Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

papaute

Les liaisons dangereuses du pape François, par Edouard Husson (2022)

15 Décembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Christianisme, #Mondialisme, #Néolibéralisme, #Opération Coronavirus, #Papauté, #Vatican

Le pape François a rencontré secrètement le PDG de Pfizer avant de rendre la vaccination obligatoire au Vatican

par Édouard Husson

17 janvier 2022

Le pape François a rencontré deux fois secrètement le PDG de Pfizer, Albert Bourla, en 2021, avant de rendre la vaccination obligatoire au Vatican: telle est l’information explosive recueillie auprès de sources internes par le National Catholic Register, un média américain d’information catholique. On appréciera à sa juste mesure le fait que le pape qui a pris le nom de Saint François d’Assise, apôtre de la pauvreté, pousse jusqu’à fréquenter le PDG d’une entreprise qui a gagné des milliards durant la pandémie. Et même, qu’il se soit fait lobbyiste de l’industrie vaccinale en expliquant que la vaccination contre le COVID était en « acte d’amour ». La parution de cette information malgré la crainte qu’inspire le pape jésuite révèle que l’Eglise est à la veille d’une remise en cause profonde du pontificat de Jorge Maria Bergoglio.

Selon des sources vaticanes, qui se sont confiées au National Catholic Register, le Saint-Père a rencontré à deux reprises le PDG de Pfizer, Albert Bourla, au Vatican, bien que les détails précis de ces rencontres qui ont eu lieu en 2021, ne soient pas connus.
Contrairement à la plupart des audiences privées du pape, ces rencontres n’ont pas été annoncées par le bureau de presse du Saint-Siège, qui n’a pas répondu aux demandes répétées de confirmation de ces rencontres.
Un porte-parole de Pfizer a déclaré : “Nous ne pouvons ni confirmer ni démentir car, selon notre politique, les mouvements de nos cadres sont considérés comme confidentiels.”
Les rencontres d’Albert Bourla avec le pape ne seraient pas la première rencontre papale secrète de ce type ces dernières années. En novembre 2019,  le pape a reçu en privé Melinda Gates. La rencontre, bien connue au Vatican,  n’a jamais été reconnue officiellement.
En mai dernier, Bourla a pris part à une conférence en ligne du Vatican sur la santé intitulée “Unite to Prevent & Unite to Cure” à l’occasion de laquelle il a pu – et d’autres participants avec lui, faire l’éloge de la vaccination dans la lutte contre le COVID-19.

Se vacciner contre le COVID, un acte d’amour?

Le PDG de PFlZER s’adresse aux non-vaccinés comme un prédicateur religieux et les désigne comme des coupables et des imbéciles. Quid des victimes d’effets secondaires graves, persistants ou mortels ?

@ComploTisss pic.twitter.com/sJzEwjVOIM
— JDLM (@NicolasPichot6) January 17, 2022

Prenez le temps d’écouter ce passage d’Albert Bourla à la télévision française. Il y explique que la seule façon de surmonter la peur de se faire injecter le vaccin, c’est “l’amour” (sic!). Pour lui, la vaccination n’a pas seulement une valeur individuelle mais sociale: il faut le faire pour nos proches et le reste de la société.
ça ne vous rappelle rien? Le pape François déclarant à l’été 2021: “La vaccination est un moyen simple, mais profond de promouvoir le bien commun et de prendre soin les uns des autres, en particulier des plus vulnérables. Je prie Dieu pour que chacun puisse apporter son petit grain de sable, son petit geste d’amour”
Impossible de dire lequel des deux hommes a le plus influencé l’autre. Mais force est de constater que le pape qui a pris le nom du “Pauvre d’Assise” se trouve de connivence avec le PDG d’une entreprise pharmaceutique qui a gagné des milliards grâce aux vaccins contre le COVID. Une entreprise représentative des dérives du capitalisme contemporain que le Pape aime par ailleurs fustiger.
Le Pape parle du capitalisme inclusif; mais en l’occurrence il fraye avec un représentant du capitalisme de connivence, l‘une des entreprises les plus condamnées au monde. Où seraient les profits de Pfizer sans l’argent public qui sert à financer la recherche puis l’achat des vaccins?
Comment ne pas être profondément gêné par le fait que le Pape ait pu recevoir deux fois le PDG de Pfizer puis choisir cette entreprise pour la vaccination au Vatican? Une vaccination rendue obligatoire! 
Comment expliquer qu’un pape qui dit lutter pour un ordre plus juste accepte le petit jeu d’un capitalisme de connivence qui a fait écarter médicaments existants (tombés dans le domaine public) au profit d’un produit nouveau, fabriqué trop vite et vendu très cher? Comment comprendre que le pape de l’encyclique Laudato Si fasse aussi peu attention aux dégâts causés par les effets secondaire du vaccin. Ou bien l’écologie humaine est-elle sans importance?
Évidemment, en homme de pouvoir, François a cessé de parler “d’amour” en évoquant la vaccination dans son discours de vœux 2022 aux ambassadeurs. Il sent le vent tourner et se contente de parler d’un choix raisonnable en attendant d’autres médicaments. Mais cela ne peut pas dissiper la désagréable impression que le Pape sert de caution religieuse à la gouvernance internationale.

L’Église a besoin d’un « Père Elijah »

Si vous ne l’avez jamais lu, plongez-vous dans l’extraordinaire roman de Michael D. O’Brien, Père Elihjah. Le héros est un frère carme qui fut David Schäfer, rescapé de la Shoah puis promis à devenir Premier ministre d’Israël; mais il avait tout lâché pour se convertir et entrer en religion. Un pape qui est un mélange de Jean-Paul II et de Benoît XVI demande au Père Elijah d’aller affronter spirituellement le “Président de la Fédération des Etats européens”, qui tenait à la fois (prophétiquement, quand le roman a été écrit à la fin des années 1990) de Mario Draghi et d’Emmanuel Macron. Ce président d’une Europe devenue fédérale est immensément populaire car il agit au nom d’une religion de l’Amour, destinée à devenir une religion mondiale.  Et le Père Elijah doit aller l’affronter car l’homme fait pression sur le Saint-Siège, pour que ce dernier se joigne au nouveau syncrétisme.
Ce morceau central d’une trilogie romanesque commencée dans Varsovie occupée et se finissant à Jérusalem a le souffle d’un roman de Chesterton ou de C.S. Lewis.
La différence entre le roman et la réalité d’aujourd’hui, c’est que François se juge assez fort pour ne pas avoir besoin d’un “Père Elijah”. Il pense pouvoir frayer avec les hommes de la gouvernance mondiale sans faire courir de danger à l’Eglise. Il accompagne en partie le syncrétisme ambiant et s’engage pour une “Maison d’Abraham” à Abu Dhabi ou joue avec l’idée d’une version “amazonienne” du christianisme. François décrit la vaccination comme un “acte d’amour” et il approuve la censure sur les réseaux sociaux. Il pactise avec la Chine communiste au risque de sacrifier l’Eglise clandestine chinoise. Et il adhère à un “Pacte mondial pour l’Education” en faisant entrer à l’Académie des Sciences un économiste aussi controversé que Jeffrey Sachs, ancien néolibéral converti à l’écologie et dont le fil directeur a toujours été l’adhésion sans fard au malthusianisme le plus radical.
La fuite concernant les entrevues avec Albert Bourla est le signe qu’au Saint-Siège on commence à juger contre-productive la façon de faire de l’actuel Souverain Pontife. Il est certes redouté; mais on le dit malade ; et les grandes manœuvres ont commencé pour sa succession.
Ce qui est sûr, c’est que le renouveau dont aura besoin l’Eglise se trouve plutôt dans les romans de Michael D. O’Brien que dans les liaisons dangereuses du Pape François avec les puissants de ce monde, d’Albert Bourla à Bill Gates.

Source:

https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/01/17/le-pape-francois-a-rencontre-deux-fois-albert-bourla-le-pdg-de-pfizer/?__cf_chl_f_tk=Kc0LGuuc4aE5nmTPpXwO2haCxGfCal.6oThljZvlmPQ-1642527886-0-gaNycGzNCL0

Les liaisons dangereuses du pape François, par Edouard Husson (2022)
Lire la suite

Laurent Guyénot: La malédiction papale

21 Novembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Europe, #Papauté, #Christianisme, #Catholicisme, #Byzance, #Croisades, #Frédéric II de Hohenstaufen, #Histoire, #Laurent Guyénot, #Moyen-Âge

« Je suis en effet le Roi des rois; C’est à moi qu’appartient la terre et le temps et les destinées des hommes ».

Dostoïevski, à propos du Pape.

Laurent Guyénot: La malédiction papale

Le caractère particulier de l’Occident collectif, qui est entré dans une phase pathologique, s’est formé durant l’enfance de la civilisation européenne, c’est-à-dire le Moyen Âge. Et aucune institution n’a davantage influencé ce caractère que la papauté, pour le meilleur et pour le pire. Cinq thèses sont développées :

I – L’Empire raté : La fragmentation de l’Europe en États nationaux, et son incapacité à se doter d’un corps politique unifié et légitime — et donc d’une identité, d’une volonté et d’un destin propres —, sont un héritage de la compétition implacable entre la papauté et l’empire continental germanique.

II – La Croisade des fous : Les croisades au Levant ont détourné l’Europe de son destin naturel, en mettant Jérusalem au cœur de l’identité européenne. L’esprit de croisade détermine encore la façon dont l’Occident se comporte à l’égard du reste du monde. L’Occident est la civilisation de la Croisade.

III – La Revanche de Byzance : L’Occident souffre du refoulement de sa culpabilité dans le meurtre et le pillage de Constantinople à partir de la Quatrième Croisade (1204). Ayant effacé de notre mémoire la civilisation byzantine et notre immense dette culturelle envers elle, nous avons développé une vision occidentalo-centrique qui nous rend incapable de comprendre l’Asie et la Russie.

IV – Sauve qui peut ! : Le poison de l’individualisme a été injecté en Occident par une doctrine du salut et une ingénierie sociale hostiles aux liens organiques du sang et à la vénération des ancêtres. Le développement particulier de l’Église romaine à partir de la Réforme grégorienne*, véritable coup d’État monastique, a exacerbé l’individualisme métaphysique inhérent à toute religion de salut.

V – Les Mensonges de l’Ouest : La fausse Donation de Constantin est la matrice d’une gigantesque entreprise de falsification historique dans les chancelleries et les scriptoriums pontificaux. Cette falsification, dont la motivation principale était la rivalité avec Constantinople, a engendré de profondes distorsions dans l’auto-historiographie de l’Occident, et une fâcheuse habitude au mensonge.

Laurent Guyénot est docteur en Études médiévales (Paris IV-Sorbonne, 2008). Ses ouvrages sur le Moyen Âge incluent La Mort féerique (Éditions Gallimard) et La Lance qui saigne (Éditions Honoré Champion).

Source: https://kontrekulture.com/produit/la-malediction-papale/

*  NDLR: Le nom vient du pape Grégoire VII, pape entre 1073 et 1085, qui s'y est distingué.
La réforme grégorienne est une politique menée durant le Moyen Âge sous l'impulsion de la papauté. Si les historiens admettent que le pape Léon IX (1049–1054) a commencé le redressement de l'Église, c'est néanmoins le pape Grégoire VII (1073–1085) qui a laissé son nom à la réforme. De plus, les efforts pour sortir l'Église catholique d'une crise généralisée depuis le Xe siècle se poursuivent bien après le pontificat de Grégoire VII. Ainsi, l'expression « réforme grégorienne » peut paraître impropre puisqu'elle ne s'est pas limitée à quelques années mais concerne au total près de trois siècles.
Elle comporte quatre projets principaux. Tout d'abord l'affirmation de l'indépendance du clergé : les laïcs ne peuvent plus intervenir dans les nominations. Ce point ne va pas sans conflits, notamment entre le pape et les empereurs germaniques qui se considèrent comme les représentants de Dieu sur terre (querelle des Investitures).
Le second point est la réforme du clergé, pour que celui-ci suscite le respect. Le clergé est mieux instruit et l'Église impose le célibat des prêtres ainsi que le mariage chrétien pour les laïcs.
La réforme grégorienne voit également l'affirmation du rôle du pape : à partir du XIe siècle, le pape met en place une structure centralisée autour de la papauté. En 1059, le pape Nicolas II crée le collège des cardinaux qui élit le nouveau pape. De plus, on voit se développer la curie pontificale qui contrôle ce qui se fait dans l'Église. Enfin, le pape multiplie les interventions pontificales. L'une des plus connues est matérialisée par le décret de 1059 (In nomine Domini) réformant l'élection pontificale et interdisant le nicolaïsme et la simonie.
Enfin, le dernier point de la réforme met en œuvre la garantie du travail des moines tout en contrôlant les comptes de l’Église, qui est un sujet très polémique à l'époque.

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9forme_gr%C3%A9gorienne

Laurent Guyénot: entretien avec le Saker francophone au sujet de son livre: La malédiction papale:

https://lesakerfrancophone.fr/laurent-guyenot-la-malediction-papale

Fresque anonyme du XIIe siècle représentant la donation de Constantin (Rome, basilique des Quatre-Saints-Couronnés).

Fresque anonyme du XIIe siècle représentant la donation de Constantin (Rome, basilique des Quatre-Saints-Couronnés).

- Je tends plutôt vers la conclusion que les religions révélées enracinées dans la tradition hébraïque sont un virus civilisationnel dont l’humanité devra un jour se guérir. Bien que déchristianisée, l’Europe, et la France tout particulièrement, continue de vivre avec les séquelles de cette maladie mentale.

 

- L’influence de la fausse Donation de Constantin sur l’Europe occidentale et sur sa relation avec Constantinople est sous-estimée par la plupart des historiens, qui ont du mal à concevoir qu’un faux document puisse avoir eu autant d’influence. L’idée que l’Église catholique a assis son pouvoir politique sur un faux aussi grossier est difficile à admettre. Et pourtant, l’étude de cette influence est absolument fascinante, car la Donation a eu pendant des siècles un statut proche de la révélation divine. Et la Donation n’est que la pièce maîtresse d’une vaste industrie du mensonge qui, en effet, nous aide par comparaison à mieux comprendre comment fonctionne le pouvoir encore aujourd’hui.*

 

- Comme je l’ai dit, l’Occident est la civilisation des croisades. On peut démontrer assez clairement que le colonialisme, qui a engendré les États-Unis, découle des croisades. L’Occident paye aujourd’hui le prix de l’hubris qui l’a animé pendant si longtemps. C’est une forme de karma qui, malheureusement, engage non seulement les élites dirigeantes mais les peuples eux-mêmes. Le monde ne veut plus être mené par l’Occident, perçu comme un grand et dangereux malade, et son soutien pour Israël, le psychopathe des nations, ne fait que renforcer ce mouvement de rejet. La Russie, la Chine, l’Iran, sont des États-civilisations qui n’ont pas ce même passif et vont avoir une influence de plus en plus forte sur le monde. Je pense qu’on a toutes les raisons de s’en réjouir.

 

- Du point de vue des Orthodoxes, le catholicisme romain est une trahison satanique. Nul ne l’a mieux résumé que Fiodor Dostoïevski, lorsqu’il a écrit que le catholicisme romain « a proclamé un Christ nouveau bien différent de l’ancien, un Christ qui se laisse séduire par la troisième tentation du démon : les royaumes de la terre ! ». Les croisades sont le prolongement de ce tournant politique de la papauté. La quatrième croisade contre Constantinople lui a porté une blessure dont elle ne s’est jamais relevé et l’a empêché de résister à la conquête des Ottomans. Il est impossible de dire ce qui se serait passé si Constantinople était resté chrétienne et européenne. Il me semble probable que, pour commencer, la Réforme protestante aurait été principalement un retour à l’esprit de l’Orthodoxie, car les critiques protestantes contre Rome étaient les mêmes que les critiques orthodoxes. La chrétienté occidentale aurait donc évolué différemment, mais elle se serait probablement sclérosée de toute manière car, à mon avis, le christianisme contient les germes de sa propre destruction. La Russie, qui s’est construite sur sa vocation à recueillir l’héritage de Byzance, n’aurait sans doute pas eu le même destin.

Laurent Guyénot, entretien avec le Saker francophone

NDLR:

* La liste des mensonges de l'Église catholique pour légitimer son pouvoir a-t-elle des limites ? Ne citons que l'infinité des apparitions de la Sainte Vierge à des bergers ou d'humbles personnes, toujours la même histoire, à l'emplacement de temples "païens" qui ont été ensuite détruits pour y édifier ensuite des églises. Ces lieux et ces légendes sont légion en Amérique hispanique par exemple. Le cas "d'école" étant le grand temple de la déesse Tonantzin près de Mexico, détruit par les Espagnols pour y construire l'église dédiée à Notre-Dame de Guadalupe, après sa soit-disant apparition en 1531 à un vieil Aztèque auquel elle aurait manifesté son désir que soit peinte son image et en indiquant la manière. Ce qui fut fait à l'époque. Ce sont les reproductions de cette peinture coloniale que l'on voit partout aujourd'hui; le culte -ou plutôt la superstition- de Notre-Dame de Guadalupe s'étant répandu étrangement dans le monde entier.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Notre-Dame_de_Guadalupe

Le dernier en date des  mensonges de la Papauté, c'est le soutien à l'escroquerie criminelle et génocidaire du Covid et des "vaccinations". "Se faire vacciner est un acte d'amour" a déclaré publiquement le pape François, faisant même frapper une médaille au Vatican pour commémorer cet événement.

https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2021-01/note-academie-pontificale-vie-vaccins-coronavirus-acces-equite.html

Laurent Guyénot: La malédiction papale
Lire la suite