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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

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Paul Craig Roberts: Les choses vont-elles mal ?

18 Mars 2025 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Paul Craig Roberts, #Politique, #Trump, #Ukraine, #Russie, #Yemen, #Guerre, #Gaza, #Palestine, #Pérou, #Transgenre

18 mars 2025

Les choses vont-elles mal ?

Paul Craig Roberts

 

Sous le régime Biden, Trump a critiqué les Démocrates pour avoir largué des bombes sur le Yémen.  Vous n'avez pas besoin de faire cela, a dit Trump, vous pouvez régler les problèmes par téléphone.  Aujourd'hui, c'est Trump qui bombarde le Yémen.

Les rares personnes qui s'intéressent aux affaires étrangères considèrent qu'il s'agit d'une nouvelle faveur accordée par Trump à Israël.  Mais cela n'a aucun sens.  Il n'est pas utile d'arrêter le massacre en Ukraine pour commencer le massacre au Yémen et continuer le massacre à Gaza et dans le petit reste de la Cisjordanie. Trump est-il pour la paix ou seulement en partie pour la paix, selon l'endroit où il se trouve ?

Le bombardement du Yémen par Trump pourrait se transformer en quelque chose de plus grand. Le conseiller à la sécurité nationale de Trump a déclaré que Washington pourrait commencer à bombarder les navires de guerre iraniens.  Il n'en a pas expliqué l'intérêt ni les conséquences.  Le bellicisme qui émane du régime Trump remet en question la sincérité de ce dernier en ce qui concerne la paix en Ukraine.

En effet, la façon dont Trump a abordé les négociations sur l'Ukraine m'a semblé soit irréfléchie, soit calculée pour envenimer la situation.  Le conflit ukrainien est une guerre par procuration entre Washington et la Russie, et c'est ainsi que la Russie le comprend.  Une négociation réussie doit avoir lieu entre Trump et Poutine.  Au lieu de cela, Trump a négocié avec Zelensky un cessez-le-feu temporaire, puis a menacé Poutine s'il n'acceptait pas.  Ce faisant, Trump a mis Poutine devant le fait accompli, ce qui n'est guère une façon d'instaurer la confiance. Comme le sait certainement Poutine, il ne s'agit pas d'un accord si l'une des parties y est contrainte.

Ailleurs sur le front de Trump, je vois ce qui me semble être des erreurs déroutantes.  Avant d'émettre tous ces ordres de fermeture et de licenciement, Trump aurait dû laisser la DOGE découvrir et rendre publiques les utilisations fantastiques du budget fédéral à des fins injustifiées.  Une fois les faits établis, il devient difficile pour les juges fédéraux d'essayer d'annuler le remède.

Hier, un vote du Sénat a souligné le danger d'agir avant de convaincre.  26 Républicains, dont le leader de la majorité au Sénat, ont voté avec les Démocrates pour ne pas inclure dans les réductions de dépenses celles que Trump a ordonnées pour l'USAID.  Lorsque près de la moitié des sénateurs républicains préfèrent continuer à financer des bandes dessinées transgenres au Pérou et des sessions de formation DEI en Serbie en dépit de leur préoccupation pour le déficit budgétaire, un travail de fond adéquat fait défaut.  Dans les combats intérieurs, les assauts doivent être aussi soigneusement préparés que les assauts militaires.  

Le bruit et la fureur qui émanent du Bureau ovale fournissent aux presstitués (NDT: "pressitutes") beaucoup d'éléments à déformer et à utiliser comme armes contre Trump.  Il est à espérer qu'ils se discréditeront davantage eux-mêmes que Trump.

En attendant, Trump devrait faire une pause entre les discours et l'action et réfléchir à la manière de mieux organiser sa guerre pour le renouveau de l'Amérique.

Traduit de l'américain par Le Fil d'Ariane

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2025/03/18/are-things-going-amiss/

"Le conflit n'est pas vraiment entre l'Ukraine et la Russie.  Il s'agit d'une guerre par procuration de Washington contre la Russie.  L'Ukraine n'est qu'un intermédiaire. Aucune décision ne dépend de Zelensky.  Comme Trump affirme que le conflit n'aurait pas eu lieu si les Démocrates n'avaient pas volé sa réélection en 2020, Trump n'a aucun intérêt dans la guerre et devrait être en mesure de s'en éloigner aux conditions de Poutine, qui sont raisonnables.

Si Trump peut éviter d'être piégé par Israël dans une guerre avec l'Iran, il pourra se concentrer sur son programme intérieur.  Il pourrait découvrir que l'Establishment américain est un ennemi plus redoutable que Poutine."

Paul Craig Roberts

https://www.paulcraigroberts.org/2025/03/18/report-on-trump-putin-telephone-conversation/

‘Israël’ sape l’accord de trêve à Gaza avec un feu vert US: Plus de 400 martyrs dont 174 enfants… En 5 heures de bombardements!

https://french.almanar.com.lb/3210583

Yémen : des martyrs et blessés suite à l’agression contre Sanaa et plusieurs gouvernorats

https://french.almanar.com.lb/3209241

Dans ces bombardements israéliens et étatsuniens, ce sont les populations civiles qui sont visées, les victimes sont principalement les femmes et les enfants. Tout cela est d'une lâcheté monstrueuse. Ceux qui commanditent, ordonnent et exécutent ces crimes n'ont ni âme ni honneur.

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MAGA or MPLGA ? That is the question

23 Février 2025 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Amérique du nord, #Amérindiens, #Edward Curtis, #Trump, #Jicarilla Apache, #Palestine

Fillette Jicarilla Apache en costume de fête. Photo: Edward S. Curtis - Library of Congress - USA. "Jicarilla Apache Nation currently living in New Mexico and speaking a Southern Athabaskan language. The term jicarilla comes from Mexican Spanish meaning "little basket"."

Fillette Jicarilla Apache en costume de fête. Photo: Edward S. Curtis - Library of Congress - USA. "Jicarilla Apache Nation currently living in New Mexico and speaking a Southern Athabaskan language. The term jicarilla comes from Mexican Spanish meaning "little basket"."

MAGA or MPLGA ? That is the question
MAGA or MPLGA ? That is the question

Entre le sort des Palestiniens aujourd'hui et celui des Indiens d'Amérique du nord autrefois, il n'y a pas de différence. C'est la même USURPATION et le même GÉNOCIDE, par les mêmes gens et par la même religion, au nom d'une "TERRE PROMISE" par le même dieu exclusif et sociopathe (Yahweh) et reposant sur la même IMPOSTURE.

Exemple d'inversion accusatoire à l'encontre des Palestiniens:

The deputy speaker for the Israeli Knesset recently said during a radio interview that all adult men in Gaza should be exterminated and called Palestinians “subhumans”, saying “Who is innocent in Gaza?”

https://news.antiwar.com/2025/02/24/deputy-speaker-of-israeli-knesset-says-all-adult-men-in-gaza-should-be-killed/

https://caitlinjohnstone.com.au/2025/02/26/all-these-israeli-agendas-were-planned-long-in-advance/

 

Voir également:

https://pocombelles.over-blog.com/2015/12/porcupine-cheyenne-photographie-de-edward-curtis-le-lakota-etait-rempli-de-compassion-et-d-amour-pour-la-nature-il-aimait-la-terre-e

La collection des photographies d'Edward S. Curtis sur le site internet de la Bibliothèque du Congrès: 

https://www.loc.gov/collections/edward-s-curtis/

Tempête infernale: le martyre du peuple allemand par les Alliés après la fin de la 2e Guerre mondiale:

https://jeune-nation.com/kultur/histoire/25377-tempete-infernale-le-documentaire

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Entretien avec Gerard Menuhin, ancien président du conseil d'administration de la Fondation Yehudi Menuhin - 14.2.2006

16 Février 2025 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Gerard Menuhin, #Politique, #Allemagne, #Union Européenne, #Palestine, #Israël, #Musique, #Iran, #Irak, #OTAN, #ONU, #Yehudi Menuhin

Muslim Market a interviewé Gerard Menuhin, ancien président du conseil d'administration de la Fondation Yehudi Menuhin

14.2.2006

http://www.muslim-markt.de/interview/2006/menuhin.htm

 

Gerard Menuhin est né en 1948, fils du violoniste du siècle Sir Yehudi Menuhin (1916-1999) et de sa femme, la danseuse Diana Rosamund Gould. Après avoir fréquenté le collège d'Eton et obtenu un diplôme de l'université de Stanford en Californie, il a travaillé dans l'industrie cinématographique à New York, Paris et Londres, notamment en tant que producteur de films chez United Artists.

Jusqu'en 2005, il était président du conseil d'administration de la Fondation Yehudi Menuhin Allemagne, une fondation créée par son père en 1998, mais il a été démis de ses fonctions sous prétexte qu'il avait des contacts trop étroits avec la « Droite ». Depuis, il travaille comme auteur.

Gerard Menuhin a la nationalité anglaise, américaine et suisse, il est divorcé et a un fils. Il vit à Londres et en Suisse.


MM : Cher Monsieur Menuhin, en tant que fils d'un musicien aussi célèbre dans le monde entier, la première question qui se pose est la suivante : faites-vous aussi de la musique ?

Menuhin : Je ne fais pas de musique. Ma vie en est plus pauvre. Je ne parle pas ici de la pratique professionnelle de la musique, mais de la pratique de la musique par passion, comme c'était très répandu autrefois. J'aime écouter de la musique, le plus souvent du blues, qui représente pour moi une musique éternelle, sincère et humaine. Mais je pense que faire de la musique, comme peindre, est très important pour distraire les gens de leurs soucis et occupations quotidiens et pour ne pas négliger d'autres valeurs. L'art est indispensable à l'humanité. L'expression de nos pensées et de nos sentiments à travers l'art enrichit et explique notre vie. Le fait que, d'une part, le terme générique « art » recouvre souvent des pseudo-arts vendus à prix d'or et que, d'autre part, il n'est pas rare que l'art soit relégué à un rôle purement secondaire de divertissement qui, lorsque l'État doit faire des économies, perd immédiatement son soutien, n'y change rien.

MM : Quelle signification ont pour vous vos trois nationalités ?

Menuhin : Pour moi, la citoyenneté a d'abord une valeur pratique. Elles permettent - la plupart du temps - de voyager, mais limitent aussi la vie. On ne peut pas s'identifier à un État comme on s'identifie à une région ou à une commune. La culture est plus importante que la nationalité. Je suis européen, anglais, marqué par les vestiges de notre Europe dévastée par la guerre et par les ombres du monde d'hier, que je ne connais malheureusement plus, dans lequel mes parents étaient encore chez eux.

MM : Pourquoi ne sont-ils pas allemands eux aussi ; ils auraient certainement pu obtenir la nationalité allemande ?

Menuhin : Bien que j'aie beaucoup de sympathie pour l'Allemagne, je ne suis pas Allemand. Je vois l'Allemagne sous deux angles. De la perspective des Allemands, pour ainsi dire d'en bas, avec tous les espoirs et les aspirations humaines. Et de la perspective de cette Allemagne qui est l'objet et le football d'intérêts internationaux, qui est foulée chaque jour de manière prévisible - conformément à la volonté américaine et sioniste et en accord avec des hommes politiques allemands. Il s'agit des « représentants du peuple » de la génération endoctrinée de l'après-guerre, parmi lesquels les révolutionnaires de 68, qui ne savent que détruire. De telles personnes sont dangereuses parce qu'elles ne connaissent pas la loyauté, ni envers leur pays ni envers leurs compatriotes. Ils n'ont pas de conviction digne de ce nom, mais sont remplis d'une idéologie doctrinaire qui se substitue à la réalité.

MM : Selon vous, cela vaut-il aussi pour le gouvernement actuel ?

Menuhin : La chancelière allemande a grandi à l'Ouest, puis à l'Est et enfin à nouveau à l'Ouest. Elle a eu affaire à la religion, à la science et à l'idéologie communiste. Sa superficialité est devenue évidente pour tous lorsqu'elle a découvert l'Amérique à l'âge adulte. Madame Merkel a été enthousiasmée par le pays de la superficialité par excellence. Peut-on exiger, attendre d'une personnalité aussi perturbée qu'elle ait les pieds sur terre, la sagesse nécessaire pour diriger un pays, surtout un pays avec le passé et les problèmes de l'Allemagne ?

MM : Pourquoi le rôle de l'Allemagne est-il si important dans vos écrits ?

Menuhin : L'Allemagne a un rôle clé à jouer dans l'évolution future du monde. Si un homme politique allemand, un parti allemand pouvait s'imposer pour libérer le pays d'une prétendue culpabilité « éternelle » et redonner au peuple la confiance en soi, non seulement les Allemands seraient sauvés, mais le monde entier serait aidé. Si l'Allemagne pouvait une fois se retrouver elle-même, se détacher de cette génération indigne, le chantage serait terminé.

Les éléments constitutifs d'une Allemagne plus honnête seraient alors réunis. La libération de l'Allemagne de son étau serait une contribution essentielle à un monde de cultures et de régions indépendantes qui se respectent. Un monde qui se passerait de l'UE, de l'OTAN et d'une ONU mensongère. Un monde dans lequel les États-Unis hypertrophiés, construits sur la soif de pouvoir, l'ignorance et l'irrespect, ne pourraient plus exercer leur influence destructrice.

MM : Comment êtes-vous devenu président de la Fondation Yehudi Menuhin ?

Menuhin : Ce n'est qu'après la mort de mon père que je me suis rapproché de certains de ses projets et que je me suis engagé - bénévolement bien sûr - pour eux, notamment pour la Fondation Yehudi Menuhin Allemagne. Après la cérémonie organisée à la mémoire de mon père à l'abbaye de Westminster, le professeur Süssmuth m'a demandé si j'étais prêt à devenir président du conseil d'administration de la fondation Yehudi Menuhin Allemagne, qu'elle avait parrainée. J'ai donc accepté cette fonction en 1999. Tous les membres du conseil d'administration m'ont tutoyé.

De même qu'il y a des « gars d'association », il y a peut-être aussi des « gars de fondation » ; je ne suis ni l'un ni l'autre. Mais je pense que le projet là-bas est utile, sinon je ne me serais pas imposé les voyages à Düsseldorf et les réunions entre personnes qui ne sont pas forcément mon premier choix.

MM : Vous étiez président du conseil d'administration de la Fondation Yehudi Menuhin Allemagne et avez été démis de vos fonctions l'année dernière. Comment présente-t-elle l'affaire de votre point de vue ?

Menuhin : Tout à coup, le 11 novembre 2005, j'ai reçu une lettre recommandée, très formelle et froide, me demandant de démissionner par écrit de mon poste de président le jour même, le 11 novembre, raison pour laquelle j'ai rédigé une courte lettre de démission dans l'heure qui suivait et l'ai à nouveau renvoyée par courrier recommandé. Vu la forme aussi embarrassante qu'inhumaine choisie par le conseil d'administration de la fondation pour me traiter, il n'y avait aucune raison de téléphoner à la fondation ou d'envoyer ma démission par fax. Cela me suffisait. Bien entendu, ma lettre n'est pas arrivée le 11 novembre - et j'ai été « viré ». Comme je l'ai expliqué quelques jours plus tard au « Spiegel », je pouvais tout à fait comprendre la démarche de la fondation « dans l'Allemagne rééduquée d'aujourd'hui ». Le conseil d'administration ainsi que les employés de la fondation, malgré leur bon travail dans le sens du projet, font partie de ces bien-pensants ennuyeux du genre connu qui, comme beaucoup de leur génération, acceptent sans broncher la théorie de la société multiculturelle et, je suppose, celle de la culpabilité éternelle de l'Allemagne. Ce qui est remarquable pour moi, c'est que cette vision limitée du monde ne correspond pas du tout à la manière de penser originale de mon père.

Mon père n'était pas seulement un penseur indépendant, il était aussi à l'aise avec les termes d'avant-guerre. Il n'aurait rien compris à des expressions comme « multiculturel ». Si l'on fait abstraction du projet lui-même, mon père est donc utilisé à mauvais escient par les acteurs de la fondation qu'il a créée pour l'agenda multiculturel. C'est sans doute la raison pour laquelle le comité directeur a été profondément effrayé lorsqu'il a appris que j'avais régulièrement écrit une chronique dans le National-Zeitung depuis fin 2004 et que je venais de donner une interview à la Deutsche Stimme. Ce faisant, ces bien-pensants ne se sont pas comportés comme des individus intelligents, mais au lieu de se pencher sur mes opinions, ils m'ont renié dans la panique, sur la base des préjugés habituels contre ces publications et par pure crainte pour leurs positions.

MM : En fait, personne ne le dit directement, mais sa destitution n'est-elle pas finalement liée à votre vision extrêmement critique d'Israël du point de vue allemand ?

Menuhin : En premier lieu, ma destitution est liée aux malheurs de l'Allemagne, que chaque Allemand respire formellement chaque jour. On lui demande de condamner sans aucune réflexion tous ceux qui ont une quelconque sympathie pour un mode de pensée « à droite » des partis CDU/CSU. Cela est lié à l'obéissance servile à l'Israël sioniste et à l'Amérique qui le soutient. Ces pays poursuivent leur plan secret de domination mondiale par le colonialisme, comme si nous vivions tous encore au XVIIIe siècle. Sans le colonialisme britannique, il n'y aurait pas aujourd'hui de massacres en Afrique entre des tribus regroupées dans des États créés artificiellement. A l'époque, seul le pouvoir comptait. Grâce à elle, on pouvait aussi s'emparer du pétrole du Proche-Orient. Pourquoi acheter, par des voies diplomatiques et économiques laborieuses, ce matériau dont on est avide, alors qu'on peut le prendre ou l'obtenir à bas prix grâce à des régimes fantoches ?

La vie de l'homme est courte ; la vie politique et la mémoire des hommes politiques le sont encore plus. Ce qui suit leurs décisions n'avait et n'a donc aucune importance. En conséquence d'une telle politique, des tyrans ont été favorisés par-dessus la tête des habitants. Les grandes puissances que sont la Grande-Bretagne, la France, puis les États-Unis et la Russie soviétique ont soutenu et encadré les tyrans qui leur étaient fidèles, que ce soit en Amérique du Sud, en Afrique ou au Proche-Orient. Après tant d'années d'oppression et de provocation, voici le retour de bâton : le terrorisme international. Entre-temps, il doit être clair, non seulement pour tout politicien bien informé, mais aussi pour tout le monde, que cette voie mène à l'abîme. Ce qui est étrange, c'est qu'aucun gouvernement occidental ne veut reconnaître le lien de cause à effet et que ce type de politique étrangère se poursuit encore aujourd'hui. Chaque gouvernement soi-disant démocratique est parfaitement conscient du caractère mensonger, sans perspective et finalement non rentable de cette politique. Mais les peuples d'Europe occidentale se font mentir quotidiennement, voire heure par heure, par leurs élus au service de cette politique dévoyée. Pourquoi ? Un changement face à la vérité évidente est-il si difficile, si impossible ?

En ce qui concerne Israël, il suffit de dire ceci : la création d'Israël a été le résultat d'un malheureux concours de circonstances. D'une part, dès avant 1914, la secte néo-hébraïque des sionistes poussait sans relâche le gouvernement anglais à créer un « foyer juif » en Palestine. D'autre part, en 1917, l'Angleterre avait besoin d'autant de sympathie et de soutien que possible, car la Première Guerre mondiale était encore considérée comme indécise à ce moment-là. C'est ainsi qu'est née la fameuse déclaration Balfour, l'un des documents politiques les plus incroyables de tous les temps. Dans cette déclaration, une nation promettait solennellement à une autre nation la terre d'une troisième, comme l'a constaté Arthur Koestler dans son livre « Promise and Fulfillment, Palestine 1917-1949 ». Lorsque l'État d'Israël a ensuite été fondé en 1948, pour ainsi dire comme un corps étranger abaissé dans une région musulmane, le plus simple et le plus raisonnable aurait été que la sagesse juive tant vantée opte pour une solution diplomatique par le partage du pays, la différence fondamentale entre l'industrialisation occidentale et l'agriculture proche-orientale étant de toute façon difficile à surmonter. Mais en tant qu'étranger, que l'on arrive dans une classe d'école ou à un nouveau poste, on a tout intérêt à essayer de s’adapter.

La plupart des Allemands, la plupart des gens en général, ont oublié ces faits, ne les ont probablement jamais connus. Les politiciens allemands s'imaginent que leur politique va de soi, alors qu'en réalité, elle est le fruit d'une ignorance et d'une irresponsabilité méprisables.

Les sionistes semblent avoir oublié qu'ils font partie d'une race persécutée depuis des siècles. Ils se sont comportés exactement comme n'importe quel autre groupe assoiffé de pouvoir. Avec l'aide de trois milliards de dollars américains par an, ils ont développé leur arsenal et l'ont utilisé contre la population civile palestinienne - tout comme l'armée américaine au Vietnam a dirigé sa puissance de feu, qui éclipsait tout, contre les villages des Vietcongs.

Pour simplifier, on peut dire que c'est le cas : Il existe un lien entre le comportement d'Israël envers les Palestiniens depuis des décennies (et bien sûr le comportement de l'Amérique envers l'Afghanistan, l'Irak, la Syrie, l'Iran, etc.) et le risque que l'un d'entre nous se trouve au mauvais endroit au mauvais moment et perde la vie à cause d'une bombe. Si un tel sort nous arrivait, à moi ou à mes proches, aux États-Unis ou en Grande-Bretagne par exemple, je pense que le gouvernement concerné serait le premier responsable.

Que John Sheehan SJ, New York, ait un dernier mot (on peut toujours compter sur un jésuite pour trouver des idées pertinentes) : « Si quelqu'un vient me dire qu'Israël est notre seul ami au Proche-Orient, je ne peux m'empêcher de penser qu'avant Israël, nous n'avions pas d'ennemis au Proche-Orient ».

MM : On lui reproche notamment sa proximité avec le « National-Zeitung ». En quoi consiste cette proximité ?

Menuhin : J'ai connu le National-Zeitung dans les années 1970, à l'époque où mon grand-père bien-aimé y collaborait. Mon grand-père, qui allait à l'école en Palestine en temps de paix et qui avait beaucoup d'amis arabes, ne supportait pas que les sionistes transforment complètement le pays par leur politique de pouvoir, en opprimant et en chassant impitoyablement la population locale. Il voulait que le message de cette injustice se répande.

En raison de mes opinions sur l'Allemagne, déjà évoquées plus haut, seul le National-Zeitung entrait en ligne de compte pour moi en tant que porteur de la vérité historique et contemporaine. C'est comme je l'ai dit dans ma prise de position sur la démarche du conseil d'administration de la Fondation Yehudi Menuhin : « Je n'ai pas de “position idéologique”. Je défends, dans le style de mon père, des solutions pratiques. Dans le cas de l'Allemagne, les solutions pratiques correspondent le mieux aux idées de la droite modérée, fidèle à la Constitution. En RFA, à part le National-Zeitung, aucune grande publication ne publierait donc ce que je crois être des idées raisonnables ».

MM : Vous présentiez déjà votre grand-père en public comme un juif antisioniste, ce que vous cherchez finalement à poursuivre. Que dites-vous aux organisations juives allemandes qui cherchent à assimiler l'antisionisme à l'antisémitisme ?

Menuhin : Ce slogan largement et bruyamment répandu - sans lequel, notons-le, toute l'arnaque des sionistes serait dévoilée - est fondé et construit sur l'ignorance. En même temps, le terme « antisémitisme » est une insulte aux Arabes - qui sont aussi des sémites - parce qu'il les exclut conceptuellement. Comme je l'ai constaté, les sionistes ne sont qu'une secte moderne parmi les juifs, qui tente de fonder sa revendication sur la Palestine sur la violence et l'histoire biblique. Elle n'en est arrivée là que grâce à l'action typiquement myope et dilettante de la Grande-Bretagne, qui administrait alors la Palestine. Si le public avait l'éducation nécessaire pour faire la différence entre l'antisionisme et l'antisémitisme, nous aurions fait un grand pas en avant. Mais pour cela, il faudrait moins de paresse et plus d'attention.

MM : Actuellement, de plus en plus de propositions circulent dans la politique mondiale pour la dissolution de l'« État juif » de directions très différentes et la création d'un État démocratique avec des citoyens jouissant des mêmes droits dans toute la Palestine, comparable à l'évolution de l'Afrique du Sud à l'époque. Un Juif qui soutient une telle opinion ne doit-il pas se voir reprocher l'antisémitisme dans sa définition « allemande » ?

Menuhin : Le Hamas vient de remporter les élections avec une majorité écrasante. Ce n'est pas seulement un triomphe de la démocratie, c'est aussi un signal contre la corruption et pour la proximité avec les gens. Cela montre que - malgré ou justement à cause de sa terrible situation - la population de Palestine veut continuer à lutter pour ses droits. Elle le fait parce qu'elle reconnaît qu'il n'y a pas d'autre voie. L'alternative est l'extermination des Palestiniens par l'« opération champ d'épines » israélienne, qui vise à rendre leur vie si impossible qu'ils quittent le pays. Par ailleurs, je m'insurge contre une définition « allemande » particulièrement étendue de l'antisémitisme, telle qu'elle est diffusée par opportunisme et par ignorance en République fédérale.

MM : D'un côté, vous êtes contre le « multiculturalisme », de l'autre, vous voulez - comme nous - que les juifs, les chrétiens et les musulmans vivent ensemble dans un pays, la Palestine, en paix. D'un côté, vous ne voulez pas vous identifier à un État, de l'autre, vous avez une proximité avec les ultranationalistes, n'y a-t-il pas une certaine contradiction dans vos déclarations ?

Menuhin : Non, ce n'est pas une contradiction. La situation en Palestine est ce qu'elle est. On ne peut pas revenir en arrière. Le « nettoyage ethnique » et l'effusion permanente de sang ne sont pas une alternative à la cohabitation pacifique. D'ailleurs, la présence de juifs, de chrétiens et de musulmans en Palestine s'est développée de manière tout à fait organique jusqu'à la prise de possession sioniste des terres. Cela ne peut pas être comparé à l'expérience multiculturelle en Allemagne, basée sur des théories.

Le terme « ultranationaliste » n'est qu'un slogan. Comme on le sait, le grand quotidien turc Hürriyet mentionne dans son titre la devise « Türkiye Türklerindir » (La Turquie aux Turcs). Ce journal est considéré comme libéral-conservateur. Pourquoi applique-t-on des critères beaucoup plus stricts au National-Zeitung, alors que sur de nombreux points, il défend certainement un point de vue beaucoup plus libéral que la CSU par exemple ? D'ailleurs, le National-Zeitung a dit aussi clairement que n'importe quel autre organe que les Allemands ne doivent pas se laisser entraîner dans une « guerre des civilisations » contre le monde musulman, mais qu'ils doivent préserver leur amitié traditionnelle avec lui.

Quant à mon manque d'identification avec un État. L'homme s'identifie quand même beaucoup plus à sa culture qu'à son État. L'État est artificiel, pas la culture. Un État peut être détruit, agrandi ou réduit par une guerre, alors qu'une culture ne l'est guère. Elle continue d'exister, même si l'on trace une frontière d'État au milieu. L'homme qui souhaite préserver sa culture, parce qu'il l'apprécie, la défend contre l'afflux excessif d'autres cultures. La mesure dans laquelle d'autres immigrés sont les bienvenus dépend d'une part de leur volonté de s'intégrer et d'autre part du nombre d'étrangers déjà présents dans le pays. Il est donc normal que l'accueil d'un nombre écrasant de personnes d'une culture totalement étrangère - souvent sans désir de s'adapter et sans possibilité de travailler - pose des problèmes aux autochtones. D'autant plus que toutes les aides proviennent de fonds publics.

Je crois en un foyer pour toutes les cultures, en un lieu où chacun a sa place. La déclaration selon laquelle l'Allemagne doit rester en premier lieu le pays des Allemands n'en est pas très éloignée.

MM : Il y a un an, vous avez affirmé que ce n'étaient pas les juifs mais les Iraniens qui étaient actuellement en danger, défendez-vous toujours cette opinion ?

Menuhin : Absolument. Les Iraniens sont en danger parce qu'ils insistent sur l'utilisation de l'énergie nucléaire, mais il ne s'agit pas forcément d'armes. Le Pakistan - qui n'est peut-être pas le pays le plus stable - a des armes nucléaires. La Corée du Nord également. (L'Amérique traite la Corée du Nord avec prudence, précisément parce qu'elle est une puissance nucléaire). Les nouvelles puissances mondiales que sont l'Inde et la Chine sont également équipées d'armes nucléaires. Bien entendu, Israël en possède, qui seraient probablement restées inconnues du monde sans le courage civil de Monsieur Vanunu et qui ne peuvent pas être contrôlées par l'Agence internationale de l'énergie atomique. Mais l'Iran, une culture millénaire, qualifiée d'« État voyou » par les États-Unis en pleine ascension, ne devrait pas être autorisé à exploiter ses propres installations nucléaires ? D'éventuelles sanctions du « Conseil mondial de sécurité » ne seront probablement pas poussées à l'extrême, d'autant plus qu'elles ne feraient que nuire à l'Occident. Une attaque aérienne américaine ou israélienne devient donc de plus en plus probable. Israël a déjà montré sa volonté de mener de telles attaques en 1981, lorsque des avions de combat F-16 de l'armée de l'air israélienne ont détruit la centrale nucléaire en construction d'Osirak en Irak.

MM : Question finale : quelle est votre relation avec Dieu ?

Menuhin : Je ne crois pas en Dieu. Je crois à la force de la nature, aux arbres, à la sagesse des civilisations anciennes, à la non-intervention dans les processus organiques.

MM : Monsieur Menuhin, nous vous remercions pour cette interview.

Menuhin : Je souhaite le meilleur au monde musulman !

 

Traduction française: Le Fil d'Ariane avec DeepL

Source: http://www.muslim-markt.de/interview/2006/menuhin.htm

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400.000 morts à Gaza : le chiffre vérité dont personne ne veut parler

2 Février 2025 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Gaza, #Palestine, #Israël, #Allemagne, #Dresde, #Pierre Dortiguier

400.000 morts à Gaza : le chiffre vérité dont personne ne veut parler
400.000 morts à Gaza : le chiffre vérité dont personne ne veut parler

"Is Trump overlooking one important element of making America Great Again?  The moral element. It seems to be the case.  Trump’s support for Israel is disturbing to Americans who still have a moral conscience and are shamed by Trumps support of Israel’s genocide of Palestinians and their country and their ethnic cleansing so that Trump’s son-in-law can become a multi-billionaire by developing Gaza as a resort."

Paul Craig Roberts

https://www.paulcraigroberts.org/2025/02/02/us-to-impose-tariffs-on-canada-mexico-and-china-on-feb-1-and-tyranny-on-america/

(VIDÉO) Un sniper sauvage de Tsahal tire sur des enfants en Cisjordanie

https://halturnerradioshow.com/index.php/news-selections/world-news/video-savage-israeli-beast-sniper-shooting-children-in-west-bank

(Boomberg Newsletter): Trump proposed the US take over Gaza, relocate Palestinians to other countries, and rebuild it as a new “Riviera.” Speaking alongside Israeli leader Benjamin Netanyahu, Trump said he’d be open to US troops securing the area in a “long-term ownership position”—a change of stance given his long-term pushback against America’s involvement in “forever wars.” It’s a contentious idea that prompted a stern rebuke from Saudi Arabia. Here’s why it’s so controversial. Whoever ends up in charge, with Gaza reduced to 42 million tons of rubble, rebuilding will be a huge job. 

Netanyahu et Trump ont échangé leurs cravates rouge et bleu ciel. (Bloomberg)

Netanyahu et Trump ont échangé leurs cravates rouge et bleu ciel. (Bloomberg)

400.000 morts à Gaza : le chiffre vérité dont personne ne veut parler

Source: https://www.voltairenet.org/article221745.html

Ces soldats israéliens qui regrettent d’avoir semé la terreur
Les soldats de Tsahal sont de plus en plus nombreux à se remettre en question.

https://essentiel.news/ces-soldats-israeliens-qui-regrettent-d-avoir-seme-la-terreur/

Washington annonce une vente d’armes à ‘Israël’ pour plus de 7 milliards de dollars

https://french.almanar.com.lb/3183116

Cisjordanie occupée: une Palestinienne enceinte tuée par des tirs israéliens. Assaut israélien contre le camp de Nour Chams

https://french.almanar.com.lb/3184106

L’Afrique du Sud ne retirera pas sa plainte pour génocide contre ‘Israël’ en dépit des menaces de Trump

https://french.almanar.com.lb/3186372

Dieu jaloux, peuple élu, terre promise

Par Laurent Guyénot

Le monde catholique souffre depuis sa naissance de schizophrénie, à un degré que n’a pas connu le monde orthodoxe : une sorte de choc des civilisations interne entre l’hellénisme et le christianisme, entre la raison gréco-romaine et la révélation judéo-chrétienne. Cela remonte à Tertullien de Carthage et ses fameuses déclarations : « Qu’y a-t-il de commun entre Athènes et Jérusalem ? » ; « Quel lien pourrait-il bien y avoir entre l’Académie [platonicienne] et l’Église ? » Ce qui signifie le rejet de l’autorité de la raison : « Je crois parce que c’est absurde ». Position absurde en elle-même, pitoyable de bêtise et d’arrogance aux yeux d’un philosophe.

https://www.egaliteetreconciliation.fr/Dieu-jaloux-peuple-elu-terre-promise-on-n-y-croit-plus-c-est-termine-77778.html

Le génocide des Palestiniens et la destruction matérielle de Gaza est la réédition de la destruction de Dresde (13-15 février 1945) et des autres villes allemandes et japonaises par les Alliés:

Dresden Holocaust 1945: An Apology to Germany is Due - Part 1

https://odysee.com/@ladymichelerenouf:b/Dresden-Part-1:b

Dresden Holocaust 1945: An Apology to Germany is Due - Part 2

https://odysee.com/@ladymichelerenouf:b/Dresden-Part-2:f

THE DRESDEN HOLOCAUST: ASH WEDNESDAY 1945

https://odysee.com/@benchmatt007:c/vKYGDzXG9Eao:9

Les 14 et 15 février 1945, 722 bombardiers lourds de la RAF et 527 bombardiers de l’USAAF ont largué plus de 3 900 tonnes de bombes explosives et d’engins incendiaires sur la ville de Dresde. Le bombardement et la tornade de feu qui en a résulté ont détruit plus de 1 600 acres du centre-ville. Les bombardiers américains sont revenus deux semaines plus tard, ciblant les gares de triage de la ville. Enfin, le 17 avril, des raids aériens ont été menés sur de véritables cibles militaires et industrielles dans la région de Dresde. Il n’y avait aucune nécessité militaire de détruire Dresde et d’essayer de massacrer les centaines de milliers de civils et de réfugiés allemands vivant déjà à Dresde, dont beaucoup s’y étaient rassemblés après avoir fui d’autres régions d’Allemagne déchirées par la guerre. Les raids constituaient cependant un puissant message pour les Allemands: quel que soit leur âge ou leur sexe, les Alliés les considéraient tous comme des cibles d’extermination et leurs villes comme de simples poudrières à incendier.

« Celui qui n’a pas pleuré, pleurera à la vue de cette Dresde consumée ! »

https://jeune-nation.com/kultur/culture/celui-qui-na-pas-pleure-pleurera-a-la-vue-de-cette-dresde-consumee

400.000 morts à Gaza : le chiffre vérité dont personne ne veut parler
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“Auferre, trucidare, rapere, falsis nominibus imperium, atque, ubi solitudinem faciunt, pacem appellant.” (Tacite)

28 Janvier 2025 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Israël, #Palestine, #USA, #Tacite, #Rome

“Auferre, trucidare, rapere, falsis nominibus imperium, atque, ubi solitudinem faciunt, pacem appellant.” (Tacite)

What Comes Next on the Greater Israel Agenda?
The “ceasefire” will be violated and war with Iran promoted
Philip Giraldi • January 26, 2025

 

The eminent Roman historian Publius Cornelius Tacitus in a biography of his illustrious father-in-law Gnaeus Julius Agrippa famously wrote “Auferre, trucidare, rapere, falsis nominibus imperium, atque, ubi solitudinem faciunt, pacem appellant.” Which translates in the Loeb Classical Library edition as “To plunder, butcher, steal, these things they misname empire: they make a desolation and they call it peace.” Lord Byron, in his poem the Bride of Abydos, rendered the Tacitus Latin as “Mark where his carnage and his conquests cease! He makes a solitude, and calls it — peace.” Per Tacitus’ no doubt second hand account , the words were originally spoken by the Caledonian chieftain Calgacus who was addressing his assembled warriors concerning Rome’s insatiable appetite for conquest and plunder. The chieftain’s sentiment can be contrasted to pax in terra “peace on earth” which was sometimes inscribed on Roman medals (phalera) awarded to soldiers returning from the imperial wars.
Tacitus’ description of the First Century Roman Empire using a metaphor should strike a chord for modern American observers of the carnage taking place in the Middle East. The only question would be whether the description better fits Israel or the United States. Or, perhaps, does it apply to both since the two nations have lately in practice been governed out of Tel Aviv? Israel is an ethno-religious state that aspires to regional dominance to create what is referred to as Eretz Israel, Greater Israel, a nation state based on the apartheid view that only Jews, as being chosen by God, can rule and have full rights in the area that they control. The modern vision of what that would include as imagined by extremist advocates of the Jewish state’s expansion would stretch from the Nile River in Egypt to the Euphrates River in Iraq, together with South Lebanon to the Litani River. Nations like Jordan and Syria would be absorbed in the process an there would be no Palestinians.

(...)

https://www.unz.com/pgiraldi/what-comes-next-on-the-greater-israel-agenda/

“Auferre, trucidare, rapere, falsis nominibus imperium, atque, ubi solitudinem faciunt, pacem appellant.” (Tacite)
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Le dernier Noël à Gaza ? par Fedaa al-Qedra

18 Janvier 2025 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Palestine, #Israël, #Christianisme

Le dernier Noël à Gaza ? par Fedaa al-Qedra

7 janvier 2025

Alors que le génocide israélien se poursuit à Gaza, la minuscule communauté chrétienne du territoire est plus que jamais menacée.

Avant le 7 octobre, la communauté comptait quelque 1 000 personnes, principalement de confession grecque orthodoxe, qui fêtent Noël le 7 janvier.

Depuis, leur nombre a encore diminué et les membres de la communauté estiment qu'il ne reste plus que 680 chrétiens à Gaza.

Bien que peu nombreux, ils sont devenus des symboles de résilience, car la plupart d'entre eux ont choisi de rester dans leurs églises historiques - l'église grecque orthodoxe Saint Porphyre et l'église catholique latine de la Sainte Famille - dans le nord, malgré la campagne d'extermination menée par Israël dans cette région.

« Vingt-trois d'entre eux ont été tués directement dans des bombardements. Sept ont succombé à la faim, à la maladie et aux conditions insupportables », a déclaré Elias Jalda à The Electronic Intifada par téléphone.

M. Jalda, membre du Conseil de l'Église arabe orthodoxe de Gaza, avait du mal à exprimer son chagrin face à la transformation des églises historiques de Gaza en abris de fortune et à peine adéquats pour sa communauté de plus en plus réduite.

La violence génocidaire d'Israël n'a pas épargné les autres institutions chrétiennes. Des écoles, des centres culturels et des établissements de santé - dont l'hôpital orthodoxe al-Ahli, le YMCA, le centre culturel orthodoxe et l'école des sœurs du Rosaire - ont tous été réduits à l'état de ruines.
L'histoire en ligne de mire

L'église Saint Porphyrius, l'une des plus anciennes du monde, a été bombardée le 19 octobre.

Dix-huit personnes ont été tuées dans l'attaque, principalement des femmes et des enfants. Parmi les victimes se trouvait presque toute la famille de Ramez al-Souri, y compris ses trois enfants - Suhail, Majd et Juliet.

« Mes enfants étaient ma joie, ma lumière à chaque Noël », a déclaré Ramez à The Electronic Intifada, sa voix se brisant même au téléphone. « Maintenant, ils ont disparu. Une famille entière a été rayée de la carte. Quel genre de monde permet que cela se produise ? »

Comme tout le monde à Gaza, l'assaut militaire désordonné d'Israël a bouleversé des vies et des traditions. Les familles qui célébraient autrefois Noël avec la messe de minuit, des repas festifs et des réunions d'amis passent désormais leurs journées en mode survie.

Déplacées de leurs maisons, elles vivent dans des tentes exiguës ou sur le sol des églises. Les panneaux solaires fournissent juste assez d'énergie pour recharger les téléphones, tandis que les enfants jouent sans enthousiasme dans les cours, leurs rires étant remplacés par un silence sinistre.

Quelques-uns sont partis vers le sud en quête de sécurité.

Tony Asaad et sa femme, Amal al-Amouri, ont fui vers le quartier de Mawasi, à Khan Younis. Tony, 65 ans, vit maintenant sous une tente et se souvient des Noëls qu'ils passaient à Bethléem avec leurs enfants et leurs petits-enfants d'autrefois.

« Nous avions toujours des autorisations pour visiter Bethléem, pour prier et célébrer », dit-il, les mains tremblantes. « Aujourd'hui, pour la deuxième année, je suis loin de ma famille, assis dans une tente. Il n'y a pas de Noël ici, il n'y a que du vide ».

Amal, 62 ans, assise à ses côtés, acquiesce solennellement.

« Nous avions l'habitude de prier ensemble et les voisins venaient nous souhaiter bonne chance. Maintenant, il n'y a plus rien. Pas de joie, pas de paix - seulement des prières pour que ce cauchemar prenne fin », a-t-elle déclaré.

La sécurité reste insaisissable.

Le dernier Noël

D'autres personnes racontent des histoires similaires. Mona, qui a choisi d'utiliser un pseudonyme, est déplacée avec son mari et sa mère âgée. Eux aussi vivent à Khan Younis, loin de leur maison détruite.

« Comment pouvons-nous célébrer Noël alors que notre maison a disparu, que nos amis sont dispersés et que nous ne pouvons même pas rendre visite à nos proches dans le nord de la bande de Gaza ? demande Mona.

Enseignante à l'école des Sœurs du Rosaire, Mona a vu son lieu de travail bombardé, son église prise pour cible et sa maison détruite.

À Noël dernier, son chagrin s'est aggravé lorsque son ami Samar Anton a été tué. Le 16 décembre, la mère de Samar, Nahida Khalil, a été abattue par un tireur d'élite israélien alors qu'elle se promenait dans la cour de l'église de la Sainte-Famille. Samar s'est précipitée pour aider sa mère, mais elle a également été tuée par balle.

« Elles étaient innocentes et cherchaient refuge dans une église. Quelle sorte de sécurité nous reste-t-il ? », demande Mona, la voix tremblante. demande Mona, la voix tremblante de colère et de chagrin.

Le bilan psychologique est aussi dévastateur que la destruction physique. La guerre n'a pas seulement décimé les maisons et les institutions, elle a aussi rompu les liens familiaux et communautaires. Pour une petite communauté comme celle des chrétiens de Gaza, où les relations et les traditions solides sont une bouée de sauvetage, la perte est profonde.

Jalda a tenté d'expliquer l'impact de l'isolement sur leur vie.

« Nous sommes un si petit groupe, moins de 0,05 % de la population de Gaza. Nos enfants ne peuvent pas entrer en contact avec d'autres chrétiens ou trouver des conjoints au sein de notre communauté. La guerre a rendu cela encore plus difficile, en éliminant près de deux pour cent de notre population en l'espace de quelques mois.

Malgré leurs souffrances, les chrétiens de Gaza refusent de perdre espoir. Ils continuent de se réunir pour prier, d'allumer de petites bougies dans leurs abris de fortune et de s'accrocher à des fragments de leurs traditions.

Amal a raconté comment Tony et elle, tous deux catholiques, ont allumé une seule bougie la veille de Noël, en murmurant des prières pour la paix.

« C'est la saison du Prince de la paix, mais il n'y a pas de paix ici », a-t-elle déclaré. « Nous prions pour Gaza, pour ses habitants, pour que cette guerre prenne fin.

La résistance de la communauté témoigne de sa foi inébranlable. Mais Jalda craint pour leur avenir.

« Si cela continue, je ne sais pas s'il restera des chrétiens à Gaza », dit-il. « Nous sommes une petite communauté, mais nous avons des racines profondes ici. C'est notre maison et nous ne l'abandonnerons pas. Tout ce que nous voulons, c'est que la guerre prenne fin rapidement ».

Fedaa al-Qedra est journaliste à Gaza.

Traduit de l'anglais par Le Fil d'Ariane

Source: https://electronicintifada.net/content/last-christmas-gaza/50270

Sur le même sujet:

https://electronicintifada.net/content/plenty-room-inn-during-genocide/50243

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Wounded Child No Surviving Family

23 Décembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Israël, #Palestine

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Méditations sur un enfant amputé de six ans rampant à travers Gaza à l’aide d’un patin à roulettes, par Caitlin Johnstone

21 Décembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Palestine, #Israël

Méditations sur un enfant amputé de six ans rampant à travers Gaza à l’aide d’un patin à roulettes, par Caitlin Johnstone

Ce génocide dure depuis si longtemps que les enfants amputés qui vivent dans toute la bande de Gaza apprennent des stratégies pour survivre sans leurs membres.

C’est drôle les choses qui vous touchent quand vous êtes témoin du cauchemar de Gaza, parmi toutes les horreurs que vous y verrez chaque jour. Aujourd’hui, j’ai vu une vidéo d’un garçon palestinien de six ans, amputé des jambes, qui se traînait dans son camp de tentes à l’aide d’un patin à roulettes qu’il portait à l’une de ses mains, et cela m’a presque anéantie.

Il s’agissait d’un de ces patins en ligne apparus dans les années 90. Nous les appelions des rollers. Les garçons occidentaux jouaient avec ces patins au cours d’étés pleins de joie et de rires, de genoux écorchés et de traces d’herbe. Aujourd’hui, un petit garçon nommé Mohammad Saeed s’en sert pour se déplacer dans la poussière, car ses jambes ont été arrachées par des explosifs militaires occidentaux, lancés par des Israéliens qui ont probablement joué avec des patins à roulettes quand ils étaient petits.

https://pbs.twimg.com/amplify_video_thumb/1867925617980723200/img/4GyFvIuMTP_3sMKA.jpg

Ce génocide dure depuis si longtemps que les enfants amputés qui vivent dans toute la bande de Gaza apprennent des stratégies pour survivre sans leurs membres.

Une étude récente a révélé que la quasi-totalité des enfants de Gaza pensent que leur mort est imminente, et la moitié des personnes interrogées ont déclaré qu’elles souhaitaient mourir.

Mais leur vie continue. Même avec des membres manquants, souvent amputés sans morphine ni anesthésie, leur vie continue. En rampant dans des camps de tentes boueux, ils continuent à vivre. Ils trouvent un moyen de survivre chaque jour.

Ce genre de choses pourrait vous inspirer si c’était quelque chose dont vous étiez simplement le témoin passif, au lieu de quelque chose que la structure de pouvoir occidentale sous laquelle vous vivez inflige activement aux gens. Pour ceux d’entre nous qui vivent à l’ombre de l’empire centralisé aux États-Unis, c’est un peu plus compliqué émotionnellement qu’une histoire inspirante sur l’esprit indomptable du peuple palestinien, parce que c’est aussi une histoire sur la façon dont nous n’avons pas réussi à empêcher que cela se produise.

Lorsque nous regardons Mohammed Saeed ramper dans la terre sur ses moignons de jambe à l’aide d’un patin à roulettes, nous voyons notre propre civilisation se refléter sur nous. Une dystopie génocidaire d’une faillite morale totale. Voilà ce que nous sommes devenus. Voilà ce que nous avons permis à nos dirigeants de faire de nous.

Oh Mohammed, je suis tellement désolée. Je suis tellement désolée que nous ayons laissé les choses en arriver là. Je suis désolée qu’on t’ait pris tes jambes, et je suis désolée pour tout ce qu’on t’a pris en plus. Tes parents peut-être. Tes frères et sœurs peut-être. Certainement des êtres chers. Évidemment, ta maison et ton enfance.

Je n’ai rien à offrir en ce moment, ni à mes lecteurs ni à Mohammed Saeed, si ce n’est mon propre chagrin. Certains jours, tout ce que l’on peut faire, c’est déverser son cœur sur le sol et avertir les passants de ne pas glisser dessus, les larmes coulant sur le trou béant dans la poitrine.

Rien de tout cela n’est juste, et je n’ai pas envie de prétendre que c’est juste. Je n’ai pas envie d’essayer de positiver ou de dire que ça va s’arranger. Certaines choses sont tout simplement terribles, et il est normal de se sentir mal à ce sujet. Les sentiments sont faits pour être ressentis. C’est triste, c’est enragé, c’est honteux, c’est accablant, et absolument rien d’autre.

Nous vivons dans un monde d’une beauté à couper le souffle et d’une sauvagerie ahurissante. Des explosions d’amour se cachent derrière chaque molécule dans une société dirigée par de véritables monstres.

Nous sommes assez grands pour supporter ces paradoxes. Nous sommes assez grands pour ressentir la majesté de la création et le coup de poing du génocide. L’amour mouillé, juteux et débordant pour nos semblables et l’horreur de la cruauté dont nous pouvons faire preuve les uns envers les autres. L’exaltation de la vie sur cette étrange planète bleue et le chagrin écrasant de l’échec après échec pour améliorer un peu les choses ici.

Les bons comme les mauvais peuvent s’épanouir dans ce monde. Il est clair que je n’ai pas de réponses ou de remèdes miracles. Nous faisons de notre mieux pour être des personnes décentes et surmonter chaque jour. Nous ramassons nos patins et continuons à ramper.

Source originale : Caitlin Johnstone

Source : reseauinternational.net – 16 décembre 2024 – Caitlin Johnstone

https://reseauinternational.net/meditations-sur-un-enfant-ampute-de-six-ans-rampant-a-travers-gaza-a-laide-dun-patin-a-roulettes/

Méditations sur un enfant amputé de six ans rampant à travers Gaza à l’aide d’un patin à roulettes, par Caitlin Johnstone
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L'ancien ambassadeur du Royaume-Uni Craig Murray explique la situation en Syrie

10 Décembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Guerre, #Moyen-Orient, #Syrie, #Turquie, #Palestine, #Liban, #Irak, #Israël, #USA, #Salafisme

10 décembre 2024

L'ancien ambassadeur du Royaume-Uni Craig Murray explique la situation en Syrie

d'il y a 4 jours :

La fin du pluralisme au Moyen-Orient

« Un changement véritablement sismique semble se produire très rapidement au Moyen-Orient. La Turquie et les États du Golfe acceptent l'anéantissement de la nation palestinienne et la création d'un Grand Israël, en échange de l'anéantissement des minorités chiites de Syrie et du Liban et de l'imposition du salafisme dans l'ensemble du monde arabe oriental.

Cela signifie également la fin des communautés chrétiennes du Liban et de la Syrie, comme en témoignent l'arrachage de toutes les décorations de Noël, la destruction de tous les alcools et l'imposition forcée du voile aux femmes à Alep.

Hier, des avions de combat américains Warthog ont attaqué et fortement décimé des renforts qui, à l'invitation du gouvernement syrien, étaient en route vers la Syrie depuis l'Irak. Les frappes aériennes israéliennes constantes et quotidiennes sur l'infrastructure militaire syrienne depuis des mois ont joué un rôle majeur dans la démoralisation et la réduction des capacités de l'armée arabe syrienne du gouvernement syrien, qui s'est tout simplement évaporée à Alep et à Hama ».

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https://www.unz.com/article/the-end-of-pluralism-in-the-middle-east/

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