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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

philosophie

Mircea Eliade: La Bhaghavad Gita

9 Mars 2024 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Bhagavad-Gita, #Claude-Henri Rocquet, #Mircea Éliade, #Hindouisme, #Inde, #Philosophie, #Religion, #Spiritualité

Mircea Eliade: La Bhaghavad Gita
Mircea Eliade: La Bhaghavad Gita

Mircea Eliade: L'épreuve du labyrinthe. Entretiens avec Claude-Henri Rocquet. Belfond, Paris, 1988.

Mircea Eliade: La Bhaghavad Gita
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Flavien Bertran de Balanda: Louis de Bonald et la question du divorce, de la rédaction du Code civil à la loi du 8 mai 1816

9 Mars 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #France, #Bonald, #Philosophie, #Révolution française, #Société

Louis-Gabriel-Ambroise, vicomte de Bonald (1754-1840). Portrait par Julien Léopold Boilly.

Louis-Gabriel-Ambroise, vicomte de Bonald (1754-1840). Portrait par Julien Léopold Boilly.

Flavien Bertran de Balanda: Louis de Bonald et la question du divorce, de la rédaction du Code civil à la loi du 8 mai 1816
La décapitation de Louis XVI a été le symbole de la décapitation de la société traditionnelle française dominée par Dieu, par son représentant politique: le roi et par son représentant social: le père de famille. Or le père, l'homme ("vir", en latin, qui a donné l'adjectif "viril"), c'est le guerrier, le défenseur, le protecteur.

La décapitation de Louis XVI a été le symbole de la décapitation de la société traditionnelle française dominée par Dieu, par son représentant politique: le roi et par son représentant social: le père de famille. Or le père, l'homme ("vir", en latin, qui a donné l'adjectif "viril"), c'est le guerrier, le défenseur, le protecteur.

Source et texte de l'article (téléchargeable):

https://www.cairn.info/revue-histoire-economie-et-societe-2017-3-page-72.htm

Flavien Bertran de Balanda: Louis de Bonald et la question du divorce, de la rédaction du Code civil à la loi du 8 mai 1816
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Akira Miyawaki ("The Healing Power of Forests"): Societal Values x Competition-Oriented Values

8 Mars 2024 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Akira Miyawaki, #Forêt, #Société, #Philosophie, #Japon, #Botanique, #Écologie, #Bois sacrés, #Shintoïsme

P. 192, Epilogue.

P. 192, Epilogue.

Akira Miyawaki est un botaniste japonais spécialisé dans la reforestation à partir d'espèces indigènes. Il a fait son doctorat après la 2e guerre mondiale, en Allemagne, sur la végétation des friches, des espèces pionnières, première étape dans l'apparition ou la réapparition des forêts. De retour au Japon, il s'est consacré, avec une nombreuse équipe, à l'inventaire de la flore de son pays. Son "matériel" pour le reboisement vient principalement des bois sacrés, primitifs, qui entourent les sanctuaires shintoïstes (Chinju-no-mori) au Japon*. Son livre lumineux The Healing Power of Forests, The Philosophy behind Restoring Earth's Balance with Native Trees, co-écrit** avec Elgene O. Box, publié en 2006 à Tokyo par Kosei Publishing Co, est l'un des plus intéressants de botanique et d'écologie*** appliquées que je connaisse. D'une grande rigueur scientifique et technique, il a aussi une dimension sociale, philosophique et spirituelle remarquable, absente généralement des travaux scientifiques occidentaux. Le shintoïsme étant religion d'État au Japon, religion extrêmement ancienne, ceci explique cette dimension. Je crois avoir été le premier en France à parler de ce livre et de son auteur sur mon blog, dès 2017. J'étais alors en relation directe avec le Pr. Miyawaki pour traduire son livre en français, mais étant seul, de retour en France après de longues années à l'étranger (Labrador et Amérique du sud), le projet n'a pas abouti.

Pierre-Olivier Combelles

(Naturaliste et ethno-biologiste, ancien membre du Laboratoire d'Ethnobiologie-Biogéographie du Muséum national d'Histoire naturelle, Paris)

* Les bois sacrés (nemeton) des Gaulois et des Celtes ont été détruits par la colonisation romaine puis par le christianisme et les forêts primaires n'existent plus en Europe sauf celle de Bialowieza, en Pologne, menacée aujourd'hui par les coupes et les aménagements de l'OTAN.

** En anglais, à partir des publications en japonais du Pr Miyawaki.

*** Écologie (Eco= demeure, habitat + logos) au vrai sens du terme: science des habitats et des relations entre les espèces, pas "écologisme", qui en est la perversion politique et financière.

Akira Miyawaki ("The Healing Power of Forests"): Societal Values x Competition-Oriented Values
Akira Miyawaki ("The Healing Power of Forests"): Societal Values x Competition-Oriented Values
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Alexis de Tocqueville: Les hommes du XVIIIe siècle

6 Mars 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Alexis de Tocqueville, #France, #Philosophie, #Politique

Alexis de Tocqueville: Les hommes du XVIIIe siècle

"Les hommes du XVIIIe siècle ne connaissaient guère cette espèce de passion du bien-être qui est comme la mère de la servitude, passion molle, et pourtant tenace et inaltérable, qui se mêle volontiers et pour ainsi dire s'entrelace à plusieurs vertus privées, à l'amour de la famille, à la régularité des moeurs, au respect des croyances religieuses, et même à la pratique tiède et assidue du culte établi, qui permet l'honnêteté et défend l'héroïsme, et excelle à faire des hommes rangés et de lâches citoyens. ils étaient meilleurs et pires.

Les Français d'alors aimaient la joie et adoraient le plaisir; ils étaient peut-être plus déréglés dans leurs habitudes et plus désordonnés dans leurs passions et dans leurs idées que ceux d'aujourd'hui; mais ils ignoraient ce sensualisme tempéré et décent que nous voyons. Dans les hautes classes, on s'occupait bien plus à orner sa vie qu'à la rendre commode, à s'illustrer qu'à s'enrichir. Dans les moyennes mêmes, on ne se laissait jamais absorber tout entier dans la recherche du bien-être; souvent on en abandonnait la poursuite pour courir après des jouissances plus délicates et plus hautes; partout on plaçait en dehors de l'argent, quelque autre bien. "Je connais ma nation, écrivait en un style bizarre, mais qui ne manque pas de fierté, un contemporain: habile à fondre et à dissiper les métaux, elle n'est point faite pour les honorer d'un culte habituel, et elle se trouverait toute prête à retourner vers ses antiques idoles, la valeur, la gloire, et j'ose dire la magnanimité."

Alexis de Tocqueville, L'Ancien Régime et la Révolution.

https://pocombelles.over-blog.com/page-1528191.html

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Igor Chafarévitch: le Petit Peuple et le Grand Peuple

5 Mars 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Augustin Cochin, #Igor Schafarevich, #Politique, #Philosophie, #Société, #Révolution française

"Chaque période de crise dans la vie d'un peuple voit apparaître un "Petit Peuple" porteur d'une idéologie* diamétralement opposée à celle de la majorité. Tous les éléments organiques de la structure sociale, les racines spirituelles d'une nation, sa tradition politique, ses principes moraux, son mode de vie original, tout cela est rejeté en bloc et traité comme un ramassis d'âneries, de préjugés grotesques et malpropres destinés à être élagués sans compromis. N'ayant plus de liens spirituels avec son peuple d'origine, cette petite "élite" considère celui-ci comme un matériau: le travail sur ce matériau n'est plus qu'une question d'ordre TECHNIQUE sans rapport avec la moindre norme morale, dénuée de toute sympathie (le verbe grec sunpathéo signifie littéralement "souffrir avec" NdT**), de toute pitié. Cochin*** fait observer que cette vision du monde trouve son expression dans le symbole fondamental du mouvement maçonnique (qui a joué un rôle important dans la préparation de la Révolution Française): la constitution du Temple, où les individus ne sont que des pierres que l'on assemble mécaniquement en suivant le plan des "architectes"".

Igor Chafarévitch, La Russophobie, Éditions Chapitre Douze SER, 1993, pp. 142-143.

 

* NDLR: L'analyste politique Jean-Maxime Corneille donne cette définition de l'idéologie, constituée de ces trois éléments: 1) construction d’idées artificielle 2) qui a prétention à remplacer la réalité 3) mais qui aboutit à la destruction de ceux qui l’endossent.

https://www.youtube.com/watch?v=Zm-6kzDtlCI

** NDLR: σύν + πάσχω. En Latin : cumpatior (cum + patior), venant du grec : patior → pasko.

*** NDLR: Augustin Cochin (1876-1916): historien français, auteur de: "Les sociétés de pensée et la démocratie moderne" et "La Révolution et la libre pensée".

Igor Chafarévitch: le Petit Peuple et le Grand Peuple
Igor Chafarévitch: le Petit Peuple et le Grand Peuple
Igor Chafarévitch: le Petit Peuple et le Grand Peuple
Igor Chafarévitch: le Petit Peuple et le Grand Peuple

Ce qu'on appelle "Démocratie" n'est donc pas le gouvernement du Grand Peuple pour le Grand Peuple mais celui du Petit Peuple pour le Petit Peuple et contre le Grand Peuple.

Spectacle de clôture des J. O. de Londres (2012): un Phénix s'élève de la Terre en flammes.

Spectacle de clôture des J. O. de Londres (2012): un Phénix s'élève de la Terre en flammes.

Notre-Dame de Paris en flammes (15-16 avril 2019)

Notre-Dame de Paris en flammes (15-16 avril 2019)

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Tchouang-Young: Vent du Sud, Vent du Nord

4 Février 2024 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Chine, #Philosophie

Tchouang-Young: Vent du Sud, Vent du Nord
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La Loi (Bonald, Bernanos)

7 Janvier 2024 , Rédigé par Béthune Publié dans #La Loi, #France, #Bonald, #Bernanos, #Philosophie, #Politique

"Dans une société en révolution, le défaut, ou, pour parler plus exactement, l'absence de pouvoir légitime, constitue tout homme qui en reconnaît l'autorité Ministre du pouvoir pour combattre l'erreur par ses écrits, et même la tyrannie par ses armes, dès qu'il peut le faire avec probabilité de succès. C'était à tous de conserver la société, c'est à chacun à la rétablir. D'ailleurs, l'homme qui combat pour la vérité est défendu par elle, et il a pour lui ce qu'il y a de plus fort au monde. les partisans des bonnes et vieilles maximes remplissent donc le plus saint des devoirs en restant en insurrection permanente, au moins de pensées et d'actions privées, contre ce que les tyrans et leurs esclaves appellent la loi, et qui n'est autre chose que des opinions absurdes, ou atroces, qu'un petit nombre d'hommes pervers a imposées à un grand nombre d'hommes faibles."


Louis-Gabriel-Ambroise, vicomte de Bonald (1754-1840), Du pouvoir et du devoir dans la société.

La Loi (Bonald,  Bernanos)
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1970 : André Leroi Gourhan alerte sur l'avenir de l'humanité | Archive INA

26 Décembre 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #André Leroi-Gourhan, #Ethnologie, #Japon, #France, #Préhistoire, #Philosophie, #Sciences

1970 : André Leroi Gourhan alerte sur l'avenir de l'humanité | Archive INA

Un certain regard | ORTF | 21/04/1970 Interviewé par Paul Seban, l'ethnologue André Leroi Gourhan parle de l'évolution du monde et de la relation de l'homme avec la nature. il alerte "Nous aurons consommé notre monde avant de changer d'espèce humaine".

Visionnez ici l'extrait de l'entretien complet:

https://www.youtube.com/watch?v=7i4lq-3Y7iI

Également à propos d'André Leroi-Gourhan:

Pages oubliées sur le Japon (1937-38):

"Ce volume reprend tous les textes inédits de A. Leroi-Gourhan sur le Japon (écrits entre 1937 et 1939 – A. L.-G. est le premier étudiant français bénéficiant d’une bourse d’études au Japon, grâce à son professeur Paul Boyer), précédés par les lettres écrites à Jean Buhot qui travaillait à une monumentale Histoire des arts du Japon.
André Leroi-Gourhan arrive au Japon avec la ferme intention de rencontrer des hommes : l’auteur est fasciné par les Japonais, qui savent unir l’esthétique et la vie quotidienne, fasciné par la résistance du pays aux pressions de l’Occident pour grandir tout seul. Il s’intéresse à toutes les facettes de la culture japonaise, retient les leçons du zen, de la cérémonie du thé, une certaine façon de voir les choses, de regarder les jardins, d’apprécier les fleurs.
Pour atteindre une représentation assez complète de la pensée esthétique, il dégage d’abord la personnalité du pays, ce qu’on sait de ses origines raciales, ce que sa culture tient des civilisations qui l’ont successivement touché, ce qu’est son unité politique. Puis on verra le Japon accueillant ses emprunts et s’efforçant de trouver sa voie dans les diverses disciplines intellectuelles qui lui parviennent; assistant ainsi à l’orientation de sa connaissance."

https://www.millon.fr/livres/338-hors-collection-leroi-gourhan-andre-pages-oubliees-sur-le-japon.html

EFEO

https://www.youtube.com/watch?v=E_5yGYEjIsE

Commentaire biographique. André Leroi-Gourhan (1911-1986)

Marion Di Santi-Masson (21/03/2022), LEROI-GOURHAN André (FR) in Collectionneurs, collecteurs et marchands d'art asiatique en France 1700-1939 - INHA, http://agorha.inha.fr/detail/724

https://agorha.inha.fr/detail/724

André Leroi-Gourhan chargé d’objets collectés et photographié par sa femme Arlette au retour de leur mission en Hokkaido, Japon, été 1938. © archives MSHM / fonds Leroi-Gourhan

André Leroi-Gourhan chargé d’objets collectés et photographié par sa femme Arlette au retour de leur mission en Hokkaido, Japon, été 1938. © archives MSHM / fonds Leroi-Gourhan

Lisez aussi "Les racines du monde", ses captivants entretiens avec Claude-Henri Rocquet*. Il y parle aussi d'ailleurs du Japon, dans des pages inoubliables.

Pour mes lecteurs: je précise que je n'ai malheureusement pas eu la chance de connaître personnellement et d'être l'élève d'André Leroi-Gourhan, que j'admire beaucoup. En revanche, j'ai beaucoup lu et étudié ses livres et, dans les années 1990, de fréquenter le site archéologique de Pincevent, près de Fontainebleau, au bord de la Seine, un ancien campement magdalénien de chasseurs de rennes découvert et étudié par A.L.-G. et devenu au fil des années une école de fouilles dirigée par le CNRS. J'y ai donné des conférences sur l'habitat autochtone au Labrador et encadré la reconstitution du campement préhistorique en 1994, lors de l'anniversaire de la création du site.

* Je conseille aussi les entretiens de Claude-Henri Rocquet avec Mircea Éliade: "L'épreuve du labyrinthe".

1970 : André Leroi Gourhan alerte sur l'avenir de l'humanité | Archive INA
1970 : André Leroi Gourhan alerte sur l'avenir de l'humanité | Archive INA

Lisez aussi "Les racines du monde", ses captivants entretiens avec Claude-Henri Rocquet. Un des ouvrages les plus intéressants que je connaisse Il y parle aussi d'ailleurs du Japon, dans des pages inoubliables.

Pour mes lecteurs:

Je précise que je n'ai malheureusement pas eu la chance de connaître personnellement et d'être l'élève d'André Leroi-Gourhan, que j'aime et j'admire beaucoup. En revanche, j'ai beaucoup lu et étudié ses livres et, dans les années 1990, j'ai fréquenté le site archéologique de Pincevent, près de Fontainebleau, au bord de la Seine, un ancien lieu de campement de chasseurs de rennes du Magdalénien découvert et étudié par ALG,  devenu au fil des années une école de fouilles dirigée par le CNRS. J'y ai donné des conférences sur l'habitat autochtone au Labrador et, en 1994,  encadré la reconstitution du campement préhistorique, à l'occasion de l'anniversaire de la création du site.

Pierre-Olivier Combelles

Pierre-Olivier Combelles (alors au Laboratoire d'Ethnobiologie-Biogéographie du Muséum national d'Histoire naturelle) devant l'armature d'une tente de suerie en cours de reconstitution. Pincevent, été 1994.

Pierre-Olivier Combelles (alors au Laboratoire d'Ethnobiologie-Biogéographie du Muséum national d'Histoire naturelle) devant l'armature d'une tente de suerie en cours de reconstitution. Pincevent, été 1994.

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Paul Craig Roberts: Le monde occidental est désormais une tyrannie

1 Octobre 2023 , Rédigé par Rouge et blanc Publié dans #Paul Craig Roberts, #Occident, #Politique, #Philosophie, #Tyrannie, #USA

Le monde occidental est désormais une tyrannie

1er octobre 2023

Paul Craig Roberts

La réputation de l'Amérique en tant que "terre de liberté" est enracinée dans la tradition juridique et politique anglo-saxonne, et non dans la diversité et le multiculturalisme.  Le droit comme bouclier du peuple et non comme arme entre les mains des dirigeants est un acquis britannique dont les colonies américaines ont hérité.  Il s'agit de l'accomplissement d'une ethnie spécifique connue sous le nom d'Anglo-Saxons. L'obligation pour les dirigeants de rendre compte de leurs actes devant la loi au même titre que le plus modeste des paysans a été un processus de plusieurs siècles qui a débuté avec Alfred le Grand au IXe siècle et qui a culminé avec la Glorieuse Révolution de 1680.

Dans cette tradition juridique, le droit est fondé sur les coutumes et les mœurs du peuple, et non sur des édits émanant de dirigeants, de bureaucrates gouvernementaux, d'agences de régulation et de juges activistes.  Il est évident que cela confère une base ethnique au droit.  Une Tour de Babel - le sort de tous les pays blancs en déclin aujourd'hui - n'a pas de coutumes et de mœurs communes et pas de base juridique autre que les édits des dirigeants appliqués par le pouvoir.

Dans l'ensemble du monde occidental, le peuple a perdu la protection de la loi en tant que bouclier et souffre sous les ordres de dirigeants qui utilisent la loi comme une arme. Aujourd'hui, aux États-Unis, les manifestants et les participants aux rassemblements sont transformés en "insurgés" et condamnés à la prison.  Même le président américain Donald Trump fait l'objet de quatre fausses poursuites pour crime afin de l'empêcher d'être élu président.

Dans ma jeunesse, la loi était considérée comme un bouclier pour nos droits, et non comme une arme à utiliser contre nous.  Le juge George Sutherland de la Cour suprême des États-Unis a expliqué en 1934 que l'objectif de la loi était de découvrir l'innocence ou la culpabilité, et non de se débarrasser d'un ennemi :

"Le procureur des États-Unis est le représentant non pas d'une partie ordinaire à une controverse, mais d'une souveraineté dont l'obligation de gouverner de manière impartiale est aussi impérieuse que son obligation de gouverner tout court ; et dont l'intérêt, par conséquent, dans une poursuite pénale n'est pas de gagner un procès, mais de faire en sorte que justice soit rendue.  En tant que tel, il est, dans un sens particulier et très précis, le serviteur de la loi, dont le double objectif est que la culpabilité n'échappe pas à l'innocence et que l'innocent ne souffre pas.  Il peut engager des poursuites avec sérieux et vigueur - et il doit d'ailleurs le faire.  Mais s'il peut porter des coups durs, il n'est pas libre d'en porter de mauvais.  Il est tout autant de son devoir de s'abstenir de recourir à des méthodes inappropriées visant à obtenir une condamnation injustifiée que d'utiliser tous les moyens légitimes pour parvenir à une condamnation juste".

Le procureur général des États-Unis et juge de la Cour suprême, Robert Jackson, voyait les choses de la même façon :

"Tout procureur qui met en péril sa réputation professionnelle quotidienne d'honnêteté pour établir des statistiques de réussite a un sens perverti des valeurs pratiques, ainsi que des défauts de caractère. . .  La sensibilité au fair-play est peut-être la meilleure protection contre l'abus de pouvoir, et la sécurité du citoyen réside dans le procureur qui tempère le zèle par la bonté humaine, qui recherche la vérité et non les victimes, qui sert la loi et non les objectifs des factions, et qui aborde sa tâche avec humilité".

En 1940, Jackson a déclaré que les procureurs contraires à l'éthique constituaient une menace pour la justice en raison du risque que le procureur

Le procureur "choisira les personnes qu'il pense devoir attraper, plutôt que de choisir les affaires qui doivent être poursuivies". Les livres de droit étant remplis d'un large éventail de crimes, un procureur a de bonnes chances de trouver au moins une violation technique d'une loi de la part de presque n'importe qui.  Dans ce cas, il ne s'agit pas de découvrir la commission d'un crime et de rechercher ensuite l'homme qui l'a commis, mais de choisir l'homme et de consulter les livres de droit, ou de faire travailler les enquêteurs, pour lui imputer un délit.  C'est dans ce domaine - où le procureur choisit une personne qu'il n'aime pas ou qu'il souhaite mettre dans l'embarras, ou sélectionne un groupe de personnes impopulaires et cherche ensuite une infraction - que réside le plus grand danger d'abus du pouvoir de poursuite.  C'est là que l'application de la loi devient personnelle et que le véritable crime devient celui d'être impopulaire auprès du groupe prédominant ou dirigeant, d'être attaché à la mauvaise opinion politique, d'être personnellement odieux ou de gêner le procureur lui-même.
La description par Robert Jackson, vieille de 83 ans, de poursuites judiciaires contraires à l'éthique décrit précisément toutes les "enquêtes", les impeachments et les mises en accusation du président Trump qui se poursuivent depuis 2016, soit depuis 8 ans, et qui ne montrent aucun signe d'apaisement.  Les poursuites à l'encontre de Trump sont clairement des poursuites visant à se débarrasser d'un dirigeant qui a la prétention de défier l'establishment au pouvoir.  Les poursuites à l'encontre de Trump soulignent la fin de l'État de droit impartial aux États-Unis.

Aujourd'hui, essayez de trouver aux États-Unis un procureur tel que défini par Sutherland et Jackson. Essayez de trouver un procureur qui s'intéresse à la justice.  Ils ne s'intéressent qu'aux négociations de plaidoyer forcées afin d'augmenter leur taux de condamnation et de briguer un poste plus élevé grâce à la reconnaissance de leur nom.  Si vous osez aller au procès, les preuves à décharge sont retenues et les procureurs soudoient les témoins pour qu'ils témoignent contre vous. Le juge est en colère parce que vous alourdissez sa charge de travail. Les cibles les plus en vue, telles que Michael Milken, Leona Helmsley, Martha Stewart ou Donald Trump, sont des favoris, même si le procureur n'éprouve pas d'animosité personnelle à leur égard. Lorsque les poursuites sont motivées par l'animosité, comme c'est le cas dans l'affaire Trump, cela signifie que le système juridique accepte la loi comme une arme et non comme un instrument de justice.

Essayez de trouver un procureur ou un juge honnête qui poursuive des partisans de Trump et les condamne à des dizaines d'années d'emprisonnement pour avoir assisté à un rassemblement politique. Les personnes non armées conduites par la police lors d'une visite à l'intérieur de la capitale, comme le montrent les vidéos publiées par le président de la Chambre, sont jugées comme des "insurgés" qui tentent de renverser le gouvernement et d'établir un "coup d'État de Trump".  L'utilisation de la loi comme arme par le régime Biden a envoyé 1 000 patriotes américains en prison sous cette fausse accusation. Les écoles de droit ne protestent pas, les associations du barreau ne protestent pas. Le pouvoir judiciaire soutient les fausses condamnations. Le Congrès ne fait rien.  Les médias se font l'écho de ces fausses poursuites.

Chacun de ces procureurs et de ces juges abuse de son pouvoir au nom de la politique des factions.  Si vous ne savez pas ce qu'est la politique de faction, recherchez-la.  Elle a été définie par nos Pères fondateurs.  Ils craignaient qu'elle ne détruise la démocratie et l'État de droit.

Dans mon livre, The Tyranny of Good Intentions, publié il y a 23 ans, j'ai souligné que les "conservateurs de la loi et de l'ordre" permettaient au gouvernement de mettre de côté les aspects protecteurs de la loi afin de condamner plus facilement et plus sûrement la mafia, les consommateurs de drogue, les abuseurs d'enfants - quelle que soit la cible à un moment donné.  J'ai dit que la loi qui est écartée dans l'intérêt d'une condamnation plus facile est également écartée pour le reste d'entre nous qui ne sommes pas des mafieux, des toxicomanes ou des agresseurs d'enfants, et que cette transformation de la loi en arme détruirait neuf siècles d'accomplissement anglo-saxon dans la protection des personnes contre les poursuites arbitraires des dirigeants.

C'est désormais chose faite.  Les Britanniques qui ont créé la liberté civile et les Américains qui en ont hérité ont perdu la protection de la loi.  

Les "conservateurs de la loi et de l'ordre" déterminés à incarcérer les criminels, les "conservateurs patriotes" soucieux de protéger la "sécurité nationale" contre la "menace musulmane" et les idéologues de l'économie de marché déterminés à diaboliser et même à criminaliser les Blancs en les qualifiant de racistes, tout en envahissant la base ethnique de leurs pays avec des immigrants-envahisseurs, ont ensemble provoqué la destruction de la loi en tant que bouclier du peuple.

On peut comprendre la frustration des Américains lorsque des criminels échappent à la justice et que la sécurité du pays semble compromise par la trahison.  Mais lorsque les Américains ont accepté les lois sur la confiscation des biens afin de condamner plus facilement les criminels et ont accepté les affirmations des présidents Bush et Obama selon lesquelles la "menace terroriste" justifiait la suspension de l'habeas corpus et des droits de la défense, ils ont oublié l'avertissement de Sir Thomas More. Dans Un homme pour toutes les saisons, Sir Thomas More, chancelier d'Angleterre, demande à son détracteur, qui l'exhorte à ignorer les caractéristiques protectrices de la loi afin de mieux poursuivre les malfaiteurs, ce qu'il adviendra des innocents si la loi est supprimée. Lorsque la loi se retournera contre nous, Sir Thomas demande : "Où nous tiendrons-nous ?"  C'est la question à laquelle réfléchissent les avocats du président Trump, et elle s'applique à chacun d'entre nous.  Si un président des États-Unis peut être ruiné parce que quelques Noirs occupant des postes de pouvoir pour lesquels ils ne sont pas qualifiés détestent Trump, quelle protection la loi offre-t-elle au reste d'entre nous ?

L'anarchie est visible partout aux États-Unis et dans les États occidentaux qui en sont les marionnettes.  Un journaliste britannique a été arrêté pour avoir dénoncé l'ignoble Trudeau applaudissant un membre de la SS nazie.

https://sputnikglobe.com/20230926/uk-journo-arrested-for-malinformation-after-exposing-trudeau-applauding-nazi-1113677702.html

Des parents américains sont arrêtés, voire battus, pour avoir protesté lors de réunions de conseils d'administration d'écoles contre le lavage de cerveau de leurs enfants, qui sont considérés comme des racistes, et contre l'agression sexuelle de leurs filles dans les salles de repos par des hommes qui prétendent être des femmes transgenres tout en ayant l'appareil sexuel et les désirs masculins.

https://www.foxnews.com/politics/loudoun-county-father-school-cover-up-bathroom-assault-daughter

Voir aussi : https://www.washingtonexaminer.com/restoring-america/fairness-justice/fbi-opened-multiple-investigations-into-protesting-parents-gop-lawmakers-say

Pensez au meurtre de Seth Rich dans la rue à Washington D.C. Seth Rich est la personne qui est soupçonnée d'avoir divulgué les courriels d'Hillary Clinton documentant sa participation à des activités criminelles au sujet desquelles rien n'a été fait.  Seth Rich a été retrouvé mort dans une rue de Washington D.C., prétendument, selon la police démocrate de D.C., victime d'un vol.  Rien ne manquait à Rich, ni son portefeuille, ni ses cartes de crédit, ni son téléphone portable.  Un simple vol.  Son meurtre n'a jamais fait l'objet d'une enquête et n'en fera jamais l'objet. Une "police" démocrate corrompue a déclaré qu'il s'agissait d'un vol alors qu'il n'y avait aucune preuve d'un tel acte. Un meurtre non résolu et non enquêté demeure.

Au lieu d'enquêter sur un meurtre, Trump et les participants aux rassemblements de Trump sont piégés et incarcérés sur la base de fausses accusations.  Il est évident que le département américain de la "Justice" a militarisé le droit. Le procureur général des États-Unis ne sert ni la loi ni la justice.  Il sert la politique des factions. Il est une honte pour la loi.  Le fait qu'une personne dépourvue d'intégrité occupe le poste de procureur général des États-Unis est la seule preuve nécessaire pour savoir que l'État de droit en Amérique est mort.

William Blackstone a écrit que l'armement du droit est une tyrannie et que lorsque le pouvoir exécutif arme le droit, il incombe au Parlement de mettre en accusation et de punir la conduite des "conseillers malveillants et pernicieux" du gouvernement.  Le Congrès américain n'a pris aucune mesure en ce sens, ce qui signifie que le pouvoir législatif a abdiqué ses responsabilités et approuvé l'instauration de la tyrannie.

L'Empire du mensonge a réduit à néant les "droits des Anglais" de William Blackstone, inscrits dans la Constitution américaine sous la forme de la Déclaration des droits.

Les États-Unis et le monde occidental sont devenus une tyrannie. C'est une conclusion inévitable.

Il n'y a pas de "l'unique" comme dans le film Matrix ou de "V" comme dans le film V pour Vendetta pour nous sauver de la tyrannie.  Comment allons-nous échapper à la tyrannie qui s'est abattue sur nous maintenant que le droit est armé ? La mise en accusation de Trump par les démocrates n'est pas différente de la mise en accusation par Staline de Nikolaï Boukharine et des bolcheviks qui ont fait la révolution en tant qu'espions capitalistes.

Dans le cadre de la politique identitaire que nous imposent les libéraux et le parti démocrate, l'inculcation de la haine est l'élément le plus important.  La haine est incompatible avec la loi objective.  Il ne peut y avoir d'espoir pour un État de droit tant que la politique identitaire n'est pas purgée et que l'unité du peuple n'est pas rétablie.

Note : Robert Jackson lui-même est descendu jusqu'à utiliser la loi comme une arme dans son rôle de procureur en chef au procès de Nuremberg.  Voir : https://www.paulcraigroberts.org/2017/08/11/tyranny-at-nuremberg/

Traduit de l'américain par Rouge et Blanc avec DeepL.

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2023/10/01/the-western-world-is-now-a-tyranny/

 

Paul Craig Roberts: Le monde occidental est désormais une tyrannie
Paul Craig Roberts: Le monde occidental est désormais une tyrannie
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Marcel De Corte: "Le pseudo-monde" des médias

30 Septembre 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Marcel De Corte, #Philosophie, #Société, #Désinformation

"Notre fin de siècle surpasse ainsi en imposture et en duperie tout ce que les époques antérieures ont pu inventer. La technique de l'information est parvenue à un point de perfection tel qu'elle permet d'agir sur l'homme de manière à ce qu'il substitue un monde imaginaire au monde réel, pour ruiner le monde réel d'abord et, avec un art que nous n'hésitons pas à nommer diabolique, pour faire ensuite du monde imaginaire le seul véritable monde réel. C'est ce que notre époque appelle avec cynisme " l'authenticité ": est "authentique ", non pas ce qui est assuré par l'autorité compétente qui le certifie, mais ce qui correspond dans le pseudo-monde ainsi créé à la représentation imaginaire de l'homme et du monde que le moi élabore et le plus souvent reçoit toute faite de l'information. "L'authenticité", c'est la subjectivité qui s'affirme objectivité et qui se trouve ainsi elle-même dans les objets qu'elle a fabriqués et dont les sédimentations successives constituent le monde moderne : un monde faux, artificiel, factice, postiche, fondé sur la négation du principe d'identité".

Marcel de Corte (Professeur émérite à l’Université de Liège), L’intelligence en péril de mort, Dismas, 1987 (nouvelle édition).

Article déjà publié en 2009:

`https://pocombelles.over-blog.com/article-36666358.html

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