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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

politique

Un entretien avec Emmanuel Todd au sujet des États-Unis, de l'Allemagne, de la Russie, de la France et du monde

11 Janvier 2025 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Emmanuel Todd, #Allemagne, #Europe, #France, #Politique, #Russie, #Ukraine, #USA, #Nihilisme, #Château de Losse en Périgord

Un entretien avec Emmanuel Todd au sujet des États-Unis, de l'Allemagne, de la Russie, de la France  et du monde

"Il faut distinguer l’Europe continentale et le monde thalassocratique anglo-américain. L’on assimile aujourd’hui l’Occident à cette fabrication idéologique qu’est le judéo-christianisme qui renvoie bien plus au monde anglo-saxon qu’à l’Europe latine et germanique.
Ce que l’on appelle aujourd’hui « l’Occident » n’est pas seulement une construction idéologique, mais politique, à savoir l’Union européenne et son pendant géostratégique, le bras armé des États-Unis, l’OTAN. Cet Occident a été subverti  par la réforme protestante et l’Angleterre qui a connu une expansion économique et géopolitique poussée en avant par un messianisme judéo-protestant, lequel a accompagné et a suivi la révolution d’Olivier Cromwell (1599-1658)."

Youssef Hindi

https://strategika.fr/2022/08/18/le-katechon-dans-le-christianisme-et-lislam/

 

Emmanuel Todd conclut son entretien en disant que ce qui peut sauver la France et les Français, c'est la beauté de ses paysages et de ses châteaux. On ne peut que le croire, en visitant par exemple le château de Losse en Périgord, merveilleuse architecture et décoration Renaissance, merveilleux jardins, en compagnie de son exquise propriétaire.

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Paul Craig Roberts: La chute de la Syrie expliquée

9 Janvier 2025 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Syrie, #Israël, #Islam, #Iran, #Irak, #Russie, #USA, #Politique, #Guerre, #Paul Craig Roberts, #Poutine, #Terrorisme, #Thierry Meyssan

9 janvier 2025

La chute de la Syrie expliquée

Paul Craig Roberts

Je me suis plaint de la difficulté à comprendre la disparition soudaine de la Syrie.  Ni les médias occidentaux ni les médias russes ne fournissent un récit crédible. Récemment, je suis tombé sur l'article de Finian Cunningham, « Syria after 13 years of US State terrorism », sur le site de la Strategic Culture Foundation. https://strategic-culture.su/news/2024/12/10/syria-after-13-years-of-us-state-terrorism-what-do-you-expect/ Ce site est souvent difficile d'accès, car Washington le considère stupidement comme de la désinformation russe.

À première vue, l'effondrement soudain de la Syrie donne l'impression que les alliés de la Syrie, la Russie et l'Iran, pourraient avoir vendu la Syrie.  Cette perception pourrait prévaloir au détriment de la Russie et de l'Iran en tant qu'alliés fiables, mais la véritable explication est que les années de sanctions économiques et commerciales imposées par l'Occident à la Syrie, les années de guerre par procuration de Washington contre la Syrie, l'occupation étrangère des provinces pétrolières et céréalières de la Syrie par les forces militaires américaines et turques, privant ainsi le gouvernement de revenus, ont vidé l'économie syrienne de sa substance et laissé l'armée syrienne mal payée pour ses services. La Syrie, écrit Cunningham, est tombée dans « une guerre d'usure qui a duré 13 ans » et dont toutes les victimes des deux côtés étaient arabes. Le peuple syrien, privé de nourriture, de médicaments et de carburant, dont plus de la moitié de la population a été déplacée, a souffert d'une forte inflation et d'une monnaie détruite, et n'a plus été en mesure de résister.

J'ai contacté Finian, un journaliste international que je connais depuis des années et j'ai appris beaucoup de choses qui me permettent de fournir une explication de la destruction de la Syrie.

Je commence par retirer mes soupçons de perfidie russe et iranienne dans l'effondrement de la Syrie que j'ai exprimés dans de récentes chroniques et dans l'interview de Nima https://www.youtube.com/live/NfxD_4DhxFo sur Dialogue Works.  M. Cunningham reconnaît que la Russie et l'Iran ont commis une erreur stratégique fatale en repoussant les forces mandataires américaines et en interrompant le conflit avant de vaincre de manière décisive les terroristes mandataires de Washington et de forcer les quelques troupes américaines qui contrôlaient les champs pétrolifères à quitter la Syrie.  M. Cunningham m'a convaincu que la Russie et l'Iran ont été véritablement pris de court par l'effondrement soudain de la Syrie, ce qui indique peut-être une défaillance des services de renseignement et une impréparation, mais pas une perfidie.

Treize années de sanctions américaines et européennes et de guerre par procuration, ainsi que l'occupation américaine et turque des provinces pétrolières et céréalières de la Syrie, ont privé l'État de ses recettes d'exportation, laissant la population aux prises avec les pannes d'électricité et l'hyperinflation, et les soldats appauvris et démoralisés.  L'arrêt du conflit avant la défaite totale des mandataires américains et l'expulsion de la Turquie et de Washington de la Syrie signifie que la lutte épuisante de plusieurs années n'a pas été payante pour la Syrie.  Pour des raisons qui leur sont propres, Poutine et l'Iran voulaient que les combats cessent, et ils se sont arrêtés avant que la Syrie ne tire le moindre bénéfice de la défaite de l'armée mandataire de Washington.  Les provinces pétrolières et céréalières sont restées aux mains de l'ennemi. La guerre s'est donc arrêtée trop tôt et la victoire a été vaine.  

La capacité d'Assad à gouverner a été paralysée par la corruption arabe normale et une bureaucratie égoïste. En outre, Assad a été attiré par les Saoudiens et les cheiks pétroliers avec de fausses promesses de normalisation des relations des Syriens alaouites avec les Arabes sunnites. Cela a poussé Assad à prendre ses distances avec ses alliés russes et iraniens dans l'espoir d'accélérer la promesse de normalisation qui rendrait la Syrie unifiée.

En effet, Assad, Poutine et l'Iran ont perdu de vue l'objectif de gagner la guerre de manière décisive et se sont égarés dans un « processus de paix » et l'accord inutile d'Astana, tout comme Poutine s'est réfugié dans l'accord de Minsk qui a été utilisé par l'Occident pour créer une grande armée ukrainienne, avec laquelle le conflit de Poutine dure maintenant depuis trois ans.

Les « insurgés » du HTS/al Qaeda/ISIS, mandataires de Washington, ont également été étonnés de voir la Syrie s'effondrer sans combattre.  Les anciens terroristes ont été rebaptisés démocrates.  Assad est resté jusqu'à ce qu'il devienne évident que la Syrie n'avait plus la volonté de se battre, après quoi il est parti chercher asile à Moscou.  

Les années de lutte de l'épouse d'Assad contre un cancer récurrent ont peut-être épuisé sa volonté de consacrer sa vie à assurer la gouvernance d'une population dans laquelle la division entre sunnites et alaouites rendait impossible l'unité nécessaire à une nation. La désunion des Arabes a fait d'eux une proie facile pour les dirigeants étrangers. Les néoconservateurs sionistes américains, étroitement alliés à Israël, ont presque atteint leur objectif de renverser sept pays, même si cela leur a pris plus de cinq ans.

La disparition de la Syrie a laissé l'Iran, musulman mais pas arabe, isolé et le Hezbollah privé de réapprovisionnement.  Cela a supprimé la pression sur le gouvernement israélien et a conféré au criminel Netanyahou la couronne de père fondateur du Grand Israël.  L'incapacité de la Russie et de l'Iran à prévoir les conséquences stratégiques négatives pour eux, au lieu de s'égarer dans de faux accords de paix, indique un manque de jugement stratégique. Ils n'ont pas vendu la Syrie.  Ils n'ont tout simplement pas compris l'importance de la Syrie pour eux. Les deux pays sont désormais prêts à être attaqués en permanence, car ils constituent des obstacles à l'hégémonie de Washington et d'Israël.

L'armée terroriste que Washington a lâchée sur la Syrie est un atout pour Washington. Cunningham explique :

« La principale faction d'insurgés est Hayat Tahrir al-Sham (HTS), dirigée par Mohammed al-Jawlani. HTS est une organisation terroriste internationalement proscrite que même les États-Unis désignent officiellement comme un groupe hors-la-loi. La tête de son chef est mise à prix par le département d'État pour un montant de 10 millions de dollars. [Washington aurait supprimé cette prime].

« Mais dans le jeu de rôles de la guerre par procuration des États-Unis, HTS et son chef sont des atouts pour Washington. Depuis 2011, les Américains et leurs partenaires de l'OTAN ont utilisé Al-Qaïda, ISIS, le Front Jabhat al Nusra (plus tard HTS) avec des lignes d'armes et de combattants en provenance de Libye, de Turquie et du monde entier pour descendre en Syrie et y infliger des horreurs. Les médias occidentaux ont propagé la mascarade en qualifiant cyniquement les terroristes mandataires de « rebelles modérés ». La base militaire d'Al Tanf, dans le sud de la Syrie, gérée par le Pentagone, est censée former des « rebelles modérés » alors qu'en réalité, ce sont des extrémistes djihadistes qui sont armés.

« La semaine dernière seulement, avant la poussée finale sur la capitale syrienne, Damas, Al-Jawlani, le commandant du HTS, s'est vu accorder une interview/plateforme à une heure de grande écoute par CNN, la chaîne d'information américaine, pour réhabiliter son image en tant que leader de type homme d'État au lieu d'être un terroriste recherché. Al-Jawlani affirme que l'époque où lui et son organisation étaient associés à ISIS et Al-Qaïda est révolue depuis longtemps. Et CNN et d'autres médias occidentaux font de leur mieux pour rendre cette affirmation plausible. Ah, quelle fin heureuse ! »

Les fins heureuses sont ce dont se délectent les masses insouciantes et sans cervelle qui composent la civilisation occidentale.  Vous pouvez être certain que ce n'est pas la vérité, mais bien d'autres fins heureuses qui vous attendent. Même le génocide des Palestiniens sera transformé en fin heureuse.

Traduit de l'américain par Le Fil d'Ariane

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2025/01/09/the-fall-of-syria-explained/

NDLR:

Parmi ses nombreux mérites, Paul Craig Roberts a celui de reconnaître quand il s'est trompé. Il y a bien sûr un parti capitaliste et pro-occidental en Iran et cela n'est pas pour autant que l'on peut globalement accuser le pays de perfidie et d'avoir livré les dirigeants de Al Qods, ceux du Hezbollah et la Syrie à leurs ennemis. C'est ce qui rend ce nouvel article et surtout celui de Finian Cunningham dont il s'inspire, si intéressant et important. Surtout quand on sait que le Français qui se présente comme le spécialiste de référence du Moyen-Orient dans les médias alternatifs et cela depuis au moins deux décennies, Thierry Meyssan, propage avec insistance la responsabilité de l'Iran dans ces événements. Surtout depuis qu'il est rentré de Syrie en France il y a trois ans paraît-il; la France où, selon ses propres dires, il était auparavant menacé de mort... Que s'est-il donc passé pour qu'il redevienne persona grata ? Thierry Meyssan a également une confiance absolue dans les grandes institutions internationales, devenues mondialistes, et aussi dans les régimes de gauche comme celui de Maduro au Vénezuela ou celui d'Evo Morales en Bolivie (qui n'est plus président de ce pays) dont on peut connaître l'extrême corruption voire la perversité avec un minimum d'informations et d'honnêteté. Je n'ai jamais entendu dire par Thierry Meyssan qu'il s'était trompé sur quoi que ce soit. Tout cela est bien étrange.

Paul Craig Roberts: La chute de la Syrie expliquée
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« Nous vivons une guerre civile en France ». Entretien de Jean-Pierre Colombies avec Epoch France

22 Décembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Délinquance, #France, #Politique, #Société

Ceux qui dirigent et parasitent l'État français sont en guerre contre le peuple. Or c'est le peuple qui leur donne leur pouvoir et qui les rémunère. Combien de temps cela va-t-il durer ?

Le Fil d'Ariane

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Surprise souverainiste en Roumanie ? L’analyse critique Iurie Rosca

6 Décembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Călin Georgescu, #Roumanie, #Politique, #Iurie Rosca, #Mondialisme, #Youssef Hindi, #Israël

Surprise souverainiste en Roumanie ? L’analyse critique Iurie Rosca 
 

5 décembre 2024 Rédaction Strategika


Source : telegra.ph – 27 novembre 2024 – Iurie Rosca


https://telegra.ph/Syndrome-du-sauveur-ou-le-Cheval-de-Troie-est-parmi-nous-11-27


Le syndrome du sauveur ou Le cheval de Troie est parmi nous.
Les élections présidentielles en Roumanie ont suscité un intérêt particulier de la presse internationale. Et la presse alternative semble avoir eu une bonne occasion de tester sa capacité à discerner entre vérité et simulacre. Mais comme « les nôtres » préfèrent souvent être trompés par la séduction et impressionnés par les apparences, ils font partie des partisans et promoteurs d’imposteurs comme Donald Trump ou de ses clones comme Călin Georgescu.
Beaucoup de ceux qui sont dans notre camp s’imaginent qu’il pourrait encore y avoir un pays où quelqu’un qui n’est pas contrôlé par le Système peut avoir un résultat électoral majeur. Autrement dit, ceux qui prétendent critiquer le Système deviennent ses victimes par excès de crédulité et par « wishful thinking » (pensée désidérative). Nous n’aimons pas penser que le coup d’État à l’échelle mondiale est un fait accompli. Il s’est pleinement manifesté en 2020 avec la fausse pandémie. À cet égard, le livre de notre ami suédois Jacob Nordangard « The Global Coup d’État : The Fourth Industrial Revolution and the Great Reset » (Le coup d’État mondial : La quatrième révolution industrielle et la grande réinitialisation) est très utile.
Notre obsession électoraliste, la religion du républicanisme, les mythes de la « souveraineté populaire » et du suffrage universel nous empêchent d’accepter le fait que dans les conditions de la démocratie de masse on ne peut pas obtenir un renversement de situation en faveur des intérêts nationaux.
Călin Georgescu est un exemple classique d’ingénierie sociale, mis en œuvre depuis longtemps. Il s’agit d’un franc-maçon notoire, membre du Club de Rome, qu’il loue jusqu’à aujourd’hui, mais qu’il prétend avoir abandonné il y a un an parce que le club serait détourné de « ses idéaux lumineux ». Il a longtemps travaillé à l’ONU, étant un expert en « développement durable », qui, comme on le sait, est la stratégie de l’élite mondiale de destruction et d’asservissement de l’Humanité. Georgescu a travaillé pendant de nombreuses années au sein du gouvernement roumain, notamment en tant que responsable des programmes des Nations Unies pour la mise en œuvre de la stratégie de développement durable.
En outre, Călin Georgescu n’est pas gêné de louer publiquement et à plusieurs reprises la franc-maçonnerie quand il est nié il soit un maçon. Il dit que c’est la maçonnerie qui a le mérite historique d’avoir créé l’État roumain moderne. En plus, dit-il, Mozart était un maçon et cela ne l’a pas rendu moins brillant.
La Roumanie a traversé de nombreux moments tragiques après la chute du communisme. Mais ce carriériste et initié n’a jamais pris une attitude publique envers la tragédie de son propre peuple. Il a été activé il y a quelques années et lancé dans la vie publique roumaine après sa retraite de l’ONU. Et il a parasité d’une manière très réussie le discours nationaliste. Son discours grandiloquent, plein de références aux symboles sacrés de l’histoire et de la culture roumaine, a réussi à impressionner de nombreuses personnes. Et pour le rendre encore plus crédible, il s’est déclaré très tôt comme un sympathisant du mouvement des légionnaires et de son chef Corneliu Codreanu, ainsi que du maréchal Antonescu.
Călin Georgescu représente un cas classique d’opposition contrôlée, un simulacre, une poupée de mondialistes bonne pour séduire le crédule public. Il lui a été assigné le rôle de Sauveur tout comme dans le cas de Trump. C’est pourquoi, à l’aide de techniques de manipulation utilisées par les services spéciaux roumains affiliés aux mondialistes, il a été propulsé au second tour des élections présidentielles.
Le truc a été couronné de succès, étant soutenu par les milieux sionistes en Roumanie tels que l’Institut Wiesel et les réseaux Soros en contestant avec véhémence sa candidature, en le taguant de fasciste, nazi, extrémiste, etc. Et pour rendre la légende encore plus crédible, Călin Georgescu a été propulsé au deuxième tour face à une dame, Elena Lasconi, une progressiste qui représente un parti politique produit par le réseau Soros, USR, pro-LGBTQ, pro-OTAN et pro-UE, etc. Autrement dit, les Roumains doivent choisir entre un outil de globalistes avec le masque d’un grand patriote et un autre outil de globalistes sans masque. L’équation pour le second tour des élections présidentielles en Roumanie imite le tandem Trump-Harris, faisant ainsi voter pour le faux patriote ou au moins pour le moindre mal.
La manœuvre des mondialistes a réussi à manipuler les cercles de dissidence antimondialiste à la fois à cause du discours antisystème de Călin Georgescu et parce que la presse dominante dans le monde l’avait critiqué pour son discours nationaliste. Je voudrais ici mentionner la formule extrêmement réussie de notre ami Youssef Hindi qui, en caractérisant ces apparences fulminantes de prétendus souverainistes, dit qu’il s’agit d’un « nationalisme israélo-conforme ». Marine Le Pen, Viktor Orban, Mario Salvini seraient précisément de cette facture. Soit dit en passant, les deux derniers ont déjà fait preuve de solidarité avec Benjamin Satanyahu après que la Cour pénale internationale ait émis un mandat d’arrêt pour crimes de génocide. Orban et Salvini invitent le leader sioniste coupable de crimes inimaginables à visiter respectivement la Hongrie et l’Italie.
Călin Georgescu doit être placé dans la même « famille politique ». Maintenant, un autre détail important à cet égard : la presse de Bucarest annonce avec faste que l’envoyé du grand vainqueur Turmp, Robert Kennedy Jr., vient soutenir Călin Georgescu dans les élections. Je crois personnellement que cet ancien démocrate a été accepté dans le camp de Trump non pas pour sa position anti-vaccin, mais pour son soutien total et ardent à Israël. Donc, nous avons toujours et encore un nationaliste israélo-conforme. Il est également intéressant de noter ici que la garniture entière des futurs membres du cabinet Trump se compose exclusivement de sionistes fanatiques ou de leurs serviteurs. Leur devise est « Israël first! ».
À l’ère de la haute technologie et de la manipulation généralisée, après avoir appris la leçon historique sur les prêteurs d’argent et les commerçants qui ont produit la république et les élections pour contrôler la politique, il est tout à fait regrettable de constater qu’autant de gens dans notre camp se laissent encore tromper par les apparences. Dans des situations aussi embarrassantes, on ne sait même pas faire la distinction entre les naïfs de bonne foi et ceux qui nous ont infiltrés pour nous manipuler. S’il vous plaît, admirez le sauveur de la Roumanie sur un cheval blanc et dans l’armure de Superman. Ce ne sont pas de fausses photos, elles font partie de la campagne de promotion de Călin Georgescu.

https://luminaadevarului.com/wp-content/uploads/2024/11/georgescu.jpg

D’ailleurs, Călin Georgescu pratique aussi le judo comme Poutine et se baigne dans le lac en plein hiver. Un bon candidat pour lequel il faut voter.
La société du spectacle fonctionne à coup sûr. Et le public est très impressionné par ce théâtre sans fin.

Source: https://strategika.fr/2024/12/05/surprise-souverainiste-en-roumanie-lanalyse-critique-iurie-rosca/

Călin Georgescu, le cheval de Troie

Călin Georgescu, le cheval de Troie

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Le long voyage du mondialisme de Venise à Pékin, par Iurie Rosca

27 Novembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Iurie Rosca, #Chine, #Mondialisme, #Histoire, #USA, #BRICS, #Politique

Le long voyage du mondialisme de Venise à Pékin, par Iurie Rosca

(...)

S’inspirant de la tradition des trois auteurs mentionnés ci-dessus, Fernand Braudel, Immanuel Wallerstein et Giovanni Arrighi, Meeuwis T. Baijen montre dans son livre « migration » le noyau du système capitaliste (Glafia) des deux villes italiennes médiévales de Venise et Gênes vers l’Espagne, puis vers les Pays-Bas, puis vers l’Angleterre, pour arriver après la Seconde Guerre mondiale aux États-Unis. Et la station terminale de ce moment historique est la Chine, comme l’a brillamment démontré Giovanni Arrighi dans son livre déjà cité. En effet, notre auteur souligne que depuis 500 ans, les groupes qui se trouvent dans les coulisses de l’histoire ont maintenu leur continuité dans le temps, en promouvant leur stratégie immuable d’accumulation de richesses et de pouvoir politique à l’échelle mondiale. Cette migration périodique est également liée aux cycles des empires modernes, espagnol, portugais, hollandais, britannique et américain, et, pour arriver au moment présent, à la transition de l’empire américain à l’Empire chinois.

En ce sens, l’auteur démonte aisément le mythe des BRICS comme un conglomérat de pays qui tendrait à annihiler la suprématie américaine au profit de tous les peuples du monde. Rien de tout cela. Simplement, les stratégies de Glafia quittent le navire américain et s’embarquent sur le navire de la domination mondiale chinoise. Autrement dit, de l’unipolarité américanocentrique à la multipolarité russo-chinoise, il n’y a qu’un pas, mais il est franchi avec une précision diabolique par ceux qui usurpent le pouvoir réel à l’échelle mondiale sur des marionnettes placées à la tête des États en tant qu’administration d’occupation. Tant que les 193 États membres de l’ONU, expression du Gouvernement Mondial non déclaré, reconnaissent la suprématie de cette organisation créée par la Glafia à la suite des deux guerres mondiales et exécutent docilement par la vente tous les ordres et directives émis par elle, ainsi que par des organisations telles que l’OMS, le FMI, la Banque Mondiale, la BRI, l’OMC, il est absurde de dire qu’il y aurait une « révolte des nations » sous l’égide des BRICS. Je cite ici la série d’articles de notre ami britannique, également cité par l’auteur, Iain Davis, qui a publié quatre articles fondamentaux sur le phénomène BRICS :

https://iaindavis.com/multipolar-world-order-part-1/

Dans ce contexte, il convient également de noter que Meeuwis T. Baaijen brise un mythe dominant dans les relations internationales, à savoir que les États-nations seraient les principaux sujets. Alors que tout au long de l’Histoire, les empires ont été les véritables sujets des âges des peuples, ils ont déterminé le cours des événements et l’équilibre des pouvoirs dans le monde. Et la paix de Westphalie de 1648, qui aurait jeté les bases des relations entre les États-nations, ne devrait pas être considérée comme un dogme, comme nous l’enseignent les manuels scolaires, car les rapports de force, la paix et la guerre, la colonisation et les expansions territoriales n’ont été décidés que dans une moindre mesure, et parfois de manière fictive par les chefs d’État visibles/officiels. Tout au long de l’histoire de la modernité, ce ne sont pas les États, mais les entités privées qui se trouvent derrière eux qui ont été la force motrice qui a déterminé le cours des événements.

(...)

Source et suite de l'article:

https://strategika.fr/2024/11/27/le-long-voyage-du-mondialisme-de-venise-a-pekin-iurie-rosca/

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Paul Craig Roberts: Comment les mensonges deviennent des faits et la fin du monde

23 Novembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Guerre, #Paul Craig Roberts, #Russie, #OTAN, #USA, #Ukraine, #Politique, #Union Européenne, #Occident, #World Economic Forum

23 novembre 2024

Comment les mensonges deviennent des faits et la fin du monde

Paul Craig Roberts

 

La répétition sans fin par les médias prostitués et les médias négligents transforme les mensonges en vérité.

Quels que soient les médias que vous lisez, vous lisez que « la Russie a envahi l'Ukraine ». Le mensonge ne se limite pas aux contrôleurs officiels de la narration, tels que le NY Times, le Washington Post, Reuters, AP, Bloomberg, CNN. Wikipedia, NPR, ABC, CBS, NBC, BBC, Telegraph, Guardian.  Il apparaît également dans les médias alternatifs, tels que Epoch Times et Breitbart. En fait, ce mensonge est répété comme un fait presque partout, dans les chambres du Congrès, au Parlement britannique, à Wall Street, dans les médias et les gouvernements européens.

Le fait est qu'il n'y a pas eu d'invasion russe du tout.  Les forces russes sont entrées dans le Donbass à la demande des deux républiques séparatistes indépendantes pour les aider à lutter contre l'armée ukrainienne entraînée et équipée par les États-Unis et les milices néonazies qui étaient sur le point d'envahir Donetsk et Luhansk. Les deux républiques indépendantes ont demandé à la Russie de les lui rendre en 2014 en même temps que la Crimée, mais Poutine a refusé les républiques, ne prenant que la Crimée parce qu'elle est le site de la flotte russe de la mer Noire. Au lieu de cela, Poutine a misé sur l'accord de Minsk, qui a maintenu le Donbass dans le giron de l'Ukraine.

Les responsables de l'application de l'accord de Minsk, l'Allemagne et la France, ont admis plus tard que l'accord de Minsk avait été utilisé pour tromper Poutine pendant que Washington créait une armée ukrainienne pour conquérir les républiques indépendantes et mettre Poutine en difficulté politique pour n'avoir pas défendu les Russes contre ceux dont les ancêtres ont combattu pour l'Allemagne nazie contre l'Union soviétique. En d'autres termes, il s'agissait d'un plan visant à discréditer Poutine, pour son crime de dissidence face à l'hégémonie de Washington.

Le refus de Poutine de restituer le Donbass à la Russie, conformément au vote écrasant des habitants du Donbass, a soumis Donetsk et Luhansk à huit années de bombardements et à de nombreuses victimes, alors que Poutine s'en tenait à l'accord de Minsk.  Enfin, en février 2022, alors que Washington, l'OTAN et l'UE refusaient à la Russie un accord de sécurité mutuelle et que les républiques de Donetsk et de Louhansk risquaient d'être envahies, Poutine a été contraint d'agir pour protéger les populations russes de l'est et du sud de l'Ukraine qui avaient été rattachées à la province ukrainienne de l'Union soviétique par les dirigeants soviétiques pour des raisons politiques et administratives.  Pendant des siècles, le Donbass et la Crimée ont fait partie de la Russie, et non de l'Ukraine. Poutine, en tant que dirigeant, reconstruisant la confiance des Russes après l'effondrement de l'Union soviétique, ne pouvait pas rester à l'écart alors que le peuple russe était massacré par une armée ukrainienne fournie par les Américains.

Le point de vue de Poutine sur son intervention était très limité.  Elle n'avait absolument rien à voir avec la conquête de l'Ukraine.  L'« opération militaire spéciale » qu'il a annoncée publiquement visait uniquement à chasser les forces ukrainiennes du Donbass.  Poutine n'a fait aucun effort pour conquérir l'Ukraine.

À l'époque, j'avais déclaré que son approche limitée, en particulier son intention de minimiser à la fois les pertes russes et les pertes au sein de la population ukrainienne, laisserait le gouvernement fantoche ukrainien en place pour poursuivre la guerre malgré les succès russes dans le nettoyage du Donbass des forces ukrainiennes.

Ma prédiction, et non le pari de Poutine, s'est avérée exacte. Comme je l'avais annoncé, en n'empêchant pas Kiev de poursuivre la guerre, Poutine a permis une guerre de longue durée, qui dure maintenant depuis trois ans, au cours de laquelle Washington a réussi à impliquer l'Occident jusqu'au bout. La dernière en date est le feu vert donné par le régime Biden aux tirs de missiles effectués par le personnel des États-Unis et de l'OTAN sur la mère Russie.

Les récentes frappes de missiles américains en Russie ont franchi une ligne rouge que Poutine n'était finalement pas prêt à ignorer dans son intérêt d'éviter une guerre plus large. Contrairement à l'Occident, Poutine ne veut pas la guerre.  Il ne voulait pas du conflit en Ukraine. Washington le lui a imposé. Il ne peut pas rester à l'écart pendant qu'une armée créée par Washington massacre des Russes.

La réponse de Poutine aux frappes de missiles, qui n'ont pas tenu compte de son avertissement, a été modérée.  Il s'est contenté de démontrer, à l'aide d'un missile hypersonique qui se déplace à mach 10, le sort réservé à l'Occident si celui-ci continue d'attaquer la Russie.

La question est de savoir si l'Occident a entendu l'avertissement.  Le fait que Poutine ait toujours ignoré les provocations afin d'éviter d'aggraver la guerre a donné l'impression à l'Occident que les avertissements de Poutine ne signifiaient rien, car « Poutine ne fait jamais rien ».  Cette conclusion est dangereusement erronée. Elle ne tient pas compte du fait que Poutine, un humaniste, ignore les provocations afin d'éviter d'étendre la guerre, qui a un impact terrible sur les civils innocents et leurs espoirs, et, si elle est nucléaire, sur la vie sur Terre.* La conclusion de l'Occident ignore également que les provocations peuvent devenir trop graves pour que Poutine puisse les ignorer.  Je pense que ce point a été atteint.

Si l'establishment américain irresponsable, trompé par son orgueil et sa croyance en son invincibilité, continue de provoquer la Russie, Poutine n'aura plus d'espace où reculer. L'agression du monde occidental pourrait alors avoir des conséquences inattendues.

Le problème auquel nous sommes confrontés est que les dirigeants occidentaux sont trop perdus dans leurs faux récits pour comprendre la réalité.  Ce n'est pas entièrement de leur faute, car Poutine a encouragé leurs provocations en ne leur tenant pas tête.  Mais l'agression est le fait de l'Occident, pas de la Russie.  Et la Russie a été poussée aussi loin qu'il était possible de le faire en toute sécurité.

Si la poussée ne s'arrête pas, c'est la fin du monde.

Traduit de l'américain par Le Fil d'Ariane

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/11/23/how-lies-become-facts-and-the-world-ends/

*  NDLR: PCR est-il bien informé de la situation économique et politique de la Russie et du peuple russe dans sa majorité depuis l'arrivée au pouvoir du duo Poutine-Medvedev ? On peut en douter, car dans ses analyses, il n'y a jamais le moindre information à ce sujet, pas plus que sur la véritable opposition patriote en Russie, celle qui a été censurée par le Pouvoir. Par ailleurs, PCR n'envisage pas l'hypothèse d'une stratégie mondialiste au-dessus du clivage apparent Occident-BRICS, matérialisée par la superstructure des organisations internationales comme l'ONU, la CPI, l'OMS, les COP climatiques, le World Economic Forum, B'nai B'rith, etc. Il ne faut jamais oublier que Poutine est un Global Young Leader de Davos.

Consulter à ce sujet, sur ce blog:

https://pocombelles.over-blog.com/tag/russie/

https://pocombelles.over-blog.com/tag/club%20d%27izborsk%20%28russie%29/

https://pocombelles.over-blog.com/tag/general%20leonid%20ivashov/

https://pocombelles.over-blog.com/tag/colonel%20v.v.%20kvachkov/

M. Poutine a déclaré que l'attaque de missiles de l'Occident contre la Russie avait radicalement changé la nature du conflit en Ukraine. Le conflit s'est transformé en une guerre de l'Occident contre la Russie.  Cette décision intentionnelle de l'Occident d'entrer en guerre contre la Russie a été prise en dépit de l'avertissement clair de la Russie.

https://www.paulcraigroberts.org/2024/11/22/we-are-faced-with-the-extraordinary-event-that-washington-chose-to-go-to-war-with-russia/

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Paul Craig Roberts: Sans la Constitution, les États-Unis n'existent pas

20 Novembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Paul Craig Roberts, #Politique, #Premier amendement de la Constitution des USA, #USA, #Antisemitism Awareness Act, #Trump

Paul Craig Roberts: Sans la Constitution, les États-Unis n'existent pas

20 novembre 2024

Où se situent la vie et la liberté

Paul Craig Roberts

(...)

Comme je l'ai expliqué, les États-Unis sont la Constitution. Sans la Constitution, les États-Unis n'existent pas. Une zone géographique (apparemment sans frontières) existe toujours, mais sans la Constitution, ce n'est pas l'Amérique. C'est autre chose.

Depuis des décennies, la Constitution américaine fait l'objet d'attaques féroces de la part d'intellectuels de la gauche libérale, de professeurs, d'écoles de droit, d'activistes politiques, d'hommes politiques et de certains juges. La Constitution américaine, qui était autrefois un document vénéré, a été déformée et présentée comme un droit au privilège pour les Blancs racistes qui empêche la Diversité, l'Équité et l'Inclusion. Depuis une vingtaine d'années, les écoles de droit produisent des diplômés à qui l'on a appris à considérer la Constitution américaine comme un document qui fait obstacle au progrès.  Le 14e amendement interdit les privilèges fondés sur le statut, tels que l'avancement fondé sur la race, le sexe et les préférences sexuelles, que la DEI utilise pour détruire un système fondé sur le mérite. Les prétendus privilèges dont jouiraient les Blancs doivent être accordés aux « personnes de couleur ».

Au cours de l'histoire américaine, il est arrivé que la Constitution soit violée au nom de la « sécurité nationale » ou d'une autre fausse cause. Mais les attaques ont été repoussées. Aujourd'hui, la Constitution américaine est si peu soutenue qu'elle n'a pas le soutien de la Chambre des représentants des États-Unis, du Sénat américain et du président élu Donald Trump lui-même.  Le serment d'office de protéger et de défendre la Constitution n'a plus de sens.

Trump a souvent souligné que les ennemis intérieurs de l'Amérique étaient plus redoutables que les ennemis extérieurs. Mais Trump fait-il désormais partie de ces ennemis ? Trump a apporté son soutien à l'attaque des républicains de la Chambre des représentants et des Démocrates du Sénat contre la Constitution américaine.

La dernière attaque contre l'Amérique a pris la forme de la loi sur la sensibilisation à l'antisémitisme (Antisemitism Awareness Act). Cette loi, que le président républicain de la Chambre des représentants a fait adopter il y a plusieurs mois et que le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, tente de faire adopter dans le cadre du projet de loi sur la défense, viole les premier et quatorzième amendements de la Constitution américaine en créant des protections spéciales pour les juifs et en accordant à ces derniers et à Israël une immunité contre les critiques.
En vertu de cette loi, apparemment approuvée par le président élu Trump (voir : https://www.paulcraigroberts.org/2024/11/18/trump-and-the-constitution/), les universités qui ne répriment pas les manifestations d'étudiants contre le massacre de civils par Israël à Gaza et au Liban perdront leur accréditation et le soutien financier du gouvernement fédéral.

Voilà donc que Trump, le président élu sur lequel reposent tant d'espoirs, désavoue les 1er et 14e amendements de la Constitution américaine. Trump pourrait tout aussi bien se lever publiquement et déchirer en lambeaux ce document autrefois sacré.

Le Premier amendement garantit la liberté d'expression, mais la loi sur la sensibilisation à l'antisémitisme annule cette garantie.

Le 14e amendement exige l'égalité devant la loi, mais la loi sur la sensibilisation à l'antisémitisme y renonce en établissant une classe spéciale de personnes composée de juifs qu'il est illégal de critiquer. La loi sur la sensibilisation à l'antisémitisme établit le privilège des Juifs par rapport à tous les autres.

La loi sur la sensibilisation à l'antisémitisme remplace l'égalité de traitement au regard de la loi par un privilège fondé sur le statut. On ne peut pas rendre sa grandeur à un pays en détruisant ses principes fondateurs.

Traduit de l'américain par Le Fil d'Ariane

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/11/20/where-life-and-freedom-stand/

Également:

Les républicains de la Chambre des représentants et du Sénat définissent les Israéliens comme des « personnes protégées ».

https://www.paulcraigroberts.org/2024/11/20/house-and-senate-republicans-define-israelis-as-protected-persons/

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La critique d'un général russe à la retraite pourrait être le signe d'un problème plus important pour Poutine, par Paul Roderick Gregory (2 novembre 2022)

19 Novembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Général Leonid Ivashov, #Colonel V.V. Kvachkov, #Russie, #Politique, #Zéro (film de Giulietto Chiesa sur les attentas du 11 septembre 2001), #Axis for Peace

Colonel-général Leonid G. Ivashov

Colonel-général Leonid G. Ivashov

La critique d'un général russe à la retraite pourrait être le signe d'un problème plus important pour Poutine.
par Paul Roderick Gregory , opinion contributor - 02/11/22 1:00 PM ET

Le colonel-général russe à la retraite Leonid Ivashov, chef de l'Assemblée des officiers russes*, a rendu publique une déclaration appelant le président russe Vladimir Poutine à démissionner en raison de la confrontation avec l'Ukraine**. Pour dissiper tout doute quant à son message, M. Ivashov, 78 ans, a fait suivre sa déclaration publique d'une interview accordée à un média russe libéral, Echo Moskvy, insistant sur le fait qu'il s'exprimait au nom de l'Assemblée des officiers russes à la retraite et réservistes qu'il dirige.

La déclaration collective a été mise au point lors de discussions internes, a déclaré M. Ivashov, certains militaires à la retraite préconisant une ligne plus souple à l'égard de M. Poutine , tandis que d'autres exigeaient des mots encore plus durs. S'exprimant dans un langage mesuré, M. Ivashov a expliqué que les officiers d'active n'étaient pas libres de dire ce qu'ils pensaient, ce qui est compréhensible, et il a souligné le fait qu'il s'adressait au petit auditoire d'Echo-Moskvy.

Ivashov n'est pas un critique de Poutine ou un dissident russe comme Boris Nemtsov ou Alexei Navalny. En l'absence d'un maréchal de l'armée en activité - comme le maréchal Georgy Zhukov, le célèbre général de l'Armée rouge de la Seconde Guerre mondiale - un colonel-général serait le deuxième grade le plus élevé de l'armée russe. Avant l'effondrement de l'Union soviétique en 1991, M. Ivashov a été conseiller principal du ministre de la défense et chef des affaires générales du ministère ; il a ensuite occupé d'autres postes et commandements militaires de haut niveau avant de prendre sa retraite - ou, selon certains, d'être limogé par M. Poutine - en 2001***.

Il a notamment mené de nombreuses négociations avec l'OTAN et l'armée américaine.

Depuis lors, il a beaucoup écrit sur les questions militaires et géopolitiques russes, du point de vue d'un nationaliste pro-soviétique et intransigeant. Il a même tenté, sans succès, de se porter candidat à la présidence en 2011. Il a fréquemment critiqué M. Poutine et l'a appelé à plusieurs reprises au fil des ans à démissionner.

S'il est le seul militaire à s'exprimer publiquement contre les actions de Poutine en Ukraine, sa voix n'en est pas moins importante. Comme l'a tweeté Michael McFaul, ancien ambassadeur des États-Unis en Russie: « C'est une affaire importante. Il fut un temps où le général Ivashov était l'un des dirigeants les plus respectés (et les plus faucons) du [ministère de la défense] russe. Les généraux russes n'ont pas l'habitude de s'impliquer dans les débats de politique publique, en particulier ceux comme Ivashov ».

Pour être clair, M. Ivashov pense que l'OTAN est une puissance hostile, mais son expérience lui a appris que la menace OTAN/États-Unis est sous contrôle et qu'aucune menace extérieure n'est imminente de la part des puissances occidentales. Le renforcement massif des troupes russes aux frontières de l'Ukraine et du Belarus n'a donc pas pour but de faire face à une menace occidentale. Il s'agit plutôt de détourner l'attention de la santé intérieure, des défis démographiques, de l'effondrement du niveau de vie et de la corruption généralisée dont souffrent les citoyens russes sous la mauvaise gestion d'un régime Poutine incompétent.

M. Ivashov souligne que le modèle Poutine n'a nullement démontré sa supériorité à l'égard de l'Ukraine, de la Crimée, des deux républiques ukrainiennes « séparatistes » ou de qui que ce soit d'autre. Sous Poutine, la Russie est devenue un « paria » international. L'annexion de la Crimée n'est pas reconnue par les nations crédibles et la Russie est largement considérée comme un État voyou en raison de la « politique criminelle de provocation de la guerre » de M. Poutine.

M. Ivashov fait la distinction entre les rangs des officiers professionnels russes hautement qualifiés et l'« élite » militaire du Kremlin, dirigée par ce qu'il considère comme des incompétents. Si la politique de Poutine, qui ne vise qu'à consolider son pouvoir interne, entraîne effectivement la Russie dans une « guerre catastrophique », ajoute-t-il, ce ne seront pas les soldats du Kremlin qui en paieront le prix, mais plutôt les officiers professionnels et les dizaines de milliers de jeunes conscrits russes qui seront tués ou estropiés au cours des combats.

En outre, Ivashov craint que la Turquie ne s'allie à l'Ukraine dans le cadre d'une alliance militaire si la guerre éclate. Il s'agirait là, bien entendu, d'une toute autre affaire à laquelle les Russes devraient faire face.

La solution d'Ivashov : Renvoyer Poutine s'il n'est pas contraint de démissionner et, si nécessaire, le mettre en prison pour sa « politique criminelle de provocation de la guerre ».

Bien entendu, il est très peu probable que tout cela se produise.

Et pourtant, selon le récit d'Ivashov, il parle au nom d'une partie importante de l'armée professionnelle russe, l'institution en laquelle le peuple russe a le plus confiance. Si son affirmation est vraie, ces militaires, qu'ils soient à la retraite ou encore en uniforme, doivent avoir des sentiments très forts, sinon ils seraient restés confortablement tranquilles, profitant de leurs pensions et de leurs privilèges, plutôt que d'encourir la colère et l'inévitable punition de Poutine.

Poutine trouvera sans aucun doute un moyen de punir Ivashov pour ses critiques franches, et peut-être aussi d'autres membres de l'Assemblée des officiers russes. Mais il ne peut pas éliminer tous ceux qui croient aux propos d'Ivashov. Il ne peut pas non plus se permettre de s'aliéner ses militaires professionnels.

Il se peut qu'avec tous ses coups de sabre et ses manœuvres sur l'Ukraine, Poutine ait créé une opposition qu'il ne pourra pas faire taire aussi facilement.

Paul Roderick Gregory est professeur émérite d'économie à l'université de Houston, chercheur à la Hoover Institution de l'université de Stanford et chercheur à l'Institut allemand de recherche économique. Suivez-le sur Twitter @PaulR_Gregory.

Traduit de l'américain par Le Fil d'Ariane

Source: https://thehill.com/opinion/international/593880-a-retired-russian-generals-criticism-may-signal-a-larger-problem-for/

NDLR

* Le colonel (GRU) Vladimir Vassilievitch Kvachkov a succédé depuis au colonel-général Ivashov à la présidence de l'Assemblée pan-russe des officiers (de réserve). Accusé de critiques contre l'autorité militaire russe au sujet de l'"Opération militaire spéciale" en Ukraine, le colonel Kvachkov a été placé sous surveillance policière et le site internet de l'Assemblée pan-russe des Officiers a été fermé. Le compte Youtube de l'Assemblée, qui diffusait de nombreuses vidéos de déclarations et d'entretiens, très populaires, a été lui aussi clôturé.

https://pocombelles.over-blog.com/tag/colonel%20v.v.%20kvachkov/1

Le colonel Kvachkov s'est exprimé aussi publiquement de manière très critique au sujet de l'opération Covid:

https://pocombelles.over-blog.com/2022/09/interview-with-former-colonel-of-russian-military-intelligence-service-gru-vladimir-kvachkov.html

** Colonel-Général Leonid Ivashov: Appel de l'Assemblée Panrusse des Officiers au Président et aux citoyens de la Fédération de Russie (28 janvier 2022)

https://pocombelles.over-blog.com/colonel-general-leonid-ivashov-appel-de-l-assemblee-panrusse-des-officiers-au-president-et-aux-citoyens-de-la-federation-de-russie

*** Le colonel-général Leonid Ivashov avait pris en effet une position très critique au sujet de la version officielle des attentats du 11 septembre 2001, participant notamment à la projection  du film "Zero" de Giulietto Chiesa à la télévision russe le vendredi 12 septembre 2008, à l'heure d'écoute maximale. Projection et débat organisés avec le comité Axis for Peace, en présence de Giulietto Chiesa et de Thierry Meyssan venus spécialement en Russie à cette occasion.

https://bibliotecapleyades.net/sociopolitica/esp_sociopol_911_78.htm

Consulter aussi, sur ce blog:

Message du colonel général Leonid Grigorievich Ivashov, président de l'Académie des problèmes géopolitiques, à tous les citoyens de Russie.

https://pocombelles.over-blog.com/2022/05/message-du-colonel-general-leonid-grigorievich-ivashov-president-de-l-academie-des-problemes-geopolitiques-a-tous-les-citoyens-de-russie.html

De qui Poutine est-il surtout le Président ? réponses implicites de Shamil Sultanov et de Leonid Ivashov.

https://pocombelles.over-blog.com/2023/04/de-qui-poutine-est-il-le-president-reponses-de-shamil-sultanov-et-leonid-ivashov.html

https://pocombelles.over-blog.com/2021/04/shamil-sultanov-la-russie-est-en-avance-sur-l-amerique-et-la-chine-dans-le-domaine-des-inegalites-socio-economiques-zavtra-16-mars-2

Colonel-général Leonid Ivashov: Jour de l'équinoxe de printemps (23 mars 2021)

https://pocombelles.over-blog.com/2022/06/colonel-general-leonid-ivashov-jour-de-l-equinoxe-de-printemps-23-mars-2021.html

En-tête de l'Assemblée pan-russe des Officiers, avant la fermeture de son site internet par le pouvoir.

En-tête de l'Assemblée pan-russe des Officiers, avant la fermeture de son site internet par le pouvoir.

Colonel (GRU) Vladimir Vassilievitch Kvachkov

Colonel (GRU) Vladimir Vassilievitch Kvachkov

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Paul Craig Roberts: Biden vient-il de détruire le monde ?

18 Novembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Guerre, #Paul Craig Roberts, #Politique, #Russie, #USA, #Ukraine, #Trump, #Corée

18 novembre 2024

Biden vient-il de détruire le monde ?

Paul Craig Roberts

 

Parmi les nombreux dérapages entre la coupe et les lèvres dont j'ai averti Trump et son administration, il y a le long délai entre l'élection du président et son entrée en fonction. Comme je l'ai souligné, ce long délai - deux mois et demi - donne à l'administration actuelle la capacité d'engager les politiques du nouveau président dans des directions auxquelles il est opposé.

Autrefois, lorsque la politique américaine était encore civilisée et respectueuse, le parti au pouvoir veillait à ne pas engager le président élu dans des voies que le peuple avait rejetées.

Cette courtoisie politique a cessé lorsque le Parti Démocrate est devenu un parti idéologique déterminé à remplacer une société fondée sur le mérite, redéfinie comme « raciste », par une société privilégiée DEI fondée sur la race et le sexe, dans laquelle les valeurs importantes sont la Diversité, l'Équité et l'Inclusion, autant de mots définis pour détruire le pouvoir et la communauté des Américains blancs ethniques et hétérosexuels. Ainsi, l'ouverture des frontières et les annonces des entreprises américaines et du secrétaire à la défense selon lesquelles il y a trop d'employés et d'officiers militaires blancs, ainsi que l'embauche et la promotion d'hommes blancs, gentils et hétérosexuels, sont en suspens. Oui, tout cela s'est produit, que vous l'ayez lu ou non dans le New York Times ou que vous en ayez entendu parler sur CNN et NPR, ce qui, bien sûr, n'est pas le cas.

Au cours du premier mandat de Trump, les Démocrates et l'oligarchie dirigeante de l'État profond ont pu utiliser les médias américains prostitués pour bloquer l'intention du président Trump de « normaliser les relations avec la Russie. » Le canular du Russiagate a été créé par la CIA, le ministère de la Justice (sic), le FBI, Hillary Clinton et le Parti Démocrate, et entièrement soutenu par les médias américains prostitués.  La fausse allégation était que Trump et Poutine avaient conspiré pour voler l'élection à Hillary.  Toutes ces accusations ont donné lieu à des enquêtes qui ont empoisonné le premier mandat de Trump et l'ont empêché de normaliser les relations, car toute diplomatie de ce type aurait été utilisée par les Démocrates, l'État profond et les médias américains prostitués pour dépeindre Trump comme un « agent russe ».

Pour empêcher Trump d'entrer en fonction avec de bonnes relations avec la Russie, en plus du « Russiagate », comme nous le rappelle Gilbert Doctorow, le régime corrompu d'Obama a illégalement saisi des propriétés consulaires russes à San Francisco, et je pense ailleurs, afin d'amener Trump à entrer en fonction avec des relations empoisonnées avec Moscou.

Cette fois-ci, en novembre 2024, le régime totalement corrompu de Biden a bloqué tout règlement pacifique négocié par Trump du conflit russo-ukrainien en revenant sur la décision de Biden et en donnant le feu vert aux États-Unis et à l'OTAN pour lancer des missiles sur la Russie à partir du territoire ukrainien. Cet idiot sénile, manipulé par ses conseillers bellicistes, a peut-être déclenché la Troisième Guerre mondiale.

Récemment, dans une interview accordée à la télévision russe, j'ai exprimé mon opinion selon laquelle un tel piège était souhaité par les Néoconservateurs pour Trump, mais que je pensais que le Pentagone bloquerait l'approbation.  Il y a tellement d'informations selon lesquelles le régime Biden a donné son feu vert au lancement par l'OTAN de missiles depuis l'Ukraine vers la Russie que l'information doit être correcte.  Nous l'apprenons par la télévision d'État russe dans les « nouvelles de la semaine ».  Nous l'apprenons par le Washington Post.  Nous l'apprenons par AP News.  Et ainsi de suite.

Nous avons ici un exemple classique de la manière dont une administration sortante peut engager une administration entrante et, par conséquent, faire échouer son programme électoral.  Cela se passe maintenant sous nos yeux, bien que les médias américains prostitués fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour cacher la vérité.

La question est la suivante : que fera Poutine si la ligne rouge qu'il qualifie de fatale est effectivement franchie et que les missiles occidentaux commencent à frapper des cibles à l'intérieur de la Russie ?  S'avérera-t-elle, comme toutes les autres lignes rouges déclarées par Poutine, non réelle ?

Compte tenu du comportement non conflictuel de Poutine, si les attaques de missiles commencent avant l'investiture de Trump, il est possible que Poutine attende de voir ce que fait Trump pour revenir sur sa décision avant de lâcher la mort et la destruction sur le monde occidental.

Les néoconservateurs fous et l'État profond ont fait pression sur Biden pour qu'il prenne une décision qui place le monde entier dans une situation où la destruction de toute vie l'attend peut-être.

Pourquoi un seul Américain a-t-il voté pour un Parti politique Démocrate aussi cruel, inhumain, moralement vacant et anti-américain, qui est prêt à risquer la vie sur terre pour l'hégémonie de Washington et les profits du complexe militaire/sécuritaire ?

Pourquoi l'Union européenne a-t-elle regretté l'élection de Trump ?

Pourquoi les médias occidentaux soutiennent-ils des actions qui aboutissent à la fin du monde ?
La dernière question et la plus importante est la suivante :  Que peut faire le président élu Trump à ce sujet ?

Il peut, avant son investiture, appeler Poutine et lui dire d'attendre, qu'une fois investi président, il inversera la politique et n'autorisera aucune attaque de missiles contre la Russie.

Poutine croira-t-il que Trump peut tenir ses promesses ? Compte tenu du cabinet de guerre que Trump a nommé, ce dernier peut-il prendre une décision indépendamment de son gouvernement ?

La situation est compliquée par le fait que les personnes nommées par Trump sont alignées contre l'Iran et pour Israël. Ni la Russie ni la Chine ne peuvent rester à l'écart d'une attaque américano-israélienne contre l'Iran.

Poutine se demande probablement si l'expression « rendre à l'Amérique sa grandeur » implique également une domination militaire. Les partisans de Trump sont fatigués de perdre des guerres. Ils veulent en gagner une. Trump ne peut pas perdre la guerre en Ukraine s'il ne peut pas présenter la paix comme un accomplissement.

Gilbert Doctorow nous dit ce matin que la situation n'est pas encore aussi grave qu'elle pourrait le devenir. D'après les rapports qu'il a vus, l'utilisation des missiles contre la Russie est limitée à une portée de 186 miles dans la région de Koursk. L'excuse de Washington pour donner son feu vert à l'utilisation des missiles est le récit, rapporté mais inexact, selon lequel 12 000 soldats nord-coréens ont rejoint les forces russes qui affrontent l'Ukraine.

Washington fait peut-être le pari que les limites imposées pour l'instant à l'utilisation des missiles ne franchiront pas la ligne rouge de Poutine, mais ce dernier doit savoir que la barre sera placée plus haut dès que Washington trouvera la prochaine excuse. De plus, la centrale nucléaire de Koursk se trouve dans le rayon d'action autorisé des missiles.  Poutine se tiendrait-il à l'écart d'un nuage radioactif libéré au-dessus du territoire russe ?

En ce qui concerne les troupes nord-coréennes, Doctorow explique que leur présence en Russie n'est pas liée au conflit en Ukraine.  La présence des soldats nord-coréens démontre plutôt que la sphère d'influence de la Russie s'est élargie et que la frontière de la Russie avec la Corée du Nord permet à la Russie de permettre à la Corée du Nord d'envahir la Corée du Sud à tout moment.  En d'autres termes, à un moment donné, Poutine pourrait rejoindre Washington dans l'escalade du conflit vers une guerre plus large.

Il est clair que j'avais raison de dire que la guerre lente de Poutine contre l'Ukraine allait se transformer en une situation dangereuse, ce qui est désormais le cas avec l'approbation par Washington de l'utilisation de missiles pour frapper à l'intérieur du territoire russe.  Je me demande si Poutine regrette aujourd'hui son opération militaire limitée et sa décision de ne pas mettre rapidement l'Ukraine hors d'état de nuire avant que l'Occident ne puisse s'impliquer dans la guerre.

Traduit de l'américain par Le Fil d'Ariane

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/11/18/has-biden-just-destroyed-the-world/

Consulter aussi:

Trump's Picks Are All Neocon Warhawks Ferociously Devoted to Israel
Mike Whitney • November 13, 2024

https://www.unz.com/mwhitney/trumps-picks-are-all-neocon-warhawks-ferociously-devoted-to-israel/

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