philosophie
Pierre Dortiguier: L'esprit colonial allemand (Bismarck, Guillaume II)
L'Empereur Guillaume II vint à Jérusalem (où il refusa, sur le conseil du Sultan et Calife, de recevoir le fondateur du sionisme Theodor Hertzel) donner aux Franciscains un terrain appartenant à l'Eglise protestante. Il prononça un discours fameux à Damas, une ville électrifiée, avant Istanbul, par les ingénieurs allemands, où il se présentait comme le protecteur de tous les musulmans du monde obéissant au Calife.
(...)
Le chancelier Bismarck (1815-1898) expliqua, le 26 août 1884, ce qu'il entendait mettre en œuvre dans les colonies: « Je répète que je suis entièrement opposé à la création de colonies sur un plan qui a prévalu dans le siècle passé qu'on pourrait appeler le système français qui consiste à acquérir un territoire, à y placer des fonctionnaires et une garnison, puis à inviter les gens à y venir et à y vivre. Je n'annexerai pas à l'Empire des provinces d'Outre-Mer. Je suivrai l'exemple de l'Angleterre en accordant à des négociants quelque chose comme des chartes confiées à la Compagnie des Indes occidentales. Je nommerai seulement un consul ou un résident pour représenter l'autorité impériale ».
Pierre Dortiguier
Source: http://terreetpeuple.com/histoire/4062-la-colonisation-allemande-en-palestine.html
Voir également: https://www.youtube.com/watch?v=MkC78oHN8OA
« Mon cher Nikki, Damas , le 9 novembre 1898.Ton aimable télégramme envoyé à Jérusalem prouve que tu suis avec intérêt mon voyage, ce qui m’incite, en le terminant, à t’envoyer quelques lignes pour te donner mes impressions. Elles sont si diverses, qu’il est difficile de les mettre en ordre.Jérusalem a naturellement fixé notre attention tout d’abord à cause des multiples endroits où se retrouve le souvenir de notre Sauveur. La pensée que son regard se posait sur ces mêmes collines, que son pied foulait cette même terre, émeut le cœur et l’oblige à battre plus fort et plus ardemment. Mais je dois avouer sincèrement que parmi les choses vues ici et se rapportant à la foi chrétienne, toutes sont loin de faire naître ces sentiments. Un grand nombre de confessions et de sectes diverses de notre commune religion chrétienne ont construit ici beaucoup trop d’églises, de monastères, de chapelles, etc., sur les « lieux saints traditionnels » comme on les appelle. Une certaine rivalité s’est créée, une lutte à qui édifiera les clochers les plus hauts, les églises les plus belles, qui ne conviennent pas du tout aux lieux où ces monuments sont élevés. En vérité, on peut croire à une exposition de modèles d’églises ! Le fait a influencé aussi le clergé des différents temples. Les prêtres se plaisent à intriguer et à ourdir des combinaisons politiques, excitant à la haine au lieu de l’amour, et provoquant dans les églises des querelles et des conflits qui remplacent le chant des psaumes et la bonne entente de naguère. Mais ce qui est pis encore, ils ont favorisé l’adoration des pierres et des arbres qui est défendue par le second des dix commandements et qui, chez eux, remplace l’adoration de la Divinité. Un Français m’a dit : « Il s’agit de l’adoration de la pierre dans les lieux prétendus saints mais dont il est impossible (souligne l’Empereur et Roi) de garantir la Sainteté. Quant à la Divinité, elle n’y est pour rien ». Ces paroles sont absolument vraies, bien que fort pénibles pour nos sentiments chrétiens. Il est naturel que cette idolâtrie — excuse cette expression — provoque chez les Musulmans le mépris le plus grand à l’égard des Chrétiens. Lorsque je quittais les lieux saints, j’éprouvais une honte profonde devant les Musulmans et vivais dans la conscience que si je n’avais appartenu à aucune religion en arrivant à Jérusalem, je me serais certainement fait mahométan ! La religion, telle qu’on la comprend à Jérusalem, ne contribuera à convertir aucun musulman, n’aidera à pousser aucun arbre ni à creuser un seul nouveau puits. Je crains que, souvent, le clergé, à Jérusalem, ne se serve de la religion pour voiler les intrigues et les machinations politiques. Certes, pareil état de choses est peu compatible avec nos désirs et fait beaucoup de mal au christianisme, car les Musulmans l’ont depuis longtemps remarqué, et leurs rapports avec nous se sont établis d’après les impressions qu’ils ont ressenties. Je reviens chez moi avec un sentiment de déception intense et la conviction profonde que le tombeau de notre Sauveur ne se trouve certainement pas sous l’église de la tombe du Seigneur (Guillaume désigne ce que nous traduisons par l’église du Saint Sépulcre). Celle-ci, par son extérieur et son ornementation, perd beaucoup quand on la compare à la mosquée d’Omar qui,dans sa grandeur simple, inspire la vénération. Hélas ! Damas est la ville qui, au point de vue du coloris oriental, se trouve être incontestablement la plus belle et la plus intéressante. Beyrouth, avec ses merveilleuses villas, ses beaux jardins, ses allées, rappelle plus les villes de l’Italie du Sud et de la Sicile. La terre sainte épouvante presque par sa sécheresse stérile, l’absolue pénurie d’arbres et d’eau. Ici tout change comme par enchantement ! La grande rivière Barader donne la vie et la fraîcheur et assure le développement d’une flore enchanteresse… L’accueil qu’on nous a réservé est absolument étonnant. Aucun monarque chrétien — giaour — n’a été aussi honoré et reçu avec cet enthousiasme débordant. C’est justement parce que je suis l’ami de leur sultan et calife et que j’ai toujours eu une politique ouverte et honnête à leur égard, ce que je t’ai si souvent conseillé. La haine contre les Anglais est forte et même ne va qu’en augmentant… »(Correspondance entre Guillaume II et Nicolas II, 1894-1914, publiée par le gouvernement des Soviets d’après les archives centrales etc. Paris, Plon, 1924, 296 pp, lettre 25, pp. 50-52).
La défaite et la chute de l’Empereur Guillaume ne pouvait être que celle d’un défenseur des Musulmans de Palestine ! C’est de l’Histoire et pas du roman !"
Pierre Dortiguier
Source: https://www.lelibrepenseur.org/guillaume-ii-admire-les-musulmans-de-jerusalem-par-pierre-dortiguier/
An Interview With Dr. Vandana Shiva: ‘The Evolved Mind Sees Earth as One Family’ (Children's Health Defense)
04/06/22
In an interview with The Defender, environmental champion Dr. Vandana Shiva shared her perspective on how the degradation of the planet can be reversed by returning to traditional organic farming practices and compassionate community organization.
(...)
Shiva’s understanding of economics and corporate greed is grounded in her knowledge of quantum physics. Her description of the cause and effect of materialistic aggression represents a unification theory, detailing the elements of human degradation.
She described this destructive behavior:
“The very idea of thinking you are separate from, and superior to others is a thinking of petty minds. And petty minds create conflicts. Petty minds have the urge to take what belongs to others. It creates the limitlessness of wanting to own more and more.
“And that to me is the disease that has allowed the 1% to emerge. It’s the disease that allowed the techno-barons of today to harvest $1.5 trillion while ordinary people lost $3.4 trillion during the lockdowns and the COVID crisis.”
Shiva’s knowledge of history is based on her analysis of economic and psychological dysfunction. She spoke about a syndrome that has allowed an eclipse of compassion:
“When you’re disconnected and you’ve put owning first, you objectify the others; you made women your property, you made indigenous people your slaves, you made Mother Earth your private property. All of this then allows you simultaneously to give freedom to harm.
“I would call it moral anesthesia. If I’m living, then I’ll feel the pain of everything around me. But if I’m anesthetized by greed, by power, I will not feel that pain. So in a way, the rich and powerful are living under the anesthesia of cruelty.”
Coming from her critical understanding of a world dominated by greed, Shiva’s desire to heal the planet embraces the creative paradigms lost to much of the modern world.
(...)
Sur le même sujet, là où le modèle industriel étatsunien est exporté par Bill Gates:
04/25/22
Why Bill Gates Wants Africa to Adopt Failed Industrial Farming Practices
A three-part video series, “Rich Appetites,” examines the motives of powerful organizations that continue to push the U.S. industrial agriculture model on African farmers, despite decades of failure.
By
Susan C. Olmstead
https://childrenshealthdefense.org/defender/bill-gates-africa-industrial-farming/
Paul Valéry: « La politique est l’art d’empêcher les gens de s’occuper de ce qui les regarde. »
« La politique est l’art d’empêcher les gens de s’occuper de ce qui les regarde. »
Paul Valéry
L'entraide: Akira Miyawaki, Pierre Kropotkine
Akira Miyawaki, Elgene O. Box: The Healing Power of Forests: The Philosophy Behind Restoring Earth's Balance with Native Trees
PDF: https://www.levilainpetitcanard.be/wp-content/uploads/2018/11/Kropotkine-Pierre-Lentraide.pdf
Consulter aussi:
Jean-Marie Pelt, avec la collaboration de Franck Steffan: La solidarité chez les plantes, les animaux, les humains. Fayard, 2004.
"Ce que les tyrans et leurs esclaves appellent la loi" (Bonald)
"Dans une société en révolution, le défaut, ou, pour parler plus exactement, l'absence de pouvoir légitime, constitue tout homme qui en reconnaît l'autorité Ministre du pouvoir pour combattre l'erreur par ses écrits, et même la tyrannie par ses armes, dès qu'il peut le faire avec probabilité de succès. C'était à tous de conserver la société, c'est à chacun à la rétablir. D'ailleurs, l'homme qui combat pour la vérité est défendu par elle, et il a pour lui ce qu'il y a de plus fort au monde. Les partisans des bonnes et vieilles maximes remplissent donc le plus saint des devoirs en restant en insurrection permanente, au moins de pensées et d'actions privées, contre ce que les tyrans et leurs esclaves appellent la loi, et qui n'est autre chose que des opinions absurdes, ou atroces, qu'un petit nombre d'hommes pervers a imposées à un grand nombre d'hommes faibles."
Louis-Gabriel-Ambroise, vicomte de Bonald (1754-1840), Du pouvoir et du devoir dans la société.