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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

lettres

Quelques réflexions d'Ernst Jünger

27 Avril 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Lettres

Non seulement les fellahs n’ont pas de destin : ils s’irritent de ce qu’on y prétend, dès qu’ils flairent une telle prétention. De là vient que le mot passe à lui seul pour suspect.

 

Il faudrait tirer encore quelque chose de la noblesse. Puisqu’elle n’a plus la direction de la politique ni de l’armée, et n’est même plus un modèle du savoir-vivre, qu’elle justifie du moins son existence dans le service des Muses.

 

 

Ernst Jünger, L’auteur et l’écriture. Traduit de l’allemand par Henri Plard. Christian Bourgois Editeur, Paris, 1983.

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"Le temps a laissié son manteau / De vent, de froidure et de pluye..."

19 Mars 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Lettres

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Charles d'Orléans et Marie de Clèves



Charles d'Orléans (1394, Paris – 1465, Amboise), dernier poète courtois, fils de Louis, duc d'Orléans, frère de Charles VI. Duc à treize ans en 1407 lorsque son père fut assassiné par les Bourguignons, il se lia aux Armagnacs pour obtenir la condamnation des meurtriers de son père (1414). En 1415, il fut pris à Azincourt et conduit en Angleterre, où il dut rester prisonnier pendant 25 ans.
Libéré contre rançon en 1440, il retourna dans son pays, se maria avec Marie de Clèves, se retira à Blois, où il tint une cour littéraire et accueillit Villon, entre autres. Son fils, Louis XII, futur roi de France, naquit en 1462.
En Angleterre, il cultiva son talent littéraire, écrivant des ballades, rondeaux et complaintes en français et en anglais. Ses poésies furent éditées par Clément Marot, sur ordre de François Ier (1515 – 47).


Rondeau LXIII


Le temps a laissié son manteau
De vent, de froidure et de pluye,
Et s'est vestu de brouderie,
De soleil luyant, cler et beau.


Il n'y a beste, ne oiseau,
Qu'en son jargon ne chante ou crie:
Le temps a laissié son manteau
De vent, de froidure et de pluye.


Rivière, fontaine et ruisseau
Portent, en livrée jolie,
Gouttes d'argent d'orfèvrerie,
Chascun s'abille de nouveau:
le temps a laissié son manteau.


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Antoine de Rivarol (1753-1801) : quelques citations

10 Mars 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Lettres


Le temps est le rivage de l'esprit ; tout passe devant lui, et nous croyons que c'est lui qui passe.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.8, Le Livre Club du Libraire, 1962)

L'homme, dans sa maison, n'habite pas l'escalier, mais il s'en sert pour monter et pénétrer partout ; ainsi l'esprit humain ne séjourne pas dans les nombres, mais il arrive par eux à la science et à tous les arts.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.9, Le Livre Club du Libraire, 1962)

L'esprit est le côté partiel de l'homme ; le coeur est tout.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.13, Le Livre Club du Libraire, 1962)

L'homme qui dort, l'homme ivre, c'est l'homme diminué.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.13, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Il y aura toujours deux mondes soumis aux spéculations des philosophes : celui de leur imagination, où tout est vraisemblable et rien n'est vrai, et celui de la nature où tout est vrai sans que rien paraisse vraisemblable.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.14, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Les corps politiques recommencent sans cesse ; ils ne vivent que de remèdes.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.24, Le Livre Club du Libraire, 1962)

La raison se compose de vérités qu'il faut dire et de vérités qu'il faut taire.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.27, Le Livre Club du Libraire, 1962)

L'imprimerie est l'artillerie de la pensée.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.29, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Les peuples les plus civilisés sont aussi voisins de la barbarie que le fer le plus poli l'est de la rouille. Les peuples, comme les métaux, n'ont de brillant que les surfaces.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.30, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Il faut attaquer l'opinion avec ses armes : on ne tire pas des coups de fusil aux idées.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.34, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Dieu est la plus haute mesure de notre incapacité : l'univers, l'espace lui-même, ne sont pas si inaccessibles.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.36, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Un peu de philosophie écarte de la religion, et beaucoup y ramène.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.36, Le Livre Club du Libraire, 1962)

La philosophie ne répond que des individus, mais la religion répond des masses.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.37, Le Livre Club du Libraire, 1962)

C'est un terrible luxe que l'incrédulité.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.38, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Celui qui n'a qu'un désir ou qu'une opinion est un homme à caractère.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.40, Le Livre Club du Libraire, 1962)

L'orgueil est toujours plus près du suicide que du repentir.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.41, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Il y a quelque chose de plus haut que l'orgueil, et de plus noble que la vanité, c'est la modestie ; et quelque chose de plus rare que la modestie, c'est la simplicité.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.41, Le Livre Club du Libraire, 1962)

L'avare est le pauvre par excellence : c'est l'homme le plus sûr de n'être pas aimé pour lui-même.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.42, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Le mépris doit être le plus mystérieux de nos sentiments.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.42, Le Livre Club du Libraire, 1962)

On ne pleure jamais tant que dans l'âge des espérances ; mais, quand on n'a plus d'espoir, on voit tout d'un oeil sec, et le calme naît de l'impuissance.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.42, Le Livre Club du Libraire, 1962)

En général, l'indulgence pour ceux qu'on connaît est bien plus rare que la pitié pour ceux qu'on ne connaît pas.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.43, Le Livre Club du Libraire, 1962)

L'envie qui parle et qui crie est toujours maladroite ; c'est l'envie qui se tait qu'on doit craindre.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.44, Le Livre Club du Libraire, 1962)

" Quand je me demande, dit Montaigne, d'où vient cette joie, cet aise, ce repos que je sens lorsque je vois mon ami, c'est que c'est lui, c'est que c'est moi ; c'est tout ce que je puis dire. " Et Pythagore n'a-t-il pas dit très excellemment encore : " Quand je suis avec mon ami, je ne suis pas seul, et nous ne sommes pas deux. " Enfin Cicéron, en parlant de l'amitié, l'appelle une nécessité, et Aristote une âme en deux corps.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.44, Le Livre Club du Libraire, 1962)

On sait par quelle fatalité les grands talents sont, pour l'ordinaire, plus rivaux qu'amis ; ils croissent et brillent séparés, de peur de se faire ombrage : les moutons s'attroupent et les lions s'isolent.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.45, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Si la pauvreté fait gémir l'homme, il bâille dans l'opulence. Quand la fortune nous exempte du travail, la nature nous accable du temps.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.46, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Un bon esprit paraît souvent heureux, comme un homme bien fait paraît souvent adroit.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.47, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Pour le riche ignorant, le loisir est sans repos, le repos sans charmes, et le temps, trésor de l'homme occupé, tombe comme un impôt sur le désoeuvrement. Le savant se cherche, et le riche s'évite.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.47, Le Livre Club du Libraire, 1962)

L'homme passe sa vie à raisonner sur le passé, à se plaindre du présent, à trembler pour l'avenir.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.48, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Les opinions, les théories, les systèmes, passent tour à tour sur la meule du temps, qui leur donne d'abord du tranchant et de l'éclat, et qui finit par les user.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.49, Le Livre Club du Libraire, 1962)

La parole est la pensée extérieure, et la pensée est la parole intérieure.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.50, Le Livre Club du Libraire, 1962)

La grammaire étant l'art de lever les difficultés d'une langue, il ne faut pas que le levier soit plus lourd que le fardeau.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.51, Le Livre Club du Libraire, 1962)

L'imprimerie est à l'écriture ce que l'écriture avait été aux hiéroglyphes : elle a fait faire un second pas à la pensée ; ce n'est vraiment qu'à l'époque de cette invention que l'art a pu dire à la nature : " Ton exubérance et tes destructions ne m'épouvantent plus. J'égalerai le nombre de livres au nombre des hommes, mes éditions à tes générations, et mes bibliothèques, semées sur toute la surface du globe, triompheront de l'ignorance des barbares et du temps. "
(Maximes, pensées et paradoxes, p.54, Le Livre Club du Libraire, 1962)

[...] par sa nature, l'homme ne veut que deux choses, ou des idées neuves ou de nouvelles tournures : il exprime l'inconnu clairement pour se faire entendre, et il relève le connu par l'expression pour se faire remarquer.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.56, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Le talent est un art mêlé d'enthousiasme. S'il n'était qu'art, il serait froid ; s'il n'était qu'enthousiasme, il serait déréglé : le goût leur sert de lien.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.58, Le Livre Club du Libraire, 1962)

La parole est le vêtement de la pensée, et l'expression en est l'armure.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.59, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Les idées sont comme les hommes : elles dépendent de l'état et de la place qu'on leur donne.
(Maximes, pensées et paradoxes, p.59, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Le genre humain est comme un fleuve qui coule du nord au midi ; rien ne peut le faire rebrousser contre sa source.
(De l'universalité de la langue française, p.76, Le Livre Club du Libraire, 1962)

[...] c'est la prose qui donne l'empire à une langue, parce qu'elle est tout usuelle : la poésie n'est qu'un objet de luxe.
(De l'universalité de la langue française, p.86, Le Livre Club du Libraire, 1962)

[...] sensation et raisonnement, voilà de quoi tout l'homme se compose : l'enfant doit sentir avant de parler, mais il faut qu'il parle avant de penser. [...] si la parole est une pensée qui se manifeste, il faut que la pensée soit une parole intérieure et cachée. L'homme qui parle est donc l'homme qui pense tout haut et, si on peut juger un homme par ses paroles, on peut aussi juger une nation par son langage.
(De l'universalité de la langue française, p.87, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Ce qui n'est pas clair n'est pas français.
(De l'universalité de la langue française, p.113, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Il est bon de ne pas donner trop de vêtements à sa pensée ; il faut, pour ainsi dire, voyager dans les langues, et, après avoir savouré le goût des plus célèbres, se renfermer dans la sienne.
(De l'universalité de la langue française, p.121, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Le langage est la peinture de nos idées [...]
(De l'universalité de la langue française, p.122, Le Livre Club du Libraire, 1962)
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Education

31 Janvier 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Lettres

De même que la phrase n'est pas écrite, de même l'homme n'est pas éduqué tant que l'on peut distinguer la forme et le fond.
Nicolas Gomez Davila

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L'ennemi

28 Janvier 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Lettres

"L'ennemi, c'est celui qui vous désigne comme tel."
Carl Schmitt
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Les deux ailes de l'intelligence

21 Janvier 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Lettres

Les deux ailes de l'intelligence sont l'érudition et l'amour.
Nicolas Gomez Davila, Scolies pour un texte implicite.
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En Chine, "ermite" signifie "homme-montagne"

4 Janvier 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Lettres

"L'écriture chinoise du mot "Immortel", sien, accouple les caractères de l'homme et de la montagne; ainsi l'ermite, littéralement homme montagne, est-il la figure parfaite de l'être-paysage (...)


La montagne vide - Anthologie de la poésie chinoise IIIe-XIe siècle, traduite et présentée par P. Carré et Z. Bianu. Coll. Spiritualités vivantes, Albin Michel, 1987.
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Ce qui n'est pas clair n'est pas français

28 Décembre 2007 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Lettres, #France

Si tout le monde parlait français, les choses seraient évidemment beaucoup plus simples, et beaucoup plus claires aussi. En lisant ces auteurs américains qui semblent incapables de construire un plan et de mettre leurs idées en perspective, on ne peut effectivement que constater que la langue française et l'esprit français demeurent indispensables au monde des lettres et de la culture.

Hervé Ryssen
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Bashô Matsuo (1644-1694): Journaux de voyage

13 Décembre 2007 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Lettres


Partant pour un voyage de mille lieues, sans m'embarrasser de provisions de route, "sous la lune de la troisième veille dans l'inquestionable suis entré", pouvait dire cet Ancien: sur sa canne m'appuyant, en l'ère Jôkyô, l'an de l'Aîné de l'Arbre et du Rat [1864], à la huitième lune d'automne, lorsque je quittai mon logis délabré près de la rivière, il soufflait un vent frisquet.


Dussent blanchir mes os
jusques en mon coeur le vent
pénètre mon corps

Après dix automnes
le nom de patrie désigne
Edo désormais


Le jour que je franchis la barrière, la pluis tombait et les montagnes disparaissaient toutes dans les nuages.


Brouillard et bruine
dissimulent le Fuji
charme de ce jour

(...)


Bashô - Journaux de voyage. Présentés et traduits du japonais par René Sieffert. Publications orientalistes de France, Paris, 1988.
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La cantilène de Sainte Eulalie (878)

23 Octobre 2007 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Lettres, #France, #Histoire

 
" Ce poème français se donne comme une transposition romane des hymnes d'église (ou séquences ) en latin.
Il a été composé à l'abbaye de Saint-Amand près de Valenciennes peu après 878, date à laquelle on a découvert les reliques de la sainte.
Il raconte l'histoire d'une jeune fille martyre qui souhaite conserver sa virginité et sa foi dans le Christ plutôt que de succomber au diable (diaule) et à la déchéance morale.
Le texte comprend vingt-neuf vers rythmiques construits sur l'alternance de temps forts et de temps faibles."
 
 
Le manuscrit se trouve à la Bibliothèque municipale de Valenciennes: 150 (olim 143) fol.141v
 
 
 
Buona pulcella fut Eulalia.
Eulalie était une bonne jeune fille.
Bel avret corps, bellezour anima.
Elle avait le corps beau et l'âme plus belle encore.
Voldrent la veintre li Deo inimi,
Les ennemis de Dieu voulurent la vaincre;
Voldrent la faire diaule servir.
Ils voulurent lui faire servir le Diable.
(5) Elle no'nt eskoltet les mals conselliers
Elle n'écoute pas les mauvais conseillers
Qu'elle De o raneiet, chi maent sus en ciel,
qui lui demandent de renier Dieu qui demeure au ciel là-haut,
Ne por or ned argent ne paramenz
Ni pour de l'or, ni pour de l'argent, ni pour des bijoux
Por manatce regiel ne preiement.
Ni par la menace ni par les prières du roi.
Niule cose non la pouret omque pleier
Rien ne put jamais la faire plier ni amener
(10)La polle sempre non amast lo Deo menestier.
La jeune fille à ne pas aimer toujours le service de Dieu.
E por o fut presente de Maximiien,
Et pour cette raison elle fut présentée à Maximien
Chi rex eret a cels dis soure pagiens.
Qui était en ces temps-là le roi des païens .
Il li enortet, dont lei nonque chielt,
Il lui ordonna, mais peu lui chaut,
Qued elle fuiet lo nom chrest iien.
De renoncer au titre de chrétienne.
(15)Ell'ent adunet lo suon element:
Elle rassemble sa force.
Melz sostendreiet les empedementz
Elle préfère subir la torture plutôt
Qu'elle perdesse sa virginitét;
Que de perdre sa virginité.
Por os furet morte a grand honestét.
C'est pourquoi elle mourut avec un grand honneur.
Enz enl fou lo getterent com arde tost.
Ils la jetèrent dans le feu pour qu'elle brûlât vite.
(20)Elle colpes non avret, por o nos coist
Elle n'avait pas commis de faute, aussi elle ne brûla point.
A czo nos voldret concreidre li rex pagiens.
Le roi païen ne voulut pas accepter cela.
Ad une spede li roveret tolir lo chieef.
Avec une épée, il ordonna de lui couper la tête.
La domnizelle celle kose non contredist:
La jeune fille ne protesta pas contre cela.
Volt lo seule lazsier, si ruovet Krist.
Elle veut quitter le monde; elle prie le Christ.
(25)In figure de colomb volat a ciel.
Sous la forme d'une colombe, elle s'envole au ciel.
Tuit oram que por nos degnet preier
Prions tous qu'elle daigne intercéder pour nous,
Qued auuisset de nos Christus mercit
Afin que le Christ ait pitié de nous
Post la mort et a lui nos laist venir
Après la mort et nous laisse venir à lui
Par souue clementia
Par sa clémence.
 
 
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