté ;

 

La pandémie de coronavirus a été utilisée comme prétexte pour augmenter la possibilité de voter par correspondance, et donc la possibilité de fraude ;

 

De nombreux électeurs de Pennsylvanie ont reçu deux bulletins de vote chacun par courrier, et de nombreux autres ont reçu des bulletins supplémentaires à des adresses qu'ils n'avaient jamais utilisées pour voter ; dans le comté de Montgomery, en Pennsylvanie, plusieurs électeurs ont reçu des bulletins remplis ;

 

Dans le Michigan, seuls les démocrates ont reçu une aide pour remplir les bulletins de vote ;

 

Les fonctionnaires de Detroit (pour la plupart des Afro-Américains peu instruits de la ville) ont demandé aux électeurs de voter pour les démocrates et ont contrôlé qui votait ;

 

Dans certains bureaux de vote, les mêmes piles de bulletins ont été comptées plusieurs fois ;

 

Même après le décompte officiel des derniers votes et l'annonce des résultats, des partis entiers sur des dizaines de milliers de bulletins - tous pour les démocrates - se sont rendus dans les bureaux de vote ;

 

Dans le Wisconsin, le nombre de personnes autorisées à voter à distance (personnes âgées, handicapées) est passé de 70 000 en 2016 à 250 000 ;

 

Les bulletins de vote pour les républicains ont disparu des boîtes aux lettres ;

 

Dans les réserves indiennes, ceux qui ont voté pour les démocrates ont reçu des cartes-cadeaux d'une valeur de 250 dollars ;

 

La plupart des médias refusent de publier les faits de fraude révélés, les ignorant tout simplement. De nombreux tribunaux et juges dans les États démocratiques refusent d'entendre les allégations de fraude.

 

Donald Trump a déclaré dans un discours nocturne qu'il représente les intérêts de tous les citoyens américains dans son combat. Non seulement ceux qui ont voté pour lui, mais aussi ceux qui ont voté contre lui - ceux qui croient vraiment en l'intégrité du processus électoral américain. Il a exprimé l'espoir que la Cour suprême tirerait les bonnes conclusions des documents de falsification fournis. Selon lui, la fraude électorale est une autre tentative des démocrates pour le destituer de la présidence des États-Unis, au même titre que celles qui ont duré tout le mandat de sa présidence depuis 2016 - accusations de liens avec la Russie, tentatives de mise en accusation, diverses enquêtes sur l'évasion fiscale pour lesquelles les contribuables ont payé 48 millions de dollars et qui n'ont abouti à rien.

 

M. Trump a déclaré qu'il accepterait de perdre l'élection, mais seulement si l'équité des résultats est assurée. Il a exprimé l'espoir que M. Biden soit également d'accord avec cela.

 

M. Trump a terminé son discours par les mots suivants : "L'intégrité du système électoral est plus importante pour notre pays que tout ce dont nous avons jamais parlé. Si nous n'éradiquons pas la fraude, la terrible, terrible fraude qui a lieu lors de nos élections de 2020, nous n'avons plus de pays".

 

Il est naturel que le discours de l'actuel président n'ait pas été favorable aux médias américains, dont la plupart, surtout les grands, sont en opposition avec lui.

 

Voici quelques exemples de réactions.

 

Le président des États-Unis a publié "étrange" comme le décrit son Daily Mail, une vidéo de 46 minutes dans laquelle il appelle à "l'annulation des élections".

 

Dans ses "déclarations longues, incohérentes et sans fondement", le Guardian écrit que le système électoral américain est "attaqué et assiégé de manière coordonnée".

 

L'essentiel est qu'aucune des publications de la "revue" ne considère les accusations de fraude électorale de M. Trump sur le fond.

 

Beaucoup de choses étonnantes se passent !

 

Les publications en langue russe de "Voice of America" (qui, soit dit en passant, appartient au gouvernement américain), "Radio Liberty", British Air Force n'ont rien dit sur le discours nocturne du président américain. C'est une situation sans précédent ; il n'y en a jamais eu d'autre dans l'histoire !

 

Il fait plus frais que la quarantaine contre la pandémie.

 

C'est l'ISOLATION DE L'INFORMATION !

 

Des anomalies électorales dont Trump n'a pas parlé...

 

En plus de ce que M. Trump a dit dans son discours, les analystes américains attirent l'attention sur un certain nombre d'anomalies électorales "étranges" en 2020, indiquant qu'elles ne sont pas correctes.

 

1) Biden a perdu dans presque tous les districts dits "de référence" du pays, qui votent généralement pour le vainqueur de la course, et a quand même gagné. Jusqu'à présent, aucun candidat dans l'histoire n'a jamais obtenu un tel succès.

 

Au cours des dernières années, le résultat des votes dans presque toutes ces circonscriptions a constamment prédit l'issue des élections générales. Trump en a remporté 18, ne perdant que dans le comté de Clallam, dans l'État de Washington. Mais dans l'ensemble, Biden est considéré comme le gagnant.

 

Biden a gagné dans le comté de Clellam avec une marge de trois points. L'avantage de Trump dans les 18 autres circonscriptions était, en moyenne, de plus de 16 points. Si l'on prend la liste des 58 districts d'exposition qui ont correctement prédit le gagnant depuis 2000, Trump a gagné dans 51 d'entre eux avec un avantage moyen de 15 %, et dans les sept autres, Biden a gagné avec un avantage moyen de 4 %. Autrement dit, le vote dans la grande majorité de ces circonscriptions a également, en théorie, présagé la victoire de Trump, mais un miracle a une fois de plus été accompli pour Biden.

 

2) Biden a obtenu de moins bons résultats qu'Hillary Clinton il y a quatre ans dans tous les districts urbains du pays, mais l'a dépassée dans les districts urbains de Géorgie, du Michigan, du Wisconsin et de Pennsylvanie, c'est-à-dire là où se décide le sort de la course.

 

De plus, il a remporté un nombre record de voix, même si les démocrates ont été battus aux élections de la Chambre des représentants, où les républicains ont gagné dans les 27 districts oscillants, et aux élections locales. C'est-à-dire que Biden était complètement absent des "Falds", dans lesquels ses compagnons de parti prennent généralement le pouvoir pour le vainqueur.

 

Biden a remporté un nombre record de voix lors des élections générales, mais un nombre record de voix lors des primaires, surtout par rapport à Trump. Dans des circonstances normales, Biden aurait perdu la course, mais maintenant ils pensent qu'il est le gagnant.

 

4. En près d'un siècle et demi, aucun président américain n'a obtenu une deuxième fois plus de voix que la première, et n'a perdu sa réélection. Trump a gagné 10 millions de voix de plus avec un crochet qu'en 2016, mais a quand même perdu.

 

5. Biden a été le premier candidat en 60 ans à perdre dans l'Ohio et en Floride et à être déclaré vainqueur de la course. Depuis un siècle, les résultats des votes dans ces États ont toujours prédit l'issue des élections présidentielles. Les sondages ont unanimement prédit que Biden gagnerait les deux. Trump a gagné l'Ohio de 8 % et la Floride de plus de 3 %.

 

Dans des circonstances normales, de tels résultats insondables auraient suscité un énorme intérêt médiatique et généré une controverse sans fin. Mais maintenant, ils ont à peine été mentionnés dans les studios de télévision de Washington et de New York.

 

La conspiration du silence a également fonctionné ici.

 

Les crimes contre l'élection continuent de révéler

 

Déjà après l'allocution de M. Trump, la Géorgie a tenu une audience très médiatisée sur l'affaire de fraude électorale. Ils ont montré une vidéo remarquable provenant des caméras de surveillance du Centre de comptage d'Atlanta.

 

Les fonctionnaires électoraux ont escorté tous les observateurs pendant la nuit, puis ont sorti de grands sacs de bulletins de vote et les ont accompagnés vers un lieu inconnu.

 

On sait que tard dans la nuit, dans le comté de Fulton, où entre Atlanta, le décompte des votes s'est soudainement arrêté. Selon la version officielle, il s'agissait d'une rupture de canalisation. Cependant, comme on l'a appris plus tard, il s'agissait d'un faux mensonge et d'une excuse pour expulser les observateurs.

 

Maintenant, il devient clair, pour quoi exactement il fallait soudainement " fermer” l'élection. Les "mauvais" bulletins de vote ont été emportés de là, qui ont probablement été détruits par la suite.

 

Le gouverneur géorgien Brian Kemp, qui depuis un mois affirmait que les élections dans son État s'étaient déroulées de la manière la plus honnête, a immédiatement proposé d'organiser un nouvel audit des résultats du vote - le troisième de la liste. Tant que nous ne porterons pas cette affaire devant les tribunaux.

Le secrétariat d'État s’accroche fermement, refusant de reconnaître tout cas de violation.. Après tout, s'ils sont prouvés devant un tribunal et que les résultats des élections sont annulés, ils seront tous, au mieux, licenciés et, au pire, envoyés en prison pour dissimulation et négligence.

 

Pendant ce temps, il y a une bataille judiciaire tout aussi curieuse au Nevada. Les avocats locaux ont compté 100 000 bulletins de vote non valables. Ils peuvent venir d'autres États (principalement de Californie) et être clandestins. Et 1 500 votes ont été donnés par les morts.

 

Déjà, quelques procès Trump sur des États comme la Pennsylvanie et le Michigan ont presque atteint la Cour suprême. Il est probable qu'il examine attentivement les scandales électoraux avant le vote du collège électoral, qui aura lieu le 14 décembre.

 

Révision du Congrès ou nouvelles élections après la loi martiale ?

 

Bref, Trump n'a pas admis sa défaite, il ne va rien transmettre à personne. Appelle l'autre partie à une "épreuve de force" devant la Cour suprême. Et ce n'est pas tant pour enlever des votes à Biden que pour accrocher certains des votes "en l'air". Et puis, faute de temps pour déterminer si les votes suspendus appartiennent à la même Cour suprême, l'élection sera reportée au Congrès. Et au Congrès, tous les députés ne votent pas, mais deux de l'État, et les républicains en ont plus sous leur contrôle.

 

En d'autres termes, jusqu'au 14 décembre, il y aura une mastication des thèses, et ensuite la question se posera.

 

Il s'agit d'une option légale légitime.

 

Mais Trump a un autre scénario légitime, bien que plus extrême. Par l'imposition de la loi martiale.

 

La loi martiale est introduite lorsque la guerre commence. Il y a un ennemi et une raison de commencer : l'Iran. Après le récent assassinat de Mohsen Fakhrizade, le directeur du programme nucléaire iranien, et à la veille de l'anniversaire de l'assassinat du général Kassem Suleimani, toute provocation sous le couvert d'un acte de représailles iranien suffit pour commencer à lutter contre cet État.

 

Puis entre en vigueur la directive présidentielle sur la sécurité nationale et la sécurité intérieure NSPD 51 du 4 mai 2007. Elle permet au président américain d'établir une politique globale concernant les structures et les opérations du gouvernement fédéral en cas de "situation d'urgence catastrophique".

 

 

Vladimir Ovchinsky

 

Vladimir Semenovich Ovchinsky (né en 1955) - criminologue russe bien connu, général de police à la retraite, docteur en droit. Il est un avocat honoré de la Fédération de Russie. Ancien chef du bureau russe d'Interpol. Membre permanent du Club d’Izborsk.

 

Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc.

Vladimir Ovchinsky : En Amérique, des appels ont été lancés pour introduire la loi martiale et organiser de nouvelles élections présidentielles.  (Club d'Izborsk, 7 décembre 2020)
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Vladimir Ovchinsky : les élections américaines sont l'apocalypse de la démocratie (Club d'Izborsk, 9 novembre 2020)

9 Novembre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #Club d'Izborsk (Russie), #Guerre, #Iran, #Politique, #Russie, #USA

Vladimir Ovchinsky : les élections américaines sont l'apocalypse de la démocratie  (Club d'Izborsk, 9 novembre 2020)

Vladimir Ovchinsky : les élections américaines sont l'apocalypse de la démocratie

 

9 novembre 2020

 

https://izborsk-club.ru/20121

 

 

Quand ils disent : "Qu'est-ce que ça peut nous faire de savoir qui sera président des États-Unis, le radis n'est pas plus doux", ce n'est pas vrai. Un radis est plus doux que le raifort", déclare Vladimir Ovchinsky, criminologue réputé, major-général de police à la retraite et conseiller du chef du ministère de l’Intérieur de la Fédération de Russie. Dans une interview accordée à BUSINESS Online, il a dit ce qu'il pense de la fraude massive aux élections américaines, du rôle joué par Obama dans tout cela et de ce à quoi la Russie se prépare actuellement.

 

- Vladimir Semyonovich, tous ces derniers jours, nous avons observé les résultats des élections présidentielles aux États-Unis. Biden a déjà gagné le nombre d'électeurs nécessaire, mais Trump ne veut pas admettre la victoire de son adversaire. Comment les événements peuvent-ils se développer davantage ?

 

- Ce qui se passe actuellement aux États-Unis est une conspiration typique contre Trump, organisée par l'État profond. On a tenté de chasser par la force le 45e président des États-Unis. Cela est évident, les chaînes de télévision américaines ont même interrompu la déclaration de Trump le 5 novembre ! Le discours du président actuel !

 

Mais Trump n'abandonnera pas comme ça. Il ne veut pas lever les pattes et dire : « Les gars, vous avez gagné, je quitte la Maison Blanche ». Ce ne sera pas comme ça ! Le président contestera absolument tous les chiffres du décompte des votes. Ils feront l'objet des procédures les plus profondes. Et Trump a des raisons de procéder à un examen juridique de l'ensemble de la situation du comptage des votes, car il existe des précédents de fraude.

 

Les faits restent les faits. Il y a eu des falsifications évidentes lors de l'élection présidentielle américaine ! Même les médias américains, qui sont pour la plupart contre Trump, l'admettent. Si des électeurs morts ont « voté », si des centaines de milliers de lettres avec des bulletins de vote ont été envoyées avec de fausses adresses, si les commissions électorales n'ont pas permis aux observateurs républicains de compter les votes, si les fenêtres ont été scotchées de manière à ce que personne ne puisse voir comment se déroulait le comptage, il y a des raisons de tout revoir. Surtout dans les États clés, les États de la « Rust Belt », dont dépend le nombre d'électeurs et le sort des élections aux États-Unis. Par conséquent, la principale bataille va maintenant porter sur le nombre et les faits de falsifications, de fraudes et d'escroqueries. Et tout cela va durer longtemps. Très probablement d'ici la fin de l'année.

 

- Cependant, malgré les décès d'électeurs et d'autres revendications des républicains, les juges refusent déjà Trump.

 

- Ils refusent. Je ne dis pas que Trump va gagner dans tous les tribunaux et qu'il va gagner à 100%. Mais je peux voir comment la situation évolue et comment elle va évoluer. Je parle comme un vieux policier. Si vous dites que l'organisation des élections est équitable, comment se fait-il que les « votes » de morts et 100 000 bulletins de vote avec des adresses inexistantes se retrouvent dans les urnes ? Pour moi, une telle « honnêteté » est une grande question. C'est pourquoi je dis que Trump a toutes les raisons de mener un sérieux combat juridique. Non pas administratif ou forcé, mais légal. Trump dispose d'une importante équipe de juristes formés. Comme le disent les démocrates, une armée entière. Le président les a tous ciblés pour contester le décompte des votes. Et les avocats agiront.

 

Il y a autre chose qui me surprend dans cette situation. Il semblerait que les États-Unis soient le pays le plus démocratique, car on nous l'a enseigné presque depuis l'enfance, surtout après 1991. Les Américains n'ont cessé de le claironner. Par exemple, lorsque je suis arrivé aux États-Unis en 1996, on nous a dit : « L'Amérique est un exemple de démocratie, vous les Russes devriez comprendre qu'il n'y a pas de pays plus honnête et plus démocratique dans le monde ». Cela s'est répété au département d'État, à la Cour suprême, au FBI, partout où j'étais dans différentes délégations - avocats, forces de l'ordre, Conseil de la politique étrangère et de la défense. Et j'ai une question. Pourquoi est-il nécessaire de revoir les résultats des élections dans cet État des plus démocratiques ? Pourquoi, en 2020, l'actuel président des États-Unis parle-t-il de la corruption profonde qui a frappé l'ensemble du système électoral américain ?

 

Pourquoi, ayant la structure informatique la plus puissante du monde, la Silicon Valley, qui a donné naissance à la révolution de l'information du XXIe siècle, ne pouvons-nous pas organiser les affaires de manière à ce que tout soit vraiment transparent ? Pour qu'il soit immédiatement clair si le bulletin d'information est valable ou imaginaire. Les technologies modernes basées sur les grands algorithmes de données de l'intelligence artificielle permettent de donner une réponse instantanée si l'information est fausse ou non. Le FBI, la CIA et les autres agences de renseignement américaines ont toutes les possibilités de rendre tout processus complètement transparent. J'ai étudié leurs systèmes à partir de leurs propres rapports, j'ai assisté à des conférences. Pourquoi ne pouvaient-ils pas, grâce aux dernières technologies, assurer des élections démocratiques dans leur pays le plus démocratique ?

 

- Ou peut-être le problème est-il qu'une pandémie est intervenue dans les élections américaines ?

 

- La pandémie est intervenue. Mais elle a également fait une percée importante dans le développement des technologies de l'information, de l'intelligence artificielle, de l'analyse de données importantes et de la robotique. Ce qu'il était prévu d'obtenir dans ces domaines en 2030 ou 2040 a été obtenu en 2020.

 

Il y a une question pour Trump également. Après tout, vous êtes le président des États-Unis, vous êtes un homme intelligent, vous avez une grande expérience des affaires, vous avez une grande expérience de la concurrence, vous avez traversé des périodes où vous étiez en faillite, mais là encore, vous avez de sérieux ennemis dans les affaires, la politique. Alors pourquoi, voyant la situation se détériorer, n'avez-vous pas contrôlé vous-même la transparence des élections ? Les mêmes structures informatiques ont des gens qui sont vos alliés, pas vos adversaires. Et des gens très célèbres. Pourquoi ne les avez-vous pas utilisés pour rendre le système sans faille ? Il s'agit d'une grave erreur de calcul entre Trump et son équipe. Qu'espériez-vous ? Que tout puisse ensuite être examiné par les tribunaux ? Et pourquoi la porter devant les tribunaux ? Je veux dire, il était évident que les bulletins de vote étaient jetés dedans. L'algorithme le montre. Ba-boom, 100.000 sont venus avec de fausses adresses, ont correspondu, pas de correspondance. Ba-boom, les gens qui sont morts votent. Qu'est-ce que c'est ? C'est rudimentaire, ça se vérifie instantanément.

 

Derrière ce pathos américain selon lequel ils ont le pays le plus démocratique et la technologie la plus avancée, il y a de grands échecs. Aujourd'hui, l'Amérique est loin d'être le leader. Ni dans le processus démocratique, ni dans les technologies de l'information, ni dans la gouvernance. Dans la même Chine, dans certains pays européens, même en Russie, ces processus sont plus transparents et mieux organisés.

 

- Ainsi, Khodorkovsky affirme que les élections actuelles aux États-Unis sont avant tout une crise de la démocratie.

 

- Sans Khodorkovsky, il est clair que nous assistons à une apocalypse de la démocratie. Je n'ai rien contre la démocratie, mais elle doit se développer en même temps que la société. Si les technologies de l'information sont aujourd'hui au cœur de la gouvernance des États, nous devons en assurer la transparence, le contrôle et la sécurité. Dans un pays démocratique, la première place doit être accordée à la sécurité de la démocratie elle-même. Et s'il n'y a pas de sécurité de la démocratie dans les conditions de la société de l'information, alors vient son apocalypse.

 

- N'est-ce pas la démocratie, quand les candidats vont, comme on dit, la narine dans la narine ? Et si l'un mène, puis l'autre, qu'est-ce qui est antidémocratique ?

 

- Si c'était le cas ! S'il n'y avait pas de falsifications ! Il y a des incohérences évidentes. Quand on a su que plus de 100 millions d'Américains avaient voté tôt, il était clair pour tous les États clés que Trump était en train de gagner. Il ne s'agit pas de sondages sociologiques qui interrogent 5 000 à 10 000 personnes chacun et qui constituent un échantillon. Ils représentent plus de la moitié de l'électorat. C'est une tendance qu'il est difficile de briser. Et soudain, en quelques minutes, plus de 200 000 bulletins de vote sont jetés. Et tous contre Trump, tous pour les démocrates.

 

Et tout commence à se fissurer. Bien sûr, dans cette situation, Trump a commencé à flipper et à faire des déclarations sur Twitter pour dire que sa victoire lui était volée. Mais quand Trump parle de la "machine corrompue" des démocrates dans cette même Pennsylvanie, je voudrais lui demander : s'il le savait depuis sa jeunesse, pourquoi n'a-t-il pas brisé cette machine corrompue ? C'est une déclaration étrange et impuissante de sa part !

 

- Au même moment, les déclarations de Trump sur les réseaux sociaux ont immédiatement commencé à être marquées comme peu fiables, puis il n'est pas apparu en public pendant 40 heures, s'est enfermé à la Maison Blanche et, comme l'ont rapporté les médias, il était déprimé, bien qu'il ait déjà célébré sa victoire à l’avance.

 

- Nous ne savons pas dans quel état était réellement Trump. Mais même s'il l'était, c'est compréhensible. Le président se préparait à l'élection dans un environnement très agressif. Il a combattu la tentative de destitution des démocrates, il a combattu le COVID, il a combattu les protestations et les émeutes de masse. Trump avait en fait les mains sur la gorge. Une équipe puissante travaillait contre lui. Je crois profondément que l'élection de Biden a été faite par Obama et Soros. Ils sont des manipulateurs très sérieux. Ils ont beaucoup de spécialistes de manipulation, une bonne organisation, ils savent comment  orienter la conscience de masse. Tous les grands médias, tous les réseaux sociaux ont travaillé contre Trump parce qu'ils sont contrôlés par des gens de la Silicon Valley. Nous ne les répertorierons pas, ils sont tous connus, ils sont tout ouïe. Presque toute la Silicon Valley a travaillé contre le président. Et même s'ils ont gagné des milliards sous son règne et si Trump a sauvé les entreprises américaines. C'est un paradoxe.

 

La défaite de Trump a été programmée dès le début de l'année 2020. C'est alors que The Economist, qui prévoit toujours la situation pour un an, a sorti la fameuse couverture où Trump allait perdre. Bien qu'il y ait eu une période de tendance positive à cette époque, le président s'est débarrassé du problème de la mise en accusation, l'économie était en croissance et il n'y avait pas encore de pandémie de coronavirus. Et on lui prédit déjà un échec. Pourquoi diable ferait-il cela ? Ainsi, certaines forces de "l'Amérique profonde", qui n'occupent pas de hautes fonctions, mais affectent largement la situation politique, économique, militaire et du personnel aux États-Unis, ont commencé à construire la perte de Trump.

 

Les mêmes prédictions ont été faites dans nos médias, même à proximité des structures étatiques. Ils ont écrit que Trump était déjà mort, ont prédit sa défaite complète et ont fait valoir que Biden gagnerait par une énorme marge. C'est pourquoi, le premier soir, lorsqu'ils ont calculé les résultats préliminaires sur lesquels Trump a gagné dans tous les États de la « Rust Belt », les démocrates sont entrés en état de choc, ainsi que ceux qui leur ont témoigné leur sympathie en Russie. Lorsque les résultats réels des élections ont commencé à arriver et qu'il est devenu évident que Trump était en tête, le choc était déjà complet. Et soudain, la situation a commencé à changer, et Biden a commencé à gagner des voix. Mais la victoire sans faille des démocrates n'a pas fonctionné.

 

Et maintenant il y aura des enquêtes, une montagne de matériel, la rue est déjà en train de monter. Les démocrates croient qu'ils contrôlent la rue, « Antifa », le mouvement BLM, les structures anarchistes qui suivent Sanders. Mais nous ne devons pas oublier que Trump a aussi des forces qui le soutiennent. Les nationalistes, milice populaire qui assure la sécurité dans les régions. Ils sont tous armés et ne se contenteront pas de rester là à regarder.

 

- Prévoyez-vous une confrontation sérieuse ?

 

- En effet, l'Amérique peut se trouver dans une situation de grave confrontation civile. Jusqu'à celui qui est armé. Diverses structures d'analyse américaines ont publié des prévisions très dures sur le développement d'une confrontation violente. Ce n'est pas une coïncidence si Trump et son équipe ont fait entrer les troupes de la Garde nationale dans les 12 plus grandes mégapoles à la veille des élections. Toutes les unités de police spéciales, le FBI et les autres agences de sécurité ont été mis en état de préparation numéro un. Je suis sûr que la confusion qui s'est installée après la mort du récidiviste Floyd fin mai, lorsque toutes les forces de sécurité étaient paralysées, n'apparaîtra plus, même si maintenant de telles émeutes commencent. Il sera difficile de parler aux instigateurs des deux côtés. Et je pense qu'ils ne donneront aucune priorité aux nationalistes, aux nazis, aux partisans des confédérés, qui peuvent parler au nom de Trump. Aux États-Unis, il y a une grande variété de mouvements radicaux. De l'extrême gauche à l'extrême droite, des trotskistes aux fascistes, des racistes noirs aux racistes blancs. Mais les organisations qui les traquent se sont également prononcées contre Trump. Ils travaillent à 100% pour les démocrates.

 

- Y a-t-il là aussi une conspiration contre Trump ?

 

- Évidemment. Il existe une grande organisation en Amérique qui surveille constamment les structures extrémistes radicales aux États-Unis. C'est le Southern Poverty Center. Il est situé à Montgomery, en Alabama. J'y étais avec notre délégation. Le centre compte neuf étages. Plus un certain nombre d'étages en sous-sol. Il y a des unités du FBI, de la sécurité intérieure, de la police. Les forces de sécurité sont donc affectées à une organisation communautaire.

 

- Pourquoi donc ?

 

- Parce qu'en vertu de la Constitution américaine, les agences gouvernementales ne peuvent pas lutter directement contre l'extrémisme, parce qu'elles ont la liberté. Si les mouvements ne commettent pas d'actes de violence directe, n'appellent pas au meurtre, à l'incendie volontaire, etc. C'est pourquoi en Amérique, les fascistes, les "Black Panthers" et d'autres marchent librement avec des bannières. Mais les organisations extrémistes doivent encore être surveillées. Et pour ne pas violer la Constitution, c'est ce que font les structures publiques. Il y en a plusieurs. Mais les plus importants sont le Centre de protection de la pauvreté et la Antidefamation League, qui surveille les faits d'antisémitisme. Ces deux organisations ont également travaillé contre Trump. Les structures conçues pour traiter tous les hauts fonctionnaires du gouvernement, les partis sur un pied d'égalité, ont pris le parti des démocrates. Ils ont défendu le mouvement BLM, Antifa. J'ai étudié attentivement toutes leurs publications. Ils ont écrit partout que le Président a considéré Antifa comme une organisation terroriste. Et Trump et le FBI les ont bien appelés des terroristes, parce qu'ils ont commencé à démolir des magasins et à mettre le feu après la mort de Floyd.

 

- Mais pourquoi ce centre de protection de la pauvreté est-il destiné aux démocrates ? Sont-ils financés ou sont-ils si idéologiques ?

 

- Antifa, BLM, en dehors des structures de Soros, sont financés par la Fondation Ford. Dans le passé, cette organisation était considérée comme une organisation de droite, mais récemment elle a été interceptée par des gens de gauche - ceux qui soutiennent les Palestiniens, les anarchistes. Ils ont alloué des fonds pour tous les rassemblements contre Trump à partir de 2015, alors qu'il préparait les élections de 2016. Ils ont financé la lutte contre lui cette fois-ci aussi. Finalement, tout le monde s'est retourné contre Trump : les médias, les réseaux sociaux, les grandes organisations de défense des droits de l'homme, les organisations anti-extrémistes. Les forces radicales sont également utilisées pour atteindre des objectifs politiques bien précis. Et maintenant, il n'y a plus qu'un seul objectif : éliminer Trump et ses partisans et changer le régime politique des États-Unis.

 

- Au fait, l'histoire avec Floyd était-elle un motif de troubles ou une provocation particulière ?

 

- C'était un prétexte. J'ai étudié beaucoup de documents, d'avis officiels. Nous n'avons pas exactement la bonne histoire à présenter. Eh bien, nous l'avons fait. Floyd a pris sa voiture, s'est rendu au magasin et a payé. Et le premier appel à la police était parce qu'il agissait vraiment bizarrement. Il titubait. Il était soit ivre, soit drogué, soit avait le cœur fragile. Mais il continue à conduire. Et c'est pourquoi il a reçu le signal. Une voiture de patrouille s'arrête rapidement, deux officiers filment tout en vidéo. Très réglementairement, on demande à Floyd de sortir de la voiture et de montrer sa carte d'identité. Il dit non, puis il sort. Les flics voient qu'il est en mauvais état, ils le passent dans la base de données. Il a été jugé cinq fois pour des attaques à main armée et du trafic de drogue. Il aurait donc pu avoir de la drogue et des armes. Il a proposé de monter dans une voiture de police, il refuse. Il est également en bonne santé. C’est un géant. Les flics ne peuvent pas le déplacer comme ça, car il n'est pas petit et qu'il est dans cet état. Et puis ils l'ont mis à terre, sans le frapper avec une technique connue. Mais les premiers mots de Floyd, qui a eu du mal à respirer, n'ont pas été prononcés lorsqu'il était à terre sur le dos, mais lorsqu'on lui a demandé de montrer ses papiers. On lui a demandé d'aller chez le médecin. Mais il a commencé à agir bizarrement et à résister. À ce moment-là, des gens sortent en courant du magasin et disent qu'il a également donné un faux billet. C'est là qu’on lui met le genou dans le cou pour s'immobiliser. Floyd a une crise, il meurt. Mais on ne peut pas appeler ça un meurtre. C'est la mort par détention. Il n'y a rien d'illégal ici : personne ne lui a tiré dessus, personne ne l'a frappé.

 

Et toute la provocation a été lancée par le maire du Minnesota Jacob Frey, un ardent démocrate, et le procureur général Keith Allison, dont le fils est l'un des dirigeants de l'Antifa local. Le premier à signaler le meurtre de Floyd a été le maire du Minnesota, qui l'a ensuite enterré dans un cercueil doré. C'est ainsi que l'affaire Floyd a vu le jour, clairement provoquée. Et un plan diabolique a commencé à se mettre en place complètement !

 

- Les pogroms aux États-Unis sont ahurissants, en particulier la destruction de monuments.

 

- Il s'agit d'une véritable pandémie de protestations et d'émeutes. L'histoire des monuments est laide. Absurdité totale et marasme ! Alors que les Américains, lorsque nous leur rendions visite, nous conduisaient toujours au musée, montraient des monuments aux Confédérés du Sud, des monuments au Nord, disaient qu'ils étaient tous des héros pour eux. Et soudain, les Américains se mettent à détruire des monuments. Pourquoi feraient-ils cela ? Et Colomb, pourquoi détruire un monument ? Qu'est-ce que Colomb a à voir avec ça ? Il a fait une traversée pour ouvrir l'Inde, découvrant accidentellement l'Amérique. Et il ne commettait pas de génocide. C'est ce que faisaient les autres.

 

Trump a eu raison de dire qu'il s'agissait d'une rébellion. C'est une rébellion contre le pouvoir et l'ordre existants. Au début, après la mort de Floyd, personne ne détruisait rien. Les gens voulaient seulement que la police s'en occupe. Et soudain, ça commence. Allons détruire des magasins, incendier des postes de police, exiger des compensations pour les Noirs, tuer, détruire des monuments. Bien sûr, tout cela a été provoqué.

 

Et tout le monde se demandait pourquoi le président n'avait pas pris de mesures sévères. Mais apparemment, on a appris que les adversaires de Trump n'attendaient que son ordre pour supprimer et tirer. Et il a l'élection au nez et à la barbe. Trump a été clairement provoqué à utiliser la force. Si nous prenons l'analogie russe, ils voulaient en faire un Nicolas le Sanguinaire [NdT: L’empereur de Russie Nicolas II], qui a connu une révolution en 1905 avec la provocation organisée par Parvus - le fameux dimanche sanglant. Il est probable que ceux qui ne voulaient pas que Trump devienne président pour la deuxième fois ont prévu de profiter des émeutes, de convoquer une force de représailles de Trump, puis de le traiter de tyran. Et peut-être que quelqu'un a réussi à les convaincre, car quelque part la police a encore tiré des balles en caoutchouc et dispersé les manifestants. C'était probablement en partie le plan.

 

- Les protestations ont-elles affecté le fait que c'est Kamala Harris qui a été nommée vice-président démocrate ?

 

- Techniquement, Kamala a été nommée par Biden. Mais la vérité est qu'Obama est aujourd'hui dans l'ombre de tous les processus démocrates. Il a formé Kamala pour qu'elle devienne une futur leader politique, il est une idole pour elle. Kamala a déclaré dans ses interviews qu'Obama est le plus grand homme d'Amérique de la période moderne, qu'elle prend exemple sur lui. Avant même d'être promue vice-présidente, Kamala Harris était appelée Obama en jupe.

 

C'est pourquoi mon explication est celle-ci. Kamala a été nommée pour deux raisons. D'abord, elle va faire tout ce qu'Obama lui dit de faire. Deuxièmement, la santé de Biden se détériorant, s'il devient président, elle commencera à agir en tant que présidente. Elle sera alors la principal candidate démocrate aux prochaines élections. Après qu'elle ait échoué à prendre la tête cette fois-ci, il y a eu un plan pour amener Kamala au sommet de l'élite grâce à un second rôle. Et faire d'elle son successeur.

 

Le côté positif, c'est que Kamala a la peau foncée. Et il fallait un homme qui, si les émeutes continuaient et que le chaos général était déjà en cours, puisse les écraser sévèrement. Harris est capable de réprimer les émeutes et d'appliquer des mesures sévères, que les Noirs ou les Blancs soient fous. J'en suis sûr à 100%.

 

Kamala Harris est une figure politique très forte en général. Elle est plus forte que Biden, et légalement aussi. Elle a été un procureur très efficace, puissant et dur dans deux États. Avec beaucoup d'expérience. Elle n'a commué personne, elle a refusé toutes les demandes de grâce des condamnés à mort, elle a refusé les motions visant à abolir la peine de mort. Kamala est généralement une personne très dure et un partisan d'une loi très sévère. Indépendamment de la race, de l'âge ou de tout autre facteur. Par conséquent, l'apparence de Kamala est tout à fait naturelle. Beaucoup plus naturelle que l'apparence de Biden.

 

- Comment la nouvelle administration démocrate, si Trump ne conteste pas sa victoire, va-t-elle construire des relations avec la Chine, l'Europe et la Russie ? La Russie est-elle vraiment le principal ennemi de Biden ?

 

- Oui, c'est le cas. Biden n'en parle pas ouvertement. Au contraire, il prétend même que la Russie tire profit de sa présidence parce qu'il renouvellera immédiatement tous les traités sur les armes nucléaires, ce que Trump ne veut pas faire. Mais en même temps, Biden dit qu'il va prolonger l'accord nucléaire avec l'Iran qu'Obama a commencé. Les Israéliens ont déjà déclaré que si Biden prolonge l'accord nucléaire avec l'Iran, alors la guerre d'Israël avec l'Iran aura lieu. Les analystes israéliens écrivent également que si Biden devient président des États-Unis, alors il y aura une grande guerre au Moyen-Orient. Et il y aura aussi une guerre israélienne avec la Palestine, car Kamala Harris a déclaré qu'elle ferait tout pour appliquer la résolution des Nations unies sur l'octroi du statut d'État à la Palestine dans les mêmes conditions qu'Israël. Cela signifie que les Palestiniens vont subir Israël, cela va à nouveau provoquer une nouvelle intifada, le terrorisme palestinien. Et la Russie a historiquement eu des relations normales avec la Palestine, Israël et l'Iran. Et on se retrouve entre plusieurs feux à la fois. Et puis il y a la Syrie, la Turquie. L'arrivée de Biden forme donc un chaudron déstabilisant dans le Grand Moyen-Orient. C'est déjà clair. Nous avons vu ce que les gouvernements Obama et Clinton ont fait. Ils ont provoqué la révolution arabe. Et en conséquence, il y a eu un massacre complètement sauvage dans le Grand Moyen Orient.

 

- Et ce sera pareil ?

 

- Cela pourrait être pire que cela. Regardez ce qui se passe encore en Ukraine. Il y a une crise politique profonde. Une issue à cette crise avec l'arrivée de Biden et Harris pourrait conduire à une guerre en Ukraine. Il pourrait y avoir une attaque sur la Crimée. Ils pourraient détourner l'énergie dans cette direction. Biden a géré l'Ukraine avec beaucoup de sérieux, il y a encore beaucoup d'agents. Il n'était pas la dernière personne de l'équipe d'Obama. Il a été longtemps vice-président. Trump est le seul à dire que Biden est faible, qu'il est atteint de démence. Biden était candidat pour une raison aussi. Et l'arrivée de Biden n'est pas de bon augure pour la Russie.Et pour la Russie, l'arrivée de Biden ne promet rien de bon. Quand ils disent: "Oui, peu importe qui sera le président des États — Unis, le radis n'est pas plus doux», ce n'est pas vrai. Le radis est plus doux que le raifort. Sucré. Il est possible que sous Biden, nous passions avec les États-Unis à une nouvelle phase de guerre froide intense.

 

C'est une continuation.

 

Les questions ont été posées par Olga Vandysheva...

 

SOURCE :BUSINESS Online

 

Vladimir Ovchinsky

 

Vladimir Semenovich Ovchinsky (né en 1955) - criminologue russe bien connu, général de police à la retraite, docteur en droit. Il est un avocat honoré de la Fédération de Russie. Ancien chef du bureau russe d'Interpol. Membre permanent du Club d’Izborsk.

 

Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc.

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Lettre ouverte adressée aux scientifiques, aux intellectuels et à tous les citoyens du monde (IRNA)

5 Novembre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #Asie, #France, #Iran, #Opération Charlie, #Religion

Téhéran (IRNA) -Une lettre ouverte adressée aux scientifiques, aux intellectuels et à tous les citoyens du monde, signée par un nombre d’intellectuels et de personnalités religieuses et politiques, représentants de divers pays et de cultes, met en garde contre les tentatives visant à semer la discorde entre les adeptes des religions divines et la propagation d’une islamophobie cachée derrière le droit à la liberté d'expression.

La lettre pointe du doigt une politique islamophobe qui fait partie des traditions idéologiques de la France et des États-Unis. « La conséquence en est les phénomènes que nous constatons actuellement tels que la séparation de la communauté musulmane de la communauté non-musulmane, l'étiquetage provoquant la terreur, les discriminations professionnelles et sociales et les comportements hostiles de la police dont les musulmans sont les victimes », peut-on lire dans le texte.

Les signataires dénoncent également la « pensée eurocentrique » de la France qui a déjà été à l'origine de « grandes erreurs dans l'Histoire ».

Déplorant les deux poids deux mesures des autorités françaises, les auteurs de cette lettre ouverte, se sont dits étonnés que les discours haineux et les attaques constantes du magazine satirique controversé français, Charlie Hebdo, contre l'Islam, les musulmans et le Saint Prophète, ne fasse pas l'objet d'une poursuite judiciaire. Par contre ces agissements sont soutenus par tout un Etat et des alliés à l’étranger au nom d’une espèce de pseudo liberté d’expression !, déplorent-ils.

En informant tous les penseurs, intellectuels et les personnes libre d'esprit, la lettre tente ainsi à mettre en garde les gouvernements qui incitent directement ou indirectement aux haines raciales et religieuses, comme celui de la France, contre le danger de leurs mesures renforçant l'hostilité et contre le fait qu'il serait le seul responsable du catastrophe qui risque de toucher tous et dont les conséquences dépasserait certainement le cadre d'une religion, une race ou une ethnie.

Parmi ses 29 signataires se trouvent les hauts représentants des minorités religieuses iraniennes (zoroastrienne, assyrienne, arménienne et juive) et un nombre de hautes personnalités culturelles, universitaires et religieuses toujours iraniennes et étrangères ( Irak, Liban, Palestine, Tunisie et aux Etats-Unis).

Voici l’intégralité de la lettre dont une copie a été adressée à l’IRNA :

 

Au nom de Dieu Clément et Miséricordieux

 

Honorables scientifiques, intellectuels et citoyens du monde,

La raison d'être de la démocratie, sous sa forme saine et juste, est le respect des êtres humains. Tout acte qui conduirait au non-respect, à la discrimination et la propagation de la haine contre les hommes, que ce soit effectué sous prétexte du libéralisme et de la démocratie ou en recourant à la force et à la dictature, est une action contre l'humanité. L'esprit de la démocratie n'est pas compatible avec la politique de deux poids, deux mesures, encourageant la violence contre une communauté et la tolérance envers une autre. L'attaque au Saint Prophète de l'Islam est d'un côté une attaque contre tous les prophètes des religions divines et contre l'ensemble de la communauté humaine, et de l'autre côté, une source de frustration pour une grande population comme la communauté musulmane, ce qui aurait pour conséquence la propagation de la haine et le mécontentement des membres de cette communauté. En effet, le seul chemin dont l'humanité dispose est de revenir vers le Message de Dieu qui est la véritable loi pour atteindre le salut. Pourtant, tous les savants du monde s'accordent sur le fait que la moindre des choses serait d'assurer le respect de la communauté humaine et la reconnaissance de l'être humain et l'humanité en tant que le chef-d'œuvre de la création. 

Actuellement, nous vivons dans une société où l'oppression et le mépris de l'autrui gagnent du terrain avec de plus en plus de vitesse et où l'injustice, la discrimination, l'hostilité et le discours de la haine se sont largement répandus.

La France, avec sa pensée eurocentrique, a déjà été à l'origine de grandes erreurs dans l'Histoire, des erreurs qui ont eu pour conséquence l'emprisonnement de certains, le pillage de d'autres, des massacres, l'hégémonie et l'oppression de la population de diverses régions du monde et en un mot, la violation des droits de l'homme et de la liberté de la communauté humaine. A notre époque aussi, en gardant le même esprit et en suivant la même politique de deux mesures, deux poids, ce pays est à l'origine de l'établissement d'un climat de haine, des confrontations sociales et l'atteinte aux sentiments d'une grande partie de la population mondiale dont le nombre approche, aujourd'hui, deux milliards de personnes.   

Les tentatives visant à semer la discorde entre les adeptes des religions divines et la propagation de l'islamophobie, ont toujours fait partie des traditions idéologiques de la France et des Etats-Unis. La conséquence en est les phénomènes que nous constatons actuellement tels que la séparation de la communauté musulmane de la communauté non-musulmane, l'étiquetage provoquant la terreur, les discriminations professionnelles et sociales et les comportements hostiles de la police dont les musulmans sont les victimes.

Dans la lutte des sociétés pour la défense des droits de l'homme, de la liberté d'expression et de la démocratie, le gouvernement français est le dernier à disposer d'un tel droit, étant donné son histoire entachée de nombreux crimes contre l'humanité, des génocides, des massacres, et des répressions violentes. La liste suivante ne reflète qu'une partie de ces crimes commises durant le vingtième siècle :

1) En 1940 : En Algérie, pendant la lutte anticoloniale dans les années 1940, le gouvernement français a tué plus d'un million d'Algériens, et blessé et expulsé des centaines de milliers de personnes. Les violences systématiques contre les Algériens se sont poursuivies avec les massacres de Setif et Guelma, de 1945 à 1962, jusqu'à ce que le pays déclare finalement son indépendance. Près de 30 000 musulmans ont été tués durant cette période. [1] En plus, l'Algérie a été victime du génocide culturel depuis 1830, la France ayant modifié de nombreux sites culturels et religieux de ce pays. [2]

2) En 1947 : le 29 novembre, le massacre de civils vietnamiens [3] dans un village par l'armée française à l'époque de la domination française au Vietnam, une attaque au cours de laquelle 326 maisons ont été incendiées, de nombreuses femmes violées avant d'être assassinées par des soldats français et plus de 300 civils ont été tués, dont 170 femmes et 157 enfants. [4]

3) En 1961 : le massacre des manifestants algériens à Paris par la Police Nationale Française qui a battu et noyé dans la Seine plus de 300 personnes.[5]

4) La France a également participé indirectement au génocide du 1994 au Rwanda en mettant des armes à la disposition des milices de Juvénal Habyarimana et en les entrainant au combat. Elle a ainsi contribué au massacre de près de 800 000 personnes au cours de trois mois. D'ailleurs, alors qu'un rapport officiel présenté en 400 pages par la Commission Ougandaise [6] et publié par Paul Kagamé, le président Rwandais en 2007 prouve clairement que '' les troupes françaises ont été directement impliquées dans l'assassinat des Tutsis et des Hutus" et que "les forces françaises ont à plusieurs reprises  «violé les survivants tutsis.» [7], non seulement les autorités françaises ont refusé catégoriquement de s'excuser [8], mais aussi le ministre français des Affaires Etrangères à l'époque du génocide, Alain Juppé, a qualifié la poursuite juridique de ce génocide de « la déformation de l'histoire».

Honorables chercheurs et scientifiques du monde,

 La France a violé les droits de l'homme à de nombreuses reprises durant ses années de colonisation, particulièrement en Afrique. Elle a occupé et colonisé en 1524, plus de 20 pays de l'Afrique du Nord et de l'Ouest. En fait, près de 35 pour cent de la surface de ce continent a été sous la domination française pendant 300 ans. La population du Sénégal, de la Côte d'Ivoire et du Bénin étaient alors réduite en esclavage et toutes les ressources de ces régions étaient exploitées par la France. Pendant cette longue période, toutes les tentatives de décolonisation ont été sévèrement réprimées si bien que plus de 2 millions d'Africains y ont perdu la vie. 

La France, dans son droit positif, a prévu des lois concernant la défense des droits de l'homme visant à lutter contre le racisme, l'incitation à la haine, et la discrimination. Nous pouvons nous appuyer sur ces mêmes lois pour condamner les actes de sacrilège dont les musulmans sont les victimes. La liste suivante comprend les dispositions les plus importantes dans la réglementation française qui criminalisent le discours haineux, la discrimination et le non-respect des religions et prévoient des sanctions pour les éviter.

 1) Les dispositions concernant l'incitation à la haine en France dans la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen Français (adoptée en 1789), figurent aussi bien dans le code civil que dans le code pénal. La loi prétend punir les citoyens qui diffame ou injurie des individus et des groupes en raison de leur appartenance religieuse, ethnique, nationale ou raciale.

2) En plus, les articles 24, 32 et 33 de la loi française (adoptée le 29 juillet 1881) concernant la liberté de presse interdisent aux individus l'incitation à la discrimination, à la haine, ou à l'atteinte contre le corps et la personne des individus ou des groupes en raison de leur appartenance ou non-appartenance, réelle ou fantaisiste, à une ethnie, une nation, une race ou une religion. Ces actes seront punis de l'emprisonnement, d'une amende et la suspension de certains droits civils [9].

3) Ces dispositions mises à part, selon '' la loi de la lutte contre le racisme'' adoptée en 1972, le gouvernement français interdit l'activité des groupes promulguant le racisme [10].

4) En outre, la loi contre les discours haineux sur internet (adoptée le 13 mai 2020) interdit la publication du contenu haineux sur le réseau.

Pourtant,  nous pouvons constater que non seulement les discours haineux et les attaques constantes de Charlie Hebdo contre l'Islam, les musulmans et le Saint Prophète, enfreignant les lois susmentionnées, ne font pas l'objet d'une poursuite juridique, mais qu'ils sont aussi considérés, à tort et de par partialité, comme une manifestation de la liberté d'expression. Par contre, toute sorte de soutien porté à la population réprimée de la Palestine et toute tentative de condamnation de l'apartheid sioniste ou de mise en question des pays du monde qui soutiennent les effroyables crimes de ce régime infanticidaire est tout de suite poursuivie par la loi et condamnée de façon la plus violente.

D'un côté, nous pouvons constater qu'insulter le judaïsme et les juifs dont la population ne constitue que 600 000 personnes en France et 15 millions de personnes dans le monde est considéré comme illicite et constitue une infraction au code civil et pénal, d'ailleurs pour éviter de mettre l'Holocauste en question, la France a prévu la Loi Gayssot (adoptée en juillet 1990). De l'autre côté, on voit que l'islam qui est la dernière religion divine et son Saint Prophète, le dernier des prophètes divins, avec une communauté constituée de deux milliards de musulmans est victime de toutes sortes d'insultes, de discrimination et de terreur, ses adeptes sont sous la pression de l'islamophobie et menacés de guerre et de massacre et qu’aucun de ces actes n'évoque la réaction, même apparente, du gouvernement français. Bien évidemment, l'islam et ses véritables adeptes condamnent toute sorte d'insulte portée aux religions en général, et aux valeurs des nations en particulier et portent un regard semblable au christianisme, au judaïsme et à l'islam. 

Le regard eurocentrique et égocentrique de la France est à l'origine de la collusion historique et répressive des pays colonisateurs, aussi bien en Europe, avec sa sombre histoire entravée des crimes effroyables, qu'en Afrique opprimée sous l'apartheid raciste ou dans les territoires occupés par l'apartheid ethnique des Sionistes.      

Il paraît que la France d'aujourd'hui, n'a pas appris de son passé colonial plein d'échecs et du destin honteux des autres pays agresseurs et qu'elle est de nouveau tombée dans le piège de ses anciennes méthodes désagréables, sombres et haineuses qui risque d'engendrer de nouvelles catastrophes humaines. Or, l'analyse des courants actuels et les réactions en cours renforce l'hypothèse selon laquelle le gouvernement français fait exprès de continuer ses comportements indus afin de provoquer les réactions de vengeance qu'il compte utiliser pour justifier la répression encore plus intense des minorités religieuses, raciales et spirituelles. Néanmoins, les gouvernements comme celui de la France devrait être conscients du danger de leurs mesures renforçant l'hostilité. Ces mesures peuvent préparer le terrain à de grands dégâts à l'échelle mondiale au XXème siècle.

Finalement, nous tenons à insister sur le fait que nous distinguons aujourd'hui le peuple français et les partisans de la justice dans ce pays des autorités, et nous estimons que ceux qui veulent du bien à la France  devraient tenter d'améliorer cette situation et d'empêcher toute sorte de discrimination sociale systématique contre les musulmans réprimés de la France et de ne pas permettre que la compétition pour le pouvoir devienne une source de l'expansion de l'oppression et d'un comportement injuste contre les musulmans de la France, ce qui rappellerait encore une fois au monde, le passé colonial de ce pays. 

En informant tous les penseurs, intellectuels et les personnes libre d'esprit, nous tenons à mettre en garde le gouvernement français contre le fait qu'il serait le seul responsable du catastrophe qui risque de nous toucher tous et dont les conséquences dépasserait certainement le cadre d'une religion, une race ou une ethnie. Nous lui demandons ainsi de présenter ses excuses au Saint Prophète de l'islam, de fermer les journaux qui propagent un discours haineux et de poursuivre les responsables des actes de sacrilège et de les condamner aux peines prévues par la loi.

Honorables chefs religieux, élites, intellectuelles et citoyens du monde,

Nous, les auteurs de cette lettre, pensons qu'une attention portée aux erreurs radicales commises dans le passé par la France et à son extrémisme idéologique constitue un important point de départ permettant à des intellectuels du monde et au peuple libre de la France de pouvoir laisser derrière eux les crises et les conflits actuels et même y remédier.   

Nous demandons de la Haute Commissariat des Nations Unies, ainsi qu'au Secrétariat Général des Nations Unies et la Cour de La Haye de réagir, comme il faut, aux mesures qui conduisent à la propagation de la haine et à la violation des droits de l'homme dont la plus basique constitue le respect des valeurs culturelles et sociales des hommes et d'adoption des lois empêchant l'atteinte aux prophètes, aux religions divines et à leurs adeptes.

Nous invitons également les chefs religieux du monde, en particulier les mondes musulman, chrétien et juif, de s'unir entre eux et s'opposer aux conflits actuels entre les différentes religions, races et ethnies qui conduisent à l'oppression et à la pratique de l'injustice et élargissement du cercle de la haine. Nous leur demandons aussi de ne pas permettre aux racistes et aux extrémistes de violer les droits de l'homme.

Nous conseillons également au président français, M. Macron, de prendre des mesures contre les atteintes au Saint Prophète de l'Islam dans cette période de la pandémie du Covid-19 qui a entraîné la mort d'un grand nombre de personnes, a mise en danger de la vie ordinaire des gens et provoqué l'angoisse générale. Nous lui demandons de ne pas rajouter à l'inquiétude de la population en faisant descendre 7000 policiers armés dans les rues, car le virus de la haine-20, pourrait aggraver les crises sociales autant que le virus pandémique de Covid-19.

Avec l'expression de nos salutations les plus respectueuses

 

[1] http://www.algerie-dz.com/article611.html

[2] https://web.archive.org/web/20080922190656/http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2236

[3] Thảm sát Mỹ Trạch

[4]https://web.archive.org/web/20101009183535/http://www.quangbinh.gov.vn/3cms/?cmd=130&art=1186213703100&cat=1179730730203  

[5] https://archive.org/details/globalnoiseraphi00mitc/page/77/mode/2up  

[6] https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/194000082.pdf  

[7] https://www.lepoint.fr/monde/role-de-la-france-au-rwanda-et-si-paul-kagame-disait-vrai-07-04-2014-1810025_24.php#  

[8] http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/africa/7542418.stm

[9] https://www.loc.gov/law/help/freedom-expression/france.php

[10] https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000864827?isSuggest=true

 

Source: https://fr.irna.ir/news/84099387/Double-standard-dans-l-approche-de-la-démocratie-des-pays

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Mon ami est le soleil (Rûmî)

30 Octobre 2020 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Iran, #Poésie, #Religion

L’ascension au ciel de Jésus, miniature turque ancienne.

L’ascension au ciel de Jésus, miniature turque ancienne.

Mon ami est le soleil (Rûmî)

"Prophète central de l’islam, Jésus - appelé "’Îsâ" dans le Coran - fait partie, avec les prophètes Noé, Abraham, Moïse et Mohammad, des "élus" à qui a été révélé un Livre ou une Loi divine. [1] Dans l’islam, Jésus a donc été choisi par Dieu pour transmettre aux hommes un nouveau texte sacré, l’Evangile (Injîl), censé contenir le sens profond et vrai de la Thora, ainsi que pour rappeler aux "Enfants d’Israël" (Banî Isrâ’îl) le dogme central du monothéisme et la nécessité de se soumettre à la volonté divine.

Jésus est évoqué dans le Coran comme indissolublement lié à Marie et constitue un modèle à suivre pour l’ensemble des croyants : "Ô Marie ! Dieu t’annonce la bonne nouvelle d’un verbe émanant de Lui. Son nom est : le Messie, Jésus, fils de Marie (Al-Masîh, ’Îsâ ibn Maryam) ; illustre en ce monde comme dans l’au-delà ; il est au nombre de ceux qui sont proches de Dieu." [2] Il fait partie de la "famille de ’Imrân" comprenant sa mère Marie, Yahyâ (Jean-Baptiste), son cousin, ainsi que le père de ce denier, Zacharie. Jésus est également considéré pur de tout péché.

Le ’Îsâ de l’islam est cependant très différent du Jésus du christianisme : bien que favorisé de grands dons et "fortifié par l’Esprit Saint", la vision coranique le considère essentiellement comme un homme et lui dénie donc la part de divinité qui constitue le fondement de la religion chrétienne. Ainsi, dans une optique comparée, la vision et conception profondément différente du monothéisme ainsi que de la relation entre Dieu et les hommes dans ces deux religions apparaît avec toute sa force au travers de leur différente vision du personnage de Jésus. Cependant, dans les deux traditions, il n’en demeure pas moins le prophète qui bouleverse les lois, tant par sa naissance et sa mort que par la profondeur de son message, et qui a constitué une source inépuisable de méditation pour de nombreuses grandes figures de l’islam au cours des siècles."

(...)

"Tantôt qualifié de Parole de Vérité (Qawl al-Haqq), d’Esprit de Dieu (Rûh Allah), de serviteur de Dieu (’Abdollah) ou encore de "signe pour l’Heure" (’ilm lilsa’ât) et de "Masîh" (signifiant le "oint") [5], le Coran présente également Jésus comme le "Verbe" (Kalima) de Dieu - dont la signification est cependant bien différente de la notion de "Verbe" de l’Evangile de Saint Jean selon lequel Dieu s’est fait chair. Pour l’islam, le Verbe reste une créature, même s’il n’en demeure pas moins doté d’un rang éminent en ce qu’il est chargé de véhiculer la Parole de Dieu et parler en son nom : "Jésus devient le Verbe de Dieu non pas à cause de son incarnation par laquelle sa chair devient divine, mais parce que son esprit est parvenu à un tel degré de perfectionnement qu’il est devenu un miroir au travers duquel la divinité se révèle"." [6]

(...)

"Jésus est une figure quasi-omniprésente de la littérature mystique musulmane où il incarne souvent l’invitation adressée à chaque homme à partir à la recherche de la part de divin cachée en lui. Etroitement liée à la figure de Maryam, le Christ typifie essentiellement la naissance spirituelle destinée à s’accomplir au sein de chaque être ; le corps devant auparavant être "purifié" de toute mauvaise pensée ou acte pour pouvoir donner naissance au "Jésus de son être"."

La figure du Christ dans l'Islam, par Amélie Neuve-Église

La Revue de Téhéran

http://www.teheran.ir/?article875#gsc.tab=0

Ces citations ainsi que les illustrations ci-dessus sont extraites de ce magnifique article.

(...)

"La Vierge Marie occupe une place centrale dans l’islam tout d’abord en tant que mère de Jésus, prophète reconnu par l’islam, de par le miracle de sa maternité et enfin du fait de sa foi à toute épreuve. Elle fait à ce titre partie des quatre femmes considérées comme "parfaites" par la tradition islamique, aux côtés de Fatima, fille du prophète Mahomet, Khadija, sa première femme, et Âsiya, femme de pharaon et "mère adoptive" de Moïse. [3]Dans la tradition, elle est également destinée à être la première à entrer au paradis. "Maryam" est également la seule femme du Coran à être mentionnée par son nom et saluée par les anges en tant qu’ "élue par la volonté divine". Elle est aussi mentionnée dans de nombreux récits de la tradition musulmane, qui insistent notamment sur la nature pure et exempte de tout péché de "Marie et son fils" (Maryam wa ibnuhâ).

 

Marie (Maryam) est évoquée près de 34 fois dans le Coran, principalement dans la sourate "La famille de ’Imrân" (Al-’Imrân) et "Maryam" ; elle est également mentionnée dans les sourates "Les Croyants" (Al-Mu’minun) [4], "L’interdiction" (Al-Tahrim) [5], ou "Le Fer" (Al-Hadid) [6]."

(...)

De Sainte Marie à Maryam Moqaddas: la Vierge dans la tradition islamique et la Maison de Marie à Éphèse, par Amélie Neuve-Église.

La Revue de Téhéran, Avril 2008

http://www.teheran.ir/spip.php?article179#gsc.tab=0

 

Marie venant de donner naissance à Jésus près du palmier, miniature persane, date et auteur inconnus

Marie venant de donner naissance à Jésus près du palmier, miniature persane, date et auteur inconnus

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Leonid Ivashov : Bonjour les armes ! (Club d'Izborsk, 28 octobre 2020)

29 Octobre 2020 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Club d'Izborsk (Russie), #Guerre, #Général Leonid Ivashov, #Iran, #Politique, #Russie, #Chine

Leonid Ivashov : Bonjour les armes !  (Club d'Izborsk, 28 octobre 2020)
Leonid Ivashov : Bonjour les armes !  (Club d'Izborsk, 28 octobre 2020)

Leonid Ivashov : Bonjour les armes !

 

28 octobre 2020

 

https://izborsk-club.ru/20074

 

 

Le 18 octobre, l'embargo international sur le commerce des armes avec l'Iran, établi en 2015, a expiré. Selon l'accord nucléaire, un groupe de puissances mondiales - la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Allemagne - a assoupli les sanctions contre l'Iran en échange d'une limitation de ses activités nucléaires. En août 2020, les États-Unis ont soumis à l'ONU un projet de résolution visant à prolonger l'embargo sur les armes, mais il n'a pas été adopté. "Maintenant, nous pouvons vendre des armes à qui nous voulons et acheter à qui nous voulons. Nous félicitons le cher peuple d'Iran et lui envoyons la bonne nouvelle que 10 ans d'embargo sévère ont pris fin", a déclaré le président de la République islamique d'Iran, Hassan Rohani.

 

Je ne me souviens pas que les Américains aient subi une telle défaite. Une seule microscopique République dominicaine les a soutenus lors du vote à l'ONU. 11 membres du Conseil de sécurité se sont abstenus. Et les principaux alliés des États-Unis au sein de l'OTAN - la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne - ont voté "contre", et ont mis les États-Unis en place de manière plutôt rigide.

 

À quelques exceptions près, l'Iran est en mesure d'acheter des armes conventionnelles. Et maintenant, nous avons la possibilité de coopérer avec elle dans ce domaine. D'autant plus que l'Iran a déjà laissé entendre son intention de nous acheter des chasseurs lourds modernes tels que le "Su". Téhéran a également besoin de nos chars modernes et de notre défense aérienne. Les armes maritimes et terrestres suscitent un intérêt. Mais ce n'est pas aussi simple que nous le voudrions. Notre relation avec l'Iran n'est pas parfaite. Tout d'abord, en 2015, nous avons voté des sanctions contre l'Iran. Deuxièmement, malgré le fait qu'en Syrie nous avons agi conjointement et de concert avec Téhéran, en réalité nous nous sommes éloignés de notre position initiale - personne ne devrait être présent illégalement sur le territoire et dans l'espace aérien de la Syrie, et nous avons autorisé la présence d'Américains et de Turcs. De plus, ces derniers ont occupé une grande partie du territoire syrien, où ils se battent avec les Kurdes, tiennent leurs unités militantes, etc. En outre, Israël jouit d'une quasi-impunité pour les frappes contre les forces iraniennes et pro-iraniennes en Syrie. Nos propres moyens de défense aérienne n'ont même jamais tiré sur des cibles israéliennes. Dans ces domaines, nos positions diffèrent de celles de l'Iran.

 

En outre, la Russie n'est malheureusement pas un partenaire militaire très fiable. Tout d'abord, nous avons déjà refusé de vendre des systèmes S-300 et S-400 à Téhéran, les donnant aux Turcs. Le contrat était déjà prêt, mais tout a été annulé au dernier moment. Les Iraniens ont donc des doutes tout à fait raisonnables. Téhéran a également regardé nos relations avec les Turcs avec un peu de jalousie. Et si au Moyen-Orient, nos relations alliées avec la Syrie étaient clairement définies, nous nous sommes néanmoins précipités entre Ankara et Téhéran. Cela non plus ne donne pas confiance aux dirigeants iraniens dans la fiabilité de nos approvisionnements.

 

Nous devons également nous rappeler que les Iraniens sont des négociateurs très difficiles. J'ai négocié avec Téhéran. Il y a là un système de prise de décision à plusieurs niveaux, qui inclut également l'élite spirituelle. L'Iran dispose d'un organe spécial, le Conseil de complaisance, dominé par des religieux, qui détermine s'il est souhaitable de conclure un accord ou seulement pour le moment. Permettez-moi donc de répéter : l'Iran est un négociateur difficile, mais si un accord est conclu, il est votre partenaire fiable. Ils ne se retirent pas de l'accord et ne rejettent personne au dernier moment.

 

Tout cela a conduit à une certaine tension, qui pourrait avoir pour conséquence que la Chine, et non la Russie, tire tous les bénéfices d'éventuelles exportations d'armes vers l'Iran. Et il est fort probable que ce soit le cas.

 

La Chine est en train de devenir le principal partenaire de l'Iran. Pékin et Téhéran ont déjà derrière eux un programme stratégique de coopération de 25 ans dans la sphère du pouvoir, et maintenant un nouveau pacte de coopération entre Pékin et Téhéran est en cours d'élaboration. Il s'agit de l'accord multispectral le plus puissant pour plus de 400 milliards de dollars, et ce projet à long terme est plus intéressant pour l'Iran que les propositions russes. En outre, la Chine achète des licences de production d'armes à la Russie et nous copie même. Ils disposent déjà de bons chars, d'installations de défense aérienne, etc., bien qu'ils soient inférieurs aux nôtres. Pékin fermera certainement les yeux sur le programme nucléaire iranien. La Chine investit massivement dans les infrastructures iraniennes, principalement dans l'énergie des hydrocarbures. Naturellement, l'Iran va payer en achetant des armes chinoises.

 

La question peut se poser : tout cela ne va-t-il pas conduire à une aggravation de la situation et à des confrontations militaires ouvertes ? Après tout, tant Israël que l'Arabie Saoudite ne sont pas intéressés par la nouvelle situation de l'Iran. Il y a des spéculations : ne vont-ils pas maintenant essayer de provoquer une action militaire afin d'empêcher l'Iran de se réarmer ? Premièrement, il ne s'est pas encore réarmé et, deuxièmement, il n'a pas encore lancé de programme de fourniture d'armes aux forces anti-israéliennes au Moyen-Orient, dont elles parlent ouvertement.

 

À mon avis, la question de savoir s'ils vont essayer ou non n'en vaut même pas la peine. Si les chefs des services de sécurité d'Arabie Saoudite, et surtout d'Israël, n'essaient pas, ils seront simplement expulsés de leurs postes - après tout, c'est leur principale tâche maintenant. Il est évident qu'ils feront beaucoup pour le programme nucléaire iranien, en particulier pour Israël. Il y aura certainement des sabotages, comme en juillet, lors de l'attaque du centre nucléaire iranien de Natanz, et des tentatives de provoquer un conflit entre l'Arabie saoudite et l'Iran, comme dans le cas des drones inconnus qui ont attaqué des terminaux saoudiens. Tout cela va arriver. Et l'Iran se retrouve face à la question suivante : la Chine se comportera-t-elle alors de manière plus décisive que la Russie ? Et si la guerre est déclarée ? C'est-à-dire que l'Iran est confronté à un choix, ici aussi. La réponse à la question de savoir si les Iraniens vont acheter nos armes est donc ambiguë. Bien sûr, il y aura quelque chose. Mais nous ne pouvons pas espérer que l'Iran nous achète des armes à n'importe quelles conditions. Téhéran est très prudent dans ces domaines.

 

 

Leonid Ivashov

 

Leonid Ivashov (né en 1943) - personnalité militaire, publique et politique russe. Colonel-général. 1996-2001 - Chef de la Direction principale de la coopération militaire internationale du ministère de la défense. Docteur en sciences historiques, professeur. Président de l'Académie des problèmes géopolitiques. Membre permanent du Club d’Izborsk.

 

Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc.

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Nikolay Starikov : la Russie doit arrêter la guerre au Karabakh (Club d'Izborsk, 20 octobre 2020)

20 Octobre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #Club d'Izborsk (Russie), #France, #Politique, #Guerre, #Iran

Nikolay Starikov : la Russie doit arrêter la guerre au Karabakh (Club d'Izborsk, 20 octobre 2020)

Nikolay Starikov : la Russie doit arrêter la guerre au Karabakh

20 octobre 2020.

 

https://izborsk-club.ru/20034

 

 

В. Vorsobin :

 

- Vladimir Vorsobin au micro. Et, bien sûr, nous allons maintenant parler de ce crime sauvage qui a été commis en France. Le professeur Samuel Paty a été décapité. Et il se trouve que le meurtrier était un homme de nationalité tchétchène, et il venait de Moscou, qui, bien sûr, était hypnotisé par beaucoup. Laissez-moi vous rappeler pourquoi cela s'est produit. Parce que le professeur montrait à ses élèves les caricatures du prophète Mahomet nu, pour lesquelles il a été poignardé. Et maintenant, beaucoup de gens se disputent (comme cela semble cynique) pour savoir s'il pourrait faire quelque chose. Nikolaï, cet énoncé de la question ne te semble-t-il pas farfelu ?

 

N. Starikov:

 

- Cela ne me semble pas sauvage. Je pense qu'il est nécessaire de comprendre cette situation, car ce n'est pas la première et, malheureusement, pas la dernière. Ecoutez, il est très clair que provoquer les musulmans à faire quelque chose qui, de leur point de vue, est catégoriquement inacceptable. J'ai la question suivante. Si ce professeur de français n'avait pas montré les caricatures du prophète, cela aurait-il eu un impact négatif sur le projet éducatif ? Quelle est la nécessité de faire quelque chose qui provoque à l'avance la colère, l'indignation, et peut-être des actions aussi, à mon avis, bien sûr, inadéquates et dures. Nous l'avons déjà vu avec Charlie Hebdo, lorsque les dirigeants européens se promenaient dans le centre de Paris en se tenant la main et pensaient qu'en agissant ainsi, ils luttaient contre le terrorisme international.

 

Et maintenant, cette tragédie est utilisée pour diaboliser une fois de plus la Russie. La logique est très délicate. Qui a perpétré ce crime ? Un Tchétchène de nationalité, qui vient de Russie, donc dans un sens la Russie est à blâmer. Le fait qu'il ait été en Tchétchénie à l'âge de deux ans, qu'il ait ensuite vécu en Russie et que toute sa vie consciente se soit déroulée en France n'intéresse personne. Autrement dit, cette tragédie devient un élément de la guerre de l'information contre notre pays. C'est d'une part. Et d'autre part, il y a un crime. Et nous regardons les forces de l'ordre françaises agir. Ils arrêtent toute la famille de ce jeune homme. Si la même chose s'était produite en Russie, je peux imaginer quel genre de cri aurait été poussé. La question est de savoir pourquoi vous arrêtez ses proches, quel genre de plaintes avez-vous contre eux ? Si vous voulez les interroger, alors interrogez-les. Mais les Français sont aussi durs qu'ils peuvent l'être. Pourquoi ? Parce que c'est la France, ils peuvent le faire, et si cela arrive en Russie ou en Tchétchénie, les forces de l'ordre ne peuvent pas le faire.

 

Ici, je pense que c'est l'occasion de discuter de la situation même, lorsqu'au départ un groupe important de personnes est provoqué pour des actions qui peuvent aller au-delà de la loi. Car pour eux, ce genre de comportement est catégoriquement inacceptable, et cela est connu d'avance. Alors pourquoi le faire ?

 

В. Vorsobin :

 

- Kadyrov a déjà commenté ce meurtre. "Je suis catégoriquement contre le terrorisme", a-t-il déclaré. - Je vous invite à ne pas provoquer les croyants.

 

Et maintenant, nous passons à un autre sujet intéressant. À mon avis, nous avons un article dans le code pénal concernant la justification du terrorisme. Après tout, dès que nous avons commencé à parler de ce que nous pouvons comprendre, ils ont été provoqués. Même si Ramzan Kadyrov a déclaré qu'il ne fallait pas provoquer les croyants, nous pouvons dire en gros : « Écoutez, est-il possible de comprendre le méchant qui a coupé la tête avec un couteau ? »

 

N. Starikov:

 

- Vladimir, puisque tu as suivi les articles du code pénal, parlons des termes. C'est la première chose que nous devons faire. Vous savez, une fois que les libéraux se sont moqués des processus, des phrases du temps de Staline, où le concept de terrorisme, de tentatives, etc. Et ils ont vécu pour voir la vie où tout cela est devenu une réalité.

 

Regardez ça. Qu'est-ce qui vous fait penser qu'il y a une sorte d'acte terroriste ? Que s'est-il passé ? Un homme en a tué un autre. Quel est le rapport avec le terrorisme ? Il s'agit d'un meurtre complètement domestique, qui vient d'être perpétré, disons, d'une manière non conventionnelle pour l'Europe, c'est-à-dire d'une manière brutale.

 

В. Vorsobin :

 

- Attendez une minute. Kadyrov en sait beaucoup sur le terrorisme. Et c'est Kadyrov qui l'a traité de terroriste.

 

N. Starikov :

 

- Vous savez, pour moi, Ramzan Akhmatovich est une autorité dans de nombreux domaines, mais dans ce cas, je ne serai pas d'accord avec lui. Parce que le terrorisme est une tentative de tuer des gens qui n'ont rien à voir avec rien, afin de mettre en avant certaines revendications politiques. C'est une histoire complètement différente, quotidienne, inhabituelle, mais qui n'a rien à voir avec le terrorisme.

 

В. Vorsobin :

 

- N'y a-t-il pas une idéologie ici ?

 

N. Starikov:

 

- Il n'y a aucune idéologie du tout ici.

 

В. Vorsobin :

 

- Est-ce une conception pervertie que de protéger le caractère sacré et de prendre un couteau, en quoi différez-vous d'un "État islamique" interdit en Russie, qui coupe la tête des chrétiens exactement avec les mêmes slogans ? Et pourquoi considérez-vous qu'il s'agit d'une affaire domestique ?

 

N. Starikov:

 

- Tout d'abord, le groupe terroriste "État islamique" (une organisation terroriste interdite sur le territoire de la Russie - ndlr) est interdit sur le territoire de la Russie. Pourquoi ? Parce qu'il a commis des actes terroristes. À mon avis, la différence entre le terrorisme et le non-terrorisme se situe ici. Si une personne réalise un acte terroriste, fabrique, à Dieu ne plaise, un engin explosif, prend une arme automatique, tue des passants au hasard, en voulant leur faire peur (car la terreur doit susciter la peur et l'horreur), il s'agit de terrorisme. Si une personne déteste l'autre pour une raison quelconque (qu'elle a des opinions différentes, que sa femme a volé, autre chose), il s'agit d'un meurtre, qui doit être considéré comme absolument domestique. Cela n'a rien à voir avec le terrorisme.

 

В. Vorsobin :

 

- Nikolaï, tu dois aller voir cette famille tchétchène en tant qu'avocat. Je pense que vous avez adopté une bonne ligne juridique qui peut la protéger. Mais en fait, les personnes qui tuent des gens au nom d'Allah ne sont pas appelées des terroristes. Vous voulez apporter un nouvel air de fraîcheur à la discussion sur la terreur. Il faut être prudent dans ce cas. Parce que nos lois sont imprévisibles après tout.

 

N. Starikov:

 

- Vladimir, je vous suggère d'être prudent dans vos jugements. Parce que vous pouvez absolument sans le savoir (ce dont je ne doute pas) insulter des millions de personnes qui professent telle ou telle religion.

 

В. Vorsobin :

 

- De quelle manière ?

 

N. Starikov:

 

- Vous venez de dire que si un meurtre est commis au nom (et ensuite vous avez dit ces mots qui ne devraient pas être prononcés parce qu'ils offensent et insultent)... Voici ce que le code pénal n'a jamais écrit. La Russie est un pays multinational et multiconfessionnel, nous devons donc traiter les gens de toutes les confessions avec respect, et ne permettre en aucun cas aux journalistes occidentaux de faire du mal aux musulmans, aux orthodoxes, à qui que ce soit.

 

В. Vorsobin :

 

- Nicolas, mais je dirais la même chose si un chrétien poignardait un homme au nom de Dieu. Ce n'est qu'une chose sauvage. Le christianisme ne reconnaîtrait pas cet homme comme un chrétien dans ce cas. Mais si un fou l'a fait, c'est aussi un terroriste. S'il l'a fait au nom de Bouddha, c'est aussi un terroriste. Et vous avez une logique très étrange.

 

N. Starikov:

 

- La logique est très simple. Ne nous mettons pas en travers d'un tas de choses. C'est la première. La seconde. Il est maintenant évident que cette histoire est utilisée pour la propagande anti-russe, et je n'aime pas trop jeter les broussailles dans le feu de la propagande anti-russe, que nos voisins du continent européen fomentent. Ce dont nous avons besoin ici, c'est d'une situation calme et équilibrée. Laissez les forces de l'ordre françaises enquêter sur cette histoire. C'est tout ce que je peux dire pour l'instant. Je ne vois pas de terrorisme ici. S'il s'avère que ce jeune homme faisait partie d'une cellule d'une organisation terroriste, et qu'ils préparaient de nombreuses explosions à Paris, alors peut-être devrait-il être jugé pour avoir préparé des actes terroristes. Entre-temps, il y a eu un meurtre domestique, et je comprends qu'il s'agit d'une enquête.

 

Parce qu'aujourd'hui, quoi qu'il arrive en Europe, ils le qualifient immédiatement d'acte terroriste. Un homme avec un marteau à Londres sort dans la rue - c'est un terroriste. Quel genre de terroriste est-ce ? C'est une sorte de fou ou peut-être un homme drogué. Les terroristes préparent des bombes, les terroristes au Moyen-Orient montent des chars, ils ont de multiples lance-roquettes et des armes automatiques. Dès qu'il arrive dans les capitales européennes, pour une raison quelconque, le terroriste est une personne qui a pris une fourchette, un couteau ou un marteau. Ce n'est donc rien. Les meurtres domestiques sont donc une chose, mais cela n'a rien à voir avec le terrorisme.

 

В. Vorsobin :

 

- Passons à la question du Karabakh. En ce moment, des gens y meurent probablement et y sont en train de mourir. Nikolay, nous avons discuté de ce sujet avec toi la dernière fois, mais maintenant, au vu de la situation, je voudrais poser un peu plus de questions. Après tout, il se peut que l'Azerbaïdjan gagne et que l'Arménie soit au bord de la défaite. Parce que maintenant les Azerbaïdjanais ont déjà 10% du territoire du Karabakh, et il se peut que bientôt les troupes entrent à Stepanakert, une catastrophe humanitaire va commencer. Et la position favorite de la Russie au milieu, quand on ne veut pas intervenir, même si la Turquie est intervenue avec ses mains et ses pieds et devient en général le roi de cette région, on ne peut pas se comporter aussi longtemps. Dites-moi, en cas d'escalade terminale du conflit, quel camp la Russie devrait-elle prendre ?

 

N. Starikov:

 

- Pourquoi avez-vous décidé que la Russie devait prendre un certain parti dans le conflit, alors qu'aucun des deux camps ne la remerciera d'avoir pris ce parti ? C'est la première chose.

 

В. Vorsobin :

 

- L'histoire peut dire merci (ou vice versa).

 

N. Starikov:

 

- Vous savez, nous vous parlerons plus tard. Parce que parler à des mères qui se font enterrer doit se faire avec des mots ordinaires, et non avec le grand calme que vous, un collègue, parlez soudainement.

 

Un. Les combats se déroulent sur le territoire d'un État non reconnu appelé Nagorno-Karabakh. Cet État n'est même pas reconnu par l'Arménie. La Russie n'a aucune obligation envers le Nagorno-Karabakh, qui n'est même pas reconnu par l'Arménie. C'est d'une part.

 

D'autre part, la Russie, seule partie plus intéressée que quiconque à mettre fin à ce conflit, fait des efforts titanesques pour y parvenir. Mais aujourd'hui, l'armée azerbaïdjanaise, qui se sent soutenue par les camarades turcs dans son dos, et par ceux des camarades américains à leur tour, va de l'avant pour obtenir un certain succès, afin de pouvoir encore s'asseoir à la table des négociations. Cette guerre ne peut avoir de vainqueurs et de vaincus dans aucune version finale, mais il peut y avoir des vainqueurs et des vaincus à court terme.

 

В. Vorsobin :

 

- Nikolaï, un petit détail. Le lobby arménien en Amérique, à mon avis, est même entré dans les anecdotes. Et vous voulez dire que même si les Turcs et les Américains ne sont pas parvenus à une opinion commune même en Syrie et n'étaient pas considérés comme des alliés spéciaux, pensez-vous que le lobby arménien et les intérêts divergents des États-Unis et de la Turquie sont toujours derrière les Turcs pour une raison quelconque dans ce conflit ?

 

N. Starikov:

 

- Si vous ne comprenez pas pourquoi les États-Unis tirent profit de cette guerre, je commencerai à distance. Vous avez commencé par énumérer les différents lobbies nationaux qui existent aux États-Unis. Je vous rappellerai un autre lobby aussi petit et complètement indifférent, qui n'a pas du tout participé à l'arrivée au pouvoir de l'actuel président des États-Unis. Je veux dire le lobby juif aux États-Unis. Avez-vous entendu parler de cela ? Je l'espère. Il y a aussi un État appelé Israël, qui n'aime pas un État appelé Iran, qui (bien sûr, c'est une coïncidence absolue) a une frontière avec le Nagorno-Karabakh. De plus, le territoire du Haut-Karabakh faisait autrefois partie de l'Empire perse, c'est-à-dire de l'Iran. C'est pourquoi l'instabilité dans cette région permet à l'Iran de créer d'énormes problèmes. Après tout, il ne s'agit pas seulement du fait que la Russie puisse être impliquée dans cette guerre. L'Iran peut être impliqué dans cette guerre. Des coups de feu ont déjà été tirés sur le territoire iranien. L'Iran a déclaré qu'il ne l'ignorerait pas.

 

В. Vorsobin :

 

- L'Iran soutient Bakou.

 

N. Starikov :

 

- L'Iran peut soutenir n'importe qui, mais il peut s'impliquer dans la guerre. Depuis le territoire du Haut-Karabakh, sous couvert de combats, des drones américains, turcs, azerbaïdjanais et de tout type pénètrent en Iran. Les groupes subversifs peuvent s'infiltrer sous le couvert de "oh, j'avais tort, je ne savais pas qu'il y avait une telle frontière". Il n'est donc pas évident pour vous que créer un cercle d'instabilité ardente à la frontière, y compris en Iran, est également bénéfique pour les États-Unis, qui diabolisent l'Iran et viennent de répéter les sanctions contre lui une fois de plus, mais aussi pour Israël ? Vous voyez, les choses sont beaucoup plus compliquées et plus profondes ici. Et comme le lobby juif aux États-Unis et l'influence de l'État d'Israël sont plus forts que ceux de l'État d'Arménie et du lobby arménien aux États-Unis, nous avons ce qui se passe aujourd'hui.

 

В. Vorsobin :

 

- Bien sûr, il s'agit d'une version multidirectionnelle que la vôtre, qui, dans l'ensemble, ne s'est pas encore montrée. Parce que les États-Unis ne soutiennent Bakou ni en paroles ni en argent, en aucune façon. Mais vous avez peut-être d'autres sources d'information.

 

Et l'histoire, Nikolaï ? L'histoire avec un "et" majuscule - c'est quand nous avons soutenu (maintenant, cependant, ils disent que c'est en vain) les Bulgares, elle a été incluse dans une épopée, elle a été incluse dans les manuels d'histoire, nous en sommes fiers, nous avons mis des monuments. Nous nous sommes retirés du massacre des Arméniens. Il a également été inclus dans les manuels scolaires. Et maintenant, peut-être, une autre page sera incluse dans les manuels scolaires, où une partie de l'Arménie mourra au Karabakh. Et nous dirons : vous, vous avez choisi Pashinyan là-bas, c'est votre problème. Mais peut-être que cela a maintenant un sens, mais sera-t-il partagé par nos descendants - n'est-ce pas en vain que nous avons donné des Arméniens à la Turquie et à l'Azerbaïdjan pour qu'ils soient déchirés ?

 

N. Starikov:

 

- Ecoutez, vous voulez tellement entraîner la Russie dans la guerre que vous parlez dans un calme plat. Nous avons déjà donné à quelqu'un d'être déchiré par quelqu'un. La Russie impose la paix. C'est la première chose que vous avez faite. Le conflit se poursuit, je le répète, dans le Haut-Karabakh.

 

В. Vorsobin :

 

- Je parle de la phase terminale.

 

N. Starikov :

 

- Si la guerre totale entre l'Arménie, membre de l'OTSC, et l'Azerbaïdjan se développe, la Russie a clairement déclaré qu'elle remplirait ses obligations envers l'OTSC. La tâche de la Russie n'est donc pas d'avoir une guerre à grande échelle entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. C'est très, très important. C'est la première chose.

 

Le second. Au cours de son histoire, la Russie a littéralement sauvé de nombreux peuples de la destruction physique. Mais l'ingratitude temporaire de certains peuples n'annule pas le fait que nous n'aurions pas pu faire autrement. Prenons la Géorgie, par exemple. Les Géorgiens ont été sauvés physiquement de la destruction en entrant dans l'Empire russe par le territoire de Georgievsky. La Géorgie a donné un grand nombre d'hommes d'État remarquables de la Russie, de notre État commun, de Bagration à Staline.

 

L'apparition de crapules et de canailles comme Saakachvili annule donc l'exploit de Bagration et la contribution de Joseph Vissarionovitch Staline ou de Laurence Pavlovitch Beria à la construction de l'État russe ? Bien sûr que non. Alors, ne mettons pas à zéro, à cause des difficultés temporaires, comme j'en suis convaincu, créées artificiellement entre les peuples, et essayons d'une manière ou d'une autre de niveler leurs propres victoires et réalisations.

 

Quant à la Bulgarie, l'histoire est la suivante. Les brillantes victoires de l'armée russe ont créé la Bulgarie (et la Roumanie, d'ailleurs). Mais, malheureusement, la diplomatie russe, comme on dit, a une grande dette envers le peuple et les militaires. Les militaires ont rempli leur devoir, ont créé toutes les conditions pour la création d'un État pro-russe dans les Balkans. Mais plus tard, dans les conditions du Congrès de Berlin et un peu plus tard, la Bulgarie a été créée, mais a reçu la dynastie régnante des Allemands. Ainsi, pendant la Première Guerre mondiale, elle a pris le parti de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie. Mais ce n'est pas le problème des soldats russes, mais celui des diplomates russes.

 

В. Vorsobin :

 

- Les troupes n'ont pas participé pleinement à la Grande Guerre Patriotique, elles ont servi d'autres armées, mais, en général, oui, elles l'ont fait.

 

N. Starikov:

 

- Vous voyez, les relations entre Bulgares et Russes, quel que soit le type de dynastie qui y règne, sont toujours des relations entre frères. Ainsi, la division bulgare contre la division russe ne sera jamais mise en avant. Il se rendra immédiatement et se mettra du côté des Russes.

 

В. Vorsobin :

 

- Et vous imaginez une situation qui, Dieu nous en préserve, les Bulgares, avec tout ce que cela comporte de mauvaises pages de nos relations, et de bonnes, mais en même temps nous ressentons cette fraternité, imaginez qu'il y ait une guerre terrible, et en même temps ils sont à nouveau confrontés à la destruction. Et dans ce cas, nous nous comportons différemment. Pas comme à l'époque, où notre grande amitié a commencé, mais d'une manière complètement différente, nous agirons de manière rationnelle. D'ailleurs, vous dites à juste titre que je suis d'accord qu'il n'est pas très juste de jeter notre peuple sur une terre étrangère (bien que nous l'ayons fait en Syrie). Mais alors, si cette tragédie se produit, alors que tant de ces frères meurent, cette amitié survivra-t-elle, pensez-vous ?

 

N. Starikov:

 

- Écoutez, aujourd'hui, vous effrayez sans cesse nos estimés auditeurs de radio avec une sorte de cataclysme, de massacre, de guerre, etc. Entre ces gens effrayants, vous arrivez encore à jeter de telles choses en passant, en disant que nous n'aurions pas dû aider Bachar al-Assad en Syrie.

 

В. Vorsobin :

 

- Non, nous nous sommes juste battus là-bas. Mais la terre est une étrangère.

 

N. Starikov:

 

- Tout d'abord, nous ne nous sommes pas battus, nous nous sommes battus, nous n'avons pas aidé, nous avons aidé. En Syrie, la question n'est pas réglée. Maintenant, nos compatriotes sont là-bas, nos pilotes s'y entraînent, nos forces spéciales s'y entraînent. Et que Dieu les bénisse tous, vivants et en bonne santé, pour qu'ils retournent dans leur pays.

 

В. Vorsobin :

 

- Pourquoi ne pas s'entraîner dans d'autres montagnes ?

 

N. Starikov:

 

- De quelles montagnes s'agit-il ? Pourriez-vous être plus précis ? Où sont ces montagnes où nos forces spéciales, l'artillerie et l'aviation peuvent s'entraîner maintenant ?

 

В. Vorsobin :

 

- Et je les appellerais des gardiens de la paix.

 

N. Starikov:

 

- Eh bien, ce sont certainement des pacificateurs.

 

В. Vorsobin :

 

- C'est exact. Je voulais dire les montagnes du Karabakh.

 

N. Starikov:

 

- Vous voulez entraîner la Russie dans la guerre tout le temps. Maintenant, il s'agit de la Bulgarie. Vous posez à nouveau des questions sur la Bulgarie. Mais parlons comme des adultes.

 

В. Vorsobin :

 

- Nous essayons donc de résumer l'histoire du Karabakh.

 

N. Starikov:

 

- Vous et moi devrions remédier au fait que nos manuels d'histoire n'en parlent pas toujours largement. Ils représentent assez fidèlement le désir des dirigeants russes d'aller dans les Balkans en direction de l'Europe de l'Est, à Constantinople, comme un désir de libérer les peuples slaves frères. Il en est ainsi. Mais en plus de la bonne et importante mission historique de libération d'autres peuples, dans ce cas de l'oppression turque, de l'agression fasciste, du génocide, nos troupes se sont déplacées vers l'endroit où elles étaient dirigées par nos politiciens, qui pendant des siècles ont pensé à aller sur les mers chaudes. Constantinople, les détroits, accès à la mer Méditerranée, car la mer Noire est bouchée par ces mêmes détroits turcs. C'est une incroyable coïncidence lorsque nous libérons les Bulgares, créons un État ami, mais malheureusement cela n'a pas fonctionné, l'État de la Bulgarie, l'État ami de la Roumanie, qui n'a pas non plus fonctionné, mais au début les soldats roumains ont combattu avec nous contre les Turcs. Et nous prenons le contrôle des régions qui sont vitales pour la Russie. Ce sont les deux faces d'une même pièce.

 

Et ne disons pas que nous y sommes allés, nos fils, frères, pères, arrière-grands-pères ont mis la tête, et la Russie n'aurait rien dû en tirer. Il fallait trouver un moyen d'accéder à la mer chaude, c'est très important. Et nous aurions tout obtenu si les Anglais n'avaient pas empêché la défaite finale de l'Empire ottoman par les Russes. Et s'il n'y avait pas eu la trahison de février 1917, quand tout était prêt pour le débarquement sur le Bosphore et les Dardanelles.

 

La politique doit, d'une part, correspondre à notre mentalité nationale, et nous sommes des libérateurs et des aides. D'autre part, bien sûr, nous devons respecter nos intérêts géopolitiques pragmatiques.

 

В. Vorsobin :

 

- Le ministre russe des affaires étrangères, M. Lavrov, a déclaré dans une interview à la Komsomolskaya Pravda que Moscou travaille également sur la question de la présence de soldats de la paix dans le Haut-Karabakh. Et cela signifie, dans l'ensemble, que Moscou est prête à intervenir, mais les soldats de la paix sont militaires après tout. Qu'est-ce que cela signifie dans le comportement de Moscou ?

 

N. Starikov:

 

- Cela signifie qu'il n'y a personne d'autre que la Russie pour l'arrêter. Et personne ne peut et ne veut le faire. Les soldats de la paix russes ont déjà arrêté la guerre entre la Géorgie, l'Ossétie et l'Abkhazie, arrêté la guerre en Moldavie, c'est-à-dire aux frontières de l'État transnistrien non reconnu d'aujourd'hui. Et ce ne sont pas les seuls exemples de maintien de la paix dont la Russie peut faire preuve.

 

Aujourd'hui, malheureusement, ce besoin existe. Et la Russie doit forcer les parties à réduire le feu. Et peut-être amener ses soldats de la paix dans la région. Et non pas pour y être abattu, mais pour arrêter la guerre immédiatement. Vous comprenez que tout coup porté à nos soldats de la paix et la situation peut être la même qu'avec la Géorgie. Il a également décidé de détruire nos soldats de la paix et Saakashvili a dû manger une cravate et s'enfuir dans un autre pays. Et en fait, il a perdu son poste présidentiel parce qu'il a conduit le pays à un affrontement militaire avec la Russie, ce que la grande majorité des Géorgiens ne pouvait bien sûr même pas imaginer dans un rêve terrible.

 

В. Vorsobin :

 

- Maintenant, selon les nouvelles, il s'avère que ce régime de trêve merdique qui a été conclu à Moscou est rompu depuis longtemps. Et maintenant, il y a presque une offensive générale du sud de l'Azerbaïdjan vers le Haut-Karabakh. Et si Moscou parle de soldats de la paix, c'est vous qui parlez pour que les camps ne tirent pas. Dans ce cas, nous devrons forcer l'Azerbaïdjan à ne pas attaquer. Moscou dispose-t-elle des outils nécessaires à cette fin ?

 

N. Starikov :

 

- Vous avez dit, en utilisant une étrange formulation - "ministre des affaires étrangères" - que Sergueï Lavrov fait de telles déclarations, qu'il a probablement des informations. Et il évalue les capacités de notre État à mener de telles opérations de maintien de la paix.

 

La Russie doit mettre fin à cette guerre. En tout cas, nos pertes internes et externes dues à ce conflit en cours peuvent être très graves, c'est pourquoi nous sommes plus intéressés que l'Arménie par le fait que cette guerre n'ait pas lieu. Et que les Azerbaïdjanais et les Arméniens, qui vivent ensemble depuis des siècles, cessent de s'entretuer.

 

Et l'important est que le fait qu'une de ces armées attaque aujourd'hui, prépare ainsi une nouvelle étape de cette guerre. Dans un an, dans dix, dans vingt. Parce que l'autre partie voudra se venger. Et peu importe qui gagne maintenant. C'est une raison pour une nouvelle guerre. Tout comme dans les Balkans : vaincre les Serbes devenus Kosovars avec le soutien de l'OTAN signifie simplement geler la future étape de la guerre. Ce n'est pas une solution.

 

Et j'en conclus que la Turquie est le principal instigateur de ce conflit, mais ce que fait la Turquie dépasse ses compétences. Trop de conflits, comme des perles sur un seul fil, sont menés par Erdoğan. Et quelqu'un doit lui expliquer qu'en ce moment vous pouvez avoir de nombreux affrontements, vous battre avec la Russie, faire pression sur Chypre, vous quereller avec l'Union européenne, sans craindre qu'il y ait un nouveau coup d'État en Turquie. Vous ne l'oublierez pas. Il y a combien d'années, trois ans ? Il y a eu un coup d'État. Pourquoi Erdogan n'a-t-il absolument plus peur de rien maintenant ? Qui lui a donné ces garanties ? Je pense que ces garanties sont exclusivement à l'étranger. Et quel est le lobby derrière ces garanties, quels sont les objectifs des États-Unis et d'Israël dans cette guerre ? Vous et moi pouvons le constater. Cela explique d'ailleurs très bien le sérieux de l'assistance militaire et technique qu'Israël fournit à l'Azerbaïdjan. La logique est très simple.

 

В. Vorsobin :

 

- Et la Russie fournit exactement la même assistance à l'Azerbaïdjan.

 

N. Starikov :

 

- Non, c'est juste que...

 

В. Vorsobin :

 

- Les drones ont été achetés par les Azerbaïdjanais à peu près au même moment où ils nous ont acheté d'autres équipements militaires. Nous fournissons des armes très activement à l'Azerbaïdjan, d'ailleurs, ainsi qu'à l'Arménie. Tout comme la Turquie, d'ailleurs. Et la question suivante : c'est le champ de bataille entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, mais ne pensez-vous pas qu'il y a aussi un plus grand champ de bataille où la Turquie et la Russie se battent ? Pour l'influence dans la région. Et si les Arméniens perdent cette guerre, la Turquie gagnera. Et dans ce cas, le Caucase décidera que Moscou s'est affaibli. Et cela pourrait conduire à une série d'autres événements désagréables dans cette région.

 

N. Starikov :

 

- Vous pensez dans la bonne direction, mais dans la seconde moitié de votre réflexion, les forces vous quittent, si l'on peut dire. L'Azerbaïdjan aura besoin de la Turquie en cas de guerre. Si l'Azerbaïdjan gagne, la Turquie ne sera plus aussi nécessaire. C'est pourquoi la Turquie n'est pas intéressée par une marche triomphale des troupes azerbaïdjanaises, mais par de lourdes batailles, au cours desquelles il n'y aura ni droit ni coupable. Peut-être un certain succès. Et plus la situation militaire en Azerbaïdjan est difficile, plus l'Azerbaïdjan a besoin de soutien militaro-technique, de conseillers, d'argent, de soutien diplomatique de la part d'Ankara. Voilà le problème.

 

Ankara s'intéresse à tout déroulement d'opérations militaires. Imaginons même la loi martiale...

 

В. Vorsobin :

 

- Vous ne répondez pas à la question. Je posais des questions sur la Russie.

 

N. Starikov:

 

- Je vous réponds. La Turquie s'intéresse à la guerre, la Russie s'intéresse à la paix. Et aujourd'hui, la Turquie tente de revenir dans la zone d'influence de la Russie, d'où, grâce aux actions de Gorbatchev et Eltsine, nous sommes nous-mêmes partiellement partis en 1991, si vous voulez. Mais les Turcs ont quitté cette zone au XIXe siècle, peut-être même avant. Et ils veulent y retourner. Leur apparition à Bakou, y compris sur la vague de troubles et de guerre civile russes, a été très brève. Aujourd'hui, on tente de reproduire la défaite géopolitique de l'Empire ottoman il y a quelques siècles. Et si vous regardez la carte de la Russie, rappelez-vous le nombre de guerres russo-turques, rappelez-vous qu'un grand nombre de ces territoires, que nous considérons à juste titre comme les nôtres, faisaient autrefois partie de l'Empire ottoman.

 

В. Vorsobin :

 

- Si les Arméniens perdent contre les Azerbaïdjanais, cela sera-t-il perçu comme un affaiblissement de la Russie ?

 

N. Starikov:

 

- La défaite de l'armée arménienne est inacceptable pour la Russie, car des gens comme vous, camarade Vorsobin, continueront à essayer d'entraîner la Russie dans la guerre pour cette raison. Nous devons étouffer ce conflit. Nous devons le congeler. C'est notre tâche.

 

 

Nikolai Starikov

 

Nikolai Starikov

https://nstarikov.ru

Nikolai Viktorovich Starikov (né en 1970) - célèbre écrivain, publiciste. Fondateur et dirigeant de l'organisation publique "Patriots of the Great Fatherland" (Défense aérienne). Membre permanent du Club d'Izborsk.

 

Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc.

«Je l'ai dit à plusieurs reprises et je ne cesse de le répéter: un criminel n'a pas de nationalité... Nous condamnons cet acte terroriste et présentons nos condoléances aux proches du défunt. Je suis fermement opposé au terrorisme sous toutes ses formes et je demande instamment de ne pas provoquer les croyants, de ne pas blesser leurs sentiments religieux», a indiqué M.Kadyrov.

https://fr.sputniknews.com/international/202010171044594516-enseignant-decapite-le-dirigeant-tchetchene-commente-les-revelations-de-lenquete/

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Le royaume intérieur (Shams de Tabriz)

15 Octobre 2020 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Iran, #Philosophie, #Poésie, #Religion

"Quand un homme qui aime sincèrement Dieu entre dans une taverne, la taverne devient sa salle de prière, mais quand un ivrogne entre dans la même salle, elle devient sa taverne. Dans tout ce que nous faisons, c'est notre cœur qui fait la différence, pas les apparences. Les soufis ne jugent pas les autres à leur aspect ou en fonction de ce qu'ils sont. Quand un soufi regarde quelqu'un, il ferme se deux yeux et ouvre le troisième - l’œil qui voit le royaume intérieur."

 

Shams de Tabriz (mystique soufi né à Tabriz en Azerbaïdjan iranien, mort en 1248. Il a initié Jalâl ud Dîn Rûmî (Rûmî) au mysticisme islamique et a été immortalisé dans le recueil de poèmes de Rûmî: Diwân-e Shams-e Tabrîzî ("Les travaux de Shams de Tabriz").

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