religion
Shri Hari Stotram / Rahul Vellal (Strumm Spiritual)
Sri = Seigneur
Hari = Vishnou
Stotram = hymne de louange répétitif
Râmakrishna: Voir le propriétaire du jardin
1625.- Les gens ont envie de voir les beautés du monde, la femme, etc. Ils ne désirent pas voir le Seigneur qui a créé le monde. Presque tous se laissent prendre au jardin et aux images qui représentent des fées. Peu désirent voir le propriétaire du jardin et celui qui a fait les images. Les femmes sont les fées et elles forment la Mâyâ attrayante. Les femmes et Mâyâ ne font qu'un. La Mâyâ en forme d'ignorance (Avidyâ-Mâyâ) est comme le serpent venimeux dont la morsure détruit l'intelligence de l'homme. Mais pour tous ceux qui voient en toutes les femmes des incarnations de la divine Mère de l'univers, chaque femme est une de ces messagères.
Râmakrishna (1836-1886)
In: Jean Herbert et al., L'Enseignement de Râmakrishna, Albin Michel, Spiritualités vivantes, 1942.
Râmakrishna: Dayâ et Mâyâ
649.- Quelle différence y a-t-il entre la charité (Dayâ) et l'amour de soi-même (Mâyâ) ? La charité est l'amour qui s'étend à tous et ne se limite pas à nous-même, à notre famille, notre secte, notre pays. Cultivez-la, car elle nous élève et nous conduit vers Dieu. L'amour égoïste pour soi-même, sa famille, sa secte ou son pays est destructeur de l'âme et fait tomber l'homme.
650.- Mâyâ, c'est l'attachement que l'on porte à sa parenté: père, mère, frère, sœur, femme, enfants et cousins. L'amour qui s'étend également à toutes les créatures se nomme Dayâ. Il vient de la connaissance du fait que Dieu existe en tous.
Râmakrishna (1836-1886)
In: Jean Herbert et al. L'Enseignement de Râmakrishna. Albin Michel, Spiritualités vivantes, 1942.
Bénie soit l'heure où nous rencontrons le poète
(...) Pouchkine et son chapeau rond font grande impression sur un pacha qui se trouve là, à palabrer avec l'état-major.
- Qui est-ce ? demande-t-il.
- Un poète, lui répond-on.
À ces mots, le dignitaire de l'Islam regarde Pouchkine de tous ses yeux, s'incline profondément, et rend au derviche de l'ennemi cet hommage tout oriental:
- Bénie soit l'heure où nous rencontrons le poète. Le poète est frère du derviche. Il n'a ni patrie ni biens terrestres; et tandis que nous autres infortunés nous nous soucions de gloire, de pouvoir et de trésors, il est l'égal des grands de ce monde et ils s'inclinent devant lui."
In: Henri Gourdin, Alexandre SergueÏevitch Pouchkine. Biographie. Les Éditions de Paris Max Chaleil, p. 179.
Remerciements à Balduino.
Râmakrishna: La patience
596.- La patience est la vertu la plus importante pour tous les hommes. Celui-là seul n'est pas détruit qui possède cette qualité. Dans l'alphabet bengali, aucune lettre ne se présente sous trois formes différentes, à l'exception de sha. Les trois différentes formes disent toutes trois la même chose: "Soyez patients ! "
Râmakrishna
In Jean Herbert et al. L'Enseignement de Râmakrishna. Albin Michel, Spiritualités vivantes, 1942.
Râmakrishna: la simplicité
619.- Pour recevoir l'illumination divine, il faut d'abord devenir aussi simple qu'un enfant. Renoncez à la vanité qui est la source de vos connaissances humaines et voyez-en la petitesse dans le domaine de la plus haute vérité. Soyez simples comme un enfant et seulement alors vous atteindrez la connaissance du vrai.
Râmakrishna
In: Jean Herbert et al. L'enseignement de Ramakrishna. Albin Michel, Spiritualités vivantes, 1942.
Lettre d'Akbar au roi d'Espagne pour la tolérance religieuse
Lettre d'Akbar au roi d'Espagne pour la tolérance religieuse
En 1582, le roi Philippe II d'Espagne reçoit une lettre de l'empereur moghol Akbar de l'Inde.
Akbar écrit : "Comme la plupart des hommes sont enchaînés par les liens de la tradition et par l'imitation des voies suivies par leurs pères... chacun continue, sans examiner leurs arguments et leurs raisons, à suivre la religion dans laquelle il est né et a été éduqué, s'excluant ainsi de la possibilité d'établir la vérité, qui est l'objectif le plus noble de l'intelligence humaine. C'est pourquoi nous nous associons, aux moments opportuns, avec des savants de toutes les religions, tirant ainsi profit de leurs discours exquis et de leurs aspirations exaltées".
Akbar le Grand reproche à Philippe les excès anti-protestants de la contre-réforme espagnole. À cette époque, les inquisiteurs catholiques espagnols avaient pratiquement débarrassé le pays des musulmans et des juifs, et ils ont donc tourné leurs attentions meurtrières vers les chrétiens protestants, en particulier dans les Pays-Bas sous domination espagnole.
Bien que Philippe II n'ait pas tenu compte de l'appel à la tolérance religieuse lancé par Akbar, cet appel est révélateur de l'attitude de l'empereur moghol à l'égard des personnes d'autres confessions. Akbar est également réputé pour son soutien aux arts et aux sciences. Les peintures miniatures, le tissage, la fabrication de livres, la métallurgie et les innovations technologiques ont tous prospéré sous son règne.
Source: https://angel1900.wordpress.com/2014/01/03/akbars-letter-to-king-of-spain-for-religious-tolerance/
Dīn-i-Ilāhī
La Dīn-i-Ilāhī (persan : دین الهی, lit. " Religion de Dieu "), connue en son temps sous le nom de Tawḥīd-i-Ilāhī (" Monothéisme divin ", lit. " Unicité de Dieu ") ou Foi divine, était une nouvelle religion syncrétique ou un programme spirituel proposé par l'empereur moghol Akbar en 1582. Selon Iqtidar Alam Khan, elle était fondée sur le concept timouride du Yasa-i Changezi (Code de Gengis Khan), qui consistait à considérer toutes les sectes comme une seule. Les éléments étaient tirés de différentes religions.
(Fête de St François d'Assise: 4 octobre) - Cantique de frère Soleil ou des Créatures
Saint François d'Assise
Cantique de frère Soleil ou des Créatures
Jusqu'à la fin – car c'est presque moribond qu'il composa son plus joyeux cantique – saint François voulut mettre le monde en état de louange.
Durant l'automne 1225, épuisé par la stigmatisation et par les maladies, il s'était retiré à Saint-Damien. Presque aveugle, seul dans une cabane de roseaux, abattu par la fièvre et tourmenté par les mulots, voilà pourtant le chant d'amour qu'il fit monter vers le Père de toute la Création.
L'avant-dernière strophe, hymne au pardon et à la paix, fut composée en juillet 1226, au palais épiscopal d'Assise, pour mettre fin à une lutte acharnée entre l'évêque et le podestat de la ville. Ces quelques vers de l'apôtre de la paix suffirent à empêcher la guerre civile.
Quant à la dernière strophe, c'est pour accueillir par un chant notre soeur la Mort qu'elle fut composée au début d'octobre 1226.
Très haut, tout puissant et bon Seigneur,
à toi louange, gloire, honneur,
et toute bénédiction;
à toi seul ils conviennent, ô Très-Haut,
et nul homme n'est digne de te nommer.
Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement messire frère Soleil,
par qui tu nous donnes le jour, la lumière:
il est beau, rayonnant d'une grande splendeur,
et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Lune et les étoiles:
dans le ciel tu les as formées,
claires, précieuses et belles.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent,
et pour l'air et pour les nuages,
pour l'azur calme et tous les temps:
grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre soeur Eau,
qui est très utile et très humble,
précieuse et chaste.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu,
par qui tu éclaires la nuit:
il est beau et joyeux,
indomptable et fort.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur notre mère la Terre,
qui nous porte et nous nourrit,
qui produit la diversité des fruits,
avec les fleurs diaprées et les herbes.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux
qui pardonnent par amour pour toi;
qui supportent épreuves et maladies:
heureux s'ils conservent la paix,
car par toi, le Très-Haut, ils seront couronnés.
Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour notre soeur la Mort corporelle,
à qui nul homme vivant ne peut échapper.
Malheur à ceux qui meurent en état de péché mortel;
heureux ceux qu'elle surprendra faisant ta volonté,
car la seconde mort ne pourra leur nuire.
Louez et bénissez mon Seigneur,
rendez-lui grâce et servez-le
en toute humilité !
La cage et l'oiseau de la vie (Râmakrishna)
584.- On ne se soucie plus de la cage lorsque l'oiseau s'est enfui. Ne vous souciez pas non plus du corps abandonné par l'oiseau de la vie.
Râmakrishna
Jean Herbert et al. L'Enseignement de Râmakrishna. Albin Michel, Spiritualités vivantes, Paris, 1942.